Lemme de Zorn

Bonjour

Je cherche à comprendre le lemme de Zorn et j'avoue que j'ai un peu de mal. Même beaucoup :-S.
Avez-vous lu ce document ? Et qu'en pensez-vous ?

C'est peut être plus une "approche" plus qu'une vraie démonstration (je ne sais pas), mais elle-elle correcte dans l'esprit ?

Merci
Pierre
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Réponses

  • Peut être qu’en l’utilisant tu comprendras mieux, regarde comment on démontre que tout espace vectoriel admet une base par exemple. Il y aussi une version de la démonstration du théorème de la base adaptée, le théorème de Hahn-Banach, ou celui de Krull
  • En fait quand tu dis que tu ne comprends pas, tu ne comprends pas l’énoncé, la démonstration, ou l’utilisation?
  • Sinon tu trouveras peut être ton bonheur dans le livre de Patrick Dehornoy.
  • Bonjour Boole et bill

    Je ne comprends réellement l'énoncé : l'ensemble inductif possède-t-il au moins un élément minimal, ou bien un unique élément minimal ? Et ensuite je ne vois pas d'exemple simple qui puisse me donner une image de ce que ce lemme signifie concrètement (si on peut parler de concret dans ce domaine).

    Pourrais-tu me donner les références du livre de Patrick Dehornoy ?

    Pierre
  • Pour les exemples, je t’ai donné des théorèmes :-) je pense que celui des espaces vectoriels te fera comprendre, je t’encourage vivement à aller jeter un oeil à la démonstration. Le livre c’est tout simplement La Théorie Des Ensembles. Et l’élément maximal n’est pas unique en général, comme tu le verras sur cet exemple
  • De ce que j'ai vu de tes interventions, ce document ne te sera pas utile, il te noiera**. Je te propose plutôt de nous en dire plus sur qui tu es (pas ton nom bien sûr), où tu en es, pourquoi décides-tu de commencer les maths, pourquoi choisis-tu l'axiome du choix, etc.

    Le lemme de Zorn ne peut pas être abordé "sainement" en termes "d'intuition" sans connaitre les ordinaux*** (qui sont en réalité l'outil de fond dont le lemme de Zorn est une manifestation fréquente).

    Cependant pour t'aider à acquérir les ordinaux, j'ai besoin d'en savoir plus sur à qui j'ai affaire.

    ** de plus malgré les efforts de son auteur, il utilise l'axiome du choix comme une évidence avant de faire une paragraphe pour dire que ce n'en est pas une, et oublie de définir certains mots, même si on peut deviner leur sens.

    *** en très grossier, Zorn provient de ce que tu prends, en définissant une fonction ordinale, pour chaque ordinal $a: u(a)>$ tous les $u(i)$ déjà construits, ie $i<a$ et ce jusqu'à ce que ça s'arrête. Tu as alors affaire à une élément maximal.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • christophe c a écrit:
    De ce que j'ai vu de tes interventions, ce document ne te sera pas utile, il te noiera**. Je te propose plutôt de nous en dire plus sur qui tu es (pas ton nom bien sûr), où tu en es, pourquoi décides-tu de commencer les maths, pourquoi choisis-tu l'axiome du choix, etc.

    Je me présente :
    Retraité 67 ans. Ingénieur du CNAM en électronique. J'ai travaillé toute ma carrière en R&D et j'ai passé il y a une quinzaine d'année une licence de maths à Jussieu (en cours du soir). Comme j'ai pas mal de temps libre j'essaye de me remettre dans les maths et de me rafraîchir la mémoire. Par mon métier j'étais surtout porté sur l'analyse donc les notions ensemblistes auxquelles je m'intéresse actuellement sont totalement nouvelles pour moi. Mais je les trouve passionnantes. Je ferais peut-être mieux de me remettre à niveau sur ce que j'ai oublié. Je le fais aussi en parallèle ...
  • Merci c'est déjà très précieux!! Mais je ne sais pas ce que signifie R&D .. pardon
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Recherche et développement. Je travaillais dans un bureau d'études pour la conception de cartes et d'équipements électroniques.
  • Merci.

    Les premières choses à comprendre pour traiter ces sujets (parlant d'infini) sont:

    1/ dans toute argumentation, tout ce que tu ne prouves pas est considéré comme supposé (y compris les lemmes et théorèmes utilisés). C'est une règle du jeu très simple.

    2/ Les énoncés doivent être quantifiés quand tu postes sur le forum. Sinon, on ne comprend pas, enfin la plupart du temps. Les présence de parenthèses pour éviter les ambiguités est aussi très importante.

    Je te parle un peu des ordinaux:

    3/ Un ordinal est un ensemble $a$ dont tous les éléments sont des parties de $a$ et qui en plus a la propriété suivante: pour toute partie non vide $X$ de $a$, il existe $m\in X$ qui est "minimum à être dans $X$ " c'est à dire que $m$ vérifie: pour tout $x\in X: [m=x$ ou $m\in x]$

    4/ l'ensemble vide (noté souvent $0$, même si son nom est $\emptyset$) est un ordinal et c'est le plus petit. Ensuite vient l'ordinal $1:=\{0\}$. Puis $2:=\{0;1\}$, etc. Enfin $\omega$ (qui n'est en fait rien d'autre que $\N$) est le premier ordinal qui contient tous les entiers.

