cent fois sans foi vous recopierez

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Réponses

  • Dom,

    sans être déraisonnable, on constate que l'école n'arrive pas à apprendre à lire et à compter à tous les enfants de 12 ans. Dans une classe de sixième, certains ânonnent encore, d'autres ont du mal à additionner 12 et 8. Alors jouer aux jeux de G.A., c'est du n'importe quoi. Sans parler des ensembles de nombres dont ils n'ont jamais entendu parler.
    Donc même si le recrutement des sixièmes n'est plus celui que j'ai connu (passage par les classes de onzième à septième, plus exigeantes, ou concours d'entrée en CM2), il faut au moins savoir ce qu'est un enfant (habituel) de 12 ans avant d'en parler. Même dans les classes triées des années 70 (classes de type I) ce n'était pas possible, alors qu'on y enseignait (de façon adaptée) les classes d'équivalence, les bijections, etc.

    Cordialement.
  • Allez les enfants, poussez les tables, on va jouer à $\forall x \exists y \; x^2 < y$. En quatrième de collège. La réponse risque fort de ressembler à "c'est encore plus mer-lu-dique que de jouer aux patates".

    Quant à poser: \[ \begin{array}{ccrc} & & a & +b\\ \times & & a & +b\\ \hline & & ab & +b^{2}\\ & a^{2} & +\phantom{2} ab\\ \hline & a^{2} & +2ab & +b^{2} \end{array} \] suivi de \[ \begin{array}{crrr} & a^{2} & +2ab & +b^{2}\\ \times & & a & +b\phantom{^2}\\ \hline & a^{2}b & +2ab^{2} & +b^{3}\\ a^{3} & +2a^{2}b & +\phantom {2}ab^{2}\\ \hline a^{3} & +3a^{2}b & +3ab^{2} & +b^{3} \end{array} \]
    Quelle horreur ! D'abord c'est utile, premier défaut irréparable. Et ensuite, il n'y a pas de hiéroglyphes ludiques ! C'était bien la peine de pousser les tables!

    Cordialement, Pierre.
  • De mon téléphone : jouer au JU (c'est le nom que je lui avais donné :jeu universel) ne pose évidemment aucun souci pour tous les enfants (je l'ai fait sur des classes entières de 6ieme) et ses règles sont plus simples que la plupart des jeux auxquels ils jouent déjà par ailleurs. Ça ne veut pas dire qu'ils gagnent des parties contre un expert pour autant. Le seul problème est qu'il serait parfois nécessaire (pour gagner) de jouer un grand entier alors qu'en pratique on ne peut en écrire que des petits
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @gerard0 : Tu n'as pas expliqué pourquoi ce serait du n'importe quoi. Tu préfères le reste du programme ? Tu ne trouves pas que ça ressemble plus à des maths que ce qui se fait déjà ? Et quand tu dis que les élèves n'ont pas entendu parler des ensembles de nombres, que veux-tu dire ? Qu'est-ce qu'on fait en primaire et au collège, si ce n'est introduire le concept de nombre aux citoyens et citoyennes en devenir ?
  • Georges,

    connais-tu ce qui se fait en primaire ? Ou au moins as-tu suivi récemment des enfants entre 7 et 12 ans ?
    On peut tout faire faire à des gamins, y compris avec leur assentiment ravi. Et on croit qu'on leur a appris quelque chose ...
    Pourquoi crois-tu qu'il y a actuellement une crise des maths à l'école ?
    Va voir ...

    NB : confondre "concept de nombre" et "ensembles de nombres", pour un matheux, c'est un peu léger.
  • @tous
    Je n'aime pas les attaques péronnelles du genre "tu n'y connais rien" mais là je ne crois pas une seconde ceux qui prétendent que cet exercice (je retire le mot "jeu" puisque c'est un substantif pédagogique, à dessein ou pas) fonctionnerait en 6e.
    Allez, je lève mon doigt mouillé : seules 5% des classes y trouveraient des élèves qui le comprennent.
    Et dans ces classes, seuls 5% de gamins le comprendraient.

    Ou alors, montrez-moi la manière dont vous souhaitez le présenter : les symboles, le vocabulaire, etc.

    Je répète :
    1) dès la 2nde je suis quasiment "pour".
    2) dès la 6e je suis pour des quantifications propres un peu partout.
  • @gerard0 : Tu ne réponds pas à mes questions... Je n'ai pas eu 12 ans depuis longtemps, je me souviens avoir découvert les fractions en CM1. Je ne comprends pas ce que tu veux dire par "et on croit qu'on leur a appris quelque chose". Je crois qu'il y a une crise des maths à l'école parce qu'il n'y a plus de maths à l'école. C'est difficile d'aller voir, je demandais ton retour.
    Dis-tu qu'il n'y a pas de maths sans ensembles ? Si oui, je suis assez d'accord. Si tu me dis que dans un cursus normal en France, on n'apprend pas qu'on joue au jeu des maths avec des ensembles, je ne vais pas te contredire. Par contre, je ne pense pas qu'il y ait besoin de savoir vraiment ce qu'est un ensemble pour jouer aux jeux que j'ai proposés. Si on dit "jouer un coup, ça veut dire annoncer un nombre naturel/relatif/rationnel", ça ne passe pas ? Si "rationnel" ne passe pas, est-ce que "relatif" passe ? Si "relatif" ne passe pas ? Si "entier" ne passe pas, n'est-ce pas alarmant ?
    Je ne pense pas avoir confondu "concept de nombre" et "ensemble de nombres". Si je reformule, et que je dis, au lieu d'introduction à des concepts de nombres, d'initiation à des calculs algébriques dans diverses structures algébriques, ça te plaît mieux ? Quel est le lien avec l'impossibilité (que tu postules) de jouer au jeu très tôt ?
    Où veux-tu en venir ?
  • Et bien il faut le faire :demander de donner des nombres entiers à des 6e.

