Théorème d' Emmy Noether

C'est a priori l'un des 3 ou 4 théorèmes les plus importants de toute l'histoire des sciences et je ne sais toujours ni ce qu'il dit mathématiquement ni le prouver *** :-X :-X Et je suis en colère contre les vulgarisateurs qui inondent internet car ca c'est sur je sais ce qu'il dit en termes vulgarisés. J'avais acheté un livre complètement illisible : l'auteur ne mettait aucun quantificateurs et ne redigeait rigoureusement. J'avais vite abandonné la lecture.

Je paie un restau à qui me l'énoncé SERIEUSEMENT sans parler de trucs physiques sans utiliser des termes surfaits comme Lagrangien hamiltonien etc . Merci d'avance!!! Je veux savoir ce qu'il dit MATHEMATICO-LOGIQUEMENT. Je veux par exemple pouvoir imaginer une physique fausse et exotique avec telle ou telle symétrie saugrenue de mon cru et pêcho la grandeur OBSERVABLE conservée en l'appliquant.

Mille mercis d'avance. (Et pas de variables non quantifiées qui trainassent et le rendent illisible please)

*** Mais il parait que la preuve est immédiate une fois BIEN ÉNONCÉ!
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Réponses

  • Il me semble pourtant que c'est limpide et que c'est juste de la mécanique classique :

    Soit $q_i(s)$, un jeu de coordonnées généralisées qui dépendent continûment d'un paramètre $s$. Si le Lagrangien $L$ est indépendant de $s$, c'est-à-dire $L(q_i(s),\dot q_i(s),t)=L(q_i,\dot q_i,t)$ avec $q_i=q_i(0)$, alors :

    $$I(q_i,\dot q_i)=\left.\frac{\partial L}{\partial\dot q_i}\frac{\mathrm dq_i(s)}{\mathrm ds}\right|_{s=0}$$
    est une intégrale première, c'est-à-dire que $I$ est invariant dans le temps : $\frac{\mathrm dI}{\mathrm dt}=0$.

    PS : Si tu n'aimes pas les terminologies de physique, tu peux simplement parler de fonctions $C^1$. Fondamentalement tout ça, c'est juste dériver des fonctions composées.
  • Merci à toi mais je ne connais pas ni ne comprends tes notations***. Mais bonne nouvelle ça a l'air court et digérable après quelques échanges. Le restau est proche. Euuu m'as tu énoncé le théorème le plus général?

    *** plein de variables libres qui se baladent des points au dessus, le terme "Lagrangien" (je fais une allergie)
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  • "mécanique classique"? Bof j'ai vu plein de gens l'appliquer à donf à la TQ sans vergogne. Un vulgarisateur internet prétend que grâce à lui ON DEDUIT que les objet se baladent en ligne droite etc.

    Justement je veux pouvoir me construire une opinion. (J'ai peu de batterie)
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  • " sans utiliser des termes surfaits comme Lagrangien hamiltonien "

    Je crois que ça se passe de commentaire ...
  • Comme je l'avais dit sur l'autre topic, moi je ne connais que la mécanique classique en physique. :-D

    Mais de ce que je lis en ligne, modulo un changement de vocabulaire et de notations adéquat, le théorème se transpose en théorie quantique sans spécialement devoir changer la démo. (Qui, à nouveau, est élémentaire. Je ne sais pas quelle profondeur mystique tu cherches là-dedans, c'est de l'analyse de L1-L2.)
  • Et j'ajoute que je trouve ça quand même super déconcertant. Tu sembles avoir un haut niveau en théorie quantique et relativité générale et tu n'aimes pas les notions de base de la mécanique classique. Tu ne connais pas la notation $\dot{q}$ (qui abrège "dérivée de $q$ par rapport au temps"), etc ... C'est comme si quelqu'un savait rouler en moto tout terrain mais pas à vélo.
  • Je suis bien d'accord mais..... Ça ne m'aide pas :-D

    Bon mon raccord de batterie est trop court position inconfortable. Merci pour la précision sur le point.
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  • Je te liste ce que je ne comprends pas niveau notation:

    Statut du petit i

    Quand tu mets I(x,y) tu veux parler de I ROND les fonctions x,y?

    Est-ce que tu m'as donné l'énoncé formel le plus general?

    Que signifie la phrase "s=0" en indice?

