L'implication

Bonjour à tous
J'avoue que le sujet de l'implication formelle (celle définie avec les tables de vérités) et la déduction (l'implication naturelle) restent flou. Les seuls endroits en mathématiques où on rencontre "du faux suit n'importe quoi" est avec l'ensemble vide. Souvent dans les rédactions on utilise des flèches et des doubles flèche pour les implications et les équivalences. Ex : on écrit x est un nombre réel : x=2 implique x²=4 , au sens de la logique formelle cette écriture n'est pas une implication car x=2 n'est pas une proposition (car elle est ni vraie ni fausse). J'avoue que l'implication formelle me dérange beaucoup surtout quand il s'agit d'enseigner le raisonnement mathématique. J'ai envie de remplacer l'implication par la déduction naturelle et réserver le symbole d'implication uniquement pour des cas pathologiques " du faux suit n'importe quoi" en particulier lorsqu'on veut formuler un théorème.
Exemple : a,b deux réels positifs on a :
Pour tout x réel : a<x<b implique a²<x²<b²
Si a<b cette implication on peut la voir comme une déduction naturelle.
Si a>= b alors l'assertion a<x<b est fausse, dans ce cas l'énoncé n'a aucun sens mathématique, mais reste vrai au sens des logiciens (du faux suit n'importe quoi).
La question qui se pose : pourquoi on utilise des énoncés pareils en maths et pourtant on a bien le choix d'écarter ces cas pathologiques dès le début dans l'énoncé ?
à quoi ça sert l'implication formelle dans l'activité mathématique hormis tous ce qui concerne l'ensemble vide ?
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Réponses

  • Tu devrais te renseigner sur la règle du modus ponens, qui est à la base de toutes les maths. Si $A$ et $B$ sont des formules (et "$x=2$" est bien une formule, on s'autorise des formules non fermées, c'est-à-dire contenant des variables libres) alors si on dispose de $A \Rightarrow B$ et de $A$ alors on peut en déduire $B$ dans une démonstration formelle.
  • Merci Poirot, Oui je connais le modus ponens, Le problème de cette règle est qu'elle suppose a priori la vérité de l'implication, explicitement: "A implique B vraie" et A "vraie" donc B vraie or:
    pour démontrer x=2 implique x²=4, on n'utilise pas ce modus ponens.
    Je comprends que "si pour tout x : p(x) implique q(x)" est vraie et que p(a) vraie donc on déduit par le modus ponens que q(a) est vraie.
    J'aimerais savoir comment tu appliques le modus ponens sur x=2 implique x²=4.
  • Tu sembles confondre beaucoup de choses.

    Supposition : $a=2$

    Déductions enchainées:

    $a\times a = a\times 2$

    puis $a\times 2 = 2\times 2$

    donc $a\times a=2\times 2$

    Je te laisse compléter, trouver les axiomes invoqués implicitement.

    Je te rappelle la définition de $a=b$. C'est "tout ce qui arrive à $a$, arrive aussi à $b$.

    De $a=2$, et du fait que $a$ peut dire sans mentir $a\times a = a\times moi $
    tu as donc que $2$ peut aussi le dire sans mentir, ce qui donne $a\times a = a\times 2 $

    etc, etc

    Je ne t'ai pas mis tous les détails, car je pense que ton souci était l'ignorance de la règle linguistique suivante:

    on peut commencer par "supposons X"

    écrire "donc blablabla..., donc Y"

    Puis récapituler en disant "msieurs-dames, je viens de vous prouver SANS SUPPOSER X que :

    X implique Y
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Merci Christophe tu confirmes ce que j'ai écrit dans le premier message je cite " x est un nombre réel : x=2 implique x²=4 au sens de la logique formelle cette écriture n'est pas une implication car x=2 n'est pas une proposition (car elle est ni vraie ni fausse)". C'est une déduction et on abouti de x=2 à x²=4 à l'aide du raisonnement que tu écris ci-dessus.
    Peut etre que je me trompe mais x=2 implique x²=4 est une déduction et non pas une implication au sens formelle. En d'autres terme lequel des symbole doit-t-on utiliser entre les deux formules "flèche" ou "taquet".
    Merci pour ta réponse.
  • Non pas du tout.
    $x=2$ implique $x^2=4$

    est une phrase. Comme tu demandais une preuve de cette phrase dans l'environnement courant, je t'ai juste signalé que tu peux commencer par:
    "supposons $x=2$"

    Autrement dit, rédiger comme suit:

    "supposons $x=2$ blabla, plein de modus ponens, blabla,
    donc $x^2=4$"
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • D'accord, donc écrire " x=2 flèche x²=4" est une phrase, une affirmation, un énoncé ....etc.
    Et cette phrase n'est pas une implication entre propositions, est ce que c'est ce que tu veux dire?
    désolé ce n'est pas la déduction qui me bloque mais c'est de voir cette phrase comme une implication. merci pour ta réponse
  • Pour faire simple l'implication dont je parle est l'implication définie par la table de vérité et non pas le si alors qu'on utilise nous en maths. J'avoue qu'il y a une grande confusion entre les deux, pour moi écrire "si x=2 alors x²=4 " n'est pas la même chose que " x=2 flèche x²=4"
  • Tu as:

    $(x\to y) = (x\Rightarrow y)=(si$ $x$ alors $y)$

    Et ce sont des phrases. Je t'avouerais que la flèche simple $\to$ est peu courante et utilisée par flemme par moi et quelques autres par paresse en latex.

