Si vous voulez battre Anatole

Anatole est un grand mathématicien français contemporain et un de mes amis. Il gagne à être connu, et je vous parie qu'il sera très connu dans quelques années grâce à des travaux récents qu'il vient de publier.

Hélas il est plus que modeste (la fonction "orgueil" n'existe même pas chez lui) et ne se vend pas. Je crée donc ce fil de défi, à la fois pour lui rendre hommage et pour archiver une liste de problèmes que je lui ai posés, très rares, qu'il n'a pas résolus.

Avant de passer au premier problème non résolu, je détaille un peu son large domaine. Il est un des rares mathématiciens assez généralistes, mais d'un niveau de généralisme qui égale spécialité par spécialité les niveaux des chercheurs dans chacune. C'est un peu comme s'il avait soutenu une thèse dans des dizaines de spécialités différentes et une très bonne thèse.

Il collabore avec de nombreux mathématiciens, et physiciens sur des sujets de grand niveau unifiant, pas sur des petites questions techniques. Ils sont très contents de faire appel à lui car il résout leurs problèmes rapidement.

Il est un des rares à avoir longtemps publié... en word, mais ses trouvailles étaient suffisamment convaincantes pour être acceptées. Les travaux récents qu'il a publié sont une sorte d'unification entre le calcul de Malliavin et les schémas de Grothendieck: cela réalise un programme qui était réputé impossible de faire avec la dimension infinie quasiment tout ce qu'il était possible de faire en dimension finie (calcul différentiel et intégral compatibles entre eux <--- résolu bien que réputé infaisable, permettant de gérer des variétés de dimension quelconques).

Cela va lui permettre en collaboration avec Marc Lachièze Rey de enfin formaliser les difficultés liées au conflit quantique/relativiste et tout placer dans le bon espace de dimension infini (dont les coupes sont ce qu'il appelle les minimondes (ie nos mondes apparents dans le paradigme "multivers")). Une fois ça réussi, je pense que beaucoup diront qu'une proportion non négligeable de médaille field n'ont produit que des anecdotes à côté de son travail, bien que vu son age, il n'y soit pas éligible (et s'en contre-fout)

Je le connais depuis 22ans. Certains plaisantins disent qu'Anatole est mon étudiant, ce qui le fait éclater de rire. La raison en est que je posais et pose beaucoup de questions et lui les résolvait, les résout encore, parfois en y passant du temps (mais c'est rare). Evidemment c'est une blague: effectivement je lui pose beaucoup de questions et lui les résout, mais moi, je ne résous pratiquement jamais rien, je ne pose que des questions et n'y réfléchis pas vraiment de façon suivie, par vélléité. C'est beaucoup plus dur de résoudre que de poser.

Sans avoir fait de comptes, je pense qu'il doit résoudre environ 70% à 80% des questions que je lui pose (à comparer avec le fil "il est facile de" où seulement 20 à 30% des questions sont résolues, souvent celles que je n'ai pas réfléchies avant de poser d'ailleurs).

Donc en créant ce fil, j'annonce à l'avance qu'il va avancer très lentement, car je le réserve à vous communiquer les questions qu'Anatole n'a pas résolu au moment où je la poste.

Voili voilou. Donc... Question1

Question1: soit $(E,d)$ un espace métrique connexe. Soient $a,b$ des points dans $E$. Prouver l'existence d'un sous-ensemble $C$ de $E$ qui soit connexe et tel que $\{a;b\}\subset C$ et $card(C)\leq card(\R)$

(PS: il va être horrifié s'il tombe sur ce fil :-D , mais je pense pas qu'il m'en voudra. Indirectement (visiteurs qui voudront en savoir plus, etc), le but est aussi d'amener les gens à se décarcasser dans la lecture de son travail principal (conférence mise en lien))
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Réponses

  • Comme il est inscrit (mais n'intervient pratiquement jamais), je mets un lien vers ses posts pour les curieux :-D
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  • Bonjour Christophe,

    Je viens de t'envoyer un MP...

