À propos du "Ageron"

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Réponses

  • @JL: je te donne des précisions un peu plus formelles. Pour les affirmations mathématiques, tu peux essayer de les prouver.

    1/ à isomorphisme, on obtient tous les ensembles ordonnés sous la forme $(X,\subset)$ avec $X,E$ bien choisis tels que $X\subset P(E)$.

    2/ Le clivage ne se situe pas du tout au niveau classique VS intuitionnisme, qui font à peu près la même chose, même s'il passionne les gens d'en étudier les différences.

    3/ Tous les cas, quand tu as un ensemble ordonné, mis sous la forme de (1), le $X$ engendre une topologie et elle donne tous les connecteurs logiques. Par exemple $non(A)$ est le plus grand $B$ tel que $A$ et $B$ sont incompatibles, etc.

    4/ Du coup pour CES DEUX LOGIQUES, tu peux voir les éléments de $E$ comme des mondes et les éléments de $X$ comme des "précisions acceptables" de "dans quels mondes" (au pluriel) on sait qu'on parle.

    5/ L'inconfort pour les platoniciens classiques, c'est juste un malentendu qui est qu'ils voudraient que $X$ ressemble trop à $P(E)$. Ca ne va pas plus loin que ça.

    6/ Les développements, surtout algébriques, de ça proviennent de certaines formes de "passages dans des composantes connexes"

    7/ Le vrai clivage se situe en fait à un aute niveau "strictement sous" la logique intuitionniste. C'est le moment où on ne peut plus voir "et" comme la borne inf, ou si tu préfères, le moment où on ne peut plus dire que

    $$ (A\to B) = \{x\mid \forall y\in A\forall z: [(z\leq x\ et\ z\leq y) \Rightarrow z\in B ] \}$$


    8/ On peut dire la même chose autrement, c'est le moment où avoir deux garanties de $A$ n'est plus la même chose que n'en avoir qu'une. Et ça marche même dans les deux sens à savoir que avoir deux garanties de $A$ ne permet pas de passer à la force d'un déteneur d'1 garantie de $A$, car rien n'indique que la deuxième ne l'encombre pas (s'il ne dispose pas de poubelle pour s'en débarasser)

    9/ Tout ceci amène à la définition "définitive" de ce que signifie $A\to B$:

    $$ (A\to B) := \{x\mid \forall y\in A: x*y \in B\} $$

    avec une opération $*$ à préciser, et surtout sans obligation que ce soit l'opération "inf".

    10/ Voilà en gros les choses.

    11/ Ta vision platonicienne se promenait dans 1-6 sans même soupçonner que 7-9 existent et te rendait les choses difficiles. En fait, ce qu'il faut bien comprendre, c'est que pour "bien aborder" la logique intuitionniste, il faut ... y renoncer (sauf éventuellement en algèbre), car elle est le premier pas, le plus maladroit, vers le changement de paradigme

    [size=x-large]$$ inf \longrightarrow * $$[/size]

    même si pour ce qui est de la LI, elle garde inf comme opération $*$, mais se naufrage dans une assymétrie qui lui retire une partie de son intérêt.

    12/ Et pour ça il faut bien comprendre à quel moment la science divorce sans consentement mutuel de la philosophie et devient "domaine d'ingénierie, réparatrice d'ascenseurs, productrices de médicaments" et non plus "quête des caprices de Dieu"


    13/ Les preuves scientifiques garantissent aux ascenseurs de ne pas chuter et non aux adeptes de la morale de mieux comprendre le droit ou aux croyants d'importer des discours fumeux basés sur les failles du langage pour renforcer leur rhétorique en faveur du divin.

    14/ On n'a donc pas $A=(A^\infty)$, ni même $A=A^2$, ni même $A^2\leq A$, où $A$ est l'ensemble des garanties de $A$, $A^2$ est l'ensemble des paires de garanties de $A$ et $A^\infty$ est l'ensemble des cartes navigo pour garantir $A$.

