Livre d'algèbre constructive

Bonjour,
je viens d'apprendre l'existence de ce livre. C'est apparemment la traduction d'un grand classique. Cela pourrait être intéressant d'y jeter un coup d’œil...
ignatus.
«1

Réponses

  • Tu devrais en parler à Claude Quitté qui intervient régulièrement sur le forum... ;-)
  • Merci Poirot pour la suggestion !!

    Concernant le livre d'algèbre commutative, je le trouvais naguère hors de portée. Peut-être que cela a changé depuis...Mais il est très cher, et je ne pourrais le consulter que dans une BU.


    ignatus.
  • Une nouvelle édition est en téléchargement libre [ici] et il y a même [une suite].
  • C'est quoi exactement une méthode constructive ? Merci
  • En algèbre, il existe beaucoup d'énoncé d'existence que l'on démontre souvent de manière détournée (tiers exclu, raisonnement par l'absurde voire axiome du choix). Le point de vue constructiviste a pour but de fournir une construction explicite/algorithmique dans de tels énoncés.

    Par exemple (exemple bébé bien sûr) si $a$ est un entier premier avec l'entier $n$, le théorème de Bézout nous garantit l'existence d'un entier $b$ tel que $ab \equiv 1 \text{ mod } n$. Un constructiviste ne serait pas satisfait d'un tel raisonnement et le complèterait en décrivant comment on peut trouver un $b$ explicite à l'aide de l'algorithme d'Euclide par exemple.
  • Merci pour les documents gai requin.

    Sinon, quelqu'un aurait-il lu le livre Algèbre commutative de Bourbaki, et pourrait en faire la comparaison avec celui de Lombardi-Quitté ?

    ignatus.
  • Claude Quitté serait sûrement à même de répondre à cette question, je vais essayer de le faire venir.
  • Les Bourbaki sont des traités de mathématiques classiques.
    Il me semble qu'effectivement :-D, Claude Quitté a beaucoup étudié leur Algèbre Commutative pour essayer d'en tirer autant que possible la substantifique moelle constructiviste.
    Je serais aussi heureux de connaître son avis sur ces questions passionnantes.
  • Alors en Algèbre constructiviste , on trouvera moins de résultats ?
  • D'un point de vue "logique", oui, les résultats seront moins forts. Par exemple, le théorème de Krull affirmant que tout anneau non nul possède au moins un idéal maximal est équivalent à l'axiome de choix, et donc ne peut pas être prouvé dans un cadre "constructiviste".

    Par contre, tous les résultats prouvés (et il y en a beaucoup, le bouquin de Claude et d'Henri Lombardi fait 1000 pages quand même) sont prouvés de la sorte qu'un ordinateur puisse effectuer tous les calculs, et pondre en temps fini une solution.

    En gros, si j'ai bien compris, le point de vue constructiviste, c'est de dire que, les belles constructions théoriques, c'est bien beau, mais si à côté on ne peut pas faire le moindre calcul concrètement, ben c'est pas très utile.
  • Merci, c'est fascinant .
  • Bonjour Ignatus
    J'ai bien reçu ton invitation qui remonte à 2 semaines, voire plus. J'étais en vacances à ce moment là, je n'ai pas répondu en rentrant, puis j'ai laissé passer du temps ...etc.. C'est pas bien et je m'en excuse. Une absence de réponse de ma part, cela pourrait passer pour une attitude méprisante, alors que ce n'est pas le cas.

    Bref, comme mon nom a été cité plusieurs fois dans ce fil, faut bien que je dise quelque chose. Sauf que pour l'instant, je ne sais pas quoi. J'ai pas trop l'habitude de causer dans les salons mondains, faut que je mette une cravate et tout et tout. Et je n'en ai pas.

    L'étiquette ``algèbre constructive'' pour mézigue, je n'y tiens pas trop. Cela fait secte, le gars qui fait des maths un peu à part. Or le plus important dans le métier, c'est de pouvoir communiquer avec le plus de monde possible.
    Et je ne tiens pas à passer pour un blaireau si je raconte, que dans un raisonnement GENERAL d'ALGEBRE COMMUTATIVE, lorsque je vois se pointer une négation générale, je trouve cela louche. Qui va pouvoir comprendre ?

    Pour l'instant, ce que j'ai écrit, c'est nul. Je n'ai pas envie de raconter des choses générales ...etc... Peut-être, selon la suite, je ferais mieux ? Hum.

    En attendant, je donne la tâche suivante. Analyser SOIGNEUSEMENT le contenu de l'image suivante (qui vient de Bourbaki Algèbre VIII PAS Algèbre Commutative) et y supprimer le raisonnement par l'absurde. Réorganiser le truc. Est ce les hypothèses ont un ``caractère concret'' ? (cela ne veut rien dire). Et la conclusion ?
    Cela s'appelle dans le jargon une analyse de preuves. Au boulot, vous autres.