    Amicalement,

    Thierry
    Le chat ouvrit les yeux, le soleil y entra. Le chat ferma les yeux, le soleil y resta. Voilà pourquoi le soir, quand le chat se réveille, j'aperçois dans le noir deux morceaux de soleil. (Maurice Carême).
  • Oui, je t'ai répondu. J'en profite pour signaler un autre problème sur lequel il avait peiné, mais avait trouvé assez vite un article qui répond. J'en avais parlé sur le forum (mais je ne saurai pas retrouver vite le lien je pense)

    Non question sans numéro: y a-t-il deux fonctions continues $f,g: [0,1]\to [0,1]$ telles que $f\circ g=g\circ f$ et $\forall x\in [0,1]: card(\{x;f(x);g(x)\})\geq 2$?

    La réponse est oui, on a même posté sur le forum. Les réponses en ajoutant "dérivable" , etc ne nous sont pas connues.

    Je vais continuer de chercher des questions qui l'ont fait peiner "éternellement" (ie dont on n'a pas encore la réponse) et déjà assez longtemps.
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  • Question 1: pas de réponse mais comme $f:x \in E \mapsto \frac{d(x,b)}{d(a,b)} \in \mathbb R$ est continue, $f(C)$ est un intervalle contenant $1$ et $0$ aussi tu peux carrément remplacer $card(C) \leq card (\mathbb R)$ par $card(C) = card (\mathbb R)$.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • autre exo: une fonction bijective et on inverse commutent ce qui laisse beaucoup de choix: $f(x) = x^3$ et $g(x)=x^{\frac{1}{3}}$, dérivables (sauf $g$ en $0$).
    trouver $f$ et $g$ dérivables partout devrait pas être dur.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • $f(x)=\frac{(1+x)^2-1}{3}$ et $g(x)=\sqrt{3y+1}-1$
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Ah non il y a un problème en zéro et en 1 (j'avais pas bien lu B-)-)
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • dérivables partout devrait pas être dur

    Autant que je me rappelle, ça a l'air très très dur. Je vais essayer de te retrouver l'article avec seulement ... continues. C'est déjà pas de la tarte.
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  • Rien que d'arriver à trouver des fonctions $f,g$ qui commutent et telles que $f$ n'est pas de la forme $g^k$ (composition) est dur.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
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  • Autant que je me souvienne, je n'ai jamais eu de réponse à la question suivante de sa part, mais je lui téléphonerai pour confirmation.

    Question2: soit $J$ un ensemble et $n$ un entier, disons 10 pour fixer le truc. On dit que deux éléments $x,y$ de $E:=10^J$ sont voisins quand pour tout $i\in J: |x(i)-y(i)|\leq 1$. On obtient ainsi un graphe (non orienté) et une notion de chemin. Deux parties $A,B$ sont dites séparées si tout chemin qui mène d'un point de $A$ à un point de $B$ passe par un point en dehors de $A\cup B$. Une partie $L$ de $E$ est dite connexe quand il n'existe pas deux fermés (pour la topologie produit de la discrète sur $10$) qui recouvrent $L$, qui sont séparés et tels que $L$ n'est inclus dans aucun des deux.

    Soit $f: E\to J$. A-t-on forcément l'existence d'un $L\subset E$ qui est connexe, d'un $i\in J$ avec

    1) $\forall x\in L: f(x)=i$
    2) pour tout $k\in 10$, il existe $x\in L: x(i)=k$
    ?
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  • La question 3 vient du fil en lien créé par "lesmathspointclair"

    Question3: Existe-t-il une fonction $f$ de $[0,1]$ dans $\R^2$ telle que l'image directe de tout intervalle (inclus dans $[0,1]$) est un convexe et telle que pourtant l'image directe de $[0,1]$ par $f$ est un convexe d'intérieur non vide

    Anatole a réfléchi sans la résoudre à cette question (je ne sais pas combien de temps, disons au moins 1H). Il la tient de Bernard Randé, que je connais et qui est rigoureux et professionnel (il est prof de MP* à LLG), donc fiable. Il a dit à Anatole que c'était actuellement un problème ouvert (sur ce point il y a peut-être une ambiguité, alors disons "ouvert à sa connaissance et après recherche de références j'imagine").