    5/ J'ai écrit 4 trop tôt, mais pas grave. En fait, les ordinaux ont une propriété amusante:

    5.1/ Pour tout ensemble $X$ non vide, qui ne contient que des ordinaux, il existe $m\in $X$ qui est "minimum à être dans $X$" c'est à dire que $m$ vérifie: pour tout $[x\in X: m=x$ ou $m\in x]$.

    5.2/ Attention: ne pas confondre avec (3). Dans (3) c'est une propriété de la définition. Dans (5.2) c'est un théorème (difficile à prouver)

    5.3/ Tout élément d'un ordinal est un ordinal

    6/ Soit $E$ un ensemble et $f$ une application de $P(E)$ dans $E$. La notation $P(E)$ désigne l'ensemble des parties de $E$.

    7/ Pour tout ordinal $a$, il existe une unique fonction $w$ définie sur $a$ ayant comme propriété que pour tout $e\in a:$

    $$ w(e) = f(\{ x\in E\mid \exists i\in e: x=w(i) \})$$

    C'est ce qui fait la beauté des ordinaux. Ce sont des constructions par récurrence généralisée.

    8/ Soit maintenant un couple $(E,\leq)$ où $\leq$ est un ordre sur $E$ tel que toute partie totalement ordonnée (abréviation: chaine) par $\leq$ de $E$ admet un majorant. soit $z$ un élément de $E$.

    9/ Par l'axiome du choix, il existe une fonction $f$ de $P(E)$ dans $E$ telle que pour toute partie $X$ de $E$, si $X$ est une chaine alors $f(X)$ majore strictement $X$ si possible, sinon le majore mais pas strictement, sinon $f(X)=z$.

    10/ Soit $a$ un ordinal Soit $w$ comme en $(7)$ pour $f$, pour $a$. Tu peux alors prouver que $w$ est croissante de $a$ dans $(E\leq) $ et même strictement croissante sauf s'il existe dans $a$ un élément $e$ tel que $w(e)$ est maximal. Ca te prouve le lemme de Zorn dès lors que tu as choisi $a$ assez grand pour qu'il ne puisse pas s'injecter dans $E$.

    11/ Quelques remarques:

    11.1/ tout ceci ce sont des annonces, je n'ai rien prouvé, je te laisse déjà digérer tout ça. L'avantage avec les ordinaux est que, à la différence du document, tu ne vas pas "singer" (ce que fait le doc) des idées issues des ordinaux. Tu vas les traiter "en face à face" et sans détour. Et en plus tu vas pouvoir googler le mot "ordinal" à volonté et avancer.

    11.2/ En français avachi sans preuve, les ordinaux forment un bon ordre qui "monte en haut de l'univers" et on peut construire par récurrence ordinale un peu tout ce qu'on veut au sens qu'on aura toujours pour tout ordinal $u(a) = $ une fonction qu'on aura choisie appliquée à la restriction de $u$ à $a$. Pour Zorn, prend un majorant $u(a)$ des $u(i)$ précédemment construit jusqu'à saturation (on est alors bloqué sur un élément maximal, et pour Zermelo, prendre un $u(a)$ qui n'a pas été déjà pris avant jusqu'à épuiser les éléments du $E$ sur lequel on veut mettre un bon ordre, etc.

    11.3/ Zorn marche bien en algèbre, mais il y a des fois où les ordinaux apportent plus, car, en "cardinalisant", on obtient des trucs où le premier $a$ où "ça sature" est un cardinal et donc où EN PLUS de ce qu'on obtiendrait avec Zorn, "tout ce qui est avant est petit".

    11.4/ Tu pourrais te demander: "que ferait-on si on n'avait pas découvert les ordinaux?". Et bien la réponse est simple. On les aurait découvert tôt ou tard, car en fait LES CARDINAUX se comportent comme les ordinaux en présence de l'axiome du choix, je t'en donne une preuve ci-dessous:

    11.4.1/ Soit $i\in J\mapsto E_i$ une famille d'ensemble indicés par $J$. Par Zorn soit un ensemble $A$ maximal pour l'inclusion de fonctions $f$ vérifiant $\forall i\in J: f(i)\in E_i$ à être tel que $\forall f,g$ dans $A$, $i\in J:$ si $f(i)=g(i)$ alors $f=g$. il existe alors $i\in J$ tel que pour tout $x\in E_i$ il existe $f\in A$ vérifiant $f(i)=x$. Tu obtiens ainsi que $E_i$ s'injecte dans tous les $E_j, j\in J$ donc que in fine la collection des cardinaux est bien ordonnée.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Merci Christophe pour toutes ces infos. Je vais les utiliser comme fil directeur pour continuer. Bonne nuit et ... à bientôt sûrement.

