Diagonalisation projective souhaitée

Titre initial: Diagonalisation: vœu à Pappus

Evidemment, c'est une invitation à tous les experts!!! Et même tous les amateurs. Mais à la fin, je souhaite des choses qui soient tout de même garanties par l'expérience.

Salut Pappus,
comme tu es le meilleur et le grand géomètre du forum, je t'adresse un vœu. Mais il n'y a aucune obligation que tu acceptes de jouer au génie de la lampe d'Aladin, mais ça ne coûte rien de demander et peut-être que ça te plaira ou tout simplement que tu sais déjà quoi écrire et mettra un lien.

Peux-tu écrire un post (sans utiliser trop de choses savantes) de géométrie projective qui finit avec la phrase suivante ?

$<<$ moi, Pappus, je viens donc de vous prouver, qu'en géométrie projective sur un corps algébriquement clos, et en dimension finie, tout "endomorphisme" ** est semblable à un "endomorphisme"** diagonalisable$>>$

** la notion adaptée à la géométrie projective de ce que sont les endomorphismes en algèbre linéaire bien sûr, idem pour les homothéties et idem pour "semblable"

Un immense merci à toi, que tu acceptes ou non.
Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
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Réponses

  • Tu peux t'inspirer des questionnements présents dans le fil où se situent les deux derniers posts suivants:

    http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?16,1682522,1684686#msg-1684686
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  • la notion adaptée à la géométrie projective de ce que sont les endomorphismes en algèbre linéaire bien sûr
    C'est quoi ?
    Tu écris énormément sur ce forum ("comme tu pisses", si je me souviens bien). Si tu faisais l'effort d'écrire de manière claire et compréhensible (ça demande du travail), tu écrirais sans doute moins, mais je pense que ça serait profitable pour tout le monde, à commencer par toi. J'en fais l'expérience continuellement : quand je me force à écrire précisément les choses, je les comprends mieux.
  • C'est bien parce que je n'en ai qu'une vague idée et que je ne veux pas fermer la question que je n'impose pas une définition*** (qui en plus serait fausse en dimension 1, bon, certes ce n'est pas trop grave).

    Oui, c'est clair qu'en allant moins vite et en faisant plus soigneux, on fait mieux, mais pour ce qui me concerne, et compte-tenu de mon âge, je ne suis pas du tout sûr que qui que ce soit y gagnerait quand je pose des questions (quand je réponds d'accord avec toi), car j'en poserais probablement 10 fois moins (sans exagérer le chiffre). Et surtout, comme tu dis, "ça demande du temps", et pour moi, qui suis très faible (enfin ma dyscalculie fait plus de moins un philosophe qu'en technicien), ça demanderai un temps que je pense tu ne peux pas évaluer car tu es fort et entraîné.

    Dans le fil "il est facile de", je fais un très gros effort pour être assez formel.

    *** par analogie avec l'algèbre linéaire classique où un endomorphisme est donné par un uplet de $n$ vecteurs (considérés comme donnant l'image des éléments, dans l'ordre, de la base canonique, supposée imposée une fois pour toute) on peut considérer, je pense, sans garantie, qu'un "endomorphisme" projectif est donné de la même façon, par un liste de points (s'étant initialement fixé une liste définitive considérée comme une "base canonique").

    A partir de là, on doit pouvoir exprimer formellement que deux familles sont conjuguées, etc. Mais je n'y connais rien et ne veux pas fermer la question
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  • En fait, je "veux" la conclusion (tout est diagonalisable) en conséquence de quoi, s'il y a quelques petits sacrifices à faire, ils ne me dérangent pas. Je sais le fait en inventant des scalaires infinis avec des ultrafiltres, mais c'est tout sauf "géométrique" et peu intéressant (et il y a des problèmes taxinomiques).

    En géométrie projective on peut "inverser naturellement $0$" dans le sens que si on se place sur l'axe des abscisses (on a colorié en rouge une droite qu'on appelle l'horizon, pris deux autres droites qu'on appelle axe des abscisses, axe des ordonnées, en dimension 2) et qu'on fait marcher la fonction inverse sur cet axe, elle envoie bien l'inverse de $0$ sur le point à l'infini de l'axe des abscisses et non pas "n'importe où".
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  • Je rappelle les points clé de base:

    1/ tout corps compact est fini
    2/ tout corps alg.clos. est infini
    3/ toute nilpotente a la matrice nulle (de manière évidente et naturelle!!!!) dans l'adhérence de sa classe de similitude

    WANTING donc du compact (qui ne peut pas être un corps convenable), où il y a de la géométrie et où "les classes de similitude" deviennent "donc" fermées (elles ne le sont pas qu'à cause de la non compacité de la géométrie classique). D'où mon appel à Pappus (et à qui veut)
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  • Te rends-tu compte qu'en trois messages tu n'apportes rien ? Franchement, je ne vois pas l'utilité que tu trouves à ton ... baratin, disons le mot.
    Le seul endroit où tu sembles faire un effort pour préciser ce que tu entends par "endomorphisme" est très brumeux et vide d'information. Ça fait partie du b-a-ba de la géométrie projective qu'un morphisme d'un espace projectif de dimension $n$ dans lui-même est entièrement donné par l'image d'un repère projectif (formé de $n+2$ points dont $n+1$ ne sont jamais dans un même hyperplan condition demandée aussi aux $n+2$ images).
    Ceci détermine une matrice inversible $(n+1)\times (n+1)$, à un facteur scalaire non nul près. Et il n'y a aucune raison que cette matrice soit diagonalisable. Si tu as entête autre chose, fais l'ffort de préciser, sans baratin polluant.
    Je crois que tu énerves un peu tout le monde avec ta façon de faire. En tout cas, moi, ça m'énerve. J'ai bien compris que tu n'as aucune intention d'en changer.
  • En projectif, la seule chose qui change pour les endomorphismes est qu'on quotiente par $\{\lambda.\text{Id}\;|\lambda\in K^*\}$. Autrement dit, deux matrices carrées $A, B\in M_{n+1}(K)$ induisent des endomorphismes/homographies sembables (i.e. conjugués par un automorphisme) de $\mathbb P^n(K)$ ssi $$\exists \lambda\in K^*,\,\exists P\in GL_{n+1}(K),\,B=\lambda.PAP^{-1}.$$

    Ça m'étonnerait lourdement qu'on arrive à rendre un nilpotent diagonalisable avec cette relation d'équivalence.
  • De mon téléphone : merci pour vos réponses.

    @GBZM : je vois bien que tu es énervé mais ce n'est pas de ma part une histoire d'intention mais d'incapacité.

    Comme je l'ai dit si je n'ai pas été plus précis c'est bien pour éviter les réponses négatives sue vous venez de me faire. Et je n'y connais rien en géométrie projective. C'est aussi pour ça que j'ai formulé sous la forme d'un voeu et non d'un e question. Pour chercher d'éventuels sacrifices et les évaluer.

    Comme je sais que paf est toujours très positif à l'égard de mes intentions vagues s'il me répond que ça ne peut pas être arrangé c'est qu'il ne croit pas une seconde qu'il y ait un espoir.

    J'espère que Pappus va bien et qu'il donnera son avis.
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  • Je suis sur un pc. @GBZM, je trouve dommage que tu sois si dur avec moi: non pas que tu aies tort, ce n'est pas une affaire d'avoir raison ou tort, mais ça donne un "ton" relativement grave à des choses qui me sembleraient pouvoir être plus guillerettes.