    Anatole sait répondre non à la question si on demande en plus que $f$ soit $C^1$. Il est par ailleurs évident que "continue" est nécessaire (il y a des fonctions qui envoie tout intervalle infini sur $\R^2$ tout entier)

    La réponse non à la question bleue est une conséquence d'un énoncé plus fort, qui lui est peut-être facilement faux.

    Enoncé: soit $f$ une application de $[0,1]$ dans l'ensemble des convexes compacts du plan telle que pour tous $x,y$ dans $[0;1]: $ si $x<y$ alors $f(x)\subset f(y)$. On suppose de plus que $f(0)=\emptyset$ et $f(1)$ est d'intérieur non vide. (Merci foys)
    Il existe alors $a>0$ tel que pour tout $e>0$, il existe $x,y$ dans $[0;1]$ tel que $diam(f(y)\setminus f(x)) >a$ et $y-x<e$


    où $diam(A):=$ la borne sup des $dist(x,y)$ quand $(x,y)$ parcourt $A^2$.
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  • L'énoncé vert est faux avec $f(t)=\{0\} \times [0,t]$ ($diam(f(y) \backslash f(x))=y-x$ si $x<y$).
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Ah oui merci, j'ai oublié de préciser les images de 0 et de 1
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  • lemme 2 pour la question question 3

    Soit $D$ une droite, et $p\in D$
    $p$ est appelé point d'escapade s'il existe un intervalle $I$ tel que $f(I)\cap D=\left\{p\right\}$, un intervalle ayant cette propriété étant qualifié d'intervalle d'escapade relatif au couple $(p,D)$

    Supposons qu'il existe une droite $D$ qui contienne un segment fermé $E$ sans point d'escapade et notons $I_E=[\inf_{x\in E^*}x, \sup_{x\in E^*}x]$ et $E^*=f^{-1}(E)$

    lemme 2
    avec ces hypothèse $E^*$ est dense sur $I_E$


    dem
    soit $I_E=[a,b]$ avec $a=\inf_{x\in E^*}x$ et $b=\sup_{x\in E^*}x$
    et supposons que $E^*$ ne soit pas dense dans $I_E$ et donc qu'il existe $I\subset I_E$ intervalle tel que $I\cap E^*=\emptyset$
    Soit $I_{max}$ la réunion des intervalles contenant $I$ et qui n'intersecte pas $E^*$
    on note $[p,q]=\overline{I_{max}}$
    On a alors $]p,q[\cap E^*=\emptyset$ et $\forall K\supset [p,q]$ on a $K\cap E^*\ne \emptyset$, $p$ et $q$ sont donc des points d'accumulation de $E^*$ et comme ce dernier est fermé, $p\in E^*$ et $q\in E^*$, donc $[p,q]\cap E^*=\left\{p,q\right\}$ et comme $E$ n'a pas de point d'escapade $card[f([p,q])\cap E]=2$ ce qui est absurde puisque $f([p,q])$ est convexe.


    cqfd

    donc avec les hypothèse du lemme 2 (il existe un segment sans point d'escapade), et puisque $f$ est continue, on déduit du lemme 2 que $f(I_E)$ est un segment ce qui n'est pas possible si $f$ est un contrexemple (un lemme précédent sans difficulté, que tu as validé)
  • Je lirai ça, mais pour l'instant, je suis en train de chercher une erreur dans une de mes preuves à moi car cette preuve établit une contradiction dans l'arithmétique de Péano (rien que ça) :-D , elle est relativement courte et je ne suis pas foutu de trouver l'erreur, même une fois formalisée. Anatole est sur le coup. Il n'a pas réussi à émettre d'objection au téléphone, il a dit "oui, oui, oui ok, oui, oui, OH"

