Interprétation d'un relevé statistique

Bonjour,

Je fais une étude sur le stress au travail et j'ai les résultats dans le tableau attaché.

Ensuite, en regardant la colonne "stressé", je voudrais dire que les salariés, dont le travail s'effectue à domicile, semblent donc moins à risque de stress : serait-ce correct ?

Ce qui me perturbe c'est la colonne "pas stressé", où j'ai 80% de salariés non stressés qui travaillent au bureau, car cela vient en contradiction avec ce que j'ai dit précédemment.

Où il y a un manquement dans mon interprétation ?

Merci par avance de vos opinions.89816

Réponses

  • Ici, tu as mis les pourcentages sur une logique 'verticale' : Sur un 100% des stressés, 67% travaillent au bureau et 33% travaillent à domicile.
    Ca ne facilite pas l'analyse.
    Ajoute une autre colonne : Total de la population.
    Et calcule les pourcentages par rapport à cette colonne :
    Il y a 72 personnes qui travaillent au bureau, et parmi ces 72 personnes, 40 sont stressées ; 40/72 = 56%
    etc etc...
    Ca va nettement changer ton interprétation.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • Merci beaucoup pour ton avis.

    Je vois que tout est interprétable dans un sens comme dans l'autre avec des conclusions qui peuvent être contradictoires.
    Si on reste sur "parmi les stressés, 67% travaillent au bureau et 33% travaillent à domicile", c'est vrai aussi.

    Dans ce sens-là, en fait, cela me paraît peut-être plus "naturel" car on cherche les facteurs associés au stress. Donc on part de la population stressée et on en liste des caractéristiques (on a fixé le nombre de stressés), tandis que si on part de la population qui travaille au bureau, et que parmi celle-ci on regarde qui est stressé, cela donne l'impression qu'on va chercher des caractéristiques "au hasard" (et on n'a pas fixé le nombre de stressés).
  • Il faudrait déjà expliquer comment on définit la notion de "stressé " ou "pas stressé " . Les choix "cela dépend" , "trèèès stressé " n'existent pas?X:-(
    Pour analyser les causes de stress il y a aussi le dialogue avec chaque employé pour comprendre les raisons. Cela serait certainement plus efficace que d'imposer un simple oui/non sur une sensation qui n'est pas binaire et de faire des interprétations...
  • Je pense qu'on est dans un exercice étudiant. Enfin, j'espère.

    "on part de la population stressée et on en liste des caractéristiques" Oui. Mais quand on analyse le stress (ou tout autre problème), on cherche des relations de cause à effet.
    Si on dit 67% des stressés travaillent au bureau, et seulement 33% des stressés travaillent à domicile, il y a un risque de faire passer un message : " donc travailler au bureau est plus stressant que travailler à domicile".

    Et cette conclusion est complètement contradictoire avec le tableau de chiffres.

    Je vois que tout est interprétable dans un sens comme dans l'autre avec des conclusions qui peuvent être contradictoires.
    Oui, si on présente les chiffres de manière maladroite, le lecteur peut tirer des mauvaises conclusions.

    Les chiffres bruts sont là, c'est factuel, c'est incontestable (partons de l'hypothèse que les questionnaires sont bien faits).
    Par contre dès qu'un analyste choisit de calculer des pourcentages, il choisit un angle de vue, et donc il oriente le lecteur vers la direction de son choix.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • Exercice d'étudiant? Oui, je l'espère aussi mais j'ai un gros doute car je connais trop cette mode de faire des statistiques sur tout et rien et de laisser aux supérieurs le soin de tirer leurs propres conclusions...
  • Bonjour,
    @biely : je ne vois pas pourquoi tu t'énerves (avec le truc qui fait le salto) car la plupart du temps pour chaque présentation de cas, il faudrait passer beaucoup de temps pour savoir si cela va servir à quelque chose donc on explique que le tableau, c'est n'importe quoi ! Il y a un autre message du même genre avec des temps théoriques et réels, va savoir pourquoi les comparer et si c'est la bonne approche ? Il faudrait à chaque fois faire de la maïeutique. On va supposer sauf cas flagrant que le travail en amont est à peu prés cohérent. Je me rappelle d'un post avec une demande qui ressemblait une étude linguistique sur un texte et, à la fin, avec un galimatias pour découvrir un devinette...Alors, à part, résoudre des problèmes de probabilités ou des exercices bien identifiés de statistiques. Nos réponses sont parfois (je m'inclus) très bizarre du style, en statistique : on ne peut pas comparer différentes variables car elles n'ont pas les mêmes unités...elle est pas mal celle-là et on peut la retenir.
    Bien cordialement.
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