    Par ailleurs, tu me fais des reproches en partie handicapés par ta propre force et ton propre "mépris" (ce n'est pas le bon mot, je devrais peut-être dire "méprise", mais là aussi je crois que ça a un autre sens), car et je ne te le reproche pas, tu estimes que tous ces sujets sont pour toi triviaux et bien connus et donc tu ne lis pas ce que j'ai associé à cette demande, en l'occurrence ce que j'ai écrit dans l'autre fil.

    Encore une fois je ne reproche pas de "mépriser" ce que j'y ai écrit, c'est tout à fait normal que ça n'ait pas de gout pour toi qui l'a enseigné toute ta vie, mais par contre, tu es dur ici alors que j'ai donné des précisions "la bas" (et mis un lien ici) qui en partie font de tes reproches des reproches erronés (en partie). Pardon d'écrire tout ça, mais je te connais sur le forum et je ne crois pas que tu mesures ta dureté de ton (elle ne me dérange pas parce qu'elle est la même avec tout le monde et c'est toi, mais elle existe bel et bien et tu as froissé un grand nombre de personnes déjà: tes compliments sont rares, tes répliques cinglantes, et tes remarques sermonantes fréquentes)

    Et pardon je n'étais pas su r PC avant donc pénible de répondre en détails.

    Concernant mon voeu, si je voulais qu'on me réponde qu'en gros un "endomorphisme projectif" c'est un "endomorphisme linéaire banal bijectif (pour ne pas écraser de droites)" et on regarde son action sur les droites, je n'aurais pas ouvert un tel fil avec un tel titre.

    Dans l'autre fil, j'ai lourdement insisté (et sans AUCUNE rigueur marthématique) sur le fait que $(x,y)\mapsto (x+y,y)$ qui est semblable à n'importe quel $(x,y)\mapsto (x+\varepsilon y, y)$ peut "in some sense" être considéré "à l'infini" comme semblable à l'identité: il suffit pour ça de remplacer la base canonique $(e_1,e_2)$ par $(\infty e_1,e_2)$ où $(\infty e_1)$ est le point d'intersection de l'axe des abscisses avec l'horizon.

    Cet argument se généralise parfaitement à toute somme d'une diagonalisable avec une nilpotente.

    Mais tout ceci est du discours de comptoir tant que ça n'a pas reçu une incarnation experte. Alors, bien que paf aussi ait répondu qu'il n'y croyait pas trop (toi, la colère t'a un peu emporté mais lui je pense qu'il a répondu en croquant tranquillement des cacahuètes et sirotant un pastis et qu'il n'était pas en colère), est-ce vraiment "choquant" de demander à Pappus si on peut donner une présentation "sérieuse" à ces $\infty e_i$ (d'autant qu'en dimensions supérieures, il faut que $e_1/e_2$ soit infini mais aussi $e_2/e_3$, etc, en cascade, donc ça peut se "projectiviser" (et hip hip hip hourra) ou ça ne peut pas (ie on ne dispose qu'un d'un seul infini et SNIF)?

    Mais le faire moi-même avec un esprit géométrique, je ne crois pas une seconde que ça me prendrait moins d'un mois et préciser encore plus serait manquer de sincérité et d'ouverture! (ie faire croire que "j'ai des billes en poche" allant au delà de mes petits infinis que je mets à gauche des éléments des bases, ou fermer le voeu avec trop de contraintes)
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  • J'ai fait jusqu'à présent l'effort de te lire (enfin, ça dépend des sujets) en me souvenant qu'il y a quelques années tu avais raconté des choses intéressantes, compréhensibles, et qui me semblaient originales. Sur les derniers posts de toi que j'ai lus, je ne retire aucune information utile (y compris "là-bas"). Qui plus est, la longueur des posts me semble inversement proportionnelle à leur réel contenu scientifique.
    Inutile de m'énerver plus. J'arrête de te lire.
  • Et bé heureusement qu'il fait beau et que je vais partir à la montagne. Sinon après cette dénonciation en bonne et due forme que je suis devenu senil je n'aurais plus qu'à me tirer une balle :-D

    Tu es plein de paradoxes: tu n'as ABSOLUMENT PAS CONSCIENCE que quand on te parle de trucs que tu connais parfaitement tu es à la fois fier de pouvoir aider et ressens un PROFOND ennui devant de telles trivialités.

    Si je t'ecoutais je n'aurais pas le droit d'intervenir dans des domaines où je suis nul et encore moins si tu les connais trop bien.

    Bref: quand on tourne une feuille de papier devant ses yeux il y a un moment où elle disparaît car est de profil (si infiniment fine). Si je pensais que les matheux ne contournent JAMAIS ces petites singularités je n'aurais pas ouvert ce fil.

    Et oui GBZM: pardon de découvrir le fini et de faire une pause dans l'infini mais je pense que "c'est mon droit" :-D
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  • Bon, si j'étais moins rouillé, je me serais tout de suite rendu compte du truc : une droite propre d'une matrice correspond à un point fixe de l'homographie correspondante. Or $(x,y)\mapsto (x+y,y)$ n'a qu'une droite propre alors qu'un endomorphisme diagonalisable de $K^2$ en a au moins 2.

    En plus, pour mieux voir en projectif, il suffit de poser qu'une des coordonnées (mais une seule) peut être égale à 1 (en fait non nulle mais quitte à faire une division, ça revient au même) ou 0 (hyperplan à l'infini). Par exemple, $(x,y)\mapsto (x+y,y)$ donne $[x:1]\mapsto [x+1:1]$ (i.e. une translation sur tous les points "standard") et fixe le "point à l'infini" $[1:0]$.
    cc a écrit:
    Alors, bien que paf aussi ait répondu qu'il n'y croyait pas trop (toi, la colère t'a un peu emporté mais lui je pense qu'il a répondu en croquant tranquillement des cacahuètes et sirotant un pastis et qu'il n'était pas en colère),

    De l'eau plutôt, surtout au boulot (on trompe l'ennui comme on peut). Effectivement, je n'ai aucune raison d'être en colère...

    [small]Et je n'aime pas les cacahuètes.[/small]
  • Grand merci paf. Hélas, je dois sortir pour RV, donc je vais étudier ta réponse ce soir au retour, car d'un coup d'oeil comme ça, il y a des choses que je ne connais pas.
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  • @cc
    Tu as probablement constaté que j'avais quitté l'autre fil. Et pourtant, je t'avais préparé (extrait) 4 pages de ma prose ``Invariants de similitude de $A$ versus facteurs invariants de $XI_n - A$'', vieille prose dont je n'avais pas honte (j'irai même jusqu'à dire que j'en suis fier). Je t'assure que c'est vrai (je peux même te montrer les 4 pages en question, avec une date d'estampille).

    J'ai fini par laisser tomber : je ne sais faire que des petites choses simples.

    Bien sûr que l'on a le droit de toucher à des domaines sur lesquels on est ignorant. Mais c'est peut-être le bruit que tu fais quand tu interviens ? Qu'en penses tu ? Ainsi dans l'autre fil auquel je fais allusion, beaucoup de bruit je trouve pour pas mal de banalités.

