Quelques questions de géométrie

Je vais mettre une référence dans "il est facile de" avec un numéro de question, mais j'ai oublié de regarder le numéro courant avant, je le ferai à l'edit.

Question 1057: Soit $H$ un Hilbert, $K$ un compact convexe non vide de $H$ et $B$ LA boule fermée de rayon le plus petit possible à contenir $K$. Le centre de $B$ est-il forcément dans $K$?

Question 1058: Soit $n$ un entier naturel et $f$ une application affine de $\R^n$ dans lui-même. Existe-t-il forcément un sous-espace affine $E$ de $\R^n$ de dimension au plus $3$ qui est stable par $f$?

Question 1059: Soit $H$ un Hilbert, $C$ un convexe de $H$ et $f: C\to C$ continue. Soit $a\in int(C)$. Existe-t-il forcément $b\in C$ tel que $dist(b,f(b)) > dist(a,f(a))$?

Question 1060: Soit $M$ une matrice carrée à coefficients entiers, dont les valeurs propres (complexes) sont toutes de module au plus $1$. Soit $S$ l'ensemble des matrices semblables à $M$ dont les coefficients sont complexes. Existe-t-il forcément une projection $P$ un entier $n>0$ et un élément $N\in adh(S)$ tel que $N^n=P$?

Question 1061: Soit $M$ une matrice carrée à coefficients rationnels annulant au moins un polynôme unitaire à coefficients entiers. Existe-t-il forcément une matrice semblable à $M$ qui soit à coefficients entiers?

Je reviens les numéroter à l'edit.
Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi

Réponses

  • 1057 : oui, enfin j'ai une preuve par dessin. Soit $c$ le centre de la boule, $k$ le point de $K$ tel que $d(c,k) = d(c,K)$; je suppose $c\neq k$. Alors $B+k-c$ contient $K$. En effet soit $j\in K$.Je suppose $d(j,k)> d(j,c)$ et je pose $\gamma(t) := tj + (1-t)k$.

    Soit $m$ le milieu du segment $[k,c]$ et $C$ la boule fermée de centre $m$ et touchant $k,c$. Et là bon on se ramène à un plan affine contenant $k,j,c$ (et donc $m$ et $\gamma(t)$ ) donc on se ramène en dimension $2$ et donc mon dessin n'est pas idiot et on voit que ou bien $j\in C$ auquel cas ($d(j,c)< d(k,c)$ ou $j=k$); ou bien $\gamma(t)$ touche $C$ sur sa frontière en un $t_0$ strictement avant de toucher $k$ (car $d(j,c)< d(j,k)$) et en ce point on peut appliquer Pythagore au triangle $k\gamma(t_0)c$ (parce que l'angle est droit en $\gamma(t_0)$ puisqu'il se trouve sur $C$, géométrie de 4è je crois) et donc $d(\gamma(t_0),c) < d(k,c)$, ce qui est absurde par choix de $k$. Si l'argument dessinatoire ne te suffit pas, je détaillerai plus tard sans dessin.

    En acceptant ça, on a donc $d(j,k)\leq d(j,c)$ donc $j\in B + k-c$. Donc la boule $B+k-c$ convient aussi. Par unicité (je me souviens plus de la preuve mais bon tu dis unique donc je te crois et l'énoncé me dit quelque chose), $B+k-c = B$ donc $k=c$ (car $B$ est bornée par exemple). Donc $c\in K$.

    1060 : un exercice classique taupin consiste à montrer que dans cette situation, les valeurs propres de $M$ sont des racines de l'unité ou $0$. Un autre exercice classique taupin consiste à montrer que si $M$ a pour valeurs propres $\lambda_1,...,\lambda_n$ (écrites avec multiplicité) alors $\mathrm{diag}(\lambda_1,...,\lambda_n)$ est dans l'adhérence de la classe de similitude de $M$. Dans notre cas, ça suffit évidemment puisque en mettant cette matrice diagonale à une puissance assez haute pour rendre les racines de l'unité $1$, on obtient bien un projecteur (une matrice diagonale avec que des $0$ et des $1$ en l'occurrence)

