Topologie et catégories

Bonsoir,

je me demandais comment on pouvait exprimer des notions de déformations continues, et donc d'homotopies dans le cadre des catégories munies d'une topologie de Grothendieck. La notion de continuité s'exprimant généralement par la préservation de limites, je dirais qu'elles devraient être impliquées dans l'histoire. Mais peut-être qu'il faudrait déjà comprendre ce qu'est un chemin dans une catégorie vue comme espace généralisé. Quelqu'un peut m'aider ?

ignatus.

Réponses

  • Je ne veux pas tuer ta réflexion dans l'oeuf, et peut-être que quelqu'un-e aura quelque chose d'intelligent à dire sur ta suggestion, mais je crois que tu fais un peu une confusion sur les objets considérés, plus spécifiquement sur l'aspect qu'ils sont censés généraliser.

    En fait, en un certain sens, la direction "topologie de Grothendieck" de la généralisation des espaces est orthogonale à la direction "homotopie".

    Une topologie de Grothendieck sur une catégorie, c'est fait pour définir ce que c'est un faisceau sur cette catégorie. Peut-être plus concrètement, ça généralise l'aspect "recollement" des espaces topologiques usuels.

    Par exemple un "objet géométrique $X$ sur $S^1$" c'est la donnée d'un objet géométrique sur $X_1$ sur un arc de cercle, un objet géométrique $X_2$ sur un autre arc de cercle, et une identification de $X_1$ et $X_2$ sur l'intersection.

    C'est cet aspect (le recollement, les recouvrements; la "descente") que les topologies de Grothendieck entendent généraliser du cadre des espaces topologiques.

    Orthogonalement à ça, tu as l'histoire de l'homotopie. Une manière relativement "simple" de voir que c'est orthogonal c'est de regarder les classes d'espaces qu'on regarde dans les deux cas. Dans le cas de l'homotopie, on va regarder des espaces qui sont localement triviaux, et qui sont "non pathologiques". En particulier, l'homotopie ne pourra rien dire sur les espaces "pathologiques". Prends par exemple le Cantor $C$. Du point de vue "faisceaux, topologie de Grothendieck" etc., il est extrêmement intéressant.

    D'un autre côté, du point de vue homotopique, il est essentiellement indistinguable d'une union disjointe de points, i.e. complètement inintéressant.

    Peut-être moins pathologique que le Cantor : les schémas (plus précisément leur espace sous-jacent). C'est ce genre d'objets qu'on regarde souvent quand on s'intéresse aux faisceaux (et c'est ça qui intéressait Grothendieck). Bah pareil, homotopiquement ils sont complètement inintéressants.

    Bon. Bah une topologie de Grothendieck il faut (bon, pas "il faut"; disons "en général on", ou encore "ça a été fait pour") les voir comme une généralisation des espaces au second sens. En particulier je ne pense pas que ça ait beaucoup de sens de chercher à définir ce que serait un chemin continu dans une topologie de Grothendieck.


    Bon, j'ai dit tout ça, mais je vais quand même faire des remarques plus spécifiques sur les termes que tu emploies.

    Tu dis que la continuité s'exprime par des limites, mais attention c'est un genre très différent de continuité, et à nouveau c'est une histoire plutôt orthogonale à celle de la continuité topologique. Regarde pour l'exemple "canonique" de topologie de Grothendieck: une topologie sur un espace $X$. Bon, bah une application continue $X\to Y$ ça induit un foncteur $\mathcal O(Y)\to \mathcal O(X)$. Bon, comme ce foncteur est $f^{-1}$, il préserve limites et colimites, mais c'est pour des raisons formelles, pas des raisons de "continuité".

    Par contre une "bonne" analogie est directement entre catégories et espaces. ça c'est très riche, et si ça t'intéresse on peut parler de ça plutôt (à nouveau, peut-être que quelqu'un-e aura quelque chose d'intelligent à dire sur ta question avec les topologies de Grothendieck, mais je vais avouer en douter)
  • Ce sont des questions très profondes.
    Il serait difficile d'épuiser le sujet en quelques messages sur un forum, mais en gros la (les) réponses sont données par la théorie de l'homotopie motivique et la théorie homotopique des schémas.
    Il faut comprendre que la façon dont on prescrit une structure homotopique sur une catégorie n'est pas de prescrire les homotopies au sens naif, mais c'est la données des équivalences d'homotopies (faibles), des fibrations et des cofibrations qui fait ce travail. C'est ce qu'on appelle une structure de (catégorie) modèle.

    Mais ces structures là ne sont pas implémentés directement sur la catégorie des variétés (lisses sur un corps disons) mais sur des catégories plus grosses typiquement des prefaisceaux simpliciaux sur la catégorie des variétés lisses sur k (à un grain de sel pres).
    A partir de là il est possible de définir une théorie homotopique où le rôle de $I$ l'intervalle sur lequel on construit les homotopies est remplacé par la droite affine.
    Il y a plusieurs approches de ce genre d'idée.

