L'escroquerie du corrigé des DST spoilé

1356721

Réponses

  • xax a écrit:
    Il va falloir recommencer à être sérieux et arrêter de raconter des c...ies.
    xax a écrit:
    @Foys je suis de mauvais poil j'ai pas beaucoup dormi et je prends sur ma pause déjeuner, tu m'excuseras par avance le ton.
    1. Tu devrais envoyer par mail ta définition à Girard que tu évoques, depuis qu'il est à la retraite il s'embête, il collectionne les blagues de papillote, et comme il est sympa il t'en donnera une ou deux autres en échange.

    Les argumentaires d'autorité et d'intimidation n'ont pas leur place en science et la véracité du moindre propos ne leur a jamais été due.
    Qu'est-ce qu'on s'en tape de "Arnold a dit que", "Girard a dit que", "Grothendieck a dit que", "le Pape a dit que", "Macron a dit que". Ca rend automatiquement la divagation dont il est question vraie?

    C'est ce que tu fais depuis hier pour emporter l'adhésion.

    Quand Grothendieck reproche au diable de modifier la vitesse de la lumière il faut le prendre au premier degré?



    Peu importe le prestige de Maclane (J'avais apprécié son bouquin de catégories à une époque) la phrase
    les maths sont circoncrits aux aspects du réels que l'esprit humain est capable d’appréhender.
    est grotesque, comme si des objets comme $\Q_p$ ou les ultrafiltres ou les grands cardinaux avaient la moindre signification physique raisonnable.
    xax a écrit:
    2. "La physique est une suite d'approximations. " n'importe quoi. Tu confonds pas mal de choses.
    Combien d'énoncés physiques sont exacts? Exact veut dire exact, pas "presque" exact ou je ne sais quelle concession?

    Et ce n'était pas un reproche adressé à la physique; c'est juste que par la force des choses, la physique est contrainte de fournir ce qui n'est qu'une suite de représentations approximatives (et qu'on espère de plus en plus fidèles) du monde.

    Est-ce que la valeur de 9,80665 m·s-2. g donnée dans les livres pour l'accélération gravitationnelle terrestre est exacte?
    Non et cette affirmation doit être copieusement amendée (à quelle altitude, la terre est-elle exactement une sphère; on pourrait ne jamais s'arrêter).
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • :-) je vois pas où est l'intimidation de demander un avis à Girard, ou alors c'est que tes considérations sur les maths et la logiques sont pas trop stables. Et c'est vrai qu'il est sympa et qu'il répond volontiers (du moins quand c'est pas trop con j'imagine).

    J'ai juste mentionné que Grothendieck se fichait complètement des questions de "fondement" (et accessoirement d'équation différentielles) parce qu'en pratique ça n'a strictement aucune importance pour faire des maths.
    Ça marche pas ta rhétorique, tout le monde sait que Grothendieck séparait parfaitement son œuvre mathématique de ses recherches spiritualistes. Je commente pas ton apport de Macron ou de Pape, ils ne sont pas connus pour avoir eu une activité scientifique, c'est pas top comme argumentaire.

    La complétion de Q bâti lui même avec des nombres physiques et le reste ne m'impressionnent pas, ça ne fait que confirmer ce que je pense.

    MacLane c'est bien, sa réflexion sur les maths est d'une extrême profondeur, tu devrais lire le bouquin, je viens de voir qu'il avait été réédité.

    Tu dis vraiment absolument n'importe quoi sur la physique, c'est comme si je disais que les maths ne sont qu'une approximation parce qu'on manquerait de papier pour écrire l'expression complète de pi ou de e.
    Tout ça parce qu'un imbécile de polytechnicien a fait un jour une pyramide avec les maths en pointe pour fonder une église, voilà l'origine des "maths pures", et ça a pris. Enfin pas pour tout le monde.

    Bon sur ceux c'est pas la peine de continuer on a des avis irréconciliables.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Je pense que Foys confond le terme d'approximation avec le terme de modélisation.
  • Et sinon c'est possible d'avoir une argumentation étayée? Parce que pour l'instant j'ai eu droit à "
    Tu dis vraiment absolument n'importe quoi sur la physique" et autres "il faut demander l'avis de " (arguments d'autorité - évitant de répondre à la question de ce que veut dire logique dans "c'est la logique qui fait tourner les maths" puisque manifestement d'après toi ça n'aurait rien à voir avec une construction axiomatique).
    Ca t'arrive aussi de faire des maths ou jamais? J'ai pensé un temps à un individu sérieux qui venait incognito pour se divertir mais avec des choses comme
    xax a écrit:
    Tu dis vraiment absolument n'importe quoi sur la physique, c'est comme si je disais que les maths ne sont qu'une approximation parce qu'on manquerait de papier pour écrire l'expression complète de pi ou de e.
    Mettant sur le même plan des constantes physiques (in fine mesurées ou déduites d'autres mesures) et des nombres mathématiques dont les chiffres sont déduits des définitions.

    Et non je n'écris pas des mails à des sommités pour demander la permission de m'exprimer sur un forum et suis complètement ouvert à toute discussion critique technique (c'est-à-dire sans les "c'est de la merde" et autres interjections que tu peux te mettre là où je pense) à l'issue desquelles on peut progresser.

    Si je peux pas avoir autre chose que des mouvements d'humeurs je ne te lirai plus, non.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Héhéhé a écrit:
    Je pense que Foys confond le terme d'approximation avec le terme de modélisation.
    Il y a vraiment une différence?
    La trajectoire d'une planète autour d'une étoile est une ellipse selon un certain modèle. Il s'agit d'une approximation. On dit qu'en première approximation la planète est assimilée à un point matériel se déplaçant sur une elipse dont l'un des foyers est l'étoile également assimilée à un point.
    Après il y a d'autres modèles améliorant cette description. Ils sont approximatifs eux aussi.
    Un modèle physique est une représentation simplifiée d'une situation (représentation au moyen d'outils mathématiques).
    Ca à l'air d'irriter des gens apparemment mais en quoi est-ce inexact et (si c'est perçu comme ça) en quoi est-ce une dépréciation du travail des physiciens?
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Pour moi la différence est qu'une fois qu'on a posé le cadre de la modélisation qui consiste à faire une théorie qui part de postulats sensés retranscrire une certaine réalité (et qui en ton sens sont bien des approximations), mais une fois ce cadre posé ce n'est plus approximatif.