    Pierre
  • Bon courage et amusement.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @Pierre


    Le document est bien rédigé et est clair. Evite les ordinaux.
  • Merci Joseph de donner ton avis sur ce document. J'ai l'impression qu'il n'est pas très connu.

    Pierre
  • Ce document exposé de manière très classique et habituelle les choses. Simplement c'est idiot de "s'épuiser" sur une preuve dans un cas très particulier alors que LA MEME PREUVE construit les ordinaux une fois pour toute. Ce sont juste des remplacements mot pour mot. Aucune forme ne change.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Bonjour Christophe.

    Pourrais-tu m'indiquer un livre (correspondant à mon niveau) qui présente la théorie des ordinaux ? Ou un document que je pourrais télécharger sur internet ? J'ai fouillé mais je n'ai trouvé que des petits passages par ci par là, rien de vraiment construit.

    Pierre
  • Pierre : j'avais écrit ce document pour des amis (d'où mes adresses "au lecteur" et non "à la lectrice") qui me demandaient de leur expliquer les ordinaux, si ça peut t'aider. J'y prouve leurs propriétés de base, ainsi que celles des cardinaux, et d'autres résultats qui en découlent immédiatement, comme le lemme de Zorn.
  • Merci beaucoup Maxtimax c'est très sympa. Je vais le lire (et essayer de le comprendre).

    Pierre
  • C'est un super document dis donc. Je suis émerveillé, bravo. Je suppose que tu es prof, voire chercheur ?
  • De mon téléphone: je confirme et j'ajoute que maxtimax est un jeune de 20ans à peu près. @max , je me permets comme tu m'avais aidé en me signalant des coquilles dans un pdf HAL (que j'ai d'ailleurs pas encore modifié faudrait que je fasse un peu de ménage) de te signaler (je n'ai pas lu évidemment ** mais juste fait éfiler des passages) que la proposition 3 est formulée à mon sens avec une quantification un peu trop molle (ça m'a marqué en passant dessus). Bon évidemment j'imagine que ta preuve dissipe l'ambiguïté.

    ** Ça demanderait du temps!
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Pierre: je ne suis pas encore prof ni chercheur, mais avec un peu de chance ce sera le cas dans quelques années :-D

    Christophe: tu fais bien de me le dire (d'ailleurs si quiconque a des choses à dire sur le document, des coquilles, des erreurs grossières, des choses pas claires, n'hésitez pas à me les communiquer); je vois effectivement ce que tu veux dire. Il fallait bien entendu lire "Si quels que soient $X$ et $Y$". Je corrigerai quand j'en aurais la motivation :-D A priori, comme tu le dis, la preuve dissipe l'ambiguïté, mais bon tel quel on dirait qu'il suffit qu'il existe une injection quelque part dans l'univers pour que AC soit vrai, et ça, ça se saurait
  • @Pierre j'ai reçu 3 fois le même MP et je realise que je n'ai pas réagi de suite puis ai oublié.

    Je répare hélas de mon téléphone mais je prends soin de te donner une "definition" qui permet de cerner les ordinaux en 3 lignes démonstrations comprises (enfin presque).

    E est un ordinal abrege E est l'ensemble des parties transitives de E différentes de E.

    Dans l'ordre prouve

    1/ qu'un ordinal ou un élément d'ordinal ne peut être élément de lui même

    2/ que tout ensemble non vide d'ordinaux possède un MINIMUM qui est son intersection

    Au total tu as 8 lignes à écrire. Bon faut les trouver. Euu sinon comme je viens d'inventer cette definition pour toi (mais t'inquiète 99% de probabilité que pas de faute) je ne vois pas combien de lignes prendra de prouver qu'un élément d'un ordinal est un ordinal

    En espérant que ça comble ta demande. De mon téléphone
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Je confirme qu'avec cette definition tu as les ordinaux et leur structure en 10 à 20 lignes, tout compris avec le supplément gratuit de revivre les raisons de sombrer dans la folie de Cantor. Je te les rédigerai soigneusement d'un PC, mais tu n'auras pas besoin de "consulter" de manuel que tu appelles de tes voeux. En plus tout plein de structures permettent des exos: par exemple pourquoi le "graphe Z" n'est pas un ordinal etc
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Bonjour Christophe

    Excuse-moi de t'avoir harcelé, c'était involontaire ... je pensais que le message ne partait pas car il n'apparaît pas dans ma boîte de message privés. Je te remercie pour ta réponse.

    Pierre
  • Ne t'inquiète pas ce est pas grave. Si tu veux garder.ded copies de ce que tu envoies il y a une case à cocher à gauche du cryptogramme.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Voilà, je suis sur un pc. Je recopierai ce que je vais écrire dans un pdf que tu pourras transporter, mais comme il me faut latex de chez moi pour compiler, ce sera pour plus tard.

    Je n'ai pas lu le fichier de maxtimax, mais je l'avais survolé et il te présentait semble-t-il, une approche académique. Je pense donc et j'espère que cette nouvelle approche complémente sans redite son pdf.

