Moi grosse lacune: Matiyasevic

Ce n'est peut-être pas étonnant (dyscalculie), mais je n'ai jamais fait l'effort de prouver (ou lire une preuve) de ce théorème pourtant essentiel à la compréhension de l'inexorable difficulté de l'arithmétique.

En fait, j'ai bien essayé de le prouver seul, mais je ne suis arrivé qu'à des résultats partiels, en gros, je sais traduire en équations diophantiennes un programme où les instructions peuvent commuter entre elles sans affecter la spécification du programme, MAIS bien qu'il m'apparaissait a priori facile de faire sauter ce verrou, je m'aperçois à des petits détails que je suis peut-être arrivé à un "maximal local". Or je ne suis plus à l'âge où on reprouve tout tout seul, donc j'appelle à l'aide.

Je prends un exemple, issu de la conjecture de Syracuse, avec des instruction commutatives, donc "qui devraient marche", mais hélas, vous allez voir je triche à un endroit, en mettant un carrée que je ne sais pas introduire sans prendre le risque de permettre au programme d'accepter des chemins offensifs.

Les règles suivantes***:

R1/ $(F,a,n) \to (F+(a-2n)^2 , 3n, p)$

R2/ $(F,a,n) \to (F+(a-2n-1)^2 , n+1, p)$

marchent parfaitement et sont commutatives (le $p$ signifie que vous avez le droit de mettre $p$ comme vous voulez dans R1).

l'astuce de punir en ajoutant un carré, et bé, j'avais l'impression qu'il me permettrait de passer du commutatif au non commutatif (une fois qu'on a le non commutatif, c'est universel) les doigts dans le nazeau, et bin le problème qui me chiffonne est que je ne sais que le simuler avec UNE LISTE d'instructions affines.

Problème, l'exigence de commutativité pour être traduit en équation diophantienne est MALMENÉ: car un petit malin pourrait puiser dans cette liste des choses qu'il intercalerait avec ses autres droits.

Aussi mon appel à l'aide comporte deux options:

-ou bien m'aider à éliminer ce problème (ça prouvera Matiyasevic et je soupçonne que ça n'aura rien à voir avec sa preuve à lui, donc sera bienvenu),

-ou bien m'aider à avoir un plan (je sais que j'ai pu trouver des articles dans le passé, mais je ne sais même pas où commence le coeur de la preuve et c'est en anglais) où on voit bien LE COEUR de ce qu'il a compris et activé.

*** une fois que vous avez ces règles, il vous est facile de demander s'il existe une suite qui commence à

$(0,3n,0)$ et termine à $(0,2n,0)$. Et vous êtes obligé de respecter Syracuse (enfin la version équivalente que j'ai utilisée dans l'autre fil), sinon, "la punition" tombe et la première coordonnée devient inexorablement non nulle.

Hélas, ce n'est pas une opération affine.

Pour les gens qui s'inquiètent de l'affine in place of linéaire, ce n'est absolument pas un problème, on rajoute des coordonnées où on met les constantes qu'on veut, ce qui donne:

R1/ $(eF,a,n) \to (e,F+(a-2n)^2 , 3n, p)$

R2/ $(e,F,a,n) \to (e,F+(a-2n-1)^2 , n+e, p)$

qui sont des opérations matricielles simples.
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«1

Réponses

  • Peut-être que tout simplement, vous connaissez des astuces pour introduire des carrés avec "une seul" composition de matrices, mais j'ai des doutes, mais on m'avait parlé de la suite des puissances de

    $$\begin{pmatrix}

    1&1 \\

    0&1

    \end{pmatrix} $$

    qui m'avait impressionné, en simulant le logarithme.
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  • Petit up, personne n'a de document adapté à ce que je souhaiterais? Merci et pardon.
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  • On possède peut-être de tels documents, mais personnellement je ne comprends strictement rien à ta requête.
  • Juste une preuve de bonne qualité et complète du théorème de Matiyacevich, je pense qu'il doit bien y avoir des facs qui ont fait des transparents, des choses comme ça, mais j'ai cherché longtemps. La plupart de ce que j'ai trouvé c'est en Russe, et mal écrit.

    De plus Matiyasevich n'a mis que la dernière touche, c'était Julia Robinson et d'autres qui avaient déblayé.

    Je disais juste que je sais traduire en équations diophantiennes les problèmes du type suivant:

    une liste finie de matrices à coefficients entiers QUI COMMUTENT, 1 vecteur V, une liste de coordonnées L. Est-ce qu'une composition des matrices de la liste peut transformer V en un vecteur W ayant des coordonnées nulles là où L l'exige.

    Et je sais prouver que si on enlève "commutatif", c'est universel.
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  • A une certaine époque (il y a longtemps), j'ai étudié très partiellement le papier de Jones & Matiyasevich de 1991 in https://wstein.org/edu/Spring2003/21n/papers/hilbert10.pdf.

    Je me souviens bien qu'en bas de la page 698, une fois obtenu que la relation en $(k, m, n)$ définie par $m = k^n$ est diophantienne, je m'étais dit : je vais prendre $k=2$ et refaire le truc depuis le début histoire d'y voir plus clair. I.e. que l'ensemble des puissances de 2 est diophantien. Et j'avais obtenu quelque chose de plus simple (normal puisque $k = 2$ est fixé). Sauf que je m'étais complètement vautré. Et cela m'a calmé et fait prendre conscience que c'était bien plus délicat que prévu.

    Dans la bande DPRM (Davis, Putnam, Robinson, Matiyasevich), il y aussi le papier de Davis. http://www.math.umd.edu/~laskow/Pubs/713/Diophantine.pdf

    Quelques photos : http://www.claymath.org/library/annual_report/ar2007/07report_robinson.pdf
  • Un grand merci à toi Claude.

    J'en arrive de plus en plus à croire que la commutativité qui me barre la route est un problème de fond, sinon des pointures n'auraient pas galéré comme ça pendant 50ans (même si l'époque était plus floue pour eux).

    En gros ce que j'ai appelé "l'opération de punition"*** (qui se traduit par la possibilité d'ajouter LE CARRE d'une coordonnée à une autre et qui me permet de simuler tout le non commutatif) ne me sera pas accessible par un bricolage.

    *** en effet, ainsi si le gars qui essaie de réussir ne fait pas deux opérations autorisées à se suivre, un carré positif non nul vient s'ajouter dans une mémoire dédiée et garantit son échec définitif, puisqu'il suffira d'ajouter aux conditions finales que cette mémoire dédiée doit terminer nulle.
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  • CC
    Depuis le départ, je ne comprends absolument rien à ce que tu racontes mais ce ``n'est pas grave'' (cela donne l'impression que tu es dans ton monde..)
    Mais cela m'a permis de mettre un peu d'ordre dans mes affaires. J'ai parfois du mal à m'y retrouver dans les dates et dans ``qui a fait quoi ?''.

    On voit par exemple, dans le papier de Davis que j'ai pointé (celui de 1973), qu'une grande partie est consacrée au fait que la fonction ``exponentielle'' $h(n,k) = n^k$ est diophantienne. C'est l'objet du th 3.3. Et on voit qu'une présentation diophantienne est constituée de 12 équations numérotées de I à XII (j'ai eu la flemme de compter le nombre de variables auxiliaires).