    Écouter les surprises...

    Cela dit, la définition d'un nombre entier n'existe pas dans le secondaire.
    Sauf à d'abord considérer l'écriture décimale et de parler « des zéros derrière la virgule ».
  • @Dom : Le mot "jeu" n'est pas tant à but pédagogique. Il s'agit vraiment d'une interaction, d'annonces successives et de la désignation d'un gagnant ou d'une gagnante, et en ce sens, c'est bien un jeu.
    Quand tu parles de "comprendre" le jeu, de quoi parles-tu ? Je ne dis pas que le but est que chaque élève trouve de lui-même ou d'elle-même une stratégie gagnante pour tel ou tel joueur ! Ce serait cruel d'exiger des élèves de choisir si elles ou ils préfèrent jouer à la place de $\forall$ ou de $\exists$ dans le jeu $\forall n \exists x,y,z \quad (xyz \not = 0 \mbox{ et } x^n + y^n = z^n$, pour prendre un exemple célèbre de jeu pas facile.
  • Oui, oui j'ai bien compris, même les propriétés simples ne sont pas maîtrisées. C'est cela qui me fait dire que ce serait un fiasco. Deux simples exemples : 2,13 est encore considéré plus grand que 2,5 (car 13 c'est plus grand que 5) et 6+8 = ...(attendre 30 bonnes secondes pour entendre un «vint' set' » hésitant).

    Je manque d'imagination (cette semaine, c'est un calvaire...).

    Qui veut bien me proposer une présentation faisable en 6e ? (Je suis réellement curieux)
    Ce ne sont pas les lettres ni même les symboles "pour tout" et "il existe" qui me dérangent.
    C'est la mise en place.

    Je me doute que personne ne va le faire en prétextant que "c'est à l'oral qu'on explique".
  • Je redis que ce jeu ne pose strictement aucun problème à strictement aucun enfant de plus de 10ans et je tire ça du terrain. Ça n'a rien à voir avec apprendre à lire ou compter qui est 10^20 fois plus difficile.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Et je rappelle au cas où qu'on ne parle pas de gagner des parties. Aucun être humain n'est capable de bien jouer à ce jeu (thèse de Church).
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @cc
    Bon ben alors tu as gagné. Que chaque personne qui a un enfant de plus de 10 ans (et moins de 14) joue avec lui.
    Puis ensuite, si ça marche, que chacun aille jouer dans des écoles avec des gamins "défavorisés".

    Je me doutais que ça allait finir comme ça.
    Je dis que tu as tort et que ton expérience du terrain est faussée par je ne sais quelle idéologie.
    Edit : ou alors tu vas faire ta pirouette habituelle qui dit que "ça ne pose pas de problème si l'enfant est volontaire".

    C'est peut-être moi qui rend le débat stérile, allez, je veux bien le reconnaître.
    Je quitte cette discussion, c'était prévisible.
    Cela ne m'intéresse plus.
  • @Dom :
    christophe a écrit:
    je rappelle au cas où qu'on ne parle pas de gagner des parties

    C'est important de comprendre ça. Je ne prétends pas que les élèves vont magiquement "comprendre les maths" à force de jouer à ce jeu. Mais ne peut-on pas espérer que tout le monde est capable de comprendre la règle du jeu ? C'est pas plus compliqué que le foot, la belote, les petits chevaux, etc. Ce que je veux dire (peut-être que christophe aussi), c'est que ce n'est pas vrai que l'apprentissage des quantificateurs est un truc hyper compliqué et que l'on doit réserver à des élites. C'est, ni plus ni moins, apprendre à jouer à ce jeu. Le but n'est pas de transformer tous et toutes les élèves en virtuoses du jeu, mais d'informer tout le monde de ses règles.

    Est-ce que tu penses que les élèves apprendraient moins de maths si on popularisait ce jeu ?
    Est-ce que les programmes te conviennent, tels qu'ils sont ?
    Qu'est-ce qui t'embête dans ce jeu ?

    Si, quand tu parles de quartiers défavorisés, tu parles de problèmes de discipline - sinon je ne sais pas de quoi tu veux parler - je trouve que ce n'est pas le sujet.
  • Bonjour,
    Georges Abitbol a écrit:
    Est-ce que tu penses que les élèves apprendraient moins de maths si on popularisait ce jeu ?
    Est-ce que les programmes te conviennent, tels qu'ils sont ?

    Ah que voila un beau coq à l'âne. Méthode de "preuve" célèbre, s'il en est une ! Mais Il ne suffit pas de répéter en boucle une stupidité pour que son statut s'améliore. Le coeur du sujet, est le fait qu'avant d'améliorer le programme de mathématiques, il faut commencer par rendre son enseignement possible. Imposer que les élèves sachent lire, écrire et compter avant d'entrer en collège par exemple. Et en outre rendre exigible le travail personnel des élèves (exigible au sens d'exigible avec le soutien de l'institution). Sans cela, tout le reste n'est qu'un pont de brume au dessus d'un grand vide.