    Ainsi, je gagne du temps et la bilan, c'est que pour l'instant, le fil est remonté.106912
  • Il me semble qu'on peut inverser les deux grands axes de cette preuve :
    1) Soit $s\in S$ et $E=\mathrm{Frac}(A[ s])$.
    On construit grâce à l'hypothèse de récurrence un morphisme $\varphi:E\to\overline K$ (cf deuxième partie de la preuve).
    Donc $E$ est une extension algébrique de $K$ et, en particulier, $s$ est algébrique sur $K$.
    2) Comme $S$ est fini et $L=K[ S]$, $[L:K]<\infty$ et on construit $a$ comme dans la première partie de la preuve.
  • @Gai-Requin
    Merci pour ta participation comme on dit sur le forum. J'ai juste jeté un oeil très (trop ?) rapide mais je vois déjà un souci c'est que le $\varphi$ va de $E$ dans $\overline E$ (rappel $E$ c'est $K(s)$) et $\overline E$ ce n'est pas (encore) une extension algébrique de $K$ car justement c'est ce que l'on veut montrer (que $s$ est algébrique sur $K$).

    Par ailleurs, ce coup d'introduire cet anneau $A$ de corps des fractions $K$ est artificiel. Cela sous-entend que l'auteur a déjà préparé son coup au brouillon. J'ai envie de le supprimer pour l'instant jusqu'à temps qu'il réapparaisse. Bref, si on veut vraiment s'y atteler (à l'ANALYSE de la preuve) faut mettre le truc par terre et reconstruire. Je ne te cacherais pas que pour l'instant, je n'arrive à rien de satisfaisant en voulant suivre l'auteur. Et c'est pour cela que ça m'intéresse.

    Pour moi, mais cela n'engage que moi, faire des maths const... plus modestement de l'algèbre cons... (je ne me souviens plus de l'adjectif), cela consiste à lire et analyser des preuves. Beaucoup de preuves, le plus possible si on tient le coup.

    Dans ce terrain (Lemme de Zariski pour le théorème des zéros), je prétends en avoir lu un certain nombre. En passant : ceux qui n'en font pas (de maths constr..) pensent que ce sont les idéaux maximaux, ou je ne sais trop quoi, qui empêchent le matheux constructif de je-ne-sais-trop-quoi. C'est totalement naïf et au lieu de se polariser là-dessus, il faut commencer par des choses plus simples. Par exemple, non seulement supprimer le raisonnement par l'absurde de la preuve de Bourbaki, mais remettre des choses d'aplomb. Parfois on gagne mais pas toujours voire pas souvent.

    La lecture (depuis plus d'une dizaine d'années) entre les lignes d'un certain nombre de preuves du lemme de Zariski conduit à dégager ce que je nomme des ``tricks de bébé pour la finitude''. Avantage : le contexte est totalement élémentaire et indépendant du contexte du lemme de Zariski. Je les donne encore une fois pour gagner du temps.

    1. Soit $A$ un anneau intègre de corps des fractions $A$. Si $K$ est un $A$-module de type fini, alors $K = A$.

    2. Soit $A$ un anneau intègre de corps des fractions $K$ et $E$ un $K$-espace vectoriel non nul (légère négation). Alors si le $A$-module $E$ est de type fini, c'est que $A = K$. Note : c'est un coinceur en bas via quelque chose qui se passe en haut. Plus tard, $E$ sera une extension (finie) de $K$, ce qui fait que le non nul n'est pas un truc méchant.

    3. Soit $K$ un corps, $x$ un élément d'une $K$-extension à qui je ne donne pas de nom et $a = a(x) \in K[x] \setminus \{0)$ tel que $K(x) = K[x,1/a]$. Alors $x$ est algébrique sur $K$ et on tient un polynôme annulateur i.e. un $F \in K[X] \setminus \{0\}$ tel que $F(x) = 0$.

    J'insiste sur le fait que ce sont des tricks de bébé VUS ENTRE LES LIGNES des preuves. Est ce que cela va faire du bien pour l'analyse de la preuve de Bourbaki ? Je n'en sais rien mais cela ne peut pas faire de mal de les prouver.
  • Salut Claude,

    Pour tout $s\in S$, $A[ s]\subset L$ et $L$ est un corps donc $A[ s]$ est intègre.
    De plus, $L$, en tant que $A[ s]$-algèbre, est engendrée $S\setminus\{s\}$ donc l'hypothèse de récurrence s'applique avec $A:=A[ s]$ et $K:=E$.
    Ok ?
    Et ensuite, où a-t-on besoin de $s$ transcendant sur $K$ dans la construction de $\varphi:E\to\overline K$ ?
  • GaiRequin

    Je ne comprends pas : tu utilises la lettre $K$ dans deux sens différents via ton $K := E$. Et je ne comprends pas non plus ta dernière phrase ``où a-t-on besoin de ...''. Qui a parlé de cela ?

    Suggestion : je crois comprendre que tu es en vacances, alors profites en. Et pour moi, pas question de résoudre par petits posts cette affaire. Il faut tout remettre à plat et la seule issue c'est la production d'un TeX et pdf.