    Et tout repose sur 24 lemmes de la section 2 (qui s'intitule ``Twenty-four easy lemmas'') tournant autour de l'équation de Pell-Fermat
    $$
    x^2 - (a^2 - 1) y^2 = 1, \qquad a \text { entier } > 1
    $$J'avais constaté, du moins dans l'article de Jones et Matijasevic (orthographe changeante selon ..) que l'on pouvait simplifier certaines preuves par récurrence en ``polynomialisant'' en $a$ le truc.

    Bon, je ne voudrais pas polluer ton fil mais je ne peux pas m'empêcher d'attacher une photo (je ne sais pas si on y voit grand chose) tirée de l'article (1987, je crois) de Constance Reid ``The autobiography of Julia Robinson'' (J. Robinson : 1919-1985). On y voit : Davis, Robinson, Matijasevic (manque Putman). Yuri M. fait vraiment jeune à côté des deux autres.

    Je trouve qu'il y aurait pas mal de choses extra-mathématiques à dire autour de toute cette histoire : l'erreur de A. Tarski (patron de J. Robinson) concernant l'aspect diophantien de l'ensemble des puissances de 2, ce qu'en disait Dieudonné (du travail de Matijasevic et le dixième problème d'Hilbert) ...etc...

    Je ne peux pas m'empêcher de pointer ``Les problèmes de Hilbert et leur devenir'' in http://www.numdam.org/article/CSHM_1993_2_3__95_0.pdf. J'arrête, promis, juré.100718
    DRM.png 266.9K
  • CQ a écrit:
    je ne voudrais pas polluer ton fil

    Tu es le bienvenu, au contraire, je ne veux pas mourir sans avoir capté TOTALEMENT Matiyasevich, je vais prendre mon temps, cuire à feu doux, mais toutes tes contributions ma'aideront.

    Pour ce que tu dis que je raconte, je te mettrai un lien, on en avait déjà parlé toi et moi, mais dans L'autre sens, à savoir, que je te racontais comment réduire "équations diophantiennes" à semi-groupes COMMUTATIFS de matrices. Il me semble que tu avais déclaré avoir compris, mais je peux me tromper.

    Mais les deux sens sont équivalents de toute façon.

    C'est la commutativité le barrage

    Toi, tu m'avais parlé avoir vu un gars qui prouvé l'indécidabilité pour des matrices seulement 3 × 3 (mais pas de commutativité supposée!!!!)

    A l'époque j'étais "content" d'avoir la commutativité (puisque je prouvais pluss du coup, mais j'ADMETTAIS Matiya), aujourd'hui, c'est inversé, je suis :-X de la trouver sur mon chemin, puisque je veux passer par les semi-groupe de matrices pour OBTENIR Matiya en conclusion.
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  • $\def\num{\text{numéro}}\def\long{\text{longueur}}\def\Z{\mathbb Z}$Il s'agit du fil qui remonte à 4 ans http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?3,1261109,1263267 mais rien n'avait été finalisé. Et donc pour moi, c'est comme s'il n'y avait rien eu. En ce qui concerne le gars de la mortalité des matrices $3 \times 3$, j'avais étudié l'algèbre de son truc, entrevu des choses mais pas pigé vraiment.
    Ce jour, des progrès (pour moi). Du coup je l'écris ici mais c'est surtout pour moi.

    $\Sigma$ désigne un alphabet de cardinal $n \ge 2$ dont on va numéroter les éléments entre $0$ et $n-1$ pour faire de la numération en base $n$ (le truc tout bête). Je note $\Sigma^*$ le monoïde libre engendré par $\Sigma$. Le gars va plonger $\Sigma^*$ de plusieurs manières dans $M_3(\Z)$, chose que l'on ne pourrait pas faire dans $M_2(\Z)$ car pas assez de place. Au lieu de balancer le truc fini du gars auquel j'avais pas pigé grand chose, je vais faire une première passe. Il faudra ensuite réaliser une conjugaison ad-hoc qui ira coller ce qu'il faut en le coefficient $(3,2)$ des matrices (coefficient retenu pour la mortalité).

    $\bullet$ Rappel du problème de Floyd ou mortalité. Son entrée est la donnée d'un nombre fini de matrices de $M_3(\mathbb Z)$ (on ne suppose pas qu'elles commutent). En sortie : existe-t-il un produit (avec répétition possible) de ces matrices dont le coefficient $(3,2)$ est nul ? C'est un problème indécidable. L'auteur le ramène au problème de correspondance de Post de la manière suivante : mise au point d'une application ``magique'':
    $$
    \mu : \Sigma^* \times \Sigma^* \to M_3(\Z)
    $$Elle est magique dans le sens où d'abord c'est un morphisme de monoïdes (au départ pour la structure de produit cartésien), à l'arrivée pour la multiplication. Et d'une. Le deuxième truc magique, c'est qu'elle permet de tester l'égalité de deux mots $u,v \in \Sigma^*$ de la manière suivante : on a $u = v$ si et seulement si le coefficient $(3,2)$ de la matrice $\mu(u,v)$ est nul. Une fois que l'on a $\mu$ avec soi, c'est facile, à partir d'une instance du problème de Post, de fabriquer une instance du problème de Floyd.

    Ici je vais raconter l'algèbre de la fabrication d'une $\mu$ approximative, à corriger plus tard en une bonne $\mu$ (autres posts si tout va bien).

    $\bullet$ On dispose de deux fonctions $\gamma : \Sigma^* \to \N$ (injective) et $\eta : \Sigma^* \to \N$ définies par
    $$
    \gamma(u_0 u_1 \cdots u_c) = \sum_{i=0}^c \num(u_i) n^i, \qquad \qquad \eta(u_0 \cdots u_c) = n^{c+1} = n^{\long(u)} \qquad\qquad
    \fbox {$\gamma(uv) = \gamma(u) \eta(v) + \gamma(v)$}
    $$A droite, j'ai encadré la relation fondamentale de pseudo-multiplicativité de $\gamma$

    $\bullet$ Les matrices $D'(a,b)$. Le $D$ pour droite, et le prime pour provisoire.
    [color=#000000]> DprimeMatrix(a,b) ;
    [1 0 0]
    [0 a 0]
    [0 b 1]
    // c(a*x+b) + d = c*a*x + (c*b + d)
    > DprimeMatrix(a,b)*DprimeMatrix(c,d) ;
    [      1       0       0]
    [      0     a*c       0]
    [      0 b*c + d       1]
    [/color]
    
    Il faut comprendre que les $D'(a,b)$ sont une manifestation du semi-groupe affine $x \mapsto ax + b$ : on multiplie deux telles matrices comme on compose deux applications affines mais à l'envers. A l'envers car j'aurais dû mettre $\left[ \matrix {a &b\cr 0 &1\cr}\right]$ au lieu de la transposée $\left[ \matrix {a &0\cr b &1\cr}\right]$ Je viens de m'en apercevoir à l'instant. Bref, on va pouvoir plonger $\Sigma^* $ dans $M_3(\Z)$ via :
    $$
    \Sigma^* \ni u \mapsto D'\big(\eta(u), \gamma(u) \big) = \left[ \matrix {1 &0&0 \cr 0 &\eta(u) & 0\cr 0 &\gamma(u) & 1} \right]
    $$$\bullet$ Les matrices $G'(a,b)$. Le $G$ pour gauche, et le prime pour provisoire. C'est une autre manifestation du semi-groupe des applications affines. D'ailleurs conjuguée à la première via la matrice $T$ d'ordre 4.
    [color=#000000]> GprimeMatrix(c,d) ;
    [c 0 0]
    [0 1 0]
    [d 0 1]
    
    > T ;
    [ 0  1  0]
    [-1  0  0]
    [ 0  0  1]
    
    > T * DprimeMatrix(c,d) * T^-1 ;
    [c 0 0]
    [0 1 0]
    [d 0 1]
    [/color]
    
    Idem, un AUTRE plongement $\Sigma^* $ dans $M_3(\Z)$ analogue au premier.

