Hiérarchie de Borel

Bonjour,

1) NOTATION Soit $\mathcal{S}$ une collection d'ensembles. On note $\mathcal{S}_\sigma$ la collection de tous les ensembles qui sont l'union dénombrable de membres de $\mathcal{S}$, et on note $\mathcal{S}_\delta$ la collection de tous les ensembles qui sont l'intersection dénombrable de membres de $\mathcal{S}$.

2) DÉFINITION Soit $X$ un espace métrisable. Soit $\omega_1$ le premier ordinal non-dénombrable. Pour $1 \leqslant \xi < \omega_1$, on définit les classes $\Sigma_\xi^0(X)$ et $\Pi_\xi^0(X)$ de sous-ensembles de $X$ par induction transfinie comme suit : $$
\begin{align}
\Sigma_1^0(X) & = \{U \subset X \mid U \text{ est ouvert}\}, \\
\Pi_\xi^0(X) & = \bigl\{X \setminus U \mid U \in \Sigma_\xi^0(X)\bigr\}, \\
\Sigma_\xi^0(X) & = \Bigl\{\bigcup_n A_n \mid A_n \in \Pi_{\xi_n}^0(X),
\xi_n < \xi, n \in \mathbb{N}\Bigr\} \text{ pour } \xi > 1.
\end{align}
$$ On définit en outre $\Delta_\xi^0 = \Sigma_\xi^0 \cap \Pi_\xi^0$.

3) LEMME. Pour tout $1 < \xi < \omega_1$, $$
\Sigma_{\xi}^0(X) =
{\left(\bigcup_{1 \leqslant \alpha < \xi} \Pi_\alpha^0(X) \right)}_\sigma
\quad\text{et}\qquad
\Pi_{\xi}^0(X) =
{\left(\bigcup_{1 \leqslant \alpha < \xi} \Sigma_\alpha^0(X) \right)}_\delta.

$$ 4) LEMME Pour tout $1 \leqslant \xi < \omega_1$, $\Sigma^0_\xi,\Pi^0_\xi \subset \Delta^0_\xi$.

5) QUESTION Comment démontrer ces deux points ? Soit $X$ un espace métrique. Si $\xi > 1$, $$
A \in \Delta^0_{\xi+1}(X) \,\iff\, A = \lim_n A_n
\text{ où $A_n \in \Delta^0_\xi(X)$}.
$$ Si $\xi$ est un ordinal limite, $$
A \in \Delta^0_{\xi+1}(X) \,\iff\, A = \lim_n A_n
\text{ où $A_n \in \bigcup_{\alpha < \xi}\Delta^0_\alpha(X)$}.
$$

Réponses

  • J'ai l'implication de droite à gauche de $$
    A \in \Delta^0_{\xi+1}(X) \,\iff\, A = \lim_n A_n \text{ où $A_n \in \Delta^0_\xi(X)$}.
    $$ C'est facile. C'est l'autre sens qui me pose problème.
  • Il y a beaucoup de coquilles donnant des choses fausses, et mes difficultés avec la cabalistique due à ma presbytie et autre me rendent la lecture difficile.

    Ton lemme4 est faux (ça se voit même par un béotien qui n'y connaitrait rien vu tes définitions formelles de $\Delta$ juste avant ton lemme3

    Par contre ce que tu demandes est simple, c'est la descente des "non" le long des formules.

    Par exemple $non(A_1\cup A_2\dots) = (nonA_1) \cap (nonA_2) \cap \dots$.

    Les $\prod$ étant définis comme les "non" des $\sum$, ça correspond à tes désirs.

    Ton lemme3 est faux, on ne voit pas trop pourquoi on créerait un niveau $\sum_a$, si chacun de ses éléments étaient dans des $\prod_b$ avec $b<a$

    De toute façon, tout ceci est une mise en symbolique de choses très simples:

    "il revient au même de cloturer par complémentaire et union, que de cloturer par unions, intersections, mais en partant à la base des atomes et de leur complémentaires, etc en interchangeant union et intersection"

    Pour $\Delta$ post suivant, j'ai un peu envie de boire du café :-D
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Non, tout ça est juste, je n'ai rien inventé, ça vient de bouquins sérieux (Kechris, Kuratowski). Et ce n'est pas simple, ça résulte de théorèmes non triviaux.