    $\bullet$ Histoire de me contredire et en guise de cadeau, j'explique ce qu'est un truc de bébé. Le premier : $A$ intègre de corps des fractions $K$. On suppose que $K$ est un$A$-module fini et on veut montrer $K = A$. . J'écris la définition à gauche avec $a_1, ..., a_n \in A$ et $b_1, \cdots, b_n \in A$ non nuls
    $$
    K = A\,{a_1 \over b_1} + \cdots + A\,{a_n\over b_n} \quad \buildrel (\heartsuit) \over \subset \quad A\, {1\over b} \qquad \text{avec} \qquad
    b = b_1 \cdots b_n
    $$Le coup de l'inclusion $(\heartsuit)$, cela s'appelle la réduction au même dénominateur. Cela s'enseigne encore au lycée ? Et bien sûr le numérateur est happé dans $A$.
    Cela dit que toute fraction de $K$ peut s'écrire avec $b$ au dénominateur. Mais qu'en est-il de $1/b^2$ ?
    $$
    {1 \over b^2} = {a \over b} \qquad \text{avec} \quad a \in A
    $$On en déduit, via un calcul assez complexe que $ab = 1$. Bilan $b$ est inversible dans $A$ et donc $K \subset A$ puis $A = K$.

    Tu vois le niveau ? Quand je dis bébé, c'est bébé.
  • Dans la deuxième partie de la preuve de Bourbaki, on suppose qu'il existe $s\in S$ transcendant sur $K$ et on construit grâce à l'hypothèse de récurrence un morphisme $\varphi:E\to\overline K$.
    Où la transcendance de $s$ intervient-elle dans la construction de $\varphi$ ?
  • @Claude Quitté : jolie démonstration de bébé que je n'avais jamais vue. (tu) Je regrette parfois de ne pas avoir passé plus de temps sur l'algèbre générale, ça recèle pas mal de surprise.
  • Bonjour Claude,

    merci d'avoir finalement accepté de participer au fil, et du coup, de le relancer. J'ai lu une première fois la démonstration indiquée, mais ayant l'esprit lent, surtout en période de vacances, il me faudra un peu de temps avant de proposer quoi que ce soit.

    ignatus.
  • Bonjour,
    Claude Quitté a écrit:
    ${1 \over b^2} = {a \over b} \text{ avec } a \in A $. On en déduit, via un calcul assez complexe que $ab = 1$.

    J'adore les commentaires que tu rajoutes dans tes preuves, Claude. (:D
  • $\def\Frac{\text{Frac}}\def\As{A[s\rbrack}$Gai-Requin
    Ok, je comprends ta question et j'y réponds. $\As$ est un anneau de polynômes en $s$ puisque $s$ est transcendant sur $K = \Frac(A)$. Voyant $\overline K$ comme une $A$-algèbre, il existe un et un seul morphisme (je ne donne pas de nom) de $A$-algèbres $\As \to \overline K$ réalisant $s \mapsto x$. Il faut maintenant passer, à la source, au localisé en $P(s)$ i.e. à $\As[P(s)^{-1}]$. Of course, comme $P$ est à coefficients dans $A$, le morphisme sans nom transforme $P(s)$ en $P(x)$. Et cela tombe bien car $P(x) \ne 0$. C'est fait pour comme dit l'autre.

    Ok ?

    Ce que j'en dis à propos de cet annexe (une page et demie) de Bourbaki. Cet annexe 3 figure dans l'édition de 2012 du chapitre VIII d'Algèbre (Modules et anneaux semi-simples). Cet annexe n'a rien à faire ici. Peut-être que la preuve traîne dans un tiroir d'une personne de l'équipe. Qui a bien entendu analysé soigneusement les diverses preuves du lemme de Zariski depuis 1947. Dans lesquelles on peut voir un anneau se pointer (alors que dans l'énoncé classique du lemme de Zariski, il n'y a que des corps). L'auteur décide de sortir l'anneau et de le mettre dans l'énoncé. Ou quelque chose comme cela. Mais nous autres, on va virer (provisoirement) l'anneau de l'énoncé et attendre qu'il se pointe dans la preuve. On verra bien.

    Note 1 : en 2012, visiblement, il commence y avoir un peu de relâchement dans l'équipe. Moins de relecture, je veux dire. Si on regarde dans l'énoncé que j'ai donné, il est question d'une base $(e_i)_{i \in I}$ et plus loin, on parle de $e_1$. Et dans la page suivante, j'ai encadré en rouge une faute d'orthographe. Et j'en ai trouvé d'autres dans ce gros chapitre VIII. Gros, presque 500 pages, refonte complète de l'ancien Modules et anneaux semi-simples. Bon soyons positifs : c'est une refonte totale qui valait le coup et c'est quand même très trés soigné.

    Note 2 : chez Bourbaki, c'est interdit d'utiliser des notions définies ultérieurement. Ici dans le traité d'Algèbre (10 livres physiques) interdit d'utiliser Algèbre Commutative (10 livres physiques également) qui vient plus loin. Pas question par exemple d'utiliser ``entier sur un anneau''.

    Et pauvres nous autres dans tout ça qui prétendons revisiter ce qui a déjà été revisité des fois et des fois ? Peut-être qu'un comportement de bébé peut nous aider, qui sait ?

    Je fais ici le deuxième truc de bébé de finitude. Contexte : $A$ un anneau intègre de corps des fractions $K$, $E$ un $K$-espace vectoriel non nul qui est un $A$-module de type fini. Alors $A = K$. Note : $E$ est a fortiori un $K$-espace vectoriel de dimension finie.