    Merci prends ton temps (batterie)
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  • Peut être peux tu enlever le i et le faire avec une seule coordonnée (je ne pense pas peiner à généraliser)?
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  • christophe c a écrit:
    Je paie un restau à qui me l'énoncé SERIEUSEMENT sans parler de trucs physiques sans utiliser des termes surfaits comme Lagrangien hamiltonien etc . Merci d'avance!!!
    Le problème est que ledit théorème (la version que je connais) suppose ouvertement que les phénomènes physiques concernés sont décrits par un lagrangien. Et une fois cette hypohèse faite, c'est une lapalissade calculatoire...
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • NB: apparemment la loi de conservation de l'énergie est FAUSSE dans certains cadres (par exemple aux très très grandes échelles comme celle des galaxies en cosmologie- il faudrait que YvesM lise ce fil, il connaît ces choses pour autant que je sache).
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Merci foys. Bon je vais wikipediztider la notion de Lagrangien contraint et forcé alors. Mais je suis étonné que cette découverte soit l'objet de tant d'encensements dans ce cas. Les plus grandes sommités ne jurent que par ce théorème et ne portent pas Lagrange, mais Emmy Noether au firmament du génie. :-S
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  • Moi ce qui m'intéresse c'est l'aspect DEDUCTIF, rien d'autre, ie mettre une information précise dur les propos optimistes de vulgarisateurs et formaliser la petite table qui dit:

    translation spatiale -> conservation de la quantité de mvt

    translation temporelle -> énergie

    Etc
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  • Christophe tu peux lire le Chapitre 10 Calcul des Variations du livre Calcul Différentiel de Avez. Quelques pages seulement...
  • christophe c a écrit:
    Mais je suis étonné que cette découverte soit l'objet de tant d'encensements dans ce cas. Les plus grandes sommités ne jurent que par ce théorème et ne portent pas Lagrange, mais Emmy Noether au firmament du génie. confused smiley
    C'est parce qu'on regarde ce résultat avec les yeux et le recul d'aujourd'hui mais ça n'avait rien d'évident à l'époque.

    C'est comme la résolution des équations algébriques de degré 3: aujourf'hui c'est un simple exercice de lycée (enfin çaa le serait si il y avait un enseignement de maths qui tient la route) mais à l'époque ses inventeurs n'avaient rien, le calcul littéral n'était peut-être même pas arrivé à maturité ce qui en fait un des exploits intellectuels les plus impressionnants de toute l'histoire (imaginer faute de formalisme les contorsions délirantes auxquelles le mathématicien est obligé de se plier pour penser et exprimer cette méthode en prose plus ou moins poétique).
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Merci à tous: mais je ne parlais pas d'un encensement historique mais théorique. Apparemment certains théoriciens disent que quasiment TOUT ce qui leur est utile SE DEDUIT de ça.
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  • Pour la conservation de l'énergie violee je peux raconter des tas d'histoires se déroulant dans divers tores alambiqués où des civilisations créent de l'énergie à volonté . Mais ça ne viole pas Noether car il y a des phénomènes discontinue et des singularités.

    Et même mieux sans singularités je peux raconter des histoires d'emprunt à la banque d'énergie où on se retrouve riche en énergie même après remboursement de l'énergie empruntée.

    Donc ces histoires de conservation sont assez limitées mais ça ne les rend pas moins LOGIQUEMENT intéressantes.
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  • (la chapitre est théorique, c'est un "vrai" de maths...)
  • Merci krokop. Je sais où trouver ce livre en plus.
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  • On pourrait mettre « d'Emmy » plutôt que « de Emmy » svp ?
  • Bonjour,

    Voici la règle et l’usage :
    On met une apostrophe devant un nom propre qui commence par une voyelle ou un h muet.
    Mais l’usage veut qu’on ne mette pas cette apostrophe quand le nom est court ou de consonance étrangére.

    Donc la règle c’est d’Emmy. L’usage c’est de Emmy.

    D’Emmy heurte mon oreille anglophone, mais mon oreille francophone l’accepte sans problème. Je n’ai donc pas de recommendation précise.
  • @cyrano: tu m'as donné très exactement la version wikipédia. Mais je l'avais lue et pas comprise.

    De même malgré parcours je ne capte toujours pas ce que vient faire le Lagrangien dans cette galère. Et je me trompe peut être mais mon petit doigt me dit que ça pue le scandale à plein nez.

