Densité des rationnels dans les réels

Bonjour.
Je suis en train de refaire la construction de $\R$ par la méthode des suites de Cauchy de $\Q$. A ce stade, $\R$ est construit et muni de sa relation d'ordre totale, et il s'agit de démontrer la densité de $\Q$ dans $\R$. Cela revient à montrer que si $(x_n)$ et $(y_n)$ sont deux suites de Cauchy rationnelles telles qu'il existe $\varepsilon_0$ tel que $y_n-x_n\geq \varepsilon_0$ pour tout $n$, alors il existe $q$ un rationnel tel que $x_n\leq q\leq y_n$ pour tout $n$.
A vrai dire j'y suis depuis 11h ce matin, une aide serait la bienvenue!
Merci.

Réponses

  • C'est faux sans hypothèses supplémentaires type monotonie sur les suites.
    Pour $x_n = n$ et $y_n = n+1$, on prend $\varepsilon_0 = 1$ et il n'existe aucun nombre, rationnel ou pas qui soit dans tous les $[x_n;y_n]$.

    Pierre.
  • Bonjour PierreB, j'ai tout de même pris des suites de Cauchy, ce qui n'est pas le cas dans tes exemples. En revanche je modifie légèrement l'énoncé : l'existence d'un tel rationnel doit être valide à partir d'un certain rang seulement.
  • $(x_n)$ et $(y_n)$ sont des suites de Cauchy, donc, si on pose $\epsilon=\epsilon_0/3$, il existe $N$ tel que pour $p,q\geq N$ $|x_p-x_q|<\epsilon$ et $|y_p-y_q|<\epsilon$, donc $y_p>y_q-\epsilon$ et $x_p<x_q+\epsilon$.
    Soit $q=N$, $p\geq N$, on a $y_p>y_N-\epsilon>y_N-\epsilon_0/2\geq x_N+\epsilon_0/2>x_N+\epsilon>x_p$.
    Donc le rationnel $a=y_N-\epsilon_0/2$, convient: $y_p>a>x_p$ pour $p\geq N$.
    (Si $\epsilon_0$ est rationnel)

    Edit: l'inégalité $y_N-\epsilon_0/2\geq x_N+\epsilon_0/2$ vient de $y_N-x_N \geq \epsilon_0$.
    $y_N-\epsilon>y_N-\epsilon_0/2$ vient de $\epsilon <\epsilon_0/2$.
  • Merci! J'avais oublié de le préciser mais oui $\varepsilon_0$ est rationnel.
  • Je trouve cette construction formidable. Quand j'ai découvert les nombres réels au collège j'étais bien loin de me douter de la subtilité qu'ils présentent (cela dit au collège je ne me posais pas beaucoup de question mathématiques). Et je ne suis sûrement pas au bout de mes révélations ! Si vous avez des anecdotes sur $\R$, des choses à savoir ou à démontrer je suis preneur.
  • Salut,
    Tu peux essayer de montrer que sont équivalentes :
    $(1)$ la complétude de $\Bbb R$,
    $(2)$ la propriété de la borne supérieure dans $\Bbb R$,
    $(3)$ le théorème de Bolzano-Weierstrass,
    $(4)$ le théorème de convergence des suites monotones,
    $(5)$ le théorème des suites adjacentes
    $(6)$ et la classification des intervalles de $\Bbb R$ (tout intervalle est du type $[a,b], [a,b[, ]a,b]$ ou $]a,b[,$ avec $a\leqslant b$ dans $\overline{\Bbb R}$).
  • Pour le $(5)$ les deux propriétés prises ensembles sont équivalentes aux autres c'est bien ça?
  • Non. C'est qu'@AD a changé la mise en page (c'est vrai que c'est mieux avec des numéros), mais il n'a pas vu que ce sont deux points distincts. J'ai corrigé.

