Chercher l'erreur !

En haut un livre de Terminale S de 2016
En bas un livre de Terminale C de 1974...55976

Réponses

  • Quelle tristesse...
  • Personnellement, je ne vois pas d'erreur ou plutôt, je pense que le terme "erreur" est inapproprié ici.*

    S'il y avait une erreur dans le livre de 1974, la corriger aurait un intérêt pratique mineur, vu que ce livre n'est plus édité. B-)-

    *: je n'ai pas le goût des stats, pour qu'on ne s'imagine pas que je défends une chapelle.

    PS:
    Le contenu du livre de 1974 n'est frappé d'aucune interdiction et il est toujours accessible.
  • Je ne pense pas avoir compris la même chose que toi.

    Pour moi, l'erreur réside en l'existence même du manuel récent, joli mais creux, alors que l'ancien était austère mais sérieux.
    Ai-je bien compris, Eric ?
    Ai-je bien fait travailler mes petites cellules grises, Hercule ?
  • Eric Maths émet un jugement subjectif qui n'est pas partagé par tout le monde. J'espère qu'il en a conscience.

    PS:
    Toute la journée les médias abreuvent les gens de sondages et il faudrait que les gens n'aient aucune idée des mathématiques derrière un sondage?

    (je ne dis pas que ce livre de mathématiques est totalement en adéquation avec l'objectif d'informer les gens sur la fabrique des sondages, je n'en sais rien, mais au moins il y a le souci de traiter cette question ce que je ne vois pas dans le livre de 1974)
  • Bonjour,
    En haut je vois des choses intéressantes mais pour lesquelles les élèves ne font d'une part pas des mathématiques (ils ne prouvent rien) et d'autre part, les outils nécessaires à une bonne compréhension de ces notions ne sont pas de leur niveau. Sur la page de gauche, on utilise sa calculatrice pour calculer des sommes finies ou des valeurs approchées d'intégrales généralisées. On utilise des mots pompeux comme espérance ou variance qui n'ont probablement été définis que dans des cas particuliers. On s'aperçoit aussi qu'on ne sait pas faire grand-chose sans calculatrice ou sans Geogebra. D'un point de vue mathématique, cette page est d'une pauvreté affligeante. Elle consiste à appuyer sur des touches, et si jamais on a oublié lesdites touches, il est impossible de savoir comment répondre à ces questions.
    Le titre du chapitre suivant fait aussi sourire : si vous demandiez à des élèves qu'ils vous expliquent le mot "échantillonage" qui se trouve dans ce titre, je suis certain que vous n'en trouveriez pas 1% qui arriverait à vous expliquer ce que ce mot signifie (alors qu'ils en parlent depuis la seconde), sans compter que bon nombre de professeurs auraient également du mal à l'expliquer clairement (j'en fais sûrement partie).
    Sur le livre du bas, je vois des mathématiques certes moins concrètes et plus austères, mais parfaitement définies (pour peu qu'on connaisse les définitions des autres mots utilisés dans ces définitions et remarques).
    Qu'est-ce qu'une orientation de $\overrightarrow{E}_3$ ? C'est le choix d'une base orthonormée $\mathscr{B}$ de $\overrightarrow{E}_3$. De nos jours, il doit y avoir quelques rares étudiants de niveau au moins bac + 3 qui savent ce que cela signifie.
  • Philippe Malot a écrit:
    sans compter que bon nombre de professeurs auraient également du mal à l'expliquer clairement (j'en fais sûrement partie).

    Evidemment, il faut voir à quoi se réduisait les stats' dans l'enseignement secondaire dans les années 80.
    Il m'a fallu attendre l'année de maîtrise (parce que j'avais opté pour le certificat stats) pour avoir une petite idée de ce que sont les stats' vraiment. Cela n'a déclenché aucune vocation chez moi (fear ANOVA!) mais j'ai découvert un paysage que j'ignorais jusqu'alors.
    Philippe Malot a écrit:
    En haut je vois des choses intéressantes mais pour lesquelles les élèves ne font d'une part pas des mathématiques (ils ne prouvent rien)

    Est-ce qu'un(e) ingénieur(e) (un(e) physicien(ne) ?) prouve quelque chose dans sa pratique professionnelle ? Pourtant il/elle est très certainement un(e) utilisateur/trice des mathématiques.
  • Pour avoir une idée de l'évolution : combien y a-t-il environ d'énoncés de théorèmes dans le livre de 1974 ? Même question pour le livre de 2016.
  • En fait j'en ai marre de ce genre de comparaisons.

