Différence entre application et fonction

Voilà je prépare mes leçon d 'oral du capes de math et une question me taraude qu'elle est la différence entre une application est une fonction ?
Merci
Bonne année à tous
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Réponses

  • Salut

    Sujet qui revient fréquemment : une petite recherche devrait être payante.
    (essaie avec "fonction vs application").

    Rapidement, si j'ai bien compris, tu peux dire que :
    $f:\R \to \R$ définie par $f(x)=\dfrac{1}{x}$ est une fonction (dont tu as la charge de trouver le domaine de définition) mais pas une application.

    Par contre
    $f:\R^* \to \R$ définie par $f(x)=\dfrac{1}{x}$ est une application car bien définie sur tout l'espace de départ.

    a+
  • une application est une fonction
    pour simplifier et ne pas parler de relation binaire
    on a

    $\forall x\in E$ il existe un unique $ y\in F $ tel que $f(x)=y$ ça c'est la def en gros d'une application
    $\forall x\in E $ il existe au plus $y\in F$ tel que $f(x)=y$ et ça la def d'une fonction
  • Pour moi, c’est pareil.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Ben non... et le problème, c'est que c'est pareil pour de plus en plus d'entre nous. Pourquoi? A cause, une fois de plus, des programmes.
    On supprime au lycée toute recherche d'ensemble de définition, moyennant quoi la notion de fonction se confond avec celle d'application, et résultat, les élèves de Terminale sont paumés quand ils résolvent une équation logarithmiques, puisqu'ils trouvent, en raisonnant par implications, des solutions qui n'en sont pas.
    Les mots ont un sens, arrêtons de penser que les élèves sont stupides et ne peuvent pas faire la différence entre une fonction et une application.
  • Au lycée, dans les exercices de domaines de définition, ce ne sont ni des applications ni des fonctions mais des "formules" qu'on donne aux élèves. Par exemple, on demande quel est le domaine de définition de $x/x$. Et je ne sais toujours pas si c'est $\bf R$ ou $\mathbf R^*$ :S. Ces exercices ne sont pas des exercices de math, on peut les supprimer du programme (td)
  • Bonjour.

    Pour rassurer Eric : J'ai fait toutes mes études secondaires, jusqu'au bac Math Elem sans connaître le nom application (en fait si, mais seulement parce que j'avais lu des bouquins du supérieur), qui n'était jamais utilisé par mes profs. Il y avait les fonctions (nos actuelles fonctions numériques), les transformations (géométriques) et quelques correspondances (parfois fonctionnelles, mais on n'insistait pas). Mais je savais faire correctement la différence entre une fonction bien définie et une expression algébrique écrite sans précaution.
    Ayant maintenant des étudiants de DUT, je ressens plus le mélange de toutes les notions que le manque de précision des cours du secondaire; je m'explique : A quoi sert de différentier fonction et application si on confond fonction et courbe ?
    Quant au domaine de définition, vieille lune du lycée (il faut voir ce qu'on faisait faire dans les années 70), c'est un cache misère pour des exercices de résolution d'équations et d'inéquations qu'on a du mal à justifier sans ça (C'est pénible les recherches de solutions!). Et il n'est pas si fréquent d'avoir des problèmes sérieux où le calcul amène spontanément à une application déjà définie avec son domaine de départ. Pourtant, c'est bien le vrai usage des maths : On ne part pas d'une expression, on y arrive, avec les conditions pour avoir pu l'écrire.

    Cordialement
  • Correction du LaTeX

    Je suis tout à fait d'accord avec Gérard.

    Si l'on part d'une fonction $f$, de $\R$ dans $\R$ par exemple, donnée par l'expression de $f(x)$, la recherche de l'ensemble de définition $D$ n'est qu'un prétexte à la résolution d'équations et d'inéquations. Il est totalement antinaturel de parachuter l'expression $f(x)$. L'usage veut courant veut qu'on arrive à cette expression "avec les conditions pour avoir pu l'écrire".

    J'ai toujours été horrifié par les élèves qui, ayant à résoudre une équation du type $\sqrt{f(x)} = g(x)$, commençaient par déterminer un prétendu ensemble de définition de l'équation, avec la condition $f(x) \geq 0$, ce qui, dans leur esprit, justifie tous les calculs ultérieurs, en particulier le passage à l'équation $f(x) = g^2(x)$, sans se rendre compte que, pour une solution de cette dernière équation, on a nécessairement $f(x) \geq 0$.

