Mesure invariante

Bonsoir,
comment montrer que cette mesure est invariante s'il vous plaît ? C'est-à-dire qu'elle vérifie $m=mP,$ où $P$ est la matrice de transition de la chaîne $X$ ?97458

Réponses

  • Merci marsup !

    Par ailleurs aurais-tu un exemple d'état récurent nul ? C'est à dire $E_{x}( \tau (x))=+\infty$ ? (alors que pourtant on est dans une chaîne récurrente irréductible donc $x$ est un état récurrent, ça me parait ne pas exister dans un cadre homogène).
  • N'importe quel point pour la marche de l'ivrogne sur Z.
  • C'est célèbre, non ? La marche de Bernoulli centrée en dimension $\ge 3$. (Je crois que je confonds avec récurrente/transiente, écoute plutôt aléa !)
  • Ça s'appelle chaîne récurrente positive ou marche récurrente nulle.

    Voici un extrait page 211 du poly de Le Gall.97464
  • aléa alors je ne dois pas avoir compris ce qu'est un état récurrent nul. Au vu de la définition un état $j$ est récurrent si partant de $j$, le temps pour revenir dans l'état $j$ est presque sûrement fini. Dire qu'en plus cet état est récurrent nul c'est dire que $E_{x}\big( \tau (x)\big)=+\infty$. Je n'arrive pas à voir comment ces deux notions peuvent coïncider. Il y a forcément quelque chose que je n'ai pas saisi. Merci.
  • Plaçons-nous dans un cadre irréductible.
    L'important, je pense, c'est d'abord de comprendre la différence entre récurrent et transitoire: je suis sûr de revenir ou pas. Si on n'est pas sûr de revenir, on finira bien par se paumer.

    Ensuite, il y a la subtilité récurrent positif/récurrent nul. Il faut retenir que c'est une subtilité qui n'existe pas en espace d'état fini, où les états récurrents sont toujours récurrents positifs.

    Pourquoi cela coïncide lorsque l'espace d'état est fini ? Une manière de voir, c'est que récurrent positif est équivalent à l'existence d'une proba invariante, et que cette existence est automatique en espace fini pour des raisons de compacité.
    Et moralement, en espace fini, on ne peut pas aller bien loin....
    En fait, il n'est pas très difficile de voir qu'en espace fini irréductible, la loi des temps de retour à des moments exponentiels (on montre qu'il existe $q<1$ et $T$ tels que $P(T>(n+1)T)\le qP(T>nT)$.)

    En espace infini, la zoologie est large
    - marche au plus proche voisin sur $\Z^d$, d=1 ou 2: récurrente nulle
    - marche au plus proche voisin sur $\Z^d$, $d\ge 3$: transiente
    C'est logique: plus l'espace est grand, plus on peut se perdre.
    - processus de renouvellement avec loi intégrable (sur $\N$): récurrent positif.

    Le processus de renouvellement, c'est le processus du nombre de gateaux dans ton paquet: chaque jour, tu manges un gateau, et quand le paquet est vide, tu vas acheter un paquet dont le nombre de gateau est aléatoire, indépendant de ce qui précède, selon une loi.
    Intuitivement, on comprend bien sur cet exemple qu'il y a une dérive vers $0$ qui force la récurrence.
    Cette récurrence sera positive si et seulement si la loi de la taille du paquet est intégrable, vu que c'est la loi du temps du passage de 0 à 0.
  • Merci beaucoup aléa pour toutes tes explications. Néanmoins je ne comprends pas toujours pas la subtilité entre récurrent positif et récurrent nul.

    Dans cet exercice mon prof affirme qu'il existe au plus une loi invariante. Il omet donc de dire que la chaine est récurrente positive. Et comme ça ce n'est pas évident...97490
    97492
  • Et quelle est ta question?


    Dans le dernier exo $$X_t=U_t+U_tU_{t-1}+\cdots+U_t\ldots U_1\sim \sum_{n=1}^t U_1U_2\ldots U_n$$ Si $T=\inf\{n>0; U_n=0\}$ alors $T$ est une loi geometrique $\Pr(T>n)=p^n$ et la loi de $T-1=\sum_{n=1}^{\infty}U_1U_2\ldots U_n$ est une loi stationnaire de $(X_t).$ L'unicite vient du cours.
  • ça y est j'ai compris. Merci P.
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