Cadeau pour Martial (et Georges)

Bon je viens de me reconnecter, mais j'ouvre ce fil vu toute la générosité de Martial à mon égard, pour tenter de produire une discussion "aérée" sur les choses qu'on ne peut pas trop faire en thèse à cause de la pression, et de la philosophie qui accompagne. Il y aura beaucoup de "provocations" sur certaines astuces.

Bon, comme je dois sortir, je lance une première "idée":

1/ Comment obtenir tout plein de modèles de ZF + un peu tout ce qu'on veut.

Réponse: on part d'un ensemble $A$. Les axiomes de ZF étant tous de la forme $f(x,A)\in A$ avec $x\in A$ et $f(x,A)\subset A$ pour des fonctions très simples, et pour un petit nombre de $f$ numérotées disons de $1$ à $5$, et bien on prend un $x\in A$ qui va pas, ie tel que $f_i(x,A)\notin A$, et on retire le $x$. Et on recommance. Aux étapes ordianles limite, on prendre l'intersection (ie ce qu'on n'a pas enlevé. A la fin, on a un modèle de ZF, ou on a retiré à $A$ tous ses ensembles infinis.

2/ Je parle de Georges, car je crois qu'il voulait creuser la notion de "pas absolu = pas fixe = pas reproductible".
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Réponses

  • Bon, je ne savais pas où ma question me mènerait, on va dire. En tout cas, ça doit être le lieu pour rebondir sur une "énormité" (pas au sens où ce serait faux, mais que c'est le scoop du siècle) que tu as dite dans l'autre fil.

    Comment ça, "on taffe sans le dire dans le produit de tous les modèles de ZF" ? Bon, je suis vacciné contre les problèmes de "le produit de tous les blablabla n'est pas un ensemble gnagnagna", hein, ce n'est pas ça qui m'a fait bondir. C'est métaphorique ? Philosophique ? Formel ? Est-ce qu'un "vrai ensemble" c'est une famille $(a_m)_{m \in Modele(ZF)}$ ? Pas n'importe laquelle, bien sûr, j'imagine que si un des $a_m$ est vide, tous les autres doivent l'être aussi.

    Ca a un lien avec tes réductions du paquet d'onde ensemblistico-logique ? Parce que là, j'ai plutôt l'impression de voir une théorie des ensembles à variables cachées (où la variable cachée, ce serait le modèle).
  • Tu parles du fil sur le forcing de Martial?

    Bin, c'est un peu le miracle du forcing, que de représenter par une algèbre de Boole sans atomes ce qui est en fait un produit extérieur à l'univers. C'est "une métaphore exacte".

    Disons que ça marche comme si on volait en altitude et que les points de la droite soient imperceptible et qu'on ait affaire qu'aux ouvert non vides, eux visibles d'avion.

    Le lien avec la TQ est "évident", mais superficiel quant à l'opérabilité dans la mesure où là, la logique est brutalement classique et même pire que ça "profondément additive", dans le sens que si l'ultrafiltre générique contient une disjoinction aussi grosse que tu veux alors il contient un de ses items.

    J'en ai plusieurs fois parlé, sans parler de forcing, en algèbre où je nomme "superpremiers" les idéaux $P$ tels que pour toute intersction et produits fini di'déaux, si $P$ la contient alors il contient un de ses items.

    Ce sont des idéaux rares et "bien solides". Par exemple, au seins de l'anneau de Boole $P(E)$, ce sont les ultrafiltres PRINCIPAUX (c'est à dire ceux qui habituellement ... n'intéressent personne)

    Ca permet de généraliser ce qu'est "un vrai élément réel" au sein d'un anneau (en voyant les ultrafiltres généraux comme de "possibles" faux éléments).

    Opératoirement la TQ se comporte différemment. Le lien, discret, se voit au niveau "théorie des jeux" où la non détermination est systématiquement provoquée par une "évanescence" irrémédiable de la définition du jeu.
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  • Non, non, c'était dans le fil sur Syracuse que tu as dit ça. Pour le forcing, je garde ça de côté parce que j'ai lu une fois un poly sur le forcing, je n'ai pas compris tout de suite, du coup je relirai dans un mois, etc. jusqu'à un moment où j'aurai compris et je reviendrai lire ce que tu écris maintenant :)
  • "Le produit de tout les", ça me dit rien dans le fil Syracuse :-S Mais si tu me mets un lien...
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  • Ah ouiiiiiiiiiiiiiiiiii

    Bin, en d'autres mots, tu peux très bien définir des jeux en UTILISANT une fonction choix mais ne tester que ceux qui NE DEPENDANT PAS d'elle. Et bien eux, ils sont déterminés (ou partent en hauteur, c'est à dire "sont déterminés" à leur manière).

