Algèbre de MacLane

Quelqu'un aurait-il un avis sur Algèbre de MacLane et Birkhoff ?
"J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
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Réponses

  • Il s’agirait, selon Irving Kaplansky, d’un ouvrage majeur qui a rendu accessibles à des générations d’étudiants américains, les concepts abstraits jadis réservés aux mathématiciens.

    Vu le pedigree des auteurs (l’un d’eux est à l’origine de la théorie des catégories): ça doit être du lourd ! (Selon moi cette fois).
    ...
  • Je viens de voir que j'avais les deux tomes chez moi (1970 et 71). Ils dorment sur une étagère depuis des années. Je vais les feuilleter du coup.
  • df oui le livre est présenté comme ayant un intérêt pédagogique élevé, j'ai aussi bien compris aussi qu'il a bien été pompé dans d'autres pays ... Il y a le light (survey) et le lourd. Il a écrit d'autres bouquins abordable (dont forms and fonctions).
    D'autres mais d'un niveau bien au delà de ce que je peux lire (category, homology etc.).

    Raskolnikov tu as la 1ere édition, la 3e et dernière date de 1999. Le plan et un peu remodelé mais pas trop, il dit dans la préface avoir travaillé sur les erreurs et coquilles.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • @Xax : cf. ceci, avec quelques avis et un aperçu disponible de la troisième édition.

    Bonne nuit !
    Le chat ouvrit les yeux, le soleil y entra. Le chat ferma les yeux, le soleil y resta. Voilà pourquoi le soir, quand le chat se réveille, j'aperçois dans le noir deux morceaux de soleil. (Maurice Carême).
  • Quelques coquilles avaient déjà été corrigées à l'époque. C'est la traduction, les erreurs n'étaient peut-être pas dans le texte d'origine.115980
  • L'édition en Français avait été republiée par Jacques Gabay (regardez qui a fait la traduction de l'édition originale en Français) semble-t-il.
  • Je me souviens des cours de fac où le prof sautait les preuves "triviales" [small](c'est utile pour les débutants :)o )[/small] tandis que dans ce livre les tautologies étaient démontrées...

    Le livre est très clair et il y a trois tomes avec le corrigé des exercices mais c'est un style dépouillé et sobre voir monacale.

    L'un des premiers ouvrages que j'ai acheté chez Gabay.
  • Thierry Poma merci, oui je pense que je si je peux je le lirais. En fait je me rends compte que lorsque de grands mathématiciens font des efforts, c'est quand même un brin au dessus des bouquins de taupins cités boucle ...

    Il coûte un bras chez Gabay, en Français j'ai trouvé le premier tome à 7€ un autre à 15 (les fautes indiquées par Raskolnikov étaient corrigées ! merci quand même au passage, tu n'aurais pas le coquillard du 1er tome ?).
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  • Non désolé il est manquant pour le tome 1.
  • Ce livre est-il adapté pour reprendre les bases d'algèbre ? Les notations ne sont-elles pas trop désuètes ?
  • Les notations je m'en fiche, je sais qu'il y en a qui posent problème surtout vis à vis des notation françaises, mais ce n'est pas important; actuellement je réfléchis un peu sur la manière d'enseigner les maths, avec je dois l'avouer une inspiration lafforguienne, et la question d'arriver rapidement à Galois m'a séduit dans le cours de mcLane et Borkhoff. Après aussi avec le recul je me dis que ce sont des trucs dont j'aurais bien aimé être instruit ado ou en Deug, l'importance centrale de Galois dans l'enclenchement de la restructuration des maths.
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  • Bonsoir,
    Y a-t-il un livre comparable à celui-ci écrit par des auteurs français ?
  • Le cours d'algèbre de Godement fut écrit à la même époque dans le même but.
  • Oulah mais ça va bcp bcp moins loin le livre de Godement !
    Le seul livre français que je connaisse aussi complet, c'est le Arnaudies - Bertin mais il n y a pas les catégories.
    Sinon la collection Maîtrise de Maths pures Masson allait très loin et était très complète également.
  • A noter que Bourbaki a fait le choix presque contradictoire de ne pas parler de catégories.
  • A savoir qu'il existe chez le même éditeur trois volumes des solutions des exercices du MacLane et Birkhoff.
  • je réfléchis un peu sur le manière d'enseigner les maths

    Regarde les livres d'Alexey Gorodentsev https://www.springer.com/gp/book/9783319452845 en deux tomes.
    Oulah mais ça va bcp bcp moins loin le livre de Godement !