    En faisant cela (et de manière subordonnée), il y aura certainement lieu de réorganiser les programmes. Mais ce n'est surement pas pour y introduire encore plus de conneries et de faux-semblants. Jouer aux patates et trier des chaussettes, ce n'est pas introduire la théorie des ensembles. Quantifier quoi que ce soit avant que $2.13<2.5$ ne soit en place, ce n'est pas introduire la logique du premier ordre.

    C'est juste une recette pour empirer les choses. En ont-elles besoin ?
  • De mon téléphone : il y a dans ce que tu dis pldx une partie vraie et une partie fausse.

    1) La partie vraie est que, comme il le dit, il n'y a pas d'éducation sans traumatisme. Apprendre certains réflexes conditionnés entre 2 et 5 ans sous la direction de ses parents et instits d'obédience littéraire n'a pas à faire l'objet de débats d'experts qui par définition n'iront jamais sur le terrain éduquer les enfants.

    2) La partie fausse, et son erreur provient de l'homonymie du mot "jeu" et sa méconnaissance des vraies maths, est dans l'amalgame entre dénonciation du pédagogisme qui est souvent dépeint comme une idéologie en faveur du ludique et le mot "jeu" ici évoqué par Georges dans un sens TOTALEMENT OPPOSE puisqu'il n'est que le rappel de LA DEFINITION des maths. Le JU n'est pas un "jeu pedago local" c'est la définition formelle et officielle de la science (il manque jute son complément preuve).

    On peut aller beaucoup plus loin que Georges : le fait (et je tire ça de constat) d'y jouer SUFFIT à lever TOUS les malentendus (et pas seulement certains). A noter que la partie théoriquement inaccessible ensuite (pour passer de prematheix à ulmien par exemple) s'appelle "inspiration" et n'a rien à voir avec les maths. Elle relève de la sphère intime et le coaching (que beaucoup d'enseignants estiment être leur travail) NE DOIT JAMAIS ETRE CONFONDU avec l'enseignement des maths.

    Le crash actuel provient de ce que la pédagogie a justement voulu IGNORER la RDJ et passer directement au caoching d'où les dialogues de sourdes entre des profs qui exposent fièrement des parties de champions gagnées et des élèves qui disent "mais on s'en fout vu qu'on n'a pas la RDJ qu'est-ce que vous voulez qu'on en fasse de.vos vidéos de Wimbledon?".

    Hélas le pédagogisme a pris tellement de pouvoir que nombre d'acteurs ont maintenant réussi à anesthésier leurs auditoires et déclencher des "on comprend" illégitimes à coups de figures couleurs pédagogies et simplifications fautives.

    Je ne pense pas que la résolution de ce problème de société puisse faire l'économie d'une règlementation JURIDIQUE où figurerait:

    1) l'illégalité de donner en interro des exos déjà abordés en classe
    2) l'illégalité du coaching ***

    Avec des peines sévères. Le dialogue aimable pour décontaminer l'institution ne me semble pas suffire.

    De plus trop d'enseignants veulent faire expier les élèves: comme eux ils en ont bavé et ont du besogner 10ans avant de réaliser que les maths sont évidentes et formelles c'est inconscient mais ils refusent que leurs élèves n'empruntent pas ce chemin de croix.

    *** edit d'un PC: du coaching non encadré (idéalement, celui-ci devrait être assuré officiellement par un professionnel qui ne porte pas le nom de prof de maths, avec un emploi du temps séparé)

    Ces mesures peuvent paraitre drastiques, mais en fait, elles me paraissent inévitable (si on veut réussir). avec le crash on en est arrivé à quasiment plus de 98% de la population qui pense (et parfois même sincèrement) que ce n'est pas tricher que de connaitre une solution à l'avance lors d'un test de "force en maths". il y a même toute une rhétorique qui s'est organisée autour de l'étouffement de la vérité, des listes de sarcasmes tout faits (par exemple "ce monsieur veut interdire d'enseigner, car si on enseigne on ne peut plus savoir qui est fort de naisance", ou encore "la mémoire est importante en maths" (en dehors du vocabulaire), etc).

    Cette rhétorique n'a rien de conviviale ou honnête ou encore cordiale, il y a des tas de soubassements idéologiques extrêmement virulents derrière, des tas d'enjeux. Par exemple, il y a des tas de gens qui pensent que tester si quelqu'un trouve la solution seule est une forme de libéralisme, d'élitisme, et qu'il faut éradiquer toute tendance à penser ça. Ca va très très loin (j'ai vraiment poussé l'étude).