    Mais c'est surtout dans "la technique" que ça se voit, je détaillerai, mais là, j'ai les yeux éclatés par avoir passé trop de temps sur le PC.
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  • Je te donne une illustration très facile à comprendre de cette émergence de brisure de symétrie. En même temps, ça décrit l'importance de deux sexes, c'est rigolo.

    Tu prends le jeu suivant:

    $(x,y)$ est gagné par Lea quand la suite de 0,1 qu'elle a jouée avec y décrit entièrement une stratégie $s$ tel que $(x,y)$ est joué par $s:=y'$ (par exemple ses bits multiples de 10) en tant que Bob, mais en plus décrit beaucoup plus à son propos (son ensemble vérité, etc). Il est facile de voir que Lea a une stratégie infaillible $d$ à ce jeu (sous hypothèse de détermination).

    Tu fais de même à gauche. En fait, s'il y a une façon d'organiser le match de façon symétrique, monde unisexe, $d$ est aussi une stratégie pour Bob dans le jeu symétrique. Moralité:

    $$ Match(d,d) = (u,v) $$

    pour un couple $(u,v)$ tel que $Match(d,v') = Match(u',d ) = Match (d,d) = Match(u',v')$


    En outre, $u$ "surpasse totalement" $v'$ et $v$ surpasse totalement $u'$

    Mais pourtant, on ne peut pas avoir $u'=v'=d$ (idée naive qui viendrait à l'esprit), pour la bonne raison que $u,v$ sont Turing réductible à $d$, donc très en dessous de richesse pour permettre de surpasser totalement $d$.

    Dans des tas de situation, la seule détermination borélienne (prouvable dans ZF), illustre déjà de belles choses. Par exemple, la vérité d'un réel $x$ dans $f(x):= (\N, +, \times,x)$ le surpasse déjà de beaucoup! Tu peux donc marier deux réels $x,y$ de façon que chacun en se servant de l'autre ils accèdent à leur théorie complète $f(x),f(y)$. Mais du coup, il ne peuvent qu'être différents.

    Cette limite se répartit entre difficulté à symétriser les opérations match (c'était un de mes dadas en tant que set théorist), et une fois fait, c'est toujours trop brutal et on perd beaucoup (ce qui n'a rien d'étonnant puisque joue contre d

    J'avais trouvé une autre situation, je la voulais très banale, et elle l'est, mais elle est surprenante.

    Soit $A$ un anneau commutatif tel que toute $f\in A^A$ est polynomiale. Alors $A$ est un corps fini.

    Bon, c'est banal et peu surprenant. Mais regarde la preuve:

    la fonction $f: x\mapsto $ if $x=0$ then $0$ else $1$, qui est un polynôme $P$ qui a un terme contant nul, atteste que tout élément est inversible ($xQ(x)=1$ pour tout $x\neq 0$)

    la fonction $g: x\mapsto $ if $x=0$ then $1$ else $0$ atteste que tous les éléments non nuls de $A$ sont racines de $g$, donc $A$ est fini, CQFD.

    Maintenant regarde bien et dis-moi ce que tu remarques.
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  • Je te donne une, j'ai été un peu confus sur la fin. Si l'opération Match était symétrique, on aurait $Match(d,d)$ de la forme $(u,u)$. C'est ç que je voulais dire.

    Autrement dit, la détermination FORCE sans espoir de retour la négation de $\forall a,b: Match(a,b=Match(b,a)$.

    J'ai pu créer des versions commutatives, mais dans ce cas, il devient exclus qu'on récupère un couple, avec chacun un part du match qui constitue son espace libre.

    De plus la réactivité*** n'est pas forcément évidente à conserver.

    *** Propriété que j'appelle ainsi = $\forall a,a',b,b',:p $ si $p=Match(a,b) = Match(a',b')$ alors toutes les autres égalités valent, ie

    $$ Match(a,b') = Match(a',b) = p$$

    qui est caractéristique des jeux à information parfaite.
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  • Quand j'étais jeune, ces recherches sont allées avec la recherche de super-indécidables (ie dont on ne peut récupérer la décidabilité en renforçant de bonne foi la théorie).

    Une partie d'entre eux se caractérisent par le fait que $A$ et $non(A)$ sont indiscernables, autrement "isomorphes". Actuellement aucun tel énoncé ne semble connu.

    Je te prends un exemple: le point fixe:

    $$ [A:=consistant(B)\ et\ B:=consistant(A)]$$

    qui a en fait la propriété que $non(A), non(B)$ sont tous 2 des théorèmes (du fait que $A\to cons(B)\to (cons(cons(A))$) donne une idée de ce à quoi ça peut ressembler.

