Mettre en défaut les axiomes mathématiques?

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Réponses

  • Mon dernier message fait référence à l'avant-dernier tien, je n'avais pas vu qu'il y avait 3 pages.

    Pour revenir à Sokal, l'important n'est ni ce que lui comprend à la philo, ni si moralement c'était bien ou mal de faire ce qu'il a fait, mais ce que ça révèle, à savoir qu'il n'est attendu, pour publier dans cette revue, aucun contenu sérieux (à moins que par une extraordinaire coïncidence, les mots qu'il a aléatoirement aligné avaient un sens profond).
  • Pour clore sur Sokal, ça montre seulement qu'il a réussi à publier dans une revue qui n'a en vérité rien de sélectif : voilà une "prouesse" devenue quotidienne dans de nombreuses revues internationales de maths pures et de sciences en général.

    Si l'on revient à la vision des sciences de Cc, je pense pouvoir la résumer ainsi :

    1) Il n'y a pas de "fausses sciences" dans l'absolu (tout comme il n'y a pas de "faux raisonnements") : toutes les sciences sont hypothético-déductives, donc vraies. On peut distinguer leurs hypothèses et conclusions par un calcul de polarité. En conséquence, l'astrologie est une vraie science, la parapsychologie est une vraie science, la religion est une vraie science, etc.

    2) Il y a de "faux scientifiques" : ne respectant pas les polarités de leurs raisonnements, ils confondent dans leurs débats hypothèses et conclusions, défendent ce qu'ils devraient attaquer et attaquent ce qu'ils devraient défendre. Ainsi, les astrologues sont des faussaires, les parapsychologues sont des faussaires, les religieux sont des faussaires, etc. (*)

    (*) ou en tout cas, une partie d'entre eux, ceux qui mélangeraient sciemment hypothèses et conclusions.
  • @Ltav, ce serait tout de même plus cordial si tu ne me faisais pas parler en prétendant "reformuler ce que j'ai dit". Mes interventions sont dans le fil et elles sont lisibles, tu peux les citer ou mettre des liens, plutôt que les transformer (et pas qu'un peu) à ta sauce.

    Concernant Sokal, quand tu dis qu'un gugus pourrait envoyer un papier à annal of maths (ou autre revue similaire et sérieuse) en mettant des symboles juxtaposés au hasard qui ne veulent rien dire, comme Sokal a fait avec la revue de philo (et comme il aurait pu le faire avec n'importe quelle autre revue de science non dure), et être publié, et mieux, se voir l'honneur d'être publié de son seul articile dans un numéro spécial de annals of maths, c'est un euphémisme de te répondre que "ça n'engage que toi" (pour le dire gentiment :-D ). J'informe les lecteurs qui ne connaissent pas ce monde que bien sûr que non, une revue de science ne publie pas ce genre de canular.

    De même, dans les conférences de sciences, si un auditeur pose une question et que le conférencier ne connait pas la réponse ou ne comprend pas la question, il répond immédiatement et sans vergogne: <<je ne sais pas, je ne connais pas la réponse (ou je ne comprends pas votre question)>>. Ce sont des faits simples. De même, mais je ne vais pas continuer de tirer sur l'ambulance, les organes de recherche scientifique, ou les écoles scientifiques sérieuses n'invitent pas des "guignols" pour donner des cours (clin d'oeil à l'actualité récente où un charlatan est allé se faire enregistrer comme un débutant en loucedé par des jeunots et s'est retrouvé presque déshabillé dans les médias (alors qu'il avait, jeune, presque réussi à se faire passer pour un mec capaciteux (14e à Ulm littéraire et 1er à une agreg de matière littéraire, ce qui, même si ça ne prouve pas grand chose, vu que c'est "littéraire", n'est pas non plus réussissable par le premier glanpin venu sans préparation)).