    [En effet, je n'avais pas vu le 'et' :-( AD]
  • PS: J'ai mis les propriétés dans un ordre au pif. Si tu fais une preuve par un cycle d'implications, il faut peut-être changer l'ordre.
  • @Boole et Bill : maintenant tu devrais t'intéresser à la construction de Dedekind par les sections commençantes ouvertes qui est beaucoup plus intuitive.
    En plus elle a un avantage : avec Dedekind tu n'as besoin que d'une quantité dénombrable d'objets pour définir un réel (à savoir l'ensemble des rationnels qui le précèdent). Alors que l'ensemble des suites de Cauchy qui convergent vers un réel donné a le même nombre d'éléments que $\R$.

    Tu la trouveras par exemple dans mon livre
    https://sites.google.com/view/martial-leroy
    chapitre 7.

    Aucune connaissance préalable en théorie des ensembles n'est nécessaire, il suffit d'admettre les propriétés de $\Q$.
    A vrai dire je donne les 2 constructions, mais tu remarqueras que j'ai eu la flemme de démontrer qu'elles conduisent "fondamentalement" au même objet.
    Il y a un théorème général qui dit que tout corps commutatif totalement ordonné archimédien et possédant la propriété de la borne sup est isomorphe à $\R$, mais je me suis contenté de donner une référence.
  • Bonjour Martial et merci. En fait je suis en train de lire un livre d’analyse qui reprend trois constructions des réels en exercice justement. Je viens de finir celle par les suites de Cauchy et je vais m’attaquer aux sections commençantes. Je me servirai de ton livre si je ne m’en sors pas! D’un côté c’est rassurant le dernier théorème que tu cites, de l’autre quelle panade cela aurait été s’il existait un autre tel corps! Ç’aurait ouvert des voies diverses à l’analyse!
  • @B&amp;B:

    j'espère quand-même que tu es conscient que pour la construction par les sections commençantes, il n'y a .. rien à faire. Sinon, tu es mal barré :-D (tu vas te demander où commencer).

    Pour la quasi-totalité des gens $\R$ c'est d'ailleurs ça (ie l'ensemble des rationnels strictement plus petit que lui). Je peux me tromper, mais qui pense autrement à un réel***?? :-S

    Ce qui est "substantielle" avec elles (les SC), c'est de construire les opérations habituelles. Là, ça peut t'entrainerà rédiger.

    *** of course je propose aux sections finissantes de garder le silence et aux décimalistes, idem (ceux qui "prétendraient voir" percevoir un réel comme l'ensemble des .. décimaux plus petit que lui :-D )

    A la rigueur si tu veux vraiment t'amuser, mais ça doit être plus aventureux, le secteur des fractions continues, que je ne connais pas offre de quoi jouir? (Idem, ce sont souvent les opérations, et avec ce cadre la preuve de la complétude).
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • La densité des rationnels dans les réels, c'est juste le fait que l'ordre dans $\mathbb R$ est archimédien, non ?
  • @ Boole et Bill
    Quel est ce livre d'analyse, et quelle est cette troisième construction de $\mathbb R$ ? Merci.
    Fr. Ch.
  • Pourtant, la construction des réels comme sections commençantes ouvertes dans les rationnels est fondamentalement différente de la construction comme suites de Cauchy de rationnels. Et le développement décimal d'un réel, je le vois bien comme une suite de Cauchy (ou une suite d'intervalles emboîtés), et pas comme une section commençante, n'en déplaise à Christophe.

    Une construction des "réels" dans les archives du forum.
  • Chaurien il s’agit de « Analyse : la maîtrise de l’implicite » de F.Testard. Le livre fait la distinction entre sections commençantes et coupures de Dedekind, d’où trois constructions différentes. Je reconnais que l’idée derrière les deux que j’ai citées est la même.
  • @GBZM: ça ne me déplait pas au contraire, c'est intéressant de recevoir des avis de personnes qui préfèrent telle vue. Un développement décimal me semblait perçue majoritairement comme indiquant l'ensemble des décimaux plus petits, mais oui pourquoi pas après tout.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @GBZM : c'est vrai que ça revient au même, mais je suis comme Christophe, je vois plutôt un réel (positif), comme l'ensemble de tous les décimaux qui le précèdent. C'est peut-être dû à la façon dont j'ai rédigé la construction dans mon livre. A noter que pour une fois je n'ai pas pompé le truc dans un bouquin ou dans un cours de fac, pour la bonne raison que tous les documents que j'avais en ma possession faisaient ça avec Cauchy. J'ai donc fait la construction tout seul comme un grand. Une fois que j'ai eu la propriété de la borne sup et l'archimédianité j'ai pu définir la partie entière, puis, par récurrence, la nième décimale d'un réel... et on s'aperçoit après coup qu'il suffit de connaître tous les décimaux qui le précèdent pour cerner un réel.