    Je peux developper plus avant et/ou donner des references.

    Mais dans tous les cas il est bon de connaitre la théorie homotopique topologique, sous le point de vue de Quillen (donc des catégories modèles), et la théorie sable de l'homotopie (donc les spectres topologiques), puisque c'est essentiellement la théorie homotopique stable qui est bien développée dans le cadre motivique (meme si y a pas ma de choses faites dans le cas instable, mais je le connais beaucoup moins).

    Edit: en fait j'ai un peu dériver dans mon messages en parlant uniquement de ces constructions dans le cadre algébrique. Ce que je volais dire en fait c'est que ce qui joue le role de structure homotopique sur une catgéorie c'est la notion de catégorie modèle. Cette approche est typiquement implémentée dans le cadre de catégories homotopiques topologique (la catgéorie des espaces topologiques, ou des CW complexe ou des ensembles simpliciaux, la catégorie des spectres et leurs catégories homotopiques) et dans le cadre motivique (la catgéorie des espaces motiviques et la catgéorie des spectres motiviques et leurs catgéories homotopiques)
  • Bonsoir,

    je m'excuse de répondre un peu tardivement.
    Merci pour vos interventions, elles sont toutes les deux passionnantes !!
    @Maxtimax : oui, je crois que la bonne question est l'analogie entre catégorie et espace. J'ai parlé de topologie de Grothendieck, parce que je ne connaissais que celle-là sur des catégories générales. Même sans rien y connaître, je suis convaincu par ton argumentation qui insiste sur le fait que les topologies de Grothendieck sont essentiellement utiles pour les faisceaux. Je n'ai pas bien compris la seconde partie de ton argumentation, dans laquelle tu dis que Grothendieck visait les schémas, et que l'homotopie ne s'applique pas à ce cadre. Pourtant, NoName parle de théorie homotopique des schémas, mais c'est vrai qu'il précise qu'elle est définie dans un second temps, sur la catégorie des préfaisceaux définis sur l'espace. Du coup, on pourrait imaginer une théorie de l'homotopie définie sur des topos !!
    @NoName : tu sembles avoir beaucoup de connaissances sur le sujet, ce qui donne envie d'en savoir plus... J'ai vu également hier sur wikipedia qu'il fallait parler de catégories des modèles. Mais je serais vraiment très content si tu pouvais développer ce que tu dis, notamment sur l'exemple d'un schéma par exemple.

    ignatus.
  • ignatus: Je parlais d'homotopie au sens "chemin dans un espace". NoName a tout à fait raison, mais c'est un cadre différent.

    Dès qu'on a une classe d'équivalences faibles (des morphismes dont on souhaite prétendre que ce sont des isomorphismes) on se retrouve avec une "théorie homotopique" (la notion de catégorie de modèles a des données en plus qui sont là pour rigidifier la situation en quelque sorte, mais la théorie homotopique sous-jacente ne dépend que des équivalences faibles), donc on peut effectivement faire de l'homotopie avec des schémas en ce sens - mais c'est différent de ce qu'on imagine au premier abord.
    La similitude vient essentiellement de ce qu'on décrète en quelque sorte que $\mathbb A^1$ (la droite, analogue de la droite réelle $\mathbb R$) est contractile, donc ça rappelle la situation topologique, mais c'est très différent. Je n'en dirai pas plus parce que je n'y connais pas assez, ni en géométrie algébrique, ni en $\mathbb A^1$-homotopie.
  • Ok Maxtimax. Mais je serais curieux de savoir ce que tu avais en tête lorsque tu parlais de l'analogie entre catégorie et espace.

    ignatus.
  • Il y a plusieurs choses:

    1- Il y a un foncteur $|-|$ qui prend une catégorie $C$ et renvoie un espace $|C|$. Ce foncteur a la propriété fondamentale suivante: si $\eta : F\to G$ est une transformation naturelle entre foncteurs $F,G : C\to D$, alors on peut en tirer une homotopie $|\eta|$ entre $|F|$ et $|G|$. Cela permet donc une analogie entre catégories et espaces, dans laquelle les foncteurs jouent le rôle des applications continues et les transformations naturelles celui des homotopies.
    Ce lien est "imparfait" au sens où $|F|$ peut être une équivalence d'homotopie sans que $F$ soit une équivalence de catégories (par exemple si $F$ est adjoint à droite ou à gauche); mais il est "surjectif". En fait en étant bête (mais pas trop) on peut prendre les catégories comme modèle de la théorie homotopique des espaces.