    Attention, il n'y a qu'en logique classique que $(a\to b)=[non(a)$ ou $b]$. Sinon, c'est souvent utilisé au titre de notion première. Mais "en gros", si tu disposes d'un "et" fiable, alors $x\to y$ est le plus grand des $t$ tel que $(x$ et $t)\leq y$, où l'ordre implicite est celui du passage au cas particulier (notion première).

    D'une autre manière, tu peux le définir comme suit: $(x\to y):=[(x$ et $y)=x]$, mais il te faut alors te sentir à l'aise avec le jonglage "phrase-sa valeur". Tu as "et" dans ce cas qui lui aussi, n'est pas une notion première, mais défini par $(x$ et $y):=[(x,y) = (vrai, vrai)]$ et même remarque + que tu as besoin d'une notion de couple.

    Pour des déductions (enfin des inférences) c'est le mot "donc".

    "A donc B" n'est pas une phrase mais un texte. On appelle ça une inférence
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Merci Christophe, il me semble que j'ai un problème avec les vérités et non pas l'implication elle même, prenons cet énoncé un peu supérieur au précédent
    Soit E un espace métrique.
    E compact (implique) E complet
    (désolé je ne sais pas comment taper la flèche de l'implication).
    Si on pose la question, est ce que l'implication est vraie, la réponse intuitive est oui.
    mais si on utilise les tables de vérité j'ai du mal à justifier la véracité de cette implication.
    Posons p: E compact et q: E complet
    supposons p vraie , alors pour affirmer la véracité de l'implication on doit montrer que q est vraie. i.e. la véracité de q est placée après celle de p temporellement, or dans les tables de vérité de l'implication matérielle. il n'y a aucun lien entre les deux vérités elle sont même simultanées.
    la question est pourquoi on continue quand même d'appeler ce qu'on dans cet énoncé implication. j'avoue que j'ai un bordel dans la tête à cause de cette question et en plus je suis tombé sur deux articles qui parlent de l'implication matérielle et de l'implication logique et dans lequel il dit que dans l'enseignement des mathématiques on confond l'implication matérielle ( le nonP v Q) avec le si P alors Q
  • Si je remplace E par l'intervalle [0,1],
    on a l'énoncé : [0,1] compact (implique) [0,1] complet
    La première vérité on l'affirme par Bolzano-Weirstrass et la seconde séparément de la première, [0,1] est un fermé dans un complet donc complet. Dans ce cas il n'y a pas de séparation temporelle entre les deux propositions et donc je peux affirmer que l'implication "matérielle" est vraie à l'aide des tables. Qu'en penses-tu?
  • Quand tu mettras les quantificateurs tu n'auras plus de problème.

    La tu appelles implication des énoncés qui commencent par "forall", normal que tu ressentes des demangeaisons.

    La notion d'implication matérielle est bidon. C'est une sorte de concept philosopheux de la période pré scientifique. Elle se veut reliée aux notions de causes à effets temporelles, tout aussi vagues.

    Si tu veux une aide pense à mettre une modalité. Par exemple "il est obligatoire que" devant ton implication. (Ou encore il est prouvable que)

    Tu obtiendras un truc plus proche.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Bonjour massimassimo.

    J'ai eu exactement le même problème que toi comme une immense majorité des gens disons 99,99% qui y sont confronté (le pourcentage restant est seulement la petite partie ayant une formation en logique).
    Je tente une réponse à ton interrogation, si jamais tu reviens par ici ce dont je doute.


    "Pour tout x réel, si 0<a<x<b alors a²<x²<b²"

    Au sens usuel ceci est une implication, une causalité un rapport entre l'hypothèse et la conclusion qui fait sens, pour prouver qu'elle est vraie on suppose l'hypothèse vérifiée (ou vraie) et on cherche à vérifier la conclusion (qu'elle est vraie). Point barre.
    Considérer le cas où l'hypothèse n'est pas vérifiée n'a aucun sens, car tout peut arriver.

    En logique, l'implication est matérielle, le sens disparait, la causalité disparaît, il faut une valeur de vérité même si ça n'a aucun sens.
    Pour prouver que l'énoncé est vrai absolument rien ne change, on fait comme avant.

    Dans le cas ou a>b l'hypothèse est toujours fausse, il n'y a rien à démontrer car on a l'axiome "faux => P".

    Cet axiome qui est abusif et totalement artificiel ou "matériel", est là car en logique il faut une valeur de vérité à tout énoncé même ceux qui n'ont absolument aucun sens, ce qui embrouille tout le monde (sauf le petit pourcentage évoqué au début).

    Il y a d'autre implications comme l'implication stricte qui tentent de régler ce problème d'absence de causalité.

    Bonne soirée.
  • olaola7et10 a écrit:
    Il y a d'autre implications comme l'implication stricte qui tentent de régler ce problème d'absence de causalité.
    Non.

    Soit $T$ un ensemble d'énoncés tels que, quels que soient les énoncés $x,y$
    1°) tous les énoncés de la forme $((\neg y) \Rightarrow (\neg x)) \Rightarrow (x \Rightarrow y)$ appartiennent à $T$.
    2°) tous les énoncés de la forme $x \Rightarrow (y \Rightarrow x)$
    3°) si $x$ et $x \Rightarrow y$ appartiennent à $T$ alors $y$ aussi.