    Pour reprendre ton exemple, la théorie de Newton est une modélisation de la mécanique (qui comporte un certain nombre d'approximations, puisqu'elle néglige les effets relativistes, les effets quantiques, etc.) mais dans cette théorie, la trajectoire des planètes est une ellipse, ce n'est pas une approximation vis-à-vis du modèle.
  • En fait, s'il y a une planète et un satellite, la satellite a, dans un repère lié à la planète, une trajectoire qui est une ellipse (approximativement, car la planète n'est pas une sphère parfaite); mais dès qu'il y a deux satellites, ou pire, deux planètes, la trajectoire du satellite n'est plus une ellipse, mais une "ellipse dont les paramètres varient", comme l'utilisait Laplace avec sa méthode de "variation des constantes".

    En fait, dans toute la partie confrontation à la réalité (pour simplifier : expériences), on est dans l'approximatif. Dans la partie fonctionnement des modèles (disons physique théorique, physique mathématique), dans l'exactitude. Mais pour discriminer les modèles, on a besoin que l'approximatif ne le soit pas trop. Les modèles actuels de théorie des cordes sont trop souples pour être confrontés à la réalité, ce qui amène à douter de leur utilité. Et la confrontation à la réalité est parfois délicate : La théorie de la relativité ne donnait pas exactement les 43" d'erreur sur le périhélie de Neptune (c'est bien Neptune ?), alors même que d'autres propositions avaient déjà donné des corrections faibles.

    Cordialement.
  • "Il y a vraiment une différence? " .... là un ange passe bou bou bou. Heureusement Héhéhé explique gentiment.

    Le truc c'est que la physique se saisit du réel pour en donner une conception mathématique, ce réel étant observable ou non, hypothétique ou pas.
    Après tu peux aller tellement loin que par exemple tu peux arriver à comprendre comment on pense les mathématiques à partir de modèles "physiques" au sens où ils sont fortement "interactionnistes" alors que les maths ne savent pas faire cela. Tu peux décrire un système qui est capable d'avoir une capacité à se représenter ce avec quoi il interagit, et ça commence à devenir chaud quand ce avec quoi il interagit est du même ordre. Et qu'émerge directement des représentations mathématiques (par exemple la substitution). Il y a trop longtemps que j'ai travaillé la dessus pour en faire un exposé potable, surtout que ça a bien avancé, mais sur google géométrie de l’interaction cognition+ Girard en option pour la bonne bouche) ça doit le faire.
    Tout cela, MacLane Girard etc ça m'a convaincu que les maths en tant que telles ("pures") ça n'avait pas de fondements scientifiques mais un présupposé philosophique, platonicien, qui est ce qu'il est, mais c'est tout. Et qu'une séparation nette avec la physique n'a tout simplement aucun sens puisque confondues dans ce qu'il y a je dirais de plus intime, les nombres, dont ni maths ni physique ne peuvent se passer.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Ltav? Tu es revenu?
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • @gerard : Mercure.

    [ajout : proche du soleil, et beaucoup moins massive que Neptune. Donc la planète la plus sensible au champ de gravité solaire]
  • Héhéhé et Gérard: merci pour ces réponses. Je voulais dire "approximatif" par rapport à la réalité.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • p.s. un physicien sait poser un sonde sur un comète après utilisation de catapultage gravitationnel sur un modèle mécanique que les mathématiciens ne savent pas gérer, pour rester dans le thème. Ou bien recréer des conditions de densité énergétiques du début de l'univers pour vérifier si son modèle marche et trouver les particules hypothétiques ad hoc.
    Le photon apparaît simplement quand on fait une invariance de phase du lagrangien de l'électron, exemple pour les kids. etc etc
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • xax a écrit:
    Le photon apparaît simplement quand on fait une invariance de phase du lagrangien de l'électron, exemple pour les kids. etc etc
    Tu peux donner une définition des mots employés dans cette phrase? Ne serait-ce que pour les lecteurs qui ne font pas de théorie quantique des champs.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • De mon téléphone : on s'éloigne un peu du sujet du fil et je signale que certains propos de pontes, en particulier de Girard, sont très peu fondés (ils se défoulent de leur vie professionnelle c'est tout). En dehors de banalités remixées en phrase snobes avec ded grands mots vides comme modélisation etc la différence entre physique et maths ne mérite pas tellement de dissertation.

    Je donnerai quelques détails techniques d'un PC mais suis très étouffés par des corrections actuellement mais je souhaiterais en tant qu'ouvreur du fil que si vous vous opposez vous soyez plus précis. La c'est "un peu vague" pour apporter des choses aux lecteurs pas experts jepense et n'oubliez pas que lesdits SONT LEGITIMES à venir vu titre du fil sur le secondaire.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Oui tu a raison christophe c il s'agit d'un sujet sur le secondaire.
    Je m'étais permis de l'ouvrir simplement parce que tu qualifiais méchamment un autre sujet sur lequel je dialoguais - entre autres - avec Mauricio de conversation entre ivrognes au café du commerce, ce qui est un peu lourd, tout comme associer Arnold à Antibi ou des trucs du même genre ou à dire que le russe avait évacué la question de la preuve en math, à la fois faux et très très lourdingue pour rester poli.

    Je pouvais pas laisser dire ça sur Arnold qui est décédé, qui en plus d'avoir été un mathématicien de premier ordre, est connu pour la qualité de sa pédagogie à tous les niveaux.

    Bon je referme moi-même.

    Ce qui serait important dans ton sujet ce serait d'évaluer la part de ce que tu appelles CDAL dans l'effondrement. Tu penses vraiment que c'est la part la plus importante devant les programmes pourris? Ou à l'inverse que les programmes pourris ont rendu nécessaire le CDAL?