    Justification : comme $E$ est non nul, il y a une forme linéaire surjective $\mu : E \twoheadrightarrow K$. Fortiche, non ? I.e. dans la catégorie des $K$-espaces vectoriels, $K$ est un quotient de $E$. A fortiori dans la catégorie des $A$-modules. Et comme un quotient d'un $A$-module de type fini est un $A$-module de type fini (fortiche aussi) et que $E$ est par hypothèse un $A$-module de type fini, il vient que $K$ est un $A$-module de type fini. Donc d'après le trick 1, $K = A$.

    Il n'y a donc quasiment rien dans ce trick 2 qui est une conséquence du trick 1.

    Je te laisse le trick 3. Tu ne peux pas utiliser un raisonnement par l'absurde car tu dois sortir le certificat d'algébricité de $x$ sur $K$.

    Et on va où avec ces trucs de bébé ? Peut-être vers le lemme de Zariski, pardi. Sans Bourbaki ou avec Bourbaki, l'avenir le dira. Analysons, analysons, analysons. C'est d'abord cela le boulot d'un matheux const.. J'ai déjà passé plusieurs heures sur la page de Bourbaki106934
  • Merci Claude, c'est parfait.
    Je relirai tout en détail demain matin mais j'essaie quand même un truc inspiré de ton dernier message.
    On a $L=A[ S]\subset K[ S]\subset L$ donc $L=K[ S]$ et les éléments de $S$ sont algébriques sur $K$ (sinon, $L$ contient un anneau de polynômes ce qui n'est pas gagné pour un corps).
    J'ai trop pris le soleil à la plage ? B-)
  • @Claude : Si $a(x) = -1$, $x$ est évidemment algébrique sur $K$ et le polynôme $a+1$ répond à la question. Sinon, l'hypothèse $K(x) = K[x, 1/a(x)]$ fournit l'existence d'un entier $n$ et d'un polynôme $P \in K[X] \setminus \{0\}$ non divisible par $a$ tel que $\frac{1}{a(x)+1} = \frac{P(x)}{a(x)^n}$ (toujours cette mise au même dénominateur !), d'où par un calcul très complexe ( ;-) ) $$a(x)^n - P(x)a(x) - P(x) = 0.$$ Il n'y a plus qu'à se convaincre que le polynôme $a^n - aP - P$ est non nul, et celui-ci répondra à la question. S'il l'était, il serait divisible par $a$ et alors $P$ aussi, ce qui n'est pas.
  • Bonsoir,
    je ne sais pas si ce que je vais écrire est juste.

    Soient deux polynômes P et Q, premiers entre eux.
    D'après l'hypothèse, il existe R et n tels que P(x)/Q(x) = R(x)/(a(x))n.
    Si a n'est pas le polynôme nul, alors il admet une décomposition en facteurs premiers. On observe alors qu'il existe une infinité de polynômes irréductibles n'appartenant pas à la décomposition qui divise une puissance de a. C'est impossible. Donc a annule x.

    Y a-t-il une erreur ?
    ignatus.
  • Bonjour,

    je vais préciser ce que j'ai écrit plus haut.
    En fait, l'hypothèse n'est pas, si a n'est pas nul, mais si a n'est pas une constante, alors... Contradiction. Donc a est une constante, et on obtient k(x) = k[x], ce qui veut dire que x est algébrique.

    Mais Claude a demandé une preuve qui n'utilise pas le raisonnement par l'absurde. Donc, il faut se débrouiller autrement.

    ignatus.
  • @Poirot : Dans le cas $a(x)=-1$, il est possible que le polynôme $a+1$ soit nul.
    En fait, quand $a(x)=-1$, $K(x)=K[x]$ donc $x$ est algébrique sur $K$ et on obtient un certificat en inversant $x$.
  • Il semblerait que je me sois emmêlé les pinceaux entre polynôme et évaluation d'un polynôme en x...

    ignatus.
  • Poirot : en plein dans le mille modulo un petit truc signalé par Gai-Requin

    Gai-Requin : je répondrais plus tard en ce qui concerne le coup de soleil sur la plage car je dois faire un post précis (alors que le tien ne l'est pas assez).

    Ignatus : quelque chose ne va pas. Peux tu regarder ce qu'à écrit Poirot et ce que j'écris ci-dessous ?

    1. En maths const., il faut se souvenir du pourquoi. Assez souvent le résultat ne suffit pas. Je prends un exemple simple : $K$ un corps, $x$ dans une $K$-extension vérifiant $K(x) = K[x]$. C'est bien de savoir qu'alors $x$ est algébrique sur $K$. Mais c'est encore mieux de savoir pourquoi. Comme a dit Gai-Requin, on écrit que $1/x \in K[x]$ d'où un polynôme $G(X) \in K[X]$ tel que $1/x = G(x)$. En utilisant un calcul complexe, mais maintenant on en a l"habitude, on obtient $xG(x) - 1 = 0$. Donc en posant $F(X) = XG(X) - 1 \in K[X]$, on a $F(x) = 0$. Et il y a une bonne raison pour que $F$ ne soit pas nul : il vérifie $F(0) = -1$. C'est du ``pas nul'' que j'aime bien.