    Tu n'arrêtes pas d'utiliser les termes "fausses sciences" / "vraies sciences", mais ils n'ont pas de sens. En dehors des maths, toutes les activités dites scientifiques sont "seulement en partie" scientifiques. De même que les "sciences" ne s'appliquent pas: ce sont les hommes qui appliquent les sciences à ceci et cela. La responsabilité humaine n'est pas diminuée d'un micro-gramme dans ses actions, sous le prétexte qu'elle se fournit aux archives scientifiques. Par exemple, un juge qui condamnerait un gars à la perpétuité parce que, dans ses conclusions, il aurait utilisé l'affirmation que la téléportation New-York-Paris en moins d'une seconde n'est pas arrivée alors qu'il serait vrai que le bon coupable (et non le condamné) s'est bel et bien téléporté comme dit, n'en commettrait pas moins une erreur judiciaire. Son évocation de "quelque chose de l'ordre de la science" ne soulagerait en rien sa responsabilité de juge. C'est bien lui qui condamne et lui qui croit à l'impossibilité de la téléportation et non la science (qui n'a pas d'âme et "ne croit pas" à X ou Y, mais n'est dans sa production pérenne qu'une liste de texte).
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Quand on regarde la logique mathématique d'un peu loin, on est frappé par son aspect provincial: il s'agit d'une sous-culture qui entretient un sentiment de supériorité.
  • Selon Christophe est scientifique l'affirmation selon laquelle la téléportation d'un homme de 6 000 km en moins d'une seconde est possible.
    En oubliant que la physique calcule que l'énergie nécessaire à cette hypothétique opération, ainsi que l'information nécessaire à la reconstitution de l'individu, seraient absolument phénoménales.
    Ou comment faire passer ses fantasmes, aussi déraisonnables soient-ils, pour des vérités scientifiques.
  • M'enfin, ça n'était à l'évidence qu'un exemple imagé, caricatural, une expérience de pensée. Pourquoi faut-il que tu sois toujours, vis-à-vis de Christophe, dans la réaction?
  • C'est faux. Mais comment accepter qu'un discours anti-scientifique puisse se prétendre scientifique de façon aussi éhontée ?
    Une expérience de pensée doit partir de présupposés acceptables.
    Celui de la téléportation d'un corps humain, même affirmée avec aplomb des centaines de fois, ne l'est pas. Surtout en accusant ses contradicteurs de non-scientificité ("C'est [...] lui qui croit à l'impossibilité de la téléportation et non la science").
    Ici, nous parlons d'objet macroscopique, 80 kg et la complexité d'un corps humain, pas de photons ou de fullerènes.
  • Non mais on a tout de même le droit de supposer que la téléportation est possible et d'examiner les conséquences non? L'implication, ça te parle? D'autant que ça n'était vraiment qu'un exemple caricatural et anecdotique, l'objet du propos n'était pas du tout d'affirmer la possibilité de la téléportation.
  • Pour prouver A implique B, je commence par supposer A, peu importe sa véracité.
  • On ne peut pas invalider $A\implies B$ sous prétexte que $A$ est impossible, on ne peut pas invalider $[\exists x, P(x)]\implies Q$ sous prétexte "qu'il n'existe aucun $x$ tel que $P(x)$" (pour les raisons que vous voudrez).

    L'impossibilité de la téléportation n'est pas une objection valide à "si la téléportation existe, alors il y a une erreur judiciaire dans l'histoire suivante(...)".


    Bref on peut être incommodé par la prose de christophe c autant qu'on veut, ceci (c'est le genre de truc auquel il est attaché mais pour le coup c'est entièrement justifié) est rien de moins qu'une des bases du raisonnement hypothético-déductif; si le lecteur ne le ressent pas vraiment et si les maths ont encore une importance pour lui, je recommande de mettre de côté tout ce qu'il est en train de faire et de réaliser pleinement ce point qui est d'importance capitale.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • "caricatural et anecdotique" ?
    Présenté comme une vérité scientifique ?
    Et affirmant que qui n'y croit pas est anti-scientifique ?
    Ici nous sommes dans le registre de la foi, de la religion, de la secte.
    Tant que mes capacités de raisonnement seront à peu près intactes je refuserai de suivre un gourou autoproclamé qui tente depuis des années de faire passer ses lubies pour des vérités scientifiques et qui jette l'anathème sur ses contradicteurs.

    A voir la passion avec laquelle ses thuriféraires le soutiennent, j'affirme qu'il a déjà fait beaucoup de mal sur ce forum.