    15/ Et de ce fait, la confusion entre $A$ et $A^\infty$ ayant disparu, plus personne ne s'étonne que $[A^\infty $ ou $(nonA)^\infty]$ ne soit pas un théorème scientifique une fois qu'on a accepté de bien parler, et ce sans renoncer à $[A$ ou $(nonA)]$ qui n'est rien d'autre que $A\to A$, mais à la condition de bien restatuter les "et" et les "ou" de l'armada langagière qu'on utilisera

    16/ S'il n'y a qu'une chose à retenir c'est que $(A\to B) := \{x\mid \forall y\in A: x*y\in B\}$ et que $*$ n'a pas de propriété a priori connues par principe. Si tu retiens ça tu comprends tout. Tu as:

    16.1/ deux "et-like" qui sont

    16.1.1/ $A$ $et_1$et $ B:=\{x*y\mid x\in A$ et $y\in B\}$
    16.1.2/ $A$ $et_2$ $B:= A\cap B$

    16.2/ L'implication, qui est centrale et il n'y en a qu'une: $A\to B := \{x\mid \forall y\in A: x*y\in B\}$

    16.3/ deux "ou-like" qui sont:

    16.3.1/ $A$ $ou_1$ $B:=[(nonA)\to B]$
    16.3.2/ $A$ $ou_2$ $B:=A\cup B$

    16.4/ Deux "non".
    16.4.1/ L'un primitif qui marche comme le signe moins pour les nombres, il est involutif et décroissant.
    16.4.2/ Le "non" habituel des matheux qui est $non(A^\infty)$

    etc....

    Le fait que le RPA ne soit pas "donné" et qu'il y ait deux logiques "classiques", la vraie classique et l'intuitionniste, ce n'est rien de plus que le fait que c'est réellement difficile de déduire $A$ de $non([non(A^\infty)]^\infty )$ et rien de plus. C'est une des raisons pour lesquelles d'ailleurs je suis souvent intervenu pour rappeler qu'un "vrai" RPA va cloner des hypothèses, sinon, il est "vide" de force et n'a pas de raison autre de ne pas être éliminable que scripturales.

    17/ Comme j'imagine que ça va te saouler que $*$ soit inconnue, je te donne la "presque idéale" opération qui elle est définie et qui permet de comprendre: c'est l'application d'une fonction à son argument. Par contre, attention, avec la nuance que tu dois te débarasser des ensembles de définition (ce que tu peux faire en envoyant sur l'ensemble vide au lieu de UNDEFINED en première approximation)

    18/ A ce niveau, il faut noter qu'il y a en fait 3 "et" et 3 "ou", mais je ne t'embête pas avec ça, la recherche ne s'en est pas encore "bien" aperçu, je te les décris vite fait:

    18.1/ Le "et" gloutons consistant à disposer de deux garanties, une de A et une de B
    18.2/ Le "et" borne inf consistant à disposer d'une seule garantie que tu peux commuer en garantie de A, ou en garantie de B selon tes désirs
    18.3/ Le "et" oublié des chercheurs (il y a une raison à ça, mais ce serait le sujet d'un autre fil) consistant à disposer d'une garantie qui, sans métamorphose est aussi bien une garantie de A qu'une garantie de B.

    Ensemblistement, ça te donne les 3 opérations suivantes, bien distinctes:

    18.1bis/ Glouton (A et B) est "le produit tensoriel de A par B", ie l'intersection quand $X$ varie des $[A\to (B\to X] \to X$

    18.2/ Navigo $(A$ $et_2$ $B) := A\times B$

    18.3/ Méprisé $(A$ $et_3$ $B) := A\cap B$

    19/ Mais attention, seuls certains ensembles de garanties étant "autorisés", je ne te donne ça que pour te montrer qu'il existe un domaine "sympatique". Ce qui n'est pas limité (ie on on ne demande pas que seuls certains ensembles soient autorisés), ce sont les ensembles d'agresseurs. En effet, la science ne peut pas se permettre de penser que la Nature lui fait des promesses. Tu as donc deux notions:

    19.1/ Les ensembles "tout court", et la notion "être un élément de"
    19.2/ Une sorte de cloture qui est qu'un élément pas dans $A$ peut tout de même garantir $A$

    Voilà. Et je te le répète, je t'ai raconté tout ça pour que tu vois à quel moment on quitte Nietzche et on rejoint Carnot, c'est à dire à quel moment on plonge dans la façon dont on va pouvoir faire des procès très concrets à réalisations de non A alors qu'on a prouvé A avec des hypothèses. Et que tu vois qu'on ne va pas seulement forcément se sentir obligé de rejeter UNE hypothèse, mais étudier aussi tout l'arbre des garanties et les répétitions d'une même hypothèses, ainsi que les boucles, etc. Parce que si un avion s'écraser alors qu'il était basé sur une hypothèse H faite une fois, mais utilisée 4187 fois dans la preuves qu'elle implique un truc, ce n'est pas sa fausseté qui en cause mais sa non-absoluité.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • moi même a écrit:
    mais sa non-absoluité.