    2- Lorsqu'on retreint ce qui précède aux groupoïdes, càd aux catégories dont tous les morphismes sont inversibles, on obtient quelque chose de beaucoup plus intéressant. En effet, si $C$ est un groupoïde, alors le groupoïde fondamental de $|C|$ est équivalent à $C$ - et en fait, $|C|$ n'a aucun groupe d'homotopie supérieur, c'est ce qu'on appelle un $1$-type. On peut en fait montrer que les groupoïdes et les $1$-types définissent des théories homotopiques équivalentes. C'est le premier échelon de l'hypothèse homotopique de Grothendieck (qui est plus ou moins un théorème ou une définition ou encore une partie du cahier des charges)

    Plus généralement et plus intuitivement que 1 et 2, ces résultats suggèrent qu'on peut voir un aspect spatial aux catégories, et différents résultats (comme les théorèmes A et B de Quillen) justifient cette idée. Une ($\infty$-)catégorie c'est un peu un espace mais où les chemins ne sont pas forcément réversibles.

    Mais bon, à part le mot "catégorie de modèles" ou "équivalence faible" qui apparaîtrait aux 2 endroits, c'est tout à fait différent que ce que te suggérais NoName; et on est complètement parti du monde des topologies de Grothendieck
  • Merci pour ces précisions Maxtimax.
    Pour ton point 1., je me demandais si tu pouvais donner plus d'informations sur ce foncteur "spatialisation". Est-ce que l'on peut rajouter des conditions sur ce foncteur pour que le lien que tu suggères devienne plus "parfait" ? Et si l'on se restreint, à part les groupoïdes, à certains types de catégories ? Par exemple, ne peut-on pas spécifier une théorie T de sorte que sa catégorie de modèles soit bien reliée à sa spatialisée ?

    Pour le point 2, j'hésite à essayer d'approfondir, car j'ai le sentiment qu'il y a énormément de mathématiques derrière, notamment lorsque tu évoques l'hypothèse homotopique de Grothendieck. Je suppose que cela a avoir avec des types supérieurs. Peut-être pourrais-tu préciser ce qu'est un n-type, ce qui y correspond au niveau des catégories, et quelle est cette hypothèse.

    Je vais essayer de me renseigner sur ce que tu appelles les théorèmes A et B de Quillen. Tu m'avais déjà gentiment indiqué des documents sur les infini-catégories. Je ne les ai pas lus, mais ils sont stockés...

    ignatus.
  • Pour l'hypothèse homotopique de Grothendieck, en cherchant à peine, je suis tombé sur ce document.

    ignatus.
  • Je ne l'appellerai pas spatialisation, plutôt "$\infty$-groupoïdisation" :-D
    Il est construit de la manière "naïve": chaque objet de $C$ donne un sommet de $|C|$, dès que j'ai une flèche $x\to y$, je rajoute un chemin du sommet $x$ vers le sommet $y$, puis dès que j'ai une égalité $g\circ f =h$, je rajoute un triangle ($2$-simplexe) dont les bords sont $g,f$ et $h$; puis je continue ainsi en plus haute dimension: dès que j'ai une suite $f_1,...,f_n$ de flèches composables je vais rajouter un $n$-simplexe, dont les différentes arêtes seront des compositions (graphiquement c'est clair), et les sous-faces seront des faces déjà ajoutées.

    Et non, je pense que tant qu'on n'arrive pas aux groupoïdes, on ne pourra pas en faire un lien parfait: la raison est qu'une transformation naturelle "dans le mauvais sens" donne une homotopie dans les deux sens; donc tu as un espoir si tu peux inverser tes transformations naturelles, i.e. si tu as un groupoïde.

    En fait, ce foncteur revient à inverser toutes les flèches de ta catégorie, mais à regarder cette construction comme si ta catégorie était une $\infty$-catégorie (et donc le résultat est un $\infty$-groupoïde)

    Le document que tu as suggéré répond à la question de ce qu'est l'hypothèse homotopique de Grothendieck. Un $n$-type d'homotopie, c'est un type d'homotopie (i.e. un espace, à homotopie près) dont les groupes d'homotopies sont tous nuls au delà du $n$-ème.
  • En fait pour developper mes remarques, le point que je décrivais c'est que justement la théorie est "globale" et tu ne peux pas définir une bonne théorie de l'homotopie en regardant uniquement un unique schéma. En tout cas moi je ne sais pas le faire.

    Bien sur on veut définir une théorie de l'homotopie pour $S=\mathcal{Sm}_k$, la catégorie des schémas algébriques lisse sur un corps $k$. Mais cette catgéorie est tres mauvaise d'un point de vue de l'homotopie car elle n'est pas du tout stable par colimite. Les quotients n'existent pas en genéral par exemple, et quand on sait à quel point le fait de pouvoir prendre un quotient est crucal en théorie de l'homotopie on voit que ca va être tres compliqué de faire quoi que ce soit dans cette catégorie.

    L'idée est donc de plonger cette catégorie dans une catgéorie qui elle a de bonnes propriétés homotopiques, par exemple la catégorie des ensembles simpliciaux. Le moyen le plus simple pour faire ça est de regarder les prefaisceaux simpliciaux sur $S$. En fait, pour des raisons plus techniques, on regarde les faisceaux sur $S$ pour la topologie de Nisnevisch, qui est en quelque sorte à mi chemin entre la topologie de Zariski et la topologie étale. Un morphisme Nisnevisch est étale, mais la topologie est moins fine, par exemple les corps sont Nisnevisch-acycliques, alors qu'ils ne sont pas du tout étale-acyclique.