    Dans les années 80 - et avant - oui il fallait travailler un minimum pour balayer un peu tous les exos types, pour avoir un capital méthode pour être à peu près sur de s'en sortir. En gros ce que j'imagine doit faire un taupin pour pas sécher au concours.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • De mon téléphone: pour Arnold je ne critique que son texte (et pour l'essentiel ai redit ce que j'ai déjà dit sur ce même texte). Et ce n'est bien évidemment pas l'intervention de Mauricio (que je n'ai vue il n'a pas du poster beaucoup) que j'ai "jugee". Relis le fil et rien que son titre à toute vitesse et tu vas voir l'impression globale su'il fait entre des profs du secondaire pathétiques qui ont juste l'air de venir pour dire qu'ils sont bons et expliquent bien un "auto-qualifie précepteur" qui essaie de noyer son complexe dans le jugement de profs en poste des personnes qui se prononcent sur un détail avec des idéologies à peine voilées et des pedagogistes patentés qui jadis disaient qu'après 7; 11; 15; 19 il est SCIENTIFIQUE d'affirmer qu'il y a 23 je n'ai pas besoin d'avoir lu ce que tu y as raconté pour trouver que c'est très humain mais trop humain dans le sens qu'après 3verres Dédé raconte qu'il a mis KO 7 voyous qui l'o t agressé la veille sans même lâcher le bouquet de fleur qu'il avait à la main.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Pour CDAL Je te répondrai d'un pc
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Ok je comprends ton énervement, moi je m'en fiche en général des états d'âme des uns et des autres, sauf s'il y a un réel problème humain.

    En fait même sur des déclarations pas forcément géniales parfois on trouve une info intéressante. Là en l’occurrence je fréquente le forum surtout pour les questions de programme, de pédagogie, de niveau réel etc.

    Donc oui pour le CDAL ça m'intéresse bien.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Une petite remarque pour Christophe (enfin, finalement c'est long mon truc et il y a deux parties) : comme ce n'est pas vraiment important, tu peux d'abord répondre aux questions des intervenants et reprendre plus tard mon message...

    1)
    A chaque fois que je t'ai vu vouloir "prouver le CDAL" tu proposes une consigne exprès à côté de ce que le prof aura vu avec la classe.
    Je prends trois exemples et j'ajoute volontairement une chose fausse, pour ainsi dire la mention "après avoir passé deux heures à faire ceci".

    a) pour Pythagore, tu suggères "Calculer la longueur AB sachant que le triangle ABC est tel que : BC = 6 cm et CA = 13 cm". (sans mentionner que le triangle est rectangle et après avoir passé deux heures à calculer des longueurs uniquement dans des triangles rectangles).
    b) pour un élève de Terminal (S ou ES, je ne sais plus) tu suggères : "résoudre dans les réels $x^3+2x+1=0$ où l'inconnue est $x$". (sans mentionner que c'est du degré 3 et après avoir passé deux heures à appliquer b²-4ac)
    c) pour un élève de 2nde, tu suggères :"donner le tableau de signes pour $x$ réel de : (2x+3)+(5x-6)" (sans mentionner...enfin, si, tu mets le "+" en rouge....après avoir passé deux heures à étudier des trucs du type (ax+b)(cx+d))

    Je crois avoir vu d'autres exemples de ce type : en gros, tu veux tellement démontrer que l'élève récite que tu proposes un truc comme "Attention les enfants, on va faire une interro sur ce que l'on a vu" et tu balances un truc qui sort exprès du contexte/exercice type pour voir si le gamin repère s'il est dans le cadre ou pas.
    Evidemment, 99,9999% des gamins vont tomber dans le panneau (des profs diront que tu les pièges, ce qui n'est pas mon propos) et tu diras : "Ha vous voyez, ils récitent, ils font n'importe quoi, ils ne font pas des maths".

    Je ne trouve pas la démarche débile, loin de là, par contre, j'ajouterais dans ma pratique, quasiment à chaque heure "les gars, on fait des maths, alors il faut savoir faire Pythagore dans le triangle rectangle, il faut savoir appliquer b²-4ac dans ces équations du second degré, il faut savoir faire un tableau de signe quand on a un produit de "trucs affines" MAIS SI VOUS VOYEZ DES CHOSES QUI NE SONT PAS COMME ON A VU, faites gaffe et ne vous engouffrez pas à écrire des bêtises".

    J'ai forcé le trait exprès, je ne connais pas du tout ta pratique, je ne prétends pas que tu fais un truc pendant deux heures et que tu interroges "ailleurs" mais j'ai le sentiment que c'est essentiellement (voir uniquement) le problème que tu pointes du doigt.

    Suis-je un peu dans le vrai ? Est-ce une autre bonne manière de dénoncer CDAL ?

    2)
    Après avoir dit ça, il me semble tout de même pertinent que les sujets proposent du "déjà vu" (de la récitation) mais aussi du "pas vu", voire du "on ne peut pas y arriver". Le tout est d'arbitrer la répartition.
    Ainsi l'élève sait qu'il peut ne pas y arriver et qu'il prendra même des points en rédigeant pourquoi il n'y arrive pas.
    Par exemple : le prof donnerait 10 points de récitation et 10 points de "trucs nouveaux, originaux, difficiles ou impossibles" pour voir à qui il a affaire et surtout pour voir si l'élève réfléchit à ce qu'il lit, à ce qu'il fait.

    Sur la récitation, je plaide en faveur qu'il y en ait au moins un partie pour partager la classe en deux camps : ceux qui apprennent la poésie et les autres qui n'y arrivent pas ou qui ne le font pas.

    Est-ce qu'un prof qui fait cela "fait des maths", "fait du CDAL" ou "ne fait pas davantage que les autres" ?
    Je dis cela car j'en connais plusieurs qui font comme ça (sans savoir vraiment la dose de récitation...).

    Remarque : évidemment, tu parlais souvent des sujets de certains BAC qui ne proposent jamais rien de nouveau.
    Mais là je parle de l'enseignement, de la classe, du contrôle et non de l'examen.
  • Merci Félix, j'étais fortement à côté de la plaque !!
  • Je n'ai pas énormément de disponibilité, je vais essayer de répondre à vous 2, sur les points soulevés.

    @dom:

    1/ tes remarques concernent mes éternels exemples que je donne sur le forum. Ma manière de travailler n'a effectivement pas grand chose à voir avec le fait que je ne renouvelle pas mes exemples quand j'évoque CDAL.