    Il serait absolument scandaleux que personne n'ait eu l'idée de retirer ce mot pour un théorème établissant " quelque soit la fonction L vérifiant telle hypothèse blabla" et je soupçonne de plus en plus que c'est ce que je vais découvrir :-X :-X :-X

    Aurait on idée de se moquer d'étudiants et de les traiter d'idiots parce qu'il ne comprennent pas depuis des années qu'on leur répète un théorème disant traditionnelle ment "R(pi, x,y)" alors que le bon énoncé est forall v R(V,x, y)

    Il edt totalement scandaleux de nommer Lagrangien une variable liée en bas d'un forall pour un résultat aussi sérieux que le Th de Noether.

    Je vais continuer mes investigations mais je pense avancer.
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  • Par résumer mon post précédent je propose sur un département qu'on fasse l'expérience en sixième d'énoncer la commutativité de la multiplication en disant :

    "pour tout 3, pour tout 7: 3 fois 7 = 7 fois 3"

    :-D succès garanti auprès de la PEEP et la FCPE :-D

    J'en reviens à Noether. Soit H disons une Hilbert. On appelle carte d' histoire une application C infini de IR dans H.

    On suppose qu'on peut changer de repère de telle ou telle manière.

    On suppose qu'on a une application f allant de H^H dans IR vérifiant certaines conditions(**), mais quelconque. On dispose aussi d'une DEUXIEME fonction g que l'on obtient à partir de f.

    De plus on suppose qu'on a une famille de cartes d'histoires indicée par IR, donnant dont une application phi de IR^2 dans IR. De plus on suppose que toutes ces cartes racontent la même histoire reelle et que f "le sait" en ce sens que s|
    > f(phi(s,t),phi2(s,t)) est constante pour tout t.

    Vos ce que j'ai récupéré des informations. J'aimerais avoir une correction et une définition SANS VARIABLES LIEES TACITES!!!!! de (**) et de g en fonction de f.

    Merci d'avance.

    Le TN dit qu'alors t|
    > g(0,t) est constante.

    Et la vulgarisation dit que l'hypothèse de constance exprime juste que le changement de repère n'affecte pas la valeur "profonde" (invariances des axiomes physique par rapport à ceci ou cela) et que g décrit la grandeur OBSERVABLE qui sera alors conservée.

    En notant pour tout x, phi2(x,t) := (phi(x))'(t) et en identifiant h(x,y) avec h(x)(y)
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  • Et pour les allergiques comme moi à l'incompétence linguistique des physiciens :-D n'informe que Lagrangien ne veut rien dire.

    Il y a un adjectif qui devrait s'appeler "lagrangique" qui s'applique aux fonctions qui vont de :

    Longueur croix Vitesse croix Durée dans Energie

    ou même pas forcément

    Et dont on cherche à minimiser la valeur moyenne fois durée totale quand on la compose avec une histoire t|
    > (h(t),h'(t),t)

    en disant que les h réalisant ces extremums sont celles que la Nature choisit (principe de moindre action).
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  • @YvesM : En fait, il y a un argument plus fort que « consonance étrangère » pour mettre « de Emmy » au lieu de « d'Emmy », c'est qu'en allemand, les noms qui commencent par une voyelle sont précédés par un coup de glotte (si j'en crois une mathématicienne française qui dit connaître l'allemand, lue sur Wikipedia).

    Dans ce cas très précis, moi qui ne connais pas l'allemand, je préfère la version francisée qui évite de renvoyer aux deux erreurs symétriques si fréquentes ces temps-ci consistant à parler « de Emmanuelle Devos » et « d'Hollywood ».
  • Il serait absolument scandaleux que personne n'ait eu l'idée de retirer ce mot pour un théorème établissant " quelque soit la fonction L vérifiant telle hypothèse blabla" et je soupçonne de plus en plus que c'est ce que je vais découvrir angry smiley angry smiley angry smiley

    @CC : Mais EVIDEMMENT que c'est ça.
    J'ai copié la version wikipedia car je pensais que tu connaissais la mécanique classique. Mais c'est évident que le théorème est un "bête résultat" sur des fonctions $C^1$ vérifiant certaines hypothèses. Je le redis, c'est un exercice de L2 sur la dérivation des fonctions composées. S'il le faut vraiment, je le réécrirai en version exercice de fac mais je pense vraiment que tu pourrais comprendre les preuves de wikipedia.
  • @CYrano: ce qui m'empêche de comprendre complètement L'ÉNONCÉ c'est cette SALE manie des physiciens de CACHER ce qui est important et circonscrit la VALIDITÉ.

    On a ici un beau résultat dont tous les quantificateurs ont été retirés et où des variables liées polluent totalement la lecture. Il va me falloir beaucoup de temps de décortication pour accéder à l'énoncé (bon j'ai déjà viré les petits i mais ils étaient pas les parasites les plus méchants).

