Curiosités géométriques de Fourrey

Bonjour
Mr Vuibert aimait beaucoup la géométrie élémentaire
Et a publié dans sa maison nombre d’ouvrages intéressants et aujourd’hui oubliés.
Le livre cité en titre en est un exemple.

Y aurait-il une personne susceptible d’en dire deux mots, ou un peu plus ?

Cordialement
Yann104098

Réponses

  • J'aime beaucoup le livre d'Émile Fourrey, déjà pour des raisons personnelles. Un professeur, qui n'était pourtant pas un professeur de mathématiques, mais qui avait repéré mon goût pour cette discipline, m'en a fait cadeau il y a une soixantaine d'années. C'était le père de l'écrivain Xavier Bordes. J'ai toujours conservé ce livre et je l'ai fait relier au Maroc, où il y a d'excellents artisans relieurs.

    Coïncidence, Fin de Partie nous avait parlé de ce livre de Fourrey dans le fil de discussion consacré à la démonstration du théorème de Pythagore par Nasir al-Din al-Tusi (1135-1213) :
    http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?17,2005634,2009272#msg-2009272
    Pour le nom de ce mathématicien persan, je donne cette orthographe qui est celle de :
    https://mathshistory.st-andrews.ac.uk/Biographies/Al-Tusi_Nasir/
    car on observe plusieurs transcriptions, comme c'est souvent le cas pour les noms propres de langues qui n'utilisent pas notre alphabet latin (penser à Tchebychev !).

    Émile Fourrey était un ingénieur, et amateur de mathématiques, et il nous a donné là un ouvrage non académique rassemblant des objets divers, qu'on ne trouve pas dans des traités plus classiques. Jusqu'à la question de minimalité dans les alvéoles des abeilles. Comme dit Yannguyen, il n'est pas étonnant qu'Henry Vuibert ait édité ce livre car il ne s'est jamais départi de son intérêt pour les mathématiques (et il était agrégé de mathématiques).

    Cet ouvrage donne des notions d'histoire de la géométrie, dont quelques démonstrations du théorème de Pythagore, comme celle d'Al Tusi dont nous avons parlé, et celle du président Garfield qu'évoque Yannguyen. Il introduit son ouvrage par une « esquisse de l'histoire de la géométrie élémentaire » dans laquelle il indique : « La civilisation des Arabes fut plus brillante que profonde ; en mathématiques notamment, ils n'ont ajouté rien d'essentiel aux découvertes antérieures et ont puisé leurs connaissances aux sources hindoue et grecque. D'ailleurs leurs savants appartiennent pour la plupart aux races conquises (Syriens, Persans, etc.) ou à celles dites indidèles (Chrétiens et Juifs) » (p. 21).

    Bonne journée.
    Fr. Ch.104092
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