    Définition: $x$ est un ensemble transitif abrège $\forall y: $ si $y\in x$ alors $y\subseteq x$

    Définition: $x$ est un ordinal abrège $\forall y: [(y\in x) \iff ((y\subseteq x)$ et $(y$ est transitif$)$ et $(y\neq x))]$

    Remarque: ce n'est évidemment pas la définition "habituelle" qu'on donne du mot "ordinal", mais en fait cette définition, à mon avis beaucoup plus pure même si un peu "sortie de nulle part" apporte plus d'avantages que d'inconvénients et surtout fait "tout passer" de manière lisse. Elle a aussi un avantage psychologique en ce qu'elle permet peut-être de revivre "l'enfer de Cantor", car on y voit l'axiome d'extensionalité à l’œuvre dans toute sa puissance.

    Théorème1: si $a$ est un ordinal et $x\in a$ alors $x\notin x$.

    sketch-preuve: l'ensemble $T$ des éléments $y$ de $a$ qui ne contiennent aucun élément $x$ tel que $x\in x$ est une partie de $a$ qui est transitive. Donc $T=a$ (sinon $T\in a$ et exercice)

    Théorème2: Si $A$ est un ensemble non vide qui ne contient que des ordinaux alors il existe dans $A$ un élément $e$ tel que pour tout $x\in A: e\subseteq x$.

    sketch-preuve: l'ensemble $T$ des éléments $y$ tels que $\forall x\in A: y\in x$. Comme $T$ est une partie (qui est un ensemble transitif) de tous les éléments de $A$, ou bien elle s'appartient à elle-même, ou bien il y a dans $A$ un élément $e$ tel que $T=e$.

    Remarque: après ces quelques lignes, on a déjà quasiment tout sur les ordinaux: tout ensemble (non vide) d'ordinaux possède un minimum pour l'inclusion.


    Théorème3: Tout élément d'un ordinal est un ordinal


    sketch-preuve: soit $e$ un ordinal et $u$ l'ensemble des ordinaux de $e$. Alors $u$ est une partie transitive de $e$ qui n'est $e$ lui-même que si $e$ ne contient que des ordinaux. Supposons $u\in e$. Alors $u$ n'est pas un ordinal. Il existe donc $x\subseteq u$ tel que $x$ est transitif et $x\neq u$ et $x\notin u$. Soit $e_2\in u\setminus x$. Alors $x\subseteq e_2$ et $e_2$ est un ordinal donc $x\in e_2$. Contradiction, vu que $x\notin u$ et $e_2\subseteq u$.


    Théorème4: Si $u,v$ sont des ordinaux différents et $u\subset v$ alors $u\in v$


    sketch-preuve: $u$ est une partie transitive de $v$ qui n'est pas $v$ donc $u\in v$.

    Voili, voilou, sauf erreur de ma part, tu sais maintenant absolument tout sur les ordinaux que doit savoir un démarrant ensembliste. Et c'est bien mieux que les manuels, puisque ça fait 20 lignes en gros!

    Exercices:

    E1/ si $e$ est un ordinal alors $e\cup \{e\}$ aussi
    E2/ si $A$ est un ensemble d'ordinaux alors la réunion des éléments de $A$ aussi

    E3/ Il n'existe pas d'ensemble de tous les ordinaux
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Je continue un peu sur des sujets annexes avec la simplicité que donne la définition précédente, ça te permettra de voir comment les maths se construisent en quelques lignes (ce qui n'est pas si mal vu comment de multiples impostures décrient ce qu'ils prétendent être "le bourbakisme" etc)

    $P(E) $ abrège $\{x\mid x\subseteq E\}$

    Théorème-exo: soit $E$ un ensemble et $f$ une application de $P(E)$ dans $E$. Soit $e$ un ordinal. Alors il existe $g$ de $e$ dans $E$ telle que pour tout $i\in e: g(i) = f(\{(j,x)\mid j\in i$ et $x=g(j)\})$.

    Je pense que c'est mieux de te laisser le prouver? N'hésite pas si tu peines.

    Soit $E$ un ensemble et $\leq$ un ordre sur $E$. J'utilise l'abréviation $(x||y) := [(x\leq y)$ ou $(y\leq x)]$

    Pour tout $A\subseteq E$, je note $c(A)$ l'ensemble des $x\in A$ tels que $\forall y\in A: x||y$

    Evidemment $\forall A\subseteq E: c(A)$ est totalement ordonné par $\leq$.

    Supposons maintenant que toute partie de $E$ qui est totalement ordonnée admet un majorant. En utilisant l'axiome du choix soit $f: P(E)\to E$ telle que pour tout $A\subseteq E: [f(A)$ majore strictement si c'est possible, sinon majore tout court $c(A)]$.

    Supposons aussi que $E$ ne contient pas d'élément maximal. Alors pour tout $A\subseteq E: [f(A)$ majore strictement $c(A)]$.

    Soit $e$ un ordinal. Soit $g$ associé à $f$ au sens du théorème-exo ci-dessus. Alors $g$ est injective (et en fait strictement croissante de $e$ dans $E$.