    Alors si $a$ est un énoncé quelconque tel que $\neg a\in T$, $a \Rightarrow b \in T$ pour n'importe quel $b$. En effet:

    (i) $(\neg a ) \Rightarrow ((\neg b) \Rightarrow (\neg a)) \in T$ d'après 2°
    (ii) $\neg a\in T$ par hypothèse.
    (iii) $(\neg b) \Rightarrow (\neg a)\in T$ d'après 3° appliqué à (ii) et (i)
    (iv)$((\neg b) \Rightarrow (\neg a)) \Rightarrow (a \Rightarrow b)\in T$ d'après 1°
    (v) $a \Rightarrow b \in T$ d'après 3°) appliqué à (iii) et (iv).

    Pour être en désaccord avec ça, il faut rejeter 1°, 2° ou 3° ci-dessus. Préciser lequel.

    NB: si on ajoute à la liste de ces axiomes ci-dessus l'axiome
    4°: "pour tous énoncés $x,y,z$", $(x \Rightarrow (y \Rightarrow z)) \Rightarrow ((x \Rightarrow y) \Rightarrow (x \Rightarrow z))\in T$
    alors toutes les tautologies de la logique classique propositionnelle sont dans $T$.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Il ne saura pas te répondre, mais j'ai fait assez de sondages approfondis de la sincérité des ressentis populaires pour te dire ce qu'il rejetterait:

    Il rejette (2).

    Pour nous mathématiciens, ça peut paraitre étonnant, mais en fait, les gens conernés, une fois "poussés à bout" (c'est à dire forcés de répondre à la fois de manière sérieuse, détaillée et posée, et si on retire ceux qui finissent pas dire "bin, oui, en fait, vous avez raison") finissent par dire :

    "mais en fait, je m'aperçois que je refuse A=>(B=>A)"

    Je l'ai rappelé des centaines de fois** sur ce forum d'ailleurs, en faisant exprès de toujours privilégier le passage par cet axiome dont la réputation est d'être inoffensive, alors que comme tu le sais, il est réalisé par $K$ et je l'ai appelé le "droit de poubelle" (dans la vraie vie chacun a pu constaté ce que donne une grève des éboueurs).

    [small]** $$ (faux\to X) = ((nonX) \to vrai $$

    éteint tout doute auprès de ceux qui acceptent $\forall X,Y: (X\to (Y\to X))$

    A bien noter que passer par là n'est pas une nécessité. Pour les gens qui le rejettent, on peut le leur prouver autrement[/small]


    Par contre, il me semble que tu ne comprends pas (ou a volontairement éludé) le "vrai problème humain" qu'on évite souvent de signaler dans ces cas-là, que olatruc et l'auteur ancien font souvent et ne sont pas les seuls. Là on est confronté à un problème de politesse tout bêtement, puisqu'il s'agit d'une "erreur bête" et non d'un truc légitime. Or la politesse oblige à rendre "rtop mou" la correction. donc je me permets "impoliment" de rappeler cette erreur:

    Beaucoup de gens confondent (a) et (b) ci-dessous :

    (a) A=>B

    (b) [modalité appliqué à l'énoncé (A=>B)]

    La modalité peut prendre tout un tas de formes*** diverses et variées. Le truc important à bien rappeler c'est que les maths sont précises et que (b) n'est pas une implication (par exemple, elle n'a pas de réciproque, de contraposée, etc)

    *** Exemples:

    "il est prouvé que"
    "il est possible que"
    "dans tout monde on a"
    "il est toujours vrai que"
    "pour tout x : "

    etc, etc

    Certains philosopheux du dimanche (ou même hélas professionnels, vus les étanchéités) ont donc cru bon (ou "brillant") de créer un faux concept de café du commerce appelé "causalité", pour "tenter de justifier une erreur bête" qui était qu'ils confondaient le traitement de (b) avec l'écriture (a).

    Pour corriger cette erreur, il n'y a guère que la discipline personnelle et le "renoncement" à certains réflexes vaniteux. Sinon, tu peux avoir affaire à des personnes "acharnées" qui "voudraient ne pas avoir juste fait un erreur bete". Mais c'est un classique humain ce dernier point.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Ca provient aussi de ce qu'on insiste pour prendre l'implication comme connecteur de base. Si on définit $a\Rightarrow b$ par $(\neg a) \vee b$ ou $\neg (a \wedge (\neg b))$ il n'y a plus ces problèmes.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Oui, tout à fait, mais dans ce cas, on "rend agacés" les gens qui voulaient débattre du natif :-D :-D
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Foys a écrit:
    olaola7et10 a écrit:
    Il y a d'autre implications comme l'implication stricte qui tentent de régler ce problème d'absence de causalité.
    Non.

    J'ai été précis : j'ai bien écrit "qui tentent", pas "qui réussissent" (car effectivement cela n'est qu'une tentative qui ne règle pas le problème).
    Cordialement.
  • Bonsoir.

    Olaola7et10, la réponse de Foys était aussi précise, sans doute difficile à décoder.

    Ta phrase est fausse car les opérateurs n'ont pas d'intentions, donc leurs en prêter est un abus.

    À bientôt.

    Cherche livres et objets du domaine mathématique :

    Intégraphes, règles log et calculateurs électromécaniques.

  • C'est vrai en logique mathématique, mais c'est faux dans le langage courant où l'implication a un lien de causalité.

    Et l'implication matérielle (celle de la logique mathématique) est issue de l'implication du langage courant.

    Comme a peu près tout en mathématiques, on part de l'aspect intuitif et courant, puis on généralise et formalise et on finit parfois par se détacher du sens initial.

    Par contre faut pas confondre, c'est l'implication matérielle qui est une extension abusive de l'implication du langage courant, pas l'inverse.