    Miracle. Il y a assez de place en dimension 3 : l'auteur a choisi ces réalisations de manière à ce qu'elles COMMUTENT !! En fait, c'est plutôt ce que j'en ai tiré car le gars n'a fourni que son produit fini.
    [color=#000000]> DprimeMatrix(a,b) * GprimeMatrix(c,d) ;
    [c  0  0]
    [0  a  0]
    [d  b  1]
    > 
    > GprimeMatrix(c,d) * DprimeMatrix(a,b) ;
    [c  0  0]
    [0  a  0]
    [d  b  1]
    [/color]
    
    $\bullet$ Du coup, grâce à la commutation, c'est facile de fabriquer un $\mu$ multiplicatif en multipliant les deux plongements qui commutent.
    $$
    \mu : \Sigma^* \times \Sigma^* \to M_3(\Z), \qquad (u,v) \mapsto G'(\eta(u), \gamma(u)) \ \times\ D'(\eta(v), \gamma(v))
    $$
    $\bullet$ La suite ? Une matrice involutive $Q$ que j'ai eu du mal à trouver pour passer du monde avec des primes au monde sans les primes : $D(a,b) = Q D'(a,b) Q$ et $G(c,d) = Q G'(c,d) Q$. Tout continue à commuter comme avant. Mais il faut maintenant regarder dans le produit ce qui figure en position $(3,2)$
    [color=#000000]> GMatrix(a,b) ;               
    [     a -a + 1      0]
    [     0      1      0]
    [    -b      b      1]
    > DMatrix(c,d) ;
    [    1 c - 1     0]
    [    0     c     0]
    [    0     d     1]
    > GMatrix(a,b) * DMatrix(c,d) ;
    [     a -a + c      0]
    [     0      c      0]
    [    -b  b + d      1]
    > DMatrix(c,d) * GMatrix(a,b) ;
    [     a -a + c      0]
    [     0      c      0]
    [    -b  [color=#FF0000]b + d[/color]      1]
    [/color]
    
    $a$ pour $\eta(u)$, $b$ pour $\gamma(u)$, $c$ pour $\eta(v)$, $d$ pour $\gamma(v)$. En changeant $b$ en $-b$, on ajuste le truc en un morphisme Graal
    $$
    \Sigma^* \times \Sigma^* \ni (u,v) \to \left[ \matrix {\eta(u) & \eta(v) - \eta(u) &0 \cr 0 &\eta(v) & 0\cr \gamma(u) &\gamma(v) - \gamma(u) & 1} \right]
    $$Il faut maintenant contempler le coefficient $\gamma(v) - \gamma(u)$ en position $(3,2)$ et ne pas oublier que $\gamma$ est INJECTIVE. Le ``gars'' a réussi à aller écrire dans la case $(3,2)$ ce qu'il faut pour tester l'égalité de $u$ et $v$ !!
  • Un grand merci, j'ai compris le principe par survol. Je te demanderai pour les détails en étudiant ça à tête reposée et dédiée.

    Rien à voir avec la technique, mais j'ai un peu l'impression que tu trouves là un peu ce que Banach etTarski ont trouvé: "assez de liberté dans IR^3" dans les deux sens du termes, liberté des groupes libres et liberté tout court.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Juste une petite remarque. On ne peut pas se permettre d'être approximatif ici. Je ne peux pas me permettre de confondre une matrice et sa transposée, je dois mettre un signe $-$ là où il faut ... etc.. Eh bien, tout tourne avec des ``certifications à mézigue''.

    Tout le monde se fout de ce qui vient mais moi non. Il faut absolument que $\text{Graal} : \Sigma^* \times \Sigma^* \to M_3(\mathbb \Z)$ soit multiplicatif. Et d'autres propriétés.
    [color=#000000]> // On conjugue le monde (G',D') par l'involution Q et on introduit un signe au - au niveau b de G(a,b)
    > G := map < SigmaStar -> M3Z | u :-> GMatrix(eta(u), -gamma(u)) > ;
    > D := map < SigmaStar -> M3Z | v :-> DMatrix(eta(v), gamma(v)) > ;
    > Graal := map < car <SigmaStar,SigmaStar> -> M3Z | uv :-> G(u)*D(v) where u,v is Explode(uv) > ;
    > 
    > SigmaStar ;
    Free finitely presented monoid of rank 3
    > u1 := Random(SigmaStar, 10, 19);
    > u1 ;
    a * b^2 * c * b * a^4 * b
    > v1 := Random(SigmaStar, 10, 19);
    > v1 ;
    b * c^2 * a^2 * b * c * b^3 * c
    > Graal(u1,v1) ;
    [ 59049 118098      0]
    [     0 177147      0]
    [ 10450 101533      1]
    > 
    > u2 := Random(SigmaStar, 10, 19);   
    > u2 ;
    b^2 * c^3 * b * a^5 * c * b
    > v2 := Random(SigmaStar, 10, 19);
    > v2 ;
    a * c * b * a * b^3 * a * c * a
    > 
    > Graal(u1*u2,v1*v2)   eq  Graal(u1,v1) * Graal(u2,v2) ;
    true
    [/color]
    
  • 1.Statut du problème de mortalité pour les matrices $2 \times 2$. Problème ouvert dit Poonen en 2014 (UNDECIDABLE PROBLEMS: A SAMPLER) bas de la page 6 in http://www-math.mit.edu/~poonen/papers/sampler.pdf

    2. J'ai retrouvé en plusieurs endroits la conjecture erronée de Alfred Tarski encadrant Julia Robinson ! Je parle du satut diophantien de l'ensemble des puissances de 2. Faut de la volonté pour aller contre son patron. J'attache un petit extrait de Diophantine Sets and Their Decision Problems de Passmore in http://citeseerx.ist.psu.edu/viewdoc/download;jsessionid=D6CED819F1662C225EFC97F4B00E2BF3?doi=10.1.1.206.651&rep=rep1&type=pdf