    Il réfléchit et me rappelle. Pendant ce temps, va falloir que j'aille boire un café parce que je dors et écrive mes DST pour demain
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  • Mets-la ici à tout hasard.
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  • Je vais le faire, mais je me protège. Je serai au minimum vieillesse si je ne fais pas quelque chose. Donc s'il n'y a pas d'erreurs, je revendique de recevoir les 6000000 de dollars du Clay + les quelques millions proposés ici ou là pour des questions arithmétiques. (Les honneurs, je m'en fous)

    Bon évidemment la proba qu'il y ait une erreur est très forte (disons 95%, pas si fort finalement), mais elle doit être bien cachée. Anatole fulmine, il est dessus, il ne trouve pas, il est entrain de redémontrer tous les théorèmes archi-classiques à la main que j'utilise dedans.

    Je n'ai pas encore écrit le pdf (il ne sera pas long, mais j'ai des contrôles à taper pour demain)
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  • C'est une nouvelle très enthousiasmante : si tu as trouvé, et si tu as fait une erreur en ayant été sûr de toi, je me dit que ça arrive aussi aux meilleurs!
  • C'est moche d'annoncer monts et merveilles puis de disparaître en laissant le public sur sa fin :-p.
    Bon je me doute que tu es en croisade contre les nombres mais l'appareil à compter les haricots que tu as entre les mains pour écrire sur internet devrait être une indication très forte que l'arithmétique élémentaire n'est pas une fumisterie non?
    Pourquoi ne pas se placer dans $(\N,+,\times)$ (qui est un modèle de PA après tout) et remplacer les variables muettes des énoncés existentiels par de véritables nombres (1,2,11) pour commencer par savoir où est l'affirmation suspecte.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Je suis en train de taper le pdf, un peu de patience. Je précise tout pour éviter que le lecteur ne se trouve englué dans du flou. @foys, justement, l'argument devrait pouvoir "se voir" sur ordinateur. Mais ça, je ne le ferai pas ce soir. Même de tête on peut y réfléchir. Tu verras (pour l'instant pas d'erreur trouvée, même en tapant, mais je me dépèche car DST à taper aussi, je veux pas me coucher à minuit)
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  • [large]
    Snif, je viens de trouver l'erreur en tapant quasiment la dernière ligne.
    [/large]
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  • Quelle perte de temps :-X:-X:-D
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  • Menteur, avoue tu t'es fait plaisir (:D.
    Merci pour le lien. (Je vais le lire et ne l'ai pas encore vu au moment où j'écris ces lignes)
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Ca me rappelle la fois où j'ai cru avoir trouvé en 30 minutes une preuve de la conjecture de Frankl en moins de 10 lignes via une simple récurrence (oui, celle ouverte depuis les années 70 et qui doit s'être déjà fait agresser par des dizaines de spécialistes compétents de combinatoire et des graphes mais votre serviteur n'a peur de rien) . Quelques heures après je retrouvai une vie normale.
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  • avoue tu t'es fait plaisir