    Cordialement.
  • A toutes fins utiles, je rappelles qu'on est présentement sur un forum de mathématiques.

    Tant que "l'implication matérielle", "la causalité" et autres "langages courants" n'auront pas été définis, on ne construira rien de solide en parlant de cela.

    À bientôt.

    Cherche livres et objets du domaine mathématique :

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  • Allez, je m’ennuie cette après-midi, alors j’ajoute mon grain de sel à cet éternel marronnier (combien de fils là-dessus as-t-on déjà vu passer?), et peut-être (j’espère) faire un peu avancer la discussion.

    J’aime bien l’interprétation « théorie des types » de l’implication (experts logiciens, si vous voyez que j’utilise de mauvais termes, ou que je dis des sottises, je serai ravi d’apprendre vos corrections, j’appelle ça de la « théorie des types » car j’ai pris conscience de cette interprétation en jouant avec des assistants de preuve fondés sur la théorie des types).

    Si je comprends bien ce paradigme, une proposition est « identifiée » à l’ensemble de ses preuves (plutôt, c’est un type). La proposition $A \Rightarrow B$ est l’ensemble des fonctions de $A$ dans $B$.

    Autrement dit une preuve de $A \Rightarrow B$, c’est une preuve qu’étant donné un élément de $A$ c’est-à-dire une preuve de (la proposition représentée par) $A$, je peux fournir un élément de $B$, c’est-à-dire une preuve de (la proposition représentée) par $B$.

    Dit comme ça, ça semble quand même assez proche du sens « courant » de l’implication : à partir de $A$, je ponds $B$. Ca se conçoit même comme un jeu, mon adversaire me donne un élément de $A$ et il ne me lâche pas la grappe tant que je ne lui donne pas un élément de $B$.

    Du coup, le « fameux » $A \Rightarrow (B \Rightarrow A)$ ne semble plus si déconnant (il ne l'a jamais été, mais je pense comme Christophe que pour certaines personne il n'est pas si clair): mon adversaire me donne $a \in A$, il attend en retour une preuve que s’il me donne un élément $b \in B$, je peux lui donner un élément de $A$. Ce à quoi je lui réponds juste que s'il me donne un $b \in B$, je peux toujours lui rendre le $a$ qu’il vient de me donner. J’ai donc prouvé $A \Rightarrow (B \Rightarrow A)$.

    Dit autrement, étant donné un élément d’un ensemble, je peux toujours parler de la fonction constante égale à cet élément, partant de n’importe quel ensemble.


    Ce qui doit gêner tant de gens avec cela, c’est que je n’ai pas « utilisé » le $b$ que mon adversaire me donnerait, une « utilisation » de ce $b$ formaliserait peut-être une forme de « causalité ».

    Du coup, question à nos experts logiciens: j’ai déjà entendu parler (mais sans jamais avoir vu les détails) de « logique linéaire », où il y a une notion de « ressources utilisables » dans les preuves. Est-ce que dans ce cadre, on peut formaliser l’idée que je n’ai pas utilisé le $b$ de mon adversaire dans le $a$ que je lui ai rendu? J’intuite que, vu le message de Foys, ce que je fais reste valable en logique linéaire (j’ai le droit de ne pas utiliser une ressource, mais je n’ai pas le droit de « trop » l’utiliser). Cette intuition est-elle correcte ?

    PS. Christophe, j'ai cru comprendre que tu as une sainte horreur des types et du typage, mais ne tape pas trop fort sur moi s'il te plaît.
  • @Chat: ce que tu racontes est très bien.

    Bon, le mot "type" qui évoque une certaine rigidité n'est absolument pas nécessaire au propos, il te suffit de dire que les phrases sont des ensembles et que $A\to B$ est juste $B^A$

    La règle est très simple : si sans rien savoir des ensembles (les lettres) d'une formule tu es capable de prouver la non vacuité d'une formule de façon uniforme, tu as un théorème et réciproquement.

    MAIS ATTENTION, si tu utilises l'axiome du choix tu as tous le sthéorèmes de la logique classique alors que sinon tu n'as que ceux de la logique intuitionniste (et tu les as tous). De plus ce que tu fais doit être lu comme "à tous .... j'associe ...".

    Exemple: $[A\cup (A\to B)]$ est certes toujours non vide, mais ce n'est qu'en présence de l'axiome du choix que tu auras

    $$ \phi(A,B)\in [A\cup (A\to B)]$$

    pour tous $A,B$.

    Par contre sans axiome du choix, tu es capable de construire $\forall A,B: \phi(A,B) \in (A\to (B\to A)$ comme tu l'as noté;

    Si tu remplace "fonction tout court" par "fonctions linéaires" tu as la logique linéaire, et idem avec affine. PAr exemple:

    $$ x\mapsto (y\mapsto x)$$

    te donne des affines qui ne sont pas des linéaires.

    Et

    $$ f\mapsto (x\mapsto f(x,x))$$

    n'est ni affine ni linéaire, mais elle est bien intuitionniste
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Dreamer écrivait : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?16,2091694,2257270#msg-2257270
    [Inutile de recopier un message présent sur le forum. Un lien suffit. AD]
    À toutes fins utiles l'implication en logique classique est appelée "l'implication matérielle", et dans ce fil on cherche à expliquer et pas à construire une nouvelle théorie mathématique, et enfin à toutes fin utiles la très grande majorité disons 90% des gens qui font des maths n'ont pas de formation en logique et raisonnent avec l'implication du langage courant ce qui permet de faire la très grande majorité des maths rigoureusement.
  • Dans ce fil http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?16,2091694,2257068#msg-2257068

    j'ai déjà signalé qu'il n'y a qu'une seule implication et d'où vient l'erreur "populaire" de parler de "causalité mal saisie". Et dans l'autre, j'ai déjà expliqué pourquoi. Par exemple, contrairement à un préjugé, il y a toujours une cause qui fait que A va forcer B quand A=>B est un théorème de maths (ou même juste vrai). Simplement les philosopheux du dimanche n'avaient pas "réalisé" que la cause peut nécessiter 10 lignes.