    On s'étonne après que les élèves finissent par abandonner mais franchement on a là une FZUTE MAJEURE d'ésotérisme propriétaire où seuls les plus devinants sont autorisés à jouer.

    C'est EXACTEMENT comme si en maths on insstituait carrément officiellement l'écriture f(x) = x^2 impliqué f'(x) =2x qui est UNE FAUTE LOURDE qu'au moins les matheux même s'ils la commettent ne l'instituent heureusent pas.
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  • Ma colère n'est pas pédagogique je le précise. Elle est bien plus grave. La physique passe sa vie à utiliser l'axiome "idéal de Jacobson = nilradical" et forcent les matheux à nettoyer leurs crottes chaque fois qu'ils tombent sur une contradiction et il y en a pléthore (toutes les preuves , nombreuses, que cet énoncé est faux)
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  • mple élémentaire : la particule non relativiste sur un axe Modifier
    Soit une particule non relativiste de masse {\displaystyle m} m se déplaçant sur un axe. On repère la position de cette particule par une coordonnée {\displaystyle q} q. Supposons de plus que la particule est soumise à une force qui dérive de l'énergie potentielle {\displaystyle V(q)} V(q). Le lagrangien s'écrit alors :
    $
    {\displaystyle {\mathcal {L}}(q,{\dot {q}})\ =\ {\frac {1}{2}}\,m\,{\dot {q}}^{2}\ -\ V(q)}$

    De plus:
    $
    {\mathcal {L}}(q,{\dot {q}})\ =\ {\frac {1}{2}}\,m\,{\dot {q}}^{2}\ -\ V(q)$

    Le moment conjugué vaut alors :

    $
    {\displaystyle p\ =\ {\partial {\mathcal {L}} \over \partial {\dot {q}}}\ =\ m\,{\dot {q}}} p\ =\ {\partial {\mathcal {L}} \over \partial {\dot {q}}}\ =\ m\,{\dot {q}}$

    10 minutes de torture pour comprendre pourquoi V(q) a disparu . C'est un scandale! (J'ai compris ne m'expliquez pas)
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  • Soit $U$ un ouvert de $\R^d$, $I \subseteq$ un intervalle, $L: U\times \R^d \times I \to \R$ une application de classe $C^2$ dont les dérivées partielles seront notées $\frac{\partial L}{\partial X_1},\frac{\partial L}{\partial X_2}, ... ,\frac{\partial L}{\partial X_d},\frac{\partial L}{\partial V_1}, \frac{\partial L}{\partial V_2},...,\frac{\partial L}{\partial V_d}, \frac{\partial L}{\partial T}$ dans toute la suite.
    Soient $a,b \in I$ tels que $a<b$.
    Soient $x_a,x_b \in U$
    Soit $E$ l'ensemble des fonctions $f$ de classe $C^2$ de $[a,b]$ dans $U$ telles que $f(a)=x_a$ et $f(b)=x_b$, que l'on munit de la distance $d:(f,g) \mapsto \sup_{a \leq t \leq b} \|f(t)-g(t)\|+ \sup \|f'(t)- g'(t) \|$. Enfin soit $\Phi$ l'application qui à $g \in E$ fait correspondre le réel $\int_a^b L \left( g(t), g'(t),t\right) dt$.

    On appelle extrémale de $(L,a,b,x_a,x_b)$ un minimum local de $\Phi$ sur $(E,d)$.


    Si $\gamma$ est une extrémale , pour tout $t \in [a,b]$ et pour tout $i\in \{1,...,d\}$ on a (*)
    $$\frac{\partial L}{\partial X_i}\left ( \gamma(t), \gamma'(t),t\right ) = \frac{d}{dt} \left [ \frac{\partial L}{\partial V_i} \left (\gamma(t), \gamma'(t), t\right ) \right ] \tag{E}$$
    (équation d'Euler-Lagrange)