    J'ai rédigé une preuve mais je ne sais pas si elle est correcte. Je ne vois pas bien où j'utilise l'hypothèse d'ordinal limite (en fait c'est la 1ère fois que je fais des maths avec des ordinaux).102280
    102282
    102284
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  • Ah mince pour le lemme 4 (de mon 1er post), il manque un "$+1$" à droite, désolé.

    Pour le lemme 3, as-tu bien vu qu'il y a un $\sigma$ et un $\delta$ ?
  • @Saturne : Je n'avais pas vu le $\sigma$ et le $\delta$, et je pense que Christophe ne les a pas vus non plus.. Par contre j'ai bien vu qu'il fallait mettre $\xi +1$ dans le lemme 4. Du coup je me suis dit : "purée, mais tout est faux !".
    Après j'ai lu la réaction de Christophe, qui disait : "purée, mais tout est faux !".
    Après j'ai lu ton dernier post, qui a éclairé ma lanterne.


    J'ai vraiment la flemme de décortiquer ta preuve (surtout qu'elle n'est pas facile à lire), mais j'imagine que l'idée est la bonne.

    Je t'explique le coup des ordinaux limites (il n'y a pas besoin de connaître grand chose sur les ordinaux pour comprendre la hiérarchie borélienne) : tout est dans la définition 2) de Kechris. Comme il écrit un bouquin il essaye de raccourcir les définitions en les donnant de façon synthétique. Dans un cours présentiel pédagogique on t'expliquerait le passage aux ordinaux successeurs et le passage aux ordinaux limites.
    Voilà ce que je te conseille : reprends la définition de Kechris et essaye de définir proprement les $\Pi_1^0$, les $\Delta_1^0$, les $\Sigma_2^0$, les $\Pi_2^0$ et les $\Delta_2^0$.
    Ensuite essaye de faire de même avec les $\Sigma_{\omega}^0$, les $\Pi_{\omega}^0$ et les $\Delta_{\omega}^0$. Quand tu auras fait tout ça tu verras la différence entre l'étape successeur et l'étape limite.
  • Je n'ai pas relu tes preuves (notamment parce qu'elles me paraissent trop longues pour ce qui se passe ici).

    Le point 3) est juste la définition donc je ne comprends pas que ce soit mis en lemme :-S

    Le point 4) (avec effectivement $\xi+1$ à droite) est facile à montrer : il suffit de remarquer que $\Sigma^0$ est croissante (évident par définition) et $\Pi^0_\alpha \subset \Sigma^0_{\alpha+1}$ (aussi évident par définition).

    Ce qui est un peu surprenant c'est qu'en général les choses ne sont pas définies comme ça, et c'est quand elles sont définies autrement qu'on a besoin d'une distinction successeur/limite.
  • @Max : tu as raison c'est la première fois que je vois cette définition donnée de façon aussi globale. C'est peut-être plus rapide à écrire, mais moins facile à comprendre pour le néophyte.
  • Le point 3) est juste la définition donc je ne comprends pas que ce soit mis en lemme

    Hmm, je dirais que c'est une reformulation de la définition.

    Oui le point 4 est facile à démontrer, comme quasiment tous les points de mon pdf, à l'exception du théorème de réduction.
    Ce qui est un peu surprenant c'est qu'en général les choses ne sont pas définies comme ça, et c'est quand elles sont définies autrement qu'on a besoin d'une distinction successeur/limite.

    Quelles choses ne sont pas définies comme ça ? J'ai pris la définition de Kechris. Srivastava prend le point 3 comme définition. On a bien besoin de la distinction successeur/limite dans la preuve du théorème qui m'intéresse (Hausdorff-Lebesgue-Banach, section 24 de Kechris 1995).
  • Saturne a écrit:
    en fait c'est la 1ère fois que je fais des maths avec des ordinaux

    Tout est là en fait, tu dois avoir le nez sur le guidon je pense (en plus avec les lettres grecques...).

    La hiérarchie borélienne est spéciale et utilisée d'une façon très particulière (et pas du tout pour faire de la théorie de la mesure) en théorie descriptive des ensembles.

