Axiome du choix nécessaire ?

Est il possible de montrer que si l'axiome du choix est faux alors il n'existe pas de fonctions périodiques $f_1, f_2 : \Bbb R \to \Bbb R$ tel que $f_1 + f_2 = id$ ?

Réponses

  • Très probablement non. Ton énoncé concerne des "petits ensembles" ($\mathbb{R}$ -plutôt que petits, disons de hauteur bornée); alors que l'axiome du choix peut échouer à peu près aussi haut qu'on veut il me semble; donc il se peut que suffisamment d'axiome du choix reste vrai pour que la preuve usuelle de l'existence de telles fonctions reste valable, mais pour autant que l'axiome du choix soit faux (et je suis quasiment sûr que ce que je viens d'écrire peut être formalisé quasiment mot pour mot).

    Mais ça ne répond pas à la question du titre; et ce n'est sûrement pas en fait la question qui t'intéresse. Je pense que ce que tu veux savoir est en fait "Est-il cohérent avec ZF qu'il n'existe pas de telles fonctions ?"; question qui est très différente puisqu'ici on peut "choisir" où est-ce qu'on fait échouer AC (par exemple on peut faire en sorte que $\mathbb{R}$ ne soit pas bien ordonnable etc.); alors que dans ta question non. À cette autre question je ne sais pas répondre; mais je dirais que la réponse est oui (j'avoue que je n'ai qu'une vague idée de la preuve du résultat mentionné avec AC; et je n'ai pas assez joué avec pour voir s'il n'y aurait pas moyen de les construire sans AC)
  • @Lupulus : peux-tu nous donner un lien vers une démo du fait que sous AC on peut construire 2 telles fonctions ?
    Comme dit Maxtimax, cela nous simplifierait la vie pour savoir (disons plutôt "intuiter") si on peut ou non se passer de AC ?
    A+
    Martial
  • @Maxtimax : je viens de relire ton post plus attentivement.
    Effectivement, vue la façon dont la question est formulée, cela reviendrait à dire que AC est équivalent à ce truc, et ça c'est sûrement faux.
    Quant à savoir si ce truc peut devenir faux en niant fortement AC, par exemple en interdisant l'existence d'un bon ordre sur $\R$, là c'est une question plus difficile.
  • Il est effectivement probable que Lupulus n'a pas posé sa question comme il l'aurait lui-même voulu. Il voulait demander:

    Peut-on admettre sans que ça conduise à une contradiction dans $ZF$ qu'il existe 2 applications périodiques de $\R\to \R$ de somme l'identité?

    Il semble qu'il sous-entende qu'il sache prouver, et qu'il a entendu que c'était prouvé, que ça entre en contradiction avec ZFC.

    Rappel1: ZFC:= ZF + axiome du choix

    Rappel2: aucun énoncé mathématique significatif "à bas niveau"** n'est conséquence de non(AC), puis de tels énoncés auraient par contraposée leur négation qui entraine prouvablement AC. Or de tels énoncés concernent tout l'univers et pas juste les réels, ou les parties de réels, ou etc.

    ** concernant des objets de petit cardinal, comme celui de IR, etc.
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  • Je refais la démo de Lupulus : choisir dans $\mathbb R$ un $\mathbb Q$-hyperplan $H$ supplémentaire de $\mathbb Q$, écrire l'identité de $\mathbb R$ comme somme du projecteur $\pi_{\mathbb Q}$ sur $\mathbb Q$ parallèlement à $H$ et du projecteur $\pi_H$ sur $H$ parallèlement à $\mathbb Q$. Tout rationnel est une période de $\pi_H$, et tout élément de $H$ est une période de $\pi_{\mathbb Q}$.
  • En analyse souvent, les gens interprètent $<<f$ est périodique$>>$ comme voulant dire (enfin me semble-t-il et sauf erreur) $<<f$ a une plus petite période strictement positive$>>$?

    Mais peut-être avait-il déjà posté dans un fil précisant ses préoccupations?

    Sous la définition que tu utilises GBZM, effectivement, il parait peu probable que l'énoncé "toutes les parties de IR sont Lebesgue-mesurable" tolère*** l'existence de telles fonctions, et encore moins avec la restriction que je croyais valoir.

    *** l'une des deux aura un ensemble de périodes de mesure trop grosse pour que la fonction ne soit pas constante.
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  • Je viens de retrouver le contexte où Lupulus intervenait: http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?4,1680900,1680938#msg-1680938
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  • Désolé je ne m'étais pas connecté avant et j'ai effectivement posé la mauvaise question !! Merci à tous les intervenants pour les précisions apportées.

