Axiome du choix

2»

Réponses

  • Dans ton lien ils échangent sur quand AC est nécessaire. Mais je parlais pas de prouver cette "nécessité" mais juste de prouver que ZF seul implique ton énoncé

    Et je dis que c'est trivial pour toi et non pour tout le monde car je pense que en as vu d'autres bien plus revêches.

    En gros l'idee (je suis sur mon téléphone), si tu as x SUPERPROCHE de w mais f(x) est à distance au moins 1 de f(w) c'est juste de prendre un rationnel ultra proche de x. Son image détaillera à être à la fois SUPERPROCHE de celle de w mais aussi de celle de x. Ce n'est que de la rédaction avec des quantificateurs. À peine :-D plus dur (je parle UNIQUEMENT de la rédaction ) que de prouver que la somme de 2 multiples de 17 est un multiple de 17 sans tricher sur les quantificateurs
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Une des réponses du lien fournit aussi une preuve intra ZF :-D
    Et il y a un peu plus de travail pour montrer que ton rationnel en question a une image proche de celle de $x$ et de celle de $w$ (mais essentiellement oui c'est ce qui se passe)
  • J'essaierai de recliquer de mon taf mais grosse période de cdc actuellement. J'en profite pour préciser mon private joke analogique: je voulais surtout dire que la gestion** du "il existe" dans le truc des nouvelles secondes sur les multiples est "très difficile" plus que dire que le présent truc est facile (ma blague était peu claire).

    ** sans l'abus classique de prétendre rendre subitement libres les variables liées et dans le contexte "à des enfants".
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • $\newcommand \tendvers[1]{\underset{#1 \to \infty} {\longrightarrow}}$
    Soit $(X,d)$ un espace métrique séparable, $(Y,d')$ un espace métrique, $f:X\to Y$ telle que pour toute suite convergente $(x_n)_{n \in \N}$ de $X$, $\left ( f(x_n)\right )_{n \in \N}$ est une suite convergente de $Y$. On montre ci-dessous la continuité de $f$ sans recours à l'axiome du choix.

    Dans la suite on considère une partie dénombrable dense $D:=\{\delta_n \mid n\in \N\}$ de $X$.

    1°) $f$ est séquentiellement continue. En effet soit $a\in X$ et $(x_n)_{n \in \N}$ une suite de $X$ convergeant vers $a$. Alors en posant $y_{2n}:=x_n$ et $y_{2n+1}:=a$, on a encore une suite convergente. Donc par hypothèse il existe $\ell \in Y$ tel que $f(y_n) \tendvers n \ell$. En particulier (vu que $f(a)=f(y_{2q+1})$ pour tout $q$) $f(a) \tendvers n \ell$ donc (séparation) $f(a)=\ell$ et $f(x_n) =f(y_{2n}) \tendvers n f(a)=\ell$.

    2°) Tout $x\in X$ est limite d'une suite d'éléments de $D$.
    Soit $x \in X$. Pour tout $k\in \N$, on pose $m(k):= \min \{p \in \N \mid d(x,\delta_p) \leq 2^{-k}\}$. Alors $k \mapsto \delta_{m(k)}$ est la suite cherchée.

    3°) Montrons enfin que $f$ est continue. Soit $x\in X$. Supposons par l'absurde qu'il existe $r>0$ tel que pour tout $n\in \N$, il existe $y\in B(x,2^{-n})$ tel que $d'\big(f(y),f(x) \big) > r$ (*).

    Alors pour tout entier $n\in \N$, il existe également un entier $i\in \N$ tel que $\delta_i\in B(x,2^{-n})$ et $d\big(f(\delta_i), f(x)\big)> r$ (**). En effet, fixons $n\in \N$ et prenons $y$ comme dans (*). Alors d'après 2°), il existe $m:\N \to \N$ telle que $\delta_{m(p)} \tendvers p y$. D'après 1°), $f(\delta_{m(p)}) \tendvers p f(y)$ Donc il existe $N_1\in \N$ tel que pour tout $q\geq N_1$, $d' \big (f(\delta_{m(q)}), f(x) \big )>r$. D'autre part comme $B(x,2^{-n})$ est ouvert, on a $N_2\in \N$ tel que pour tout $j\geq N_2$, $\delta_{m(j)} \in B(x,2^{-n})$. Donc par construction, si on pose $i:=\max(N_1,N_2)$, (**) est satisfait.