    Par exemple $2=5$ CAUSE BIEN que $100>333$, etc. Plusieurs intervenants de l'autre fil, si ma mémoire est bonne se sont même amusé à décrire lesdites cause.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Salut Christophe,

    J'ai compris le warning que tu mets quand à l'utilisation de "trucs classiques" comme le choix, le tiers exclu (sacrément moins fort que choix) etc dans la "construction" des objets.

    Du coup, pour voir si j'ai compris ce que tu dis à la fin de ton post concernant les logiques linéaires, affines et intuitionnistes, la construction (que j'ai donné dans mon post précédent), pour tout $A, B$ d'un $\Phi(A, B) \in (A \to (B \to A))$ (et donc la preuve de $A \to (B \to A)$) est valable en logique affine, mais pas en logique linéaire (puisque j'ai donné $a \mapsto (b \mapsto a)$, qui n'est pas linéaire.).

    Mais $(A \to (B \to A))$ est aussi non vide (on dit aussi "habité" dans ce genre de contextes, non?) en logique affine linéaire, puisque je peux toujours construire $a \mapsto (b \mapsto 0)$, n'est-ce pas?

    Tu n'as pas commenté le slogan de la logique linéaire que j'ai évoqué, qui évoque la possibilité d'avoir des "ressources en nombres limités" (ou quelque chose comme ça) dans une preuve. Comment le fait de raisonner en terme de "fonctions linéaires" permet-il de formaliser cette idée?

    D'ailleurs, tu parles de fonctions linéaires, est-ce-à-dire qu'il y a un corps/anneau de base caché derrière, et que je n'obtiens pas la même "logique" si je prends des fonctions $\mathbb{Z}/2\mathbb{Z}$-linéaires, ou $\mathbb{Q}(\sqrt{29})$-linéaire?

    Ou bien au contraire, ce qu'on appelle "logique linéaire" va plutôt désigner (la logique régissant) les formules vraies dans tout ces "modèles" (j'imagine alors que le "modèle universel" sera les groupes abéliens, et qu'on prendra des fonctions $\mathbb{Z}$-linéaires), je mets des guillemets à modèles car je sais que ça a un sens précis en logique, alors que je parle là de la notion intuitive. Cela ressemble plus à ce que tu dis quand tu mentionnes le fait de donner des constructions uniformes, indépendantes des lettres, mais j’extrapole peut-être trop.

    PS: Je me souviens d'un fil ou tu expliquais des trucs d'algèbre linéaire à quelqu'un en utilisant du langage logique (la personne avait un peu du mal à suivre, malheureusement), par exemple, tu disais (je crois, pardonne moi si c'est faux) que le dual d'un espace vectoriel V pouvait se penser comme $\neg V$, (j'imagine que le corps de base $k$ est alors "le faux", ou $\bot$, et que $\mathcal{L}(V, k)$, est alors $V \to \bot$, c'est-à-dire $\neg V$), j'imagine qu'on est en plein dans le paradigme de la logique linéaire que tu décris?

    Edits: des boulettes aux pires endroits.
  • Aller tu peux démontrer "0=2 => Théorème de Pythagore" histoire qu'on rigole un peu.
  • Olaola7et10, si tu restes au niveau de l'explication valable à 90%, libre à toi de croire que tu fais des mathématiques.

    Bonne continuation.

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  • Bon visiblement tu mélanges tout, j'ai dit que 90% des mathématiciens font des mathématiques 100% rigoureuses en appliquant l'implication au sens du langage courant.

    Car dans tous les cas, que ce soit de manière intuitive ou logique mathématique, pour faire la preuve d'une implication "quelque soit x, A(x)=>B(x), il suffit de supposer A(x) vrai et démontrer que B(x) est alors vrai.
  • olaola7et10 a écrit:
    et enfin à toutes fin utiles la très grande majorité disons 90% des gens qui font des maths n'ont pas de formation en logique et raisonnent avec l'implication du langage courant ce qui permet de faire la très grande majorité des maths rigoureusement.
    :-D
    Non!

    La majorité des mathématiciens utilisent l'implication des logiciens et n'ont pas ce problème. Tu ne devrais pas parler de ce que tu ne connais pas.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Bonjour, juste mon petit grain de sel. Au début je tiquais devant l'implication matérielle P=>Q me disant que faux implique vrai. Kesako me disais-je car je suis occitan. Puis j'ai lu je ne sais plus où que la seule possibilité pour que cette implication soit fausse était que P soit vrai et Q faux. Dans tous les autres cas P =>Q est donc vraie et en particulier F =>Vrai.