    2/ Par contre, il me semble que tu veuilles m'interroger (et tu le dis à la fin) sur des histoires de pédagogie, une fois de plus. Comment reformuler ta demande pour te montrer que je crois l'avoir comprise? Et bien je dirais que tu cherches à obtenir de moi des critères cliniques pour distinguer quand on fait CDAL et quand on ne le fait pas.

    2.1/ Et là, tu fais une grave erreur à plusieurs points de vue y compris en ce qui concerne une chose que j'ai souvent dite, à savoir que je ne me positionne plus en termes de "façons d'enseigner", même si j'ai des opinions, que je vais rapidement rappeler:

    2.2/ Ta grave erreur: tu ne pourras pas obtenir de moi ces critères cliniques et tu peux le deviner en relisant ce que je t'ai écrit, car c'est censé CREVER LES YEUX tellement je me suis répété. JE le redis en rouge gras:

    2.2.1/ Un enseignant tout seul (en l'absence d'évaluation) ne pratique jamais CDAL. Un enseignant tout seul, même en présence d'évaluations spoilées, là encore, pour simplifier, ne pratique pas CDAL (oui, je sais ça apparait pleinement contradictoire).

    2.2.2/ Explication-dénouement de cette contradiction apparente (et j'ai insisté avant dans le fil): CDAL est BIPOLAIRE: cette escroquerie fonctionne avec deux pôles, des enseignants, coachs, formateurs, tout ce que tu veux. MAIS IL FAUT la présence du deuxième pôle (les auteurs d'examens, etc) complice qui FALSIFIE le processus d'évaluation honnête pour que CDAL soit "pleinement" considéré comme réalisé par un système. A la rigueur, l'enseignant tout seul qui va pratiquer CDAL tout seul dans son coin dans une société qui ne pratique pas CDAL va juste se tirer une balle dans le pied, fin de l'histoire (au bout de quelques années, sa société environnante le virera violemment parce que ses résultats sont mauvais et c'est tout).

    2.2.3/ Il n'y a donc pas de critères cliniques possibles à donner (ce n'est pas que je n'en trouve pas, c'est qu'il n'en existe pas) qui permettent INDEPENDAMMENT du système d'examen du pays (du système de la société, etc) de reconnaitre des enseignants pratiquant CDAL.


    Pour l'autre partie disons de tes questions, je te réponds en même temps qu'à xax, car ça tombe bien vos questions le permettent:

    3/ Avant je faisais pas mal de discours (enfin quand je dis avant, c'était avant CDAL donc ça remonte) pour donner mon avis sur pourquoi on n'a jamais réussi à enseigner les maths (à plus de 5% des gens) et j'ai même souvent (mais au passé et sur le forum) raconté comment j'ai gagné mon pognon durant 10ans. Du coup, on peut penser que tu me demandes mon avis avec une manière d'espérer que je puisse continuer de disserter à propos de l'époque où on n'arrivait pas à enseigner les maths à plus de 5% des gens. Mais hélas, je ne prends plus beaucoup de temps à ça, car ça ne sert à rien (les analyses internationales ont établi que ce 5% est devenu 0.4%, selon les dernières mesures) et surtout c'est TOTALEMENT stéril depuis que CDAL a contaminé, puis détruit l'enseignement.

    4/ Je prends un exemple: je racontais souvent que le tort du système est de préférer apprendre des chemins plutôt que repeindre les murs du labyrinthe en noir (ils sont en blanc sur blanc, on les laissait en blanc sur blanc et tentait de faire apprendre par coeur aux élèves les chemins gagnants). Ok, je pourrais le redire, mais ce serait de la conversation de maison de retraite puisque les maths ont disparu du secondaire, qu'il n'y a plus de labyrinthe, et qu'on n'y enseigne plus ni mur (on ne l'a jamais fait), mais non plus ni chemin (on n'y enseigne à longueur de journées des choses qui sont mathématiquement gravement fausses, autrement dit, on dit "allez tout droit" et on promet juste aux gamins qu'en allant tout droit, "nous" les profs et les examinateurs et les auteurs du bac, etc, on va trouer ses murs au fur et à mesure que le candidat qui va tout droit arrive devant et "veut le traverser"

    5/ Je pense que ça répond à xax: je considère (et j'en suis quasiment sûr) CDAL comme responsable à plus de 90% du crash et de la disparition des maths. Mais il faut bien comprendre que ça reste encore un euphémisme, même dit si violemment. Pour le comprendre il suffit d'imaginer ce que dirait mon équivalent, mais enseignant d'anglais face à une escroquerie qui aurait consisté à faire connaitre à l'avance le texte qu'il y aura à traduire aux interros, examens, etc, de sorte que même une personne ne parlant pas un seul mini mot d'anglais obtienne 20/20 sans problème (et qu'en plus celles et ceux qui le parlent n'obtiennent que 14 du coup). IL suffit d'imaginer quel désastre il pronostiquerait devant une telle mise en place de mise en scène.

    6/ Bin, je ne fais que faire ça, mais avec les maths donc c'est bien plus grave puisque les maths sont infiniment plus structurantes que les langues dans la construction des diversités enfantines qui vont oeuvrer dans le futur monde. Actuellement, on a (et ça fait longtemps que j'en avais prévenu sur le forum) des gamins chez qui "tout a l'air d'aller bien" et qui pourtant ont été gravement MUTILES intérieurement par CDAL.

    7/ Mais encore, une fois, j'insiste, ce n'est pas une question de façon dont on enseigne, (on peut bien enseigner comme on veut ça ne change pas grand chose, n'importe qui a regardé de près les choses et les tableurs stats de notes a même constaté que plus un prof est mauvais pédagogue plus les élèves sortent de chez lui renforcés en maths, mais de toute façon peu importe), c'est une question de CORRUPTION fondatrice: tu crashes FORCEMENT la TOTALITE d'une matière dès lors que tu décides que les examinateurs et évaluateurs seront complices et fourniront exprès le succès. Facile ou non, la VOCATION en essence d'un examen est d'être l'adversaire de l'examiné. Le crash de la France pourra peut-être servir un jour à d'autres pays (je crois qu'on détient le record du monde pour ce crash et même qu'on "est presque" les seuls, c'est vachement bizarre), car il a illustré comment tu détruis tout en peu de temps avec "juste une petite escroquerie initiale" qui n'avait pas l'air de grand chose.