    Y a pas besoin de connaitre grand chose sur la topologie de Nisnevisch, si ce n'est qu'elle est sous canonique (les foncteurs représentables sont des faisceaux de Nisnevisch).

    Cela permet de voir et les ensembles simpliciaux et les schémas lisses comme vivant dans la même catégorie, les schémas comme les representables (d'apres ce que je viens de dire) et les sSet (ensembles simpliciaux) bah comme les faisceaux constants.

    C'est la catégorie des espaces motiviques. Toutes les bonnes opérations des ensembles simpliciaux quotient, colimite... et surtout le smash-product, sont héritées par cet espace, il suffit de les définir ponctuellement (i.e après évaluation sur un schéma). En fait il faut définir une version pointée de la théorie mais c'est très facile.

    A partir de là il faut faire un premier choix, est ce qu'on s'intéresser à la théorie instable ou la théorie stable.

    Comme dans le cas topologique, la théorie stable est "plus simple", même si elle demande plus d'effort au début, et c'est grâce à elle qu'on peut étudier les théories cohomologies (au sens Eilenberg MacLance sans l'axiome d'ordinarité sur le point) sur les schémas (ce qui est ce qui m'intéresse personnellement).

    Pour faire ça, il faut faire deux choses. Définir la notion de spectre motivique, qui sera l'analogue de la notion de spectre topologique/simplicial pour les CW-complexes ou ensemble simpliciaux.
    Et ensuite définir la structure de modèle sur la catégorie qu'on a obtenu.

    On peut choisir de faire de la théorie instable et là il faut définir une structure modèle, directement sur la catégorie des espaces (motiviques).

    Dans les deux cas:
    1) il se passe un phénomène nouveau c'est qu'il y a deux "cercles" dans la théorie, le cercle simplicial classique, et $\mathbb{G}_m$, (enfin homtopiquement on s'attend à ce que ce soit un cercle), il y a donc deux notions de suspensions
    2) on veut "inverser" $\mathbb{A}^1$, en fait on veut pas l'inverser, ca ce serait pour la catégorie homotopique et ce serait trop brutal, ce qu'on veut c'est ajouter $\mathbb{A}^1$ aux équivalences faibles, et en fait evidement pas que $\mathbb{A}^1\to k$ mais tous les morphismes qu'on va obtenir par push-out, pull-back etc...Y a un processus pour faire ça de manière formelle, c'est qu'on appelle la localisation de Bousfield.

    En fait on doit aussi définir des équivalences faibles Nisnevisch mais je vais pas m'étendre la dessus (essentiellement parce que j'ai jamais vraiment su comprendre clairement pourquoi :-D).

    En fait je ne sais pas en dire beaucoup sur la théorie instable, et je ne connais que des choses triviales dessus.

    Pour la théorie stable, on peut developper la théorie comme dans le cas topologique.
    Vu qu'il y a deux cercles on obtient donc des (faisceaux de) groupes d'homotopies qui sont bigradués, les groupes eux même étant ceux évalués sur le point.
    Je peux developper ce sujet bien sur.
    L'idée c'est, comme dans le cas topologiques, de construire des théories (co)homologiques à partir de spectres. On peut definir le spectre d'Eileberg-MacLane motivique, qui est... ben l'analogue motivique du spectre d'Eilenberg-MacLane, et qui redonne donc la cohomologie motivique (et les groupes de Chow donc, au, on peut définir $KGL$ qui lui représente la K-théorie ou bien sur... $MGL$ qui représente le cobordisme (et qui est le point de départ de mon intérêt sur le sujet)

    Quelques references globales.

    A^1-homotopy theory
    http://www.numdam.org/article/PMIHES_1999__90__45_0.pdf
    qui donne une construction possible et reste quasi exclusivement dans le cas instable, mais c'est l'article "originel"

    Ce bouquin
    https://www.springer.com/gp/book/9783540458951
    est génial aussi et est une overview du sujet (la fin est plus difficile mais elle est trouvable en pdf https://www.math.ias.edu/vladimir/sites/math.ias.edu.vladimir/files/Nordfjordeid_lectures_published.pdf).