    Bref, ce débat n'a rien d'honnête ni d'anecdotique. Pour beaucoup de gens l'éradication des maths qui a eu lieu est un bienfait de même nature que l'éradication de l'élitisme. Mettre tout le monde à égalité en demandant la récitation de solutions connues à l'avance permet juste de faire un reproche moral aux "feignants qui n'apprennent pas", mais converge vers une "communistation" des mentalités et doit être défendu coute que coute.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Georges a écrit:
    C'est important de comprendre ça. Je ne prétends pas que les élèves vont magiquement "comprendre les maths" à force de jouer à ce jeu

    Moi, je le prétends de manière catégorique. Peut-être as-tu voulu dire :

    Je ne prétends pas que les élèves vont magiquement "être inspirés en maths" à force de jouer à ce jeu

    Ce qui n'a strictement rien à voir. Comprendre n'implique pas trouver et JUSTEMENT, les mouvements politiques en combats dans ces débats voudraient bien que si. D'où une très forte exploitation propagandiste de la différence entre comprendre et être inspiré, pouvant aller jusqu'à des phénomènes inouis comme des parents réclamant contre un enseignant de collège qui a donné en contrôle la question

    << 5 est-il solution de l'équation, inconnue $x: x\times x\times x - x + 6 = 17$>>

    avec en argument de la lettre que "les équations de degré 3 ne sontp as au programme de quatrième"

    Quand un débat est honnête, ça va. Mais quand c'est un combat politique viscéral, l'approche est beaucoup plus complexe.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • « le fait (...) d'y jouer SUFFIT à lever TOUS les malentendus ».
    « trop d'enseignants veulent faire expier les élèves »
    « l'illégalité du coaching ».
    Réjouissez-vous, le Grand N'importe Quoi est de retour.
  • Gerard0 a écrit:
    "M'sieur, elle revient la dame ? on n'a rien compris !" me dirent mes élèves après une inspection où "la dame" avait voulu faire un moment cours à ma place.

    Je reconnais bien là le tact de ce corps de fonctionnaires. Tu as quitté la salle de cours et tu es allé te servir un café en lui demandant de bien éteindre la lumière en sortant j'espère.:-D

    PS:
    L'éternité n'est plus ce qu'elle était. Elle n'a jamais été aussi courte.
  • christophe c a écrit:
    << 5 est-il solution de l'équation, inconnue $x: x\times x\times x - x + 6 = 17$>>

    avec en argument de la lettre que "les équations de degré 3 ne sontp as au programme de quatrième"

    Mon dieu, ça c'est une anecdote excellente. :-D

    Par contre, concernant la dissociation entre les maths purement formelles, accessibles à tous et par après des maths plus évoluées où il faut de l'intuition et de l'entrainement, bon je veux bien. Mais honnêtement y a-t-il des maths utiles qui ne proviennent pas de la partie "intuition" ?
    Si on donne une formation commune aux "maths faciles purement formelles" à tous les citoyens, c'est dans quel but précisément ? Entrainer leur cerveau ? Leur donner une "hygiène intellectuelle" ?
  • @Cyrano: j'en ai des milliers d'exemples en tout genre.

    Je ne tranche pas l'affaire politiquement, je dis juste qu'il faut prendre conscience de la non sérénité du débat car il y a des enjeux idéologiques très puissants en jeu. Tiens par exemple, voici deux autres exemples:

    1/ débats entre profs de lycée de France lors de la confection d'un DST commun en 1S: <<ah, non, t'es fou, on ne peut pas mettre "faire le tableau de signes de $x\mapsto (7x+1)+(3x+4)$ car tu sais très bien qu'il vont faire celui de $x\mapsto (7x+1)(3x+4)$ et qu'on aura ensuite les parents sur le dos, pour trahison ou piège, ou au mieux "élitisme", qui diront "vous leur apprenez à faire celui de $x\mapsto (7x+1)(3x+4)$, vous n'avez pas à demander celui de $x\mapsto (7x+1)+(3x+4)$>>

    2/ <<Ok pour demander "prouver que l'équation (inconnue $x$) $(x-3)^2 + (x-7)^2 = 0$ n'a pas de solution", mais je refuse de demander "prouver que $(x^3-5)^2 + (x-100)^2 = 0$ n'a pas de solution", car ils ne peuvent pas le faire avec le second degré>> (l'exercice est de niveau 5ième 4ième pour qui comprend la question)



    Des enjeux terribles sont présents et tous les coups sont permis. C'est pourquoi je pense, qu'à défaut de recommander plus de "récitation-concret-intuitif-chantilly pédagogiste-leschosesontdusens-onditàquoiçasert" (démarche actuellement en vigueur qui est totalement échouée) ou plus d'honnêteté (ie on ne demande pas en interro des choses qu'on a déjà corrigées en classe, on ne livre pas d'aide à l'inspiration, on évalue de manière neutre et honnête, on enseigne les maths et pas un substitut crémeux, etc), on peut passer par un préalable, une sorte de présolution consistant DEJA à bien distinguer les deux aspects de manière à ce que plus personne ne puisse s'engouffrer dans le fait qu'on les confonde pour essayer d'imposer son idéologie.

    Disons que peu importe que l'école des fans ou le pédagogisme continue de s'imposer comme le recommmandent Gérard, chaurien, etc (ce ne sont pas les pires, lire sur internet les discours d'IPR, de l'ancien chef de l'APMEP, etc, tu verras), en tout cas dans un premier temps, mais je dis que nous devrions (enfin ça ne me semble pas inaccessible) AU MOINS parvenir à un type de fonctionnement réglementé où on ne puisse plus "se répandre caché". dans les tuyaux éducatifs.