    3. Un peu hors-sujet mais il faut bien que je m'amuse (sic). Déjà donné mais peu importe. Ce que pense les matheux purs de ceux qui font du calcul : pour l'analyse numérique, il me semble qu'il reste un peu de place entre la logique et la fosse à purin. Of course quand il s'agit de personnes comme Cohen, Don Zagier, Elkies, Eisenbud, qui certes ne font pas que du calcul, le ton change.100770
    100772
  • @Claude : Très joli texte ! (Je parle de l'introduction de John B. Goode).
  • Merci Claude. Je n'ai pas encore tout lu, mais je reparcours assez régulièrement. Petite question culturelle, je pensais que la représentation du groupe libre à une infinité de générateurs dans $\R^3$, sous forme de matrices pour les lettres était un acquis depuis Banach Tarski, mais en fait non. C'est ton gars qui l'a fait. Mais je pense que ce sont des histoires de le faire avec des coefficients entiers ou je me trompe?
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  • $\bullet$ Dernier post là dessus. Je me suis aperçu, dans mon post http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?16,1989816,1991934#msg-1991934 que je n'avais pas donné la matrice involutive $Q$ qui permet de passer du monde pédagogique $D'(a,b)$, $G'(c,d)$ au monde opérationnel $D(a,b)$, $G(c,d)$. C'est nul. Je répare
    [color=#000000]> Q ;
    [-1  1  0]
    [ 0  1  0]
    [ 0  0  1]
    [/color]
    
    Rappel pour ceux qui suivent (??) : les $G'(a,b)$ c'est une version bien peinard dans $M_3(\Z)$ du semi-groupe $x \mapsto ax + b$. Il s'agit de twister ce semi-groupe peinard par $Q$ pour créer du mélange ad-hoc dans les composantes
    [color=#000000]> GprimeMatrix(a,b) ;
    [a 0 0]
    [0 1 0]
    [b 0 1]
    > Q * GprimeMatrix(a,b) * Q ;
    [     a -a + 1      0]
    [     0      1      0]
    [    -b      b      1]
    [/color]
    
    Idem pour $D'(c,d)$ autre modèle peinard de $x \mapsto ax + b$, qui commute avec le modèle peinard $G'(a,b)$, et que l'on conjugue par $Q$.
    [color=#000000]> DprimeMatrix(c,d) ;        
    [1 0 0]
    [0 c 0]
    [0 d 1]
    > Q * DprimeMatrix(c,d) * Q ;
    [    1 c - 1     0]
    [    0     c     0]
    [    0     d     1]
    [/color]
    

    $\bullet$ Le ``gars de la mortalité $3 \times 3$'' (terminologie de CC), il a un nom. Je crois qu'il se nomme Parterson (Unsolvability in $3 \times 3$ matrices, 1970), cf la bibliographie bien garnie de Poonen (cf mon post précédent). J'attache une variante de l'énoncé qui provient du petit article (4 pages) de Halava & Harju (qui date 2000) in http://citeseerx.ist.psu.edu/viewdoc/download;jsessionid=4D90F1A7A94CADF82EAF38AB6D5265B1?doi=10.1.1.28.4095&rep=rep1&type=pdf100782
  • Merci! Et pardon pour le nom.
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  • $\def\GL{\text{GL}}$CC
    Je réponds à ton avant dernier post. Moi je ne vois pas de groupe libre à une infinité de générateurs mais un semi-groupe libre à un nombre fini de générateurs. Je pense que c'est Paterson (1970) qui a réalisé en particulier un plongement $\Sigma^* \hookrightarrow M_3(\Z)$, pour tout alphabet fini $\Sigma$. Et pas dans $\GL_3(\Z)$.

    En tout cas, Halava & Harju l'on fait en 2000, ça c'est sûr.

    Mais ce plongement, ce n'est peut-être pas si difficile que cela (mais sûr que je ne l'aurais pas inventé).

    MAIS il fallait bien PLUS que cela : DEUX exemplaires de $\Sigma^*$ dans $M_3(\Z)$ qui commutent et qui font que $\text{Graal} : \Sigma^* \times \Sigma^* \to M_3(\Z)$ va écrire ce qu'il faut dans le coefficient d'indice $(3,2)$. Je ne sais pas si tu vois un peu le binz. Faut quand même avoir fricoté pas mal avec les matrices $3 \times 3$ (ce matin pour trouver l'involution $Q$ et les trucs peinards pédagos $G', D'$, j'en ai un peu bavé).

    On a besoin de tout ce binz Graal pour fabriquer, à partir d'une instance du problème de Post, une instance du problème de la mortalité (j'espère que je cause dans le bon sens).

    Dernier post, promis juré.
  • Oui, je suis bien conscient que c'est dur, car il y a la liste de mots. Merci!! J'étudierai ça patiemment, sans précipitation.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • $\def\num{\text{numéro}}\def\long{\text{longueur}}\def\Z{\mathbb Z}$CC
    Faut encore que j'intervienne. D'abord pour te remercier : l'ouverture de ce fil m'a permis de décanter des choses hier ; sans lui, j'en serais resté à l'état d'insatisfaction d'il y a 4 ans. Ensuite pour dire qu'hier, j'ai eu peur, comme souvent, de confondre ma gauche et ma droite. Et j'ai mentionné que cela aurait été bien de mettre une transposée quelque part afin que la multiplication des matrices soit pareille que la composition des applications affines $x \mapsto ax + b$. Mais absolument pas : POINT de $x \mapsto ax + b$ mais $x \mapsto xa + b$, cf un peu plus loin.

    $\bullet$ Je rappelle juste que l'on a la bijection de numération $\gamma : \Sigma^* \to \N$ en base $n$. Et également $\eta : \Sigma^* \to \N^*$ définie par $\eta(u) = n^{\long(u)}$. Je n'ai pas dit que $\eta(uv) = \eta(u)\eta(v)$ parce que cela me semblait évident. J'ai surtout encadré $\gamma(uv) = \gamma(u) \eta(v) + \gamma(v)$. Et j'ajoute l'évidence suivante : la concaténation des mots i.e. $\Sigma^*$, ce n'est pas commutatif. Et donc la pseudo-multiplicativité de $\gamma$, elle est à prendre telle quelle. Point.

    $\bullet$ J'ai mentionné le semi-groupe affine $x \to ax + b$. Mais damned, $a,x$ ne commutent pas !!. Il fallait donc que je parle de $x \mapsto xa + b$. Et cela change tout pour la composition : stop à $(f\circ g)(x) = f((g(x))$ et place à $(x)(f \circ g) = ((x)f)g$. Tout rentre dans l'ordre dans ma pauvre tête. Et donc $\Sigma^*$ se plonge bien dans $M_2(\Z)$ par :
    $$
    u \mapsto \left[ \matrix {\eta(u) & 0\cr \gamma(u) & 1\cr}\right] \qquad\qquad
    \begin {array} {c}
    \text{comme j'ai fait hier et } \\
    \text{PAS par la transposée comme je voulais changer}\\
    \end {array}
    \qquad\qquad
    \left[ \matrix {\eta(u) & \gamma(u)\cr 0 & 1\cr}\right]
    $$Personne ne suit alors ? C'est pas bien.

    $\bullet$ Puisque j'ai la main, j'en profite pour faire quelques attachements. D'abord la photo de Julia Robinson qui a contribué à la résolution du 10-ème problème d'Hilbert (photo tirée de ``The Autobiography of Julia Robinson'' par sa soeur Constance Reid). Suivi du review à l'époque de l'article des trois DPR (Davis, Putnam, Robinson) : Matiasevich n'est pas encore entré en scène. Et un extrait de la Gazette des Mathématiciens, num. 59, Janvier 1994, Ma collaboration avec Julia Robinson de Matiasevich. Je trouve assez savoureux les propos de Linnik.