    2. Il n'est absolument pas interdit de faire une PREMIERE passe avec un raisonnement par l'absurde car cela peut servir de guide, de piste ...etc... Pour le coup de $K(x) = K[x,1/a]$, alors $x$ est algébrique sur $K$, la plupart des auteurs utilisent un raisonnement par l'absurde.

    On élimine le cas où $a$ est constant car cela conduit à $K(x) = K[x]$.

    Suivons les auteurs en supposant $x$ transcendant sur $K$. Avantage (provisoire) $K(x)$ est un corps de fractions rationnelles en $x$ et cet objet, on le connait bien. L'hypothèse $K(x) = K[x,1/a]$ dit en particulier que toute fraction $K$-rationnelle en $x$ s'écrit comme une fraction avec une puissance de $a$ au dénominateur. Mais ce truc, on sent bien que ce n'est pas possible : l'existence d'un tel $a$, on en aurait entendu parler (``preuve par étonnement du contraire'').

    Mais sérieusement, il nous faut dégotter une fraction qui ne s'écrit pas sous cette forme. En cherchant un peu, on tombe sur $1 \over a + 1$ ou $1 \over a-1$.

    En maths classiques, on s'arrête là en disant : on a supposé $x$ transcendant sur $K$ et on a obtenu une contradiction (un clash) donc $x$ est algébrique. Mais nous autres, de cette branche, ce n'est pas du tout cela qu'il faut retenir. Il faut retenir le responsable du clash à savoir $1 \over a + 1$ ou $1 \over a-1$.

    Et on fait alors une DEUXIEME passe en écrivant que ${1 \over a+1} \in K[x,1/a]$ et on tombe sur ce que Poirot a écrit qui conduit à un certificat d'algébricité de $x$ sur $K$.

    $\bullet$ Ca y est : j'ai réussi à supprimer le raisonnement par l'absurde dans la preuve de Bourbaki. Et du coup $\overline K$ n'intervient plus car il intervenait uniquement dans la passe raisonnement par l'absurde. De plus, je ne mets plus un anneau $A$ artificiel dans l'énoncé. Je prétends que c'est devenu plus simple et plus direct.
    Utilisation des 3 tricks de bébé et d'un trick presque-de-bébé dégotté dans la preuve de Bourbaki.

    Enoncé (lemme de Zariski) : $L/K$ une extension avec $L$ $K$-algèbre de type fini disons $L = K$ avec $S$ fini pour coller à Bourbaki. Conclusion : $L/K$ est fini.
    Indications :
    A. Traiter le cas $\#S = 1$
    B. Traiter le cas $\#S = 2$. Une fois compris ce cas, cela ira tout seul.
    Utilisation des trucs de bébé.

    A suivre.
  • Bonjour Claude,

    j'avais bien vu la preuve de Poirot, mais j'ai voulu passé outre pour comprendre pourquoi la mienne ne marchait pas.
    Comme dit ci-dessus, j'ai commis une très grosse confusion entre un polynôme et son évaluation. Est-ce à dire que cette approche directe, sans supposer de cas particulier, est infaisable ?
    Malgré ma confusion, il ne m'est pas clair pourquoi on ne peut pas aboutir. Quelqu'un pourrait-il me déplier clairement les choses ? Merci.

    ignatus.
  • OK, je crois avoir enfin compris...
    L'écriture en fraction rationnelle suppose que x est transcendant sur K. On exhibe alors un exemple pour montrer une contradiction. Il est inutile de se compliquer la vie...

    ignatus.
  • Tentative de réponse aux questions de Claude :
    1) On suppose que le cardinal de S est 1. On a donc L = K[x] qui est un corps. D'où K[x] = K(x) et x est algébrique sur K, donc L/K est fini.
    2) On suppose que le cardinal de S est 2. On a donc L = K[x, y] = K[x] [y].
    On suppose que x est transcendant sur K. On obtient donc que K[x] est strictement inclus dans son corps de de fractions K(x). L est un corps qui contient K[x], il contient donc aussi K(x). Cela revient à dire que l'on peut écrire toute fraction rationnelle en x en un polynôme de y à coefficients dans K[x]. On obtient finalement que y est nécessairement un polynôme en x. Il existe donc P dans K[X]/{0} tel que y = P(x). Il vient K(x) = K[x] et x est algébrique sur K. Contradiction.
    L'hypothèse de départ est donc fausse, et x est algébrique sur K. On en déduit par la même occasion que y est algébrique sur K, donc L/K est fini.
    3) On suppose que le cardinal de S est fini, par exemple L = K[x1, ..., xn]. On procède comme ci-dessus en isolant x1. Et on obtient ce que l'on cherche.

    Je n'ai pas utilisé de tricks. Où est l'erreur ?

    ignatus.
  • Pour revenir sur ce que j'ai écrit juste avant, toute la difficulté est justement d'écrire quelque chose de constructif.
    Pour le point 1), en inversant x, on obtient l'existence d'un Q dans K[X]/{0} tel que xQ(x) - 1 = 0. Alors F(X) = XQ(X) - 1 est un polynôme annulateur de x, non nul.
    Pour le point 2), de la même façon que K[x, y] = K[x][y], on a K[x, y] = K[y][x], et x devient un polynôme en y. Il existe donc R dans K[X]/{0} tel que x = R(y). Alors F(R(X)) est un polynôme annulateur de Y.
    Pour le point 3), on L = K[x1, x2, ..., xn], .... ( à faire plus tard).

    ignatus.
  • $\def\KS{K[S\rbrack}$Gai-Requin
    Ton post : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?11,2047416,2060824#msg-2060824 (soleil à la plage). On ne peut pas comprendre : il faut que tu fasses un vrai post avec un énoncé (contexte, conclusion) ...etc.. Ok, tu es en vacances et cela prend du temps, je le sais bien.