    1061 : Soit $\mu$ le polynôme minimal de $M$, alors $\mu \in \Q [ x ]$ est unitaire et divise (dans $\Q$ !) le polynôme dont l'existence est supputée, donc il le divise dans $\Z$, enfin en particulier il est à coefficients entiers. En particulier si je note $V$ le $\Q [ x ]$-module associé à l'action de $M$, par théorème de structure des modules sur un anneau principal il est isomorphe à $\bigoplus_i \Q [ x ]/(P_i)$ avec les $P_i \in \Q [ x ]$ unitaires divisant $\mu$ dans $\Q [ x ]$, donc $\mu$ étant à coefficients entiers, les $P_i$ le sont aussi. La matrice de la multiplication par $x$ dans une base évidente (qui est évidemment semblable à $M$) est alors à coefficients entiers (les coefficients des $P_i$ou $1$ ou $0$ d'ailleurs )



    EDIT : pour 1057, je n'étais moi-même pas content d'avoir une preuve dessinatoire (pour des raisons évidentes), je reviens donc avec un vrai argument :

    Ou bien $j\in C$, auquel cas on voit facilement (sur le dessin aussi, mais là c'est un exo facile même sans dessin) que $j=k$ ou $d(j,c)<d(k,c)$, ce qui est absurde.
    Ou bien $j\notin C$. On regarde alors $t\mapsto d(\gamma(t), m)^2-l^2$ qui est une fonction polynomiale dont on peut calculer explicitement les coefficients. J'ai regardé, c'est vraiment laid. Ce qu'on obtient c'est notamment que : elle est polynomiale de degré $2$, sauf si $j=k$ (ce cas-là étant déjà pris en compte). En particulier dans le cas qui nous intéresse c'est vraiment polynomial de degré $2$ donc il y a $0,1$ ou $2$ racines. On sait déjà qu'il y en a au moins $1$ (bah oui, en $t = 0$), donc il y en a une deuxième distincte si et seulement si le coefficient en $t$ est non nul, et, appelant $b$ ce coefficient, $a$ celui de $t^2$, elle vaut alors $- \frac{b}{a}$.
    Bon bah du coup j'ai fait le calcul, et j'ai vu que ça se réduisait à une inégalité de Cauchy-Schwartz et un théorème de Pythagore pour montrer que la deuxième solution était entre $0$ et $1$ et existait effectivement dans notre situation. Donc pas besoin de dessin !

    J'en profite pour rajouter qu'un mot clé pour 1059 peut être "principe du maximum", juste parce que ça m'y fait penser mais je ne suis pas sûr que ça apporte quelque chose ici
  • Félicitations!!!!!! C'est très très impressionnant.

    Pour 1057 je pensais que quelqu'un me sortirait Hahn Banach et je m'appretais alors à signaler AC :-D

    Pour 1061, j'avoue que je ne connais pas du tout le lemme qui te permet de dire "donc le polymin est à coefs entiers".
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  • Vu que je me ramène à un truc affine de dimension finie de toute façon, Hahn Banach se fait sans AC ;-)

    Pour 1061 c'est un lemme qui s'appelle Gauss je crois : si $P,Q$ sont unitaires à coefficients rationnels et $PQ$ est à coefficients entiers, alors $P,Q$ sont à coefficients entiers. L'idée est simple : tu prends $a$ (resp. $b$) tel que $aP$ (resp. $bQ$) est à coefficients entiers et le pgcd de ses coefficients est $1$ . Alors $abPQ = (aP)(bQ)$ est une égalité de polynômes à coefs entiers. Si $p$ est premier et divise $a$ on réduit modulo $p$ on obtient $0$ à gayche (car $PQ$ est entier) mais pas $0$ à droite (ni $aP$ ni $bQ$ n'a tous ses coefs divisibles par $p$ puis intégrité etc.)
    C'est aussi un exercice que j'ai eu en prépa (mais je suis moins convaincu qu'il soit classique, parce que les polynômes modulo $p$ ça n'y plait pas)
  • Merci!! Ça semble un résultat puissant vus les quantificateurs et trop méconnu...
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  • Je ne peux pas parler de sa célébrité, mais il a une page wiki (parmi tous les lemmes de Gauss): voir ici (il y est énoncé avec des "non" partout ce qui est gênant : "si tous les coefficients de $P,Q$ ne sont pas entiers, alors l'un au moins des coefficients de $PQ$ n'est pas entier " : pourquoi ?)
  • Merci pour le lien. Sacré Gauss, il en avait de l'inspiration.