    Plus de 36 000 messages de cette eau, de polémiques malsaines interminables, c'est assez. Trop c'est trop.
    Je me retire.
    Sans préjudice de reconnaître l'apport de Christophe dans sa spécialité, quand il ne se laisse pas aller à sa propension à tenter d'imposer ses délires à autrui.

    Amicalement bien sûr,
  • A Foys (je n'avais pas connaissance de ton message) :
    C'est justement ce que je reproche à Christophe, utiliser un point technique de logique pour obliger ses interlocuteurs à se plier à sa vision de notre monde.
  • Félix, ainsi que Foys et moi l'avons rappelé, affirmer "si la téléportation est possible alors il y a erreur judiciaire dans cette affaire" ce n'est pas affirmer que la téléportation est possible. Tu vois la nuance? J'ai affirmé que la notion de polarité est si triviale que tout un chacun en est conscient sans avoir besoin de l'apprendre, je commence à croire que j'ai parlé trop vite.
  • Ce n'est pas ce qui a été dit.
    Il est affirmé que... etc
    Vous sautez à pieds joints sur le si...alors que vous semblez croire implicite, et en discourez à perte de vue, comme vous l'avez fait dans plusieurs discussions ces dernières semaines. C'est justement là-dessus que table Christophe. Que vous usiez de cette argument logicien pour l'aider à faire passer son endoctrinement. Ou à consolider son statut de gourou délivrant sa vérité révélée, tout en se gardant la possibilité de repli A faux => tout quand la contestation devient trop précise. En un mot accuser les contradicteurs de non-scientificité et laisser les thuriféraires les accuser de méconnaître le A faux => tout.
    Débat biaisé dès le début, comme l'ont amplement illustré l'essentiel des 36 000 messages. C'est en tout cas mon ressenti, et celui de plusieurs autres intervenants réguliers. Ce goût exacerbé de la polémique et de la division font à mes yeux, je le maintiens, du mal à ce forum que nous sommes par ailleurs nombreux à apprécier.

    Bonne nuit.
  • "Un juge qui condamnerait". Conditionnel. Hypothétique.
  • C'est justement toute l'habileté de Christophe. Prendre une situation de la vie ne signifie pas que nous sommes dans le domaine de la logique mathématique, mais nous introduit dans une situation que nous supposons réelle et qui lui permet d'asséner une fois de plus sa doctrine. En sachant que si quelqu'un la refuse il lui sera possible de sortir l'argument du A faux => tout pour tenter de le décridibiliser et le ridiculiser.
    C'est contre ce procédé employé mainte et mainte fois que je m'insurge.

    Maintenant, admettons que tu aies raison et qu'il introduit de bonne foi un A faux. Mais alors quel intérêt d'en tirer ce que tu penses être un Tout sans consistance, sinon imposer à ses lecteurs un tissu d'absurdités inutile ?
    Mais il a trop souvent parlé de téléportation et de mondes parallèles comme étant des réalités scientifiques, et dit que les non-croyants sont non-scientifiques, pour accepter la version selon laquelle il s'agirait d'un Tout absurde destiné uniquement à amuser la galerie.
    Inutile de me relancer, cette discussion comme toutes les autres serait sans fin, vous revenez toujours à cet argument logicien inattaquable, mais spécieux dans une discussion qui chercherait à progresser dans le monde réel et non dans celui de la logique mathématique.

    Amicalement toujours,
  • Félix a écrit:
    Mais il a trop souvent parlé de téléportation et de mondes parallèles comme étant des réalités scientifiques

    Ben pour l'histoire des mondes parallèles, tu n'as qu'à lire sa thèse ou la fil du fil sur les téléphones :-D
    Que penses-tu de l'expérience de pensée du démon de Maxwell ? Ou du paradoxe du train ? Ce sont deux histoires avec des hypothèses au moins aussi extravagantes que la téléportation, non ?
    Christophe n'est pas en train de dire qu'il y a des criminels hors de prison car ils savent se téléporter et ainsi justifier leurs alibis ! Il dit juste que SI un type commet un crime, et se téléporte pour avoir un alibi, et que le juge le déclare innocent car il tient le raisonnement scientifique "la téléportation est impossible, et donc il était vraiment ailleurs au moment du crime", ALORS il aura commis une erreur judiciaire.
  • Non mais vous êtes en train de noyer le poisson avec cette histoire de polarité qui s'inverse si on n'y fait pas attention sans que la charge de la preuve n'incombe à celui qui n'y croit pas alors qu'il n'avait rien demandé.