    Un papier plus vulgarisé par mon ancien mentor
    https://www.ams.org/journals/notices/202001/rnoti-p9.pdf

    Le bouquin de Goerss-Jardine qui présente toutes les constructions générales et toute l'"algèbre homotopique" utilisée
    http://dodo.pdmi.ras.ru/~topology/books/goerss-jardine.pdf
  • NoName : tu sais si les spectres motiviques sont la stabilisation (présentable) des espaces motiviques ? Ou est-ce que le lien est plus subtil, comme en homotopie équivariante ?
    J'ai l'impression que tu dis qu'on inverse $\mathbb G_m$ et $S^1$, ce qui semble indiquer que c'est plus subtil
  • On stabilise en effet deux fois une premiere fois par rapport au (à la suspension du) cercle simplicial $\mathbb{S}^1$, puis une seconde fois par rapport au cercle de tate $\mathbb{G}_m$.
    C'est pas forcement plus subtil, mais c'est en tout cas une spécificité de la théorie. Mais ca ça nous donne une structure modèle pour la theorie homotopique stable (enfin j'ai pas parlé de la structure de modèle en tant que telle mais disons que cela donne une catégorie sur laquelle on va pouvoir implémenter une structure de modèle)
    Jardine a donné une construction différente, qui utilise la notion de spectre motivique symétrique, que je n'ai plus en tête et je me demande si une unique suspension n'est pas suffisante dans ce cas, bien que ca m'étonnerait un peu.

    En fait le smash-product est compliqué à définir dans cas stable (c'est déja le cas dans le cas topologique en fait, la construction du smash-product au niveau des spectre est longue et non triviale de mémoire, bien sur sauf dans le cas où tu smash avec un CW-complexe), de sorte qu'il y a plusieurs structures de modèles qui coexistent pour la catégorie homotopique stable (et qui ont des catégories sous jascentes differentes), notamment pour pouvoir construire le smash-product plus facilemment.

    Par contre il y a une équivalence d'homotopie entre $\mathbb{S}^{2,1}=\Sigma_s \Sigma_{t} \mathbb{S}^0$ et $\mathbb{P}^1$ (j'omet les points bases) de sorte à ce que si l'on s'interesse à ce qu'on pourrait appeler la partie "Hodge" des théories cohomologiques, tu peux regarder uniquement la notion de $\mathbb{P}^1$-spectre motivique, où on stabilise par rapport à $\mathbb{P}^1$.
  • NoName : la construction du smash produit sur les spectres (usuels) devient simple dans le monde $\infty$-catégorique ;-)
    Mais merci pour ta réponse, donc en principe on obtient quelque chose de différent de "les objets en spectre dans les espaces motiviques". Je me demande si cette notion là a un intérêt (certainement peu, en tout cas en homotopie équivariante il y en a peu à stabiliser les $G$-espaces)
  • C'est possible, je suis pas trop versé en algèbre homotopique en fait :-D, je viens vraiment de la géométrie.

    Cela dit, si tu fais ce que tu dis (de ce que j'en comprends) tu n'obtiendras pas les bon objets, je pense que tu n'obtiendras que la stabilisation par rapport au cercle simplicial.
  • NoName: oui en principe c'est exactement ça que tu obtiens; et justement ma "question" c'est "est-ce que cette stabilisation a un intérêt" mais j'en doute
  • Un intérêt en tant que tel, je ne sais pas, par contre ce qui est sûr c'est qu'on ne peut pas raisonnablement s’arrêter là, car si tu fais ça, tu loupes les morphismes de transfert (de revêtement) pour une extension galoisienne de corps (qui est donc algébriquement un revêtement), ils ne sont pas dans la catégorie en question. Je n'ai plus en tête précisément l'argument mais je peux le retrouver si tu veux.
  • ça me semble raisonnable, à nouveau c'est le même genre de situation qu'en homotopie équivariante (si tu n'inverses pas les sphères de représentation, tu perds les transferts aussi) - il me semble qu'il y a une analogie très forte entre homotopie $C_2$-équivariante et l'homotopie $\mathbb R$-motivique et ces deux phénomènes doivent (?) se correspondre via cette analogie
  • C'est très possible, mais j'ai une totale ignorance de l'homotopie équivariante.
  • Bonsoir NoName,

    je te remercie pour ce message que j'ai trouvé très intéressant. La partie descriptive, en dehors de tout formalisme, m'a semblé accessible. Mais c'est au niveau des conclusions que je me suis senti complètement largué, lorsque tu parles des phénomènes nouveaux qui apparaissent. Je veux bien que tu développes là-dessus, comme tu l'as proposé, si cela ne te semble pas trop fastidieux.
    Je te remercie aussi pour les références. La plupart d'entre elles semblent accessibles avec un peu d'efforts.

    ignatus.
  • @Maxtimax:

    Tu dis que la construction des smash produits de spectres avec les $\infty$-catégories est "simple". On parle de "simple" à quel point? i.e vraiment "simple" ou "simple après 3000 pages de techniques sur les $\infty$-cat"?
    Je ne connais l'homotopie stable que d'assez (très) loin, et j'avais déjà entendu dire que l'un des grands atouts des $\infty$-catégories a été de justement de simplifier tout ce qui touche aux smash produits et aux structures monoïdales en général, du coup je pose la question sous cette forme un poil tendancieuse pour avoir une idée de cette "simplification".
  • Chat-Maths: c'est simple au sens suivant : il y a effectivement toute une machinerie technique à établir sur les $\infty$-catégoriques. Mais premièrement si tu ne regardes pas les détails techniques du début, tous les aspects de cette machinerie sont intuitifs et "évidents", au sens où si tu devais prouver les analogues $1$-catégoriques tu te dirais qu'il n'y a même pas besoin de preuve, ou en tout cas que tu n'as pas trop à y réfléchir. La difficulté technique vient donc du modèle choisi (les quasicatégories) et n'est pas intrinsèquement dans les outils en question (ce que j'entends par là c'est que si on avait une théorie synthétique efficace des $\infty$-catégories, ce ne serait pas compliqué du tout).

