Espace quotient d’un sous-espace
dans Topologie
Bonjour,
Soient $X$ un espace topologique, $A$ un sous-espace de $X$, $\mathcal{R}$ une relation d’équivalence sur $X$ et $q$ la surjection canonique. Quelle est la différence entre $q(A)$ et $A/\mathcal{R}_A$, où $\mathcal{R}_A$ est la relation induite par $\mathcal{R}$ sur $A$? Je n’en vois pas, et cela est problématique car vraisemblablement ce n’est pas la même chose de prendre la topologie quotient puis prendre un sous-espace ou de prendre un sous-espace puis de passer au quotient. Pour moi c’est la même chose : dans les deux cas les ouverts sont les parties $U\cap q(A)$, telles que $q^{-1}(U)$ est un ouvert de $X$, avec $U$ une partie de $X/\mathcal{R}$. Qu’est-ce que j’ai loupé?
Merci d’avance pour vos réponses,
B&B
Soient $X$ un espace topologique, $A$ un sous-espace de $X$, $\mathcal{R}$ une relation d’équivalence sur $X$ et $q$ la surjection canonique. Quelle est la différence entre $q(A)$ et $A/\mathcal{R}_A$, où $\mathcal{R}_A$ est la relation induite par $\mathcal{R}$ sur $A$? Je n’en vois pas, et cela est problématique car vraisemblablement ce n’est pas la même chose de prendre la topologie quotient puis prendre un sous-espace ou de prendre un sous-espace puis de passer au quotient. Pour moi c’est la même chose : dans les deux cas les ouverts sont les parties $U\cap q(A)$, telles que $q^{-1}(U)$ est un ouvert de $X$, avec $U$ une partie de $X/\mathcal{R}$. Qu’est-ce que j’ai loupé?
Merci d’avance pour vos réponses,
B&B
Réponses
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En fait pour raffiner ma question j’ai l’impression que mettre une topologie c’est une opération topologique alors que passer au quotient c’est une opération ensembliste, et j’aurais tendance à dire que si deux opérations vérifient cela alors elles commutent.
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Si tu quotientes $A$ par la relation d'équivalence $\mathscr R_A$ induite sur $A$ les classes seront les $\mathscr C \cap A$ où $\mathscr C$ parcourt les classes des éléments de $A$ pour la relation $\mathscr R$.
Alors que $q(A)$ c'est les $\mathscr C$, $\mathscr C$ parcourant les classes des éléments de $A$ pour la relation $\mathscr R$.
D'un point de vue ensembliste c'est donc différent.
Après, peut-être que les espaces sont homéomorphes via l'application $\mathscr C \mapsto \mathscr C \cap A$. Ça a l'air d'être le cas (?) -
Salut Blueberry et merci. Oui je vois la nuance. Mais d’après ce que j’ai lu l’application que tu cites est un homéomorphisme si $A$ est saturé et ouvert (ou fermé). Je ne vois pas de contre-exemple dans le cas où ces conditions de sont pas satisfaites.
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Ensemblistement les deux sont canoniquement en bijection, le problème vient de la topologie et de la saturation. Je préciserai d'un ordi, et donnerai un exemple
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Un ouvert de $A/R_A$ est un $U\subset A/R_A$ dont le $q^{-1}$ est ouvert dans $A$, donc tel qu'il existe $V\subset X$ ouvert avec $q_A^{-1}(U) = V\cap A$.
Un ouvert de $q(A)$ c'est quelqu'un de la forme $W\cap q(A)$, $W$ ouvert dans $X/R$.
A-t-on une inclusion dans un sens ou dans l'autre ? Plus facile de réfléchir en termes de propriétés universelles :
On a une application continue composée $f: A\to X\to X/R$, de plus clairement si $xR_A y$, alors $f(x) = f(y)$, donc $f$ passe au quotient (propriété universelle), on a donc une application continue $A/R_A \to X/R$. On inspecte rapidement, et on voit que l'image est précisément $q(A)$ et qu'au niveau ensembliste c'est $a\mapsto a$.
Donc tout ouvert de $q(A)$ est un ouvert de $A/R_A$. La réciproque va être plus compliquée. Essayons de voir où la preuve naïve échoue :
Je prends $U\subset A/R_A$, tel que $q_A^{-1}(U) = V\cap A$. Je voudrais alors dire $U= q(q_A^{-1}(U)) = q(V\cap A) = q(V)\cap q(A)$, $q(V)$ est ouvert, donc c'est bon.
Deux problèmes ici : $q(V\cap A)$ n'est pas forcément égal à $q(V)\cap q(A)$ : en particulier, $q(V\cap A)$ est beaucoup trop petit lorsque $A$ n'est vraiment pas saturé; et deuxièmement $q(V)$ n'est pas forcément ouvert ($q^{-1}(q(V))$ pourrait être différent de $V$ et pas ouvert).
Il y a donc deux soucis et on peut essayer de jouer là dessus pour trouver des contrexemples.
Par exemple, prenons $X$ le compactifié à un point de $\mathbb N$, on appelle $\infty$ le point en plus. Je prends $A= \mathbb N$, et $R$ la relation qui dit que les impairs sont égaux à $\infty$ et rien de plus.
Alors clairement $A/R_A$ a la topologie discrète en tant que quotient d'un espace discret, pourtant $q(A)=X/R$ (et oui, $\infty$ est dans l'image de $A$ modulo $R$ !) n'a pas la topologie discrète : soit en effet $U$ un ouvert qui contient les impairs/$\infty$ : son image inverse est un ouvert contenant $\infty$, donc il contient plein de pairs : en particulier $U$ contient des pairs, et la topologie n'est pas discrète. -
Merci Max, très clair!
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