    $\bullet$ Fosse à purin et tout le fourbi. Pour (mieux) comprendre : Penser les mathématiques, Editions du Seuil, 1982, Séminaire de philosophie et mathématiques de l'Ecole normale supérieure (J. Dieudonné, M. Loi, R. Thom).

    $\bullet$ Je termine par une devinette. Champagne à celui qui trouve. On voit une équation dans laquelle tous les symboles $t,a,b, x_i, y_j$ sont dans $\Q$. Quel est l'ensemble des $t \in \Q$ tels que ? Issu d'un autre papier de Poonen qui parle de H10 (Hilbert's tenth theorem) et de la bande des 4 : DPRM theorem (Davis, Putnam, Robinson, Matiyasevich) in http://www-math.mit.edu/~poonen/papers/h10_notices.pdf. Ne pas regarder tout de suite sinon pas champagne.100796
    100800
    100802
    100806
  • Merci Claude. J'en profite pour préciser, pour les lecteurs de passage, des choses qui me paraissent sociologiquement importantes.

    1/ Quand des mathématiciennes deviennent célèbres pour leurs trouvailles, ce sont généralement des découvertes absolument majeures et esthétiques. Noether, Julia Robinson. On n'est pas dans les vestiaires des hommes à se la comparer, on touche au fondamental.

    Cette démarche pourrait, entre autre chose, expliquer la désaffection/non-reconnaissance constatée des femmes pour les sciences: elles n'y entrent pas pour rien!

    2/ Je m'en veux un peu de toujours "dire Matiyasevich, Matiyasevich, ...". C'est juste une habitude.

    2.1/ Pour dire le vrai, je me fiche un peu de sa découverte "dernier chainon manquant" qui a consisté à prouver que l'ensemble des triplets $(a,b,c)$ tels que $a^b=c$ est diophantien. Anatole m'a dit que c'était in fine très simple avec l'équation de Pell (je cite, je n'y connais rien).

    2.2/ Ce qui m'intéresse réellement est bien entendu la découverte de Julia, Davis et Putman qu'on peut diophantianiser

    $$\{(y,a) \mid \forall x\leq y: P(x; a_i) \neq 0\}$$

    et quelques bricoles de ce genre.

    2.3/ Il est très académiquement connu qu'on peut diophantianiser

    $$\{(y,a) \mid \forall x\leq y: P(x; a_i) = 0\}$$

    puisque $\sum_{0\leq i \leq n} \ (P(i,a))^2$ est trivialement un polynôme en $(n,a)$
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Salut Claude,

    Ta devinette est monstrueuse !
    Du coup, j'ai regardé le papier de Poonen et j'ai une question. :-D
    L'ensemble diophantien $E$ (sur $\Q$) des $(t,a,b)$ associé à la variété d'alien :-S de Poonen contient $\Z\times\Q^2$.
    Est-ce que $E=\Z\times\Q^2$ ?
  • Gai-Requin
    Aucune idée. J'ai vu cela et j'ai trouvé cette caractérisation de $\Z$ à l'intérieur de $\Q$ assez étonnante. On aperçoit 2309 dans le produit ! Les gens sont dingues. Cela vient de Poonen lui-même in http://www-math.mit.edu/~poonen/papers/ae.pdf.
    Non content, dans ce dernier papier, d'obtenir le théorème 3.1 (cf section 3), il va chercher dans la section 4 à diminuer le nombre de variables existentielles. C'est dingue (bis).
  • Non, je crois que c'est un problème ouvert de définir $\Z$ diophantiennement à partir de $\Q$. Maxtimax m'avait passé une définition
    de complexité $\forall\exists\forall\exists$ de $\Z$ dans $\Q$, j'essaierai de la retrouver (elle est dans le forum) et le présent auteur se vante d'en avoir trouvé une qui est $\forall \exists$. Mais attention GR, c'est $t\in \Z$ ssi QUELQUE SOIT a,b blabla
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @cc :Poonen dit en particulier que pour tous $t\in\Z,a,b\in\Q$, son équation a au moins une solution en les $x_i,y_j$.
    Mais il ne dit pas s'il existe $t\in\Q\setminus\Z,a,b\in\Q$ tels que l'équation a une solution.
    Donc l'ensemble diophantien des $(t,a,b)$ associé à cette équation contient $\Z\times\Q^2$ mais il n'y a pas nécessairement égalité.

    @Claude : C'est ouf !
  • Oui, je suis bien d'accord, mais te rends-tu compte de la différence entre $\exists a,b$ et $\forall a,b$??? C'est un domaine général la logique, des cadeaux du ciel pareil, ce serait étonnant.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Je viens d'ouvrir un fil de synthèse où je raconte ce queje cherche à attraper de manière générale. Concernant DPRM,j'ai "hélas" travaillé toute ma vie avec lui en polarité négative, c'est à dire à prouver des trucs du genre

    $$DPRM \Rightarrow Supertruc$$

    habituant mon cerveau à le traiter en faux.

    Mais un très très grand merci à CQ pour ses articles que j'ai soigneusement téléchargés!!!

    Pour donner un exemple (autre que le vieux fil que j'évoquais dont CQ n'avait pas l'air très content de la clarté (mais je pourrai réexpliquer à l'occasion, mais c'est peu intéressant car c'est de la forme DPRM => TRuc)) , voici une "réflexion" de ce genre (que je m'étais faite en prévision de Ramseyiser le truc ensuite.

    Tout d'abord une équation diophantienne, même si ça a l'air compliqué, c'est en fait un SYSTEME d'équations très simple: de la forme

    $x+y=8$ ET
    $x = zt$ ET
    $u=71y-t$ ET
    etc

    Le seul problème ce sont les multiplications.

    Or géométriquement, une multiplication c'est Pappus. Un carré ce sont des angles droits et finalement, la paralléllisme ce sont des hyperboles. Je m'explique.

    1/ $(z=xy) \iff \exists u,v,w,t: x^2 = u; y^2 = v; w=t^2; y=u+v; w= u+v+z $

    on peut faire la multiplication avec juste l'opération carrée et si on transforme la devinette en points à placer à coordonnées entières, ça deviendra l'exigence qu'il y ait des triangles rectangles à tels et tels endroits

    2/ Si on veut se contenter de parallélisme, mais n'avoir qu'une opération unaire en plus de l'addition, prendre l'inverse. En effet, RIEN DE PLUS SIMPLE que de dire qu'un point de l'axe des ordonnées est l'inverse d'un point de l'axe des abscisses avec le mot parallèle

    3/ Mais alors il faut deux sortes de variables, celles qui ont l'obligation d'être des entiers et celles qui ont l'obligation d'être des INVERSES d'entiers.

    4/ Encore faut-il définir la multiplication à partir de $x\mapsto 1/x$. C'est assez chiant, je dois le retrouver à chaque fois

    je brouillonne vite fait: [small]$(u-v)(u+v) = u^2 - v^2$; $1/(x+1) - 1/(x-1) = 2/ (x^2-1)$, donc en mixant ça doit donner

    je veux $ab$
    je cherche $u,v$ avec $u+v=a$, $u-v=b$,
    $u^2-v^2$ me donnera $ab$, encore me faut-il $u^2,v^2$ juste avec des inverses.
    $1/(u+1) - 1/(u-1) = 2/ (u^2-1)$
    $1/(v+1) - 1/(v-1) = 2/ (v^2-1)$[/small]

    C'est bon ça marche, faut juste remonter la ruse.