    Mais j'ai une autre question qui me taraude depuis longtemps. Comment choisit-on les axiomes d'une logique , je veux dire les trucs du genre (P=>(Q=>R)=>(S=>T)). Il me semble que la plupart des théories axiomatiques que je connais ont des axiomes plus "intuitifs" "terre à terre" si j'ose le dire. Par exemple les axiomes d'une géométrie projective me paraissent couler de source dès lors qu'on a décidé que deux droites distinctes se coupaient toujours en un seul point.
    Chers amis, qu'en pensez-vous? Cordialement.
    Jean-Louis.
  • Bonjour
    Foys a écrit:
    La majorité des mathématiciens utilisent l'implication des logiciens et n'ont pas ce problème. Tu ne devrais pas parler de ce que tu ne connais pas.

    Euh.... non je ne crois pas non.

    Demande à un mathématicien lambda sans formation logique de démontrer/justifier que 2>3 => pi=12 et tu verras sa réponse.

    Jean-Louis montre s'il le fallait que tu te trompes lourdement.

    Je pense que c'est toi qui ne connais pas grand chose, il vaut mieux éviter d'intervenir dans ce cas.

    Bonne journée.


    Edit : On voit même certains pseudo-logiciens qui vont jusqu'à utiliser Faux => P (croyant que c'est vraiment établi ! et que c'est pas juste un axiome abusif) dans la vie courante sans se rendre compte que c'est ridicule.
  • http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?16,2091694,2257612#msg-2257612

    Comme c'est émouvant, un compte créé juste pour me répondre :-D...
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Bonjour,

    Je ne suis pas très compétent en logique, mais entre croire Foys ou CC dans ce domaine ou croire un inconnu vindicatif, mon choix est tout fait, mon axiome personnel est de croire Foys ou CC qui ont fait leurs preuves;

    Cordialement,

    Rescassol
  • Toute personne sensée comprendra parfaitement que ce que j'ai dit est juste.

    Dans un domaine scientifique, si tu préfère "croire", libre à toi.

    Cordialement
  • Bonjour,

    Ben, c'est comme toi, tu débarques avec tes gros sabots et tu balances des affirmations d'autorité sur un ton déplaisant. Tu n'as aucune crédibilité.

    Cordialement,

    Rescassol
  • Continue de croire les autres au lieu d'essayer d'analyser ce que je dis, merci.

    Moi je préfère les arguments, désolé.

    Très cordialement.
  • Ce qui est étonnant de la part de Kenshiroolaola, c'est qu'il écrit des choses comme :
    On voit même certains pseudo-logiciens qui vont jusqu'à utiliser Faux => P (croyant que c'est vraiment établi ! et que c'est pas juste un axiome abusif)

    alors même que:

    1/ le premier fil où il est intervenu donne PLUSIEURS PREUVES que faux => P (rappelant ainsi que ce n'est pas un axiome, encore moins un axiome "abusif")

    2/ Ailleurs, c'est peut-être peu développé, mais j'ai en tout bénévolat donné des centaines de fois sur le forum et un peu partout, une preuve de ce fait.

    3/ Que quand des personnes sont intervenus pour demander des compléments, autant dans le fil en lien que dans les autres fils, il est arrivé la plupart du temps que je ne sois pas loin et réponde.

    S'il voulait (kenshiolaola) contester, il semblerait du coup "obligatoire" qu'il se reporte aux endroits où ça a été démontré, ou à tout le moins qu'il les mette en lien.

    Il y a donc deux possibilités:

    - ou bien il n'a rien lu et dans ce cas, quelles intentions président sa militance ces jours-ci contatée

    - ou bien il a lu, a été convaincu (sinon il aurait pointé les endroits), et s'énerve tout seul en écrivant (en plus en gras) que "c'est faux quand-même nananinanère"

    :-S :-S j'avoue ne pas intuiter qui l'emporte entre (1) et (2) :-S :-S
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Continue de croire les autres au lieu d'essayer d'analyser ce que je dis, merci.(1)

    Moi je préfère les arguments, désolé.(2)

    (1) Ah bin, ce que tu dis est très simple et vite analysé. Une liste d'affirmations. Relis-toi, et signale à quel endroit il y aurait un argument de ta part si j'ai tort.

    (2) Mais tu as raison de les préférer et il y a deux fils avec moult preuves (que tu peux contester, pointer, décortiquer, dénoncer les erreurs, etc. Donc pourquoi n'y a-t-il aucun argument, ni référence à ce que tu contestes dans tes posts?
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Aller juste pour rigoler démontre-nous que 2>3 => Théorème de Pythagore, que je puisse le poster ailleurs, please, please. J'ai envie de m'amuser un peu.
  • @dreamer:

    concernant ta première question, ce serait plutôt $E\setminus \{0\}$ qu'on évoque en logique linéaire car évidemment $0$ est toujours dedans :-D

    concernant le fait qu'on gère des ressources limitées, oui oui, elle "est faite pour ça", on n'a donc plus besoin de "parler explicitement de ressources", puisque on a "la logique qui l'implémente en interne".

    Par exemple $a\to (a+a)$ n'est pas un théorème. Ca dit que avoir $a$ n'est pas avoir 2 fois $a$. (Bon officiellement on écrit $a\otimes a$, mais je n'ai pas voulu t'embêter)

    A remarquer que $(a+a)\to a$ n'en est pas un non plus (il faudrait un "droit de jeter 1 des $a$ à la poubelle, la LL a des vertus d'explicitation de l'écologie)

    Et non le corps n'a pas grande utilité en fait, on pourrait même ne s'occuper que de fonctions additives d'un groupe commutatif dans un autre, car c'est très robuste. Le mot "linéaire" est une invention de Girard (enfin je crois) parce que les espaces vectoriels forment UNE sémantique (parmi plein d'autres) à la fois correcte et complète pour cette logique. Ce n'est pas à idolatrer plus que ça.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?16,2091694,2257652#msg-2257652

    Je serais très très très tenté de le faire. Mais plusieurs intrevenants l'ont fait pour s'amuser dans l'autre fil. Je dois donc lutter contre ma mini-vanité et ne pas te faire plaisir afin de ne pas encourager ton attitude irrespecteuse envers les autres et ta tendance inexpliquée à ne pas avoir lu les fils entiers où tu as débarqué pour "attaquer direct".