    Deuxième "mais" : même s'il y avait de réelles difficultés, et même en prenant en compte les difficultés techniques liées au modèle qui apparaissent, ce sont des difficultés catégoriques, en d'autres termes elles n'ont rien à voir avec les spectres. Alors que jusqu'à récemment, on s'échinait à construire "à la main" des smash-produits, avec des techniques qui ne s'appliquaient essentiellement qu'aux spectres (bon et à des trucs vaguement autour), les techniques qui sont utilisées pour définir la structure monoïdale $\infty$-catégorique sur les spectres sont tout à fait générales et n'ont rien de spécifiques aux spectres. En particulier tu peux réutiliser les mêmes techniques 10 000 fois (et on le fait) avec un seul background théorético-technique derrière qu'on n'a pas à modifier à chaque nouvelle tentative.

    Ce que je veux dire par là, au-delà de faire de la pub pour ce nouveau modèle, c'est que la difficulté n'est pas dans "la construction du smash-produit sur les spectres", la difficulté est dans "la construction d'une théorie des $\infty$-catégories". Ce qui fait que même s'il y a ces difficultés que tu mentionnes, la phrase "la construction du smash-produit sur les spectres en $\infty$-catégorique est simple" est vraie ;-)

    (mais tu as tout à fait raison de poser la question)
  • Ben le principal phénomène nouveau c'est la bigraduation. Mais c'est quand même un phénomène assez central.

    La théorie homotopique stable sert (entre autres) à construire et étudier des théories cohomologiques. Dans la catégorie topologique, si $E$ est un spectre, alors $E$ défini une théorie homologique sur la catgéorie des spectres ou des $CW$-complexes (ou des $CW$-paires d'ailleurs) par la formule bien connue $$E_\bullet(X)=[\Sigma^\infty\mathbb{S}^\bullet, E\wedge X].
    $$ On définit également une théorie cohomologique par $$E^\bullet(X)=[X, \Sigma^\bullet E].

    $$ Le théorème de représentabilité de Brown, assure que la réciproque est vraie.

    Évidement ces groupes sont gradués et c'est en accord avec l’expérience que l'on en a usuellement.

    Dans le cas motivique, on le sait depuis longtemps, les choses doivent être bigradués. L'exemple le plus simple de ça est la théorie de Hodge (qui est un foncteur de réalisation de la catégorie des motifs) qui est bigraduée.
    C'est aussi le cas pour la cohomologie motivique, les groupes de Chow supérieurs etc...
    C'est vraiment une spécificité du monde motivique.

    Du coup c'est là que la théorie devient différente. La présence des deux cercles différents (simplicial et Tate) donne la bigraduation que l'on cherche. Et bien sur les théories cohomologies crées sont relativement différentes, même si des phénomène similaires interviennent (l'orientation etc...), enfin aussi différentes que sont la cohomologie et la cohomologie motivique, ou la K-théorie et la K-théorie algébrique.
  • Merci NoName, mais je crois que tout ça est largement au-dessus de mon niveau.
    Du coup, si mon intérêt perdure, je regarderais du côté des références que tu as données, où il y a quand même quelques notions qui semblent accessibles.

    Pour en revenir à l'analogie espace et catégorie, j'aurais voulu savoir si l'on pouvait traduire par des moyens catégoriques des propriétés d'espaces généralisés, comme les champs algébriques par exemple. Mais ce serait juste de la curiosité de bistrot...

    ignatus.
  • D'accord Maxtimax, merci pour ces explications. Dit comme ça, ça semble effectivement plus "simple" :-D.

    Je faisais juste un peu le rabat-joie car j'ai pu constater par moi-même que le moindre fait "intuitif et complétement vrai pour les $1$-catégorie" peut être très dur a prouver dans le monde infini-catégorique, et que toute les "moralements" du monde ne font pas une preuve. Mais je suis aussi d'accord que c'est probablement le modèle quasi-catégorique qui veut ça. Alors du coup, quand je vois des grands avocats des infini-catégories, je prends mes précautions (:P).