    En effet, si $\varphi: [a,b] \to \R^d$ est $C^2$ et nulle en $a$ et en $b$, il existe $\varepsilon>0$ tel que $\gamma +s\varphi \in E$ pour tout $s\in ]-\varepsilon, \varepsilon[$ et de plus l'application $s \mapsto \Phi(\gamma +s \varphi )$ est dérivable, de dérivée en $s=0$ $$0 = \int_a^b \sum_{i=1}^n \left ( \frac{\partial L}{\partial X_i}\left ( \gamma(t), \gamma'(t),t\right ) \varphi(t) + \frac{\partial L} {\partial V_i} \left ( \gamma(t), \gamma'(t), t\right )\varphi'(t) \right )dt = \int_a^b \left (\sum_{i=1}^n \frac{\partial L}{\partial X_i}\left ( \gamma(t), \gamma'(t),t\right ) - \frac{d}{dt}\left [\frac{\partial L} {\partial V_i} \left ( \gamma(t), \gamma'(t), t\right )\right ] \right ) \varphi (t ) dt $$ Ce nombre vaut $0$ simplement parce que $\gamma$ est un extrémum local et l'égalité de droite découle d'une intégration par parties. Comme $\varphi$ est arbitraire on en déduit le résultat.


    *********

    On pose lorsque $(x,v,t) \in U \times \R^d \times I$, $\mathcal E(x,v,t):= \sum_{i=1}^n \frac{\partial L}{\partial V_i}(x,v,t)v_i - L(x,v,t)$. Alors pour toute extrémale $\delta$, on a $$\frac{\partial L}{\partial T} \left (\delta(t), \delta'(t),t \right ) = \frac{d}{dt} \left ( \mathcal E\left ( \delta(t), \delta'(t),t\right ) \right )$$
    En particulier si $\frac{\partial L}{\partial T}$ est identiquement nulle (i.e. si $L$ est indépendant du temps), $\mathcal E$ garde une valeur constante le long des extrémales (loi de conservation de l'énergie).


    Une des raisons (entre autres) de la popularité de cette approche est que si $\psi$ est un difféomorphisme de $V$ dans $U$, alors $\gamma$ est une extrémale de $L$ si et seulement si $\psi^{-1}\circ \gamma$ est une extrémale de $M$ où $M\left (y,w,t \right):= L \left (\psi(y),D_{y}\psi(w),t \right)$




    [size=x-small](*)Le terme du membre de droite n'est qu'un abus de langage pour désigner $M'(t)$ où $M$ désigne $a \mapsto \frac{\partial L}{\partial V_i} \left (\gamma(a), \gamma'(a), a\right )$. La quantité de calculs qui apparaît dans ce genre de sujet fait que sans ça, on ne pourrait pratiquement rien faire.[/size]
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Foys tu es un bienfaiteur de l'humanité. En MP tu peux m'envoyer ton choix de restau eet tes dispos et tu as droit à un(e) invitée

    Je n'ai pas encore identifié où est le s de Cyrano dans ton exposé mais une bonne compréhension me demandera du travail.
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  • Petite coquille Foys tu as écrit $\frac{\partial L}{\partial X_T}$ au lieu de $\frac{\partial L}{\partial T}$ vers la fin
  • @max: j'avais vu. Ce n'est pas trop gênant.

    Est-ce que tu sais si l'argument de foys suffit à construire facilement un passage du genre << si L ne dépend pas du piment alors la quantité machin ne dépend pas du temps>>

    C'est ça qui est "fort" dans la version vulgarisée de Cyrano-wiki et comme je n'ai pas encore étudié la formalisation de foys je ne sais pas s'il la couvre ou s'il a juste posté un truc préparatoire :-S
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  • Je rappelle à tous que comme le principe de moindre action peut être déduit du paradigme quantique je dis bien DEDUIT*** ce que raconte foys est essentiel (ce n'est pas juste un caprice de d'intéresser aux extremales)

    *** Facilement et sans calculs. Je le réraconterai si on me demande mais d'un téléphone... Bof.
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  • Je rappelle la pub: on a un invariant L qui va être calculé sur chaque histoire h et on a que comme toutes ces histoires sont considérées comme la même histoire racontée dans des repères différents la fonction h|
    > L(h(t)) est constante pour chaque t.

    Des hypothèses techniques et des calculs donnent alors g tel que pour toute histoire h :

    t|
    > g(h(t))

    Est constante pour tout h

    Autrement dit la première hypothèse qui dit juste "ça ne change rien de changer de telle ou telle façon de repère" entraîne la deuxième qui dit qu'un machin qu'on peut mesurer reste constant dans chaque histoire.

    Dans l'exposé de foys je ne vois pour l'instant pas encore ce plan.
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  • Il me semble que Foys a surtout reformulé le principe variationnel qui est la clé pour démontrer Noether. (Le vrai phénomène intéressant est le principe variationnel, pas Noether.)