    Désolé, ça m'aurait fait .... tellement plaisir :-D
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Un petit lien, pour mettre enfin un peu de sérieux et de culture sur le sujet dans ce forum : http://www.carolinevernier.website/pertinente.html

    Que c'est agréable !

    Après n'empêche que vous êtes très drôle ici, moi je m'amuse beaucoup.


    Merci beaucoup pour cette distraction. :-)
  • Bon aller, je file. Inutile de me remercier, ça ira. Bye !
  • (aaahh j'aime beaucoup Raoh c'est clair, mais n'oublions pas les fondamentaux, Kenshiro est plus fort au final obligeant Raoh à abdiquer, et en terme de classe aussi.

    Image 1

    Image 2

    C'est pas pour rien que j'ai choisi ce pseudo.)
  • Décidément les temps comme les oeufs sont durs, et la bêtise n'a pas de limite 8-)
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Je vais quand même faire un post sérieux et un peu plus technique pour rebondir sur
    christophe c a écrit:
    "mais en fait, je m'aperçois que je refuse A=>(B=>A)"
    En fait la logique linéaire et la loi de Peirce entraînent la logique classique à elles seules pour les phrases construites avec l'implication.

    Plus précisément soient respectivement $L_1,L_2$ et $P$ les ensembles d'énoncés de la forme suivante ($A,B,C$ étant des énoncés quelconques):

    $(L1): A \to ((A \to B) \to B)$
    $(L2): (A \to B) \to ((B \to C) \to (A \to C))$
    $(P): ((A\to B)\to A) \to A$

    Alors le plus petit ensemble d'énoncés contenant $L_1,L_2$ et $P$ et stable par modus ponens contient toutes les tautologies classiques (celles écrites uniquement avec "$\to$").

    $L_1$ et $L_2$ sont d'innocentes tautologies linéaires, si vous les refusez bah je sais pas comment vous convaincre. Par contre il est vrai que l'axiome de Peirce "$P$" est un peu spécial.

    Pour le voir (l'énoncé bleu ci-dessus) il suffit de montrer que cet ensemble contient les énoncés de la forme $(X \to (X \to Y)) \to (X \to Y)$ et $X \to (Y \to X)$ pour tous énoncés $X,Y$ (les fameux "droit de copier une hypothèse" et "droit d'ignorer une hypothèse" qui redescendent un peu de leur piédestal), à partir de quoi la littérature classique sur les systèmes de Hilbert permet de compléter la preuve. Cette page wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_systèmes_logiques contient une liste de tels systèmes. Espérons qu'elle ne sera pas vandalisée...

    Merci au logiciel "prover9" d'avoir fait ça pour moi :-D (je note "$C$" l'implication; "$T$" voulant dire "est un théorème" ). Il y a aussi une preuve gratuite de $X\to X$.
    ============================== PROOF =================================
    
    % Proof 1 at 0.02 (+ 0.00) seconds.
    % Length of proof is 14.
    % Level of proof is 4.
    % Maximum clause weight is 16.000.
    % Given clauses 16.
    
    1 (all x all y T(C(C(C(x,y),x),x))) # label(non_clause).  [assumption].
    2 (all x all y all z T(C(C(x,y),C(C(y,z),C(x,z))))) # label(non_clause).  [assumption].
    3 (all x all y T(C(x,C(C(x,y),y)))) # label(non_clause).  [assumption].
    4 (all x all y (T(C(x,y)) & T(x) -> T(y))) # label(non_clause).  [assumption].
    5 (all x all y T(C(C(x,C(x,y)),C(x,y)))) # label(non_clause) # label(goal).  [goal].
    6 T(C(C(C(x,y),x),x)).  [clausify(1)].
    7 T(C(C(x,y),C(C(y,z),C(x,z)))).  [clausify(2)].
    8 T(C(x,C(C(x,y),y))).  [clausify(3)].
    9 -T(C(x,y)) | -T(x) | T(y).  [clausify(4)].
    10 -T(C(C(c1,C(c1,c2)),C(c1,c2))).  [deny(5)].
    13 T(C(C(C(C(C(x,y),x),x),z),z)).  [hyper(9,a,8,a,b,6,a)].
    15 T(C(C(C(C(x,y),C(z,y)),u),C(C(z,x),u))).  [hyper(9,a,7,a,b,7,a)].
    [color=#FF0000]76 T(C(C(x,C(x,y)),C(x,y))).  [hyper(9,a,13,a,b,15,a)].[/color]
    77 $F.  [resolve(76,a,10,a)].
    
    ============================== end of proof ==========================
    
    ============================== STATISTICS ============================
    
    Given=16. Generated=175. Kept=71. proofs=1.
    Usable=16. Sos=48. Demods=0. Limbo=5, Disabled=6. Hints=0.
    Kept_by_rule=0, Deleted_by_rule=0.
    Forward_subsumed=104. Back_subsumed=1.
    Sos_limit_deleted=0. Sos_displaced=0. Sos_removed=0.
    New_demodulators=0 (0 lex), Back_demodulated=0. Back_unit_deleted=0.
    Demod_attempts=0. Demod_rewrites=0.
    Res_instance_prunes=0. Para_instance_prunes=0. Basic_paramod_prunes=0.
    Nonunit_fsub_feature_tests=0. Nonunit_bsub_feature_tests=1.
    Megabytes=0.19.
    User_CPU=0.02, System_CPU=0.00, Wall_clock=0.
    