    En fait pas vraiment, mon erreur est franchement bête. Et puis j'avais du travail à faire qui du coup a pris du retard. Et puis c'est décevant, car je suis persuadé que ZF est contradictoire et même que des axiomes beaucoup plus faible le sont. En utilisant des brouweries, ça ne m'aurait pas étonné outre mesure de tomber sur une contradiction, c'est pourquoi j'ai oublié le petit détail. Je reste persuadé que l'explication de la vie, et de la MQ résident dans une contradiction des axiomes qui permettent de gérer l'infini "un peu trop facilement", ie mon idée (vague) c'est que Nature voudrait être infinie que infini est impossible à cause de la Logique (qui force même la Nature) et que Nature, à force de se cogner la tête contre ce mur produit des tas de choses bizarres, comme la MQ et les êtres vivants. Cela dit, s'il y avait une contradiction, je la verrais plutôt émerger dans $\R^3$ que dans $\R^2$ et ça aurait dû me mettre la puce à l'oreille (ici j'ai exploité le fait que toute $f$ continue de $[0,1]^2$ dans $\R$ est telle qu'il existe un connexe $Z$ traversant inclus dans $[0,1]^2$ tel que $f(Z)$ est un singleton, mais je croirais plutôt à une possible contradiction qui émergerait de l'exploitation du fait que toute $f$ continue de $[0,1]^3$ dans $\R^2$ est telle qu'il existe un connexe $Z$ traversant inclus dans $[0,1]^3$ tel que $f(Z)$ est un singleton)
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  • En fait le fameux connexe va passer dans l'épaisseur de la diagonale où $f$ est nulle (ce dont j'ai l'impression en visualisant $f$)
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • En fait, je décris où il passe dans les dernières lignes du pdf. Mon erreur était bête: j'ai traité un cas en considérant l'autre comme symétrique.
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  • :-D Bon, je ne crie plus à la contradiction dans ZF, car quand on crie "au loup"... Mais j'ai à nouveau (cette fois-ci de $[0,1]^3$ dans $\R^2$) une "apparente" contradiction*** ... soumise à Anatole depuis tout à l'heure. Ca m'est venu dans le métro après un petit quart de rouge de fin de journée.

    *** ie une application continue de $E:=[0;1]^3$ dans $\R^2$ dont je ne vois ABSOLUMENT PAS comment il est possible qu'il existe un connexe traversant** $C$ inclus dans $E$ tel que $f(C)$ soit un singleton. Et là, tout est bien symétrique "vraiment"! donc l'étude est facile. Mais bon, c'est toujours excitant de se dire qu'il doit y avoir une erreur et que dans peu de temps on va la trouver

    ** ie tel que l'une de ses trois projections sur $[0;1]$ est surjective.
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  • ... Et Anatole vient de m'appeler, il a trouvé un connexe traversant (assez délicieux): je décris $f$. l'image $(u,v)$ de $(a,b,c)$ est telle que $u$ est celui des 3 parmi a,b,c qui est entre les deux autres (il n'y a jamais de problème, si deux coincident c'est ces deux-là) et $v$ est le diamètre de l'enveloppe convexe de $\{a;b;c\}$. A voir comme ça, on dirait pas qu'il y a un connexe traversant... Et bin si!
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  • Si tu nous disais ce qu'est un connexe traversant ?
  • De mon téléphone : dont l'une des projections est surjective
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  • D'un pc, @siméon: je suis plus précis, bien que je l'ai souvent raconté. J'agresse (à mes heures perdues) le théorème suivant.

    Théorème: soit $n$ un entier. Soit $f$ une application continue de $E:=[0,1]^{n+1}$ dans $\R^n$. Alors il existe $k\in \R^n$, il existe un connexe $C$ inclus dans $E$ et il existe $i\in n+1$ tel que :
    1/ $\forall x\in C: f(x)=k$
    2/ $\forall y\in [0,1]\exists x\in C: x(i)=y$


    Rappels: $A^B$ est l'ensemble des applications de $B$ dans $A$ et l'entier $p$ est l'ensemble $\{0;1;...;p-1\}$ (s'il y a besoin, j'ouvrirai un fil réservé à ce théorème, je ne veux pas polluer le présent, réservé aux énigmes qui résistent à Anatole)
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • christophe c a écrit:
    Je reste persuadé que l'explication de la vie, et de la MQ résident dans une contradiction des axiomes qui permettent de gérer l'infini "un peu trop facilement", ie mon idée (vague) c'est que Nature voudrait être infinie que infini est impossible à cause de la Logique (qui force même la Nature) et que Nature, à force de se cogner la tête contre ce mur produit des tas de choses bizarres, comme la MQ et les êtres vivants

