Mettre en défaut les axiomes mathématiques?

24

Réponses

  • Merci pour cette nouvelle et belle théorie physique, Jaopa. Reste à la vérifier par l'expérience.
  • Ltav: je ne sais pas si tu es sincère, mais en tout cas, tu changes sans cesse de sujet pour réussir ++ ou - à te dire que tu retombes sur tes pieds. Personne n'a contesté les erreurs humaines. Ce n'était pas ça l'enjeu. C'était de savoir si "par principe" il est syntaxiquement facile ou pas de détecter TOUT ce qui est supposé dans un texte et je te disais que:

    1/ Si c'est difficile, c'est le texte qui n'est pas scientifique
    2/ Si c'est facile, mais n'est pas comment dire pointé ou assumé, c'est l'auteur qui ne respecte pas la règle scientifique
    3/ Quand on parle de facilité/difficulté, on parle en unité par caractère imprimable (évidemment si le texte est long...)

    Tout ceci étant dit dans un contexte et c'est de toute façon très simple de ne pas faire le hors-sujet que tu viens de faire, à savoir le caractère ou pas d'être religieux de la démarche scientifique.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Ne bouge pas Christophe : je prends une photo. Ne change pas tes textes précédents. Tu viens de rejoindre "mon" point de vue, félicitations...

    Ton "par principe", c'est toute la différence entre volonté, idéal, conviction, dogme, foi ou croyance et...réalité. Car, aussi rigoureuse que ce soit l'application de notre volonté scientifique, même son processus de vérification appartient, qu'on le veuille ou non, à une réalité physique objective qu'il faudrait idéalement aussi vérifier...et ainsi de suite. Tu as toujours ce problème d'élargir excessivement la sphère de nos certitudes formelles hors de notre esprit, loin vers "l'extérieur non-subjectif". Il te faudra un peu de temps pour perdre cette "mauvaise habitude"...dogmatique.
  • Bonsoir gerard0. Je ne répondrai pas sur l'histoire et l'épistémologie, je ne m'y connais pas. Pour ce qui est du reste :
    gerard0 a écrit:
    Les critères de Blueberry me semblent plus adaptés à la physique qu'à certaines autres disciplines scientifiques, comme la chimie, la biologie, la systématique, la paléontologie, ... on y part de "principes", de "lois", et on déroule.

    En quoi cela diffère de ce que dit Blueberry ? Si ce qui est déroulé est contraire à des observations, c'est bien que les principes et les lois doivent être changés, non ?
  • Je tente une "paraphrase" à touche personnelle. Il me semble que la partie importante qui répond à ta question dans le message de Gérard0 est celle que je souligne :
    gerard0 a écrit:
    Les critères de Blueberry me semblent plus adaptés à la physique qu'à certaines autres disciplines scientifiques, comme la chimie, la biologie, la systématique, la paléontologie, ... on y part de "principes", de "lois", et on déroule. Mais même en physique, les choix de ce qui est important dans une situation (dans la chute de la pomme, doit-on tenir compte du temps qu'il fait ?) font qu'avec les mêmes lois de base, on obtient des résultats différents parfois tous cohérents avec l'expérience

    Ce serait surtout le point I- de Blueberry qu'il discute à son tour. Ce qu'il (gerard0) dit pour la physique vaudrait pour lui en chimie, biologie, etc., à savoir que : un même système d'axiomes pouvant donner des résultats satisfaisants par rapport à l'expérience, comment savoir alors quels axiomes sont bons, mauvais ou meilleurs que d'autres ? De même, lesquels peuvent "manquer" ou non à la théorie, être "dignes" d'être mentionnés ou non (pour une théorie future) parmi l'infinité d'axiomes dépendant de tous les paramètres imaginables (exemple qu'il prend de l'influence possible du climat sur la chute de la pomme) ?
    Si ce qui est déroulé est contraire à des observations, c'est bien que les principes et les lois doivent être changés, non ?

    C'est ça qui n'est pas toujours clair justement. Lesquels principes et lois (non forcément recensés) très précisément ? Dans la plupart des cas (*), tout ce que l'on peut déduire du "dysfonctionnement" d'une théorie avec le réel est...qu'"une hypothèse quelque part semble ne pas marcher". Rien de plus. Or, même l'astrologie ou l'alchimie pourraient faire cette conclusion. La différence avec une "science moderne" est probablement que celle-ci ne se satisferait pas d'une telle "incertitude axiomatique" : à situations floues égales, c'est encore le seul idéal de rigueur qui tranche.

    Bonne nuit.