    5/ In fine, on obtient un système d'équations avec des lettres rouges désignant les inverses d'entiers et les lettres vertes qui sont des entiers, SYSTEME ENTIEREMENT affine sauf la liaison qui dit que X est l'inverse de X

    6/ On se place dans un corps premier $F_p$ avec $p$ "infini" (ie supposé très très grand)

    7/ Les lettres rouges deviennent de banals entiers

    8/ On rajoute un prédicat "petit"

    9/ Et in fine on est conduit à se demander s'il existe un corps premier assez grand, donnant une solution à ce système AFFINE, où les lettres vertes sont très très petites comparées à $p$, le cardinal du corps

    10/ Evidemment, je sais bien que cet algorithme ne sera pas exploitable (DPRM), mais voilà un exemple de façon dont j'ai modélé mon cerveau et donc, le revirement que je dois faire est assez douloureux.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @cc : Quel est l'ensemble des $t\in\Z$ tels que $\forall a,b\in\Z\;\exists x,y\in\Z\quad (abx)^2+(t-2y)^2=0$ ?

    P.S. : Poonen (MIT) n'a pas l'air d'être un blaireau.
  • $\def\Z{\mathbb Z}$@Gai Requin
    Je confirme que Poonen n'est pas un blaireau.

    @CC
    On ne travaille pas du tout de la même manière. Et c'est tant mieux. Moi, on va dire que je suis un besogneux avec besoin, de temps en temps, de petits résultats précis. Je fais donner deux exemples.

    $\bullet$ $a = b^c$ est diophantien. Et tu dis ``Anatole m'a dit que c'était in fine très simple avec l'équation de Pell (je cite, je n'y connais rien)''. Que vient faire ce type de réponse ici ? On est bien content de savoir qu'Anatole pense que c'est simple. Mais pauvres nous autres, disons mézigue, je serais encore plus content si ICI, de manière pédagogique (bigre), on couchait VRAIMENT ce qu'il faut pour expliquer et montrer que $a = 2^c$ (cas particulier) est diophantien. M'est avis que cela serait plus utile.

    $\bullet$ A propos du vieux fil de 4 ans. Tu dis ``autre que le vieux fil que j'évoquais dont CQ n'avait pas l'air très content de la clarté''. Tu n'y es pas du tout mais pas du tout. Je parlais de moi-même vis-à-vis de la manière dont Paterson (le ``gars'' de la mortalité $3 \times 3$) avait fabriqué son truc magique PAR RAPPORT AU COEFFICIENT en position $(3,2)$ :
    $$
    \Sigma^* \times \Sigma^* \to M_3(\Z) \qquad\qquad (\star)
    $$Il y a 4 ans, je n'avais pas ASSEZ compris comment il avait opéré. Je prétends qu'avant hier j'ai PLUS compris.

    $\bullet$ Mais est ce que j'ai vraiment compris ? NON. Donnons un énoncé précis. Considérons le problème suivant : en donnée, un nombre fini de matrices de $M_3(\Z)$ ; existe-t-il un produit de ces matrices (avec éventuelle répétition des matrices) tel que le coefficient $(1,1)$ soit nul''. Attention $(1,1)$ et pas $(3,2)$. C'est un problème indécidable. Et je ne sais PAS le montrer de manière immédiate malgré le temps que j'ai passé sur $(\star)$.

    Evidemment, faut déjà se rendre compte des endroits où le coefficient d'indice $(3,2)$ va aller se balader via une conjugaison par les matrices de permutation. Et ne pas croire qu'il va aller comme par miracle en position $(1,1)$ !
    [color=#000000]Id(S3)
    [a b c]
    [d e f]
    [h i j]
    
    (1, 2, 3)
    [e f d]
    [i j h]
    [b c a]
    
    (1, 3, 2)
    [j h i]
    [c a b]
    [f d e]
    
    (2, 3)
    [a c b]
    [h j i]
    [d f e]
    
    (1, 2)
    [e d f]
    [b a c]
    [i h j]
    
    (1, 3)
    [j i h]
    [f e d]
    [c b a]
    [/color]
    
    Bilan des courses : on reprend son stylo et on passe des jours et des jours à essayer de trouver quelque chose. En général, pour moi, cela se termine par un échec.
  • Salut Claude,

    J'ai l'impression qu'il suffit de trouver $P$ inversible tel que, pour toute matrice $M$, $M_{3,2}=(PMP^{-1})_{1,1}$ ?
  • @cc : [Ce document] répond peut-être à ta requête. J'ai d'abord trouvé un lien sur "Hilbert's tenth problem in COQ" dans lequel est référencé cette conférence donnée par Matiyasevich lui-même à Calgary en 2000 !
  • Gai-Requin
    $\bullet$ En ce qui concerne coefficient $(3,2)$ versus coefficient $(1,1)$, j'ignore si une telle conjugaison à coefficients entiers est possible (cela prouve que je suis un blaireau). Si c'était possible, les gens y auraient pensé ? Champagne si tu me sors $P$. Ou si tu me montres qu'une telle $P$ n'existe pas.

    $\bullet$ Et pour tout te dire, je n'avais jamais vu le rapport entre le problème de mortalité pour UN coefficient et le problème de mortalité pour toute la matrice !! Blaireau bis. Pourquoi pas vu ? Parce ce qu'il faut y passer du temps ...etc...

    Mais il n'est jamais trop tard (que je dis) car je viens de comprendre le rapport entre le problème de nullité du coefficient $(1,1)$ et le problème de nullité de la matrice. Cf le truc attaché qui provient de http://citeseerx.ist.psu.edu/viewdoc/download?doi=10.1.1.28.4095&rep=rep1&type=pdf. Attention au début, là où j'ai encadré, il faut remplacer $R$ par $S$. On change de semi-groupes. C'est astucieux.

    PS1 : encore une fois, il faut du métier pour réaliser le contenu de l'article sur $(1,1)$. Petit papier que l'on peut comprendre sauf qu'il faudrait prendre le temps d'expliquer ce qu'est PCP (Post Correspondence Problem). C'est un peu expliqué mais ... A force de ne pas prendre le temps (histoire d'en gagner, du temps) de se poser et d'expliquer qui est quoi, on finit par en perdre (du temps).

    PS2 : mortalité des matrices $3 \times 3$ ... etc.. Je trouve que la terminologie, par les temps qui courent, n'est pas très heureuse. Mais c'est pas de ma faute.100878
  • Merci à vous deux!
    CQ a écrit:
    Je trouve que la terminologie, par les temps qui courent, n'est pas très heureuse. Mais c'est pas de ma faute.

    D'accord à 100% avec toi, je n'osais pas le dire, mais bigre, quand j'ai vu cette expression se répéter, j'ai fait une micro-crise d'angoisse :-D
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Effectivement les problèmes avec $R$ et $S$ posent pas mal de problèmes. Par contre je ne suis pas d'accord avec toi, on part effectivement de $R$, et $S$ devrait être le plus gros semi-groupe si on suit les notations de la preuve. Mais ça impose bien sûr de changer $S$ en $R$ dans l'énoncé du Théorème...

