Parties homéomorphes ?

Bonjour quelques-uns pourraient m'aider à appliquer mon cours sur cet exercice.

Réponses

  • Tu sais ce qu'est un sous-ensemble compact de $\mathbb{R}^d$ ?
  • je vois qu'il faut utiliser ce thm théorème.

    Soit X un espace métrique compact, et Y un espace métrique. Soit u une application de X dans Y continue, bijective. Alors u est un homéomorphisme.
  • je dirais plutôt qu'il faut se demander : si $X$ est compact et que $f:X\to Y$ est un homéomorphisme, est-ce qu'on peut en déduire que $Y$ est compact ?
  • Désolé mais je ne vois pas comment on fait.
    Pouvez-vous me montrer comment faire 1) pour voir la marche à suivre ? Svp.
  • Il faut juste savoir que si $X$ est compact et que $f:X\to Y$ est un homéomorphisme alors $Y$ est compact.

    À partir de là le 1) est immédiat car $E$ est compact (c'est la boule fermée de $\mathbb{R}^d$) tandis que $F$ non (la boule ouverte n'est pas compacte...), donc il n'y a pas d'homéomorphisme entre $E$ et $F$.

    PS. dans $\mathbb{R}^d$ les compacts sont les fermés bornés.
  • Merci mais c'est cas [sont] "parfaits."
    Lorsque les espaces métriques ne sont pas compacts car non fermés bornés comment procéder.
  • Pour la 2) tu veux dire ?

    Le $E$ pour la deux c'est quoi comme ensemble, tu arrives à le reconnaître ? et le $F$ ?
  • la boule ouverte de rayon 1 et de centre 0
  • (tu)

    et le $F$ il à l'air de quoi ?
  • d’une "ellipse" ouverte de centre 0
  • (tu)

    donc visuellement l'ellipse ouverte est une déformation de la boule ouverte. Tu arrives facilement à imaginer une boule qui se déforme en une ellipse de façon continue en faisant correspondre de façon bijective chacun de leurs points. Donc est-ce qu'il y a homéomorphisme ou pas ?
  • (tu)
    merci beaucoup j'ai compris l'idée :-D
  • Bonjour,
    j'aimerais trouver une fct fonction bicontinue qui transforme l'ensemble E en F.

    [Restons dans la discussion que tu as ouverte sur ton problème. AD]105306
    105308
    105312
  • Cherche du côté des applications linéaires (image du premier vecteur de la base canonique, puis image du deuxième vecteur de la base canonique).

    PS. Je parle de la question 2.
  • Quant à moi, pour la deuxième je vois difficilement une bijection bicontinue de $E$ dans $F$.
    À moins qu’on se serve de la bijection pour munir $F$ de la même topologie que $E$...mais cela n’a plus grand intérêt...
  • Je ne voyais plus la discussion, je me suis dit qu’on l’avait sûrement déplacée ici.
    raoul.s, ah benh oui, avec les messages qui précèdent, c’est plus cohérent. Excuse-moi.
  • Pas de problème.
  • Théorème a écrit:
    Soit $K$ un compact, $f$ une application continue bijective de $K$ dans $F$. Alors $f$ est un homéomorphisme.

    Avez vous un contre exemple dans le cas où $K$ n'est pas compact ?
  • Bonjour,
    Il y a $f :\left(\begin{array}{ccc} [0,2\pi[&\to&\Bbb S^1\\ t&\mapsto &e^{{\rm i}t} \end{array}\right)$.
  • J'ai un contre-exemple on prend
    $$
    I : f \in C^{0}([0;1], \mathbb{R}), N_{\infty} \rightarrow C^{0}([0;1], \mathbb{R}), N_{1},
    $$ avec $
    N_{1}(f) = \int_{0}^{1} |f|.
    $ L'[in]égalité $$
    \ N_{1}(I(f)) \le N_{\infty}(f)\
    $$ permet de voir que $I$ est continue car elle est linéaire.

    L'application réciproque n'est pas continue, il suffit de montrer qu'il existe $f_{n}$ continues non nulles tel que ${ N_{\infty}(f_{n}) \over N_{1}(f_{n}) } \xrightarrow[n \rightarrow + \infty]{}+ \infty$. Et on prend la suite de fonctions affine par morceaux $f_{n} (x) = \mathbb{1}_{[0; {1 \over n}]} (x) (-n^{2} x + n).$
    Pour réellement montrer que c'est un contre-exemple il faut montrer que $C^{0}([0;1], \mathbb{R}), N_{\infty} $ n'est pas compact.