    .. ou sa non -reproductibilité si tu préfères.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Merci Christophe, Foys et Alesha.
    Je ne dirai pas que j'ai tout compris, mais une petite lumière vient de s'allumer. La proposition d'Alesha ressemble quand même bougrement au TE, non? En fait toute ma vie (où je faisais des maths pour le plaisir mais non pour le boulot), je n'ai connu qu'à une logique, la classique. J'ai découvert l'intuitionnisme grâce à Ageron et maintenant j'ai beaucoup de retard à rattraper. Mais c'est intéressant en tout cas.
    Merci.
  • Bonjour tout le monde,

    @Jean-Louis : si cela n'est déjà fait, je te conseille vivement d'acquérir le livre intitulé "Introduction à la logique - Théorie de la démonstration" du groupe collaboratif composé de mes seigneurs R. David, K. Nour et C. Raffalli. Les logiques minimale, classique et intuitionniste y sont exposé, avec un peu de théorie des modèles pour la logique intuitionniste. Il est bien écrit.

    Pour l'instant, je suis sur les R. Cori-D. Lascar et l'aspect sémantique de la logique classique, premier tome. C'est vraiment passionnant (j'ai 56 ans, donc ce n'est pas trop tard). Il est dommage que ces auteurs n'aient pas pensé à (ou n'aient pas voulu) proposer deux gros chapitres, l'un sur la logique minimale [sorte de tronc commun] et la logique intuitionniste, sans compter les regards sémantiques que l'on peut avoir sur elles. Une collaboration R. David-K. Nour-C. Raffalli-R. Cori-D. Lascar-J. Duparc (et j'en oublie !) pourrait donner d'excellent résultats (je vois bien un ouvrage de 1500 pages, voire plus, édité chez Calvage et Mounet).

    Amicalement,

    Thierry
    Le chat ouvrit les yeux, le soleil y entra. Le chat ferma les yeux, le soleil y resta. Voilà pourquoi le soir, quand le chat se réveille, j'aperçois dans le noir deux morceaux de soleil. (Maurice Carême).
  • Jean-Louis a écrit:
    La proposition d'Alesha ressemble quand même bougrement au TE, non?

    Non. C'est d'ailleurs parce qu'il m'avait semblé (je n'en étais pas sûr) que tu croyais que la proposition que j'ai énoncée nécessitait le TE que j'ai fait cette remarque. Compare:
    $$
    (\forall a \in \mathbb{R}) (((a = 0 \vee a = 1) \wedge a \not= 0) \Rightarrow a = 1)

    $$ et $$

    (\forall a \in \mathbb{R}) (a = 0 \vee a \not= 0).

    $$ La première ne nécessite pas le TE, la seconde oui.
  • Merci Thierry, j'ai le bouquin en question mais je me focalise plus actuellement sur le Cori Lascar et j'ai tenté Ageron parce qu'il est court , clair, parle de plusieurs sujets intéressants.... Et j'ai jeté un oeil sur "le point aveugle" de JY Girard.
    Mais je ne devrais jamais mettre la charrue avant les boeufs comme on dit.
    Ceci dit , comme je n'ai pas de contraintes genre "préparer un concours", ce n'est pas grave.
    Amicalement.
    Jean-Louis.
  • @Jean-Louis : P. Ageron a écrit un livre supposé avoir un regard sur la mathématique intuitionniste, alors que 80% (au minimum) des résultats qu'il propose reposent sur le principe du tiers-exclu (TE). J'ai rapidement été déçu par son ouvrage. Peut-être convient-il à des Philosophes.
    Le chat ouvrit les yeux, le soleil y entra. Le chat ferma les yeux, le soleil y resta. Voilà pourquoi le soir, quand le chat se réveille, j'aperçois dans le noir deux morceaux de soleil. (Maurice Carême).
  • Ageron villégiature agréablement entre deux chaises et est fait pour ça, pas pour apprendre l'intuitionnisme.