    Emily Riehl et Dominic Verity sont en train de développer des choses sur la théorie "synthétique" des infini-catégories. Mais là encore, je crois que même si c'est déjà plus simple que les trucs de Lurie, ce n'est pas aussi "trivial" que ce qui se passe 1-catégoriquement. Pour le peu que j'en sais, il me semble que des faits "simples" (genre: si $C$ a une limite pour tout diagramme d'une forme $J$ donnée, alors il y a un foncteur "limite" $\mathrm{Fun}(J, C) \to C$ bien défini) ne se prouvent toujours pas "simplement".

    PS: (et merci pour la définition des foncteurs polynomiaux/analytiques dans l'autre fil, je ne connaissais pas (:D )
  • Chat-Maths : Riehl-Verity c'est très bien mais ça repose toujours malgré tout sur les quasicatégories. Moi ce qui me donne espoir c'est HoTT et spécifiquement Riehl-Shulman.
    En fait Riehl-Verity c'est "model independant" mais pas "synthétique", alors que Riehl-Shulman en principe c'est synthétique, et c'est quand on aura passé la barrière du langage HoTT ça devrait être simple !
    Après, le truc pas mal c'est qu'une fois qu'on a les bases (comme le résultat que tu mentionnes) on peut s'arranger pour prouver la plupart des théorèmes 1-catégoriques de manière modèle-indépendante. Donc tu peux pratiquer comme suit : tu blackboxes les trucs fondamentaux, et après tu fais tout "intuitivement" mais rigoureusement grâce à ce que tu as blackboxé.
  • Je ne connaissais pas Riehl-Shulman et je ne savais pas qu'il y avait de l'HoTT qui traine là dedans ! Tu sais s'il y a des références accessibles là dessus, par exemple des exposés introductifs là dessus?

    Je dois avouer ne connaitre HoTT que de nom, si tu connais de bonnes références là dessus, ça m'intéresse. Mais une question peut-être: est-ce globalement accessible pour quelqu'un qui n'est pas très versé en logique? (J'essaye de m'initier petit à petit, mais ça prend pas mal de temps).
  • Je ne sais pas trop, mais tu peux commencer par regarder l'exposé introductif de Riehl à ce sujet - le titre parle d'undergraduates donc ça devrait t'aller ;-)

    (Bon c'est mensonger mais c'est l'espoir de Riehl pour l'avenir)
    (Cherche sur youtube "emily Riehl undergraduates")
  • D'acc, merci !
  • Bonsoir Maxtimax,

    je réponds à ce message.
    Je ne comprends pas très bien le type d'espace que l'on obtient. Pourrais-tu me l'expliquer, si cela ne t'ennuie pas bien sûr (sinon tant pis !!) ? Peut-on utiliser un autre foncteur des catégories vers les espaces qui serait plus "adapté" ?

    ignatus.
  • On obtient un CW-complexe, peut-être plus géométriquement quelque chose qui n'est pas trop loin d'un "complexe simplicial": un machin qui est un recollement de simplexes $|\Delta^n|$.

    Je rappelle que $|\Delta^n| = \{x\in \R_{\geq 0}^{n+1}\mid \sum_i x_i = 1\}$ - je te conseille de les dessiner pour $n=0,1,2,3$ pour avoir une idée de leur tête, et ensuite avoir une idée de la tête qu'un recollements de tels machins peut avoir. Par exemple essayer de voir comment construire le cercle $S^1$ par de tels recollements, la sphère $S^2$, avec plus d'audace le plan projectif $\mathbb RP^2$, ou le tore $\mathbb T = S^1\times S^1$, etc. etc.

    Pour les catégories, ça va donner des exemples un peu bizarres parce que pour la plupart ils vont être de dimension infinie.

    Je donne quand même quelques exemples simples :

    Si ta catégorie $C$ est juste un morphisme $a\to b$. Alors je me donne deux sommets, que je note aussi $a$ et $b$, et j'ai un morphisme qui devient une arête. "on ne compte pas les identités", donc je m'arrête là parce que je ne peux rien composer de plus: ainsi l'espace que j'obtiens est juste $[0,1]$ (qui ressemble beaucoup à la description graphique de ma catégorie)

    Exercice: faire de même si on a deux objets distincts $a,b$ dans $C$ et deux morphismes $a\to b$ distincts.

    Je prends désormais une catégorie qui a 4 objets, $a,b,c,d$ et un unique morphisme $a\to x$ pour tout $x\neq a$, et un morphisme $b\to d$, $c\to d$. Alors je vais avoir $4$ sommets, $a,b,c,d$. Je vais ensuite avoir 5 arêtes: une de $a$ vers chaque sommet, une de $b$ vers $d$ et une de $c$ vers $d$.
    Ensuite je vais avoir deux triangles, en effet $a\to b\to d = a\to d$ (puisqu'il n'y a qu'un morphisme $a\to d$ !) et $a\to c\to d = a\to d$. Ces deux triangles ont pour arêtes $a\to b, b\to d, a\to d$ et $a\to c, c\to d ,a\to d$ respectivement. En particulier ils partagent une arête et donc $|C|$ est un losange.