    Ceci valant pour tout ordinal, cela entraine que qu'il y a une injection de tout ordinal dans $E$.

    Je te parle de la notion de cardinal maintenant.

    Théorème: soit $E$ un ensemble et $a$ l'ensemble des ordinaux $x$ tels qu'il n'existe pas de surjection de $x$ sur $E$. Alors $a$ est un ordinal et il y a une surjection de $a$ sur $E$

    Preuve (facile) laissée à titre d'exercice.

    Remarque: on n'a pas besoin de l'axiome du choix!!!! C'est un point assez important en ce que ça rappelle que l'axiome du choix est un axiome de compréhension comme un autre. Chose hélas, beaucoup trop souvent oubliée.


    Théorème: soit $E$ un ensemble et $a$ l'ensemble des ordinaux $x$ tels qu'il n'existe pas de surjection de $x$ sur $E$. Alors $a$ est en bijection avec $E$ et est le plus petit ordinal ainsi. Il est noté card(E)

    Preuve (facile) laissée à titre d'exercice.

    Je te prouve maintenant avec le lemme de Zorn (signalé plus haut) qu'on n'a pas besoin des ordinaux pour prouver que les cardinaux forment une collection bien ordonnée. L'avantage avec les cardinaux (à la différence des ordinaux) est qu'on récupère une structure de semi-anneau très édifiante.

    Théorème: soit $A$ un ensemble non vide ne contenant que des éléments non vides. Alors il existe $m\in A$ tel que $\forall x\in A: [$ il existe une injection de $m\to x]$

    sketch-preuve: abréviation: $(f\perp g):=(\forall x\in A: [f(x)\neq g(x)])$

    soit $L$ l'ensemble des fonctions $f$ telle que $dom(f) = A$ et $\forall x\in A: f(x)\in x$. Une partie $X$ de $L$ est dite bleue quand $\forall f,g$ dans $L: f\perp g$.

    Exercice: l'ensemble des parties bleues de $L$ vérifie les hypothèses de Zorn pour l'inclusion. Il y a donc dans $L$ une partie bleue maximale $Z$ pour l'inclusion parmi les parties bleues. Il existe alors $a\in A$ tel que $\forall t\in a\exists f\in Z: f(a)=t$
    Soit alors $b\in A$. $\{(x,y)\mid \exists f\in Z: x\in a$ et $y\in b$ et $f(a)=x$ et $f(b)=y\}$ est une injection de $a$ dans $b$.



    Au prochain post, je te définirai l'arithmétique et ses propriétés. Tu vois qu'un "manuel de 100 pages" serait un peu "surfait" pour ces choses qui se disent en finalement quelques dizaines de lignes.
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  • Je continue un peu. Parmi les ordinaux, on a donc "les cardinaux" (ie ceux qui ne sont pas images surjectives d'un de leurs éléments). Dorénavant, j'appelle cardinal un tel ordinal et je note $card(E):=$ le plus petit ordinal en bijection avec $E$ (qui est un cardinal).

    Vu ce qui précède (en admettant l'axiome du choix), on a tous les cardinaux ainsi et on obtient un structure naturelle de semi-anneau, mais ce qui est intéressant avec des opérations associatives et commutatives, mais qui en plus sont d'arité quelconque (on peut parler de produit d'une quantité quelconques d'ensembles ainsi que de sommes). Et cerise sur le gâteau, une notion de puissance.

    Etant donné deux cardinaux $a,b$ et une famille $f :=(i\in J\mapsto c_i)$ de cardinaux, tu as les cardinaux suivants:

    1/ $somme (f) := card(\{(i,x) \mid x\in c_i\})$

    2/ $produit(f):= card(\{g\mid dom(g) = J$ et $g$ est une fonction et $\forall i\in J: g(i)\in c_i\})$

    3/ $a^b:=card\{g\mid dom(g) =b$ et $g$ est une fonction et $codom(g)\subseteq a\}$

    Rappels:

    [small]$<<f$ est une fonction $>>$ abrège $<<f$ ne contient que des couples et pour tous $x,y,z$ si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y=z>>$

    $dom(a) := \{x\mid exists y: (x,y)\in a\}$

    $sym(a):= \{(x,y)\mid (y,x)\in a\}$

    $codom(a):=dom(sym(a))$

    $[f$ est une application de $A$ dans $B]:=[f$ est une fonction et $dom(f)=A$ et $cdom(f)\subseteq B]$

    $[f$ est injective$]:=[sym(f)$ est une fonction$]$

    $[f$ est surjective de $A$ sur $B]:=[f$ est une fonction et $dom(f) \subseteq A$ et $codom(f)=B]$

    $[f$ est une bijection de $A$ dans $B]:=[f$ est une application de $A$ dans $B$ et $sym(f)$ est une application de $B$ dans $A]$[/small]

    En espérant qu'avec ça tu puisses t'amuser un peu.
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  • Histoire d'illustrer la puissance de l'axiome d'extensionnalité, je viens pour les tous petits ensembles finis de faire le ménage: $n$ est dans $2^p(2q+1)$ quand ou bien il vaut $p$ ensemblistement ou bien il est dans $q$.

