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J. Dixmier, seconde édition - disponibilité?

Bonjour

Une mesage-notification pour signaler les difficultés à commander:



" Cours de mathématiques du premier cycle, tome1 et tome 2 "
de Mr. Jacques Dixmier.


Le tome 1 reste épisodiquement dispible, par contre le tome 2 semble " épuisé".

Quelqu'un aurait-il des informations sur la ligne éditoriale de ces ouvrages ?

Cordialement

Anna E.

Réponses

  • Jacques Dixmier !

    La seconde édition contient des corrections et de légères modifications, ainsi que des exercices (partiellement corrigés ou avec indications).

    Ces livres sont remarquables car, bien qu'écrits par un bourbakiste notoire, il ne sont pas rédigés "à la française" (= démerde toi pour comprendre).

    Ils sont donc conseillés pour les autodidactes ou les étudiants qui ne vont pas en cours.

    1100 pages. Ne contiennent pas probas etc.

    À ma connaissance pas de rééditions, l'auteur toujours vert est cependant dans le grand âge (thésard de Julia et patron de Connes) et il est peu probable qu'il s'occupe d'une réédition.

    Edit : si j'arrive à 95 balais j'aimerais bien me souvenir autant que lui :-) :
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Effectivement !
    "conseillés pour les autodidactes"
    Note provenant d'utilisateurs francophones isolés;
    et d'ailleurs une suggestion vers cet ouvrage est apparue sur ce Phorum sur un autre "post" très récemment !

    Une reprise des tirages par l'éditeur serait favorablement accueillie.
    Concernant les "probas", il y a pléthore de livres candidats.
    Merci de votre intervention.
    Cordialement
    Anna E.
  • Bon alors pour les autodidactes avec un bac S actuel il faudrait je pense passer par un bouquin intermédiaire avant style le poly de Tosel sur le site de LLG.
    J'en avais discuté avec un intervenant ici, ev, probablement enseignant en lycée ou en prépa, qui m'avait fait comprendre qu'un lycéen de nos jours avec une faible habitude des démos et du langage mathématiques, et même des notations (quantificateurs etc.) aurait beaucoup de mal à embrayer direct sur un cours du supérieur.
    Ce n'était pas le cas de mon temps, où, avec un bac C, les bouquins de Dixmier étaient directement et assez facilement accessibles.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Je reprends ... "conseillés pour les autodidactes"
    Élargissons cette terminologie pour un ensemble de français de l'étranger, ne disposant pas d'institutions francophones pour leurs enfants.
    Notamment ceux désirant suivre un programme d'enseignement supérieur en Mathématiques.
    Quelles références pour se préparer à suivre un enseignement supérieur en Mathématiques en France?
    Dans ce cadre de ces interrogations bien légitimes, certains auteurs sont cités plus fréquemment.
    Merci de vos propositions.
  • Là il faudrait que tu vois avec des expatriés du pays où tu es, même pour les enseignants au fait du passage lycée supérieur en France ça ne sera pas évident pour te conseiller.

    Le Dixmier j'en suis sûr parce que j'ai travaillé avec et je le trouve remarquable vis à vis d'autres qui sont vraiment rébarbatifs (RDO etc.) mais sans anuries sur les maths. Il est bien moins cité dans les biblios alors que franchement je le trouve au top, il ne fait pas "taupin". Avant j'avais acheté les Lelong-Ferrand Arnaudies, ils m'ont servi pour surélever mon bureau quand j'ai découvert le Dixmier.

    Il y a beaucoup de bouquins récents surtout issus des facilités des traitements de texte qui permettent à n'importe qui ou presque d'éditer son cours. On retrouve donc le pire comme le meilleur.

    Une autre difficulté est que la plupart sont des greniers d'erreurs. Si ce n'est pas une "deuxième édition corrigée" avec un errata web si le bouquin est récent, n'achète pas.

    Après il faut voir ce que tu envisages pour tes enfants prépas, universités ?
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Merci de ta réponse.

    Il ne s'agit pas d'une préoccupation familiale personnelle mais étendue à un ensemble d'expatriés.