    Mais continuez d'en donner, cela n'aide pas à comprendre pourquoi on se déchire entre nous et cela aide à s'entre déchirer.

    S
  • Samok a écrit:
    En fait j'en ai marre de ce genre de comparaisons.

    Moi aussi.
    A mon humble avis, la société ne dépense pas des millions (milliards?) d'euros chaque année dans le service public de l'éducation pour que certains enseignants en mathématiques soient contents du ratio nombre de pages des manuels scolaires-nombre de théorèmes écrits.

    PS:
    Pourquoi je pense au film la grande lessive de Mocky?
  • Un peu moins de 150 milliards d'euros :

    http://www.education.gouv.fr/cid57111/l-education-nationale-en-chiffres.html#Les grands chiffres

    Avec un pdf à télécharger si on le souhaite.
  • Je ne trouve pas inutile la comparaison des deux livres .

    J'ai fait ma scolarité à la grande époque des maths modernes : les maths étaient complètement déconnectées du quotidien . Aujourd'hui on veut montrer à tout prix que le maths sont partout mais on ne donne pas aux élèves les outils ( intellectuels ) pour les maîtriser . Pour le premier livre ( actuel ) , on propose une activité en prise avec le réel et apparemment abordable par tous mais curieusement on utilise des termes "savants" non définis : l'élève n'est pas réellement actif , il suit la consigne sans réellement la comprendre . En tant qu'élève je serais extrêmement gêné par ce type d'activités surtout si elles devaient être la norme , Le côté pratique , d'accord , mais apprendre à taper une formule avec un logiciel qui sera obsolète dans 5 ans : est-ce vraiment l'avenir des maths ?

    Je me trompe peut-être , mais j'ai l'impression en voyant l'évolution des programmes de maths ( idem pour les lettres ) , qu'on laisse tomber l’essentiel de la discipline ( la construction de résultats à partir de données établies ou admises ) pour récupérer des développements à la mode : statistique , informatique , algorithmique ...

    Il faut bien sûr apprendre à connaitre les outils modernes mais je ne suis vraiment pas fier de moi quand j'entends ( de la bouche d'un bon élève ) que le reste de la division euclidienne de 64 par 7 est le R donné par la sur la touche "potence" de la calculatrice .

    Domi
  • Oui Domi, mais quel est ce prof allemand de faculté, au XIXe, qui a laissé son nom en algèbre et en théorie des nombres, et qui lors d'un cours à ses étudiants ne savait pas faire 7 * 9 ?
    (Et où l'ai-je lu ? Dans le Hauchecorne, Des mathématiciens de A à Z ?)
  • Domi a écrit:
    pour récupérer des développements à la mode : statistique , informatique , algorithmique ...

    Mais il y a une demande du monde de l'entreprise et il faut bien dire que l'outil informatique s'est répandu comme une traînée de poudre et que les sondages sont omniprésents. Il faut continuer comme avant, quand personne n'avait de calculatrice et qu'un ordinateur aussi puissant qu'une tablette d'aujourd'hui occupait plusieurs pièces d'un bâtiment?

    Je ne serais pas étonné que dans le futur le cours de mathématiques disparaisse et soit fondu dans un cours de technologie fourre-tout.
    (je pense pour ma part que la croyance que les mathématiques sont le seul enseignement qui apprend à penser juste n'est justement qu'une croyance)
  • FDP a écrit:
    Je ne serais pas étonné que dans le futur le cours de mathématiques disparaisse et soit fondu dans un cours de technologie fourre-tout (je pense pour ma part que la croyance que les mathématiques sont le seul enseignement qui apprend à penser juste n'est justement qu'une croyance) .