    Par exemple ci-dessus, impossible de se servir $A\iff B$, même si elle est aposteriori démontrables (ils sont tous deux faux, mais on pourrait s'y prendre autrement)

    Il en serait de même si par exemple, on trouvait un point fixe $(X,Y)$ avec $dem(X\iff non(Y))$ qui aurait été fabriqués pareil pour ce qui sont de $X,Y$. On aurait alors une preuve irréfutable que les lois mathématiques ne sont pas seulement difficiles à trouver, mais qu'elles sont indéterminées au sens fort (n'existent pas toutes ou pas totalement).
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  • Je n'ai pas vu ce qu'il fallait voir dans le truc des anneaux qui sont des corps finis.

    Je n'ai pas compris la définition de ton jeu.

    Léa joue $0$ ou $1$, Bob joue $0$ ou $1$, Léa joue..., Bob joue... (ou alors c'est Bob qui commence ?). La suite des bits joués par Léa s'appelle $y$ et la suite des bits joués par Bob s'appelle $x$ ?

    Si $y$ est une suite de bits, $y'$ est la suite des termes de $y$ de rang multiple de $10$ ?

    $Match(a,b)$ est le couple de suites jouées dans un jeu où la première personne joue selon la stratégie $a$ et où la deuxième personne joue selon la stratégie $b$ ?

    On suppose qu'il y a un codage implicite qui à toute suite de bits associe une stratégie ? Toute stratégie est-elle atteinte par ce codage ?

    Bref, j'ai rien compris.
  • Je t'exprimerai tout formellement, comme ça ça ira mieux, mais un point crucial est de ne pas JUSTEMENT chercher à s'imaginer précisément de quelle façon de jouer on parle puisque l'argument est robuste.
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  • Je formalise et démontre les choses. N'oublie pas qu'initialement mon but était de te parler d'indéterminisme qui pourrait s'étendre jusqu'au monde platonicien, préjugé d'une fixité absolue.

    Soit $E$ un ensemble. Soit $Match$ une application de $E^2$ dans $P$.

    La structure est dite:

    1/ G-déterminée quand pour toute partie $A$ dans $P$, il existe $a\in E$ tel que :

    $(\forall x\in E: Match(a,x)\in A)$ ou $(\forall x\in E: Match(x,a)\notin A)$

    2/ réactive quand pour tous $a,b,u,v: q:=Match (a,b)=Match(u,v)$ implique les 3 autres autres égalités avec $q$ (voir post précédent

    3/ déterminée quand $\forall f,g: E\to E$, il existe $x,y$ tels que $Match(x,f(x) = Match(g(y),y) = Match(x,y)$

    En présence de l'axiome du choix, tu as :

    $$(Reactive\wedge Gdetermination) \iff determination$$

    4/ Hélas en présence de l'axiome du choix, j'ai pu prouver que $card(E)>card(P)$ sauf cas triviaux d'une part, et que $[card(E)]^+ \geq card(2^{card(P)})$.

    ce qui est rigolo est que je crois que c'est un des rares exemples de théorème de la forme $a^+\geq 2^b$. J4ai un peu fait l'effort jadis de renfocer en $a\geq 2^b$, mais sans succès.

    5/ C'est donc en l'absence de l'axiome du choix que tu as de réels phénomènes intéressants.

    6/ Là on peut avoir $E=P$, carrément. (Comme tu dis, on peut croire qu'il faut un peu coder, mais c'est rien à cette échelle de dire que le coup recommandé par la suite $u$ de $2^\N$ face à la position $x$ de son adversaire (qui est une suite finie de 0 et de 1 par exemple, donc un entier) est $u_n$.

    7/ De plus, on a un "espace libre" pour chacun des joueurs en le sens que, $Match$, peut aller carrément de $E^2$ dans ... $E^2$, avec de bonnes propriétés, comme $\forall x\exists b \forall a: Match(a,b$ est de la forme $(z,x)$.

    8/ C'est dans ce contexte que je te décrivais les choses. Soit $f$ une fonction censée (enfin $f(x)$ représenter les rêves les plus fou.

    9/ Cela permet de comprendre en quoi l'acte de copulation chez les êtres vivants est de manière naturel très proche des opérations Match ici évoquées, plutôt que de la multiplication dans $\R$ par exemple:

    10/ détermination entraîne qu'il existe $x,y: Match (x,y)=(f(x),f(y))$. Autrement dit avec un bon mariage l'enfant réalise les rèves de ses parents.