    Ce qui compte, c'est que Christophe dit depuis 36000 messages que l'on peut se téléporter pour commettre des crimes, et ça ne choque personne !

    o.k.
  • Shah d'Ock j'attire ton attention que dans les décakilo-messages de cc, il est dit que que seul le présent de l'indicatif existe en maths (ou en sciences, là je sais plus trop).

    Pour ma part je continue, d'intoxiquer au sens de cc, mes élèves avec un conditionnel pour prouver qu'un triangle n'est pas rectangle. Tout simplement parce que cette démonstration me parle, au contraire de ses posts longs et incompréhensibles se voulant abréger tout.

    S
  • De mon téléphone je découvre avec mi amusement mi émotion choquée où un fanatique anti cc qui ne poste JAMAIS positivement sur cc débarque dans le fil pour :

    1) me faire dire ce que je ne dis pas (et pas qu'un peu!!!!!!)
    2) tenter de faire dévier le fil sur un sujet qui n'intéresse personne.

    La rancune est décidément pire que l'amour :-D (tout ça pour une réplique vexante il y a quelques années...je me suis fait un ennemi à vie en Felix.).

    Sur le fond je n'ai jamais affirmé ni de près ni de loin que la téléportation existe. J'ai utilisé ce mot dans un contexte où justement je me referais à un truc précis et peu ambigu pour dire que même là la décision humaine garde sa responsabilité pleine et entière. J'aurais pu prendre un théorème de maths au lieu d'un exemple physique mais il était plus difficile d'associer une décision de société.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Et je trouve aussi très irrespectueux cette ruse consistant à me traiter de gourou et à traiter de fans des gens indépendants qui ont eu la patience de répondre. En particulier très irrespectueux pour eux sans compter que c'est une tentative pour les intimider et obtenir leur silence. Profiter du fait que la modération est cc- à charge depuis quelques années et se sentir "impuni" (au sens forumique) et se laisser aller comme Félix et Gérard ("je suis dégoûté" dit il à court d'arguments) ou la petite dizaine d'autres dans un des fils de VDF est un plaisir qui à mon sens se retournera intellectuellement t contre eux car on prend vite des mauvaises habitudes et des réflexes despotes et un jour on parle comme ça à bien d'autres adversaires dans la vraie vie. De plus je ne suis plus un prétexte (je viens peu et suis restreint à LF). ça prendra de moins en moins.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @samok :-D

    Comment déduis tu la phrase " 3=5 " de la phrase "3 serait égal à 5"?
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • "Si 3 était égal à 5, alors 3 serait égal à 5."
  • Allons @cc, ce n'est pas cela !

    C'est :
    « Si l'on avait $A$, alors 3 serait égal à 5.
    On en déduit $nonA$ ».

    Je ne te fais pas le coup de dire qu'il s'agit d'un raisonnement par l'absurde ou pas ;-)
  • Je maintiens ma question sauf si quelqu'un assume que les "si" et "alors" qui encadrent sont des abus de langage.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • C'est pas des abus de langage, c'est le mode d'emploi du conditionnel.
  • De mon téléphone @shah: ma question était : donnes tu un statut propositionnel aux morceaux "A était vrai" ; "B serait vrai"? Dans ce cas tu gardes l'implication entre A' et B" d'où ma question à samok. Sinon on appelle plutôt ça un "abus de langage"
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Bah oui, le français est tel que si on prend une phrase grammaticalement correcte et qu'on la découpe en petit morceaux, les morceaux obtenus ne sont pas forcément eux-même des phrases.
  • Certes, certes, mais la question me parait légitime.