    [small]0:
    1: 0-
    2: 1-
    4: 2-
    5: 1-0-
    9: 2-0-
    16: 4-
    18: 2-1-
    32: 5-
    33: 4-0-
    37: 2-1-0-
    65: 5-0-
    66: 4-1-
    130: 5-1-
    132: 4-2-
    133: 4-1-0-
    260: 5-2-
    261: 5-1-0-
    265: 4-2-0-
    512: 9-
    521: 5-2-0-
    530: 4-2-1-
    1025: 9-0-
    1040: 5-4-
    1042: 5-2-1-
    1061: 4-2-1-0-
    2050: 9-1-
    2081: 5-4-0-
    2085: 5-2-1-0-
    4100: 9-2-
    4101: 9-1-0-
    4162: 5-4-1-
    8201: 9-2-0-
    8324: 5-4-2-
    8325: 5-4-1-0
    [/small]

    Ca ne fait pas grand monde.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Bonjour Maxime. Je suis absolument enchanté du pdf que tu m'as donné, il m'est d'une grande aide, merci beaucoup. Je potasse dessus depuis que tu me l'as donné (il y a 5 jours) et je n'ai pas encore attaqué le chapitre 3 car ce sont des notions nouvelles pour moi et j'avance lentement. Mais je suis ravi :-) et je pense bientôt être en mesure de comprendre la suite.

    J'ai rédigé ce document que j'aimerais que tu relises (seulement dans les grandes lignes) si ce n'est pas trop te demander. C'est une reprise extrêmement détaillée de la démonstration du théorème 1 que tu donnes dans ton pdf. J'ai fait cela à titre d'exercice tu t'en doutes. J'ai toutefois modifié un peu les notations, pour les faire mieux coller à mon expérience personnelle, et de plus j'ai modifié la démonstration de la dernière partie (l'item C "existence de l'isomorphisme"). J'en suis assez fier mais j'espère surtout que je n'ai pas fait de faute grossière :-S

    Bonjour Christophe. Je te remercie aussi beaucoup des informations que tu publies ici. Je ne suis pas encore mûr pour les comprendre mais je compte bien m'y attaquer lorsque je serai un peu plus à l'aise.

    Pierre
  • PC a écrit:
    Je ne suis pas encore mûr pour les comprendre

    Je ne veux bien sûr pas vexer max (qui ne se vexera pas de toute façon :-D ) mais ce que je t'ai posté est en fait bien plus simple et court que ce que donne max. Il parle de plein d'autres choses de toute façon, il ne parle que pour les ordinaux.

    Là je n'ai pas le temps, mais je te recopierai un extrait en comblant le toutes petites étapes manquantes et tu verras. Je pense que c'est de toute façon peu important, c'est une affaire de "prise de décision", quand tu as reçu le pdf de max, tu t'es lancé dedans et c'est très bien, je te poste juste le présent pour que tu ne préjuges pas que ce que je t'ai mis est "plus dur".
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Je te remercie Christophe pour ces infos mais tu peux comprendre que ce que je recherche pour commencer, ce sont des documents pédagogiques. Et je trouve super que le pdf de Maxime parle de sujets connexes aux ordinaux. C'est une très approche qui me convient parfaitement. Même si les formules que tu me postes sont "faciles", je doute qu'elles puissent me former réellement sur le sujet. J'ai besoin de texte, qu'elles soient délayées dans des explications en langue humaine. et qu'elles soient placées dans un contexte. Donc pour l'instant ...

    Pierre
  • Pierre: Merci pour le compliment, je suis surtout content si le pdf t'aide !
    Je relis le tien; comme tu as dû le remarquer en l'écrivant, tous les cas du théorème 1 sont extrêmement similaires (à un moment tu as simplement copié-collé !) ce qui explique que je ne les ai pas détaillés, mais je comprends que tu aies besoin de le faire.

    En B2.1 tu affirmes que deux segments initiaux d'un ensemble totalement ordonnés sont comparables pour l'inclusion : l'as-tu prouvé ? C'est intuitivement évident, et la preuve n'est pas compliquée, mais assure-toi que tu ne l'as pas juste affirmé par intuition. Par ailleurs, le début de B2.1 devrait supposer que $T_a\neq T_b$ ou que $f\neq g$, sinon tu n'as aucune hypothèse contradictoire.

    Pour le début de C, tu peux aussi considérer directement l'unique isomorphisme $\emptyset\to \emptyset$ comme isomorphisme $S_{a_1}\to T_{b_1}$.

    La propriété "Pour tout couple $(a,b)\in A$ , ce $a$ est unique dans $A$ et ce $b$ est aussi unique dans $A$" est mal formulée. Du contexte, je comprends ce que tu veux dire, mais prise à part elle ne veut rien dire : ce que tu veux dire peut par exemple être exprimé par "Si $(a,b)\in A$, alors $a$ est l'unique $a'$ tel que $(a',b)\in A$, et $b$ est l'unique $b'$ tel que $(a,b')\in A$".