    11/ Ce que je t'ai raconté, était plutôt destiné à évoquer les mystères physiques que les sciences naturelles et la reproduction.

    12/ Supposons que $\forall x,y, u, v:$ si $Match(x,y)=(u,v)$ alors $Match(y,x) = (v,u)$. C'est une sorte de commutativité ou de symétrie peu importe le nom, c'est une indiscernabilité des sexes.

    13/ Il est impossible d'avoir $Match(x,x) = (f(x),f(x))$ quand $f$ est assez "idyllique", du coup, par détermination, si on retires l'hypothèse 12, tu auras bien $\exists x,y: Match (x,y)=(f(x),f(y))$, tu l'auras bien obtenu par un certain $Match(z,z)$ obtenu en choisissant $z\in E$ tel que

    $\forall u\in E\exists a\in E: Match(z,u) = (f(u), a)$ et
    $\forall v\in E\exists b\in E: Match(v,z) = (b,f(v) )$

    avec un même $z$ mais tu auras une brisure de symétrie spontanée. Et globalement, tu retrouves la discernabilité obligatoire entre deux sexes, identifiables dans l'acte de copulation.

    14/ Pour les anneaux, c'est LA MEME FONCTION qui est supposée être un polynôme, mais on l'utilise DEUX FOIS.

    Pour être précis, tout anneau commutatif tel que la fonction $x\mapsto $ if $x=0$ then $0$ else $1$ est un polynôme est un corps fini
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  • HS on

    Ce message est à l'attention de Martial et hors-sujet (il m'a écrit un mail). Moi qui suis "nul" en latex A PRIORI, autrement dit qui n'ai jamais fait l'effort de comprendre les "package", etc, j'utilise TeXnicCenter.

    Au début c'est surtout l'installation qui m'a fait m'arracher les cheveux. Mais une fois faite, je dois dire que j'en suis content.

    Je me permets de te le dire ici car j'ai l'impression que personne n'a évoqué cet environnementdans ton fil, ce qui m'a un peu étonné, sachant qu'aucun autre plus "léger" ne me conviendrait, pour ces choses j'aime avoir du "tout cuit" de la même façon que j'utilisais Delphi pour programmer et qu'il me manque (je l'ai encore, mais les passage 32 bts-> 64bit...)

    HS off
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  • @Georges, de manière peut-être beaucoup plus "raz des paquerettes", toute la science (enfin toute la production d'axoimes forts qu'on ne cherchera pas du tout à justifier, mais dont on attend qu'ils marchent) consiste à attaquer l'égalité (au sens où on a un "axiome naif" qui est contradictoire, à cause que quelque part dedans, est supposé un $a=b$ (ie l'axiome est de la forme $R(a,a)$), on va alors faire les mauvais coucheurs et s'entêter à demander

    $$R(a,b)$$

    MAIS: on "cherche la bagarre" avec Nature en ne demandant pas $a=b$, mais en demandant $a,b$ indiscernables.

    Quasiment toutes les théories se sont trivialement construites comme ça.

    - ZF (qui n'est rien d'autre qu'avoir remplacé $P(E)\subset E$ par $P(E)\subset F$ et $E,F$ indiscernables (en particulier $E<_{Elem} F))$

    - les grands cardinaux (qui remplacent $[V_1\subset V_2$ et $V_1<_{Elem}V_2$ et $ON^{V_1} = ON^{V_2}]$ par $[V_1\subset V_2$ et $ON^{V_1} = ON^{V_2}]$ + des machins)

    - l'infini (qui remplace $a+1 = a$ par $1+a==a$)

    - La théorie quantique (qui remplace carrément $x\neq y$ par $x\perp y$, pour tous $x,y$)

    - La relativité (qui remplace l'égalité de perception de la simultanéité distante par une indiscernabilité)

    etc, etc.

    A noter que l'indiscernabilité entre $a$ et $b$ est BEAUCOUP MOINS FORTE que celle entre $(a,b)$ et $(b,a)$, et que cette dernière a été bien plus difficile à récupérer (on ne l'a d'ailleurs pas fait pour tout dire, sauf quantiquement, mais au prix de renoncements assez inédits).

    C'est au nom de ça que parfois, je suis critique à l'égard de certaines écoles qui voudraient "généraliser" leurs dada à elles à tout le reste, (typiquement qui veulent identifier isomorphe et égal, puisqu'on sait en logique depuis la base de chez base et nuit des temps que c'est la différence entre les deux qui fonde la (réussite de) science)
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  • A noter que la transitivité (de $=$) est le sacrifice quantique (et qu'il est assez gigantesque). Qui se serait attendu à ce qu'on sacrifie ça un jour?