    Bonjour Calli merci pour votre réponse. Comment calculer $f^{-1}$ dans votre exemple ?
  • mini_calli a écrit:
    Pour réellement montrer que c'est un contre exemple il faut montrer que $C^{0}([0;1], \mathbb{R}), N_{\infty} $ n'est pas compact.

    Non. Par le théorème que tu as cité, tu sais que $(C^{0}([0;1]), N_{\infty}) $ est forcément non compact, car sinon $I$ serait un homéo.
    mini_calli a écrit:
    Bonjour Calli merci pour votre réponse. Comment calculer $f^{-1}$ dans votre exemple ?

    C'est la fonction argument sur les nombres complexes.
  • Justement vous me proposez d'utiliser un théorème, dont je suis en train de tester les hypothèses, pour tester les hypothèses.

    La fonction argument, d'accord. J'avoue ne pas trop voir la preuve de non continuité de la réciproque sur de votre exemple.
  • Tu vois bien que tu recolles les points proches de $2\pi$ au point $0$ : avec la réciproque, tu vas les éloigner.

    (Il s'agit de réfuter la propriété suivante : si $(u_n)$ tend vers $a$ et si $g$ est continue en $a$, alors $(g(u_n))$ tend vers $g(a)$.)
  • Oui c'est vrai que je vois que l'argument n'est pas continue en $0$ parce que en arrivant vers 0 dans le sens horaire il vaut $0$ et dans le sens antihoraire $2\pi$.
  • C'est ça. Maintenant, puisque tu y es, tu pourrais donner un argument formalisé ?
  • Du coup on prend $y_{n} = \exp(2i \pi (1 - {1 \over n }) )$ qui converge vers le complexe $1 \in \mathbb{S}^{1} $. Mais $f^{-1}(y_{n})$ converge vers $2\pi$ or $f^{-1}(1) = 0$.

    Là où je bloque plus c'est sûr montrer que $f \circ f^{-1} = f^{-1} \circ f = Id $. En regardant $f$ de plus près on peut montrer que $f$ est bijective d'où l'existence de $f^{-1}$ sauf que ici ce n'est pas ce qu'on fait. On dit que $f^{-1}$ est l'argument. Ca veut dire que déjà il faut le définir puis montrer que c'est bien l'inverse. C'est plus délicat, cela vient peut être du fait que je n'ai pas d'expression analytique pour l'argument mais est-ce vraiment indispensable pour un argument formalisé. (Sans jeu de mot :)o ).
  • En fait c'est bon en écrivant la définition, je me suis convaincu tout seul. Maintenant j'aimerais bien montrer que l'argument est continue en $s \in ]0;1[$. En utilisant du coup la définition
    $$
    \text{arg}(z) = \{ x \in [0;1[ ; z = r \exp(2i\pi x) \}
    $$
  • J'ai une preuve ! Au début j'ai essayé le théorème d'inversion locale puis comme je voyais pas comment le faire marcher ici, je suis reparti sur la définition et un petit travail donne le résultat.
    Soit $z,z' \in \mathbb{S}^{1}$ qu'on peut écrire $\exp(2i\pi x), \exp(2i\pi x')$ alors on peut factoriser par le milieu du segment formé par les arguments des exponentielles
    $$
    |z-z'| = | \exp(i \pi (x-x')) - \exp(-i \pi (x-x')) | = 2 | \sin(\pi(x-x'))|
    $$
    La fin de la preuve consiste à choisir le bon $\eta$ pour que $|z-z'| \le \eta \Rightarrow |x-x'| \le \epsilon $. Alors ... que peut on prendre
  • Et ben c'est plus chiant que ce que j'imaginais. Du coup je ne vois pas... pour le moment !
  • Tu peux supposer que $|x-x'|\le\frac\pi2$ et alors on a un double encadrement commode qui pourrait t'aider pour montrer la bicontinuité : $\frac{2}{\pi}u\le\sin u\le u$ pour $u\in\bigl[0,\frac\pi2\bigr]$.
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