    Ignatus.
    Attention cela va être violent : c'est totalement faux. Et tu devrais t'en douter puisqu'il n'y quasiment rien dans tes quelques lignes et que le lemme de Zariski demande quand même un effort.
    Et un truc super important : tu dois AVOIR LA MAIN sur les objets que tu manies. TOUJOURS. C'est un principe. Il suffit que tu prennes $K = \Q$, $x = \sqrt 2$, $y = \sqrt 3$, $L = \Q(x,y) = \Q[x,y]$. Et tu vas finir par montrer que $\sqrt 3$ est un polynôme en $\sqrt 2$ à coefficients dans $\Q$. Tu dois trouver toi-même où cela cloche.

    Attention aux interférences entre TeX et je-ne-sais-trop-quoi du forum. Ne pas mentionner directement K en TeX. J'utilise la macro ci-dessous.
    [color=#000000]$\def\KS{K[S\rbrack}$
    [/color]
    

    Je viens de m'apercevoir que j'ai préparé trop de tricks de finitude pour ``venir à bout de la preuve de Bourbaki'' du lemme de Zariski. Venir à bout signifie ici pas de raisonnement par l'absurde et une preuve plus directe. Et en quelque sorte, j'aurais dû préparer un autre petit truc inhérent à la preuve de Bourbaki. Mais je ne pouvais pas savoir. On va le voir passer ci-dessous, ce nouveau petit truc.

    Contexte : $K \subset L$ une extension de corps avec $L$ $K$-algèbre de type fini disons $L = \KS$, $S$ fini. On veut prouver que l'extension $L/K$ est finie. Je fais juste un SKETCH.

    $\blacktriangleright$ Si $\#S = 0$ ou $\#S = 1$, no problemo.

    $\blacktriangleright$ En prenant $x \in S$, on va pouvoir faire de la récurrence avec $L/K(x)$ à la place de $L/K$. Bilan : on est dans la situation : $K \subset K(x) \subset L$ avec $L/K(x)$ finie. Je dis que l'on va trouver un $a \in K[x] \setminus \{0\}$ tel que $K(x) = K[x,1/a]$. Il est là le truc : mettre la main sur un tel $a$. Et on sait qu'une fois obtenu $K(x) = K[x,1/a]$, cela conduira à $x$ algébrique sur $K$.

    D'où va sortir ce $a$ ? Grosso-modo, du fait que lorsque l'on prend un nombre FINI d'éléments de $K(x)$, on peut les écrire avec un dénominateur commun. De manière précise, on considère une base $(e_1 = 1, e_2, \cdots, e_n)$ de $L/K(x)$. On LOUCHE, on s'INSPIRE alors de l'intérieur de la preuve de Bourbaki en considérant les composantes sur cette $K(x)$-base des éléments $e_ie_j$ et des éléments de $S$. Attention : le corps de base est ici $K(x)$ et pas $K$. S'INSPIRER cela ne signifie pas recopier tel-quel (le contexte n'est pas le même de toutes manières).

    Je n'en dis pas plus pour l'instant. Analyser, c'est analyser.
  • Salut Claude,
    Je fais un post aussi détaillé que possible demain matin, même si je me suis trompé (ce que j'ai en tête paraît trop simple pour fonctionner).
  • Bonsoir Claude,

    je suis confus. Il m'aurait suffi de prendre un exemple pour comprendre que j'écrivais n'importe quoi. Mais je m'étais déjà rendu compte que je ne comprenais pas la notion d'algèbre engendrée par une partie. Je me réfère à ceci. Apparemment, il faut se référer à une structure d'espace vectoriel ou de module. Si l'on part d'une partie S, en effectuant tous les produits d'éléments de S, on obtient une partie S', et l'on prend l'espace vectoriel ou le module engendré par cette partie S'.
    Ainsi, pour l'exemple que tu as choisi, je dirais que la base de la Q-algèbre serait {racine carrée de 2 ; racine carrée de 3 ; racine carrée de 6}.