    Pour apprendre les logiques classiques et intuitionnistes (logique minimale et intuitionnistes n'ont aucune différence importante), pas besoin de livre, encore une fois, faut mettre les mains dans le cambouis et écrire des preuves complètes en recensant où on utilise des axiomes de l'une ou de l'autre ou des deux.

    Sémantiquement: un énoncé (de tous ordres) est un théorème classique quand il est vrai dans toute algèbre de Boole (ou anneau de Boole pour ceux qui n'aiment pas les ensembles ordonnés)

    Sémantiquement: un énoncé (de tous ordres) est un théorème intuitionniste quand il est vrai dans toute topologie.

    Les connecteurs sont, je le rappelle une 13658714 ième fois, l'ordre étant l'inclusion pour les topologies :

    $(a\to b):= $ le plus grand $x$ tel que $\inf(a,x) \leq b$ supposé exister

    $(a\wedge b) := \inf(a,b)$ supposé exister

    $faux:= Tout := $ le minimum de l'ensemble ordonné

    $(a\vee b) := \sup(a,b)$ supposé exister

    $(\exists i\in J: a_i) := \sup_{i\in J} \ $ supposé exister

    $(\forall i\in J: a_i) := \inf_{i\in J} \ a_i$ supposé exister

    Il n'y a rien de plus À ADMETTRE


    .. et il est conseillé de s'exercer.

    Exercice de difficulté moyenne: prouver que l'énoncé suivant n'est pas un théorème intuitionniste.
    $$
    [\forall R\exists x\forall y: (R(x)\to R(y))] \to [\forall x: (x\vee (x\to Tout))]

    $$
    Après une semaine passée dessus, plus besoin du moindre livre, juste de dialoguer pour continuer à progresser et se spécialiser.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Pour les gens qui se morfondent à ne pas retrouver qui est l'ordre dans un anneau de Boole, je vous le redonne:

    si vous adoptez le point de vue "vrai:=1", c'est $(x\leq y):=(xy=x)$

    si vous adoptez le point de vue "vrai:=0", c'est $(x\leq y):=(xy=y)$

    Réciproquement, à partir d'une algèbre de Boole (donc juste de l'ordre) et en notant $non(x)$ le plus grand des $y$ tel que $\inf(x,y)=LeMinimum$, vous avez un anneau de Boole avec:

    $(a\times b) := \inf(a,b)$

    $(a+b) := \sup(\inf(a,non(b)),\inf(b,non(a)))$
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • A noter que la tradition a mal fait les choses puisque dans 95% des cas les gens adoptent comme des moutons la convention $vrai:=1$, alors que c'est la tradition $faux:=1$ la meilleure (avec $vrai:=0$) pour les anneaux de Boole.

    Dans ce contexte, $\iff$ c'est $+$. De plus, vous économisez un signe en fusionnant avec le méta, à savoir que $(\iff) = (+) = (=)$ et dans votre anneau, avec la main magique qui renvoie les valeurs de vérité comme ses éléments, vous obtenez:

    $(a+b):=(a=b)$ (très sympa quand vous programmez la résolution de systèmes affines, pas besoin de $=$, tout s'écrit avec des $+$)

    $(a\to b) := (ab = a) = (ab+a)$

    De plus, quelque soit le point de vue adopté, $non(a)=a+1$

    Dans le point de vue "vrai:=0", vous avez aussi $(a\wedge b)= ab+a+b$ (alors que $ab=a\vee b$)

    Pour les passants: $et = \wedge; ou=\vee; implique=\to$

    Dernier rappel: pensez à $\Z/2\Z$ au cas où
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • christophe c a écrit:
    A noter que la tradition a mal fait les choses puisque dans 95% des cas les gens adoptent comme des moutons la convention $vrai := 1$
    C'est la convention que j'adopte aussi et j'en suis très satisfait B-)
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Cher Christophe, tu dis pas besoin de livres pour faire intuitionnisme et compagnie, faut mettre les mains dans le cambouis....OK...Mais à partir de quelles bases. Il faut bien être guidé par quelque chose....Je parle en particulier pour moi qui n'ai jamais fait de logique dans mes études. A part un embryon de théorie des ensembles.
    Bonne journée.
    Jean-Louis.