    @Christophe : Effectivement je me suis fait ch... pour définir les opérations proprement, c'est le point délicat. A mon avis c'est pour ça qu'à mon époque (en 1975, c'était juste après l'extinction des dinosaures), en sup on faisait la construction par les suites de Cauchy. Je suppose que maintenant on la fait en M1 mais je ne veux pas dévier du sujet. D'ailleurs je me souviens avoir ressenti une grave frustration quand on m'a dit qu'un réel était une classe d'équivalence de blablabla : "Ah bon, c'est ça un réel ? Et comment j'fais, m'dame, pour voir racine de 2 et pi ?"

    @Boole et Bill : Fondamentalement, les sections commençantes ou les coupures font le même travail. C'est juste qu'avec les coupures tu restes davantage fidèle à l'histoire, puisque c'est ainsi que Dedekind a procédé. Mais les coupures sont des objets abstraits (presque autant que les classes d'équivalence de blablabla), alors que les SC on les voit bien. Et pis si ça t'amuse tu peux lire la construction par les coupures, et ensuite considérer que les SC ne sont guère que les "parties gauches" des coupures. Comme dit Christophe il suffit de demander gentiment aux sections finissantes de fermer leur clapet.

    @Christophe : je ne suis pas "décimaliste", loin de là, mais c'est vrai qu'une fois que tu as fini le taf les décimaux suffisent.
  • @ Boole et Bill

    Merci pour cette référence. Moi je ne m'intéresse que modérément aux constructions des divers ensembles de nombres, je m'intéresse beaucoup plus à ce qu'on peut faire avec. Apparemment Testard avait une approche similaire de la question, puisque dans ce chapitre, il relègue les constructions en exercices, et concentre ses explications sur les propriétés des nombres réels, qui seront utiles partout en Analyse. On a dit qu'en amour, il n’y a que les commencements qui soient charmants, mais il n'en est pas forcément de même en mathématiques.

    Enfin, voici un texte que j'ai trouvé sur les diverses constructions de $\mathbb R$, plus nombreuses que je ne croyais :
    https://arxiv.org/pdf/1506.03467.pdf

    Je ne connaissais comme constructions que les coupures de Dedekind et les suites de Cauchy (qui apparemment est due à Cantor). Quand j'étais élève de Math Sup au lycée du Parc, il y a plus de cinquante ans, mon bon maître Victor Lespinard nous avait présenté les coupures de Dedekind, que j'avais apprises comme le reste, mais ici sans enthousiasme particulier, car une fois que c'est fait, c'est fait, et la méthode mise en œuvre ne s'investit nulle part ailleurs. Je préfère la méthode des suites de Cauchy, qui fait fonctionner les structures de l'Algèbre.

    Je ne sais à qui attribuer la construction par les sections commençantes.

    La question importante d'après moi est la façon de traiter ceci dans l'enseignement secondaire, quand on y refera des mathématiques. Il me semble me souvenir que Demailly a présenté des idées intéressantes, à base de développements décimaux si je ne me trompe.

    Bonne journée.
    Fr. Ch.
  • Salut,
    Chaurien, note bien que l'amour commence généralement plutôt avec à la constatation de propriétés intéressantes qu'avec une explication sur une condition d'existence du comment du pourquoi de ces propriétés (elle est nulle, mais c'était trop tentant (:D ).