    C'est ce qui explique cette hiérarchie qu'il faut voir comme une hiérarchie de formules et non d'ensembles.

    Tu as des boréliens dont on peut décrire ce qu'il sont par une formule très compliquée ordinalement et qui sont .. l'ensemble vide.

    Cette hiérarchie de formules te met juste un bon ordre, considéré comme naturel sur les formules:

    D'abord les trucs simples, les ouverts
    Ensuite leur complémentaire
    Ensuite les unions dénombrables
    Puis les complémentaires
    Puis les unions dénombrables

    and so on. On épuise théoriquement le tout à $\omega_1$ pour ce qui est de l'univers, c'est une notion relative à l'univers et à son $\omega_1$.

    Les cas limite sont juste l'enregistrement de ce que tu as fait avant.

    Si on veut éviter le passage aux complémentaires, et ça, en tant qu'expert en mesures, ça t'est familier, on

    Départ (en mettant les complémentaires des atomes, donc les fermés)
    Unions des
    Intersections des
    Unions des
    Intersections des
    Unions des
    Intersections des


    and so on.

    C'est le truc le plus important de toute la science: l'irréductibilité de l'alternance de quantificateurs. Tu as la même chose, à peu près partout (pour les boréliens, l'indice est IN, mais c'est très conventionnel) :

    Les Atomes
    Les $\exists$
    Les $\forall$
    Les $\exists$
    Les $\forall$
    Les $\exists$
    Les $\forall$

    and so on

    Tu remarqueras le côté arbitraire de mettre les $\forall$ après les $\exists$ de ma part, c'est une impolitesse grave. Du coup, tu rencontreras plutôt un dévot respect de la symétrie avec des trucs du genre:
    Atomes et leur négations
    $\exists $ || $\forall$
    $\exists $ || $\forall$
    $\exists $ || $\forall$
    $\exists $ || $\forall$

    and so on

    Evidemment, comme toujours aux étapes limites, on prend tout ce qu'on a fait avant.

    Je pense que c'est à ça que tu as affaire présentement par exemple.

    Il est aussi possible par économie "un peu bizarre", certains auteurs "sautent" les étapes limites. Du coup, que font-ils?

    Et bien :
    Atomes et leur négations
    $\exists $ || $\forall$
    $\exists $ || $\forall$
    $\exists $ || $\forall$
    .
    .
    étape limite: formes = union de trucs avant || forme = 1intersection des trucs avant


    $\exists $ || $\forall$
    $\exists $ || $\forall$
    $\exists $ || $\forall$

    .
    .

    and so on.

    Bref, on a l'impression d'être décorateur d'intérieur en faisant ça :-D

    Et c'est pas fini :-D Tu vas tomber sur les versions dites "light". C'est la même chose, mais "sans paramètre". Du coups les premiers ordinaux te donnent les complexités des formules arithmétiques. Et les célèbres théorèmes "à la Godel-Tarski-Turing-Church et cie" disent que l'ensemble des énoncés vrais en arithmétique est $\Delat^0_\omega$ par exemple.

    Bref, si tu t'attend à "cerner" d'un coup ces hiérarchies de formules, tu risque d'être déçu. Par contre, elles t'indiquent la complexité d'une définition de borélien.. A défaut de cerner, on NOMME ;-)

    Pour les lemmes etc, je t'ai répondu, c'est toujours le même principe d'élimination des "non" que l'on fait redescendre sur les atomes. Le dénombrable n'y est pour rien, ça vaut pour toute formule $\infty$-borel (c'est la même chose avec les ordinaux en indices à la place des entiers. Et de ce fait toute formule a ... une probabilité de survenir. C'est comme ça (moyen parmi d'autre) que l'univers tout entier "sent" et "commente" ce qu'il y a ... à l'extérieur de lui.