    8/ Les programmes et tout ça, c'est totalement ridicule d'en parler en 2019. Ca n'a évidemment eu qu'une influence homéopathique sur le crash. D'ailleurs, et c'est bien triste, on le voit dans d'autres fils, en discuter sert essentiellement aux personnes à faire croire que le niveau est très élevé et "que donc" il est question de programmes scolaires. Autrement dit, si tout allait bien, on pourrait parler de programmes, mais là, c'est TOTALEMENT ridicule, aussi ridicule que de débattre de où on va projeter que l'avion devra aller quand on est le deux survivants d'un crash en train de regarder les morceaux fumants de l'avion qui s'est écrasé.

    9/ La SEULE SOLUTION est législative, ie elle consiste à faire exister DANS LE DROIT PENAL le crime de complicité du testeur avec le testé. Autrement dit à encadrer et définir bine mieux ce que veut dire évaluer avant de décerner un diplôme.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @christophe c : merci beaucoup pour ta longue réponse, Il faudra que je relise tes autres interventions parce que tu as une réflexion très intéressante. C'est difficile pour moi d'y voir clair parce que j'ai fait ma scolarité dans les années 70 et 80 et c'était vraiment très différent.

    Ce que j'ai essayé de comprendre jusqu'à présent c'est comment des programmes pourris avaient précipité la chute du niveau, qui, en gros, ont amené la France du haut du tableau au bas en 20 ou 25 ans. L'hypothèse des programmes pourris me parait assez étayée pour au moins 2 raisons :
    - il suffit de regarder ceux des années 80 et ceux de maintenant pour voir que les maths ne sont plus enseignées, je dirais dignement, on est en plein délire. Ce qui est surprenant c'est que l'on trouve des rapports de l'institution elle-même qui disent (cf rapport IG 2002) qu'on a pris une très mauvaise voie,
    - les mesures dans les comparatifs internationaux indiquent un effondrement dès le CM1, cf le Timms 2015 : http://cache.media.education.gouv.fr/file/2016/81/9/depp-ni-2016-33-TIMSS-2015-mathematiques-sciences-evaluation-internationale-eleves-CM1_672819.pdf , ce qui me fait dire que les pré-requis ab initio étant insuffisants, les apprentissages suivants ne peuvent plus se faire correctement, même chez des élèves relativement bien pourvus.

    De là on pourrait en déduire que la pratique du CDAL - au Bac donc - serait devenue une nécessité pour masquer le fait que le niveau est, en fait, effondré, et que la quasi totalité des élèves ne sont plus en mesure de passer un tel examen.

    Ce que est surprenant c'est que tu inverses le point de vue en disant que c'est la pratique du CDAL qui est la cause de l'effondrement actuel et non sa conséquence.

    Je veux bien essayer de comprendre tes arguments, parce que, effectivement, un champ (sociologique là pour le coup) peut être modifié par des modifications substantielles de ses agents. En l’occurrence ce qui était certainement une conséquence - des sujets du Bac téléphonés avec des consignes d'indulgence - pourrait avoir une influence significative sur les pratiques enseignantes de sorte qu'elles se dégradent encore plus. Et donc devenir une cause.
    Ou, dit d'une façon plus imagée, il y a tellement de m...e qui s'est accumulée que ça remonte dans les canalisations.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Je rejoins assez les dernières reflexions de xax et de dom. Cela ressemble un peu au problème de l'oeuf et de la poule cette histoire...maintenant la question que je me pose est : on fait quoi? 8-)
  • christophe c a écrit:
    9/ La SEULE SOLUTION est législative, ie elle consiste à faire exister DANS LE DROIT PENAL le crime de complicité du testeur avec le testé. Autrement dit à encadrer et définir bine mieux ce que veut dire évaluer avant de décerner un diplôme.
    Ca n'arrivera jamais (ne serait-ce que parce cela résulte de l'organisation de l'éducation nationale). De plus le bachotage existait déjà avant, existe dans tous les pays et la forme actuelle qu'il prend sert plutôt à dissimuler le niveau des élèves qu'autre chose.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Ce que est surprenant c'est que tu inverses le point de vue en disant que c'est la pratique du CDAL qui est la cause de l'effondrement actuel et non sa conséquence.

    Exactement!!! Et c'est très important. C'est d'ailleurs simple à comprendre, mais il faut être "à l'intérieur de la maison EN"

    En gros, sur 15ans environ tout le monde s'est aligné sur l'offre qui permettait de "gagner", tout bêtement. Si à la fin tu dis "dites 7814796321 pour avoir les points à l'examen", les premières années, les gens hésitent, ne captent pas tout de suite, etc, puis avec le temps, les profs qui apprennent à compter à leurs élèves et galèrent à faire acquérir des compétences honnêtes permettant de trouver $7814790000+ 6321$ finissent par céder et s'inscrivent à l'escroquerie.

    Le seul moyen de cesser cette escroquerie est de demander à l'examen, "combien ça fait 80 +30", et de publier que tout le monde a répondu 7814796321. Là, la société s'interroge, se demande si un virus n'a pas frappé, très vite, on enquète et révèle que non, c'était un truc, que le corps d'état avait décidé de ne demander que $<<$ combien fait $x+y$ pour des couples $(x,y)$ tels que $x+y=7814796321 ?>>$ afin de simuler une existence d'inteitution et de succès aux exams, il y a des règlement de comptes, etc, et ensuite ça rentre dans l'ordre (dans la douleur et sur 15ans)

    Les programmes ne sont pour rien la dedans, ils n'ont que très peu d'influence, on n'est pas du tout à l'échelle. De tout temps, la quantité TOTALE de choses à acquérir en maths n'a jamais dépassé les 5 pages (hors délayage pédagogique).