    Par exemple, si on décide d'affecter des points à une bonne réponse à résoudre $[x^2+5x = 150]$ à une copie qui juste au dessus n'a pas pu répondre à la question << $22$ est-il solution de $[x^2+5x+1 = 1000]$>>, je dis (ce n'est pourtant pas ma tasse de thé d'empiler les réglementations, mais je pense que là on en manque) qu'il ne doit plus être possible de labeliser les points "points de maths". Mais ATTENTION: dans un premier temps, je n'interdis pas de les mettre, je dis juste qu'ils doivent RECEVOIR UN LABEL FORMEL et EXPLICITE AUTRE (pour ma part, j'utilise le label "points sociaux" par exemple et tout le monde comprend parfaitement que c'est juste un "cadeau fait au nom de la demande sociale de l'EN qui met les points comme on donne le RSA par exemple, etc).

    En bref, je ne pense pas qu'il faille trancher entre "faire ou ne pas faire" du social, mais par contre, je pense qu'il ne sera pas possible à termes de continuer en ne labelisant pas le social par "offert à titre social". C'est neutre mais ça permet aux gens de s'y retrouver et par exemple, pour des examens comme le bac, ça aide les candidats à savoir combien de points non sociaux ils ont marqués (bon alors pour le bac, ça risque un peu d'être douloureux puisque l'épreuve n'offre même quasiment pas de points non sociaux, mais je trace juste l'idée, les détails techniques sont à trouver).

    Contrairement à un préjugé ce n'est pas une histoire de maths formelles ou informelles, il n'y a pas de maths informelles par définition, donc pas de débat. Les gens qui prétendent défendre l'informel sont dans 100% des cas des personnes qui ont du mal en maths, c'est tout, et ne voient pas qu'il est en fait beaucoup plus facile d'être formel (ie de ne pas glisser d'implicites favorisateurs d'initiés/VIP) et non pas plus difficile, et par politesse ou compassion on les laisse généralement s'exprimer sans trop les contrer (c'est délicat, ils ne sont pas forcément adolescents ou jeunes).
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Chasser le naturel...
    Christophe a écrit:
    (pour ma part, j'utilise le label "points sociaux" par exemple et tout le monde comprend parfaitement que c'est juste un "cadeau fait au nom de la demande sociale de l'EN qui met les points comme on donne le RSA par exemple, etc

    Toujours les comparaisons qui ne sont bien sur pas connotées de l'idéologie de ceux qui font l'opinion dans la presse et les médias.
  • Ce que je voulais dire c'est qu'il n'est pas possible que le programme de mathématiques de la première année de collège jusqu'à la dernière année de lycée se résume à des questions du type : "Vrai ou faux ? : $\forall x \in \R, \exists y \in \R : x^2 < y.$ "

    Attention, ces exercices sont fondamentaux et je ne serais même pas contre que 80% du temps consacré aux maths au collège soit exclusivement réservé à des exercices de ce genre. Mais il faut bien comprendre que fondamentalement, la seule chose que l'on inculque aux enfants en agissant ainsi c'est à respecter un règlement. Et en soi c'est très très bien sauf que ce n'est plus la spécificité du cours de maths. On pourrait déjà leur inculquer cette compétence intellectuelle via des cours de langues très bien donnés. Quelqu'un qui a appris à parfaitement respecter la grammaire française (autrement plus compliquée que celle des maths) n'a plus besoin de développer la compétence "respect de règlement" via les maths, il a dors et déjà acquis cette compétence.

    Alors de deux choses l'une. Soit on dit "bon le cours de français est dans un état tellement lamentable (bien pire que le cours de maths) que l'on va se servir du cours de maths pour quand même inculquer aux enfants la capacité à respecter des règles de grammaires précises" soit on dit "non le cours de maths doit avoir sa spécificité propre, c'est à dire NON SEULEMENT apprendre à respecter une liste de règles formelles et EN PLUS développer certaines capacités d'imagination et d'intuition"

    Si on choisit la seconde option, alors au delà des exercices purement formels, on doit aussi réintroduire les très bons exercices de géométrie plane tels que pratiqués dans la section géométrie du forum. (Bien sûr, là encore énoncés formellement.) Il n'empêche que pour de tels exercices, personne n'est doué directement sauf exceptions. Donc il y aura une forme de bachotage ou de coaching qui, dans ce contexte-là, ne me semble pas préjudiciable.
  • Les cours de mathématiques et de Français auraient pour objectif le respect des règles?
    Je comprends mieux l'attachement des élites à l'enseignement des mathématiques.
    (dans une école laïque on ne peut plus enseigner le catéchisme, il fallait donc trouver autre chose pour inculquer le respect des règles)
  • @FdP : Dans un cours de français basique, oui on apprend juste à respecter des règles comme dans tout apprentissage de langue.
    Vers un certain âge le cours de français mue et devient davantage un cours de "littérature française" où l'on fait découvrir aux enfants des livres classiques, des romans, des pièces de théâtre, des poésies, tant de choses qu'ils ne pourront apprécier QUE s'ils ont d'abord emmagasiné toutes les règles.

    Selon moi, le cours de maths doit être construit de la même façon, d'abord (primaire + grande partie du collège) apprendre à respecter la règle du jeu de maths pour paraphraser christophe et par la suite, une fois ces règles bien acquises, leur permettre de s'en servir pour défier leur imagination avec par exemples des problèmes de géométrie retors, de belles intégrales, etc ...
  • @christophe : Oui, si j'ai bien compris ce que tu veux dire quand tu dis "inspiration", c'est ce que je voulais dire. Le fait de jouer au jeu ne va pas fabriquer des générations entières de champions au jeu, mais au moins, tout le monde pourra jouer.