    Je reformule donc la question : peut-on construire $f_1,f_2$ périodique tel que $f_1 + f_2 = id_{\Bbb R}$ sans utiliser l'axiome du choix ?
  • Je le redis, la réponse est probablement non. Mais si tu veux tu peux y réfléchir seul, il te suffit de te demander si tu peux construire $f_1,f_2$ mesurables ainsi. Dans le présent contexte, c'est essentiellement équivalent à ta question.

    Au cas où, on sait jamais, tu pourrais, et que je ne suis pas connexté, je précise dès maintenant qu'il faudra aller plus loin et demander que les $f_i$ soient telles que $g\circ f_i\circ h$ soit mesurable pour toutes fonctions boréliennes $g,h$ par exemple (en effet, ici ça m'étonnerait, mais il peut arriver que demander mesurable ne soit pas assez méchant car la part "non mesurable" de l'objet est en fait emprisonnée dans un ... ensemble de mesure nulle :-D )
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  • Soit $\rho$ un irrationnel.

    Si $A=\left\{m\rho+n,\,\, (n,m) \in\mathbb Z^2 \right\}$ et que pour tout $x\notin A$, on choisit $\overline{x}$ dans $x+A$

    En posant $g(\overline x+m\rho+n)=n$ et $h(\overline x+m\rho+n)=\overline x+m\rho$ on a bien défini $g$ et $h$ périodiques de somme $y\mapsto y$.

    (reste à savoir s'il existe $\rho$ bien trouvé, tels qu'on peut choisir $\overline x$ sans l'axiome du choix)
  • Puisque on est forcé d'avoir $g(x+A)$ et $h(x+A)$ qui, modulo $A$, ne dépendent que de $x$, la question est je crois équivalente à

    Existe-t-il une injection de $\mathbb R/A$ dans $\mathbb R$ ?
  • Ça nécessite des parts de choix. Sous AD ce genre d'injection n'existe pas et meme les applications sont presque constantes
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  • Est-ce que ça n'existe pour aucun sous groupe dense $A$ de $\mathbb R$ ? (sous AD, ou non choix)
  • Je n'ai pas compris l'histoire des application presque constantes (mais peut-être que je ne sais pas EXACTEMENT ce que dit AD)

    Est-ce que tu dis qu'avec AD, pour tout $\rho$ et toute application $a$ de $\mathbb R/A$ dans $\mathbb R$ , $a$ est presque constante?
  • De mon téléphone: c'était un peu laconique. Sous AD IR/IQ dispose d'un ultra filtre stable par intersection dénombrables qui contient tous les non maigres au sens de Baire (des lors que so t compatibles avec l'équivalence x-y dans IQ. Des lors une fonction f compatible sera constante sur un comaigre
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  • Sous AD toute partie de IR est un ouvert à un maigre près.
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  • J'imagine qu'on peut remplacer $\mathbb Q$ par n'importe quel ensemble dénombrable dense...
    cc a écrit:
    (des lors que so t compatibles avec l'équivalence x-y dans IQ.

    Peux-tu corriger la coquille (parenthèseS comprises) car en plus des notions que je ne connais pas, difficile de reconstituer^^
    La compatibilité dont tu parles sert-elle à parler d'ensemble maigre sur le quotient (je suis un peu perdu...)
    cc a écrit:
    Sous AD toute partie de IR est un ouvert à un maigre près.

    Je ne comprends pas très bien pourquoi la topologie intervient, mais il me faudra peut-être du temps pour comprendre des choses qui te sembles triviales^^

    Si j'ai bien interprété malgré tout sous AD on a :
    pour tout $D$ dénombrable dense, toute application de $\mathbb R/D$ dans $\mathbb R$ est constante à un maigre près (*)


    Je vais alors regarder la définition de maigre pour voir si ça permet de conclure de façon certaine que l'axiome du choix est nécéssaire pour la question principale du post (mais j'ai besoin de la confirmation de (*))
  • Oui, je pense que tu as compris: sous AD, les ensembles de réels et les fonctions sont "très simples". Les fonctions sont toutes mesurables, les ensembles de réels aussi, ils sont tous des ouverts à un maigre près, etc.

    Si $f: \R\to \R$ est telle que $\forall x\in \R \forall q\in \Q: f(x+q)=f(x)$ alors il existe un réel $a$ et un ensemble $M$ maigre tel que $\forall x\notin M: f(x)=a$

    Je pense pas que remplacer $\Q$ par un dénombrable $D$ dense va changer beaucoup la donne.
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  • En supposant que la propriété du post précédent soit vrai pour $D$ dénombrable dense, alors il m semble qu' on peut affirmer que sous AD, $g$ et $h$ comme demandées n'existent pas. En effet, leur somme sera constante sur un co-maigre de $[0,1]$.

    Mais comment "être certain" que cette propriété est vrai pour $D$ dénombrable dense quelconque?
    N'y aurait-il pas possiblement un $D$ "magique" qui permette de ne pas avoir la propriété du post précédent?