    En fait, si j'ai pu parvenir à l'équation $\sqrt{f(x)} = g(x)$, c'est que, quelque part, je connais le signe de $f(x)$ ; la seule résolution possible est l'équivalence : $$
    \sqrt{f(x)} = g(x) \Leftrightarrow \left\{\begin{array}{l} f(x) = g^2(x) \\ g(x) \geq 0 \end{array}\right.
    $$ et les solutions dites "étrangères" de l'équation $f(x) = g^2(x)$ ne sont pas celles pour lesquelles $f(x) < 0$ (encore une fois il ne peut pas en exister de telles), mais celles pour lesquelles $g(x) < 0$, ce qui ne peut ressortir du prétendu domaine de définition.

    Par contre il est pratique de distinguer la fonction $f$ de $U$ dans $E$ (non partout définie) et l'application $f$ de $D_f$ dans $E$, où $D_f$ est l'ensemble de définition de $f$. En théorie, la fonction et l'application ne sont pas le même objet, et on devrait les noter différemment. Je m'explique par un exemple concret : $U$ est un ouvert connexe de $\C$ et l'on considère des fonctions $f$ et $g$ de $U$ dans $\C$, méromorphes sur $U$ ; on peut les additionner, les multiplier, les diviser... Il est donc pratique de considérer $f$, $g$, $f+g$, $fg$, $\dfrac{f}{g}$ comme éléments du même ensemble alors que les applications correspondantes ont chacune leur ensemble de définition contenue dans $U$, et ne sont donc pas éléments d'un même ensemble du type $\C^D$.

    [Ne pas oublier de cocher la case LaTeX. AD]
  • Ouais bah là vous n'avez pas été sympas avec D2W là... Pas un seul ne lui a répondu gentiment les définitions offcielles : comme certains d'entre vous sont "vieux" et ont connu les Pink Floyd et les Doors, ne venez pas me dire que vous avez été victimes des réformes {\it on rend toutes les maths floues et vivantes} !!

    Etant donné un produit cartésien $E\times F$ de 2 ensembles, c'est à dire l'ensemble des couples $(x,y)$ pour $x \in E$ et $y \in F$.
    $\bullet\ ${\bf Une application} $f$ de $E$ dans $F$ est un sous-ensemble de $E\times F$ tel que pour tout $x\in E$, il existe {\bf un unique}~ $y \in F$ avec $(x,y)\in f$
    (l'unicité permet de donner le nom $f(x)$ à ce seul $y$ pour $x$)

    $\bullet\ ${\bf Une fonction}~~~~ $f$ de $E$ dans $F$ est une sous-ensemble de $E\times F$ tel que pour tout $x\in E$, il existe {\bf au plus un} $y \in F$ avec $(x,y)\in f$

    Finalement tout ira bien quand tu auras fait tienne la certitude qu'une fonction (de $E$ dans $F$) est une application d'une partie $E'$ de $E$ dans $F$.

    Comme prérequis, j'ai considéré que tu "sens" clairement ce qu'est un couple.

    Remarque: seules les expressions {\it $f$ est une application de E dans F} et {\it f est une fonction de E dans F} ont un sens formel.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Eric a écrit: {\it "puisqu'ils trouvent, en raisonnant par implications, des solutions qui n'en sont pas. "}


    Là je ne peux pas te cautionner!!! C'est normal, en raisonnant par implication qu'on trouve des "valeurs" qui ne sont pas des solutions de l'équation de départ... Ca devrait même être la situation rencontrée la plus souvent et c'est un gros défaut des programmes, même des petites classes, de toujours exhiber des exemples qui "marchent" à propos de phénomènes qui n'ont pourtant rien de général. Ils finissent par faire l'erreur, non pas logique, mais psychologique de croire {\bf qu'en maths} A implique B équivaut à B implique A et que les matheux sont des gens bizarres (car eux les élèves ne trouvent pas évidents cette assertion, et pour cause...)


    Eric a écrit: {\it "Les mots ont un sens, arrêtons de penser que les élèves sont stupides et ne peuvent pas faire la différence entre une fonction et une application."}

    Bah justement! Même quand les implications sont (anecdotiquement) des équivalences, on devrait se retenir de les écrire comme telles, sans l'assumer en boldface!!
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • La définition de christphe chalons est effectivement la bonne.

    Pour en remettre une couche j'ajouterai ceci (bien connu des connaisseurs):

    l'ensemble des fonctions de R dans R n'est pas un espace vectoriel, alors que l'ensemble des applications oui.