    Ce sont des livres pour débutant tout en servant de référence.
    Et non un concours du nombre de notions par page.
  • Birkhoff et MacLane ont écrit deux ouvrages : A Survey of Modern Algebra et Algebra. Le premier est un livre d'introduction à l'algèbre, niveau L1/L2 max. Le deuxième, le Algebra par contre n'est pas un livre d'introduction, c'est un livre de synthèse de tous les thèmes de l'algèbre du niveau L1-M1/M2. Tout est mis dans cet ouvrage dans l'optique catégorique. Après un chapitre dédiée aux catégories (niveau introduction) le reste de l'ouvrage fait main mise sur le langage catégorique, donc plein de propriétés universelles dans tous les contextes qu'on peut recontrer dans la théorie des groupes, la théorie des anneaux, la theorie des espaces vectorieles, algebre bilinéaire et multilinéaire etc... Cela donne une coherence à l'ouvrage qu'on ne retrouve pas dans d'autres traités d'algèbre de ce niveau.
    Le Godement même avec tous les changement de programmes de maths des 60 dernieres années reste un ouvrage d'algèbre de niveau L1-L2 voire L3 max. Certains de ses exercices et problèmes par contre (3 étoiles) sont très difficiles en ce sens qu'il s'agit de démontrer des théoremes (comme le nullestellensatz de Hilbert) de niveau M1 voir M2.
  • C’est vrai ! Je pensais que ces deux titres étaient un seul et même ouvrage ! $\textbf{A Survey of modern algebra}$ peut-être abordé dès le collège puisqu’il commence avec la divisibilité et les propriétés élémentaires des anneaux commutatifs. Il a l’air vraiment clair et très pédagogique. On y trouve pêle-mêle un peu de géométrie projective, un peu de théorie de Galois ou d’arithmétique transfinie.
    Il va jusqu’aux idéaux de polynômes mais il n’aborde le nullstellensatz que sous forme d’exercice.
    En algèbre linéaire, il semble très complet en revanche.
    ...
  • « La géométrie projective, un peu de théorie de Galois ou d’arithmétique transfinie au collège », c'est tout de même corsé pour le collège mais si le Nullstellensatz est en exercice, ça met sans doute le livre au niveau début de lycée.

    [Edit : c'est un substantif allemand, on le prend avec sa majuscule.]
  • Hello,

    1. Je vois écrit ``je réfléchis un peu sur la manière d'enseigner les maths'' (j'ai changé ``le'' en ``la''). Une idée saugrenue (mais vraiment saugrenue) : en enseignant les maths, non ?

    2. Je vois aussi ``Inspiration lafforguienne'' et ``importance centrale de Galois dans l'enclenchement de la restructuration des maths''. Cela veut dire quoi ?

    3. Arithmétique transfinie : késaco ?

    4. Il est fait également mention du collège. Est ce qu'il n'y a pas un oubli ? Je pense à l'école maternelle.
  • Salut Claude,

    Je n'avais pas connaissance de l'existence de cet ouvrage d'algèbre de MacLane et Birkhoff.
    Le connais-tu, qu'en penses-tu ?
    Et comme je te vois parfois jouer avec, quelles sont tes références sur les catégories ?
  • dès le collège

    Tu confonds (et personne n'a relevé) les trois années avant la fac c'est le lycèe en France (et college dans les pays anglo-saxon).
    Le deuxième, le Algebra par contre n'est pas un livre d'introduction, c'est un livre de synthèse de tous les thèmes de l'algèbre du niveau L1-M1/M2.

    Ca dépend si on a été bien formé et entrainé depuis le collège avec un goût pour les maths le tome 1 est adapté.

    Si on a des lacunes à cause de programmes trop légers ni l'envie ni le besoin de faire des maths avec une grande généralité le survey est surement le bon choix.
  • Soleil_vert: exact. Je pense qu’un ouvrage qui commence avec la définition de la divisibilité est accessible à un lycéen. Même un collégien d’aujourd’hui. Après tout, dans les années 60, il n’était pas concevable d’avoir un CAPES ou équivalent sans même connaître la définition de $\mathbb{Z}/n\mathbb{Z}$.
    Bien sûr, le lycéen en question sera forcément largué en cours de route ! Mais la philosophie de l’ouvrage est de populariser la « vieille algèbre » avec des concepts ensemblistes plus modernes et d’initier à l’algèbre commutative.
    Pour ce qui est de « l’arithmétique transfinie », je me doutais que quelqu’un allait tiquer et même que la probabilité que ce « quelqu’un«  soit Claude Quitté était élevée.
    Je donne la définition des auteurs mais je pense qu’il y a là encore un problème de traduction. En bon français, ça se traduit par l’étude des cardinaux infinis.
    ...116056
  • @Eric les 3 tomes d'exos se trouvent sous forme numérique, en cherchant bien ...