    (*) un peu au sens du "presque toujours" (parmi toutes les théories possibles) en théorie de la mesure.
  • Mais je pense que vouloir refuser des définitions trop « précises » « formelles » sous prétexte qu’il y a l’insondable réalité derrière fin qu’en gros effectivement rien n’assure rien tout est dans tout ne soit pas forcément très recevable, j’ai bien l’impression que s’efforcer à faire un truc un peu vague fourre-tout (la science ce sont des expériences mais du sensible aussi, c’est la tension entre l’indicible d’un Rembrandt et l’éclat vermeille de la rosée le matin :-D) ne rend pas plus compte du tout est dans rien (ou l’inverse) et paralyse un peu tout parce qu’on parle de choses un peu vides. Au moins le fait de mettre au propre une définition un peu claire et renvoyer la partie hasardeuse et qui renvoie au réel sur un bout bien souligné de la définition ça a le mérite d’être clair pour moi humain. Par exemple, comme tu dis Ltav les axiomes de la physique ne sont pas forcément les « vrais » du « vrai réel » mais au moins les « axiomes => conclusion » resteront toujours certains, pareil avec le fait de dire « oui mais on peut mal recopier on peut se tromper etc » bah même remarque.

    En fait je me demande (attention quart d’heure psycho/philo de grothenbiete :-D il n'y a évidemment pas le moindre début de réflexion poussée dans ce que je vais dire c’est du sentiment brut lol) si c’est pas un peu à chaque fois le même problème qui revient et qui m’a rendu littéralement fou pendant un certain temps, càd le fait de boucler sur la certitude de la certitude le fait que tout échappe à tout à chaque fois qu’il y a vraiment pas de certitude absolue absolue quoi et que je peux boucler comme ça pendant que j’écris ces lignes sur les certitudes immédiates d’existence des choses y compris le sentiment lui-même etc. etc. et que comme rappel qu’il y a toujours ça en fond, on se refuse quelque part d’accepter un truc aussi tranché qu’une définition brute de décoffrage de type « science = certitudes formelles donc mathématiques » parce que « c’est trop oser dire quelque chose » du coup on a bien plus envie de prendre des définitions qui auraient le droit elles-aussi à leur petit flou, je veux dire quitte à vouloir faire un rappel aux innombrable détails qui viennent modérer tout et n’importe quoi :-D autant écrire une définition complètement claire quasi formelle renvoyer le flou dans un ou des mots mis pour l’occasion (genre c’est quoi une certitude ?) et marquer entre parenthèse avant chaque définition « mais bien sûr tout ceci est modulo le fait que l’histoire de l’humanité, que les dinosaures, que ça se trouve rien n’existe que blabla »
  • Ach...Grothen, j'allais enfin dormir mais tu m'en empêches ;-)

    Merci en tout cas pour ton plaisant message. Ce que je peux dire pour l'instant et pour être bref, c'est que justement, c'est pour échapper à cette spirale infernale d'incertitudes sans début, ni fin que le vrai scientifique accepte la foi, à savoir la possibilité de partir d'un socle assez solide et suffisamment durable (d'axiomes, de convictions et de principes), sans avoir besoin de le redémontrer (et le..."démonter") coûte que coûte.

    Je ne cherche pas à éviter toute tentative de définition compacte des sciences, bien au contraire, mais je préfère parler plus finement de "recherche d'un idéal de rigueur" plutôt que de "recherche de certitudes", vois-tu la différence ? Elle est grande puisque la seconde définition, sans plus, revient à faire croire que l'on peut systématiquement atteindre ces "certitudes" que l'on recherche et pire, qu'elles peuvent être "absolues" donc "méta-axiomatiques" (alors que même les tautologies sont relatives à une théorie donnée). De là, cette prétention infondée à mettre le noyau dur des certitudes du côté des sciences et laisser les fumées douces de l'incertitude aux "autres".

    La première définition quant à elle, plus que l'objet ou les axiomes de la science, met plutôt l'accent sur la méthode scientifique, à savoir la "rigueur" dans le raisonnement, le "dégraissage" si nécessaire des axiomes de départ et leur "crackage" si possible en déductions plus fines. Elle rappelle de plus dans la notion d'idéal toutes les limites de la raison et de la rigueur en pratique, ce qui ne fait que renforcer en retour cette rigueur scientifique par la prudence - alors que la seconde définition, comme Cc, invite à une confiance exagérée dans les publications "scientifiques" quotidiennes.

    Vouloir une définition claire, courte et formelle comme tu le souhaites ne donne pas droit non plus à n'importe quelle définition du "scientifique".

    Belle nuit à toi...
  • Georges Abitbol a écrit:
    En quoi cela diffère de ce que dit Blueberry ? Si ce qui est déroulé est contraire à des observations, c'est bien que les principes et les lois doivent être changés, non ?
    Tu ne m'as pas compris, et je me suis mal exprimé. Je parlais de la physique, justement : "Les critères de Blueberry me semblent plus adaptés à la physique qu'à certaines autres disciplines scientifiques, comme la chimie, la biologie, la systématique, la paléontologie, ...En physique on [y] part de "principes", de "lois", et on déroule.