    Vers la fin on a un curieux produit de matrice qui devient un produit d'entiers quand même ! Ça se répare sans trop de difficulté, mais ça pose la question de s'il y a un relecteur dans l'avion tout de même. Jolie preuve en tout cas (tu)
  • @Poirot
    Je ne comprends pas ce que tu me dis dans tes 3 premières lignes. J'ai repris la lettre $S$ qui figure dans l'ENONCE, ce qui me semble moral. Ensuite, on construit $R = \langle S, B\rangle$ plus gros que $S$. Et il va être montré (en corrigeant éventuellement les coquilles) l'équivalence :
    $$
    0 \in S \qquad \iff \qquad \exists M \in R \mid M_{11} = 0
    $$Si je me goure (fort possible), peux tu rectifier le tir en fournissant quelque chose de précis ? Merci.
  • On suppose que $P \in M_3(\Q)$ inversible vérifie: $M_{1,1}=(PMP^{-1})_{3,2}$ pour toute matrice $M \in M_3(\Z)$.
    Soit $N \in M_3(\Z)$, alors $NP \in M_3(\Q)$, donc il existe $\lambda \in \N^*$ tel que $\lambda NP \in M_3(\Z)$, donc
    si $M=\lambda NP$, alors $(NP)_{1,1}=(PN)_{3,2}$.
    Soit $N$ la matrice de permutation de $\sigma$ (c'est-à-dire $Ne_i=e_{\sigma(i)}$), alors $P_{\sigma^{-1}(1),1}=P_{3, \sigma(2)}$. Donc
    $\sigma=(23)$ implique $P_{1,1}=P_{3,3}$.
    $\sigma =(12)$ implique $P_{2,1}=P_{3,1}$,
    $\sigma=(13)$ implique $P_{3,1}=P_{3,2}$.
    $\sigma=Id$ implique $P_{1,1}=P_{3,2}$.
    Donc $P_{3,1}=P_{3,2}=P_{3,3}=P_{1,1}$.

    Si $N=\pmatrix{1 & 0 & 0 \\ 0 & 0 &0\\0 & 0 & 0}$, alors $P_{1,1}=0$

    Donc la dernière ligne de $P$ est nulle, donc $P$ n'est pas inversible.
  • @Marco
    Vu et merci. Comme quoi il suffit de promettre du champagne. Mais damned, confinement oblige, le champagne pas possible. Alors en guise de cadeau, une définition plus une devinette.

    On dit qu'un sous-ensemble $A \subset \N$ est diophantien s'il existe un polynôme $P \in \Z[a,x,y, \cdots]$ (un nombre fini d'indéterminées) tel que :
    $$
    a \in A \qquad \iff \qquad \exists x \in \N, \ \exists y \in \N, \cdots \text{etc} \quad \mid \quad P(a,x,y, \cdots) = 0
    $$Exemple (ok, je me suis pas trop cassé le c.l) : je prends pour $A$ l'ensemble des carrés et je le certifie diophantien via le polynôme $P(a,x) = a - x^2$. Je ferais mieux la prochaine fois.

    Devinette : donner un certificat du fait que l'ensemble des NON-carrés est diophantien.
  • $a$ n'est pas un carré ssi il existe $x\in \N, y\in \N, z \in \N, (y+z+1-2x)^2 + (a-x^2-y-1)^2=0$.
  • Merci, donc on peut se demander si le complémentaire d'un ensemble diophantien est diophantien.
  • Marco,
    Vas-y mollo car moi, des cadeaux, je n'en ai pas beaucoup. Je ne suis qu'un modeste retraité, égaré sur un fil de logique ...etc...
    Ok pour les non carrés.

    Quant à ton dernier post, euh ... c'est-à-dire que ... euh (bis). Est ce que tu connais un peu (ou beaucoup) ``ces choses là'' ??

    Bon, allez, encore un petit cadeau. L'ensemble $A$ des entiers $a$ NON puissances de 2 est diophantien : $a$ n'est pas une puissance de 2 ssi il existe $x \in \N$, $y \in \N$ tels que $a = (2x+3)y$. J'espère qu'il n'y pas d'erreur (cela pourrirait le cadeau).

    Je te laisse le complémentaire ?
  • Oui, je comprends la difficulté pour le complémentaire. Je ne connais pas tellement. J'ai lu le livre de Matiiassevitch "Le dixième problème de Hilbert" il y a longtemps, mais c'était en vérifiant les démonstrations ligne à ligne, sans comprendre de manière synthétique.
  • Marco,
    $\bullet$ Attention : ce n'est PAS vrai que le complémentaire d'un diophantien soit diophantien. Et il y a derrière ce résultat apparemment négatif quelque chose de profond. Mais pour l'instant, en disant cela, je pense que l'on ne saisit pas le sel de l'affaire. Il faut laisser des choses se mettre en place, à mon avis.

    $\bullet$ Mais comme tu as participé, j'ai raclé mes fonds de tiroir et dégotté encore un petit cadeau. C'est une AUTRE définition de diophantien. Je vais appeler cette nouvelle définition (Y), et l'ancienne (X).

    $A \subset \N$ est diophantien au sens (Y) s'il existe $F \in \Z[X_1, \cdots, X_p]$ tel que $A$ soit l'ensemble des valeurs POSITIVES ou NULLES prises par $F$ sur $\N^p$. Formellement :
    $$
    \text {définition }(Y) : \qquad \qquad A = \N \cap F(\N^p)
    $$On peut même permettre aux indéterminées de varier dans $\Z$ au lieu de $\N$, à condition de changer $F$ d'où une autre définition $(Y')$. Bon, je change le nom : s'il existe $G \in \Z[Y_1, \cdots, Y_q]$
    $$
    \text {définition }(Y') : \qquad \qquad A = \N \cap G(\Z^q)
    $$
    Alors diophantien au sens (X) pareil que (Y) pareil que (Y').

    C'est le cadeau ? Oui. Accompagné d'un petit bonus dit Putnam trick à savoir le petit polynôme de rien : $(t+1)(1 - y^2) - 1$. Quelles sont les valeurs $\ge 0$ prises par ce polynôme sur $\N \times \N$ i.e. lorsque $t, y \in \N$ ?

    En résumé : deux (petits) cadeaux. Tu prends ? Après, je n'ai plus rien (que je dis).
  • D'accord. Si $y=0$, $(t+1)(1-y^2)-1=t$, donc on obtient tous les entiers naturels. Cela intervient dans quelle démonstration ?
  • claude quitté a écrit:
    @Poirot
    Je ne comprends pas ce que tu me dis dans tes 3 premières lignes.

    Dans la preuve, tout est fait comme si le semi-groupe de départ (celui pour lequel on veut prouver que le problème de mortalité est indécidable) est $R$, et non pas $S$. Regarde la conclusion : il existe un élément de $R$ dont le coefficient $1,1$ est nul ssi $0 \in S$. Le problème de détection de $0$ dans $S$ étant indécidable, on en déduit bien l'indécidabilité du problème de mortalité dans $R$.