    Toujours dans C, ce que tu as écrit est correct mais je vérifie que tu sais pourquoi c'est correct : passer de $g_a^{-1}(T_\beta) \subset S_\alpha$ à $T_\beta \subset g_a(S_\alpha)$ nécessite une propriété de $g_a$, et n'est pas possible si tu avais pris n'importe quelle fonction $g_a$: sais-tu comment justifier ce passage ?

    Je n'ai pas lu en détails les preuves du début; mais à part ces points et quelques particularités rédactionnelles sans importance, ça m'a l'air correct.

    Je réponds par ailleurs à la fois à ton dernier message et aux messages de Christophe :
    L'approche que j'ai proposé dans ce pdf est entièrement classique, c'est comme ça que la plupart des gens apprennent les ordinaux, et qu'ils sont présentés dans la plupart des ouvrages. ça dépasse effectivement le cadre des ordinaux. Christophe (qui ne m'a pas du tout vexé, comme il l'avait prévu :-D ) propose une approche plus personnelle, plus centrée sur les ordinaux; et surtout plus efficace.
    Son approche est en particulier plus courte; plus simple je ne sais pas, ça dépend de la représentation qu'on se fait des ensembles et des facilités qu'on a. Moi je sais que réfléchir en termes de bons ordres ça m'aide pour ces affaires, mais si on préfère réfléchir en termes de transitivité, qu'on ne se prive pas :-D
    Ce qui est simple ou pas dépend un peu de nous tout de même (mais bon, Christophe a une grande facilité pour inventer de nouvelles définition du mot "ordinal" qui s'avèrent à chaque fois être équivalentes à la définition "classique")
  • Je suis sur mon téléphone et sort en banlieue nord d'une réunion officielle avec l'équipe des ipr de mon acad où j'ai découvert que j'avais un train de retard car CDAL est officialisé à la rentrée prochaine pour le bac de fin de première et on ira probablement vers une officialisation grimpante ensuite. Donc je suis un peu groggy. Et moi qui croyais aller au conseil constitutionnel ou au pénal pour le faire interdire (ce n'est peut être pas indépendant d'ailleurs le seul moyen de se défendre du statut d'escroc pour le ministère c'est d'assumer formellement). Bref j'ai un peu perdu mon temps à le dénoncer

    Bref suis ebêté. Euuu ah oui @PC : en fait tu peux te contenter de la facilité avec laquelle ma définition te donne en 3 lignes faciles le bon ordre pour l'inclusion de TOUS les ordinaux. Le reste est moins marrant dans ce que j'ai raconté. Mais ne passe pas à côté de ce petit truc assez génial jdois dire (on n'est jamais mieux servi que par soi même et ma modestie étant bien connue....:-D)
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  • En B2.1 tu affirmes que deux segments initiaux d'un ensemble totalement ordonnés sont comparables pour l'inclusion : l'as-tu prouvé ?

    Oui je l'ai fait, le pdf que je t'ai soumis n'est en fait qu'une partie de ce que j'ai rédigé. J'ai même prouvé que l'ensemble $S_E$ des segments initiaux d'un ensemble $(E,\leqslant)$ bien ordonné est lui même bien ordonné par la relation $S_a\preccurlyeq S_b$ qui signifie (dans mes notations personnelles) $S_a$ "est segment initial" de $S_b$. C'est d'ailleurs une suggestion d'exercice dans ton pdf :-). C'est une relation qui entraîne l'inclusion.
    Par ailleurs, le début de B2.1 devrait supposer que Ta?Tb ou que f?g, sinon tu n'as aucune hypothèse contradictoire.

    J'ai découpé l'item B2 en trois sous-items pour essayer d'être exhaustif :
    B21 : "Il existe simultanément un segment initial $T_a$ associé à isomorphisme $f$ ainsi qu'un un segment initial $T_b$ associé à isomorphisme $g$ "
    B22 : "Il existe un seul segment initial $T_a$ associé à deux isomorphisme $f$ et $g$"
    B23 : "Il existe deux segments initiaux $T_a$ et $T_b$ associés au même isomorphisme $f$"
    Les 3 conduisent à des contradictions. Toi tu parles de B22 et B23 mais il me semble que B21est important.
    Pour le début de C, tu peux aussi considérer directement l'unique isomorphisme ??? comme isomorphisme Sa1?Tb1.

    Ok. J'y avais pensé mais je n'étais pas sûr que cette l'application était bien un isomorphisme d'ordres.
    ce que tu veux dire peut par exemple être exprimé par "Si (a,b)?A, alors a est l'unique a? tel que (a?,b)?A, et b est l'unique b? tel que (a,b?)?A"

    Effectivement c'est beaucoup mieux. J'avoue avoir cherché longtemps comment exprimer cela.
    passer de g?1a(T?)?S? à T??ga(S?) nécessite une propriété de ga, et n'est pas possible si tu avais pris n'importe quelle fonction ga: sais-tu comment justifier ce passage ?

    Parce que $g_a\circ g_a^{-1}$ est l'application identité de $E$ ?