    Désolé si la question est excessivement naïve mais je ne sais pas comment interpreter
    "je ne pense pas que ...change bcp a donne".

    Est-ce une sorte d' euphémisme, est-ce une présomption forte possiblement difficile à prouver, ou est-ce une quasi evidence facile mais ennuyeuse à prouver, etc. ?
  • Dernière option, c'est "pénible" et surtout très long. Le côté $\Q$ ne joue aucun rôle par exemple dans les choses que je t'ai dite, $\mathbb{D}$ suffirait. Après il faut voir ce que contient la stabilité par $+$ comme ingrédient que n'a pas tout dénombrable, mais bon, comme de toute façon, on est obligé de stabiliser pour avoir une relation d'équivalence...
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  • Mais $A=\mathbb Z + \rho\mathbb Z$ est un sous-groupe additif dense dénombrable de $\mathbb R$, donc en l'occurrence si j'ai bien compris, le fait qu'on puisse remplacer $\mathbb Q$ par $A$ dans la proposition qui est là http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?16,1681182,1683712#msg-1683712 ne pose pas de problème... (à cause de l'additivité) et dans le cas de $A$, il n'y a rien de "pénible" à dire, n'est-ce pas ?
  • Je reformule : ce que tu dis est-il vrai (et non pénible à prouver) pour tout $D$ sous groupe additif dense dénombrable ? Car on a pas besoin de plus pour conclure il me semble.
  • De mon téléphone au saut du lit: oui!
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  • Salut,

    alors je ne sais pas si ce que je vais dire est redondant avec vous car je ne sais pas ce qu'est AD (outre un modérateur très dévoué). Voici une preuve du fait qu'il n'existe pas $f_1,f_2:\mathbb{R}\rightarrow \mathbb{R}$ mesurables periodiques telles que $f_1+f_2=Id$, modulo deux lemmes classiques sur lesquels on pourra revenir si besoin est:

    Lemme 1: si $f:\mathbb{R}\rightarrow\mathbb{R}$ mesurable a deux périodes indépendantes sur $\mathbb{Q}$ alors f est constante p.p.

    Lemme 2: si $f:\mathbb{R}\rightarrow\mathbb{R}$ mesurable vérifie l'équation de Cauchy $f(x+y)=f(x)+f(y)$ pour presque tous $x,y$ dans $\mathbb{\R}$; alors $f$ est égal p.p. à une fonction linéaire $x\mapsto ax$

    Admettant ces deux lemmes:
    Soit $T_1$ et $T_2$ les périodes respectives de $f_1$ et $f_2$. Ces deux périodes sont indépendantes sur $\mathbb{Q}$ car sinon $f_1+f_2$ est périodique, ce qui n'est pas. Pour $y$ fixé dans $\R$ quelconque, regardons la fonction $g_y$ définie sur $\R$ par $g_y(x)=f_1(x+y)-f_1(x)=y-(f_2(x+y)-f_2(x))$. Alors $g_y$ est une fonction mesurable, $T_1$ et $T_2$ périodique, donc constante p.p. par le lemme 1. Soit $c(y)$ cette constante. On a alors, pour presque tous $x,y$, $f_1(x+y)=f_1(x)+c(y)=c(x)+f_1(y)$. On déduit que $f_1-c$ est constante p.p. puis que $c$ vérifie l'équation de Cauchy $c(x+y)=c(x)+c(y)$, donc que $c$ est linéaire, donc que $f_1$ est affine, donc constante car périodique (tout ça p.p. bien sûr). De même $f_2$ est constante, et ce n'est pas possible.
  • De mon téléphone : non ce n'est pas redondant tu viens d'offrir une preuve détaillée à LMPC qui exactement celle que j'encourzgeais l'auteur du fil à écrire au propre. Mais il ne s'est pas remanifeste je crois (bon c'est les vacances aussi :-D )
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  • Très très joli!!

    PS
    comment obtient-on le lemme 1?
  • Pour le lemme 1, diverses méthodes possibles, en voici une: Si $f$ n'est pas constante alors il existe $c$ tel que les ensembles $A=\{f\leq c\}$ et $B=\{f>c\}$ ont tous deux mesures strcitement positives. Ensuite, on peut alors trouver un réel $t$ tel que $m(A\cap (B+t) )>0$ ($m$ est Lebesgue), par exemple en voyant que l'intégrale en $t$ de la quantité de gauche vaut $m(A)m(B)$. Puis en utilisant la régularité des translations $t\mapsto 1_{B+t}$, on peut en fait choisir $t$ dans le sous ensemble dense des périodes de $f$. Mais dans ce cas, $B+t=B$ et donc $A\cap (B+t)=A\cap B=\emptyset$, donc absurde.
  • Merci pour cette demo. J'essaie de me convaincre qu'elle est valable sous AD... mais d'abord je dois la comprendre^^ D'où une question :

    La régularité de $t\mapsto 1_{B+t}$ c'est pour utiliser la convergence monotone à une suite de fonctions en escalier dont les valeurs sont des $f(t')$ avec $t'$ dans l'ensemble des périodes?
  • Convergence monotone, je ne pense pas, ya pas grand chose de monotone. Si $A$ et $B$ sont de mesures finies, on montre que $t\mapsto m(A\cap t+B)$ est continue, ce qui se fait en approximant $1_A$ et $1_B$ par des fonctions continues. Et si $A$ ou $B$ est de mesure infinie, on prend des sous ensembles.