    trop beau! j'en ai la larme à l'oeil (sans ironie!)
  • Pour la question 1 :
    Soit $f:x\rightarrow d(a,x)+d(b,x)$ ,
    Il suffit d'avoir $C$ tel que pour tout $c,c'$ dans $C$, $|f(c)-f(c')| \geq d(c,c')$
    Et $ [0,d(a,b)] \subset f(C)$.
  • Pour la question 1 :
    Je préfère trouver un contrexemple, c'est plus facile pour moi :
    Les ingrédients : Un espace-vectoriel normé $U=Vect(S)$ avec $S$ une base de taille ${card(\R^{\R})}$ avec un bon ordre sur $S$. $E$ contient $S$, et pour tout $s$ dans $S$ on considère $s+1$ le successeur de $s$, et on met le segment $[s,s+1]$ dans $E$.
    On prend $a=max(S)$ et $b=min(S)$ alors la seul partie connexe de $E$ contenant $a$ et $b$ serait $E$.
  • C'est une belle qualité que de savoir se taire.

    S
  • Mon contrexemple n'en serait pas un ?

    Pour ce qui est du silence, écoutes bien tu n'entendras rien, sauf si tu lis ces mots à voix haute ou que tu es dans une pièce bruyante, dans tous les cas ce bruit ne viendra pas de moi.
  • @Christophe : pour la question3 bleue :

    A moins que $f([a,b])$ soit inclus dans une droite, il est possible (quitte à intervertir $a$ et $b$) d'avoir $[a,b]$ , tel que $f([a,b])$ soit inscrit dans un rectangle $R(b)$ de côté $C(b)$ tel que $f([a,b])\cap C(b)=\left\{b\right\}$. Soit $b_0$ le plus petit des $i$ tel que $ a\leq i\leq b$ ,1) tel que $f([a,i])$ est inscrite dans un rectangle $R(i)$ dont un des côté, $C(i)$, est parallèle à $C(b)$, tel que les côté de $R(i)$ adjacents à $C(i)$ sont inclus dans les côtés de $R(b)$ adjacents à $C(b)$, et 2) tels que $f([a,i])\cap Intérieur(C(i))=\left\{i\right\}$. Supposons que $b_0$ existe puisque on a 2) on a $b_0> a$(***) , comme $f$ est continue, pour toute boule $V$ voisinage de $f(b_0)$ n'intersectant pas les droites qui contiennt les côtés adjacents à $C(b)$ , il existe $u>a$ tel que pour tout $x$ avec $u<x<b_0$, $f(x)\subset V$, et on a encore $f[a,x]$ inscrit dans un rectangle dont les côtés sont dans les droites qui contiennent les côtés adjacents à $C(b)$, et comme $x<b$ ce n'est pas possible.
    il y a un problème si $b_0$ est sur un sommet
  • @JC, je lirai ça