    En tout cas, une certaine poésie. Je te cite (sans rien comprendre).
    2.3/ Je pense que ce n'est pas au niveau des matrices elles-même qu'il faut relever la dimension, mais au niveau des matrices de passages. Et je n'ai pas vraiment tout penser avec grand soin, mais j'ai quand-même bien imaginé le truc et vu que ça marche très bien. Et on gagne en plus que la nilpotente chieuse qui traînait dans la réduction initiale est une messagère sympathique: elle indique, au moment du relèvement qui est devenu orthogonal au sol (j'appelle le sol l'espace de départ, où on regarde les bases comme des ombres de bases orthonormées (à facteur d'agrandissement près) volant dans le ciel du plus gros espaces, je ne sais pas si c'est parce que j'ai plein d'araignées chez moi) et donc disparait au retour ombrique.

    Autre chose sous forme de question. Qu'est ce qui est le plus important : qu'une matrice soit semblable à sa transposée (sur un corps) ou bien la théorie (rationnelle) des invariants de similitude ? Je vais te confier que cette histoire de matrice semblable à sa transposée, je n'en ai jamais perçu vraiment ``l'utilité''. Mais la théorie des invariants de similitude (et plus généralement des facteur invariants), si.
  • @CQ : de mon téléphone. Bin si d'une manière ou d'une autre on arrive à légitimer la fermeture (au sens topologique le l'adhérence) de la relation de similitude on sera dans un monde plus commode puisque l'invariant de similitude sera juste la polynôme caractéristique. De plus matrice == sa transposée sert juste de "révélateur" à mon sens , de témoin. C'est un énoncé "incroyable" qui devrait être faux on some sense (en dîmension infinie il nécessite l'axiome du choix et qu'il existe toujours g telle que fgf=g. C'est border Line.
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  • Je n'ai rien contre les nilpotente mais pense qu'il faut leur trouver la vraie place qu'elles ont. Je ne critique rien soyons clair juste j'essaie de comprendre comment "paramétrer" ces phénomènes.
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  • @paf: je viens de relire (je suis sur mon téléphone ) mais je réagis juste à un point: une translation c'est une homothétie de rapport 1 avec son centre qui est la direction du vecteur non?
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  • Finalement je vais au ciné (chaleur insupportable ciné climatisé. ) Je reporte plutôt à demain l'approfondissement . J'espère m'être bien fait comprendre que les singularités je les reconnais mais je demande si on peut les contourner en changeant les définitions . Ou s'il y a des OBSTRUCTIONS PROFONDES à tenter de demander à la projective de faire passer géométriquement de la relation de similitude à son adhérence.
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  • @CQ: bien sur que je veux ton pdf de 4 pages!!!!! Je ne sais toujours pas prouver que P(À+XJ)Q=B+XJ entraîne que À et B sont semblables vues dans K
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  • Avant d'aller au dodo, je reviens pour rendre plus propre quelques points qu'on m'a reproché d'évoquer de manière trop floue:

    1/ @CQ, mon évocation que toute famille de vecteurs de $E$ peut être vue comme la projection orthogonale d'une base orthonormée d'un espace plus grand, éventuellement agrandie par une homothétie, était quasiment le titre de l'autre fil. Et le passage où tu me complimentes pour sa poésie mais dis ne rien y comprendre est un passage où je dis à paf, qui avait prouvé que l'idée n'était pas bonne avec les endomorphismes concernés (ceux dont on veut tester la similitude), mais le serait peut-être mieux avec les matrices de passage (ie au lieu de prendre des matrices de passage quelconques, juste bijectives, prendre des matrices orthogonale dans un espace plus grand)

    2/ La famille paramétrée de matrices dont la première ligne est $(1,t)$ et la deuxième est $(0,1)$ est une famille qui ne contient que des matrices d'une même classe de similitude à l'exception du seul moment où $t=0$. Les bases concernées sont les bases $((1/t) e_1,e_2)$ et quand $t=0$, on a le premier vecteur à l'infini "mais encore sur l'axe des abscisses" (on sait donc exactement où il est). Je suis attristé de m'être pris un volée de bois vert pour évoquer un projet tout bête (que, par incompétence en géométrie je suis incapable de réaliser) juste pour "intégrer cette singularité" dans la famille de matrices que je voudrais voir qualifiées de toutes semblables, sans exception, y compris celle quand $y=0$ de l'indentité. De plus cet exemple n'est pas "particulier", mais L'EXEMPLE de ce qui se passe avec TOUTES les matrices nilpotentes. Seulpoint déjà évoqué, il y a "plusieurs infinis" (mais un nombre fini) limité par la dimension.

    3/ Bien évidemment, ça nécessite de "trouver de bonnes définitions" et c'était la raison, qui m'a été reprochée, du titre du fil. Je n'ai pas demandée "les machins sont-ils tous diagonalisables en projectif", dont je me doute que la réponse est non (je suis au courant, ça m'avait marqué dans le passé, de comment on définit*** les applications projectives dans les livres académiques (ie l'espace projectif étant l'ensemble des droites, on demande à une endomorphisme linéaire d'êrte bijectif et on regarde ce qu'il fait aux droites, du coup, un endo projectif académique est forcément bijectif ou fonction partielle et ça m'avait un peu choqué qu'on écarte manu militari les fonctions partielles de l'étude). Déjà on fait ça parce qu'on a décidé de faire du projectif "moderne" ce que je trouve bof bof, mais il y a surement de bonnes raisons (pour moi un espace projectif c'est un modèle des axiomes de Velblen, point barre, auquel on ajoute Pappus pour avoir la commutativité)

    4/ Je pense que je ne suis pas le seul, si on lui dit que la projective ne peut pas tuer les singularités de cette nature (le t=0 de l'exemple etc), alors il sera déçu. Si la projective ne fait pas ça alors à quoi sert-elle? (Je ne pose pas la question, c'est un slogan qui donne une idée de ce qu'on peut beotiennement en attendre)

    5/ J'espère que Pappus va bien et qu'il n'aura pas la pression de se sentir obligé d'en rester aux définitions académiques et qu'il essaiera (ne serait-ce que pour le fun) de les changer pour tentre d'atteindre le but (ou qu'il signalera une vraie obstruction).

    *** et je me doute que c'est parce qu'on doit pouvoir prouver que ce sont les seules à peu près qui préserve l'alignement (quitte à virer le droit aux automorphismes du corps)

    Bref, il n'y avait rien de pervers ou de spécialement profond dans ma demande. Et oui, CQ, je suis "bruyant" (si je devine ce que tu entends par là), menfin, bruyant dans des fils bien précis surtout, j'essaie de ne pas déborder et sortir dans la rue en criant :-D
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Si certains sont "agacés" par cc pourquoi le lisent-ils? Je connais suffisamment de matheux et matheuses qui adorent ces posts. Je ne m’étendrais pas sur les raisons de ce succès car elles sont trop nombreuses. Il n'est pas vague gratuitement, mais pace que les circonstances l'obligent. Ceux qui ne veulent pas chercher une généralisation projective de "diagonalisable" qui ne trahisse pas trop la notion lineaire correspondante, n'ont qu'à ne pas y réfléchir. En quoi critiquer cette démarche apporte-t-elle quoi que ce soit?

    Chercher à montrer que c'est peine perdue, et que pour arriver à la phrase finale du vœu il faudra s’éloigner** trop des concepts linéaires usuel, est au contraire une démarche intéressante, mais ça n'a rien à voir avec le fait de s'en prendre à la démarche, ou à la personne de cc.