    Après, je n'ai pas encore trouvé où cela clochait. Mais pour ce qui est de ma contribution, je vais en rester à ce problème, car j'ai assez écrit de bêtises.

    ignatus.
  • Quand je relis ce que j'ai écrit plus haut, il me semble qu'à partir de K(x) inclus dans L, je ne peux conclure que toute fraction rationnelle en x s'écrit comme un polynôme en y sur K[x]. Ou alors le polynôme en question est constant.
    Je m'arrête là pour ce soir.

    ignatus.
  • Salut Claude,

    Enoncé : Soit $A$ un anneau commutatif intègre, $K=\mathrm{Frac}(A)$ et $K\subset L$ une extension de corps telle que $L$ soit une $A$-algèbre de type fini.
    Alors $[L:K]<\infty$.
    Preuve : Soit $S$ une partie finie de $L$ telle que $L=A[ S]$.
    On a $L=A[ S]\subset K[ S]\subset K(S)\subset L$.
    Donc, d'une part $K[ S]=K(S)$ donc les éléments de $S$ sont algébriques sur $K$.
    D'autre part, $L=K[ S]$ avec $S$ fini donc $[L:K]<\infty$.
  • $\def\KS{K[S\rbrack}$Gai-Requin. Faut que tu continues à prendre des vacances, c'est important. Je veux bien croire que la période de confinement a été difficile pour tout le monde.

    Mais qu'est ce qui vous (toi et Ignatus) arrive, bon sang ? Cela ne vous réussit de fréquenter ce gars qui fait des maths const... (j'ai oublié l'adjectif). Comment pouvez vous croire qu'en ne faisant rien vous allez attraper, les pieds dans l'eau, le lemme de Zariski. Vous savez combien d'auteurs s'y sont collés ? Vous feriez plus simple que Bourbali ? Allons, allons. Ressaisissez vous, bon sang (bis).

    Voilà ce que tu écris. Je fais $A = K$ (d'ailleurs, j'avais dit que je ne voulais plus voir $A$) :
    $$
    L = K(S) = \KS \qquad\qquad (\star)
    $$Ca c'est sûr, c'est l'HYPOTHESE : $L$ est un CORPS qui est une $K$-ALGEBRE DE TYPE FINI.

    Et ton avant-dernière ligne dit, rien qu'en contemplant l'hypothèse $(\star)$, ``donc les éléments de $S$ sont algébriques sur $K$''. Mais DAMMNED, c'est ce que l'on veut montrer. Bilan : ton post est ULTRA-VIDE.

    Re-bilan : prendre des VACANCES.
  • Bonjour Claude,

    j'ai réfléchi cette nuit sur mon "erreur", et des choses me sont venues tôt ce matin. Je ne pense pas avoir commis d'erreur logique dans mon raisonnement. Si K(x) est inclus dans K[x][y], alors toute fraction rationnelle en x s'écrit comme un polynôme en y à coefficients dans K[x]. Il n'y a pas d'erreur. Sauf que le polynôme en question peut être constant. Comment le savoir ? J'ai besoin d'une information supplémentaire. Je dois postuler, au départ, que les éléments x et y sont algébriquement indépendants.

    Définition : x1, x2, ..., xn sont dit algébriquement indépendants sur le corps K si, pour tout polynôme non nul nul de K[X1, X2, ..., Xn] P tel que P(x1, ..., xn) = 0, il n'existe pas i et un sous-ensemble S de {1; ... ; n}/{i}, et un polynôme R de K[(XS)] tel que xi = R((xS)).

    Quant on cherche l'algèbre engendrée par une partie, il faut donc supposer que tous les éléments de la partie sont algébriquement indépendants.

    Cela pose un problème : trouver un critère pour que des nombres soient algébriquement indépendants.

    ignatus.
  • Ok Claude.
  • Je suis têtu !

    Soit $K\subset L$ une extension de corps telle que $L$ soit une $K$-algèbre de type fini.
    Soit $S$ une partie finie de $L$ telle que $L=K[ S]$.
    Montrons par récurrence sur $\# S$ que $[L:K]<\infty$.
    C'est évident si $\#S =0$.
    On suppose maintenant que $\# S\geq 1$ et on considère $x\in S$.
    On a $K\subset K(x)\subset L$ avec $[L:K(x)]<\infty$ par hypothèse de récurrence.
    On complète alors $1$ en une base $(1,e_2,\ldots,e_n)$ du $K(x)$-espace vectoriel $L$.
    Par réduction au même dénominateur, il existe $a\in K[ x]\setminus\{0\}$ tel que les coordonnées des $e_ie_j$ et des éléments de $S$ dans cette base sont dans $K[x,a^{-1}]$.
    Soit alors $A=\{\sum_i a_ie_i\mid a_i\in K[x,a^{-1}]\}$.
    $A$ est un sous-anneau de $L$ qui contient $K$ et $S$ donc $A=L$.
    En particulier, $A$ contient $K(x)\cdot 1$ donc $K(x)=K[x,a^{-1}]$.
    Donc, d'après le trick 3 démontré par Poirot, $x$ est algébrique sur $K$.
    D'où $[L:K]=[L:K(x)]\times [K(x):K]<\infty$.
  • Gai-Requin BINGO

    Mais cette fois tu ne cherches pas à inventer toi-même une preuve miraculeuse. Il n'a JAMAIS été question de cela ICI. Il s'agissait d'analyser une preuve précise (celle de Bourbaki) du lemme de Zariski et d'essayer de virer un raisonnement par l'absurde et de voir si on y gagnait quelque chose.

    J'avais choisi Bourbaki car il est préférable dans le métier de partir d'une preuve que l'on qualifie de propre. Rappel : je ne savais pas comment m'y prendre au début. Il y a d'autres preuves propres du lemme de Zariski avec des variantes pour lesquelles j'avais mis au point les trois tricks 1, 2, 3 de bébé. Mais 1,2 n'ont pas servi ICI (pour la preuve de Bourbaki).