    Combien de candidats à certains concours se sont fait avoir sur cette question?
  • bonjour

    la nuance entre application et fonction existe; il faut la respecter:

    une application est une relation générale entre deux ensembles,
    une fonction est une relation précise (explicitée) entre deux ensembles

    je donne comme exemple à mes élèves les suites numériques:

    u(n)=u²(n-1) + u(n-1) avec u(0) réel fixé et n entier naturel ; cette relation récurrente établit une application entre l'ensemble N et l'ensemble R
    il n'est pas possible d'expliciter la relation u(n) fonction de n

    u(n+1)= u(n) + 2 avec u(1) réel avec n=1,2,3.....
    est une suite récurrente facilement explicitable: u(n)=u(1) + 2(n-1)

    la relation entre N* et R est donc ici une fonction entre les deux ensembles

    une fonction est bien une application mais précisée

    cordialement
  • Euh... sans vouloir être désagréable jean, il faudrait peut-être de temps en temps regarder de vrais bouquins de maths! Parce que là on nage en plein délire!
  • incognito Écrivait:
    > L'ensemble des fonctions de R dans R n'est pas un
    > espace vectoriel, alors que l'ensemble des
    > applications oui.
    >
    > Combien de candidats à certains concours se sont
    > fait avoir sur cette question?

    J'aimerais bien savoir ce qui empêche l'ensemble des fonctions de $\R$ dans lui-même d'être un espace vectoriel !!!
  • gb Écrivait:
    > incognito Écrivait:
    >
    >
    > > L'ensemble des fonctions de R dans R n'est pas
    > un
    > > espace vectoriel, alors que l'ensemble des
    > > applications oui.
    > >
    > > Combien de candidats à certains concours se
    > sont
    > > fait avoir sur cette question?
    >
    > J'aimerais bien savoir ce qui empêche l'ensemble
    > des fonctions de $\R$ dans lui-même d'être un
    > espace vectoriel !!!


    je dois dire que moi aussi. A priori la "somme" de deux fonctions est encore une fonction.
  • Comment définissez-vous la somme de deux fonctions?

    Ensuite posez-vous la question de savoir si la somme d'une fonction f avec -f donne bien la fonction nulle.
  • Sauf si l'intersection des ensembles de définition est vide...
    piège classique qui montre encore une fois qu'il faut détailler les réponses pour éclairer les lecteurs potentiels.
  • Je pense que les réponses doivent plutôt amener le lecteur à se poser les bonnes questions! Au moins au début de l'échange.
  • Effectivement, avec Jean Lismonde, on nage en plein délire...

    D'ailleurs, Jean, tu ne m'as toujours pas donné ta définition de la notion de limite (qui est telle que la fonction cosinus converge en l'infini, voir :
    http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?4,342733,348367#msg-348367).

    --

    Je trouve cela relativement inquiétant pour un enseignant...
  • La distinction historique entre "fonction" et "application" est d'un tout autre ordre :
    - le mot "fonction" est associé à l'expression "varier en fonction de" ; il avait initialement été introduit pour modéliser la dépendance de deux grandeurs physiques et ne concernait donc de ce fait que les fonctions numériques (en termes modernes : à variable réelle et à valeur réelle)
    - le mot "application" provient au contraire d'une connotation plus géométrique, ce qui se voit sans doute plus clairement dans ses équivalents anglais "map" (littéralement : "carte") et surtout allemand "Abbildung" (littéralement : "image", au sens purement visuel du terme). En français, on a même adopté le mot "carte" en géométrie différentielle, par référence à sa signification géographique : une carte est une "image" plane d'une portion de la surface de la Terre.

    Il faudra attendre l'essor du langage ensembliste pour se rendre compte que ces deux notions, jusque là sans lien car apparaissant dans des contextes totalement différents, peuvent en fait se formaliser de la même manière : ensemble de départ A, d'arrivée B, etc.

    Malgré cela, les habitudes de vocabulaire sont largement restées les mêmes : la plupart des mathématiciens continuent à utiliser plutôt le mot "fonction" quand les valeurs sont numériques, et plutôt le mot "application" dans d'autres contextes, notamment géométriques.