    Bon je viens de comprendre que le problème de mortalité n'est pas le problème de l'existence d'une matrice dont le coefficient $1,1$ est nul, c'est donc moi qui ai inversé les choses.
  • CQ a écrit:
    ce n'est PAS vrai que le complémentaire d'un diophantien soit diophantien. Et il y a derrière ce résultat apparemment négatif quelque chose de profond. Mais pour l'instant, en disant cela, je pense que l'on ne saisit pas le sel de l'affaire

    ;-) C'est surement profond, j'en conviens, mais pour le moins pas une surprise. Toute les recherches en logique mathématique depuis la crise des fondements sont profondément fondées là dessus. Donc profond: euphémisme.

    C'est ce qu'on appelle le procédé diagonal (l'argument de Cantor). Si on représente par $x\in y$ (exceptionnellement hein .. :-D ) la relation, entre entiers, "l'entier $x$ appartient à l'ensemble des entiers énumérés par le programme $y$" (un entier est trivialement un programme) , alors il est évident qu'il existe $a$ tel que $\forall (x,y): [(x \in a)\iff (x\in x)]$ qui est donc diophantien (au même titre que l'ensemble des programmes qui s'arrêtent (vous les lancez à la queue leu leu, et quand un s'arrête, vous faites "print son numéro")

    Et donc, comme $\{x\mid x\notin x\}$ qui est le complémentaire de $a$ est célèbrement pas accessible, li n'est pas diophantien.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Poirot,
    Si tu as 5 minutes, c.a.d. une demi-heure, cela serait chouette. Car moi, j'ai toujours avoué avoir des problèmes avec ma gauche et ma droite. Mais PAS que. Et là, j'ai un problème de SENS d'instance.

    Car je pense qu'il y a quand même une erreur dans le th 4 de http://citeseerx.ist.psu.edu/viewdoc/download?doi=10.1.1.28.4095&rep=rep1&type=pdf Or ces gens sont des spécialistes et moi je ne suis qu'un clampin de passage (mais qu'est ce que je fais ici ?). Une précision : le papier n'est pas un article publié mais un rapport interne, nuance. Résumons : je pense qu'il y a une erreur mais je sais par ailleurs que j'ai des problèmes avec ma gauche et ma droite.

    Oublions les lettres $R,S$ et même le contenu de la preuve. De quoi s'agit -il ? De deux problèmes (je ne remets pas un contexte complet i.e. je ne préciserais pas de type fini ni $M_3(\Z)$)

    A. Le problème de la nullité du coefficient $(1,1)$ : indécidable car ``se ramène'' au problème de la correspondance de Post. Disons qu'il est indécidable. Point.

    A'. Problème de la nullité d'une matrice : tester si 0 est dans le semi-groupe. Dont on veut montrer qu'il est indécidable.

    Que faut-il faire pour montrer que A' est indécidable par utilisation de A ? Partir d'une instance QUELCONQUE i.e. générale de A i.e. un semi-groupe $S$ et construire un semi-groupe $S'$ vérifiant :
    $$
    0 \in S' \qquad \iff \qquad \exists M \in S \quad \mid \ M_{11} = 0 \qquad\qquad (*)
    $$Supposons que cette construction soit faite. Eh bien, que je dis, A' est indécidable. En effet, la situation contraire serait de pouvoir décider $0 \in S'$ donc de l'existence d'une $M \in S$ telle que $M_{11} = 0$, chose indécidable VU QUE l'ON EST PARTI d'un $S$ QUELCONQUE.

    Et la chose à réaliser est donc $(*)$ : partir de $S$ et produire $S'$ tel que.

    Et que se passe-t-il dans la preuve du théorème 4 ? Après avoir corrigé $S$ versus $R$ là où il faut.
  • Marco,
    Sorry pour la manière dont j'ai parlé du trick de Putnam : valeurs $\ge 0$ prises par $(t+1)(1 - y^2) - 1$ ? Pas top de ma part. Mais tu as trouvé . Et il faut chanter le truc : si ce polynôme prend une valeur $\ge 0$ en $(t,y) \in \N \times \N$, c'est que $y$ est nul ET, dans ce cas, la valeur prise est $t$. OK ?

    Partons alors de $A \subset \N$ diophantien au sens initial (X) donc certifié par un polynôme $P(a, x, y) \in \Z[a,x,y]$. J'ai mis 2 indéterminées additionnelles existentielles $x, y$ pour faire simple. Tu Putnam ce polynôme $P$ en le polynôme $F$
    $$
    F = (t+1) \big[ 1 - P(t,x,y)^2 \big] - 1
    $$Alors les valeurs positives de $F$ sur $\N \times \N \times \N$ sont exactement les $t \in \N$ pour lesquels il existe $x,y \in \N$ tels que $P(t,x,y) = 0$. C.a.d. l'ensemble $A$.

    Exemple (comme d'habitude, je fais simple !). Voici les certificats du fait que $\{1,3,7\}$ est diophantien au sens (X) puis au sens (Y) :
    $$
    P(t) = (t-1)(t-3)(t-7), \qquad \qquad \qquad F(t) = (t+1) \big[ 1 - (t-1)^2(t-3)^2(t-7)^2 \big] - 1
    $$
  • marco a écrit:
    Cela intervient dans quelle démonstration ?

    C'est un détail, mais à la rigueur, c'est cool comme détail. A cette époque, il y avait plein de passerelles, je pense, comme ça trouvées et puis ça quand-même fini en big théorème qui explose tout au bout de quelques décennies (que tous les récursivement énumérables sont diophantiens). Comme je n'en connais pas encore la preuve, je ne sais si c'est intervenu, mais je te dirai.

    Dans le même genre, (j'ai l'impression que ce n'est pas de moi et que je l'ai lu JUSTEMENT en parcourant des documents sur Matiyasevich, mais je ne sais plus où), mais bien plus impressionnant et dont j'ai parlé dans L1-L2:

    pour tout corps (commutatif) on a équivalence entre:

    1/ il n'est pas algébriquement clos
    2/ On peut y représenter le "et" au sens où il existe un polynôme $P$ tel que $\forall x,y: [(P(x,y)=0)\iff (x=y=0)]$


    Je ne sais pas si tu l'avais lu, mais sinon, je te laisse la preuve en devinette et n'hésite pas à demander si tu veux.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @Claude Quitté: merci, j'aurai appris quelque chose. La réciproque est facile à prouver (diophantien au sens (Y) implique diophantien au sens (X)), il me semble. En plus, Putnam est aussi philosophe !

    @Christophe: je vais y réfléchir.
  • @Christophe: pour (1) implique (2), on considère un polynôme $P(x)$ sans zéro, et on le rend homogène: $Q(x,y)=P(x/y)y^d$ si $d$ est le degré du polynôme $P$. Donc $Q(x,y)=0$ implique $x=y=0$.
    Pour (2) implique (1), si $P(x,y)=0$ implique $x=y=0$, on choisit $y=1$, alors $P(x,1)=0$ n'a pas de solution. C'est intéressant aussi.
  • Bonsoir Claude,

    As-tu un polynôme pour certifier que $\{2^n\}$ est diophantien ?
    De mon côté, je suis parti de $a=2^n\Leftrightarrow$ pour tout $z$ impair $\leq a$, $z$ et $a$ sont premiers entre eux (et Bézout donne un polynôme).
    J'ai lu qu'on pouvait se débarrasser du quantificateur universel borné ci-dessus, mais c'est très lourd...
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