    Et quand bien même ... on ne déduit pas vraiment la physique du solide de la théorie quantique (tout le monde dit que c'est fait, personne ne dit par qui est où; et pour cause. Voir Robert B. Laughlin "Un univers différent" chez Fayard).

    Autre chose : "Je ne répondrai pas sur l'histoire et l'épistémologie, je ne m'y connais pas". Comment parler de "la science" si on ne connaît pas son histoire (y compris récente) et son fonctionnement ? C'est bien ce qui m'a fait réagir au départ, une vision déformée de ce qu'est l'activité scientifique réelle. Le matheux qui reste dans son fonctionnement habituel ne peut pas attribuer aux sciences ce qui est la caractéristique des mathématiques. Il faut aller voir ce qu'on fait ailleurs.

    Cordialement.
  • Ltav,

    tu sembles avoir fait la même interprétation que Georges. Désolé d'avoir si mal exprimé ma pensée.

    Pour ma part, je ne connais pas de "loi" ou de principe biologique dont on puisse déduire logiquement la réalité biologique. Il suffit de lire un peu de biologie, ou même des articles de présentation de haut niveau pour voir que s’entremêlent des niveaux d'explication de types différents, et toujours le retour au concret. La discipline biologique la plus mathématisée, la génétique, vient de revenir à plus de modestie avec les réflexions sur l'épigénétique.

    Cordialement.
  • @Gérard, je t'ai répondu de manière précise, dès le premier post à ce que tu es en train de dire. Tu donnes vraiment trop de leçons en permanence, sans argumenter. Voici tes dernières leçons:

    1/ l'histoire est nécessaire pour donner une réponse à "qu'est-ce que la science"?

    2/ Ceux qui ne connaissent pas l'histoire des sciences, taisez-vous


    Je te le redis une dernière fois (mais bon sang, essaie de réfléchir!!!!!! et de lire les autres), heureusement qu'on ne monte pas dans un avion en espérant que l'histoire des sciences ne raconte aucun épisode où l'être humain s'est trompé, parce que sinon, on est tête brulée.

    Les différents arts que l'histoire a, à un moment ou un autre, appelés science sont légion. Or quasiment pas un seul d'entre eux n'était scientifique. Puisque tu es cultivé, tu dois savoir qu'un des trucs de œcuménisme musulman consiste à faire croire à ses cibles que les mots religion et science sont synonymes.

    De même, je pense qu'il ne t'a pas échappé, que dans la grande joute pour être reconnu, et même encore aujourd'hui, (et presque "surtout aujourd'hui" que les arnaques sont accomplies décomplexées), une (voire plusieurs) demi-douzaine de spécialités intellectuelles revendiquent qu'on appose le mot "science" devant leur nom principal: science politique, science humaine, science de l'éducation, science économique, science de la vie et de la Terre, science occulte, science paranormale, etc.

    Si tu ne précises à quel homonyme du mot "science" tu fais référence, évidemment, ça conduira à de très nombreuses ambiguités et contre-sens. La seule chose que te donnera l'histoire c'est une sorte de liste de tous les lobby qui ont utilisé le mot "science" pour habiller de sérieux ou de crédibilité leurs messages. Evidemment, si tu souhaites faire un exposé de cette liste, il n'y a pas de problème pour dire que le champ est vaste et qu'une définition commune n'est pas possible.

    Mais ça ne légitime pas que tu critiques avec des airs autoritaires (autorité intellectuelle), LA définition de LA science (suivant laquelle, quasiment aucune des officines qui l'utilisent n'est légitime à le faire).

    Je rappelle une dernière fois (si possible) que la science consiste à produire des travaux dans lesquels aucune hypothèse n'est camouflée ou cachée involontairement, point barre. On peut ajouter que ce qui la caractérise aussi est que lesdites (hypothèses) ne sont pas DEFENDUES, mais ATTAQUEES, par l'activité scientifique qui les utilise (autrement dit, il y a un soin de polarité), et que le scepticisme, non content d'être respecté est encouragé en toute circonstance.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @gerard0 : Je suis désolé, mais je ne comprends pas ce que tu dis. Parles-tu d'une définition historique de la science ? Es-tu en train de dire que des gens ont, dans le passé, appelé science quelque chose qui ne rentre pas dans la définition de Blueberry ? Si c'est le cas, ce n'est pas du tout ce qui m'intéresse, et je trouve (c'est mon point de vue !) que c'est hors-sujet. En effet, quand tu dis
    gerard0 a écrit:
    une vision déformée de ce qu'est l'activité scientifique réelle

    je peux bien te répondre que l'activité scientifique réelle, c'est de rédiger des projets ANR, d'ajouter son nom sur les papiers de ses thésards et thésardes, aller à des conférences et hocher la tête pour faire semblant de comprendre et boire beaucoup de café ; et alors ?

