Contradiction

Bonjour.

Selon l'un des mes amis, une contradiction découle du problème suivant : l'être est différent du non-être, or il serait absurde de dire que l'être est identique ou différent du non-être, puisque justement ce dernier n'est pas.

J'ai essayé justement de lui expliquer que dire que "l'être est différent du non-être" de départ n'avait aucun sens, mais c'était difficile à lui faire comprendre.

Comment traduiriez-vous cette situation mathématiquement ?

Merci d'avance.

Réponses

  • Il faut déjà avoir une définition de « l’être ».
    On parle de « être » ou bien de « l’être » ?

    Je lis cependant : « machin est différent de non-machin ».
    Ça c’est clair, il me semble : machin ET non-machin est absurde, non ?
  • Oui, c'est l'être, c'est-à-dire ce qui est. A l'inverse, le non-être est ce qui n'est pas.

    Sinon, oui, "P et nonP" et fausse.
  • Bonjour.

    Ce genre d'explication relève du jeu de mot. C'est un analogue de
    "- Ce qui est rare est cher.
    - Un cheval pas cher est rare
    - Donc un cheval pas cher est cher."

    Comme dans l'histoire du cheval, tout est dans l'interprétation de la première phrase, bien trop floue et générale pour servir à raisonner. Et surtout, après l'avoir écrite, on ne peut plus dire que le non-être n'existe pas, puisqu'on en a parlé. S'il n'existe pas, on a dit une con..ie !!

    Cordialement
  • " A l'inverse, le non-être est ce qui n'est pas."

    Ah, alors il y a seulement un jeu grammatical, "le non-être" est une propriété, ce n'est pas un substantif (et pour cause), donc dire qu'il n'existe pas est bien une c..., c'est ce à quoi il s'applique qui n'existe pas.

    Cordialement.
  • Ok, merci gerard0, je ne l'avais pas vu comme ça.

    En fait, pour moi, il y avait deux possibilités : soit par "ce qui est", il voulait désigner l'ensemble de ce qui existe, ou 2. il désignait par "ce qui est" justement une chose quelconque sur laquelle la propriété s'applique.
  • Comment traduiriez-vous les deux possibilités susmentionnées ?
  • Désolé, Jrbrazza,

    mais je ne manipule pas ce genre de formulations floues. Et quand je discute avec un philosophe (car c'est du vocabulaire de philosophie), je lui fais préciser le sens des mots spécialisés qu'il emploie (exactement comme en maths). Et j'ai arrêté de lire un auteur célèbre qui avait changé le sens de certains mots entre le début et la fin de son premier chapitre : Changer les règles en cours de jeu n'est pas du jeu !

    Cordialement.

    NB : C'est à ton ami de débroussailler les phrases qu'il emploie de tous les faux-sens et contresens qui l'empêchent de penser clairement.
    NBB : On est loin des maths et de la logique mathématique.
  • Oui, je vois, merci pour la réponse, gerard0.

    Sinon, il m'a confirmé qu'il définissait l'être comme l'ensemble de ce qui existe.
  • Et donc le non-être est alors l'ensemble vide (à moins qu'il pense que certaines choses existent qui n'existent pas, la contradiction est chez lui). Et s'il refuse son existence, il faut qu'il élimine de son vocabulaire les mots "vide, néant, irréel, nul, absent, ...".
    En français, on dirait plutôt l'existant, ou l'étant, on met les verbes au participe présent pour les substantiver.
  • Pourquoi il refuserait son existence ? Il aurait de bonnes raisons de le faire ? Et considérer l'existant ne conduit pas inévitablement à des contradictions ?
  • "Pourquoi il refuserait son existence ?" Je n'en sais rien, je n'ai pas discuté avec lui; d'où mon si ("Et s'il refuse son existence, ...").
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