    Suivre deux systèmes scolaires s'avère extrêmement compliqué, notamment en mathématiques.



    Concernant les "errata" ( lorsque disponibles) et la " seconde édition améliorée ", je me suis déjà exprimée sur ce point;

    et nous nous comprenons parfaitement.

    Actuellement, refuser de mettre à disposition des lecteurs un "errata " en ligne , au profit d'une nouvelle édition ( même avec amélioration justifiée ) me paraît totalement indécent. Et méprisant vis à vis des budgets aussi bien au niveau des bibliothèques que des groupes en institutions, écoles, ainsi qu' étudiants souhaitant investir dans un ouvrage.


    Ceci nous ramène donc à rejeter temporairement les nouvelles parutions sans suivi d'errata, attendre la seconde édition ( et parfois, 3 ième tirage).



    @xax, je suis également de la génération Bac C, raison pour laquelle j'exprime une certaine perplexité face à toute demande des français expatriés.


    Et nous nous retrouvons avec toujours la question des références actuelles satisfaisantes, fiables et disponibles pour l'envoi à l'international.
  • Tu mets le doigts sur un gros problème déjà abordé plusieurs fois dans ce forum : le manque de qualité de l'intégralité des manuels de collège lycée contemporains. Cette question cruciale avait fait l'objet d'un point particulier dans le rapport Villani Torossian. Mais ces deux braves, peu au fait semble-t-il du business éditorial (leurs noms en tout cas n'apparaissent pas comme gondole de collection), se sont manifestement dégonflés en ce qui concerne la publication de listes de manuels recommandés. On a pu aussi leur indiquer qu'il n'existait pas un seul manuel susceptible d'entrer dans une telle liste.

    J'imagine bien la difficulté des expatriés de devoir jongler avec les programmes locaux et l'instabilité des programmes français.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • @xax, Je ne suis pas expatriée moi-même. Cependant au centre de discussions dans une sphère francophone qui s'interroge beaucoup.

    Non seulement en mathématiques, mais prenons un exemple de ce matin, un constat. " Le nombre grandissant d'associations, de bénévoles qui se réunissent pour défendre l'apprentissage du Grec Ancien. ".

    La suite conduit naturellement à des scolarités parallèles, j'oserais dire " inégalitaires " en tous points, (et) y compris régionaux.

    Business éditorial global, constante économique.

    Par contre, un auteur qui dépasse la 3 ième édition par décade ( plus fréquemment 2 ième édition en 30 mois ) et qui annonce avoir rectifié coquilles, développements, preuves, ...sans adjoindre un errata en ligne malgrè demandes récurrentes .. contribue à ce business.
  • Le sérieux dans la tenue d'un errata quelque soit l'édition devrait être un critère de sélection des bouquins.

    Ce que tu décris ce ne sont pas des scolarités parallèles, encore moins inégalitaires, c'est autre chose : l'éducation et l'instruction sont de la seule responsabilité des parents.
    Comme personnellement j'ai compris ce qu'était devenue l'éducation nationale, je me suis organisé pour dégager un peu de temps pour tout faire ab initio, à commencer par l'apprentissage de la lecture.

    De fait je ne regarde plus du tout ce que mon plus jeune fils fait à l'école, c'est indigent et je m'en fiche. Il fait ses devoirs tout seul le plus vite possible pour pouvoir apprendre des choses plus intéressantes, il a les notes maximales. Je dirais qu'il a appris à l'école 5% de ce qu'il sait, et encore. Il la ramène parfois en classe quand un instit se trompe, ou pour compléter un cours trop faible (en histoire c'est vraiment la cata) mais ça se passe bien les instits ne le prennent pas mal.

    Donc en fait, une solution c'est de se mettre en situation de suppléer à 100% à l'école. Ce n'est certainement pas la seule, mais ça marche bien :-)

    Pour les expatriés, ça dépend aussi de la situation professionnelle du couple. Si la maman ne travaille pas ou a une activité de complément à temps partiel comme il m'est arrivé de voir ça, le mieux est qu'elle s'investisse comme ça.
    Sinon il faut être à même de contrôler soi même la progression.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • @xax
    Dans l'ensemble, on se rejoint ne serait-ce que pour apporter un complément solide à la scolarité et assurer une instruction tout aussi solide.
    Néanmoins, ce n'est pa la majorité des parents qui peuvent nuancer un cadrage historique sous un certain angle, complémenter la disparition de la géométrie...
    Rétrospectivement, certains des camarades d'écoles, collèges, .. de mes enfants ne disposaient pas de support x permettant de suppléer des lacunes en environnement scolaire.