    Un dernier exemple pour la route : je reprends 4 objets comme plus haut, mais cette fois-ci j'ai deux morphismes $a\to c, a\to d$ et $b\to c, b\to d$. Alors je ne vais avoir aucune composition donc aucun triangle, j'ai juste mes sommets et mes arêtes, qui forment (il faut le dessiner) un cercle (en fait deux triangles vides à qui il manque un côté, mais qui sont collés sur leurs sommets; mais c'est homéomorphe à un cercle)

    Exercice : trouver une catégorie simple telle que $|C|$ est homotopiquement équivalent à un $8$

    Exercice: Dans tous les cas comparer ce qu'on obtient à une "représentation graphique de $C$".

    Attention pour ce dernier exercice on peut avoir l'impression qu'on reste de basse complexité ou de basse dimension, mais c'est loin d'être le cas. En fait, dès que $C$ a un "cycle de morphismes" (par exemple dès qu'il y a un endomorphisme non trivial), $|C$| va être de dimension infinie (par exemple si on a un endomorphisme non trivial $f$, on a un $n$-simplexe non dégénéré $(f,...,f)$ donc on est de dimension $\geq n$).
    De plus, même en se restreignant aux catégories qui viennent d'un ensemble ordonné, on peut représenter n'importe quel type d'homotopie (faible, mais fort du coup pour les espaces non pathologiques) par une catégorie. Donc la complexité peut être énorme, même sans aucun cycle (il n'y a pas de cycle dans les ordres bien sûr).
    Donc les exemples ont l'air simple uniquement parce que je les ai choisis pour ça, parce que je ne voulais pas aller en trop haute dimension
  • Juste un petit coucou pour dire que je regrette le manque de disponibilité (intellectuelle) pour acquérir la spécialité que NoName et toi, Max, m'avait introduite (l'homologie). J'espère en avoir le temps un jour bien évidemment.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Merci Maxtimax pour ta réponse et désolé de répondre si tard.
    Je n'ai pas beaucoup de temps depuis la rentrée scolaire, mais je reviendrai sur ces petits exercices...

    Un petit salut aussi à christophe c, dont l'absence laisse un grand vide...

    ignatus.
  • NoName : je viens de tomber par hasard sur la thèse de Marco Robalo, qui porte notamment sur la construction de l'$\infty$-catégorie motivique stable, et qui traite généralement de la question d'inverser des objets, c'est super drôle.
    Il faudra que je la lise en détails pour voir si on peut l'appliquer à l'homotopie équivariante; en principe oui (vu que la propriété universelle est, je crois, vérifiée de toute façon)
  • Bonsoir Maxtimax,

    désolé pour le retard.
    Je n'ai pas encore le temps de vraiment me plonger dans tes questions, mais je vais donner un petit début.
    Tu parles tout d'abord des simplexes, que je connaissais déjà, et tu demandes comment, grâce à ces simplexes, on peut recouvrir certaines figures géométriques.
    Deux segments unité qui s'intersectent convenablement peuvent recouvrir le cercle unité. Pour la sphère S2, je proposerai de prendre le plan qui passe par l'équateur, et de trianguler ce plan. La projection stéréographique par le Nord et le Sud permet de transporter ces triangles sur chacun des hémisphères.
    Pour ce qui est du tore et du plan projectif, il faut revenir au domaine fondamental, et donc trianguler le carré, avec les orientations nécessaires.

    Pour le premier exercice, je dirai que l'on obtient le cercle S1.
    Pour le deuxième exercice, je m'inspirerai de ta preuve pour 4 objets, et j'en prendrai donc 7. On appelle b le noeud du 8, et on construit une flèche de b vers c, une flèche de c vers a, une flèche de a vers d, et une flèche de d vers b. On fait de même pour l'autre pétale, en construisant un cycle à travers les sommets b, e, f, g.
    Je ne comprends pas très bien ton troisième exercice, mais disons que le graphe de la catégorie représente le même dessin à homotopie près.

    Je n'ai pas encore cherché à bien comprendre ton dernier paragraphe, mais je tenais quand même à te donner ces quelques éléments de réponse à tes questions.

    ignatus.
  • Je reprends un peu mon précédent mail.

    Le segment unité suffit pour recouvrir S1. Pour ce qui est de S2, il ne faut pas oublier l'équateur.

    C'est le groupe fondamental qui caractérise les espaces d'arrivée.

    J'ai lu plus attentivement le document que j'avais posté et dont j'avais survolé les premières pages. Il donne toutes les clés pour comprendre, mais demande un investissement important pour comprendre toutes les notions qui y sont évoquées.

    D'ailleurs, je n'ai malheureusement pas l'impression d'avoir compris cette équivalence de catégorie...

    Par contre, je n'ai vraiment pas compris la dernière partie de ton message Maxtimax, lorsque tu parles de dimension élevée. Peut-être pourras-tu me l'expliquer lorsque tu auras le temps, et si tu as la patience...

    ignatus.
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