    En ce qui me concerne, j'ai d'abord appris sur les coupures de Dedekind (et du coup, j'aime bien), mais je considère que les suites de Cauchy sont plus simple, parce que la démonstration de "l'héritage" des propriétés algébriques est plus subtile avec les coupures. De plus, à un niveau assez basique, comme le mien, les suites de Cauchy sont plus rapidement généralisables (dans des espace métrique ou des truc comme ça), que les coupures de Dedekind, parce qu'il y a sûrement des cas où la coupure de Dedekind est plus utile que la suite de Cauchy, mais ça doit se passer dans un ensemble totalement ordonné et avec des propriétés assez exotiques.

    Je ne connais pas la troisième méthode... Serait-il possible qu'on me donne son nom? Afin que je puisse me mettre à niveau.

    Edit: Ok, ça doit être le trucs avec les séries de termes en "décimale" (enfin, pas nécessairement "déci"), du coup, finalement, je connais.
  • Juste pour appuyer un point que GBZM a mentionné mais sans le préciser : il dit que les deux constructions sont fondamentalement différentes, et ce n'est peut-être pas clair puisqu'elles donnent un résultat isomorphe.
    C'est peut-être plus clair si on se rend compte que la preuve de l'isomorphie utilise le tiers exclu ; en particulier il y a des univers des maths intuitionnistes où les réels de Cauchy et les réels de Dedekind ne sont pas isomorphes.

    Perso, je préfère les suites de Cauchy mais c'est essentiellement parce que c'est tellement plus simple de prouver que ça forme un corps...
  • Pour en revenir à la question posée initialement, la densité de $\mathbb Q$ dans $\mathbb R$ ne touche pas à la spécificité de $\mathbb R$, borne sup et tout ça, et ne nécessite pas le grand tam-tam de la Construction. L'ordre archimédien suffit, je répète.
    Il y a un représentant isomorphe de $\mathbb Q$ dense dans tout corps commutatif ordonné archimédien.
    Remarque : si $K$ est un corps ordonné (commutatif ou non), s'il est archimédien, alors il est commutatif ; c'est Hilbert qui fait remarquer ça dans ses Fondements de la géométrie.
    Bonne journée.
    Fr. Ch.
  • Voici que Maxtimax nous replonge dans l'univers parallèle des mathématiques fantasmagoriques où cette fois il y aurait plusieurs corps des nombres réels non isomorphes. J'en étais resté aux espaces vectoriels qui n'ont pas de base, et autres joyeusetés que j'ai oubliées.

    Je pense toujours à l'analogie avec la géométrie. Jusqu'à Legendre les mathématiciens pensaient pouvoir démontrer le postulat d'Euclide, et puis ils se sont aperçus qu'on pouvait concevoir des géométries non-euclidiennes. Ceci a donné une branche des mathématiques, mais une branche effective, vivante, féconde, avec des résultats, des théorèmes, etc.

    Alors une simple question : où sont ces mathématiques rêvées dont parle Maxtimax ? Quels résultats ont-elles produits ? Quels théorèmes ? Bibliographie ?

    Merci de m'éclairer.
    Fr. Ch.
  • Re,
    Chaurien: avant d'utiliser le côté archimédien pour montrer la densité de $\mathbb{Q}$ dans $\mathbb{R}$, je suppose qu'il faut d'abord montrer que $\mathbb{R}$ est muni d'un ordre archimédien et aussi que pour tout réel (non nul), il existe un rationnel entre ce réel et 0. Ça ne coûte pas cher, mais si on est en mode construction, ce ne sont pas des étapes à négliger.

    Moi non plus, je ne comprends pas très bien ce que dit Maxtimax (je ne cherche pas non plus à pousser la logique, je me considère donc comme un "classique" pour éviter de m'embêter, du coup, ce genre de truc, je ne connaitrai jamais). Je ne suis pas capable d'apporter un éclairage complet, mais, outre le fait que je fais vachement confiance à Maxtimax, je constate ça (là je ne parle que d'addition):