    **il semble que cc ait fourni une "borne" avec son histoire d'ultra-filtre, que je n'ai pas comprise, mais qui suggère que le vague est d'une certaine façon "encadré", même grossièrement.

    Essayer de resserrer l'encadrement est toujours possible, et ça peut être amusant, interactif et productif. Pourquoi piétiner un chantier naissant comme ça? Ceux qui n'aiment que les problèmes posés clairement et sont allergiques au vague qui précèdent les belles trouvailles conceptuelles, peuvent continuer à lire/écrire des articles pointus dans les sentiers battus, ou à résoudre brillamment des questions d'étudiants bien posées, ou à corriger des copies, etc. mais cette allergie - qui cache peut-être un manque d'audace et de créativité - est une maladie, même si elle peut toucher des virtuoses, ça reste un handicape : en faire état au point de reprocher aux autres de ne pas avoir cette maladie, c'est un peu comme si Hawkins s'était mis à insulter ceux qui marchaient plus vite que ne roulait son fauteuil.
  • Salut cc,

    Je n'ai pas compris grand chose à ta question, mais j'ai vu que tu parles de comprendre les nilpotents ... Tu connais les histoires de Tableaux de Young ?

    C'est jolie on peut représenter les choses par des petits diagrammes. Je n'ai pas le courage de faire en latex. Je commence par le truc qui n'a rien a voir avec les matrices nilpotentes et après je fais le lien : ça va pas être formelle du tout donc après faut lire les définitions pour voir un peu si je ne raconte pas trop de connerie (de toute façon si c'est le cas, y'a bien quelqu'un qui va me tirer les oreilles).

    1/ Ici je prend $n=4$ c'est un peu petit mais c'est juste pour commencer (y'a un truc rigolo qui se passe avec $n$ plus grand que $6$ je pense )
    x
    x                 x
    x                 x                 x x                x 
    x                 x x               x x                x  x x               x x  x x 
    
    Donc c'est les tableaux de Young, il y en a $5$ et la propriété importante c'est que pour chaque diagramme les colonnes sont de tailles décroissantes, on a : $[2,1,1]$ pour le quatrième diagramme. Le $n=4$ c'est le nombre de $x$ dans un tableau.

    A partir du premier diagramme tu peux passer au suivant en poussant vers la droite une case en haut d'une colonne a condition qu'elle n'est pas bloquée et tu la pousse jusqu'à ce qu'elle tombe (j'avais prévenu c'est pas formelle :-D) !

    Par exemple à partir tu tableau suivant ($n=7$ i.e $7$ $x$ dans le dessin).
    x 
    x x x
    x x x 
    
    Tu peux soit pousser la casse du haut et elle tombe sur la première ligne ou soit pousser la casse de la deuxième ligne pour la faire tomber sur la première ligne. Tu obtiens :
                       x
    x x x              x x
    x x x x    ou      x x x 
    

    Dans l'exemple $n=4$, chaque déformation est unique alors que pour le tableau avec $n=7$ y'a pas unicité de la déformation.

    2/ Le lien avec les matrices nilpotentes. Là ça dépend des livres y'a quelques conventions (par exemple Rached dans son livre de réduction ne représente pas les tableaux comme moi, je te laisse adapté).

    a/ a un diagramme on donne un nilpotente.

    Chaque colonne code un bloc de Jordan et la hauteur d'une colonne donne la taille du bloc.

    un exemple : le diagramme
    x 
    x x x
    x x x 
    
    donne la matrice
    $$
    \left(\begin{array}{rrr|rr|rr}
    0 & 1 & 0 & 0 & 0 & 0 & 0 \\
    0 & 0 & 1 & 0 & 0 & 0 & 0 \\
    0 & 0 & 0 & 0 & 0 & 0 & 0 \\ \hline
    0 & 0 & 0 & 0 & 1 & 0 & 0 \\
    0 & 0 & 0 & 0 & 0 & 0 & 0 \\\hline
    0 & 0 & 0 & 0 & 0 & 0 & 1 \\
    0 & 0 & 0 & 0 & 0 & 0 & 0
    \end{array}\right)
    $$
    Le truc amusant c'est que ton histoire de limite se comprend comme la déformation des blocs : Je considère
    $$
    \left(\begin{array}{rrr|rr|rr}
    0 & \epsilon & 0 & 0 & 0 & 0 & 0 \\
    0 & 0 & 1 & 0 & 0 & 0 & 0 \\
    0 & 0 & 0 & 0 & 0 & 0 & 0 \\ \hline
    0 & 0 & 0 & 0 & 1 & 0 & 0 \\
    0 & 0 & 0 & 0 & 0 & 0 & 0 \\\hline
    0 & 0 & 0 & 0 & 0 & 0 & 1 \\
    0 & 0 & 0 & 0 & 0 & 0 & 0
    \end{array}\right)
    $$
    et je fait tendre $\epsilon$ vers $0$. J'obtient la matrice
    $$
    \left(\begin{array}{r|rr|rr|rr}
    0 & 0& 0 & 0 & 0 & 0 & 0 \\\hline
    0 & 0 & 1 & 0 & 0 & 0 & 0 \\
    0 & 0 & 0 & 0 & 0 & 0 & 0 \\ \hline
    0 & 0 & 0 & 0 & 1 & 0 & 0 \\
    0 & 0 & 0 & 0 & 0 & 0 & 0 \\ \hline
    0 & 0 & 0 & 0 & 0 & 0 & 1 \\
    0 & 0 & 0 & 0 & 0 & 0 & 0
    \end{array}\right)
    $$
    Qui est une matrice représentant le diagramme obtenu en poussant la case du haut vers la droite :
    x 
    x x x        x x x  
    x x x        x x x x 
    
    Et tu peux faire pareil en plaçant le $\epsilon$ à la place d'un autre $1$ et voir que dans tout les cas tu vas tomber soit sur la dernière matrice soit sur la matrice associé à
    x
    x x 
    x x x  
    

    Enfin bref, la dégénérescence des matrices nilpotentes se comprend bien avec cette histoire de diagramme de Young et de déplacement de bloc.

    Je suis hors sujet ? C'est pas trop grave ça mais j'espère ne pas avoir dit de conneries, j'ai regardé ça hier en étudiant un autre problème plus ou moins relié.

    PS : Y'a un jolie graphique qui résume la situation pour $n=8$ (matrice de taille $8$) dans le livre de Rached "réduction, cône nilpotent ... " ... page 43.
  • Grand merci ModuloP. Je savais que livre de RM étudiait ça sous toutes les coutures et comme il y a un argument par récurrence d'une ligne qui permet de prouver qu'on peut jordaniser toute homothétie + nilpotente j'ai laissé de côté l'effectisation des nilpotentes. C'est peut-être important et j'ai peut-être eu tort.

    Comme mon but est d'avoir un garrot qui les met de côté de toute façon dans le présent fil si elles restent après le passage de Pappus ou autre grand géomètre qui aura "joué le jeu de tout faire pour les parquer à part" c'est "qu'elles l'auront mérité" :-D
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • cc a écrit:
    une translation c'est une homothétie de rapport 1 avec son centre qui est la direction du vecteur non?

    Euh non, le vecteur de translation n'est pas fixé par la translation donc il ne risque pas d'être le centre d'une homothétie qui serait égale à cette translation.