    J'imagine que le lien le dirait si l'énoncé suivant était vrai:

    [large]Question 1062:[/large] soit $A$ un anneau commutatif, et $P,Q$ des polynômes à coefs dans $A$ tel que aussi bien $P$ que $Q$ a ses coefficients qui engendrent $A$ tout entier en tant qu'idéal. Est-ce que alors forcément $PQ$ a aussi cette propriété?
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  • L'énoncé est vrai et facile à prouver :-D (avec AC !)
    Soit $m$ un idéal maximal qui contient tous les coefficients de $PQ$. Alors dans $A/m$, $PQ=0$ donc $P=0$ ou $Q=0$, donc tous les coefficients de $P$ sont dans $m$ ou tous ceux de $Q$ sont dans $m$. Contraposée etc.
  • :-D lool en fait, c'est trivial. (Prendre un idéal maximal $M$ contenant tous les coefs de $PQ$ et prendre pour chacun des $P,Q$ le monôme de plus haut degré n'ayant pas son coef dans $M$, contradiction.

    Je refais la preuve de max pour les faignants, presbytes, etc.

    Soient deux polynômes unitaire $P,Q$ à coefficients rationnels tels que $PQ$ est à coefs entiers. Soit $a,b$ des entiers tels que les coefs de $aP$, comme ceux de $bQ$ engendrent $\Z$ tout entier comme idéal.

    Alors $abPQ$ a ses coefs qui engendrent eux aussi $\Z$ tout entier comme idéal, donc $|ab| = 1$. Ce qui entraine que les coefs de $P$ ainsi que ceux de $Q$ sont des nombres entiers.
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  • Merci on a posté en même temps, je m'en suis aperçu en fumant ma clope après avoir posé la question :-D Cela dit, je tiens à préciser que le tabac n'inspire pas!!
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  • max a écrit:
    (avec AC !)

    Certes "dans les mots", mais on voit bien ce qui se passe et pourquoi ça marche dès qu'on a une notion de factorisation pour un énoncé plus calculatoire.

    On commence par prendre $J:=$ l'idéal engendré par coefs de $PQ$. On fait "comme si" il est premier.

    Quand on tombe sur $ab\in J$ alors ni $a$ ni $b$ dans $J$. On y ajoute $a$, sauf si pas possible, auquel cas on y ajoute $b$. On recommence. Au bout d'un moment ça s'arrête et on a gagné.

    Pour avoir une propriété "du premier ordre" non bezoutienne qui implique ça, il suffit de demander que quand $u$ est PGCD de $ab$ et n'est pas $1$, alors l'un au moins des $PGCD(a,u); PGCD(b,u)$ ne soit pas non plus $1$, ce qui est donné s'il y a une existence et unicité de la factorisation en irréductibles (auquel cas les facteurs de $PGCD(u,v)$ sont les communs à $u,v$, et c'est ensembliste, ie de $A\cap B=\emptyset$ et $A\cap C=\emptyset$, tirer $A\cap (B\cup C)= \emptyset$. )

    Par contre, je ne sais pas si la seule hypothèse "un pgcd existe" suffit, au sens qu'il existe un diviseur multiple de tous les autres diviseurs.
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  • Question 1058: Soit $n$ un entier naturel et $f$ une application affine de $\R^n$ dans lui-même. Existe-t-il forcément un sous-espace affine $E$ de $\R^n$ de dimension au plus $3$ qui est stable par $f$ ?

    La réponse est non. Soit $H$ l'espace des polynômes de degré au plus $n-1$. Soit $f:H\to H$ définie par $f(P)=X^{n-1}+P+P'$. Supposons que $E$ soit un sous-espace affine de $H$ stable par $f$. Notons $F$ la direction de $E$, c'est-à-dire l'ensemble des $P-Q$ avec $(P,Q)\in E^2$.