    Ce que je voudrais, ce serait que tu me montres quelque chose qui est de la chimie, de la biologie, de la paléontologie, mais qui ne rentre pas dans la définition de science de Blueberry. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'on pourra vraiment débattre.
    Et, une fois que tu auras donné un exemple, j'aimerais que tu détailles en quoi ce texte se différencie de la religion, de l'homéopathie, ou de l'astrologie.

    Ce que tu dis de la mécanique quantique, je ne le comprends pas non plus. Qu'est-ce que ça prouve ?
  • Georges,

    désolé, je ne vais pas faire un cours d'épistémologie, je ne suis d'ailleurs pas formé pour ça. Lis un peu de géologie ou de biologie évolutive, par exemple; ou simplement une revue scientifique de bon niveau comme "Pour la Science", dont les articles sont faits par des scientifiques.
    Je t'ai répondu sincèrement, croyant qu'on pourrait communiquer, mais non.

    Et ce n'est pas moi qui ai parlé de "définition de la science", j'ai constamment dit que ça n'a pas de sens pour moi ces 4 mots. Pourquoi me faire dire ce que je ne dis pas ? Pourquoi traduire à votre façon ce que j'écris au lieu de le lire. En maths, vous prenez les mots pour ce qu'ils sont, pourquoi ne pas le faire dans ce débat.
    Et pourquoi, quand quelqu'un sort une opinion qui n'est pas celle de certains, vous êtes plusieurs à attaquer cette idée, au lieu de la considérer, d'y réfléchir ? Pourquoi parler aussi sans connaître. Quand je parle de sciences (avec un s) je parle de ce que je connais et étudie depuis plus de 50 ans (je n'ai pas fait que des maths). En quoi une méconnaissance des autres sciences serait-il un argument contre celui qui en parle ?

    Je m'arrête là, car je suis outré par ce qui s'est dit dans ce fil, par la répétition des "je n'y connais rien, mais je ne suis pas d'accord avec ce que tu dis. C'est lamentable !

    Ciao.
  • Ben écoute, j'ai essayé de te comprendre, je n'y suis pas arrivé. C'était pourtant simple : les critères de Blueberry sont concis, et constituent une moulinette dans laquelle on peut passer des textes, qui seront décrétés comme scientifiques ou non.
    Veux-tu bien répondre aux questions suivantes ? Un oui ou non me suffirait.
    1) possèdes-tu une moulinette qui te permet de décréter qu'un texte qui passe dedans est scientifique (selon tes critères) ou non ?
    2) si oui, penses-tu que cette moulinette donnera les mêmes résultats que celle de Blueberry ?

    Je tiens à préciser que je ne sais pas si je suis d'accord avec ce que tu dis, parce que je n'y comprends rien. En fait, je ne vois même pas ton opinion clairement exprimée (si ce n'est, de manière schématique - et si c'est vraiment ce que tu veux dire - "les sciences sont un ensemble diffus de pratiques et de corpus, comprenant notamment les textes de chimie, de biologie, de systématique, de paléontologie", propos que je considère comme complètement non informatif).
    Et ton argument de "vous n'y connaissez rien, donc vous ne pouvez pas comprendre", sais-tu qu'il est utilisé par tous les pseudo-scientifiques ?
  • 1) Non. Bien évidemment. Et le "selon tes critères" est absurde.

    Les critères de Blueberry ne s'appliquent pas à toutes les sciences. C'est une tentative d'hégémonie des mathématiques sur les sciences. Les matheux croient que la physique, c'est des maths appliquées; les physiciens que la chimie est de la physique appliquée; les chimistes que la biologie c'est de la chimie appliquée ...

    "Et ton argument de "vous n'y connaissez rien, donc vous ne pouvez pas comprendre" ...", belle façon rhétorique de relancer un débat que tu n'as pas voulu faire. Je n'ai pas dit ça non plus, je t'ai seulement proposé de te renseigner avant de parler.

    1) " possèdes-tu une moulinette qui te permet de décréter qu'un texte qui passe dedans est scientifique (selon tes critères) mathématique ou non ? "
    Si tu peux répondre oui, tu fais mieux que tout le monde !!

    Bon, je ne voulais pas répondre, mais tes "arguments" le méritaient. Et renforcent mon écœurement.
  • @gerard0 : Navré que tu sois écoeuré, mais je doute que ce soit à cause de mes "arguments", parce que je n'ai pas argumenté, j'ai juste essayé de te faire préciser tes idées qui ne me semblent pas claires.
    gerard0 a écrit:
    Les critères de Blueberry ne s'appliquent pas à toutes les sciences.