    Il y a pourtant un "précédent" (enfin historiquement c'est arrivé plus tard, mais c'est bien plus simple) qui est la preuve de l'existence de Dieu de Godel (dont je rappelle que c'est la seule "pertinente" connue à ce jour). Elle se base sur la transitivité (et la reflexivité) de l'accessibilité entre mondes (dans un paradigme où on ne considère pas seulement les mondes réels, mais tous les mondes).

    Sans cette transitivité, tu n'as plus du tout ce genre de choses (je ne suis pas en train de dire qu'il faut renoncer à la preuve de Godel qui de toute façon, ne prouve pas l'existence de Dieu, mais la disjonction

    $$Dieu\vee Diable$$

    ce qui est nettement moins agréable)

    Je rappelle la preuve de Godel :

    1/ on peut rêver (il existe un monde, ne serait-ce qu'en rêve où) que Dieu existe
    2/ Si Dieu existe alors il existe dans tous les mondes.

    Conséquence, Dieu existe dans tous les mondes.


    A noter que (1) est purement gratuit contre un (2) qui lui est "assez acceptable" comme axiome. Le retrait de (2) transforme la preuve en preuve de $Dieu\vee Diable$

    Evidemment cette preuve triviale nécessite une meilleure autopsie, parce qu'il ne sert à rien d'évoquer "tous les mondes". Par contre, il est raisonnable d'évoquer "tous les mondes accessibles". Mais pour fonctionner, elle utilise la transitivité: il existe un monde qui m'est accessible où Dieu existe (ne serait-ce qu'en rêve), et par ailleurs pour tous les mondes qui me sont accessibles et qui accèdent à un monde où Dieu existe, on a une propagation qui fait que Dieu y existe. chez eux aussi. Il suit de ça par transitivité que Dieu est présent dans tous les mondes qui me sont accessibles, dès lors qu'il l'est dans au moins un, et il est présent chez moi, car je suis accessible à moi-même. (C'est la sémantique de Kripke, personnellement, je ne la considère pas comme très probante***, mais ici c'était utile pour parler de la transitivité)

    *** elle néglige l'itération du conditionnel.
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  • Avant de me déconnecter, je te montre à quel point cette notion de copulation s'infiltre dans toutes les maths.

    Les machines de Turing permettent de calculer tout ce qui est calculable. On pourrait donc se dire qu'il n'est pas évident de générer ce qu'elle fait à l'aide d'ensembles pauvres et d'opérations "pauvres". Bin, c'est une erreur, tu peux marier deux notoins pauvres et faire exploser le compte en banque:

    Soit $L$ le langage composé des mots de la forme $u_1u_2...$ où chaque $u_i$ est lui-même très simple, c'est un mot de la forme $x|y$ avec une relation très simple entre $x$ et $y$. Typiquement le fait de passer d'une situation à la suivante dans un ordinateur qui par définition se fait actuellement en $10^{-10}$ secondes sur les ordinateurs de bureau.

    La projection est elle-même simple "a priori" ainsi, encore plus que l'intersection.

    Et bien ça génère tout ce qui est calculable!

    Preuve: un langage récursif étant un projeté d'un calcul réussi, il suffit de prouver qu'on peut maitriser la réussite de calculs. Or $v_1,..,v_n$ est réussi quand il appartient à $A\cap B$ où :

    $A := \{x\mid x_1x_2\in OK$ et $x_3x_4\in OK$ et $\dots \}$

    $B := \{x\mid x_2x_3\in OK$ et $x_4x_5\in OK$ et $\dots \}$


    Autre exemple: choisir un élément dans une partie de $\N$. Et bien autant $\vee; \exists $ ne posent pas de problèmes, autant un simple $et$ (et donc $\forall$) sont inaccessibles. Preuve:

    pour avoir $a$ tel que $\exists xR(x,a)$ prendre $(u,v)$ tel que $R(u,v)$ puis jeter $u$
    pour avoir $a$ dans $A\cup B$, prendre $x$ dans $A$, vérifier s'il est dans $A$ et si non, prendre $y\in B$


    Le premier exemple est assez typique, puisqu'avec une ine intersection tu arrives à INTERCALER. C'est utilisé par exemple pour prouver qu'il n'existe pas de moyen de savoir si une intersection de deux langages algébriques est vide (alors qu'il est trivial de savoir si un LA est vide).
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  • HS on
    Merci Christophe pour le HS précédent. Maintenant il me faut faire le tri dans les différentes réponses.
    A+
    HS off
  • De rien: précision concernant mon derier msg. Les opérations sur les langages évoquées, sont dites régulières. (Reconnaissable par automate qui lit mais n'écrit pas).
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