    Inégalités certes, clairement observées.
    Au cœur de réunions concernant les parcours scolaires, je constate une communication parfois difficile, parfois un quasi confinement dans l'obscurantisme.
    Solidarités parallèles, elles se profilent, associations... petites structures locales...

    Suis-je trop idéaliste pour revenir à un système plus rigoureux dans sa mission ?

    Si je suis intervenue ces derniers jours, la raison est une augmentation significative de lettres et courriels, de parents inquiets .In fine, je ne peux me positionner qu'en organisatrice régionale sans budgets, et tenter d'apporter un discours de motivation.
    Un proche collaborateur me faisait à juste titre remarquer que "le pays glissait dans la tentation des parallèles, dixit, sécurité parallèle, polices parallèles, systèmes de soins parallèles, ...". On peu ajouter désormais l'esquisse de "l'enseignement parallèle" ?
  • Les polices et services parallèles, cela a toujours existé, et dans certaines époques de tensions cela a été bien pire ! :-) Les soins cela a toujours été une question d'argent, mais tout de même avec une assurance sociale de qualité acceptable même pour les plus modestes.
    Je ne suis pas sûr que l'on puisse faire un rapprochement général sur des phénomènes sociologiques très différents.

    Pour l'enseignement, le problème c'est qu'on est passé d'un système relativement homogène où, la plupart du temps, on pouvait faire confiance à l'école, à une situation ou les programmes sont pourris et font l'objet d'une démarche pédagogiste.

    Contrairement à ce que l'on pense, ce n'est pas si difficile même quand on n'a pas fait d'étude d'aider efficacement ses enfants. À des mamans célibataires et en prise avec de gros soucis (RSA etc.) sans scolarité réussie j'avais donné le conseil de ne pas écouter les instits qui disent que les enfants ne doivent pas travailler plus de 20 minutes le soir, et de faire bosser leurs enfants jusqu'à ce qu'ils arrivent à faire, et de pas relâcher pendant les vacances. Sur 5, une seule a refusé les conseils, en disant que je n'étais pas enseignant et que je n'y connaissais rien etc. Sa fille a déjà redoublé et ne fera probablement pas plus d'études que sa mère.
    Curieusement c'est le cas le plus désespéré qui a donné le meilleur résultat : mère avec un profil psychiatrique, RSA, père vivant dans la ville mais n'ayant pas reconnu l'enfant et refusant de le voir etc. Elle a appliqué à la lettre les consignes, la dernière fois que j'ai vu son fils je lui ai fait passer des tests étalonnés, il était juste un décile derrière mon fils.

    Après pour aller au delà ça peut coûter des ronds - par exemple pour apprendre parfaitement et efficacement les langues il existe des logiciels qui corrigent l'intonation - mais bon, on va dire qu'un parent même avec un bagage culturel modeste peut beaucoup apporter à ses enfants s'il suit une méthode. C'est à 75% une question d'habitus à installer.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Voilà le PDF de LLG, pour envisager de bonnes études dans le supérieur avec beaucoup de maths - prépa ou université - c'est le genre de corpus initial qu'un élève doit savoir : http://www.louislegrand.org/index.php/admissions-articlesmenu-31/386-transition-mathematiques-ts-mpsi-pcsi
    D'après ce que je vois des générations actuelles, la maîtrise peut se faire entre une semaine et 2 mois, mais l'important c'est de vraiment y arriver.

    Il y a d'autres ouvrages du même genre mais je ne les connais pas, il faut regarder les avis sur les forums et sur amazon le cas échéant.

    Mais je pense que c'est un préalable pour voir où l'élève se situe et qu'il s'y mette.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • @xax Merci pour le dernier message et attachement.
    Je vais répondre brièvement, et d'ici quelques jours ou semaines selon les évènements revenir plus en détail.