    @claude quitté je faisais référence à ce texte de Lafforgue : https://www.epparis.org/wp-content/uploads/2016/02/Lenseignement-des-mathématiques.pdf
    Il place la barre assez haut, y compris pour les enseignants, et fait des recommandations de lecture dont certaines ne me sont pas accessibles (arithmétique de Serre par exemple), donc je cherche des bouquins intermédiaires, écrits par des mathématiciens. Je trouve le MacLane et Birkhoff bien fait, avec des exos intéressants, et comme l'indique Soleil-vert http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?11,2165450,2165662#msg-2165662 avec un soin dans les démos même "triviales" (par exemple ils démontrent qu'il n'y a pas d'entiers entre 0 et 1 !). De plus comme le remarque SERGE_S il inclut les catégories en donnant "une cohérence à l'ouvrage qu'on ne retrouve pas dans d'autres traités d'algèbre de ce niveau. " donc autant s'en saisir !

    Lafforgue je ne sais pas s'il a écrit sur la maternelle, par contre il a publié un excellent programme du primaire https://www.laurentlafforgue.org/textes/CalculEcolePrimaireLL.pdf. Plus tard j'ai trouvé des travaux qui indiquent que l'aisance à la manipulation des fractions, sur laquelle LL insiste lourdement, acquise en primaire est à lui seul un prédicteur de l'évolution de l'apprentissage des maths.

    @SERGE_S 750 pages et 600 pages de bouquins d'exos, ça fait quand même un peu plus qu'une synthèse :-) Le Lang qui est plus connu fait 900 pages je crois.

    @soleil_vert @df en première lecture même pour un très bon élève ça me semble raide (les foncteurs sont définis au premier chapitre ...), sauf s'il est passé d'abord par des bouquins de lycée style Aleph ou Audirac. Pour un faux débutant comme moi ça va.

    J'ai regardé comment est construit $\mathbb{C}$ : ils prennent l'anneau polynomial $\mathbb{R}[t]$ et le définissent comme l'anneau quotient $\mathbb{R}[t]/\langle t^2 + 1\rangle$ qui est en fait un corps ($(t^2+1)$ est irréductible sur $\mathbb{R}$) ça fait chou. Cette construction est indiquée comme modèle des extensions algébriques de corps https://fr.wikipedia.org/wiki/Nombre_complexe#Classe_d'équivalence_de_polynômes Bon je ne vous apprends sans doute pas grand chose, mais je ne m'en souvenais plus.
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  • xax a écrit:
    En fait je me rends compte que lorsque de grands mathématiciens font des efforts, c'est quand même un brin au dessus des bouquins de taupins cités boucle ...

    Mais encore ? Quels "bouquins de taupins cités en boucle" te semblent à éviter ? Quels bouquins de grands mathématiciens as-tu lus et peux-tu nous recommander ? Quels bouquins de grands mathématiciens t'ont au contraire déçu car leurs auteurs n'avaient pas fait les "efforts" ?
  • xax a écrit:
    J'ai regardé comment est construit $\mathbb{C}$ [...] Cette construction est indiquée comme modèle des extensions algébriques de corps. Bon je ne vous apprends sans doute pas grand chose, mais je ne m'en souvenais plus.

    Savoureux venant de quelqu'un qui nous parle de "l'importance centrale de Galois dans l'enclenchement de la restructuration des maths".
  • @Bintje tiens tu es d'humeur moqueuse, ben oui ça fait presque 3 décennies que je ne m'étais pas replongé un peu dans les maths :-) j'avoue une bibliothèque réduite et une lecture partielle voire débutante. Mais bon, à part le Mac Lane et Birkhoff sus mentionné, j'ai Analyse de Schwartz, et une série de secondaire de Gelfand, Calcul infinitésimal et pour l'honneur de l'esprit humain de Dieudonné, le bouquin historique de Weil sur la théorie des nombres, les Dixmier (Deug + topologie), calcul linéaire de Souriau.
    Bon après il faut être juste le bouquin de taupin est avant tout contraint par les programmes et les gens qui écrivent cette littérature ne font sans doute pas ce qu'ils voudraient, et il y a certainement de très bons pédagogues qui doivent se brider.