    Une érosion de niveau, ou si l'analyse optimiste de Ramon était vraie (il décrit juste une petite érosion), oui on pourrait parler de responsabilité des programmes. Mais là, on a rien de commun avec une baisse de niveau, c'est une pure et simple DISPARITION TOTALE qui s'est produite et à un niveau extrêmement profond et intime, avec des mutilations intérieures très graves chez les jeunes cerveaux.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Au collège, tu acquiers juste que IR est un corps réel clos ordonné, et le pendant géométrique de ça. Au lycée tu introduis les fonctions. C'est 4H de taf (pas 5+4+3 ans). Donc même si tu augmentes ou baisses un peu lesz programmes, ça ne change rien au schmilblick
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @christophe c tu m'as convaincu que le problème existe, pour analyser ça sérieusement il faut quand même au moins donner un panel d'exemples qui montrent que les sujets sont pourris et qu'une collusion tacite entre profs de terminale et le système d'élaboration des sujets existe, et qu'elle est quantifiable.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • J'aimerais un peu d'éclaircissements sur CDAL.
    cc a écrit:
    "dites 7814796321 pour avoir les points à l'examen"
    On sait tous qu'il s'agit d'une métaphore ou d'une exagération, puisque je n'ai jamais vu aucun examen il suffisait de répondre 7814796321 pour avoir les points.
    Donc christophe, pourrais-tu nous donner un exemple réel et précis, de questions effectivement posées au bac, si possible avec les sources (bac telle section, telle année), illustrant le phénomène de réponse constante ?
  • De mon téléphone: ce n'est pas une exagération mais oui c'est une métaphore. Par contre un peu avant dans le fil j'ai donné un descriptif formel.

    Ce que tu me demandes n'est pas facile car les exemples ne parlent pas. Il sont "bénins". Tu retrouves le même phénomène dans la métaphore d'ailleurs. Si on était des instits et que je ne faisais pas une métaphore des espiègles pourraient répondre (face à la RC "écrivez 54 on s'occupe du reste") :

    << Oui cc, c'est vrai moi aussi je le regrette mais au moins on a appris aux élèves que 30+24 = 54, je sais ce n'est pas idéal mais bon, etc, etc>>

    Tu aurais des équivalents fdp-forum-instits qui posteraient << oui chers collègues j'ai remarqué que quand on veut leur faire enregistrer le 5 ils ont du mal car ils font souvent un 8 et écrivent 84,etc>>

    En gros CDAL c'est juste filer un algo totalement FAUX mais qui donne les bonnes réponses sur une partie infime des items (un algo totalement faux serait un bon algo puisqu'il suffirait de le composer par "non") et avoir des complices chez dans le labo évaluateur qui pose exprès ces questions.

    Mais si je suis inspiré d'un PC j'essaierai
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Une liste de quelques exemples très précis sans métaphores nous permettrait d'y voir un peu plus clair je pense.;-)
  • christophe c: personne ne comprend ce que veut dire CDAL dans tes propos où tu grossis le trait systématiquement, c'est pour ça que les gens demandent des exemples. Et si le problème métaphorique est très grave mais que toutes ses instances concrètes sont bénignes c'est qu'il y a un problème.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Je n'ai pas dit que je ne chercherai pas une description concrète. Si je peux je la posterais d'un PC. Mais prenons l'exemple des faux billets de 50 euros. Bin ce n'est pas en postant sur un forum des scans de ces billets que les denonceurs seraient convaincants. En général une escroquerie surtout à cette échelle et vue la tonne de carrière en jeu ca ne se détricoter pas par quelques posts sur un forum convivial.

    Bon après ici l'avantage est que comme c'est ce qu'on appelle un secret de polichinelle je n'ai personne à convaincre d'autre que des personnes déjà au courant qui se mettent fictivement à la place de ceux qui ne le seraient pas. Donc c'est assez artificiel.

    En cas d'affaire judiciaire les protagonistes denonceurs ne procéderai t pas du tout comme ça. Ils demanderaient une évaluation INDÉPENDANTE et très surveillée d'un échantillon de lyceens. Ils ne chercheraient pas des preuves matérielles d'une collusion.

    Je signale que je peux fournir ce protocole incontestable.

    Il n'est ABSOLUMENT PAS possible une fois ce constat fait d'expliquer les réponses données par "du simple bachotage". Ce dernier a toujours exister et ne fait évidemment pas descendre à ce point les compétences de tout un pays. Et d'ailleurs personne ne chercherait à le faire (certains actuels "bons profs" préféreraient encore aller en prison en avoua t leur forfait que de prêtendre qu'ils étaient de bonne foi mais enseignaient si mal :-D )
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Dans l'acronyme de Christophe CDAL (dont j'ai oublié le sens) j'ai longtemps cru qu'il y avait une erreur de retranscription et qu'il fallait remplacer le C par un Q. X:-(
    Christophe a écrit:
    "combien ça fait 80 +30", et de publier que tout le monde a répondu 7814796321.

    La méconnaissance des tables d'addition est plus préoccupante que je ne le pensais. :-D
  • Pour le CDAL, je remets le lien que j'avais posté dans l'autre conversation.
    https://en.wikipedia.org/wiki/Goodhart's_law
    La loi de Goodhart indique que lorsqu'une mesure devient un objectif, elle cesse d'être une bonne mesure.

    Je pense que ça a sa place ici; ça fait une trentaine d'années qu'on nous bassine avec ces 80%.
    Le système s'impose des règles qui forcent in fine ses acteurs à "tricher".
    "CDAL" n'est qu'un détail au bout du compte.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • De mon téléphone: on peut effectivement le dire en prenant un recul et une altitude d'historiens mais pour l'instant on est sur un fléau "au présent" :+D
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Toujours de mon téléphone dans la mesure où j'imagine que c'est facile à vérifier pour ce que j'imagine être les visiteurs de NOTRE forum, pour voir CDAL et RC il suffit de regarder le sujet du bac ES ou de visiter les dst communs de seconde des lycées qui les mettent en ligne.

    Les trucages sont tout aussi voyous pour l'épreuve de S mais c'est plus camouflé (probablement à cause de l'idée que les journalistes "n'auront même pas l'idée de s'intéresser l'épreuve de ES")

    Pour donner un ordre d'idée de l'étendue du désastre, vous pouvez prendre presque n'importe quelle personne saine d'esprit et lui faire avoir 18/20 au bac ES en ne lui parlant que pendant quelques heures deux dimanches d'affilée au mois de juin et ce même ET SURTOUT si elle n'a jamais fait de maths de sa vie. Paradoxalement les personnes les plus difficiles à tuyauter do t les lycéens de terminale eux mêmes car ce fait provoque le mécanisme du lièvre et de la tortue.