    Des personnes ont pu bénéficier de tes suggestions, conseils et suivis.
    Active sur le terrain régional, je dois relayer un constat de grande détresse et d'appel à un changement radical.
    N'étant inféodée à aucune tendance (ma culture du Midi Libre), je demeure libre de tout accompagnement pour des parents désarmés auprès de différents organismes.
    Globalement, la situation est explosive, en milieux ruraux, on s'attend à une Jacquerie et revenue en agglomération, une attitude de " No Future".
    Par mes activités de formations scientifiques, il y a certes des réussites, des accompagnements, stages... reprise d'études...
    Néanmoins, la situation familiale et la crainte du lendemain impacte significativement les scolarités.
    Et bien au-delà, un véritable profil de " Société en déliquescence ".

    Certes, il y aura toujours des observateurs pour décrire (sous angle de narration) ces changements.
    Qu'en sera-t-il de l'École de demain ?
  • Je n'ai pas complètement saisi ce que tu voulais dire, si tu fais référence à la fragmentation sociale et aux très fortes inégalités territoriales en matière économique et éducative, je les connais.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Effectivement et notamment les conséquences sur les scolarités ( notamment les matières scientifiques où je peux intervenir ).
  • 'Fectivement, j'ai aussi acheté le Dixmier tome I neuf mais déjà réédité en première année de fac et c'était parfaitement abordable avec un niveau de Terminale C. On m'avait dit que c'était un peu lourd, mais c'est surtout clair et rigoureux sans les chaînes de renvois incessants à des numéros de paragraphes qu'il y a dans les RDO. Je regrette de ne pas avoir acheté le II à l'époque !, je ne l'ai trouvé que bien après d'occasion et annoté.

    Je profite de la discussion pour pousser deux gueulantes :

    - sur la manie de rééditer par un procédé d'impression photographique qui donne des pages difficiles à lire (pour rester poli), d'une incroyable nullité par rapport à l'offset, mais vendues au même prix et sans prévenir le client futur lecteur. C'était déjà le cas pour mon Dixmier, mon Godement... Springer et plein d'autres nous font le coup aujourd'hui avec l'excuse de sauver la planète avec le "on demand print".

    - sur la manie des bibliothécaires débiles (je craque pour la politesse, ils ont sans doute passé un concours du niveau du CAPES dans leur propre corps) de remiser ou carrément jeter au pilon tous les vieux et bons bouquins au motif qu'ils seraient "périmés" au profit de nouveaux ouvrages. Ainsi, à Rennes, les Dixmier ont disparu de la B.U. (tout comme par exemple le tome 1 d'algègre des Arnaudies-Fraysse, mais pas les tomes 2, 3 et 4...). C'est aussi con que de jeter Rabelais au motif qu'il commence à dater pour le remplacer par un roman de gare.

  • @ xax
    Je n'ai pas trouvé de PDF dans ton lien vers LLG. Juste de très belles photos de ce magnifique lycée, où je pénètre rarement, mais toujours avec émotion.
  • Peut-être s'agissait-il de : ? Liens trouvés sur cette page.
  • Merci Brian, je ne les vois toujours pas sur cette page mais peu importe.
  • Tu peux utiliser la fonction « Rechercher dans la page » du navigateur web avec « Documents pour la transition ».
  • Chaurien tu dois avoir un problème d'affichage de PDF dans ton navigateur, le lien est bon.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Ce manque de disponibilité de l'ouvrage explique sans doute pourquoi il est peu cité. C'est bien dommage, c'était un de ceux que j’utilisais en DEUG et j'avais vraiment compris pas mal de choses - même si j'ai arrêté les maths après :-(.

    Est-ce que quelqu'un connaîtrait Jacques Dixmier par hasard ? J'avais croisé un de ses amis lorsque j'étais étudiant (Jean-Marie Souriau) qui avait fait numériser ses ouvrages: http://www.jmsouriau.com/ . Ce serait bien de demander gentiment à Dixmier de bien vouloir mettre ses bouquins à la disposition du public de cette façon.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
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