    P.S.: Christophe dans tes messages, tu t'adresses à des gens de quel niveau en fait, avec quels prérequis?
  • Ca dépend un peu des posts, disons que je voyais ça comme collectif, je postais pour toi, mais avec l'idée que si tu as des questions précises, plein d'autres pourraient rebondir. Sur les derniers coups, un niveau de juste fin de prepa GE maths + 1 an devrait suffire (avec toujours ce problème que les gens ont tendance à se compliquer la vie avec l'approche ensembliste, et ce, pour rien)

    Par exemple, pour voir (compte-tenu juste de mon dernier post) que A ou nonA n'est pas un théorème intuitionniste, tu prends $\R$ et $A:=]-\infty,0[$. Comme $non(A)$ vaut alors $]0,+\infty[$, tu n'as pas $A\vee nonA = vrai(=\R)$.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Mais Christophe, pour ma gouverne personnelle et mieux comprendre certaines de tes interventions, tout ce que tu sais , tu l'a appris comment? Cours , livres, polycops, pdfs, ou par toi même. Et si oui, que conseilles-tu pour suivre ton chemin?
    Merci.
    Jean-Louis qui se sent tout tout petit...
  • Bonjour,

    @Jean-Louis : je t'invite à jeter un œil à ceci, où tu auras soin de relever notamment ceci qui lève presque tout mystère sur la logique intuitionniste :
    Il est très remarquable que cette logique [intuitionniste] ait été inventée par un fameux topologue, Brouwer, et qu’avec un peu de recul, elle s’impose naturellement en vertu du fait que l’intérieur de l’adhérence d’un ensemble ouvert ne lui est pas égal. (p. 21 du document, deuxième paragraphe)

    Dans son ouvrage intitulé "Topos theory", P. T. Johnstone précise qu'une algèbre de Heyting se nomme également un treillis brouwerien de Brouwer. (page 137, définition 5.12).

    Cf. également ceci. La contribution de Ga? est, comme d'habitude, extraordinaire.

    PS : il est impossible, même pour CC, de "construire" tout ces concepts ex nihilo.

    .
    Le chat ouvrit les yeux, le soleil y entra. Le chat ferma les yeux, le soleil y resta. Voilà pourquoi le soir, quand le chat se réveille, j'aperçois dans le noir deux morceaux de soleil. (Maurice Carême).
  • Merci Thierry, on a l'impression avec la citation que tu donnes que l'intuitionnisme est 'intuitivement" évident.Enfin il me semble.
    Bonne soirée.
    Jean-Louis.
    P.S.: Je t'ai envoyé un MP.
  • @Jean-Louis : l’apparition de la logique intuitionniste est loin d'être fortuite. C'est Brouwer, topologue, qui en est le père. Qu'il y ait donc une possibilité de construire un modèle [i.e. une interprétation] $\mathfrak{M}_{\text{LI}}$ de cette logique sur la base des éléments d'une topologie (par exemple celle des ouverts de $\R$ pour sa topologie usuelle), ne me semble encore moins fortuit.

    Je reviens vers mes premières amours.
    Le chat ouvrit les yeux, le soleil y entra. Le chat ferma les yeux, le soleil y resta. Voilà pourquoi le soir, quand le chat se réveille, j'aperçois dans le noir deux morceaux de soleil. (Maurice Carême).
  • @JL: c'est très diversifié. Par exemple c'est GBZM qui m'a informé que la topologie peut servir de sémantique correcte et complète pour la logique intuitionniste, ça ne me serait même pas venu à l'esprit. Par contre mon "état de logicien" qui a fait qu'une fois qu'il me l'a dit, je "l'ai tout de suite senti et vu" c'est une construction et passion d'une vie. J'essaierai de détailler plus. Même si ce n'est pas tout, il y a un grand nombre de choses qui j'ai découvertes seul (ou inventé seul), mais dit comme ça, ça a l'air "fort" alors qu'en fait c'est "plus faible" que d'acquérir "de l'autre". Il faut savoir qu'une fois avoir orienté ses neurones dans le bon sens, "ça va tout seul". Ce n'est pas une question de force ou de nombre de neurones, mais de prendre le truc par le bon bout.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Un grand merci à AD!
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