    Toujours avec $(x,y)\mapsto (x+y,y)$, si cette fois-ci on met $[0:1]$ à l'infini, alors les points $[1:y]$ sont envoyés sur $[1+y:y]$ ou encore, pour $y\neq -1$, $\left[1:\dfrac{y}{1+y}\right]$ (et $[1:-1]\mapsto [0:1]$) et $[0:1]\mapsto[1:1]$. Bref, on est bien loin d'avoir diagonalisé quoi que ce soit...
  • @Claude, je me répète, j'ai une énoooooooooooooorme envie de lire ton pdf de 4 pages sur le calcul des invariants de similitude automatisé (si j'ai bien compris).

    @tout lecteur, je rappelle que la seule problématique de ce fil est de créer une minithéorie "respectable", avec des capacités de soutien experte en géométrie, dans laquelle

    l'application linéaire qui pour une base donnée envoie $e_i$ sur $\lambda e_i+e_{i+1}$, et $e_n$ sur $\lambda e_n$

    puisse être "raisonnablement qualifiée" de diagonalisable, quitte à rajouter des "trucs à l'infini" ou je ne sais quoi, j'ai ouvert le fil justement pour combler ce "je ne sais quoi".

    Rien n'interdit (je suis trop béotien pour essayer) de remplacer "linéaire" par "affine" ou par "projectif".

    On peut même se restreindre à $\lambda := 1$ pour des raisons évidentes d'invariance d'échelle de ma préoccupation (la composée par une homothétie de quelque chose qui a été "bien réduit" ne mange pas de pain)

    Au final il n'y a qu'une seule matrice par ordre à traiter, celle qui contient que des $1$ sur la diagonale et la sous-diagonale et des $0$ ailleurs.

    Je ne signale pas la ligne de preuve qui permet de jordaniser toutes les nilpotentes, je savais en l'écrivant que ça pouvait en agacer certain(e)s, mais la perversité de la ligne décevrait et peut-être cretains passants feront l'exo de chercher (et peineront à trouver pour une raison qui fait que si je la disais, ça donnerait la ligne)
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @paf: merci, je lis ça tranquillement.
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  • Concernant l'histoire de la translation, ce que je voulais dire bien sûr, c'est que "moralement" on peut voir une translation comme ça. Du coup j'ai peur que tu m'aies répondu "mathématiquement" et donc je te présente mes excuses de n'avoir pas précisé en ajoutant l'adverbe "moralement" en début de post.
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  • Concernant $(x,y)\mapsto (x+y,y)$, je suis bien d'accord que c'est INCORRECT de dire qu'elle est semblable à l'identité avec les classiques. Elle n'est semblable qu'à tous les $(x,y)\mapsto (x+\varepsilon y, y)$ sauf quand $\varepsilon = 0$.

    Je suis bien conscient que si les nilpotentes sont tant présents dans les traités, ce n'est pas pour rien. Mais j'essaie de voir s'il y a une SOLUTION (avec un coût) pour les "mettre à part". Je ne nie pas le coût.

    On en connait une solution, très bête, qui est juste de redéfinir $==$ par
    $<<a==b>>$ abrège $<<(a,b)$ est dans l'adhérence de la relation de similitude$>>$

    ce qui montre que des solutions ont le mérite d'exister à défaut d'être enthousiasmantes.

    Ma demande consiste à dire "n'y a - t - il pas mieux que ce recours à la topologie?"

    Autrement dit, parmi les éléments de l'ensemble non vide de réalisations formelles de mon voeu, je demande "quelles serait la meillleure selon le critère "plus c'est géométrique, mieux c'est"
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  • Métaphore: je suis bien conscient qu'ajouter un inverse à $0$ dans un anneau rend tout le monde égal à tout le monde:

    $$ x = (i\times 0) \times x = i\times (0\times x) = i\times 0=1$$

    Ca n'a pas empêché les matheux de créer la géométrie projective, ni l'espace projectif sur $F_1$ d'exister (même si $F_1$ lui-même n'existe pas).
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  • Précision: les espaces projectifs sur $F_1$ sont juste les ensembles, et "être une droite" := "être un ensemble de cardinal exactement $2$".
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  • @lesmathspointclaires
    Dans ton dernier post, tu parles de borne (obtenue via des ultra-filtres ?). De quelle borne parles tu ? Et également d'essayer de resserrer un encadrement. Quel encadrement ?
  • Si ça peut aider les transgresseurs, je récapitule UNE classification des classes de similitude quand le corps est algébriquement clos.

    Soit $K$ le corps, $n$ un entier et $R_n$ l'espace vectoriel des polynômes de degré au plus $n$.

    On appelle atome de type1: la dérivation
    On appelle atome de type2: la multiplication par un éléments de $K$.
    Une molécule est la somme d'un atome de type1 et d'un atome de type 2

    La donnée d'un couple $(F,u)$ où $F$ est un espace vectoriel de dimension fini sur $K$ et où $u\in L(F,F)$ est à isomorphisme près, se donner un certain nombre, disons $p$ d'espaces vectoriel sur $K$ tels que :

    $$F = E_1\oplus E_2\oplus .... \oplus E_p$$

    chacun regardé comme l'un des $R_k$, et pour chaque $E_i$, se donner une molécule $v_i$ de $E_i$ et considérer que $u$ est le produit commutatif des molécules induites sur $E_i$, ie des $m_i: F\to F$ tel que :

    $$ v_1+v_2+...+v_p \mapsto v_1+v_2+...+m(v_i) + v_{i+1}+..$$

    L'information du présent fil et les avis des experts exprimés est que la dérivation ne doit en aucun cas être soumise à un projet qui la voit comme diagonalisable (donc nulle), au risque de "trop perdre" par ailleurs
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @CQ je pense qu'il voulait dire qu'il comprenait de mon propos que je proposer de géométriser ce que les ultrafiltres font

    [small](avec eux, tu "diagonalises" sans problème car tu peux "annuler" les epsilon évoqués, mais ça n'a aucun intérêt, si ce n'est pas rappeler que l'adhérence de la relation de similitude n'est pas triviale (ie en gros que les classes de similitude des diagonalisables sont fermées et bien séparées les uns des autres))[/small]
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  • L'opérateur dérivation à des vecteurs propres naturels. Ils ne sont vraiment pas exploitables ici?
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  • Ce qui est quand même rigolo avec ton histoire de $\mathbb{F}_1$. C'est que si je prends un corps fini à $q$ éléments (un vrai corps fini) et que je calcule le nombre de droites dans $\mathbb{P}^{n-1}(\mathbb{F}_q)$ je trouve :
    $$
    \frac{(q^n-1) (q^{n-1}-1)}{(q^2-1)(q-1)} \quad \underset{q \to 1}{\longrightarrow} \quad \frac{n(n-1)}{2} = \# \text{sous-ensemble à deux éléments dans un ensemble de cardinal $n$}
    $$


    ... Mon dénombrement est un peu tordu :-D j'aurais mieux fait de compter les couples de points ....
  • Oula :-D moi je ne fais des calculs savants comme ça. Je prends juste les d'axiomes d'incidence (sachant que chaque droite projective contient deux éléments). Et les espaces où les paires sont les droites ont la bonne structure. Pour donner un sens à ton calcul il faudrait pouvoir parler de "corps ayant 1.535 éléments" par exemple.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Oui j'ai bien compris cc, mais je voulais dire que ce n'est pas si délirant que ça de dire qu'un ensemble de cardinal $n$ est un espace projectif de dimension $n-1$ sur $\mathbb{F}_1$ dans le sens où les dénombrements sur les corps fini donne bien ce que l'on veut lorsque l'on fait $q=1$ dans les formules.