    La distinction qu'on a vu apparaître dans les manuels (fonction="il existe au plus un" ; application="il existe un et un seul") n'a donc rien à voir avec l'origine (même mathématique) de ces deux termes, et est somme toute assez arbitraire et artificielle.
  • {\it La distinction qu'on a vu apparaître dans les manuels (fonction="il existe au plus un" ; application="il existe un et un seul") n'a donc rien à voir avec l'origine (même mathématique) de ces deux termes, et est somme toute assez arbitraire et artificielle.}

    {\bf Toutes les définitions sont "arbitraires"}. Mais si tu veux pas courir le risque de plomber les maths par une avalanche d'ambiguités, mmieux vaut, une bonne fois pour toutes, au moins pour les zenfants, en attendant qu'ils prennent du recul, fixer un sens officiel pour les mots...}

    Même respectueuse sur le plan "historique" une définition n'en serait pas moins "arbitraire". {\it arbitraire} n'est pas le contraire de {\it historique}, surtout, lol, quand on sait que d'autres "histoires" ont eu lieu dans d'autres mondes "parallèles" au nôtre (je deconne)

    Le {\it parallélogramme} par exemple: une bonne fois pour toute, on décrète que ça veut dire "côtés opposés parallèles..." (dsl j'abrège) et non pas que ca veut dire avoir des diagonales ayant le même milieu. De même le {\it rectangle$=$quadrilatère ayant 4 angles droits (idem j'abrège) } et non pas "au moins 3" (comme bcp de gosses de "bourgeois" (je déconne encore) s'amusent à le clamer pour avoir avoir l'air sélectionnable à la MENSA...

    Ces choix qu'on est obligés de faire pour que les maths restent formelles sont une {\bf nécessité mystérieuse} mais nécessité quand même...

    Je te signale d'ailleurs qu'il existe des énoncés {\bf qui n'ont rien à voir avec l'axiome du choix} et qui ne peuvent pourtant n'être démontrés {\bf qu'avec} l'axiome du choix.

    Autrement dit le seul fait {\bf qu'il existe} un choix faisable (et non pas fait) entraine des vrais trucs!!!

    Exemple: théorème de Tychonoff (qui dit qu'un produit d'espaces compacts est compact)
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Vous êtes bien rosses avec Jean Lismonde. Chacun a ses faiblesses, et Jean nous fait souvent part de réponses promptes et fort valables sur ce forum. Dire qu'il délire me parait à la fois injustifié et agressif à son égard.
  • {\it Dire qu'il délire me parait à la fois injustifié et agressif à son égard.}

    Je viens de relire mon post tout tout tout doucement, ça ne semble pas être moi qui ai prétendu qu'il délire...

    Si, toutefois, j'ai pu laisser penser que je le sous-entendais, je m'en excuse bien bas auprès de Jean

    crdt
    cricri
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • dsl, j'ai fait le paranoiaque, je viens de voir de quel post tu parles... lol
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • christophe chalons écrivait :
    > La distinction qu'on a vu apparaître dans les manuels (fonction="il existe au plus un" ; application="il existe un et un seul") n'a donc
    > rien à voir avec l'origine (même mathématique) de ces deux termes, et est somme toute assez arbitraire et artificielle.

    >
    > Toutes les définitions sont "arbitraires". Mais si tu veux pas courir le risque de plomber les maths par une avalanche d'ambiguités, mieux
    > vaut, une bonne fois pour toutes, au moins pour les zenfants, en attendant qu'ils prennent du recul, fixer un sens officiel pour les mots...


    Fixer le vocabulaire, c'est bien. Mais ici, on a pris deux mots qui faisaient déjà partie du vocabulaire mathématique, et on leur a donné un sens différent de celui utilisé par les mathématiciens (pas seulement ceux du passé). C'est cela qui est arbitraire. Aucun mathématicien ne se mettra à appeler "application" une fonction Rn-->R juste parce qu'elle est définie sur Rn tout entier, ni à appeler "fonction" une application entre deux variétés juste parce qu'elle est rationelle et pas régulière.

    Une solution plus raisonnable, et d'ailleurs souvent adoptée, consiste à prendre les mots "fonction" et "application" comme synonymes : une fonction, ou application, de A vers B associe, à tout élément de A, un élément bien déterminé de B. Quand elle est donnée par un expression analytique, la recherche du domaine s'impose toujours, bien sûr, sauf que maintenant, A désigne d'emblée ce domaine. Cela évite aussi de définir deux notions distinctes là où, finalement, une seule suffit pour pouvoir travailler.
  • On parle de 2 choses différentes... Je respecte profondément ton naturalisme, et j'y adhère même quand il s'agit d'approfondir certains mécanismes subtils, mais moi je te signalais juste que payer le prix de l'arbitraire vaut le coup pour éviter d'embourber des étudiants au moment de l'enseignement d'une définition.