    Par exemple, la probabilité nulle de la formule $$x\mapsto \cup_{a\in \R} \ [x=a]$$

    signale aux mégalos que leurs réels sont "que dalle" à côté de tous ceux qui ne sont pas dans l'univers. Il n'en est pas moins vrai qu'elle désigne $\R$ en tant que borélien replatonisé à l'échelle de l'univers.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Saturne a écrit:
    la preuve du théorème qui m'intéresse (Hausdorff-Lebesgue-Banach,

    Peux-tu l'énoncer, ça ira peut-être plus vite si on te le démontre directement du coup, non?
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • C'est le théorème qui dit que les classes de fonctions Baire coïncident avec les classes de fonctions boréliennes. Je n'ai pas dormi cette nuit, je suis un peu naze pour l'énoncer là.
  • Ok, bin prends ton temps, il y aura juste à préciser ce que veut dire "fonction Baire" et "fonction Borélienne". Je me méfie, car je ne suis sûr que "fonction borélienne" veuille dire "ensemble borélien qui est une fonction"
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Voilà les défs et le théorème. Mais bon je n'espère pas qu'on me le démontre ici.102306
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  • Saturne :
    Ah effectivement je n'avais pas repéré que ton document parlait d'autre chose que tes 2 lemmes. Mais du coup je ne comprends pas ta question initiale, tu peux préciser ?

    Quant à la question de la définition, c'est très certainement comme ça que fait Kechris, et c'est équivalent à la définition "usuelle", mais comme dit Martial la définition est en général présentée de manière moins synthétique pour être plus compréhensible à des débutant.e.s. Mais je viens de jeter un oeil à wikipedia, et visiblement c'est cette définition qui y est donnée aussi - donc j'ai peut-être rêvé en pensant que la définition usuelle était autre chose ( à vrai dire, à part faire une distinction successeur/limite dans la définition, qui peut être utile, je n'arrive plus trop à voir ce qui pourrait être différent, ce qui participe à l'idée que Martial et moi avons eu une hallucination collective :-D )
  • @max, nan, nan vous n'avez pas tort du tout, ni voyez des éléphants roses. Ces distinctions n'ont juste strictement aucune importance.

    Il faut savoir :-D ça va te faire plaisir max, que les théoriciens descriptifs comme Kechris and co sont des microscopeurs: qu'entends-je par là?

    Et bien ils essaient de tout comprendre jusqu'aux rouages les plus élémentaires. C'est la raison pour laquelle "la théorie descriptive" est "en partie" née, ayant comme point de départ, disons (je brode, mais ça donne le principe) le théorème de séparation des analytiques par des boréliens, avec une des plus belles preuves de tous les temps, mais très peu constructive, et la volonté de rendre cette preuve "complètement obsolète" par écrasement du mécanisme sous la compréhension ultime.

    C'est ainsi qu'ont émergé des théorèmes comme"tout ensemble analytique qui ne contient que des parties bien ordonnées de $\Q$ est "pauvre" au sens qu'il existe un ordinal qui le borne toutes, etc.

    Et de là, a émergé des auteurs mettant parfois des heures à rajouter une brindille de menthe, à faire réchauffer un plat 4.8 secondes, pour affiner, etc. D'où des définitions aux apparences parfois un peu "arbitraires". Alors qu'en réalité il s'agit d'une prévision pour faire sauter 2 étapes 514 étapes plus loin.

    Ils "n'ont pas compris" (je trolle) que pour faire "vraiment ça", faut passer en logique affine (VOIRE LINEAIRE), et que leurs empilements de RPA infinistes de toute façon ne les amène qu'à des ordinaux qui gardent leur boite noire intacte.

    @Steven: le théorème que tu signales se fait facilement avec ton expertise "théorie de la mesure". C'est vraiment le même genre d'arguments, qui ont toujours le même plan: "la plus petite classe machin a les propriétés trucs donc contient la plus petite classe qui a les propriétés trucs"

    Ne te laisse pas impressionner par la prise d'espaces métriques "quelconques". La séparabilité ramène tout à $\R$.
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  • Je rappelle "l preuve magique" évoquée.

    Si $f(A)$ et $g(B)$ sont inséparables alors il existe $a_1,b_1$ tel que $f(Aa_1)$ est inséparable de $g(Bb_1)$. Pour les mêmes raisons il existe $a_2,b_2$ tels que $f(Aa_1a_2)$ est inséparable de $g(Bb_1b_2)$, etc.

    A la fin les singletons $\{f(a)\}$ et $\{g(b)\}$ sont inséparables, contradiction. Conclusion, $f(A)$ et $g(B)$ étaient bien séparables par un borélien.