    Que s'est-passé ? Il y a eu l'étape AGITATION. On examine les ingrédients dans la preuve et on essaie d'en mesurer les diverses imbrications. En quelque sorte, on n'invente pas grand chose. J'espère que cela ne vexe pas si je dis que tu n'as rien inventé (mais je comprends que tu sois content surtout après ton post pourri).

    Bref, on a modifié l'ordre des ingrédients dans la preuve, on a viré l'anneau artificiel dans l'énoncé, on a supprimé le raisonnement par l'absurde et en passant l'utilisation de $\overline K$ ...etc... Ce qui conduit quand même à une réorganisation complète.

    La plupart des preuves du lemme de Zariski utilisent la notion de ``entier sur un anneau'', cf après le trait. Mais dans Algèbre VIII, Bourbaki ne peut pas utiliser une notion qui ne sera définie que beaucoup plus loin, en Algèbre Commutative V.
    Il (Serre ? Cartier ?) invente donc le coup des $e_i e_j$ ..etc.. permettant l'obtention du $a = a(x) \in K[x] \setminus 0$ et du fameux anneau que tu as nommé $A$.

    Quelques références mais uniquement en français. Cocorico. Mais sur le web, si on mentionne Hilbert Nulltentlensatz, on se récupère des centaines de référence, voire des milliers.

    Variante : utilisation de la notion d'entier sur un anneau et de la notion d'anneau intégralement clos http://math.univ-lyon1.fr/~cretin/OralAlgebre/zeros.pdf (le corps de base est infini, mais je ne vois pas où cela sert).
    Autre variante : http://www.math.ens.fr/~debarre/nullstellensatz.pdf

    Autre chose : je dispose de Luçon, Théorème des zéros de Hilbert, Idéaux de $k[X_1, \cdots, X_n]$ Revue de Mathématiques Spéciales, 94-ieme année, Mars 1984, Mensuel numéro 7. Mais pas trouvé sur la toile.
  • Ah non, je ne me vexe jamais quand il s'agit de maths !
    Je ne suis pas un pro, j'en fais par pur plaisir dès que l'occasion se présente.
  • Bonjour Claude,


    tu n'as pas répondu à mon commentaire. Ce n'est pas grave. Mais j'aime bien cette idée d'analyse de preuve. Les errements dans lesquels on peut tomber montrent que la preuve constructive, même lorsque on y adhère en principe, est difficile à mettre en oeuvre. Et encore plus le mode de pensée constructif.
    Je ne pense pas que j'aurais le temps, ni surtout le niveau pour suivre les débats, mais je crois que des analyses de preuves dans la rubrique algèbre seraient vraiment intéressantes. D'abord d'un point de vue pédagogique, et ensuite pour apprendre simplement des choses en algèbre...

    ignatus.
  • Ignatus,

    $\bullet$ Je ne comprends pas à quoi je devrais répondre. Je n'ai rien compris à ta définition de algébriquement indépendants sur $K$ : des éléments $x_1, \cdots, x_n$ d'une $K$-extension sont algébriquement indépendants SUR $K$ si pour tout polynôme $P \in K[X_1, \cdots, X_n]$, on a:
    $$
    P(x_1, \cdots, x_n) = 0 \quad\Rightarrow\quad P = 0
    $$Cela vaut pour n'importe quel anneau commutatif $A$ à la place de $K$ et des éléments d'un sur-anneau de $A$.

    $\bullet$ Par ailleurs, tu as écrit en http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?11,2047416,2061460#msg-2061460 qu'une $\Q$-base de $E := \Q(\sqrt 2, \sqrt 3) = \Q[\sqrt 2, \sqrt 3]$ est $(\sqrt 2, \sqrt 3, \sqrt 6)$. NON : une $\Q$-base est :
    $$
    (1, \sqrt 2, \sqrt 3, \sqrt 6)
    $$Et donc $E$ un $\Q$-espace vectoriel de dimension 4 et pas 3.
  • Effectivement, j'avais oublié le 1. J'aurais pu m'en apercevoir avec 2 mn de réflexion, car 2 x 2 = 4.

    Merci d'avoir relancé le fil en tout cas.

    ignatus.
  • Il me semble que dans la preuve du lemme, les $\lambda_{i,j}$ sont dans $K[ x]$.
  • Bonsoir Claude,

    permets moi d'insister puisque tu n'as pas vraiment répondu à ce que je cherchais.
    Je me suis peut-être mal exprimé avec le terme d'indépendance algébrique. En fait, j'étais mû par une analogie avec le théorème des fonctions implicites. A quelle(s) condition(s), si j'ai P(x, y) = 0, puis-je en déduire qu'il existe un polynôme en une variable R tel que y = R(x) ?
    C'est ça que j'ai essayé d'exprimer par le terme d'indépendance algébrique.
    Si S constitue l'ensemble des couples (x, y) qui annulent P, c'est ce que l'on appelle un ensemble algébrique affine. A quelle condition cet ensemble ressemble-t-il, localement, à une courbe "algébrique" ?

    ignatus.
Connectez-vous ou Inscrivez-vous pour répondre.