    A un moment, tu me réponds {\it c'est cela qui est arbitraire}: mais je te dis oui, et je te signale que je ne t'ai jamais dit non... J'assume pleinenment (et je ne pense pas être le seul) le qualificatif {\it arbitraire} pour les définitions formelle des mots application et fonction que j'ai postées il y a quelques msg

    Cela dit, parlementer à perte de vue sur le sens profond et authentique de tel ou tel mot et sur son utilisation quotidienne n'est pas sans intérêt et je respecte ta démarche.

    A condition de ne pas redéfinir ces mots d'une manière compliquée et floue auprès d'un publique de TS, par exemple...
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • La solution que j'ai décrite ne rend pas la terminologie "compliquée et floue" ; elle évite simplement une contradiction inutile avec la terminologie habituelle (qui n'a d'ailleurs rien de plus "profond" ni de "naturel" ni d'"authentique" - elle est juste habituelle, c'est tout).

    Ce qui risque, au contraire, "d'embourber" les élèves, c'est le conflit entre la terminologie qu'ils apprennent en TS et celle généralement adoptée à partir de l'année suivante. Conflit que d'autres langues comme l'anglais ou l'allemand évitent d''ailleurs très bien, sans pour autant sacrifier la précision et la clarté pour les élèves.
  • Ce qui risque, au contraire, "d'embourber" les élèves, c'est le conflit entre la terminologie qu'ils apprennent en TS et celle généralement adoptée à partir de l'année suivante.

    Non, ce n'est pas tout à fait vrai, en tout cas au niveau L1 ou en prepas nous sommes tenus de ne pas faire de distinction en fonctions et applications.

    D'autre part, il est tout à fait naturel que des définitions quelques peu "simplistes" à un niveau n d'étude soient approfondies, précisées, nuancées au niveau n+1 ou n+2 ou davantage.
  • Justement, les définitions décrites par Christophe font une distinction entre fonction et application...
  • Sylvain : si tu gardes en tête le fait que Jean L. enseigne, si tu regardes ce qu'il dit sur les limites (cf mon lien) et si tu considères que ce n'est pas du moquage de bouche donne moi tes arguments... Sa distinction toute personnelle entre fonction et application ne me choque pas, vu que le vocabulaire n'est pas vraiment fixé. Mais dire que la fonction (l'application !?) cosinus converge en l'infini... D'autant plus qu'il ne l'a pas dit dans un moment d'égarement, il affirmait cela en s'opposant aux messages précédants et en précisant "comme je l'ai déjà signalé récément, cette fonction converge").

    Un prof qui ne connait pas son cours, personnellement, je trouve que ça craint. C'est sympa d'être gentil avec les intervenants mais je ne voudrais pas que mes enfants l'aient en cours...
  • Yop qui parle à propos de Jean: {\it Un prof qui ne connait pas son cours...}

    Sans prendre position sur le fond, une petite remarque "déontologique": ce n'est pas le cours la référence. Par contre, si effectivement, il dit que cos converge en $+\infty$, alors ce n'est pas parce que le cours dirait le contraire qu'il aurait tort, mais parce qu'il ne le prouve pas.

    Donc, au lieu de lui parler de connaitre son cours, tu lui dis:

    {\it Prouve-moi que cos converge en $+\infty$*** et je te donne 20000E} (S'il gagne, je te promets de lui faire une lettre de recommandation pour le prix nobel, et de militer becs et ongles jusqu'à obtention...)

    *** je cite!
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Pour Christophe Chalons :
    Je passe sur le fait que tu sois favorable aux définitions fausses (4 points alignés sont toujours les sommets d'un parallélogramme chalonnien), et aux définitions redondantes (rectangle). Il me semble plus gènant de vouloir imposer des visions. Si deux propriétés sont équivalentes, les deux peuvent servir de définition d'une même notion. Et si un programme officiel en impose une, je ne m'interdirai pas d'en choisir une autre. La liberté pédagogique est une condition essentielle de la qualité.
    En ce qui concerne la distinction entre fonction et application : tant qu'on confond les mathématiques et leur enseignement, on est dans le vague. Il est clair qu'il n'y a aucune différence entre les deux notions. Prendre un livre d'algèbre générale ou un dictionnaire de maths, ou même le Petit Robert. Si on veut distinguer le sens de ces deux mots dans l'enseignement, il faut se demander : à quoi ça va servir ?
  • {\it Je passe sur le fait que tu sois favorable aux définitions fausses (4 points alignés sont toujours les sommets d'un parallélogramme chalonnien), et aux définitions redondantes (rectangle). }

    Pardonne-moi pour le parallélogramme (mais j'avais bien dit que j'abrège). Pour le rectangle, j'avoue un certain despotisme qui me donne l'occasion de proposer un vote: qui est pour dire que le rectangle est un quadrilatère à {\bf quatre} angles droit (côtés consécutifs perpendiculaires)?