    J'ai testé sur les plans, normalement un plan dans l'espace projectif $\{1,\dots,n\}$ ça doit être un sous-ensemble de cardinal $3$, ouhais bah du coup c'est bien foutu ! . Enfin bref, ça n'a rien a voir avec ton projet :-D
  • @moduloP
    Ben, oui, il faut travailler au dessus de $\mathbb F_{1^\ell}$ et pas seulement $\mathbb F_1$. Tout le monde sait cela. Cf par exemple https://arxiv.org/pdf/1607.04513.pdf
  • @Claude : Comment tu as fait pour deviner que je voulais calculer la fonction $\zeta$ de certaintruc sur $\mathbb{F}_{1^\ell}$ ... en me disant tiens c'est peut être le morceau qu'il manque pour avoir la jolie équation fonctionnelle :-D

    Merci pour le texte, je vais regarder un peu !
  • J'ai jeté un oeil au pdf, je trouve qu'il est dommage que cette tradition perdure de tout exprimer avec des enfilades d'exposants, de flèches et de sous-entendus**, car ça coupe l'accès aux non familliers de ce langage et c'est frustrant. Sans compter que ça semble demander de plus en plus de ressources latex. Pourquoi ne pas écrire en ligne à l'horizontale? Il y a une raison?

    ** flèches non nommées car "canoniques". En plus la vérification par logiciels certifiants avec ces objets "canoniques" non nommés, bonjour...
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @cc Tu peux détailler la citation suivante ? Tu arrives à faire quoi avec ces ultrafiltres, en plus précis ?

    christophe c écrivait : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?16,1684830,1685400#msg-1685400
    [Inutile de recopier un message présent sur le forum. Un lien suffit. AD]
  • $\def\PSL{\text{PSL}}\def\P{\mathbb P}\def\F{\mathbb F}\newcommand{\Binom}[2]{\genfrac{[}{]}{0pt}{}{#1}{#2}}$@moduloP
    J'arrête de faire le c.n avec $\mathbb F_{1^\ell}$. On pose, comme les gens qui font de la combinatoire dans la vraie vie :
    $$
    \Binom{n}{r}_q= {(1-q^n) (1-q^{n-1}) \cdots (1 - q^{n-r+1}) \over (1-q) (1-q^2)\cdots (1-q^r)}
    \qquad\qquad (\star)
    $$
    Je l'ai écrit comme MacDonald mais on peut l'écrire à l'aide des $q$-factorielles pour mieux voir (par exemple) que :
    $$
    \Binom{n}{r}_q= \Binom{n}{n-r}_q
    $$
    Le B.A.BA consiste à montrer que c'est un polynôme en $q$ (eh, oui, tu l'as deviné $q$ est le nom de la variable cette semaine), de degré $r(n-r)$ et que :
    $$
    \Binom{n}{r}_{q:=1} = \binom{n}{r} \qquad \hbox {(il n'y a pas à faire tendre $q$ vers 1)}
    $$
    Le nombre de sous-espaces de dimension $r$ de $\P^n(\F_q)$ est $\Binom{n+1}{r+1}_q$.
    Il y a une implémentation des $q$-objets (Quantum Groups, Quantized Enveloping Algebras ...etc..) mais ce n'est pas ma tasse de thé. Et comme il fallait s'en douter, de légères variations sur les définitions.

    > Z := IntegerRing() ;                                                                      
    > Zq<q> := RationalFunctionField(Z) ;
    > n := 9 ; r := 4 ;                                                      
    > Gquantum := GaussianBinomial(n,r,q) ;
    > Gquantum ;
    (q^40 + q^38 + 2*q^36 + 3*q^34 + 5*q^32 + 6*q^30 + 8*q^28 + 9*q^26 + 11*q^24 + 11*q^22 + 12*q^20 + 11*q^18 + 
        11*q^16 + 9*q^14 + 8*q^12 + 6*q^10 + 5*q^8 + 3*q^6 + 2*q^4 + q^2 + 1)/q^20
    > 
    > r*(n-r);                             
    20
    > 
    > G<q> := Numerator(Gquantum) ;
    > G ;
    q^40 + q^38 + 2*q^36 + 3*q^34 + 5*q^32 + 6*q^30 + 8*q^28 + 9*q^26 + 11*q^24 + 11*q^22 + 12*q^20 + 11*q^18 + 
        11*q^16 + 9*q^14 + 8*q^12 + 6*q^10 + 5*q^8 + 3*q^6 + 2*q^4 + q^2 + 1
    

    On voit tout de suite que $\text{GaussianBinomial}_{\rm magma} = \Binom{n}{r}_{q^2} / q^{r(n-r)}$. Je devrais faire avec ou bien implémenter la formule $(\star)$ directement à la main comme ci-dessous.

    > GbyFormula := ExactQuotient(&*[(1-q^i) : i in [n..n-r+1 by -1]], &*[(1-q^i) : i in [r..1 by -1]]) ;
    > GbyFormula ;
    q^20 + q^19 + 2*q^18 + 3*q^17 + 5*q^16 + 6*q^15 + 8*q^14 + 9*q^13 + 11*q^12 + 11*q^11 + 12*q^10 + 11*q^9 + 
        11*q^8 + 9*q^7 + 8*q^6 + 6*q^5 + 5*q^4 + 3*q^3 + 2*q^2 + q + 1
    > Evaluate(GbyFormula, q^2) eq G ;
    true
    

    Et tu sais quoi ? Le monde est petit : on peut à l'aide des Gaussian polynomials évaluer les sommes quadratiques de Gauss (Gauss avait donc de la suite dans les idées ?)

    Et tu sais quoi ? Pour une partition $\lambda$ de $N$ (ce qui encode une classe de similitude d'endomorphismes nilpotents en dimension $N$), il y a une définition de $\Binom{n}{\lambda}_q$ qui prolonge $\Binom{n}{r}_q$ quand $\lambda$ est réduit à $(r)$.

    Last but not least (et là, je ne fais pas le c.n) : $\PSL_n(\F_1)$ c'est le groupe alterné $A_n$.

    Combinatoire quand tu me tiens.
    PS : j'ai vu ton post sur le graphe des orbites nilpotentes, graphe obtenu par le phénomène de ``dégradation''. Et du coup, j'ai ré-ouvert Rached. Merci à toi.
  • $\newcommand{\Binom}[2]{\genfrac{[}{]}{0pt}{}{#1} {#2}}$
    Hello Claude,

    Oui j'ai vu un peu avant hier. En jouant avec les $p$-Sylow de $\text{GL}_3(\mathbb{F}_2)$ ... En fait, il y a également la notion de drapeaux qui semble être importante dans cette histoire.

    Je fixe un corps $k$ un entier $n$ et on pose $E = k^n$ et $G = \text{GL}_n(k)$. On va noter également
    $$\mathcal{D}(k,n) := \{ \mathcal{F} := (F_0, F_1,\dots,F_n) \mid F_0 \subset F_1 \dots \subset F_n \text{ et Dim$(F_i) = i$} \}
    $$
    Donc les suites croissantes de sous-espace vectoriel où on augmente $1$ par $1$ la dimension.