    Si samok prétend écrire à des enfants la chose suivante:

    $<<$ or si $T$ était rectangle alors $34$ serait égal à $22$, donc comme $34$ n'est pas égal à $22$, c'est que $T$ n'est pas rectangle$>>$

    et si la phrase avec si et alors est bien une phrase de la forme [A=>B] avec A:=(T était rectangle) et B:=(34 serait égal à 22), et comme il semble "content de lui", j'aimerais bien qu'il explique quel gain il attend des (éventuels) axiomes supplémentaires:

    B => $34=22$

    [T est rectangle] => A

    Un débat philosophique entre préados de quatrième, peut-être?

    Et si un enfant lui prouve que "il avait fait beau" en arguant que la phrase "s'il avait fait beau, le vampire qui déteste le soleil serait allé se promener" est fausse, que répond-il?. "Quand a-t-il fait beau?" :-D
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Non mais c'est juste la concordance des temps, c'est tout. Elle n'est peut-être pas logique et pourtant elle existe.
  • De la fausseté de "s'il avait fait beau les escargots seraient sortis" on peut déduire: "il aurait pu faire beau". Concordance des temps.
  • Bon, c'est vrai que le conditionnel est linguistiquement (et donc logiquement) plus compliqué que le présent de l'indicatif: quand je dis "s'il faisait beau, je serais en chemise", je sous-entend qu'il ne fait pas beau.
    D'autre part, dire "s'il fait beau" quand on voit bien qu'il pleut, c'est moche et pédant.
  • Bonjour cc,

    regarde comme j'intoxique mes élèves, précisément et en détail. Et oui, je suis content de moi : pas la peine de mettre des guillemets hein.

    Je te montre l'emploi du subjonctif de l'imparfait (ou l'imparfait du subjonctif) pour la réciproque de Pythagore aussi ?

    Pour répondre à ta question, j'appelle mon pote brio car j'aime bien déduire avec brio.


    S
  • La question était qu'en abrégeant:

    $A:=($ triangle est rectangle$)$
    $A' := ($ triangle était rectangle$)$
    $B:=(9+16=28)$
    $B':=( 9+16$ serait égale à $28)$

    Ton raisonnement est le suivant:

    D'après le théorème de Pythagore A' => B'
    Or $non(B)$
    Donc $non(A)$


    Évidemment, ceci étant dit sous l'hypothèse qu'on garde les sens habituels de "si" et de "alors".

    Il ne peut donc pas s'appeler une déduction, sauf si tu ADMETS que A=>A' et que B'=>B. De plus, tu as le problème que ton énoncé de Pythagore est faux, puisque Pythagore affirme A=>B et non pas A'=>B'. Là encore, pour tenter de valider ça, il t'est possible d'admettre que A'=>A et que B=>B'.

    Au final, tu as 4 hypothèses tacites qui se résument en $A\iff A'$ et $B\iff B'$, pour valider ton raisonnement. LE tout étant adressé à des élèves de 4ième qui, au contraire des matheux habitués à ces coquetteries, peuvent légitimement se demander ce qui se passe. (Je ne parle pas des enfants qui ont plutôt bien possé le cap de comprendre des énoncés au conditionnel et qui savent qu'ici le conditionnel est à remplacer par le présent de l'indicatif car fait partie des ajouts de coquetterie d'usage esthétique.

    [small](Remarque: j'ai lu ton document "ultraIPRcompatible". Je ne sais combien de temps ça te prend de le modifier, mais essaie tout de même de signaler que $a^2 = a\times a$. Pas une seul fois ça n'est signalé ;-) , et ça peut t'être reproche. De même, cette technique de "coller parfaitement" aux IPR attendus (ou idées que l'on s'en fait, y compris sur les "délire" valeur exacte"/"valeur approchée" ** ) me parait (je parle pour toi) un peu risqué***, car les ipr ne sont que des agents de transmission de "vagues" ou de "modes". Or le pouvoir vient de changer et ton doc est très très très "au service des modes d'il y a 1an")[/small]

    [small]** Depuis peut-être une décennie (ça n'arrivait pas avant et ça doit même dater de moins de 10ans), on voit un truc assez hallucinant autant sur le forum occasionnellement qu'en classe, etc: "msieur c'est quoi la valeur exacte de?". Autrement dit un des rares trucs qui ne posait de problème à personne, on a "réussi" à en faire un problème :-D . Bon, mais c'était un détail.