    On a tout en un: un bon gros coup de RPA + un bon gros coup d'infini renversé, que du bonheur. Ca les a attiré comme le rouge attire les taureaux, fallailt qu'ils explorent chaque mm² de cette montagne merveilleuse.

    Précision: $Xx$ est l'ensemble des éléments de $X$ qui commencent par $x$. De plus si on pouvait séprarer $f(Au)$ de $g(Bv)$, pour tout $u,v$, par le borélien $C(u,v)$, ie $Machin \subset C(u,v)$ qui est disjoint de $Truc$, on pourrait séparer $f(A)$ et $g(B)$ par le borélien

    $$ \exists u\forall v : ToBeIn(C(u,v))$$
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  • Ah mince Max, j'ai oublié de prononcer le mot : ils essaient d'être constructifs :-D C'est involontaire!
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  • @Saturne, ça va, je ne t'ai pas découragé?

    Du coup, est-ce que tu tiens VRAIMENT à connaitre EXACTEMENT l'ordinal qui mesure la Baireitude ou la Borélianité d'une fonction?

    Parce que sinon, les Baires sont celles obtenues en itérant le passage à la limite simple à partir des continues et les boréliennes sont celles dont l'image réciproque envoie chaque ouvert sur un borélien.

    Baire inclus dans Boral est "routinier" (ce sont des dadas initiaux en théorie de la mesure) et Borel inclus dans Baire assez aussi mais va nécessiter probablement de particulariser l'espace métrique d'arrivée (d'où ton "séparable"). Ca évite d'avoir des "localement Borel" non Borel "tout court".
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  • Bon, je me déconnecte, donc, quand tu te réveilleras, tu trouveras les plans qui suivent, je me rattraper car j'ai l'impression de te parler de manière trop vague.

    Tu peux prouver qu'une limite simple de fonctions boréliennes est boréliennes. C'est le côté "facile".

    Soit $U$ un ouvert de l'espace d'arrivée, et surtout on considère que $U$ est la réunion d'une suite d'ouverts $U_n$ vérifiant $adh(U_n)\subset U$. Ca fait tout le charme de la théories descriptive ces précautions continuelles.

    Chacun des $U_n$ a une image réciproque par les item de la suite borélienne. Maintenant look:

    $(f(x) \in U) = $

    $(\exists n: f(x)\in U_n) = $

    $(\exists n \exists p\forall q>p: f_q(x)\in U_n) = $

    $(\exists n \exists p\forall q>p: x\in A(q,n) )$

    ce qui montre que l'image réciproque de tout ouvert par $f$ est borélien.

    La réciproque est probablement une horreur absolue à cause de nos obsessions pour les fonctions qui apparaissent des objets "isolés".

    L'espace d'arrivée étant séparable, on dispose de boule de centre un élément du dense dénombrable et de rayon rationnel. Je les appelle $B_n$.

    Tu as une fonction borélienne $f$ de complexité minimum à être contre-exemple (cette notion de minimum, c'est ce que cherche Kechris à formaliser avec ses ordinaux)

    Sa borélianité minimum te permet de savoir que pour chaque $x$ et chaque $n$, il y a une famille $p\mapsto A(n,p)$ d'ensembles de l'ensemble de départ, tels que $f^{-1}(B_n) = $ réunion des $A(n,p)$ quand $p$ parcourt $\N$. En outre les $A(n,p)$ sont de complexité suffisamment petite pour que tu puisse exiger la chose suivante:

    J'associe à $x$ une suite de boules $C(x,n)$ de rayon $1/n$ qui contiennent $f(x)$, et une famille de $D(x,p,n)$ ensembles de complexité plus petite tels que $f^{-1}(C(x,n) = \cup_p D(x,n,p)$

    J'ai une suite de fonctions "Baire" $g_n$ telles que pour tout $x$ et tout $n,p\leq n$, si $x\in D(x,n,p)$ alors $g_n(x)\in C(x,n)$

    Cette $g$ existe car elle répond à moins d'exigences que $f$ qui existe.

    Bon, c'est très bâclé, je te donne juste l'idée, la construction de $g_n$ requiert un peu plus de soin. Mais in fine, une fois que tu as ta suite de $g_n$, "Baires", elle converge simplement vers $f$ et c'est fini.
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