    1. On a une action de $G$ sur $\mathcal{D}(k,n)$ par image direct i.e $g \star (F_i) := (g(F_i))$.
    2. Cette action est transitive. (prendre une base adaptée à un drapeau).
    3. On dispose du drapeaux standard, $\mathcal{S} := (S_i)$ avec $S_i := \text{Vect}(e_1,\dots,e_i)$.
    4. Le stabilisateur du drapeaux standard est l'ensemble des matrices triangulaires supérieurs inversibles.

    Maintenant on prend $k = \mathbb{F}_q$ et obtient :
    $$
    \# \mathcal{D}(k,n) = \frac{\# G}{ \# \text{Stab}_{G}(\mathcal{S})} = \frac{ (q^n-1) (q^n-q) \dots (q^n-q^{n-1})}{(q-1)^n q^{\frac{n(n-1)}{2}}}
    $$
    En bas le $(q-1)^n$ ça provient de la diagonale et le $q^{\frac{n(n-1)}{2}}$ c'est pour la liberté sur les coefficients au dessus de la diagonale.

    Là on fait un peu le ménage en factorisant en haut, et on obtient :
    $$
    \# \mathcal{D}(k,n) = \prod_{m=1} ^{n} (1+q+q^2+\dots+q^{m-1})
    $$
    Notation :
    $$
    [m]_q := \# \mathbb{P}^{m-1}(\mathbb{F}_q) = 1+q+q^2+\dots+q^{m-1} \qquad \text{ et } \quad [n]_q ! := \# \mathcal{D}(k,n) = [1]_q [2]_q \dots [n]_q
    $$
    Maintenant je note comme toi (mais avec l'autre notation)
    $$
    \Binom{n}{r}_q := \frac{[n]_q !}{[r]_q ! [n-r]_q!}
    $$
    Et il faut voir que ça correspond au cardinal de l'ensemble des sous-espaces de dimension $r-1$ dans $\mathbb{P}^{n-1}(k)$ ou en plus simple au cardinal de la Grassmannienne $\text{Gr}(k,n,r)$. Là j'ai pas encore fini et c'est Math coss qui m'a fait pensé à ça ; mais je pense que l'on a deux morphismes $$ \mathcal{D}(k,n) \to \mathcal{D}(k,r) \qquad \mathcal{D}(k,n) \to \mathcal{D}(k,n-r)$$
    Le premier c'est à un drapeaux on associe les $r$ premières composantes du drapeaux et le second on associe le drapeaux $(\overline{F}_{r+1}, \dots, \overline{F}_n)$ sur l'espace vectoriel quotient $F/F_r$. Je pense qu'en formant le produit cartésien ça donne un morphisme avec $G$ qui tourne comme il faut. Et là faut réfléchir à comment retrouver la Grassmannienne dans cette histoire mais le truc c'est que :
    $$
    \Binom{n}{r}_q = \frac{\# \mathcal{D}(k,n)}{ \# \left( \mathcal{D}(k,r) \times \mathcal{D}(k,n-r) \right) }
    $$

    La Grassmannienne doit se retrouve comme un quotient de deux stabilisateurs mais pour l'instant c'est flou et ça marche peut-être pas :-D
    Ps / Y'a un truc que je ne pige pas car j'ai l'impression que c'est une bijection !!!
    ... je pense que c'est pourri comme méthode ... le truc classique c'est de voir que $G$ agit transitivement sur une grassmannienne et de calculer le stabilisateur d'un espace vectoriel. Par contre, ça donnera quelques calculs pour récupérer la formule ...


    Sinon pour le $q$, dans un livre je pense qu'ils ont pris $q = \exp(2i \pi \tau)$ c'est pas banal pour le cardinal d'un corps fini :-D

    Et dernier truc hier j'ai lu une citation de Y. Manin (attention ultra-concret comme tu aimes :-D) Il faut penser aux facteurs $\Gamma$ (ceux dans les équations fonctionnelles) comme les fonctions $\zeta$ du dual de l'espace projectif de dimension infini sur le corps $\mathbb{F}_1$, ... c'est Fun tu trouves pas, j'ai étais dormir juste après :-D

    Et un dernier dernier truc, je n'ai pas encore regardé proprement les histoires de Nilpotent je suppose que $\Binom{n}{\lambda}_q$ va compter le nombre de nilpotent de type $\lambda$ ? Ca a l'air vraiment vraiment amusant ces histoires !
  • $\def\PSL{\text{PSL}}\def\P{\mathbb P}\def\F{\mathbb F}\newcommand{\Binom}[2]{\genfrac{[}{]}{0pt}{}{#1}{#2}}$@moduloP

    1. Un texte pédagogique (si, si) http://www.mathnet.or.kr/mathnet/paper_file/washington/cohn/0407093.pdf

    2. Oui, oui, c'est amusant. Mais toi, tu es jeune tandis que moi, plus trop. En ce qui concerne $\Binom{n}{\lambda}_q$, je ne peux pas répondre mais il me semble avoir vu quelque chose avec les tableaux semi-standard. Pas sûr.

    3. Le coup du $q = e^{2i\pi/\tau}$. Pas mal. Dans le même genre, dans Gauss and Jacobi Sums (Berndt, Evans, Williams, un livre de presque 600 pages que j'ai à peine ouvert), ils introduisent, pour $n$ PAIR :
    $$
    f(q,n) = \sum_{j=0}^n (-1)^j \Binom{n}{j}_q = \prod_{j = 0}^{n/2} (1 - q^{2j-1})
    $$
    Et dans $f(q^{-2},n-1)$ pour $n$ IMPAIR, ils finissent par réaliser la spécialisation $q := e^{2i\pi/n}$. Et cela donne quelque chose de bien pour les sommes de Gauss.
  • @Claude :
    Juste un truc sur l'histoire de polynôme en $q$. Pour un objet défini sur $\Z$, s'il existe un polynôme $P \in \Z[X]$ tel que pour tout $p$ et pour tout $r >0$ on a : $\#X(\mathbb{F}_{p^r}) = P(p^r)$ alors en notant $\chi := \mathcal{L}(\zeta(s-1))$ et $P= \sum_i a_i X^i$ on a :
    $$\mathcal{L}(\zeta(X,s)) = \boxplus_i a_i \chi^i \quad \text{C'est pas beau le symbole $\boxplus$ donc : } \qquad \sum_{i} a_i \chi^i $$
    avec $ \chi^0 = \mathcal{L}(\zeta)$ et $\chi^i = \chi \boxtimes \chi^{i-1}$ avec $\boxplus$ le produit de convolution de Dirichlet (celui que je veux noter $+$ et que l'on note $\star$) et $\boxtimes$ le produit tensoriel (celui dont on a parlé et que je veux noté $ \times$). Je ne sais pas si on avait parler de ça mais avec ces notations j'ai un polynôme en entrer et j'ai le même polynôme en sortie ...