    Je ne sais pas si j'ai quelque chose d'intéressant à rajouter à ce qu'a dit Foys mais je tenterai un post plus élaboré ce w-e.
  • Bon je suis allé manger car il faut que j'arrête de lire trop mon téléphone avec mes lunettes de presbyte. J'ai la vue détruite ensuite pendant la journée pour voir les montagnes.

    J'ai réfléchi tranquillement au cas d'une variable d'espace et sans même le principe de moindre action on obtient déjà des trucs assez marquants.

    1) Supposons que tout doit bien dérivable etc.

    2) Supposons que pour tous a,t : L(f'(t+a), f(t+a),t) = g(t).

    3) Donc pour tout a: L(f'(a),f(a),0) = g(0).

    C'est vrai que la on n'est pas en haut de l'Everest. :-D

    Avec les translations spatiales:

    6) pour tous a,t: L(f'(t),f(t)+a,t) = g(t). Et donc M(f'(t),t) - g(t) = 0 pour tout t pour le M qu'on devine et qui 'e prend que vitesses et dates en arguments.

    Bref pour l'instant j'obtiens du vide.
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  • > J'ai la vie détruite

    Ah, quel malheur !
  • Merci je vais corriger pour ne pas attirer le mauvais sort.
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  • En gros pour l'énergie c'est une parfaite évidence et pour le reste je ne vois pas ce qui se passe. Mais merci de prendre LA DIMENSiON 1 si vous m'aidez. La généralisation ne me posera pas de souci je pense. Les delta.rondes et les d je ne sais pas les lire en "ressentant".
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  • Pour m'aider je propose le début:

    1/ Tout est C infini et à valeurs dans IR.

    2/ Pour tout a,t: L(f(a)'(t),f(a)(t),t) = g(t)

    3/ Hypothèse sur f (pour dire que chaque f(a) est extremale)

    4/ Calculs et raisonnements (prendre une primitivation plutôt que l'intégrale pour exprimer l'action)

    5/ une zolie conclusion disant pour tous a,t : g(f(a)'(t), f(a)(t),t) = h(a) avec g,h bien amenées.

    Merci d'avance!
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  • P[sardon je fais juste Schwarz à l'envers de mon téléphone mais je n'ai rien pour écrire donc je le fais de mon téléphone.

    Apr ès une dérivation sur t obtain:

    g'(t) fois s + h'(t)

    Donc suis parti de

    0.5 g'(t) fois s^2 + h'(t) fois s + K'(t) après dérivation sur s

    Avant j'avais donc un truc de la forme :

    0.5 g(t) fois s^2 + h(t) fois s + K(t) + Z(s) pour tout s,t. Et oui c'est gagné dans même utiliser principe moindre action mais à verofier
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  • Non pardon c'est n'importe quoi bon je me calme!!!!
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  • Une dérivation sur t suivie d'une dérivation sur s donne g'(t).

    Une dérivation sur s suivie d'une dérivation sur t donne pareil

    Je suis donc parti de g(t) fois s + K(s) + h(t)

    En dérivant sur s j'obtiens g(t) +K'(s) qui ne peut être nul (moindre action) pour tout s,t que si g est constante.
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  • Bon j'abandonne mes yeux presbytiques vont le payer cher sinon pardon.
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  • Bon c'est une vraie drogue ce truc. Sauf erreur je viens de prouver le théorème de Noether en 3lignes moyennant d'infâmes mais légitimes tricheries (Schwarz à l'envers).

    Cela dit ça en donne quand même une version locale (les recollements ratés feront passer le problème à des bordures discrètes).

    L'hypothèse est une fonction C infini P dont la dérivée par rapport à t donne L(f'(s,t),f(s,t),t) et celle par rapport à s donne 0 (moindre action) à laquelle je fais subir Schwarz. Bon c'est beaucoup supposer, mais ça m'apaise provisoirement. (Et ça enlève son caractère savant à la chose)

    Merci pour vos aides. Ce n'est pas fini.
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  • Coucou !
    Christophe a écrit:
    Je rappelle à tous que comme le principe de moindre action peut être déduit du paradigme quantique je dis bien DEDUIT*** ce que raconte foys est essentiel (ce n'est pas juste un caprice de d'intéresser aux extremales)

    *** Facilement et sans calculs. Je le réraconterai si on me demande mais d'un téléphone... Bof.

    Oui, oui, ça m'intéresse :-D
  • Je l'ai fait au lien que j'ai mis juste au post au dessus (que AD a réduit en taille , pardon AD :-D )

    Le livre "matière et lumière" de Feynman raconte aussi très bien l'histoire.
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  • @Georges: points 3.1 à 3.4 de mon post en lien
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