    *** je ne critique pas "en soi" ton doc, qui est très bien mis en page, mais le fait que les directives auxquelles il obéit ostentatoirement viennent avec une certaine audience d'être dénoncées depuis l'arrivée du couple Macron-Blanquer et le rapport Torossian-Villani. Dans ton intérêt (après je ne sais pas à quel échelon tu es ni tes besoins financiers) tu peux peut-être le rendre plus "neutre"?[/small]
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  • Déjà, @cc, tu prends davantage de gants que d'habitude, bravo ;-)

    1) « Évidemment, ceci étant dit sous l'hypothèse qu'on garde les sens habituels de "si" et de "alors". »
    2) « sauf si tu ADMETS...» (là c'est un peu grotesque, selon moi)
    3) sauf pour ceux « qui savent qu'ici le conditionnel est à remplacer par le présent de l'indicatif car fait partie des ajouts de coquetterie d'usage esthétique »

    Bizarre...
    Tu as le droit d'appeler coquetterie les temps et modes de la langue française.
    Mais franchement, toutes tes précautions montrent que tu as tout compris : on rédige en français, c'est tout.
    Le "si" français existe, le "alors" aussi.
    Bizarre...

    Mais tu as progressé.

    Edit :
    a) c'est comme le mot "quelconque" que tu avais dit bannir mais qui t'échappe, de temps en temps.
    b) c'est comme le terme "exacte" pour une valeur qui est liée à l'échange oral (je suis d'accord pour dire qu'il est pédagogique et qu'il n'ajoute rien aux maths)
    c) le carré et la notation $^2$ est déjà là en 5e (et si je pousse le bouchon, c'est là depuis la primaire avec les aires...bon, je finis de mauvaise foi, par amusement hein, pas pour de vrai !)
  • Je pense au contraire que le présent de l'indicatif aurait tendance à destabiliser les enfants quand le conditionnel pourrait être utilisé. S'il pleut, personne ne va dire "s'il est en train de faire beau, alors...", mais: "s'il faisait beau..." (*).
    Maintenant, contrairement au temps qu'il fait, une proposition mathématique n'est pas une évidence immédiatement sensible. Quand le prof dit "si le triangle est rectangle...", les élèves pourraient penser (de façon inconsciente): "si le triangle n'était pas rectangle, en vertu de (*), le prof utiliserait le conditionnel, or ce n'est pas le cas, donc le triangle est peut-être bien rectangle"... ce qui est le contraire de ce que l'on vise à démontrer ! D'où une source possible de confusion à mon avis.
  • Alors que les quatre axiomes supplémentaires que tu évoques sont inhérents à la grammaire française et inconsciemment assimilés dès lors que celle-ci l'est.
  • Shah a écrit:
    ...équivalence inconsciemment assimilés dès lors que celle-ci l'est

    Bin Ben non justement, puisque <<si A était vrai alors B serait vrai>> n'est vraiment, mais vraiment pas équivalent dans le cas général à A=>B. De plus, je l'avais déjà détaillé sur le forum, on est vraiment loin d'avoir une proximité: n'oublie pas que

    <<si A était vrai alors B serait vrai>> est faux dans plein de cas où pourtant A est faux, par exemple, et c'est même ce qui fait l'intérêt du conditionnel. Par exemple, dans l'histoire de l'ange et démon indiscernable, la phrase proposée en solution est au conditionnel et c'est ce qui "sauve" cette proposition de solution (si elle était au présent de l'indicatif, elle serait simplement une faute).
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  • En fait, ce qu'il faut bien comprendre (à mon avis), c'est que c'est le "si..alors.." le fautif. La suite de caractère <<A serait vrai>> n'a pas de statut de phrase. Et le si de "si A était.." n'est pas synonyme du "si" habituel.

    Par ailleurs je rappelle que la mathématisation du conditionnel (plutôt appelé contre-factuelles) est un problème ouvert côté.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • C'est marrant, tu me cites mais en modifiant des mots.
  • Bon, j'en veux encore, plus fort.

    Voici le chapitre sur la réciproque en pièce jointe.