    C'est pas important, en fait ce que je voulais dire c'est qu'on présente des choses aux élèves sans trop montrer l'intérêt et encore moins la genèse intellectuelle, et Lafforgue indique que ce serait bien de le faire.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Et donc, comment t'es-tu rendu "compte que lorsque de grands mathématiciens font des efforts, c'est quand même un brin au dessus des bouquins de taupins cités en boucle" ?

    Si j'étais vraiment d'humeur moqueuse, je dirais que tu n'as probablement jamais lu un seul livre de maths et que ton avis sur le sujet est aussi pertinent que le mien sur la littérature chinoise du 19e siècle.
  • Je vais te décevoir, en Deug j'avais pas mal bossé sur le Dixmier, conseillé à l'époque, avec un très bon résultat au final. Il y avait des bouquins de taupins en BU mais j'accrochais pas.

    Mais apparemment tu n'as toi-même pas du lire beaucoup de bouquins de maths (à part peut-être les trucs de taupins pour les concours), je ne vois pas l'intérêt de la discussion.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • @soleil_vert @df en première lecture même pour un très bon élève ça me semble raide (les foncteurs sont définis au premier chapitre ...), sauf s'il est passé d'abord par des bouquins de lycée style Aleph ou AuDirac. Pour un faux débutant comme moi ça va.

    Raide où pas, pour un élève bien préparé le tome 1 est un bon choix à condition de se laisser le temps c'est à dire de travailler le livre au delà des "limites" imposées par les examens.
    J'ai regardé comment est construit C

    Il me semble avoir lu que c'était défini par calcul de...matrices ainsi que par la définition que tu as rappelée, à l'époque au lycée.
  • Tu accuses quels livres de prépa ? Les Gourdon ? Les oraux Cassini ? Ou les milliers de livres de cours de qualité très hétérogène mais dont on ne peut rien dire justement pour cette raison ?
    Le livre de mon prof de spé était vraiment très bon, à l'image de son auteur, par exemple. Et à vrai dire je ne sais pas si un bouquin d'algèbre estampillé prépa en perd d'office sa qualité et vaut forcément moins que le Godement par exemple.
  • Salut Gai-Requin

    Je ne vais pas pouvoir répondre à ta question car je ne dispose pas des ouvrages de Mac Lane (et pas MacLane) et Birkhoff. Tiens quelques avis sur ``A Survey of Modern Algebra'' https://mathshistory.st-andrews.ac.uk/Extras/Survey_of_Modern_Algebra/. Et par principe, je ne parle que de ce que je connais, ce qui me limite un tantinet.

    Cependant, ces deux là, je pense les avoir consulté à l'époque où j'étais en activité, banal vu que l'on disposait d'une bonne bibliothèque et que je m'intéressais à l'Algèbre (et à l'enseignement, si si). Je ne m'en souviens pas. Par ailleurs, je suis loin d'être comme les autres car je n'ai pas toujours des jugements tranchés sur tel ou tel ouvrage, ou plutôt mes jugements évoluent au cours du temps. Hum, il y a bien un ouvrage dont j'ai dit beaucoup de mal sur le forum, pas la peine d'en remettre une couche.

    De plus, tel ou tel avis de ma part n'est pas très important : j'ai toujours trouvé Lang glacial (c'est encore le cas), la typographie des Arnaudiès-Bertin épouvantable (par endroits, faut vraiment se forcer). Mais pas question que je me sépare de cas ouvrages : si j'ai besoin par exemple de démarrer une activité ``groupes binaires polyédraux'', je suis bien content de trouver le Arnaudiès-Bertin ad-hoc, quitte à pester par la suite.

    Bref, j'essaie de lire tout ce que je peux et d'en tirer profit. Pas si facile car j'en ai acheté beaucoup trop (en particulier en Algèbre, en Algèbre Commutative, en Théorie de Galois, Courbes Elliptiques, Géométrie Algébrique ...etc...). Pour constater un truc banal : impossible pour moi de tout lire. Je me suis pas mal calmé.

    Tiens, en passant, un livre général d'algèbre que j'aime bien (en français) dont on ne parle pas souvent ``Nombres et algèbre'' de Jean-Yves Mérindol. Pourquoi je l'aime bien ? Je ne sais pas : j'aime bien, un point c'est tout.

    Pensée (pas profonde) du jour : il faut de tout pour faire un monde.