    {\it Il me semble plus gènant de vouloir imposer des visions***. Si deux propriétés sont équivalentes, les deux peuvent servir de définition d'une même notion. Et si un programme officiel en impose une, je ne m'interdirai pas d'en choisir une autre. La liberté pédagogique est une condition essentielle de la qualité.}: D'accord sur ta liberté par rapport aux programmes. Mais {\bf entièrement en désaccord avec toi} sur le reste de ton opinion: imagine des propriétés équivalentes dont il faut, au minimum 5000 pages pour le prouver (plus courte démonstration): au nom de quoi donneras-tu le même nom aux 2? A ce jeu-là, il n'y a que 2 phrases: le vrai et le faux, donc autant ignorer toutes les autres, puisque elles sont toutes ou bien équivalente au faux, ou bien équivalente au vrai. (Je n'ai pas mis le "s" exprès)

    {\it En ce qui concerne la distinction entre fonction et application : tant qu'on confond les mathématiques et leur enseignement, on est dans le vague. {\bf Il est clair qu'il n'y a aucune différence entre les deux notions}} (j'adore cette façon de s'exprimer: il est clair que...). {\it Prendre un livre d'algèbre générale ou un dictionnaire de maths, ou même le Petit Robert} Quelqu'un pourrait-il offrir un avis "impartial"? (Ce n'est pas que je suis lache, mais comme c'est moi, il me croira pas...). {\it Si on veut distinguer le sens de ces deux mots dans l'enseignement, il faut se demander : à quoi ça va servir ?}

    J'avoue être vieux (ce n'est pas un choix): depuis quand les 2 mots ont-ils "officiellement" le même sens?

    *** je ne parlais pas "d'imposer", mais de "fixer" un sens à certains mots une bonne fois pour toute... Les anglais roulent {\bf tous} à gauche, et nous roulons {\bf tous} à droite. Avons-nous tort?
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Je suis asssez d'accord avec christophe châlons:

    Ramis Deschamps Odoux, Cours de mathématiques Spéciales tome 1, page 12:

    Définition III: graphe fonctionel (avec la remarque des auteurs: c'est que l'on appelait fonction dans le secondaire)

    suivie de la définition d'application (telle qu'elle a déjà été donnée dans ce fil).

    Arnaudies & Fraysse, Cours de mathématiques tome 1, page 15

    définition I.3.4: graphe fonctionnel
    définition I.3.5: application (telle qu'elle déjà été donnée)
    MAIS: les auteurs conviennent d'appeler également fonction toute application (malgré les deux définitions), ce n'est pas très cohérent, mais c'est sans doute les impératifs du programme en vigueur!

    Je pourrais aussi vous ressortir mon cours de seconde quand j'étais lycéen si je le retrouve (et oui on faisait la logique élémentaire en seconde!)

    Donc, avant de rentrer dans les autres en les accusant de vouloir imposer leur définition, il faudrait peut-être réviser vos classiques!
  • Arnaudiès et Fraysse ne sont pas incohérents : simplement, "fonction" et "application" sont synonymes ; "graphe fonctionnel" et "fonction" ne le sont pas. (Il est vrai que, du coup, la terminologie "graphe fonctionnel" est déroutante.)

    Autre classique : le cours de 1er cycle de Dixmier, tome 1, §1.6.1, où le mot "application" apparaît comme synonyme de "fonction".

    Voyons encore le programme des lycées :
    - Dans le programme officiel, on parle seulement de "fonctions" ; le mot "application" n'apparaît pas.
    - Le document d'accompagnement du ministère, lui, est par contre très clair ; page 4, on lit :
    À ce niveau d'enseignement, il n'y a pas lieu de faire la distinction entre fonction et application et on veillera, chaque fois qu'une fonction est donnée, à donner aussi son ensemble de départ.
    Une fonction associe à tout élément de l'ensemble de départ un unique élément dont on dit que le premier élément est un antécédent. [...]
    (Cela sous-entend clairement que "ensemble de départ" et "domaine" sont synonymes eux aussi.)