    Par contre, je ne te donne pas mon accord pour que ça figure dans ton livre Les lésions dangereuses.

    Et merci pour ta bienveilance-compatible sieur cc.

    S
  • @Shah j'ai mis en italique le mot ajouté. Pour éviter de te citer entièrement j'ai condensé en "équivalences" ce que tu referais avant. Pardon si ça a déformé ton msg : dis moi ce que je dois changer. De mon téléphone.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @samok:

    1/ ton 3.b est faux (enfin insensé, vu qu'on ne sait pas qui sont les points)
    2/ il manque pas mal de quantificateurs
    3/ Mettre "la logique" dans un paragraphe arbitraire comme ça semble bizarre
    4/ Comme tu t'en doutes, toute la partie que tu appelles "logique" n'en est pas et n'est pas opérant (ie l'enfant n'en sort pas avec un solde positif par rapport où il était en entrant et certains sortiront avec un solde négatif)
    5/ Ta définition platonicienne de "proposition" vaut le détour. Bon, au delà du côté mathématiquement incorrect qui n'est pas d'une grande gravité, il aura la mérite de "fasciner" quelques enfants épris de religion :-D
    6/ Contrairement à l'autre document, il me semble que tu cherches moins à être docile vis à vis de ce que tu évalues comme attendu par tes chefs, en dehors du côté "très fayot" de mettre ce que les pédago appellent "logique" par petits bouts éparses dans des chapitres qui n'ont rien à voir. Ici quelques mot de vocabulaire insérés dans le chap "Réciproque de Pythagore". Pour le coup tu exécutes bien une instruction officielle (hélas une des plus graves écrites dans une règlementation scolaire)

    Bon, je ne te commenterai pas non plus tous tes cours. En priorité, si ça t'intéresse, corrige ton 3.b et retire la définition de "proposition", et même tout l'aspect que tu appelles "logique" *** (c'est hautement trompeur sinon pour un enfant). Essaie de mettre les quantificateurs. Surtout en collège, c'est un moment où il y a encore des gamins à écouter, c'est dommage de leur refuser l'information correcte.

    *** il te suffit d'annoncer sobrement que pour toutes phrases A,B: <<réciproque de [si A alors B] >> est une abréviation de <<[si B alors A]>> (les phrases ici étant regardées comme des suites de caractères particulières et non comme leur valeur (que tu annonces vivant dans $\{vrai; faux\}$ juste au paragrpahe précédent, provoquant une contradiction inconsciente chez les gamins)).
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Bonsoir cc,


    ok pour 1/ et 2/

    3/ Moi je trouve au contraire que c'est un bon prétexte.

    4/ Les mathématiques à travers la logique sont une langue, je ne prétends pas dérouler sa grammaire mais au moins donner du vocabulaire, de la culture, éveiller de la curiosité. J'ai l'impression qu'un élève qui sort avec un solde positif, selon ton sens, n'est qu'un élève qui sait compiler au sens informatique.
    Que je les intoxique, que certains sortent avec un solde négatif, tu te doutes que ça ne me plaît pas, d'autant que c'est dans la rhétorique de cc a dit parce qu'un de ses mentors le lui a fait remarquer.
    Personnellement je n'ai jamais fait de maths avant le crash que situe dans les années 80-90, et qui continue (faudrait que tu changes de mot non ?), j'avais des bonnes notes, mais je m'en fichais de comprendre. Alors ton évaluation par solde vaut bien les conneries d'items de compétences atomisées dans des grilles d'hecto-lignes, parce que, je te le dis.

    5/ Peux-tu développer s'il te plaît ? Cela repose sur : "cette phrase est fausse" ou "le crocodile kidnappeur d'enfant" ? Car pour moi au collège et au lycée, c'est pas des maths ça.
    6/ C'est sciant ton usage des guillemets, tu n'as pourtant pas un vocabulaire limité et tu es cash de nature.

    Merci pour tes commentaires ceci dit.