    Pour que nous soyons bien au clair, les règles qui suivent définissent ce qu'on pourra appeler sur ce forum le jeu des maths dans sa version arithmétique :

    0) On suppose que les algorithmes d'addition et de multiplication de rationnels est sont connus (merci à pldx1 pour avoir relevé la faute) des élèves.
    On rappelle qu'il existe un algorithme appelé $égal$ qui prend en entrée deux rationnels $r_1$ et $r_2$ donnés sous forme de fraction d'entiers ou parfois d'écriture décimale et qui renvoie le texte $vrai$ si la phrase $r_1 = r_2$ est vraie et $faux$ sinon. Ici, on décide que si $r_1 = r_2$ est vraie, il renvoie $\exists gagne$ et si $r_1 = r_2$ est fausse, il renvoie $\forall gagne$. L'algorithme $égalité$ est censé être connu des élèves, mais pas forcément les mots "vrai" et "faux".
    On rappelle qu'il existe un algorithme $plus petit ou égal$ que vous imaginez, dont les sorties sont $\exists gagne$ et $\forall gagne$.

    1) Dans un jeu s'affrontent deux personnes, $\forall$ et $\exists$. Pour l'explication, $\exists$ et $\forall$ seront de genre féminin, mais on autorise les garçons à jouer aussi, bien entendu.

    2) On appelle jeu atomique une suite de caractères de la forme $f = g$ ou $f\leq g$ où $f$ et $g$ sont des polynômes à coefficients rationnels en des variables (notez qu'il n'est pas vraiment nécessaire de savoir ce qu'est un polynôme).

    Exemple : $J_1 := 2,13 < 2,5$ et $J_2 := x^{1729} + y^{1729} = z^{1729}$ sont des jeux atomiques.

    On appelle $arbitrage$ l'algorithme qui renvoie le résultat de $égal$ (ou de $plus petit ou égal$, suivant le cas) si $f$ et $g$ sont constants, et $ça dépend$ si $f$ ou $g$ n'est pas constant.

    Exemple : $arbitrage$ renvoie $\exists gagne$ sur $J_1$ et $ça dépend$ sur $J_2$.

    3) On combine des jeux atomiques via les symboles $\wedge$, $\vee$, $\Rightarrow$ et $\neg$ pour obtenir ce qu'on appelle des jeux élémentaires, et on améliore l'algorithme $arbitrage$ pour renvoyer les résultats que vous imaginez en fonction des tables de vérité de ces symboles.

    Exemple : $arbitrage$ renvoie $ça dépend$ sur $J_1 \wedge J_2$.

    4) Une manche de jeu est une texte qui commence par une série de règles de déroulement de la manche de la forme $\forall x$ ou $\exists x$ qui se suivent, jusqu'à arriver à un jeu élémentaire $J$.

    Exemple : $\exists x \exists y \exists z J_2$ est une manche de jeu.

    5) Le déroulement d'une manche de jeu consiste en une série d'annonces orales, où $\exists$ et $\forall$, chacune à leur tour (suivant l'ordre donné par les règles de déroulement de la manche).

    Exemple : A la manche de jeu $\exists x \exists y \exists z J_2$, il n'y a que $\exists$ qui joue, et qui crie bien fort, par exemple, "je joue $x=0$, $y=0$ et $z=1$".

    On améliore encore $arbitrage$ pour prendre en entrée la série des déclarations, remplacer les occurrences des variables dans le jeu élémentaire de cette manche par l'annonce, et on lance la version précédente d'$arbitrage$ sur l'expression ainsi obtenue.

    Exemple : $arbitrage$ renvoie, sur le déroulement de la manche de jeu précédent, $\forall gagne$. Par contre, si les règles sont $\forall x \quad x^2 + y^2 = z^2$ et que $\forall$ crie "je joue $x=3$", $arbitrage$ renvoie $ça dépend$.

    6) Des manches peuvent être combinées en un jeu avec les symboles $\wedge$, $\vee$, $\Rightarrow$ et $\neg$. Un déroulement du jeu, c'est le déroulement de ses manches, et on améliore une dernière fois $arbitrage$ pour renvoyer ce qu'il faut en fonction des réponses d'$arbitrage$ aux déroulements des manches.

    Et voilà.
    On pourrait alors énoncer la règle, et pendant tout le cursus mathématique, jouer à des jeux, et dire qu'être fort ou forte en maths, c'est d'arriver à trouver, dans beaucoup de cas, des stratégies gagnantes pour $\exists$ ou $\forall$.

    Une fois, j'ai joué avec mes étudiantes et étudiants, à $\forall x \exists y\quad 1000x < y$ (je prenais systématiquement le rôle de $\forall$, et je désignais une personne pour être $\exists$). Je disais : "allez je joue $2$" et la personne répondait "3000" ou autre chose et puis on regardait qui avait gagné. Après plusieurs parties, je perdais tout le temps, et je leur demandais quelle était leur stratégie.

    Il est important de se (nous !) convaincre qu'une stratégie gagnante, c'est peu ou prou une démonstration de la phrase mathématique formée par le jeu !
    Du coup, au lieu de leur demander d'écrire des démonstrations, on n'a qu'à leur demander : "préférez-vous jouer avec $\exists$, $\forall$, ou préférez-vous ne pas jouer, par prudence ?" et les prévenir qu'on met $0$ à tout le contrôle en cas de mauvaise réponse (la prudence n'est pas une mauvaise réponse). En effet, avec cette pression, les élèves ne devraient dire leur préférence pour $\exists$ ou $\forall$ que s'ils ou elles ont une stratégie gagnante - c'est-à-dire une démonstration.