    J'ai mis $\mathcal{L}$ pour dire que je parle de la suite des coefficients plutôt que de la fonction. Si on parle en terme de fonction ça donne :
    $$
    \zeta(X,s) = \prod_{i} \zeta(s-i)^{a_i}
    $$
    Et la justification de la définition de $\chi$ c'est que (au niveau des $p$-facteurs) : le $p$-facteur de $\zeta(s-1)$ est $\frac{1}{1-pT}$ et on a :
    $$
    \frac{1}{1-pT} \otimes \frac{1}{1-pT} = \frac{1}{1-p^2T}
    $$
    ce qui est le $p$-facteur de $\zeta(s-2)$.

    Tu vois ce que je veux dire ? Je vais faire du vélo ça m'évitera de polluer le fil de Christophe.

    Sorry Cc, promis fini le hors sujet mais c'est un peu de ta faute avec ton histoire de $\mathbb{F}_1$ :-D
  • @CQ j'ai l'impression que tu me boudes. :-S

    As- tu vu que je disais un grand oui pour le pdf que tu as écrit??

    De mon téléphone
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @cc
    J'attache les 4 pages. Il y a un préambule qui ne se voit peut-être pas assez dont je te cause maintenant C'est un truc banal pour les algébristes : monter en structurel en remplaçant la $K$-conjugaison de $K$-endomorphismes par de la $K[X]$-isomorphie de $K[X]$-modules.

    De manière précise, soit $E$ un $K$-espace vectoriel et $u$ un endomorphisme de $E$. Je note $E_u$ le $K[X]$-module défini par $Q \cdot x = Q(u).x$. Supposons disposer d'un second $(F,v)$ ($v$ est un endomorphisme du $K$-espace vectoriel $F$). C'est quoi un $K[X]$-morphisme $\varphi : E_u \to F_v$ ? Une fois dans sa vie, il faut prendre le temps de vérifier que c'est simplement la donnée d'une application $K$-linéaire $\varphi : E \to F$ rendant commutatif :
    $$
    \xymatrix {
    E\ar[d]_u \ar[r]^\varphi & F \ar[d]^v \\
    E \ar[r]_\varphi & F \\
    }
    \qquad\qquad
    \hbox {i.e.} \quad \fbox {$v \circ \varphi = \varphi \circ u$}
    $$
    J'ai encadré le truc capital. Si $\varphi$ est bijectif, dans cet encadré, tu vois une conjugaison entre $u,v$. Bref : $K$-conjugaison et $K[X]$-isomorphie, même combat.

    A propos de ton dernier post. Que puis je dire ? Ben, rien. Disons que je préfère travailler avec moduloP. On s'accorde assez bien et on a pas mal bossé ensemble dans d'autres fils sans jamais faire de bruit (jamais d'engueulades). Je dis cela car de temps en temps (je suis pas fier de le dire, je me sens voyeur), je regarde les posts de Fondements et Logique. Et je suis totalement effaré car j'y ai vu trop d'échanges pitoyables. C'est désolant. Ce climat (trop souvent agressif) ne me convient pas du tout du tout. Ce n'est pas très grave car je n'ai pas grand chose à faire dans cette thématique. Le bruit me saoule. Voilà, voilà.
  • Merci CQ, je viens de lire très attentivement le préliminaire (et l'ai bien compris) et maintenant je télécharge le pdf et le lis. Ca va me prendre du temps, je suis totalement, mais totalement hermétique*** aux diagrammes, mais vu le lemme que je veux voir prouvé, ça se supporte et je finirai pas y arriver.

    *** c'est réellement impressionnant à quel point "ma tête" ne parvient pas à les lire. Je me rappelle une fois, ils s'y étaient mis à 2 (GBZM et NoName) pour m'aider sans que rien ne soit passé. Je fais un genre de "tâche aveugle", c'est bizarre.

    A propos des chamailleries de certains fils, ce n'est pas non plus général et sache que tu serais surpris parfois si tu les rencontrais en vrai de la douceurs d'intervenants qui ont l'air complètement sous cocaine sur internet :-D (Moi j'en ai rencontré un certain nombre, c'est assez impressionnant la différence)
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @cc
    Pendant que j'y pense. Soit $A \in M_n(K)$ ; le fait que le $K[X]$-module $K^n_A$ soit isomorphe à $K[X]^n / \text{Im}(XI_n - A)$ n'a rien à voir avec le fait que $K$ soit un corps : c'est une propriété universelle, valide au dessus de n'importe quel anneau commutatif. Je t'attache un exercice (corrigé) d'une demi-page que je viens de retrouver. Tout ce binz fait que, en un certain sens, les matrices de $M_n(K)$ disparaissent au profit des $K[X]$-modules de présentation finie.
  • Un grand merci à toi Claude, j'ai enfin compris ce qu'il se passe, mais surtout, je sais qu'il m'aurait fallu un temps incommensurable pour trouver. En tant qu'algébriste (je ne me trompe pas?) tu manies le langage des suites exactes et des diagrammes couramment. Mais c'est une langue étrangère pour moi, et probablement pour une partie des gens assez importante. Pour donner un exemple, dans le maniement d'une langue il y a des tas d'obstacles dont on ne se rend pas compte, je vais voir depuis 35 ans des films en VO, je lis les sous-titres et je n'ai qu'à peine progressé en anglais.

    Je te traduis ce que tu as écrit en langage non algébrique:
    soit $T$ l'ensemble des couples $(u,v)\in (K^n)^2$ tels qu'il existe deux uplets de polynômes $P := (P_1,..,P_n); Q := (Q_1,..,Q_n)$ vérifiant:

    $ u = P_1(A)(e_1) + P_2(A)(e_2) +...$ et

    $ v = Q_1(B)(e_1) + Q_2(B) (e_2) + ...$ et

    $ Q = L P$

    Exercice: prouver que $T$ est un endomorphisme bijectif de $K^n$ et que $T\circ A = B\circ T$.


    Les préliminaires étant que $A,B$ sont des matrices de $K^n$, que $L\in GL_n(K[X])$ vérifie $\exists R\in GL_n(K[X]): L(A-XJ) = (B-XJ)R$ et que $e_3 = (0,0,1,0,0,0,....,0)$ et idem avec les autres $e_i$.

    En espérant être fidèle et ne pas avoir commis d'erreur! (Bon, mais ça m'a convaincu)

    [small]Si un jour quelqu'un me posait la question (heuresement c'est peu probable :-D ) c'est ce que je lui répondrais. Evidemment ça peut paraitre un peu hérétique dans la mesure où ton exposé cherche à justifier la qualité fonctionnelle et bijective de $T$ en même temps qu'il en arrive à la définir. Mais pour quelqu'un qui ne parle pas le langage algébrique, il cherche à tout suivre et se retrouve étouffé par son non-maniement de la langue.

    La plupart du temps, les gens acceptent, quand il s'agit de prouver l'existence d'un objet, qu'on ne leur justifie pas du tout qu'il marche, mais qu'on leur en suggère un avec "laissé au lecteur" le fait qu'il marche car ça ne nécessite pas d'inspiration.

    Dans le présent contexte, il doit bien y avoir 5 ou 6 ensembles naturels (peut-être plus) à essayer ça demanderait donc un énorme travail de "chercher à l'aveugle" lesquels marchent si on n'a pas la familiarité avec le terrain.[/small]

    Ce n'est pas du tout une critique, bien au contraire, c'est très enrichissant d'avoir plusieurs langues, c'est intéressant et mystérieux (quand je pense aux films de science-fiction où les extra-terrestres parlent anglais :-D je rigole).

    A nouveau un grand merci!
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
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