    Conclusion:
    Pour tout entier $n$, l'ensemble des $i \in \N$ tels que -cf (**) - $\delta_i\in B(x,2^{-n})$ et $d\big(f(\delta_i), f(x)\big)> r$ est non vide, on désigne par $\mu(n)$ son plus petit élément.
    Alors par construction $\delta_{\mu(n)} \tendvers n x$ et $d' \big ( f \left ( \delta_{\mu(n)}\right ), f(x)\big ) >r$ pour tout $n$, ce qui entraîne une contradiction avec 1°).

    CQFD.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Je n'aurais jamais cru que ce critère (continuité/continuité séquentielle) était encore valable sans AC pour une classe d'espaces aussi large (espaces séparables). Aujourd'hui j'aurai appris quelque chose.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Foys : oui j'étais surpris la première fois aussi. C'est très intéressant que passer au global supprime le besoin d'AC
  • (Un jour il va falloir que je fasse un dossier Foys dans mon ordi...)

    Question d'ignorant: quand vous dites AC c'est toutes "ses" formes ? AC, AC dénombrable, AC dépendant ?
  • @Krokop : je ne sais pas trop à quoi se réfère ta question mais la preuve de Foys se fait dans ZF. Et la preuve de "continuité séquentielle en un point implique continuité en ce point" (pour des métriques) se fait avec l'axiome du choix dénombrable (dans le lien que j'ai fourni, on nous dit que pour $\R$, c'est équivalent à l'axiome du choix dénombrable pour les parties de $\R$)
  • Prouver $\forall x(A\to B)$ peut être bien plus dur que prouver $(\forall xA)\to (\forall xB)$. C'est ce qui se passe ici!

    En réponse à :
    foys a écrit:
    e n'aurais jamais cru que ce critère (continuité/continuité séquentielle) était encore valable sans AC pour une classe d'espaces aussi large (espaces séparables). Aujourd'hui j'aurai appris quelque chose.

    C'est même ce qu'il se passe tout le temps, à vrai dire, mais on le voit peu tant il est devenu automatique de considérer que $(A\to (A\to B))\to (A\to B)$.

    Par exemple, avec le théorème de complétude, on pourrait s'étonner qu'on parvienne à trouver une contradiction se déduisant de $\wedge_{i\in F} \ ((\forall xR(x))\to R(b_i))$ avec $F$ fini, alors qu'on voit bien que pour les structures infinies "ça semble pas assez".
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • J'avoue ne pas saisir le lien avec le coup de la logique linéaire.

    [size=x-small]Quand même les énoncés de maths ne sont pas des billets de banque... Même si ce n'est pas parce que je peux me payer un nouveau portable avec 200 euros que je pourrai acheter le même avec 100 euros, les faits mathématiques sont des vérités éternelles fournies gratuitement par la nature et sans effort. Pour certains systèmes de preuve oui ça peut être un problème, mais c'est parce qu'on veut écrire sans coupure aussi[/size].
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Ce que je voulais juste dire c'est qu'on utilise souvent plusieurs instances de DIFFERENTS $R(b_i)$ pour obtenir $S(a)$, dans une preuve de $(\forall xR(x))\to (\forall xS(x))$
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Ok!!
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Maxtimax: oui je parlais de ton intervention, j'ai oublié de citer ton message, merci pour ta réponse.
  • Pardon du décalage temporel, je suis totalement indispo quasiment, je ne reviens que maintenant. Juste pour dire (aux gens non experts) que l'énoncé dont on parle est prouvable sans AC (sans le moindre AC) pour tout espace métrique avec un dense bien ordonné (le côté "dénombrable" du dense est inutile).
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Etant loggué, je donne une preuve (déjà donnée par foys et peut-être par le lien de max) qui ne soit pas l'argument ANS de 3 mots que j'ai signalé à max, mais qui soit plus confortable que les preuves rigoureuses de foys (et probablement celle du lien de max, enfin je ne sais pas, je n'ai pas encore cliqué). de façon à ce que plus de lecteurs ne se découragent pas s'ils ont été attirés.