    Pensez-vous que la mise en place de ce jeu serait si compliquée ? J'insiste bien sur le fait qu'$arbitrage$ est un algorithme, de complexité très faible, et qu'on attend vraisemblablement de personnes de 12 ans de connaître cet algorithme et de savoir le dérouler avec une feuille de papier et un crayon sur des exemples pas trop gros.
    Si ce n'est pas le cas, je m'incline.
  • Enseigner les <<règles>> surtout sans ambages c'est une forme de violence.
    Si on n'est pas convaincu de l'utilité des règles (autrement que sur le seul plan de la punition et de la sanction) je pense qu'elles seront toujours étrangères aux individus et rejetées.
    Est-ce que l'apprentissage brut de décoffrage de <<règles>> crée du sens dans l'esprit des enfants?

    PS:
    Et pendant ce temps-là, http://www.leparisien.fr/faits-divers/dordogne-un-professeur-tente-de-se-suicider-dans-sa-salle-de-classe-05-12-2017-7435101.php
  • @FdP : Rien compris à ton message. Enseigner les règles du jeu d'échecs, c'est une forme de violence ?
    Si on part du principe que les enfants doivent aller à l'école et qu'il est bon de leur apprendre les maths, alors c'est le minimum de leur enseigner les règles. Tu peux bien penser que c'est une forme de violence que d'interdire à des enfants d'être debout plusieurs heures par jour jusqu'à leurs 15 ou 16 ans (je suis assez d'accord, d'ailleurs), mais c'est un autre débat.
  • Georges Abitbol a écrit:
    On suppose que les algorithmes d'addition et de multiplication de rationnels est connu des élèves.

    On suppose que Georges Abitbol sait de quoi il parle lorsqu'il balance de fortes pensées sur l'enseignement au collège et alors les éléphants sont des chats triangulaires de couleur verte (et qui connaissent leurs règles d'accord).
  • De mon téléphone : il y a homonymie et aucun rapport entre les 2 mots "règle". Ici les règles sont DES REGLES POUR LES CORRECTEURS DE COPIES OU DES ARBITRES DE MATCHS et pour les élèves candidats c'est DE L'INFORMATION do t ils font ce qu'ils veulent.

    Actuellement le fait de faire de la rétention d'information c'est plutôt ça la violence. Une base qui n'aurait jamais due disparaitre est qu'à défaut de TROUVER (ce qui necessite inspiration) TOUT élevé devrait avoir droit (c'est évident donc la non transmission est UNE FAUTE) à savoir NOTER son oeuvre.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Je maintiens ce que j'ai écrit. Bien sûr c'est une violence symbolique qui n'est pas comparable à la violence physique subie ( http://www.20minutes.fr/justice/2177003-20171204-cedh-reclame-comptes-france-mort-petite-marina-sabatier )

    Je ne dis pas que l'apprentissage de règles en mathématiques est inutile mais cela ne peut pas être fait n'importe comment, c'est à dire qu'il faut éviter toute brutalité (et j'ai l'impression qu'il y a des "brutes" dans les intervenants de ce fil de discussion). Tu dépasses la violence ressentie quand tu intègres l'utilité des règles.

    PS:
    Jouer pour le plaisir et aller à l'école n'est pas la même chose. Quelle conséquence y-a-t-il à perdre une partie d'échec? A mettre en relation avec la question quelle conséquence à ne pas avoir le bac?
  • @pldx1 : Je te remercie d'avoir relevé mon erreur d'accord et de rendre le forum chaleureux !
  • @FdP : Mais pareil, il n'y a aucun lien ! Moi aussi, je déplore le fait que les bonnes notes à l'école conditionnent l'avenir des enfants. A défaut de refondre entièrement le monde, je trouve que la moindre des choses c'est d'informer les élèves des règles du jeu des maths si on prétend leur donner des cours de maths.
  • Georges:

    Bien sûr qu'il faut donner les règles mais cela ne peut pas être fait n'importe comment.
    Les énumérer une par une ne crée pas, en soi, de sens dans la tête de la plupart des personnes.

    Une règle dont tu ne saisis pas l'utilité (outre le fait que tu seras sanctionné si tu ne l'appliques pas) n'a aucune valeur pour toi. J'ai l'impression que certains croient qu'il suffit de faire apprendre des règles pour que cela crée du sens dans la tête des gens. La seule chose que cela crée assurément c'est de la violence symbolique.
  • Mais elles n'ont aucune utilité, ces règles.
  • Elles ne décrivent pas le réel? Elles ne sont les gardes fous qui séparent ce qui est de la pure fantaisie et ce qui décrit une certaine réalité? Plus généralement, une sorte de ligne de démarcation entre l'intériorité, où il n'y a pas de règles et l'extériorité qui a besoin de règles pour (continuer à) exister?
  • Oulala, tu parles des règles du jeu des maths ou d'autre chose ? Je ne comprends pas un traître mot de ce que tu racontes.
    Je dis que les règles du jeu des maths n'ont aucune utilité (à part de se mettre d'accord entre personnes qui voulons jouer au même jeu).
  • Accoler le mot "règles" à "jeu" est aussi un problème.
    On joue pour s'amuser. S'il est plus amusant de jouer à un jeu en changeant les règles on peut décider de le faire cela ne porte pas à conséquences et c'est du domaine du faisable.
    Tu peux décider que les pommes remontent sur leur pommier ce n'est pas pour autant que la réalité va se plier à ta volonté de changer les règles et que les pommes qui tombent d'un arbre vont aller se mettre sur orbite.
  • « Accoler le mot "règles" à "jeu" est aussi un problème. »
    Il y a de redoutables concurrents pour le N'Importe Quoi.
  • Le jeu n'est pas sérieux, la réalité est sérieuse. Je propose de substituer à "règles du jeu" l'expression "règles du réel".