    Je ne vois donc vraiment pas l'intérêt à vouloir utiliser des définitions qui sont en conflit à la fois avec l'éthymologie, l'histoire, le vocabulaire mathématique habituel et les programmes.
  • 1) Les programmes ne sont pas des messages divins et surtout, ils sont remplis d'incohérence... Donc exit les programmes, ils ne peuvent servir d'argumentation

    2) Là, précisément, ils ne se fourvoient pas spécialement, ils disent juste, {\bf non pas} que fonction$=$application, mais que {\bf le fait que fonction$\neq$application} ne doit pas faire l'objet de développements interminables**** de la part du prof

    3) Toute application est une fonction, au même titre que tout carré est un rectangle

    4) Entre dire que la différence entre les 2 mots n'est pas un thème sur lequel il faut insister, et vouloir les définir avec la même définition il y a un certain parcours à faire

    ****je suppose, je n'en suis pas sûr, que les programmes donnent cette consigne pour éviter que des profs un peu "fanatiques" mettent dans leur contrôle, ou voir d'une manière répétée sur plusieurs contrôles, des question du genre {\it Soit $f$ une fonction de A dans B. Prouver que $f$ est une application} ainsi que mille variations sur ce thème, {\bf et c'est tout à fait rspectable}... Mais comme l'intention des programmes n'est pas écrite dans les programmes (ou l'intention de l'intention, etc...)
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Tout ça est bien vain. Mais je veux bien me prêter au jeu de la balance Roberval. Je passe en revue ma bibliothèque et c'est pas une mince affaire.
    Pour le plateau "fonction=application":
    - Lelong-Ferrand Arnaudiès 3è édition tome 1 page 13.
    - Godement 3è édition pages 53-54.
    - Queysanne 6è édition page 31.
    - Dieudonné - calcul infinitésimal page 23.
    - Dieudonné - élements d'analyse (éd. 1968) page 5.
    - Bouvier-Georges-Lionnais - Dictionnaire des mathématiques (avec le texte suivant à l'entrée Fonction :"Synonyme d'application. Des nuances, d'ordre pédagogiques, sont parfois faites entre les deux termes dans l'enseignement secondaire").
    - Chambadal - dictionnaire des mathématiques modernes (à l'entrée Fonction).
    Il n'y a aucune équivoque dans les définitions des livres précédents (seul le Le Lionnais apporte une précision qui ne fait qu'apporter de l'eau au moulin que je défends). Excusez le faible poids de ces auteurs.

    Pour le plateau "fonction différent d'application", vous allez rire car j'en ai trouvé un :
    - Jean-Louis Boursin - Dictionnaire élémentaire de math moderne Bordas 1972.
    Je le vends.
  • En réponse aux quatre points de Christophe :

    1) Je ne m'appuie pas uniquement sur les programmes, loin de là. Au fait, sur quels arguments ta distinction entre fonction et application s'appuie-t-elle ?

    2) Je suis d'accord pour éviter les développements inutiles. Mais alors, la solution la plus simple ne consiste-t-elle pas à ne pas utiliser le terme "application" au lycée, et à n'y parler que de fonctions (d'une variable réelle à valeur réelle) ?

    3) Avec le vocabulaire mathématique habituel, c'est au contraire toute fonction qui est une application (à savoir une application dont l'ensemble d'arrivée est numérique).

    4) La question est plutôt : pourquoi vouloir introduire deux notions là où une seule suffit pour travailler ? Par exemple, pour 1/x, plutôt que de parler de "fonction de R vers R, de domaine R^*", on peut tout aussi bien dire "fonction de R^* vers R".
  • Encore un pour "fonction=application" :
    - Bourbaki, théorie des ensembles (ok, c'est la triche, Dieudonné a déjà été cité :-).

    Sérieusement : à part des dictionnaires courants (dont on se demande toujours où ils ont pêché leurs articles mathématiques), d'où vient la mystérieuse distinction fonction/application ? Un autre pays peut-être ? A quoi fait allusion le programme de terminale en sous-entendant une distinction ? Aux fonctions méromorphes ?
  • Non, mais attends tu as le droit de penser ce que tu veux, je te donnais juste les définitions officielles, après, ya pas de loi qui t'empèche de les changer...

    De toute façon ce ne sont que des définitions, en cas de doute, on demande de préciser:

    Donc je redonne les définitions, quand-même, pour éviter la confusion:

    Une {\it application} f de E dans F est une partie de $E\times F$ telle que pour tout élément x de E, il existe un unique élément y de F tel que $(x,y)\in f$

    Une {\it fonction} f de E dans F est une partie de $E\times F$ telle que pour tout élément x de E, il n'existe pas plus d'un élément y de F tel que $(x,y)\in f$.