    -Si on est sur les suites de Cauchy (de rationnels), on peut montrer très directement (c'est à dire en se reposant sur les définition, et sans faire de raisonnement par l'absurde ou appel à l'axiome du choix) que l'ensemble des suites de Cauchy est un $\mathbb{Q}$-espace vectoriel, et qu'en outre si $x$ et $x'$ sont de même classe et $y$ et $y'$ de même classe aussi alors $\forall (u,v)\in \mathbb{Q}^2$ $ux+vy$ et $ux'+vy'$ seront des suites de Cauchy de même classe (du coup, l'addition, c'est vite fait).
    - Si on est sur les coupures de Dedekind qu'on considère deux coupure $(A_-,A_+)$ et $(B_-,B_+)$, montrer que tout élément $q\in \mathbb{Q}$ est soit élément de $A_-+B_-$ soit élément $A_++B_+$ est vachement plus costaud et je ne vois pas comment éviter le raisonnement par l'absurde.

    Bon, bien sûr, ce que je dis là n'est pas une preuve, je ne suis pas en mesure de dire qu'on ne peut pas faire toutes les démonstrations de base concernant les coupures de Dedekind avec la palette intuitionniste, mais quand même, je crois que ça met sur la piste.
  • Chaurien, cette différence entre réels de Dedekind et réels de Cauchy est tout à fait concrète : c'est la différence entre fonctions continues à valeurs dans $\R$ et fonctions localement constantes à valeurs dans $\R$. Bon, si l'espace topologique de départ est réduit à un point, on ne voit pas trop la différence.
  • @max : "Perso, je préfère les suites de Cauchy mais c'est essentiellement parce que c'est tellement plus simple de prouver que ça forme un corps..."

    C'est pas si trivial que ça, à mon sens. Le truc délicat est de prouver que l'idéal des suites qui convergent vers 0 est maximal dans l'anneau des suites de Cauchy de rationnels. Je me souviens que ma prof de sup avait admis ce "lemme" à l'époque, et de nombreuses années plus tard je me suis cassé la tête pour l'écrire correctement.
    Bon, je suis d'accord que ça casse pas 3 pattes à un canard, mais c'est quand même un peu calculatoire.
  • Autant montrer directement que le quotient est un corps, i.e. que pour toute suite de Cauchy $(u_n)_n$ ne convergeant pas vers 0, construire $(v_n)_n$ telle que $u_nv_n$ tend vers $1$. C'est très simple puisque $u_n$ ne s'approche pas trop de $0$, donc on prend $v_n = 1/u_n$ à partir d'un certain rang, et on vérifie facilement la "Cauchytude" de $(v_n)_n$ grâce aux deux hypothèses sur $u$.
  • Martial : ce qu'a dit Poirot ;-)
  • @Poirot et Max : en fait, ça revient exactement au même, c'est comme ça que j'ai fait pour montrer que l'idéal est maximal.
  • Mais j'ai raisonné dans l'anneau de départ au lieu de raisonner dans le quotient.

    Je pense que psychologiquement j'ai été traumatisé par le fait que ma prof de sup avait admis ce résultat, alors qu'elle nous avait démontré des résultats beaucoup plus compliqués. Exemple : la réciproque de Bolzano-Weierstrass dans le cas métrique.
  • http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?14,1981782,1983258#msg-1983258

    Je ne sais pas trop ce que sont les coupures de Dedekind*** mais il est faux de dire que si on considère un réel comme l'ensemble des rationnels qui lui sont strictement inférieurs, la densité de $\Q$ dans $\R$ est non triviale. A moins de considérer que c'est celle de $\Q$ dans $\Q$ qui l'est. Il en va de même pour l'opération $+$ à construire. C'est seulement $\times$ qui est "légèrement" pénible, et surtout à cause des négatifs plus qu'autre chose.