    Ceci ne prouve pas que les enseignants pratiquent ça pour leur DS de croisière. Pour me savoir par contre il FaUT être "dans les murs EN".
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Christophe a écrit:
    Pour donner un ordre d'idée de l'étendue du désastre, vous pouvez prendre presque n'importe quelle personne saine d'esprit et lui faire avoir 18/20 au bac ES en ne lui parlant que pendant quelques heures deux dimanches d'affilée au mois de juin et ce même ET SURTOUT si elle n'a jamais fait de maths de sa vie.

    Et si elle est non-voyante et n'a plus l'usage de ses mains elle peut même obtenir 19?
  • C'est encore pire que cela...un élève vraiment bon en maths a moins de chances d'avoir 18/20 qu'un cancre bien dressé. ..désormais à cet élève (le bon) il faut lui dire: bon écoute, si tu veux ton 18/20 au bac tu écriras ceci cela , c'est nul, c'est faux mais c'est pas grave car toi tu as compris et peut-être que tu feras des maths plus tard...
  • cc a écrit:
    Pour donner un ordre d'idée de l'étendue du désastre, vous pouvez prendre presque n'importe quelle personne saine d'esprit et lui faire avoir 18/20 au bac ES en ne lui parlant que pendant quelques heures deux dimanches d'affilée au mois de juin et ce même ET SURTOUT si elle n'a jamais fait de maths de sa vie.

    Ben moi je ne saurais pas comment faire. Je suis d'accord qu'il n'y a pas beaucoup de math dans les sujets de ES, et que beaucoup de résultats de calculs sont donnés dans l'énoncé (genre : "on admet que l'expression factorisée de $f'(x)$ est égale à (...)"), mais
    • Le sujet 2017 n'est pas identique au sujet 2018. Donc il faudrait regarder plusieurs sujets, et ça prendrait plus que "quelques heures deux dimanches d'affilée".
    • En général, quand on essaye de donner des recettes de cuisine à un élève qui ne comprend rien, l'élève mémorise la recette de travers. Mémoriser quelque chose qui n'a pas de sens est très difficile. Il est plus facile de retenir un poème de 20 lignes qu'une suite aléatoire de 100 caractères.
  • Biely a écrit:
    C'est encore pire que cela...un élève vraiment bon en maths a moins de chances d'avoir 18/20 qu'un cancre bien dressé

    On est en train de sombrer dans le conspi' (bien qu'à certains égards à chaque fois que Christophe nous serine sa théorie j'ai l'impression qu'on me révèle le complot du siècle). Quels sont les critères pour dire qu'un élève est "bon" en mathématiques?

    PS:
    Il a été demandé des preuves qu'on donne toujours (souvent?) les mêmes exercices en TES au bac qui appellent les mêmes réponses. Je veux bien croire à ce complot-ci mais il me faut, au moins 5 sujets de bac passés auxquels l'élève était amené à répondre exactement la même chose.

    Dans un exercice de calcul d'intégrale l'élève commencera toujours, au niveau bac, à déterminer une primitive de la fonction à intégrer si elle n'est pas déjà fournie.
    Est-ce que ce type de répétition est à ranger dans la catégorie "réponses répétitives"?
  • @JLT pardon je n'ai pas précisé que le tuyautage n'est pas l'affaire de gens en dehors du systeme. Tu as raison de souligner qu'il faut zipper le paramétrage du sujet, expliquer sur quoi il faut passer etc . Et comme tu es incorrigiblement honnête en temps que scientifique s'occupant d'autres publics tu penses à la notion de recettes de cuisine.

    CDAL est bien "facile" que transmettre des recettes de cuisine grâce à sa nature bipolaire mais bien plus difficile à décrire sur un forum. Les recettes de cuisine dans la perception d'un matheux elles sont "correctes". Le tuyautage lui ne l'est pas. C'est juste une formation à savoir tricher (dans le cas présent à ne voir qu'un seul sujet quand un regard rapide en voit 20 différents. Cette formation (ie le 4756325364 de la métaphore) ne devient pas une non escroquerie parce qu'elle est plus compliquée que la RC métaphorique que je donne en exemple transposée à l'école primaire.

    Si tu passais plusieurs heures à bien analyser tu verrais assez vite le camouflage (suite arithmético géo tjs pareille + proba tjs idem + QCM posant tjs mm questions (f'(3) vaut combie. Dur le dessin ? g est elle convexe? + TVI tjs idem etc)

    Évidemment toi tu vois avec tes yeux de gars qui réfléchit :-D donc perçoit un contenu "surprise" que tu analyses en te demandant combien d'octets maths sont nécessaires. Mais tu oublies de te demander combien d'octets NON MATH suffisent à la formation à faire semblant de réussir ces sujets :-D
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @fin de partie
    On ne détermine plus de primitive pour le bac (à part peut-être pour les polynômes )...au mieux on a : démontrer que F est une primitive et la plupart du temps on a désormais : un logiciel de calcul formel...
  • Je réponds de mon téléphone à titre exceptionnel à fdp (qui de toute façon fera l'innocent et le candide jusqu'au bout on se connait bien et il est "pour" CDAL.

    Ma réponse à JLT répond déjà bcp à fdp. Cette rhétorique consistant à compter le nombre d'unités de mémoire à avoir pour trouver est un des arguments préférés pour tenter de discréditer la réalité de CDAL. Évidemment il est de parfaite mauvaise foi pour n'importe qui prend le temps de se rappeler les 50 fois plus d'octets que le candidats devra posséder pour l'histoire et la SES.

    La question étant de toute façon pas la et j'ai amplement décrit à dom, très insistant, les differented facettes. Dans une scène de James Bond qui simule savoir parler chinois idem ce n'est pas juste un mot chinois qu'il récite. Il est donc probable que fdp va poster des mdg pour expliquer que le tuyautage nécessité tant de mémoire en espérant que ca suffise aux lecteurs naifd à ce qu'on ne parle plus d'escroquerie :-D
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Oui j'ai bien compris qu'il y a un petit nombre d'exercices quasiment identiques qu'il faut apprendre, mais j'ai quand même l'impression que ce n'est pas si facile si on n'y comprend rien. Pour reprendre ta métaphore, si tu devais apprendre par coeur une page de chinois, ce serait beaucoup plus difficile qu'apprendre par coeur 10 pages de français (je suppose ici que tu n'y connais rien en chinois).