    Pour tout $A\in E$, on a $E=A+F$. Pour tout $P\in F$, on a donc $X^{n-1}+(A+P)+(A'+P')=f(A+P)\in E$. En particulier pour $P=0$, on a $X^{n-1}+A+A'\in E$, donc par différence $P+P'\in F$. Comme on avait $P\in F$, par différence on en déduit que $P'\in F$, donc $F$ est stable par dérivation.

    On démontre ensuite par récurrence sur $k$ que si $P\in F$ est de degré $k$, alors tous les polynômes de degré $\leqslant k$ appartiennent à $F$.

    Comme $X^{n-1}+A+A'\in E = A +F$, on a $X^{n-1}+A'\in F$. Or, $X^{n-1}+A'$ est de degré $n-1$, donc d'après ce qui précède, tous les polynômes de degré $\leqslant n-1$ appartiennent à $F$. On en déduit que seul l'espace $H$ tout entier est stable par $f$.
  • Un IMMENSE merci et bravo à toi JLT.

    Comme j'aurais envie qu'un truc dans ce sens soit vrai je vais tenter d'affaiblir (peut être remplaçant affine quelconque par isométrie :-S)

    @max je me demande si CLASSIC + PGCD n'impliquerait pas Bezout.

    CLASSIC := tout idéal est son biannulateur.
    Bezout := il y a dans (a)+(b) un diviseur commun à a,b.

    Les anneaux de Boole sont Bezout par exemple.
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  • Les isométries de $\R^n$ vérifient la propriété suivante :

    (P) Soit $u$ la partie linéaire de $f$. Alors $\mbox{Im}(u-\mathrm{Id})\oplus\ker (u-\mathrm{Id})=\R^n$.

    Supposons que $f$ soit une application linéaire vérifiant (P). Il existe $a$ tel que $f(x)=a+u(x)$ pour tout $x$. D'après la décomposition (P), il existe $b,c\in \R^n$ tels que $a=(b-u(b))+c$ avec $u(c)=c$. On a alors pour tout $y$ :
    $f(b+y)=a+u(b)+u(y)=b+c+u(y)$, donc quitte à prendre $b$ comme nouvelle origine, on peut supposer que $a=c$, c'est-à-dire que $u(a)=a$. Alors l'espace $\R a$ (qui est de dimension $0$ ou $1$) est stable par $f$.

    Si on n'aime pas les espaces de dimension $0$, on peut dire que $u$ est un endomorphisme d'un espace vectoriel réel, donc il possède un sous-espace vectoriel stable $F$ de dimension $1$ ou $2$. On pose $E=F+\R a$, alors $E$ est de dimension appartenant à $\{1,2,3\}$ et il est stable par $f$.
  • Merci JLT!! Je le sentais bien par préjugé et j'avais brouillonnement cet argument que tu formalisée. Cette question était moins gratuite que d'autres en ce sens que je cherche à dessiner une philosophie où "j'expliquerais" partiellement pourquoi on ne voit pas les autres dimensions du multimonde.

    À priori je dirais qu'on peut passer de Il existe un à l'espace entier edt somme directe de (les espiègles nilpotentes ayant déguerpi. Hum hum, c'est à réfléchir (et dans la montagne avec des belles vues or la suis encore à Paris). De mon téléphone.

    @max: en étant bien "clinique" le "bon énoncé" me semble être que tout coef de P ou sinon de (édit) Q a une puissance dans l'idéal engendré par les coefs de PQ. Dit comme ça flashe je trouve :-D
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  • Question 1059: Soit $H$ un Hilbert, $C$ un convexe de $H$ et $f:C\to C$ continue. Soit $a\in int(C)$. Existe-t-il forcément $b\in C$ tel que $dist(b,f(b))>dist(a,f(a))$ ?