    En fait... connais tu le fait que si $A$ et $B$ ont mesures positives, alors $A-B$ contient un intervalle (je refais essentiellement la preuve de ça)? Si tu connais ça, tu peux alors déduire directement qu'il existe une periode $t$ dans $A-B$, ce qui équivaut à dire que $A \cap B+t \not=\emptyset$, qui est faux.
  • Sous AD, tu n'as pas besoin de la mesurabilité, je l'ai mentionné à l'auteur du fil pour lui simplifier la tâche. Sous AD, tu as "toutes les régularités classiques" que tu veux, donc tu es "au marché" et tu choisis celle qui te plait le plus.

    Quand je m'adresse à un analyste apparent (ici Lupulus), évidemment, je vais lui proposer la solution "qui me semble" lui convenir (ici j'ai dit "prouve-le pour les mesurables" car je préjuge que les analystes, ce sont les mesurables qu'ils connaissent le mieux), mais tu peux tout autant écrire à peu près les même preuves en supposant que toute partie de IR^n est un ouvert (à maigre près). (Ca s'appelle "avoir la propriété de Baire")

    Ce que tu gagnes est une marche d'escalier dans la consistency-strength (all is mesurable est de la force de "ZFC + au moins un inaccessible" alors que "all is Baire" est SEULEMENT de la force de ZF), mais je ne suis pas sûr que ce soit le plus "passionnant" pour toi.

    Je te donne vite fait le jeu qui permet de prouver que "tout est baire" est conséquence de AD: soit T un ensemble (par exemple de réels) et Lea et Tom s'affrontent (c'est Lea qui commence) au jeu suivant: ils jouent alternativement des ouverts avec deux obligations sous condition de perdre la partie sinon:

    1/ la suite doit descendre pour l'inclusion
    2/ les diamètres doivent chaque fois être divisés par 2 et le nouvel ouvert joué doit avoir son adhérence incluse dans le précédent

    A la fin on regarde l'intersection, qui est un singleton. S'il est inclus dans $T$ Lea gagne, sinon Tom gagne.

    Il n'est pas difficile de voir que:

    a/ TOUTE stratégie de Tom est telle qu'on peut le forcer à jouer un ensemble comaigres de réels quand on la connait
    b/ TOUTE stratégie de Lea est telle, quand on note $U$ le premier ouvert qu'elle joue qu'on peut la forcer à jouer un ensemble comaigres DANS U de réels quand on la connait.

    Pour prouver que toute ensemble est Lebesgue mesurable, c'est un rien plus chiadé, mais c'est la même idée.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Merci beaucoup à Namiswan pour ses interventions et désolé de ne pas être venu ici ni d'avoir beaucoup cherché, je me posais juste la question par curiosité.

    @christophe : je ne suis pas un analyste non mais ! :-D
  • @Lmpc : le principe de Vitali (je crois qu'il s'appelle comme ça) peut prêter à confusion. La réputation des ensembles $A$ pour lesquels $A-A$ est un voisinage de $0$ dans $\R$ est entrainé par une condition suffisante CS est telle que généralement on peut penser que ladite CS contient "A est mesurable ET A est gros".

    Ce préjugé a un côté assez collant aux esprits et est faux.

    Les gros ensembles même construits avec l'axiome du choix, vérifient $A-A$ voisinage de $0$, à condition peut-être d'être légèrement, mais pas beaucoup plus, plus sévère avec ce que signifie "gros" (habituellement c'est "de mesure non nulle" qui est utilisé)

    Pour le voir, c'est simple. Quels que soient les 3 ensembles $A,B,C$, pourvu que leur réunion soit IR (ce qui ne demande pas à ces ensembles d'être réguliers, tu peux les construire avec AC de manière tordue que tu veux), deux d'entre eux ont une réunion $S$ vérifiant $S-S=\R$, je te le laisse en exercice. J'avais fait un fil jadis la dessus (assez récent je crois)
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  • Je rajoute que topologiquement, A gros au sens de Baire (= contient une intersection d ouverts denses) marche aussi pour conclure A-A=R. Et des fois, meme si A semble "pas si gros", ca marche quand même: si je dis pas de bétise, avec A=triadique de Cantor, A-A contient un voisinage de 0.
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