    Soit $E,F$ des espaces métriques et $D$ une partie dense de $E$ et bien ordonnée pour au moins un ordre qu'on fixe une fois pour toute. De plus on suppose que $f\in E\to F$ est séquentiellement continue partout.

    1/ Il existe une application $\phi$ qui à chaque $x\in E$ associe une suite d'éléments de $D$ convergeant vers $x$ et on l'obtient sans aucun axiome du choix.

    2/ Supposons que $a\in adh(\{x\in E\mid d(f(x), f(a))\geq 2 \})$. C'est une situation de ce genre qui se passe si $f$ n'est pas continue en$a$.

    3/ Il est alors possible de construire effectivement une suite $u$ d'éléments de $D$ qui converge vers $a$ et telle que

    $$\forall n\in \mathbb{N}: d(f(u_n), f(a)) > 1$$

    ceci étant du au fait que pour tout $e>0:$

    $$\{r\in D\mid d(f(r), f(a))>1\ et\ d(r,a)<e\}\neq \emptyset$$

    4/ Remarque: le fait que $D$ soit bien ordonné n'est utilisé que pour avoir l'existence de $g$ telle que pour toute partie $X$ de $D$ qui n'est pas vide, $g(X)\in X$ (prendre le plus petit élément de $X$)
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Je suis vraiment subjugué par le résultat que AC est équivalent au fait que pour deux ensembles l'un s'injecte forcément dans l'autre...

    Si on se restreint à l'axiome du choix dépendant ou à l'axiome du choix dénombrable, a-t-on des énoncés qui ressemblent où on se restreindrait à certains types d'ensembles ?
  • Très bonne question !!! Je n'ai pas de réponse immédiate en tête en tout cas.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • J'y ai un peu pensé, mais je n'ai rien trouvé d'esthétique. L'axiome du choix dépendant est de toute façon une charnière puisque c'est lui qui relie les arbres bien fondés aux ordinaux.

    Je te signale un théorème presque triviale, mais intéressant esthétiquement, mais dont on ne peut pas, vu la facilité qu'il a à être prouvé, faire grand-chose sans effort.

    Théorème: soit $T$ la théorie écrite sur le langage $\in, \phi,\sigma$ suivante: on prend tous les axiomes de ZF (appliqués à tous les signes) et on ajoute que $\forall x,y: [y\in \phi(x)\to \sigma(x)\in \phi(x)]$ et l'axiome qui dit que $\phi$ est surjective. Autrement dit, on est face à un "axiome du choix très fort, mais non extensionnel.

    Alors $T$ est conservative au dessus de ZF + ChoixDep.


    (cela signifie qu'aucun théorème écrit juste avec $\in$ est un théorème de $T$ sans être un théorème de $ZF+ChoixDep)

    Autrement dit, sans l'extensionnalité, l'axiome du choix n'ajoute quasiment rien, en dehors de l'axiome du choix dépendant.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Pourquoi "non extensionnel" ?
  • Parce que le fait que $\phi(x)=\phi(y)$ ne garantit en rien que $\sigma(x)=\sigma(y)$.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Ah oui ok en ce sens
  • Voir l'article https://fr.wikipedia.org/wiki/Théorème_de_comparabilité_cardinale] n'hésitez pas à aller l'améliorer !

    [Activation du lien. AD]
Connectez-vous ou Inscrivez-vous pour répondre.