    Je te signale que je n'ai pas pris partie dans l'affaire , je signalais simplement que le sujet ne méritait pas d'être balayé d'un simple revers de main . Qui a jamais pensé que seuls les maths permettaient de penser juste : c'est caricatural et ridicule . Je trouve simplement que l'enseignement des maths et pas seulement des maths , se limite de plus en plus à l'apprentissage d'outils de plus en plus éphémères . Si on donne seulement les outils mais pas les clés qui expliquent pourquoi ils fonctionnent : c'est la catastrophe assurée . Je ne citais pas les lettres par hasard , enseigner le français est-ce uniquement donner des recettes permettant de communiquer correctement à l'oral ou à l'écrit ou est-ce aussi transmettre une culture et amour de la littérature ? Les maths c'est uniquement un outil pour les sciences ou une matière à part entière ?

    Domi
  • Dans celui de 2016, on n'a pas la mascotte "ourson" ou "kangourou" qui demande « Prends ta calculatrice et appuis sur ON », c'est étrange.

    Bon, plus sérieusement, on pourrait montrer deux fois la même notions peut-être pour "comparer" le contenu.
    Quant à la forme : des couleurs et plein de dispersion contre un discours unique et clair !

    Bon, ce dimanche commence bien, ne nous énervons pas ;-)
  • FdP a écrit:
    (je pense pour ma part que la croyance que les mathématiques sont le seul enseignement qui apprend à penser juste n'est justement qu'une croyance)
    Il s'agit surtout d'apprendre à apprendre. Or quand tu a appris à faire des maths, te mettre à l'informatique est de la rigolade. L'inverse est impossible. Les maths sont un discipline fondamentale, une des plus formatrice pour l'esprit, alors qu'apprendre à programmer ou utiliser une machine tu peux le faire seul.
  • Domi a écrit:
    Qui a jamais pensé que seuls les maths permettaient de penser juste : c'est caricatural et ridicule .

    Je suis persuadé que sur ce forum, et ailleurs, certaines personnes pensent exactement ce que tu dis être caricatural et ridicule.

    Domi a écrit:
    Si on donne seulement les outils mais pas les clés qui expliquent pourquoi ils fonctionnent : c'est la catastrophe assurée .

    Bof. La plupart des salariés ne sont que des exécutants. Ils utilisent des outils qu'ils n'ont pas besoin de comprendre pour assurer le travail que leur demande de faire leur employeur. Pourquoi dépenser de l'argent à expliquer à des gens ce qu'ils n'ont pas besoin de savoir puisque sans cette connaissance ils peuvent faire malgré tout le travail, s'ils peuvent en obtenir un, qu'on leur demande? :-D
    Domi a écrit:
    Les maths c'est uniquement un outil pour les sciences ou une matière à part entière ?

    Visiblement cette question a déjà été tranchée: Dans l'enseignement c'est devenu un outil à enseigner pour les sciences et partout où on peut avoir besoin de cet outil. C'est la raison pour laquelle je pense que les mathématiques vont se fondre dans un cours de technologie fourre-tout (et pour des raisons budgétaires évidemment)
  • Blueberry a écrit:
    Il s'agit surtout d'apprendre à apprendre.

    Cet objectif est raté depuis longtemps. (et honnêtement je ne pense pas qu'il soit sérieux dans le contexte actuel)

    Apprendre à apprendre cela signifie pour moi que les élèves travaillent en autonomie:, par exemple, lire seul leur manuel (combien d'élèves lisent leur manuel hormis quand on leur demande de faire des exercices dans ledit manuel?)
    Le prototype de l'enseignement en France, c'est le prof' qui tel un prêtre du haut de sa chaire, dispense la bonne parole à ses ouailles (j'exagère un peu mais on est très loin de l'objectif d'apprendre à apprendre).

    PS:
    Une question qui me vient.
    Est-ce qu'à la sortie du lycée un étudiant sait utiliser efficacement un moteur de recherche internet?
  • L'ancien : tout le monde n'a pas envie d'y entrer.
    Il est austère, il faut du silence et une réelle volonté de s'y plonger.
    80% n'y arriveront pas (à la louche).
    Le reste, va s'y fondre et occuper son cerveau à décortiquer le texte.
    Avec papier et brouillon.
    Comme un sport, chacun progressera avec son niveau et son entraînement, voire son "métabolisme intellectuel du moment".