    Tu ne cesses de le répéter, je ne cesse de te demander des exemples. Je me demande bien, en outre, comment tu fais pour savoir ce qui est science et ce qui n'en est pas, sans moulinette.

    Et pour ta question, ben, il y a des moulinettes qui décident si une suite de caractères est un prédicat, des moulinettes qui décident si une certaine suite de caractères est une démonstration d'un certain prédicat et liste ses hypothèses, etc.
    gerard0 a écrit:
    Les matheux croient que la physique, c'est des maths appliquées; les physiciens que la chimie est de la physique appliquée; les chimistes que la biologie c'est de la chimie appliquée ...

    Ben je ne l'ai pas dit.
    gerard0 a écrit:
    belle façon rhétorique de relancer un débat que tu n'as pas voulu faire

    Le débat, ce serait "peut-on parler de science sans s'y connaître un peu en histoire des sciences ?" ? Ben si j'arrivais à comprendre ce que tu entends par "science", peut-être... Je résume la situation : Blueberry a défini des critères et a choisi d'appeler "science" les choses qui vérifient ces critères. Toi, tu dis "non, non, non, les sciences c'est bien plus que ça !". Pourtant, tu sembles refuser de dire ce que tu entends par "sciences", et tu dis "pfff les matheux c'est toujours pareil, ils ne regardent pas plus loin que le bout de leur nez". Où veux-tu qu'on aille ?
  • Bonsoir,
    blueberry a écrit:
    I la sciences c'est dire clairement ce qu'on admet
    II puis ensuite en déduire le plus formellement possible tout ce qu'on peut
    III En fonction du réel, de contradictions ou autres, éventuellement changer les admis

    1) Dire clairement ce qu'on admet :
    Est-ce possible pour la paléontologie ? la géologie ? et bien d'autres

    2) Déduire le plus formellement possible :
    Est-ce ce que font la botanique, la zoologie, la géologie, la paléontologie ?

    3) En fonction du réel ... changer les admis :
    Quand on découvre de nouveaux fossiles d'hominidés, qui conduisent à admettre une nouvelle lignée humaine (on en est à plus d'une dizaine), doit-on rejeter des admis, pas plutôt constater que nous avons élargi notre palette de connaissances ?

    A mon sens aucun de ces critères n'est opérationnel, sauf peut-être pour les mathématiques.
  • 1) et 2) je ne sais pas, mais 3), très clairement, la façon dont nous pensons notre arbre généalogique a été révisée à de nombreuses reprises. Si demain on découvrait un fossile d'homo sapiens vieux de plusieurs millions d'années, il faudrait changer les admis.
  • Georges: possèdes-tu une moulinette qui te permet de décréter si telle oeuvre, c'est de l'art? Si non, ne te demandes-tu pas bien comment tu fais pour savoir ce qui est de l'art et ce qui n'en est pas, sans moulinette?
  • Oui, mais quels admis ? "Homo sapiens n'a pas plus de 300 000 ans" (disons 500 000 par sécurité) ?
    Mais la démarche de blueberry propose plutôt d'invalider une chaîne hypothético-déductive ou les prémisses qui la fondent.

    Or il est fort douteux que les sciences d'observation puissent se réduire à l'exigence d'inscrire tous les faits les concernant à des prémisses suivis d'une chaîne hypothético-déductive. Y compris peut-être l'astronomie.
  • J'ai l'impression que tu vas chercher midi à quatorze heure.
  • Si B découle logiquement de A et si on observe non B alors on met A à la poubelle. Si B ne découle pas logiquement de A, alors on ne met que B à la poubelle.
  • @Shah : De toute façon, l'humanité a perdu sa capacité à faire de l'art depuis les guerres mondiales. Il reste donc à faire un gros catalogue de tout ce qui est de l'art et a été fait avant cette date.
    Pour rester dans le sujet, je précise qu'une définition simple de la science aurait le mérite de pouvoir être opposée aux personnes qui, conscientes de l'aura qu'a la science, essaient de recevoir ce label.
  • toi a écrit:
    l'humanité a perdu sa capacité à faire de l'art depuis les guerres mondiales.
    Mort de lol. Mais quand bien même, ça ne répond pas à mon objection, votre honneur: il y a des machins et des trucs, dont on sait que machin et un truc, mais pourtant on ne dispose pas de moulinette à trucs.
    toi encore a écrit:
    une définition simple de la science aurait le mérite de
    Oui mais bon, il y a plein de choses qui auraient le mérite d'exister mais qui n'existent pas. Une sur-théorie complète cohérente et décidable de PA aurait le mérite de fournir un algorithme pour résoudre n'importe quel problème de théorie des nombres.
  • L'opéra de Sydney, 1973. Début de construction 1957.
    Les polyphonies corses. Même si elles existaient peut-être avant guerre.
    Brel et Brassens.
    Bunuel, Bergman, Werner Herzog.
  • Pour la science, wiki semble avoir une définition intéressante :
    "La science est l'ensemble des connaissances et études d'une valeur universelle, caractérisées par un objet et une méthode fondés sur des observations objectives vérifiables et des raisonnements rigoureux."
  • Juste en passant pour celui qui dit que l’art est mort à partir de la seconde guerre mondiale... je sais pas pour l’art mais pour l’archi je suis d’accord :-D (enfin quelques constructions pas trop immondes parfois ok mais ça excuse pas le massacre du reste :-D surtout dans des villes comme Paris Rome etc....) voilà c’etait ma remarque en passant tchou
  • En tout cas, selon ma restriction, la question "est-ce que l'art contemporain est de l'art ?" a une réponse claire :-D

