Justice: le "hub" bloqué en France !

Réponses

  • En même temps... Le vol c’est du vol non?
  • Une étude effectuée sur les logs de ce "site" montrent que les principaux "utilisateurs" de ce service sont des universitaires.
    Des universités, probablement, qui n'ont pas les moyens de payer un bras pour l'accès à ces ressources légalement.
  • Boole et Bill, c'est le groupe éditorial Elsevier qui a fait la demande pour ces blocages.
    Elsevier = 2,93 milliards d'euros en 2018. Un livre neuf coûte en moyenne 30€ et ce n'est clairement pas les auteurs qui en bénéficient. Donc c'est qui les voleurs ?
  • Sur libgen, il y a de nombreux livres qui ne sont plus édités ni disponibles à l'achat, et qui ne sont donc pas source de revenus, que ce soit pour l'éditeur ou pour l'auteur. Le seul à se faire avoir dans l'histoire sera le pauvre lecteur qui aurait bien aimé avoir accès au bouquin qu'il cherche.
  • J'ai posté le premier message pour soulever la question de la mainmise de ces multinationales sur la publication scientifique c'est à dire un pan entier de la connaissance humaine.
    (Le blocage est de la farce tant que les multinationales ne seront pas propriétaires complètement du web)

    Guego:
    archive.org fait aussi un bon boulot d'archivage de documents papiers numérisés mais il n'est pas spécialisé en documents scientifiques il est vrai.
  • BYass a écrit:
    Donc c'est qui les voleurs ?
    Celui qui télécharge illégalement.

    Guego écrivait : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?11,1802094,1802166#msg-1802166
    Nintendo a fait la chasse aux téléchargement des roms des jeux de ses vielles consoles. Pourquoi ? Car Nintendo a depuis ressorti de nouvelles consoles avec ces jeux.
    Ton argument ne tient donc que pour les éditeurs qui ont disparu et dont le catalogue n'a pas été racheté. Entre les œuvres dans le domaine public et le nombre de cas cités précédemment, ça ne doit pas énormément de livres qui sont inaccessibles légalement.
  • Toutes les universités qui ont un peu d'argent ont accès à une bonne partie du catalogue de Springer.*
    (j'imagine que certaines fac' ont accès à tout le catalogue).

    C'est super fun de consulter des bouquins de mathématiques de plusieurs centaines de pages sur un ordinateur, une tablette, une liseuse, n'est-ce pas? :-D

    *: il suffit d'utiliser un ordinateur qui a une ip dans le "range" de celles d'une université pour avoir accès à ce catalogue.
  • Ah parce qu'il y a encore des mathématiciens qui pensent que télécharger des articles c'est mal ?

    Je rappelle quand même que le travail est effectué par les chercheurs eux-mêmes, payés par de l'argent public. Ils devraient donc payer une revue (un prix colossal) pour lire ce travail ? Aujourd'hui les revues ne font presque plus la mise en page puisque c'est un prérequis pour accepter un article. Elles ne font qu'imprimer. Le plus gros travail du côté des revues est fait par les reviewers qui eux sont bénévoles. Je veux bien payer le coût de l'impression mais ce n'est clairement pas le prix demandé.

    C'est encore un moyen de détourner massivement l'argent public au profit de privés.
    Les sociétés mathématiques devraient avoir leurs propres revues pour en finir avec ce genre d'escroqueries.

    Sinon, la libre-circulation de la connaissance, ça ne devrait pas être négociable.
  • Tableau Blanc:

    Ils profitent de la situation.
    Un chercheur pour sa carrière ne peut pas, me semble-t-il, publier dans une revue de fauchés, il est obligé (ou presque) d'en passer par ces revues dont l'abonnement coûte un bras. Il y a un mot pour ça (en fait, il y en a même deux).
    Le système est bien rodé.

    PS:
    J'imagine que ces grosses "boîtes" voient d'un mauvais œil l'existence d'Arxiv.
    Y a-t-il déjà eu des tentatives de faire fermer, par des moyens judiciaires, ce site?
  • Copier n'est pas voler. La confusion des deux expressions n'est pas anodine; elle a pour objet d'éviter toute réflexion de fond, de telle sorte que les évolutions législatives ne se fassent jamais à l'initiative de citoyens recherchant le bien commun, mais uniquement à l'initiative de propriétaires privés.

    La confusion entre la copie et le vol est une malhonnêteté intellectuelle évidente.
    On peut lire l'histoire du droit d'auteur et comparer à la réalité du monde moderne les motifs qui ont conduit à la création de ce "droit", initialement conçu comme une exception particulière au sens commun, mais que la propagande de lobbies essaie de faire confondre avec la propriété matérielle.

    Au départ l'idée du droit d'auteur, ce n'est pas l'idée que l'on a un droit de vivre de sa création: une telle idée se rapprocherait plutôt de la notion de revenu universel inconditionnel.

    Non, l'idée de départ de la création du droit d'auteur, c'est que l'intervention de l'Etat est nécessaire pour créer les conditions économiques d'existence d'activités utiles à la collectivité, là où le fonctionnement naturel du marché échoue à créer ces conditions.

    Normalement, les évolutions technologiques qui modifient les paramètres économiques doivent être prises en compte pour redéfinir l'équilibre donné par la loi.
    Ainsi, on pourrait considérer que la baisse des coûts de reproduction diminue le service rendu à la société par celui qui a acheté des presses (ou leur équivalent moderne).
    Mais le raisonnement qui prévaut c'est celui des lobbies: la copie illégale est plus facile, coûte moins cher, donc il faut plus nous protéger, créer des rentes supplémentaires, etc...
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