    Le nouveau : dispersé. Même quand on veut à peine voir, les yeux sont partout. Un article, un dessin, des couleurs, vives.
    Comme un spot publicitaire. Des titres et sous-titres accrocheurs (des slogans ?). C'est le but.
    On aura fait croire aux premiers 80 % qu'ils ont fait un peu de math.
    Je ne critique pas, tout le monde n'est pas disposé à en faire en 2016 puisqu'il faut une concentration et des conditions jamais réunies pour beaucoup.


    Un accord avec @fdp. Pourvu que la population comprenne un peu ce que sont les sondages.
    Et surtout que leurs interprétations sont diverses, variées, multiples, complémentaires ou contradictoires.
  • Oui Dom , on donne de l'image , du flash , des vidéos , on bombarde à tout va pour capter l'attention des élèves : on guérit le mal par le mal . Même si je sais que je suis parfaitement à contre-courant , je réduis le plus possible les activités TICE au profit des supports classiques : papiers quadrillés , pointés ou non , calques , solides ( en vrai ) , couper-coller ( en vrai ) . Les gamins se bouffent des images toute la journée et il faudrait que l'école en rajoute sous prétexte qu'il faut bien leur expliquer comment ça marche . Ecrire c'est d'abord prendre un crayon et faire de la géométrie c'est d'abord savoir dessiner ( à la main ) quelque chose qui ressemble à un triangle rectangle avant de connaître les commandes "geogebra" qui permettent de le construire . J'ai appris la géométrie dans l'espace avec des Legos et la mécanique avec des Mecanos , j'ai manipulé autre chose que des objets virtuels dirigés par une souris ou un clavier : je sais , je suis un dinosaure .

    Je veux bien qu'on accompagne l'évolution de la technologie mais il ne faut pas trop pousser mémère dans les orties comme pourrait dire ev :-D

    Domi
  • Dom a écrit:
    Un accord avec @fdp. Pourvu que la population comprenne un peu ce que sont les sondages.

    C'est urgent, autrement il n'y a plus besoin de voter, les sondeurs l'ont déjà fait pour toi et les gens mal informés sur les sondages, n'y verront rien à redire (c'est peut-être bien cela le but, créer une république sondagière) si les sondages disent que les Français pensent ceci ou cela , c'est que c'est une vérité certaine bien entendu.
  • [small]Digression :
    Je rêverais que les sondés disent n'importe quoi lorsqu'ils sont interrogés...
    Mieux ! Qu'on interdise ces sondages (ou leur publication ?) lors de scrutin politique (même s'il est interdit d'interdire, que ce n'est pas simple d'interdire, qu'il est facile de contourner un tel interdit etc.).
    Inutile d'épiloguer, ce n'est pas l'objet du fil.[/small]
  • Oui cependant l'expérience prouve qu'ils sont faillibles (Brexit, mais il y a d'autres exemples), c'est la preuve par l'absurde que c'est un outil qui comporte des limites, donc à manipuler avec précaution.
    Par ailleurs prédire correctement le résultat d'un scrutin ne garantit en rien que le vainqueur appliquera la politique qu'il avait annoncée : les promesses n'engagent que les électeurs (les Grecs en savent quelque chose)
  • Dom a écrit:
    Je rêverais que les sondés disent n'importe quoi lorsqu'ils sont interrogés...

    C'est ce que je fais quand je réponds à un sondage par téléphone et je vous invite à en faire autant. :-D
    J'ai participé il y a des années à une étude menée par une entreprise de sondage. Toutes les boîtes de sondage et d'autres m'appellent assez fréquemment depuis lors pour me soumettre des questionnaires sur tout et rien. Quand le sujet est trop stupide je ne réponds pas et prétexte que je n'ai pas le temps d'y répondre ce qui ne les décourage pas de me rappeler pour une autre étude (j'attends avec impatience les élections pour me faire sonder, j'en ris d'avance)
Connectez-vous ou Inscrivez-vous pour répondre.