    @Félix : Ben, si je fais mienne la devise de Christophe, qui dit que tout raisonnement est rigoureux, et que les problèmes ne peuvent que venir du fait qu'on oublie (par mégarde ou mauvaise intention) de recenser certaines de ses hypothèses, on retombe peu ou prou sur les critères de Blueberry, non ?
  • Bonjour,

    Dans ce cas : tout serait "science" puisque tout peut être raisonnement...
  • Que la production artistique contienne un nombre indénombrable de croûtes, que ce soit en architecture, en musique, ou dans n'importe quelle autre discipline, je suis bien d'accord, mais je pense que ça a été le cas à peu près de tout temps. De là à en déduire que "l'humanité a perdu la capacité de faire de l'art"... Évidemment si tu penses aux ballons de baudruches de Jeff Koons... Mais l'art contemporain ne se résume pas à ce que l'on voit dans les grands médias...
  • J'ai caché le derier message qui écarte trop la discussion de son sujet.
  • De mon téléphone : je suis bouche bée devant ta démarche Gérard. Tu te dis écœuré face aux gens qui sont en désaccord avec toi et qui t'ont pose plein de questions pour que tu argumentes sans recevoir d'autre réponse que "ton écœurement". Je ne suis même pas sur que ce soit volontaire et de la mauvaise foi mais plutôt quelque chose de l'ordre de l'allergie (mais peu définie) que tu portes avec militance.

    Je crois pourtant me rappeler que tu es assez aussi vigilant à l'égard des arnaques religieuses. Mais réalisés tu que par ton intolérance et refus de reconnaitre tes erreurs tu loges essentiellement les sciences dans la même case que les religions??????? A refuser de donner la définition du mot science (pourtant simple je l'ai rappelée 1000 fois) ou du moins de reconnaitre celle donnée et à chercher à t'abriter derrière l'histoire pour poster des listes réalisés tu que tu ne renvoies plus aucune distinctions entre les domaines (en te lisant sciences occultes et astrologies ne manque t qu'arbitrairement à tes listes "gratuites")
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Cc, concentrons-nous déjà sur les "arnaques logiques" liées à tes propres positions, veux-tu ? Celui qui pour le moment "justifie" par sa définition du raisonnement n'importe quoi, dogme, "fausse science" ou occultisme, c'est quand même bien toi.

    N.B. Il est attristant de voir comment tu verses dans une sorte de "raisonnement par l'absurde" idéologique, en insinuant à ton interlocuteur que "si tu penses ceci alors tu risques de défendre politiquement et inconsciemment cela"...
  • Ltav a écrit:
    concentrons-nous déjà sur les "arnaques logiques" liées à tes propres positions, veux-tu ? Celui qui pour le moment "justifie" par sa définition du raisonnement n'importe quoi, dogme, "fausse science" ou occultisme, c'est quand même bien toi.

    Tu peux expliquer, parce que là, personne ne te comprend. Si on note $A$ l'ensemble des démarches que Gérard (ou beaucoup d'autres gens) appellent science et $B$ celles que moi j'appelle sciences, on a $B\subset A$.

    En français, je n'accorde pas le statut de sciences à des choses ausquelles d'autres refusent ce statut, mais par contre, je refuse ce statut à des choses auxquelles Gérard et un certain nombre de gens autres, de bonne foi, l'accorde. (Je ne parle pas des obsessionnels automatiquement à charge du forum de tout un tas de gens tout à fait sincères extérieurs au forum, qui voudraient par exemple que les "sciences" politiques ou les "sciences" humaines soient une science.

    Explique-moi comment cette position peut, selon tes dires, rendre "scientifique" l'occultisme par exemple.

