Marche aléatoire

Bonjour,

Je sais que ce sujet a déjà été abordé plusieurs fois sur ce forum, mais je n'ai pas trouvé de solution à mon problème, donc je m'en remets à vous.

Je considère une marche aléatoire sur un quadrillage borné de N2, et je prends aléatoirement un point A(i,j) du quadrillage (disons selon une loi uniforme), d'où je démarre une marche aléatoire. Supposons qu'elle s'arrête lorsqu'elle atteint un point B aux caractéristiques particulières dont on ne connait pas les coordonnées, et que n pas ont été effectués.

Je voudrais savoir comment démontrer qu'elle atteint toujours ce point (et en général tous les points du plan) et ayant vu qu'au bout de n pas, la distance moyenne parcourue est de racine(n), je voudrais aussi savoir comment démontrer ce résultat et majorer si possible l'erreur commise plus précisément que par n (ce qui est évident car c'est le nombre de pas).

Merci.

Réponses

  • Ce n'est pas clair du tout.
    Un quadrillage borné de N² ... Doc une zone [a,b]*[c,d] : je considère que la zone qu'on peut parcourir est un rectangle...ça pourrait être un disque, ou un triangle, ça ne devrait pas trop changer la suite.

    Quand on est sur un point intérieur, on a 4 directions possibles, équiprobables. Et quand on est sur un point frontière, on n'a plus que 3 directions possibles, équiprobables. Voire seulement 2 directions possibles si on est sur un sommet du rectangle.

    Quand on arrive à un point B prédéfini, on note n= le nombre de pas parcourus.

    La distance moyenne parcourue ? Vu qu'on s'arrête quand on arrive au point B, et uniquement à ce moment là, la distance parcourue est précisément connue, c'est la distance entre A et B.

    J'ai dû rater quelque chose.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • Désolé pour les petits oublis.

    Alors oui c'est un rectangle. De plus certes c'est la distance AB mais j'ai lu qu'elle peut être approximée par n1/2, c'est pourquoi je demande si c'est vrai et si oui quelle en est la preuve et l'erreur commise sur la vraie distance car ça simplifie les calculs si on doit juste calculer la racine carrée de n.
  • Je ne vois pas du tout où tu veux en venir.
    Mais ce que j'entrevois, c'est que tu prends une mauvaise route.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • Effectivement, tu utilises des informations fausses. La position au bout de n pas est aléatoire (normal, non) et pas du tout mesurée par $\sqrt n$. La distance la plus probable sur une grille infinie est d'ailleurs 0(*).
    Voir Wikipédia.

    Cordialement.

    (*) peut-être pas sur une grille finie, si n est bien plus grand que le nombre de places.
  • Pourtant ma source vient bien de ce forum

    http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?15,1063033,1063039

    Il dit qu'on le démontre de façon classique, mais se corrige après en précisant qu'il s'agit en fait de 0.8*sqrt(n).
  • Certes je parle ici d'un problème en 2D et dans le topic que je mentionne c'est unidimensionnel mais j'ai lu que cette approximation de la distance se généralise à des dimensions supérieures.
  • Admettons que ce résultat soit exact. Peu importe en fait. Parce que je ne vois absolument pas le rapport entre ce résultat et ce que tu recherches.
    En fait, je ne vois pas trop ce que tu recherches.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • Je cherche juste une démonstration de ce résultat et savoir si on peut trouver l'erreur commise par rapport à la vraie distance.
    Désolé si mon propos ne vous paraît pas assez clair
  • J'ai aussi vu que dans Z2, une marche aléatoire atteint toujours toutes les valeurs et ce une infinité de fois.
    Je voudrais également savoir si ce résultat est vrai et comment le démontrer si oui
  • Écoute, c'est franchement compliqué. Pour comprendre l'idée de base, considère un instant des variables aléatoires indépendantes $X_n$ telles que $\Pr(X_n=\pm 1)=1/2$ et $A_n=X_1+\cdots+X_n$ (la suite des $A_n$ s'appelle une marche aléatoire simple sur $\mathbb{Z}$). Alors $$\Pr(A_{2n}=0)=\frac{(2n)!}{2^{2n}n!^2}\sim \frac{1}{\sqrt{\pi n}}$$ deux affirmations que tu peux montrer tout seul. Le point compliqué à expliquer est le fait que $A_n$ revienne une infinité de fois sur chaque entier est dû à ce que $$
    \sum_{n=0}^{\infty}\Pr(A_n=0)=\infty.$$ Passons à deux dimensions en ajoutant de façon indépendante des $Y_n$ et des $B_n$ avec de même $\Pr(Y_n=\pm 1)=1/2$ et $B_n=X_1+\cdots+X_n$. Tu considères la marche aléatoire $(A_n,B_n)$ sur $r$ $$G=\{(x,y)\in \mathbb{Z}^2; x+y \in 2 \mathbb{Z}\}.$$ Alors $G$ est isomorphe à $\mathbb{Z}^2$ comme tu t'en convaincras par un dessin. Alors que $(A_n,B_n)$ revienne une infinité de fois sur chaque entier est dû à ce que $$\sum_{n=0}^{\infty}\Pr((A_n, B_n)=(0,0))=\infty$$ puisque $$ \Pr((A_{2n}, B_{2n})=(0,0))=\Pr(A_{2n}=0)\Pr(B_{2n}=0)\sim \frac{1}{\pi n}.$$
  • Ah d'accord merci
    Et est-ce alors plus facile de montrer que chaque couple d'entiers est atteint au moins une fois presque sûrement ?
  • Non, pas plus facile, car on sait aussi démontrer que c'est équivalent. Il te faut t'emparer d'un cours sur les chaînes de Markov à temps discret et à espace d’états fini ou dénombrable : Feller 1949 ou Chung 1950, mais il doit y avoir ce qu'il faut en français sur le web. Tu dois apprendre les différences entre
    récurrence positive, récurrence nulle et transience.
  • Merci pour l'explication et la documentation
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