    Mais bon, je ne côtoie pas d'élèves de ES, donc je n'en sais rien. Par exemple, une question "récurrente" est du genre :

    On suppose $U_0=12$ et, pour tout $n$, $U_{n+1}=143U_n+98672$. Calculer $U_n$ en fonction de $n$.

    On peut expliquer à un matheux la méthode en 5 minutes, et il la retiendra facilement parce qu'il la comprend.
    Maintenant, si on donne une suite d'instructions à un ES non matheux, combien de temps mettra-t-il à la mémoriser suffisamment bien pour la restituer sans erreur plusieurs semaines après ?
  • Pour en avoir fréquenté : très peu.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • C'est plus tordu que ça. Il l'a dans sa calculette sous une forme littérale (oui je sais ce que tu peux répondre) et des tags dans le sujet lui permettent de ne pas pouvoir rater le coup même "s'il le voulait".

    Si tu lui demandais " u est arithmétique de raison 11 et u(100) = 50 . Combien vaut u(98) ? " (en rappelant ce que veut dire raison et arithmétique) tu peux être sur que même pas 5% des ES de France traiterait cette question (ils écriraient n'importe quoi et à la sortie dirais t "put1 c'est koi cette question de ouf?" (Les n étant bien mis en indice je poste juste de mon téléphone)
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @JLT: la formation au 18 ne peut pas durer une année (lièvre et tortue). Ça ne marche que quelques jours avant le bac. Tout le monde s'en tape 4 mois avant. Il faut les occuper de debut septembre au 2 juin autrement et les tuyauter le 3juin. Une escroquerie ça a aussi ses exigences.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Biely:

    Le verbe déterminer n'était peut-être pas adéquat tu peux le remplacer par vérifier si tu veux cela ne change pas grand chose à mon propos. Il y a une répétition de procédures qui permettent de faire entrer cet exercice dans la catégorie "réponse répétitive" si on le désire.

    PS:
    Quand j'étais en terminale, au milieu des années 80, on avait un plan d'étude de fonctions.
    Et les exos de bac suivaient grosso modo ce plan et je pense qu'il n'était pas rare qu'on demande une étude de fonction dans un sujet de BAC. On peut tout aussi bien en conclure que ce type d'exercices appartient lui aussi à la catégorie "réponse répétitive".
  • Vient de sortir un livre sur Lizzy Mercier Descloux, le premier à ma connaissance,
    l'occasion de réécouter cette grande artiste,
    en écrivant sur ce forum,
    car j'ai besoin de me détendre

    M'est revenue ces derniers jours une petite mésaventure survenue lors de mon passage à la fac.
    J'étais en maitrise, un prof de TD nous avait demandé de faire un court exposé sur un sujet de notre choix.
    Je ne sais plus ce que j'avais choisi mais peu importe, je fais l'exposé, je réponds aux questions.

    Sauf à une, la dernière.
    Le prof me demande :
    "Je te poserais bien une question : à quoi ça sert de faire ça ?", un truc de ce genre.
    Gros blanc.
    J'en savais absolument rien.
    La réponse a été donnée par un autre élève : "la recherche d'invariant".

    Je crois que vous avez compris là où je voulais en venir :
    on peut être en train de rechercher des invariants sans savoir qu'on est en train de le faire ni pourquoi on le fait.
    Ce qui vous me l'accorderez est d'une totale stupidité.
    Une preuve de plus que je suis complètement con, comme je l'ai dit plus haut.

    J'ai récité ma leçon quoi (oui Christophe il s'agissait davantage de bachotage, mais cela ne revient-il pas au même ? à savoir une compréhension au pire nulle, au mieux superficielle, et donc volatile).

    À ma décharge je dois dire que mes profs n'avaient pas insisté la-dessus (l'importance cruciale de la recherche d'invariants),
    ils avaient déroulé la théorie-solution c'est tout.
    Ils n'avaient pas montrer du doigt, précisément, les noeuds, les articulations, avec les problèmes.
    Car c'est bien de ça dont il s'agit non ? De problèmes.

    Mais oui bien sûr.
    Et pas de solutions.

    Il faudrait commencer par les problèmes, et non pas par les solutions.
    Un peu de respect pour les élèves !
    ça doit être rugueux un cours de maths,.
    et non pas lisse comme la patinoire des solutions où vous glissez sans jamais pouvoir vous arrêter.

    Hard-boiled Babe, LIZZY
  • @fin de partie
    Oui vous avez raison, j'ai aussi passé mon bac C dans les années 80 mais je pense sincèrement que cela n'est pas vraiment comparable car il y avait une difficulté technique bien supérieure et que mine de rien il fallait souvent réfléchir pour s'en sortir (et bien justifier aussi...)
    On parle de matheux et de non matheux mais quelle est la frontière entre les deux. Les sujets du bac B et même du bac G de l'époque étaient plus élaborés que les études de fonctions de terminale S d'aujourd'hui ...je vais faire une comparaison avec le jeu d'échec. On pose des problèmes : mat en un coup, deux coups , trois coups etc. A quel stade on peut définir la personne de douée, de matheuse?
    J'ai parfois l'impression que certains élèves ont des moteurs de ferrari dans un chassis de 2 CV . Ils vont vite mais au premier virage c'est la sortie de route...ils sont capables de vous trouver le mat en un coup à la vitesse de la lumière mais sont totalement perdus pour les problèmes à 3, 4 ou 5 coups...le problème n'est-il pas la concentration? On sait que depuis l'explosion de la télévision, du net , des smart phone la capacité à se concentrer a beaucoup baissé. On va vite, on zappe , on peut gérer plusieurs choses en même temps mais c'est très superficiel. Pour réfléchir, faire des calculs ou démonstration il faut arriver à se concentrer il me semble.
Cette discussion a été fermée.