    Sinon, un conseil (à toi pour ta formation scientifique, mais aussi à d'autres pour leur culture): prenez un petit cours et faites quelques exercices sur la notion de polarité. Elle est très importante et elle est centrale dans justement ce qui différencie l'activité scientifique du reste. De plus, elle permet à énormément de gens qui font cet effort de ne plus confondre ce qu'il y a après des "si" avec des choses que l'auteur défend.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • La notion de polarité est tellement triviale que je ne suid pas sûr que quiconque ait besoin de prendre un cours à son sujet.
  • Bah moi je connais pas
  • @Shah: certes, mais c'est juste la raison pour laquelle je ne rappelle pas sa def, afin de motiver Ltav et Gérard à "se demander" quelque chose du genre "mais c'est quoi ça" et à googler. Il y a 2ans je crois j'avais recensé toutes les erreurs de polarité présentes dans les propagandes politiques du forum et ça donnait le vertige. Cela me semble montré qu'un gros progrès est déjà possible chez les idéologues rien qu'en acquérant cette trivialité.

    Un exemple vécu et qui n'est pas un débat théorique est l'an dernier en septembre (vers le 15) une réunion parent -prof. Un père de famille (certes, qui avait oublié de prendre ses médicaments et qui s'est excusé dans les jours suivants), prof de maths de surcroit, en collège, m'avait presque "cassé la gueule" parce que j'avais demandé un exo du genre:
    $<<$Déduire que $x=3$ de l'hypothèse $2x^2-28x+132 = 0>>$

    qu'il déclarait impossible à réussir car... l'hypothèse (en l'occurrence $(x-3)^2+(x-11)^2+2 =0$) n'est pas réalisable par quelque réel $x$ que ce soit.

    Il n'y a donc pas que les "non-matheux", ni les militants aveugles qui sont à aider avec cet acquis. (Ce gars s'est avéré une personne finalement assez "tranquille", sans ses pêtages de plomb quand il y a du public).
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @Grothen, sans vendre la mèche:

    Soit $E$ un ensemble ordonné et $f$ une application de $E^2$ dans $E$, telle que pour tout $x\in E: $

    $y\mapsto f(x,y)$ est croissante et

    $y\mapsto f(y,x)$ est décroissante

    Maintenant imagine des expressions diverses et variées écrites avec $f$, comme par exemple:

    $$f(f(x,y), f(t,f(u,v)))$$

    qui induit tacitement une application $(x,y,t,u,v) \mapsto \phi(x,y,t,u,v)$.

    Et bien les occurences positives sont les places sur lesquelles $\phi$ est croissante et les négatives sont celles pour lesquelles $\phi$ est décroissante.

    Par exemple ici, je les signale:

    $$ \phi(+,-,-,-,+)$$

    Comme toute la science (et même tout "le présent de l'indicatif") se ramène à écrire des choses avec "si..alors..", décroissante à gauche et croissante à droite, les places ont des polarités + ou - immédiatement trouvables. Une erreur (la plus grossière qu'on puisse imaginer) à ne pas faire est d'essayer de défendre une occurrence négative ou d'attaquer une occurrence positive. En effet, plus ton occurrence négative est fausse plus ton discours est vrai. Le gars qui nie tes "si" te dit "oui je suis d'accord avec toi" (mais ne s'en rend pas forcément compte).
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Bonsoir,

    @Cc : le souci de ton incohérence n'est pas dans les polarités d'un raisonnement "dogmatique" donné. C'est la possibilité, une fois remises les hypothèses et les conclusions à leurs "bonnes" positions, de transformer ce raisonnement quelconque en raisonnement "scientifique" dans ton sens. Et inversement, de faire de n'importe quel raisonnement "scientifique" un raisonnement "dogmatique" en exhibant des hypothèses et conclusions implicites qui bouleversent ses polarités.
  • Ltav, à te lire, j'ai l'impression que tu alignes aléatoirement les mots savants.
  • Shah d'ock, oui : vu que ça persiste, tu as peut-être le syndrome S&B...
  • En mode plus accessible peut-être pour les "non-littéraires", je reprends : si la distinction entre science et fausse science se basait uniquement sur une question de polarités non respectées (à savoir des hypothèses prises pour des conclusions et inversement) dans un raisonnement, alors il suffirait de respecter ces polarités dans le raisonnement (en évitant de défendre des hypothèses ou d'attaquer des conclusions) pour en faire un vrai raisonnement scientifique. De même, n'importe quel vrai raisonnement scientifique pourrait être transformé en raisonnement de fausse science en montrant que certaines de ses hypothèses seraient en fait des conclusions implicites que l'on attaque et inversement que certaines de ses conclusions se révèleraient être des hypothèses implicites que l'on défend.