    S
  • pour (3), les élèves peuvent penser qu'il y a un rapport spécial entre Pythagore et "la logique".

    pour (4), je n'ai pas été clair. Simplement, que dis-tu dans ton doc: juste ce que veut dire "réciproque", et tu t'essaies à une définition invoquant Dieu du mot "proposition" (du moins invoquant la main invisible). Mais il n'y a en fait aucune présence de logique, ni aucune démonstration. Donc du coup, (3) + ça, ne fait rien gagner à un élève, un adulte, un martien ou quiconque, qui n'est pas au courant avant, rien d'autre du moins que le sens du mot "réciproque d'une proposition". Mais quand un truc ne fait rien gagner comme ça, il peut par contre susciter des mémorisations bizarres, genre, l'enfant qui écoutait pile poil ce jour là qui dirait dans 9ans à son patron "ah, moi, je me rappelle c'est quoi la logique, c'est la réciproque et les propositions vraies, fausses"

    De plus, tu insistes sur le fait que la logique classifie les raisonnements, mais il n'y a pas de raisonnement dans ton doc, donc, qui n'est au courant de rien avant peut penser que tu as donné des exemples de raisonnements, par exemple que ton doc "est un raisonnement".

    Ca n'allait pas plus loin, ce que je voulais te dire.
    samok a écrit:
    Personnellement je n'ai jamais fait de maths avant le crash que situe dans les années 80-90 .......... j'avais des bonnes notes, mais je m'en fichais de comprendre

    Bin en gros, je te donne une illustration assez significative et représentative de "la moyenne" de ce qui est parti en fumée.

    En 2002, je pouvais mettre un exercice guidé de 2 ou 3 questions dans un DST, demandant une preuve de l'existence de la droite d'Euler au moment du chapitre vecteurs et 30 à 40% d'une classe d'un collège de zep réussissait à peu près. (C'est du vécu)

    En 2018, même aux 30% meilleurs TS de mon lycée "normal" et "citadin", il est totalement inenvisageable que je donne un tel exercice guidé en DST, personne ne le fera (ou certaines années, peut-être un huluberlu martien considéré comme le génie du quartier). Et mieux: même en voyant la correction, les 65% de TS les moins performant ne la comprendront pas dans le sens qu'ils ne verront pas ce que ce texte a de particulier**. Autrement dit, c'est le fait de reconnaître ce qu'a d'intéressant ou de spécifique une preuve qui a disparu.


    ** ils seront juste d'accord que c'est "vrai", mais se diront "mais on ne cherchait même pas ça, au sens "de cette anture""
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Heu, @cc, tout dépend de ce que l'on entend par "guidé".
    Mais je comprends ce que tu veux dire.
  • De mon téléphone en 4ieme à l'époque, guidé consistait à leur donner vectoriellement les points et à insérer les outils (sans leur demander de les trouver) à admettre liant perpendicularite et vecteurs. De mon téléphone e je ne peux pas mettre les flèches mais imagine qu'elles son t la ça doit reposer sur commenter (et non pas être inspire en y pendant seul):

    "OA + OB + OC = 3OG + nul que tu devines et en prenant H tel que AH = OB + OC tu obtiens OH = 3OG"

    avec un poil d'aide (la moitié de losange BOC etc). En fait c'est extrêmement enfantin A CONDITION que l'élève distingue entre ça (qui prouve) et la distance Paris Tokyo (qui est culturelle s'il la connait). S'il ne voit pas l'intérêt de prouver EN MATHS même avec une correction PARFAITE il ne verra "rien" de spécial dans le texte (vs un autre)
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Bonsoir,

    J'ai un peu négligé cette discussion. Que rajouter ?
    D'accord que les 3 critères hypothético-déductifs proposés sont très insuffisants pour définir le scientifique. Le seul intérêt que je leur trouve est dans la formulation prudente et modérée des 2) et du 3).
  • De mon téléphone : personne n'a ambitionné de définir le scientifique. Ne pas confondre la science et les scientifiques. Est-ce qu'il te viendrait à l'idée de confondre les règles de telle épreuve d'athlétisme (le 100m par exemple) avec un coureur? Ou les règles du tennis avec Nadal? Ou le code de la route avec une Ferrari? Ou Bernard Debré avec une vessie? Ou l'Everest avec la dernière alpiniste qui s'y est naufragée?

    Les scientifiques sont des hommes et des femmes comme les autres et ils font ce qu'ils veulent.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
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