    Plus intéressant pour moi serait de comprendre le pourquoi et le comment des parti-pris de certains auteurs, en particulier des russes. Je ne sais pas si tu possèdes le ``Théorie des Nombres'' de Borevitch & Chafarevitch. 400 pages de résultats profonds en théorie des nombres. Auxquelles il faut ajouter un appendice algébrique de 50 pages. Dont une section ``Notions sur les anneaux commutatifs'', tout à la fin, en définissant la divisibilité dans les anneaux. Si, si. Comment est ce possible ? ``Nous autres'' on ne procéderait jamais comme cela.

    Idem d'ailleurs pour le Basic Algebraic Geometry I de Shavarevich (même auteur).

    Tiens un qui n'est pas russe : le grand géomètre algébriste Abhyankar (qui a d'ailleurs correspondu avec Serre, mais qui n'a pas correspondu avec Serre ?). As tu vu le parti pris dans l'attachement provenant de https://www.ime.usp.br/~pleite/pub/artigos/abhyankar/abhyankar.pdf. Et j'insiste sur le fait qu'il correspondait avec Serre.

    Pensée (pas profonde) du jour (bis) : il faut de tout pour faire un monde.

    Références sur les catégories ? Je n'en n'ai pas. Et je ne te cacherais pas que je ne suis pas à l'aise en ce qui concerne les catégories pour les catégories. J'ai besoin d'exemples pertinents sinon je ne joue pas.

    As tu entendu parlé des ensembles simpliciaux et de la catégorie notée $\Delta$ ? Ca, pour moi, c'est un vrai exemple.

    Un autre exemple que je trouve pertinent : la catégorie des espaces spectraux (au sens de Stone), anti-équivalente à la catégorie des treillis distributifs. Qui permet de remplacer le fondement habituel de la dimension de Krull (non constructif car repose sur les chaînes de fermés irréductibles du spectre premier) par un fondement équivalent (treillis des ouverts quasi-compacts de ce même spectre).

    Un dernier exemple : la catégorie des courbes algébriques lisses complètes, anti-équivalente à la catégorie des corps de fonctions algébriques. En ayant bien précisé le contexe, ce qui n'est pas une mince affaire. Même Hartshorne s'est montré petit joueur ici.

    Bref, tout cela pour dire que j'ai besoin d'autre chose que des définitions générales.

    Cela ne répond pas du tout à ta question ? Possible, mais c'est ma réponse. Même que c'est sans rapport avec la choucroute ? C'est pas faux.

    Tiens j'en ajoute au panier à propos des catégories. Dans le Modular Forms and Fermat's Last Theorem que tu possèdes (tu ne l'as pas revendu même s'il est très propre ?), regarde à la page 245 ce que dit Barry Mazur à propos de H. Lenstra, des catégories et des équations diophantiennes. Tout un programme.116058
  • J'aime bien la typographie de Arnaudies-Bertin moi ! Le seul cas de typo illisible c'était chez Fresnel pour moi (j'ai totalement renoncé à essayer de lire Anneaux pour cette raison). Je ne suis pas objectif vu que c'est de loin mon livre d'algèbre favori.
  • J'aime bien la typographie de Arnaudies-Bertin moi !

    ::o ::o quelle horreur.

    La typographie des éditions Ellipses est catastrophique. Les plus belles typographies mathématiques on les retrouve dans les vieux ouvrages. Par exemple dans les livres de maths publiées par Dunod dans les années 1960-1970, ou dans les livres publiées par Masson ou Gauthier-Villars.
    Aujourd'hui les éditeurs comme Cassini et Calvage & Mounet produissent de beaux ouvrages de maths du point de vue typographique. Les editions Ellipses font cas à part en négatif. La trilogie des Bertin-Arnaudiès est superbe du point de vue du contenu mais le choix typographique en rend la lecture très très ardue.
  • Ah non, franchement pas d'accord. Ce n'est pas beau mais clairement pas gênant. Encore une fois, pensez à Fresnel !
  • $\def\R{\mathbb R}\def\C{\mathbb C}$ Hello

    1. Je regrette d'avoir mentionné la typographie des ouvrages de ... Cela donne l'impression que c'est la seule chose qui a été retenue.