    Ce critère du respect des polarités n'est donc généralement pas fiable pour discriminer entre "vrais" et "faux" raisonnements scientifiques. Est-ce plus clair ?
  • CC: je pense que tout le monde en est bien conscient. Après, chacun fait couramment des erreurs de logique involontaires, comme d'autres font des erreurs de calculs. J'aurais presque tendance à penser qu'évolutionnistement parlant, le cerveau humain est cablé pour commettre certaines erreurs de logique, car certaines inférences, quoique fausses, sont souvent réalisée tout de même (par exemple: à chaque fois que cro-magnon rentre dans la caverne du lion, il se fait manger. Cro-magnon n'a aucune raison de penser que la prochaine fois il va encore se faire manger. Pourtant, ceux qui pensent ça ont plus de chances de survivre).

    Ltav: ben une fausse science qui décide de devenir sèrieuse et de prouver ce qu'elle dit ou de remettre en question ses postulats qui ne correspondent pas à la réalité, je ne vois pas pourquoi il faudrait continuer de l'appeller une fausse science. L'astronomie est née de l'astrologie, la chimie de l'alchimie. Par contre je vois mal comment transformer un raisonnement valide en raisonnement fallacieux (pour la simple raison que si une telle transformation est possible, alors par définition il s'agissait déjà d'un raisonnement fallacieux).
  • Ah oui, et je ne sais pas ce que c'est que le syndrôme S&B, mais s'il te plait de tomber dans la rhétorique chaurienne consistant à accuser ses adversaires d'être des malades mentaux, je m'en tape.
  • De mon téléphone : il parle probablement de Sokal et Brickmont. En résume: Sokal est un physicien qui a ridiculisé la philo en 1996 en alignant des mots savants au hasard et envoyant ça à la plus grande revue avec referee de "science sociale" (l'équivalent de annals of maths). Et.... non seulement ils ont publié mais même fait un numéro spécial pour l'article. Quelques semaines après la publication Sokal a révèle le canular.

    Par politesse il a ensuite écrit un livre avec Bricmont pour détailler pourquoi il avait décide de les ridiculiser et pour avertir sur les alignements de mots "juste pour faire stylé". Ça a entraîné pas mal d'articles dans les journaux nation aux français entre autre (en gros les littéraires essayaient de sauver la face, défendus par la gauche et les scientifiques (moins causant) se fendaient de temps à autre d'un article laconique dans le Figaro (je caricature à peine))
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Shah d'ock, je ne me permettrais pas : S&B = Sokal et Bricmont, ou la critique de ce que l'on ne comprend pas.

    Ensuite, on parlait des critères de Cc : il caractérise une vraie science par la possibilité pour un "observateur externe" de bien distinguer entre ses hypothèses et ses conclusions (l'histoire des polarités ne veut rien dire d'autre que ça). Or, l'observateur peut réussir cette distinction même pour une "fausse science" : il suffit d'un calcul de polarités pour déterminer quelles sont respectivement les hypothèses et les conclusions du raisonnement. En effet, pour Cc il n'y a pas de "faux raisonnements" dans l'absolu. L'astrologie serait donc sous un certain angle une vraie science en elle-même (peu importe son évolution ultérieure).

    Mais inversement, à le suivre, toute science sérieuse qui aurait eu le malheur de ne pas recenser toutes ses hypothèses à un temps t, au point de traiter involontairement certaines comme des conclusions inattaquables, cette science mériterait de rejoindre le rang des fausses sciences. Ainsi de la théorie newtonienne face à la relativité restreinte.
  • @Cc : oups, fais attention à tes polarités ! Tu es en train de défendre deux hypothèses ridicules du nom de S et B en les prenant pour de vraies conclusions $\phi$ :-)
  • Ltav: ça n'est tout de même pas de la faute de Sokal si son article a été accepté... Je peux te garantir qu'un petit rigolo qui ne comprends pas les maths et qui essaye de faire la même face dans un journal de maths, son article ne passe pas.
  • Pour en revenir au sujet, les critères de Cc ne sont donc pas des "prévisions de l'histoire des sciences", mais la possibilité de faire passer arbitrairement n'importe quel "savoir" d'un statut de vraie science à celui de fausse science et...inversement.

    Bonne nuit.
  • (shah : ton analogie n'est pas très gentille pour Sokal : un petit rigolo qui ne comprend rien à la philo et aurait réussi à publier n'importe quoi dans une revue de sciences sociales ;-) C'est un peu ça et je regrette surtout pour lui que son nom soit à jamais associé à une escroquerie plutôt qu'une découverte en physique (*)). Revenons donc au sujet.

    (*) Et puis ta "garantie" que ça n'arriverait pas en maths pures ne repose pas sur grand chose, on aura tout vu de nos jours.
Connectez-vous ou Inscrivez-vous pour répondre.