    @l'homme: on demande des espaces métriques. Les "longues lignes" (ie les (grands) ordinaux où on a joint chaque i, i+1 par un segment) ne sont pas métrisables. Elles forment des gros connexes évidents.
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  • Si U est métrique et E inclus dans U, alors E est métrique pour la métrique de U restreint à E, non ?
  • trop beau! j'en ai la larme à l'oeil (sans ironie!)
    C'est une croyance très répandu chez les kabbalistes sauf que eux ne parle pas de Nature.
  • Et tu crois que les longues lignes sont des sous-espaces de métriques?
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @Christophe : il faut que je précise un peu la conclusion car j'etais préssé d'aller en cours, et en plus je crois qu'il a un petit problème^^
  • christophe c a écrit:
    Et tu crois que les longues lignes sont des sous-espaces de métriques?
    Je crois que E est un espace métrique car E est un sous- ensemble de U espace vectoriel normé, non ?
    En effet :
    un_homme a écrit:
    Je préfère trouver un contrexemple, c'est plus facile pour moi :
    Les ingrédients : Un espace-vectoriel normé $U=Vect(S)$ avec $S$ une base de taille ${card(\R^{\R})}$ avec un bon ordre sur $S$.
    $E$ contient $S$, et pour tout $s$ dans $S$ on considère $s+1$ le successeur de $s$, et on met le segment $[s,s+1]$ dans $E$.
    On prend $a=max(S)$ et $b=min(S)$ alors la seul partie connexe de $E$ contenant $a$ et $b$ est $E$
  • @un_homme : un "contre-exemple" à quel énoncé exactement? à "il existe $E$ dénombrable tel que..." ? un contre-exemple serait la donnée d'un espace tel que "quel que soit $E$ connexe dénombrable etc...", mais peut-être que je n'ai pas compris^^
  • Je réponds à la question 1, par un contrexemple (orthographe moderne de "contre-exemple").

    @Christophe C
    J'espère pour la perception que tu as, du niveau des mathématiciens français, que tu trouveras une erreur dans mon contrexemple, car tu te doutes bien qu'il ne m'a pas fallut réfléchir longtemps pour trouver celui proposer, à moins que je ne sois un génie des mathématiques ce que personne ici ne pourrait croire, à juste raison d'ailleurs.
  • l'homme: effectivement, j'étais pressé et t'ai lu trop vite (croyant que tu fabriquais une longue ligne, n'ayant pas lu le reste). Mais là, c'est pire, ton E n'a aucune raison d'être connexe (tu prends un gros ensemble et tu relies certains points entre eux (par le segment qui les joint), ça va pas aller loin), tu ne traites pas les éléments limites de S (limites dans le bon ordre)
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  • Si $E$ n'était pas connexe alors il existe $f:E\rightarrow \{0,1\}$ continue avec l'existence $a,b \in E$ tel $f(a)=0$ et $f(b)=1$.
    Alors il existe $s_a,u_a,s_b,u_b \in S$ tel que $a\in [s_a,u_a]$ et $b\in [s_b,u_b]$
    donc $f(s_a)=f(u_a)=f(a)=0$ et $f(s_b)=f(u_b)=1$ car un intervalle est connexe et l'image d'un connexe est connexe, par une fonction continue.
    On suppose $s_a>s_b$ (l'autre cas est symétrique donc ne sera pas traité).
    Alors On pose $W=\{w\in S | w<s_a, f(w)=1 \}$ $s_b\in W$, $S$ a bon ordre, donc $W$ sous ensemble de $S$ non vide et majoré pas $s_a$, a un max $w_m=max(W)$ alors $f(w_m+1)=0$ donc $f([w_m,w_m+1])=\{0,1\}$ avec $f$ continue, ce qui est absurde.

    D'où la connexité de $E$.

    $cqfd$
  • peux-tu néammoins valider http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?16,1161003,1175111#msg-1175111 relatif à la question 3 où je pense montrer que tout segment $E$ intérieur à l'image contient un point $f(u)$ (point d'escapade) tel qu'il existe $I$ (intervalle d'escapade) tel que $f(I)\cap E=\left\{f(u)\right\}$ et que les points d'ecapades de $E$ sont denses dans $E$

    qu' on a même ça pour toute partie connexe d'une frontière de convexe intérieure à l'image, si je n'ai pas fait d'erreur...
    Et qu' on peut même dire qu'en cas de contre-exemple le complémentaire de l'union (dénombrable!) des intervalles d'escapade ne contient aucun intervalle...?

    (si on veut battre Anatole, il faut qu'on s'y mette à plusieurs, et en validant ça et là des petites choses, on arrivera peut-être à trouver, ou alors à lui montrer quelque chose qui lui fasse trouver...ça l'a déjà fait, et oui...il est difficile de battre Anatole sans Anatole lol)
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