    2. Xax.

    Notations universelles : $\R(t)$ désigne le corps des fractions rationnelles en $t$ sur $\R$ tandis que l'anneau des polynômes se note $\R[t]$. Si bien que la vraie vérité est $\C = \R[t] /\langle t^2 + 1\rangle$.
  • Xax. La traduction de "polynomial ring" n'est pas "anneau polynomial". Et tu voulais sûrement dire que le polynôme $t^2+1$ est irréductible.
  • Question typographie il y a quand même des livres qui font vraiment mal aux yeux, c'est dommage quand il s'agit d'une maison d'édition vénérable.
    Merci Claude effectivement, c'est corrigé.
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  • @Bintje je ne vois pas de différence dans les 2 traductions, et à part la convention typographique rappelée par Claude c'est ce qui est écrit dans le livre, je ne vois pas le problème. Le mécanisme d'apparition de i est différent de celui de la construction du corps des complexes à la mano que l'on présentait en TC dans les années 80, plus pédestre mais moins abstraite.
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  • Veux-tu vraiment dire que l'idéal $(t^2+1)$ est irréductible ?
  • Si tu veux jouer au plus malin, je t'en prie, mais bon je m'en fiche, j'ai compris comment ça marche, et c'est très beau :-D
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  • Je sais que tu n'attends rien des enseignants. Mais je t'invite quand même à bien comprendre pourquoi $\mathbb{R}[t]/(t^2+1)$ est un corps. C'est effectivement très beau.
  • Qu'est ce que tu racontes encore ? Tu devrais aller te coucher !
    Bon la raison est décrite là : https://fr.wikipedia.org/wiki/Idéal_maximal exemple numéro 2.
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  • Je te remercie. Je sais bien ce qu'est un idéal maximal.

    Sans ironie aucune, je crois que tu n'as pas vraiment compris ce qui se passe quand on quotiente $\mathbb{R}[t]$ par $(t^2+1)$ et c'est dommage parce que tu passes à côté de quelque chose de joli.

    En tout cas, je vais suivre ton conseil et vais me coucher. Bonne nuit.
  • C'est con que tu sois couché Bintje, j'ai trouvé quelque chose pour toi : http://les.mathematiques.free.fr/pdf/polynome.pdf
    L'auteur qui est très connu sur ce forum utilise également l'expression "anneau polynomial / anneaux polynomiaux" :-D

    Je vais reformuler à ma manière comme ça je m'en souviendrai; c'est peut-être pas joli joli mais je crois que j'ai pigé le mécanisme :
    * le théorème de Krull assure l'existence d'idéaux maximaux,
    * il est facile de montrer que pour tout idéal $I$ sur un anneau commutatif $K$, $I$ est maximal ssi $K/I$ est un corps,
    * en corollaire si $F$ est un corps et $p$ un polynôme irréductible de l'anneau $F[t]$, l'anneau quotient $F[t]/(p)$ est un corps,
    * dans le cas $\mathbb{R}[t]$ quotienté par $t²+1$ qui définit $\mathbb{C}$, tout élément de $\mathbb{C}$ a une représentation unique par un polynôme du premier degré $a+tb$ - qui est précisément le reste de la division par $t²+1$ - et si $"i"$ est le reste de t, tout élément de $\mathbb{C}$ prend la représentation unique $a+ib$ avec $a,b$ réels,
    et les opérations d'anneau sont :
    $(a+ib)+(a'+ib') =(a+a')+i(b+b')$
    $(a+ib)(a'+ib')= (aa'-bb')+i(ab'+a'b) $
    * $i²=-1$ bousille la possibilité d'avoir un corps ordonné.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Révérence gardée, même l'auteur de ce poly peut commettre des fautes de goût.

    Le théorème de Krull (qui équivaut à l'axiome du choix) est complètement inutile pour montrer que l'idéal engendré par $t^2+1$ (ou n'importe quel polynôme irréductible) dans $\R[t]$ (ou n'importe quel anneau de polynômes sur un corps) est maximal.
  • @Math Coss c'est un théorème d'existence pour me convaincre que ce que je manipule après existe, j'entends bien que la démo du deuxième point peut se suffire à elle même sans l'invoquer.
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  • Ça ne tient pas debout ! Pourquoi as-tu besoin d'un acte de foi (l'axiome du choix) pour justifier l'existence de ce que tu as sous les yeux (un idéal maximal) ?
  • Bon d'abord ce n'est pas l'axiome de choix, c'est un théorème équivalent d'accord, mais qui spécifiquement démontre l'existence d'idéaux maximaux pour les anneaux commutatifs; d'autre part j'ai pensé à me poser la question de l'existence avant de prendre connaissance de la démo qui expose simplement également l'existence. Ça tient debout en marchant :-)

    Tiens une question, est-ce que la construction de $\mathbb{C}$ est au programme des taupins, des L1/L2 ?
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