    Soient $H=\R$, $C=[0,1]$, $f(x)=x+x(1-x)$, $a=\frac{1}{2}$. Alors $dist(x,f(x))=x(1-x)$ atteint son maximum en $x=a$ donc la réponse à la question est non.
  • Christophe : cet énoncé est aussi vrai et facile à prouver avec AC. On doit aussi pouvoir faire quelque chose de brut et calculatoire sans AC, je suis d'accord.
  • Une idée pour passer de "c'est vrai avec AC" à "c'est vrai sans", sans avoir à travailler : je prends dans $A=\Z [ X_1,...,X_n, Y_1,..., Y_m ]$ et je regarde $P$ dont le $i$ème coefficient est $X_i$ et $Q$ dont le $i$ème coefficient est $Y_i$. Ce machin est dans $L$ donc le résultat est vrai pour lui, via la preuve AC.

    En particulier en exprimant chaque coefficient de $PQ$ comme somme de puissances etc. on obtient des égalités polynomiales, qui sont donc valables pour tout anneau, dans $L$ ou pas : donc c'est vrai sans AC.
  • Ah merci JLT J'ai fait une erreur d'intention. Je souhaitais que pour tout x, f(x) appartienne à la frontière de C. Pardon.

    @max: c'est toujours la même histoire bien que donnés par AC ces énoncés ont leur AC-preuve qui dit comment passer de x à un x' plus grand dans le Zorn transit et tout est fini assez vite donc la preuve e fournit un algo qui lui fournit une preuve "concrète".
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  • :-D ici pas vraiment besoin de sortir l'arme thermonucléaire L mais tu as raison sur le principe.
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  • En fait je me suis gourré (polynômes constants contre exemples) le bon énoncé est proche mais un peu moins sexy. Je l'ecrirai plutôt d'un PC.
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  • Oui effectivement je n'ai pas fait gaffe, j'ai juste pris un premier contenant les coefs de $PQ$, mais qui de $P$ ou $Q$ est dedans dépend du premier...
  • pour la 61, il me semble que la matrice est déjà de coef entiers...
  • Le bon énoncé de mon téléphone: le produit d'un coef de P et d'un coef de Q appartient à l'idéal engendré par les coefs de PQ. C'est d'ailleurs facile à voir mais encore fallait-il chercher quoi prouver :-D

    Gauss était trop compliqué dans sa tête :-D
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  • @LMPC: pourquoi? Prends une matrice entière et changé de base méchamment avec des fractions bin comment fais tu pour retomber miraculeusement ?
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  • C'est bizarre ce genre de résultats devraient être connus en plus j'ai à la fois l'impression d'inventer l'eau chaude et à la fois une forme d'impression qu'ils sont trop peu diffusés.

    Tout de même que si on prend une liste de polynômes et que de quelque façon qu'on prenne un produit de coefs par chaque on obtienne un élément de l'idéal engendré par blabla ça devrait être aussi célèbre que les polynômes symétriques. Voire pluss
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  • Je me suis encore gourré on ne peut pas se passer de l'expression "a une de ses puissances dans". :-X

    Ceci explique cela.
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  • Cc : Je viens de comprendre que "annulant" se rapporte à la matrice et pas aux rationnels ...
  • Je suis d'accord avec ton nouvel énoncé et cette fois-ci mon schéma de preuve marche ! (Et on obtient puissance effectivement avec cette preuve)
  • Je vais essayer de le généraliser dans une version "grand public". Mais j'avoue que je ne vois pas trop de direction pour l'heure.

    En tout cas c'est intéressant sur les anneaux où tout élément est multiple de son carré (en particulier les anneaux de Boole, mais pas que, tous les produits de corps, etc) puisqu'alors le mot "puissance" disparait.

    Par curiosité, est-ce qu'une matrice carrée $M$ non injective vérifie toujours $\exists U,V: UV=M$ et $VU=0$?
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  • Une remarque concernant une phrase "idiote" à l'emporte -pièce que j'ai dite plus haut (pour les passants): dans un Hilbert, le théorème de Hahn Banach pour les fermés convexes ne nécessite évidemment pas l'axiome du choix, puisqu'on projette canoniquement $p$ sur le convexe $C$ et que les hyperplans orthogonaux à la droite qui mène de $p$ à son projeté font l'affaire (quand ils passent entre $p$ et le projeté).
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  • Pour ta question sur les matrices non injectives, la réponse est "bah non": $M^2 =UVUV = 0$
  • Ah bravo!!!!! Merci!
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