    Merci beaucoup pour ta relecture. Je poursuis l'étude de ton pdf.
    Pierre
  • Par rapport à B2.1 : oui, mais l'hypothèse telle que formulée n'est pas contradictoire. Il faut préciser que tu supposes ou $f\neq g$ ou $T_a\neq T_b$.

    Pour la dernière question c'est une manière de le voir. De manière générale, $g(g^{-1}(A)) = A$ pour tout sous-ensemble du codomaine $A$ de $g$ précisément lorsque $g$ est surjective.
  • Par rapport à B2.1 : En fait je suppose les deux à la fois : $f\neq g$ et $T_a\neq T_b$. Il faut en effet l'indiquer.
    J'ai corrigé mon pdf.

    Pierre
  • Bonjour Maxime
    J'ai une petite question sans rapport avec le fil de discussion, mais en rapport avec ton pdf (tu reconnaîtras peut être le sujet). Comment écrit-on le prédicat :
    • Pour tous ensembles $E$ et $F$ non vides et pour toute partie $X$ non vide de $E \cup F$, si $X \cap F = \varnothing$ alors $\min X = \min (X \cup E)$ sinon $\min X = \min (X \cup F)$

    Je propose cela mais j'ai des gros doutes :

    $\forall E \neq \varnothing ,\forall F \neq \varnothing ,
    \forall X \subset ( E \cup F ), \quad X \neq \varnothing \Rightarrow [(
    X \cap E\neq \varnothing \Rightarrow \min X = \min (X \cap E))
    \ \land \ (
    X \cap E = \varnothing \Rightarrow \min X = \min (X \cap F)
    )]$
  • Tu as inversé "vide" et "non vide" pour $X\cap F$ en passant du langage parlé à la formule.
  • C'est vrai, je vois que tu suis ;-)

    C'est censé être la définition du plus petit élément d'une partie $X$ de $E \oplus F$. Tu es d'accord ?
  • Non, dans ce cas-là il faudrait $X\cap E$ et $X\cap F$ au lieu de $X\cup E, X\cup F$
  • Oups oui c'est vrai ! J'ai corrigé (je n'aime pas laisser traîner des formules fausses).

    D'ailleurs ce n'est pas la définition du plus petit élément de $X$, c'est juste une manière de le caractériser.
  • @PC: il me reste 3mn avant une sonnerie, je t'isole ma vantardise pour que tu n'aies pas à la chercher.

    Objectif: prouver le bon ordre pour l'inclusion des ordinaux. Soit $A$ non vide, ne contenant que des ordinaux. Soit $b$ l'intersection des éléments de $A$. C'est une partie transitive de chacun des éléments de A, donc ou bien un élément de $b$ ou bien un minimum de $A$.

    (J'ai utilisé MA définition des ordinaux. Continue de taffer (je sors sur la pointe de pieds) mais garde ce petit truc gratifiant pour toi de façon à aiguiser ton goût pour la nouvelle cuisine (où on paie 50 euros 4.5 gramme d'asperge assaisonnée dans une immense assiete avec un tout petit trou)
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  • Bonjour Maxime. J'ai trouvé un lemme sur Internet qui dit que le seul automorphisme d'un ensemble bien ordonné est l'application identité. Je m'en suis servi pour la démonstration de la première partie du théorème 1, celle qui est longe comme un jour sans pain ... Regarde ce que ça donne sur ce document. Je n'ai rien changé à l'item B. Qu'en penses-tu ?

    Pierre
  • Bonjour Christophe. J'ai un peu avancé dans la connaissance des ordinaux grâce au document de Maxime. C'est effectivement un sujet passionnant. J'arrive maintenant vers toi avec un léger décalage temporel :-). Tu m'as posté plus haut cette relation : $ w(e) = f(\{ x\in E\mid \exists i\in e: x=w(i) \})$. J'ai fait ce diagramme pour être sûr que j'ai bien compris. Comment fait-on pour démontrer l'existence et l'unicité de la fonction $\omega$ ?

    Pierre
  • Je ne sais pas si le diagramme va t'aider: la preuve est la même que celle du théorème suivant que tu pourrais t’entraîner à prouver avant si tu veux.

    Théorème: soit $E$ un ensemble et $f:E\to E$ une application. Il existe une suite $u\in E^\N$ telle que :

    $$ \forall n\in \N: u(n+1) = f(u(n))$$
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  • Merci Christophe je vais essayer mais je suis pas sûr d'y arriver ... Le diagramme était juste destiné à toi, pour que tu me confirmes que j'ai bien compris la relation. Je vais supposer que ta réponse est oui :-)
  • Bon courage n'hésite pas à dire, si tu sèches, quand tu veux une solution.
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  • Bonsoir Christophe. J'ai pas mal cogité, je sais pas si c'est bon ...voilà ce que j'ai trouvé.
  • Hélas tu te sers du truc à prouver (avec une autre fonction celle qui à une suite finie ajouté un terme correcte) donc c'est circulaire.

    Mais la psychologie de déplacement vers ce genre de suites finies est une bonne idée. Tu peux la creuser en confiance.
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