    PS:
    l'adoption de cette expression ne doit pas être une manoeuvre trompeuse pour faire croire que tout appartient à l'ensemble des "règles du réel".
  • Bon, je ne répondrai plus à tes interventions si elles continuent à n'avoir aucun rapport avec la choucroute. Si tu tiens à aller militer pour libérer les enfants de l'école, et à sensibiliser dans les clubs d'échecs, de foot et de beer pong sur les dangers du mot "règle", je t'accompagnerai volontiers, mais sur le forum je vais me limiter à parler de l'enseignement des maths.
  • Souvenirs, souvenirs.
    J'étais élève de Maths-Sup avant 1968, à une époque où l'on commençait la dite « algèbre moderne » (groupes, anneaux corps) justement en Maths-Sup. Mon bon maître Victor Lespinard voulait nous faire comprendre que l'important était la structure, qui ensuite pouvait s'appliquer à divers types d'objets. Et pour cela, il utilisait justement la notion de « règle du jeu ». Devant un problème, il commençait volontiers par : « appliquons la règle du jeu » en se frottant le nez entre le pouce et l'index pour faire venir les idées.
    Il n'y a rien de plus important que les règles de vie, et les enfants ont très envie de les apprendre. Leur refuser cet apprentissage au nom de fariboles anarchistes est une grave faute.
    Bonne soirée.
    Fr. Ch.
  • Que signifie règle du jeu pour un enfant? Si un enfant ne trouve pas amusant un jeu il voudra en changer les règles. Tu donnes un objet à un enfant, il en détournera la fonction parce qu'il aura trouvé plus amusant de l'utiliser autrement.

    En accolant le mot "jeu" à "règles" on laisse entendre qu'il a raison de vouloir changer les règles si cela ne l'amuse plus, pire, que c'est du domaine du possible.

    Il y a rien d'amusant à constater qu'une chute fait mal, peut tuer, cela n'a rien d'un jeu de découvrir que nous ne sommes pas immortels (REP Jean Philippe Smets)
  • Ça n'a pas grand sens cette confusion volontairement entretenue entre les homonymes du mot "règles" , et ça ne me semble que peu le sujet du fil. Entre les réacs notoirement encartés et assumés et les gauchos extrêmes qui s'allient comme carpes et lapins pour lui donner une force morale je plains GA qui se donne de la peine.

    @pldx tu ne comprends pas (ou fais semblant) ce que dit GA: "à supposer que X on fait comme ci comme ça pour se rendre à Y" est juste une mention qu'on calcule Y-X.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Le comble de la perversité est de vouloir convaincre les gens en leur faisant croire que ce n'est qu'un jeu.
    Comme déjà indiqué ce n'est pas un jeu de découvrir les effets de la gravité parce qu'on le découvre toujours dans la douleur.
  • J'en profite pour m'excuser pour ma sortie précédente je suis attablé devant un bordeaux je la corrigerai d'un PC.

    @fdp: il n'y a que toi pour prétendre que jeu=> légèreté. Personne n'a tente de dire que les jeux n'étaient pas mortels par exemple.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Les mots ont un sens. Tu es persuadé que les enfants comprennent l'expression "règle du jeu" quand tu la prononces, lui donnent le sens que tu voudrais qu'elle ait mais je pense que tu as tort. C'est le début du quiproquo.
  • Étudier les homonymies et leur effet sur les enfants est sans doute passionnant mais tu es le seul à vouloir faire dévier la.conversation vers lui.

    Il n'y a qu'à utiliser "mode d'emploi" à la place de "règle du jeu". D'ailleurs le mot jeu ne vient aucunement du caractère ludique ou non mais de la présence de deux pôles (celui qui affecte les valeurs aux forall et vise faux et celui qui affecte les valeurs aux exists et vise vrai) forcément incontournable sur une île déserte où 2 scientifiques sont en désaccord (c'est le protocole officiel de départage) sauf si l'un a la générosité d'endosser la charge de la preuve (cette générosité n'étant pas garantie). C'est aussi "le jeu" de la physique (et de toutes les sciences) sauf que l'un des pôles est souvent peu évoqué puisque c'est la nature. Bref, s'il est pas interdit de s'éclater avec ce "jeu" à tout le moins il n'est pas dire fondé sur ça (l'éclate). On peut d'ailleurs noter qu'on n'a.rien choisi (ce jeu n'est pas une convention)
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Ce qui amuse un enfant consiste en trouver les solutions d'énigmes imagées, les associations, les dessins :

    "mon cahier de mathématique s'est suicidé : pourquoi dit la maîtresse ? Parce qu'il avait trop de problèmes !"
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