    *** je devine, que personne ne gaspille des minutes à me raconter.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Bonjour,
    @ christophe c:

    Si j'ai dit "costaud" dans le cadre de la démonstration de la démonstration que $(A_-+B_-, A_++B_+)$ est bien une coupure (pas tout-à-fait à la réflexion, un singleton peut échapper à l'union des deux, mais ça se règle avec les conventions, je crois que la coupure inférieure n'a pas d'élément maximum, donc il suffit d'ajouter une convention à l'addition pour le coller dans la coupure supérieure), c'est surtout parce que j'ai besoin d'un raisonnement par l'absurde. En revanche, je n'ai pas besoin de raisonnement par l'absurde pour montrer que l'addition est bien une loi de composition interne pour les classes de suites de Cauchy. Je voulais donc juste communiquer par cet exemple qu'il ne paraissait a priori pas aberrant de considérer que ce que disait Maxtimax à propos de suites de Cauchy et de coupures de Dedekind sur $\mathbb{Q}$ non isomorphes chez les intuitionnistes.
    Je ne parlais pas du tout du problème de la densité de $\mathbb{Q}$ dans $\mathbb{R}$.
  • Merci Titi, et du coup, j'en profite pour répondre à chaurien dont j'avais remarqué le post sur "où sont les productions de ces gens-là?".

    Alors j'espère que tu ne me soupçonneras pas d'un biais affectif en faveur du la démarche catégoriste, ça voudrait dire que tu ne m'as que peu lu (ce dont je ne doute pas)

    Mais:

    1/ il n'existe aucune preuve convaincante de moins de 5 étapes que 5 est un nombre entier, etc, etc. Bref, mesurer les forces des garanties, ce n'est pas rien. L'usage du tiers exclu et de son ADN, c'est passionnant.

    2/ J'ai été sidéré (à l'époque, aujourd'hui, je sais qu'il y avait un petit côté pub qui m'avait berné) par un livre qui s'appelle "géométrie synthétique" et que je pense tu adorerais!!!!! Même si tu fais peu d'algèbre.

    C'est un livre qui "fait croire" au lecteur que sans le RPA, on peut supposer que toutes les fonctions $\in \R^\R$ sont localement affines (rien que ça), mais qui ensuite déroule son récit avec une pureté mathématique incontestable.

    Franchement, ça te ferait du bien de le lire, même s'il est un peu exagéré de la part des auteurs de prétendre qu'ils ont juste elevé le tiers exclus et gardé IR. La formule de Stockes y est prouvée en 3 lignes (quand on sait qu'elle implique elle-même le théorème de Brouwer en 3 lignes or je t'ai vu demander plusieurs fois des preuves "agréables" de Brouwer...)
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Bonjour,

    CC, je n'ai rien compris à ton dernier message.
    Faut dire qu'avec 95% de sous entendu...........

    Cordialement,

    Rescassol
  • @ Christophe
    Il ne faut pas croire que ce serait par animosité que je ne te lis pas, mais chaque fois que j'essaie, je ne comprends à peu près rien, alors ça me décourage.
    Dans ton dernier message, il me semble comprendre que tu conseilles un livre intitulé « géométrie synthétique » dans lequel on démontre Stokes + Brouwer en six lignes. Bon, je veux bien le consulter si tu donnes la référence complète.
    Sinon, je te soutiens dans ton combat pour tes droits légitimes.
    Bien cordialement,
    Fr. Ch.
  • Il est possible que CC parle de Synthetic Differential Geometry d'Anders Kock.
  • Je l'ai lu en français, mais c'était peut-être une traduction de l'anglais, c'est possible.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Je viens de le feuilleter, oui, à mon avis, c'est ça que j'ai dû lire en français ou, (faut dire que j'avais 30 de moins et j'étais plus audacieux) peut-être en anglais et je ne m'en souviens pas. Il faut savoir que je ne lis jamais un livre, je le parcours à toute vitesse (un peu comme si j'en voulais le sommaire) et je reviens sur quelques points (c'est rare) pour creuser. C'est assez bizarre, c'est "compulsif". Du coup, si je l'ai lu anglais, ça ne m'a pas marqué (pour un parcours compulsif illusionnant à 1 page par seconde de toute façon...
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Il ne me semble pas que Synthetic Differential Geometry d'Anders Kock ait été traduit en français. Christophe pourrait consentir l'effort minime consistant à citer exactement le livre dont il parle : auteur, titre, éditeur, année.
    Bonne journée.
    Fr. Ch.
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