    ============================== end of statistics =====================
    
    ============================== end of search =========================
    
    THEOREM PROVED
    
    Exiting with 1 proof.
    
    Process 3080 exit (max_proofs) Sat Jun  5 16:04:13 2021
    
    
    ============================== PROOF =================================
    
    % Proof 1 at 0.03 (+ 0.00) seconds.
    % Length of proof is 22.
    % Level of proof is 9.
    % Maximum clause weight is 16.000.
    % Given clauses 28.
    
    1 (all x all y T(C(C(C(x,y),x),x))) # label(non_clause).  [assumption].
    2 (all x all y all z T(C(C(x,y),C(C(y,z),C(x,z))))) # label(non_clause).  [assumption].
    3 (all x all y T(C(x,C(C(x,y),y)))) # label(non_clause).  [assumption].
    4 (all x all y (T(C(x,y)) & T(x) -> T(y))) # label(non_clause).  [assumption].
    5 (all x all y T(C(x,C(y,x)))) # label(non_clause) # label(goal).  [goal].
    6 T(C(C(C(x,y),x),x)).  [clausify(1)].
    7 T(C(C(x,y),C(C(y,z),C(x,z)))).  [clausify(2)].
    8 T(C(x,C(C(x,y),y))).  [clausify(3)].
    9 -T(C(x,y)) | -T(x) | T(y).  [clausify(4)].
    10 -T(C(c1,C(c2,c1))).  [deny(5)].
    13 T(C(C(C(C(C(x,y),x),x),z),z)).  [hyper(9,a,8,a,b,6,a)].
    14 T(C(C(C(C(x,y),y),z),C(x,z))).  [hyper(9,a,7,a,b,8,a)].
    15 T(C(C(C(C(x,y),C(z,y)),u),C(C(z,x),u))).  [hyper(9,a,7,a,b,7,a)].
    [color=#FF0000]22 T(C(x,x)).  [hyper(9,a,13,a,b,14,a)].[/color]
    27 T(C(C(C(x,x),y),y)).  [hyper(9,a,8,a,b,22,a)].
    29 T(C(C(x,y),C(C(C(z,z),x),y))).  [hyper(9,a,7,a,b,27,a)].
    85 T(C(C(x,C(y,z)),C(y,C(x,z)))).  [hyper(9,a,15,a,b,14,a)].
    86 T(C(C(x,C(C(y,z),y)),C(x,y))).  [hyper(9,a,15,a,b,13,a)].
    221 T(C(C(x,C(y,y)),C(y,y))).  [hyper(9,a,86,a,b,29,a)].
    269 T(C(x,C(y,y))).  [hyper(9,a,14,a,b,221,a)].
    [color=#FF0000]273 T(C(x,C(y,x))).  [hyper(9,a,85,a,b,269,a)].[/color]
    274 $F.  [resolve(273,a,10,a)].
    
    ============================== end of proof ==========================
    
    ============================== STATISTICS ============================
    
    Given=28. Generated=567. Kept=268. proofs=1.
    Usable=27. Sos=231. Demods=0. Limbo=1, Disabled=13. Hints=0.
    Kept_by_rule=0, Deleted_by_rule=0.
    Forward_subsumed=299. Back_subsumed=8.
    Sos_limit_deleted=0. Sos_displaced=0. Sos_removed=0.
    New_demodulators=0 (0 lex), Back_demodulated=0. Back_unit_deleted=0.
    Demod_attempts=0. Demod_rewrites=0.
    Res_instance_prunes=0. Para_instance_prunes=0. Basic_paramod_prunes=0.
    Nonunit_fsub_feature_tests=0. Nonunit_bsub_feature_tests=1.
    Megabytes=0.52.
    User_CPU=0.03, System_CPU=0.00, Wall_clock=0.
    
    ============================== end of statistics =====================
    
    ============================== end of search =========================
    
    THEOREM PROVED
    
    Exiting with 1 proof.
    
    Process 2735 exit (max_proofs) Sat Jun  5 15:15:33 2021
    
    
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • olaola7et10 a écrit:
    Aller tu peux démontrer "0=2 => Théorème de Pythagore" histoire qu'on rigole un peu.

    Challenge accepted !
    bisam a écrit:
    Supposons que 0=2.
    Alors, en prenant la moitié, 0=1 puis 1=2.

    Soit $ABC$ un triangle rectangle en $A$. Alors $AB^2+AC^2=AB^0+AC^0=1+1=2=1=BC^0=BC^2$.
    Ainsi le théorème de Pythagore est démontré.
  • (Merci pour ce cadeau.
    Aller et un de plus qui n'a rien compris et qui ne sait pas ce qu'il fait.
    Je vais l'ajouter à une compilation que je posterai peut-être sur un site dédié.
    Au suivant, à qui le tour? il me reste encore un peu de place.

    Prochain challenge : 2=0 => deux droites perpendiculaires à une même droite sont parallèles.)
  • Bonjour,
    Kenshiro a écrit:
    ..........un de plus qui n'a rien compris........

    Tendance à l'auto-allumage, qu'on appelle un garagiste :-D

    Cordialement,

    Rescassol
Cette discussion a été fermée.