    L'ensemble de définition d'une fonction f est l'ensemble des x de E tels qu'il existe un y dans F avec $(x,y)\in f$. Une application de E dans F est une fonction de n'importe quel E' qui contient E dans F.

    L'unicité du y pour chaque x permet de le nommer et on a choisi f(x).

    Faites quand-même attention à ne pas confondre les discours affectivo-philosophiques des auteurs de vos manuels avec des définitions de maths, vous risquez de transmettre du flou à vos élèves, même si vous n'êtes pas les premiers depuis la réforme de 82... Et chaque fois qu'il y a un doute, prenez quelques minutes pour {\bf définir} votre vocabulaire, plutôt que rester sur des ambiguités qui peuvent resurgir quand on ne s'y attend pas...

    Je ne comprends pas ta phrase: {\it Avec le vocabulaire mathématique habituel, c'est au contraire toute fonction qui est une application (à savoir une application dont l'ensemble d'arrivée est numérique)}
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • >Chris
    Je peux jouer aussi?
    Analyse 1 L.Schwartz p.39 Fonction=Application
  • christophe chalons Écrivait:
    > je te donnais juste les définitions
    > officielles,

    Qu'entends-tu par "officielles" ?


    > quelques minutes pour {\bf définir} votre
    > vocabulaire, plutôt que rester sur des ambiguités
    > qui peuvent resurgir quand on ne s'y attend
    > pas...

    Pour rappel :
    - Application : même définition que toi.
    - Fonction : application dont l'ensemble d'arrivée (F dans ton dernier message) est un ensemble de nombres.


    > Je ne comprends pas ta phrase: {\it Avec le
    > vocabulaire mathématique habituel, c'est au
    > contraire toute fonction qui est une application
    > (à savoir une application dont l'ensemble
    > d'arrivée est numérique)}

    Cf. les définitions ci-dessus.
  • {\it officielles}$=$ celles que j'utilise et celles qu'utilisent les français en théorie des ensembles. Ca n'a rien de "solennel", c'est juste pour "fixer" les idées. Si ces mots posent des problèmes récurrents aux jeunes, on les redéfinit à chaque fois... (on reprécise à chaque fois)

    Pourquoi voudrais-tu que les fonctions aient un ensemble d'arrivée inclus dans $\R$ ou $\C$????? Ya pas que les nombres dans la vie, et une application linéaire à valeurs dans $\R ^3$ ne serait plus une fonction selon toi?

    Pourquoi souhaites-tu que les fonctions (comme je les définis) cessent de porter les noms de fonction (par quel mot tu remplacerais "fonction" pour désigner les ensembles de couples tels que, il n'arrive jamais que (x,y) et (x,z) soit dedans si $y\neq z$?)?
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • "officielles = celles que j'utilise et celles qu'utilisent les français"
    Pour l'instant, parmi les français, on recense Christophe Chalons et Jean-Louis Boursin (Dictionnaire élémentaire de math moderne Bordas 1972). Par contre Bourbaki n'est pas français. ::o
  • Erlangen a dit:

    Pour rappel :
    - Application : même définition que toi.
    - Fonction : application dont l'ensemble d'arrivée (F dans ton dernier message) est un ensemble de nombres.


    Encore un qui n'a jamais entendu parler de fonctions vectorielles! Vous êtes forts les gars! Vous m'avez CONVAINCU! Je ne dirai plus jamais fonction, je dirai plus simplement:

    "Soit f une correspondance dont le graphe est un graphe fonctionnel"

    Quand je vais dire ça à mes étudiants ils vont bien rigoler! Y a pas de doute, c'est des gars comme vous qui font avancer la science! On me parlait depuis longtemps du malaise dans l'enseignement des maths, je parcours quelques forums depuis plusieurs jours, et bien force est de constater qu'à part quelques intervenants qui sont effectivement de qualité, le niveau général de mathématiques relatif aux fondements est plutôt faible, il n'est pas étonnant qu'à force de diminuer les exigences mathématiques à tous les niveaux cela commence sérieusement à se faire sentir chez les plus jeunes enseignants. Rassurez-vous, cela se sent aussi à la fac...

    [A l'avenir, merci d'employer un ton un peu plus respectueux de tes interlocuteurs-trices. Cf. charte : (3.2.2 &) 3.3.5. md.]
  • christophe chalons Écrivait:
    > {\it officielles}$=$ [...] celles qu'utilisent
    > les français en théorie des ensembles.

    Désolé, mais c'est faux. Voir les exemples que j'ai cités plus haut ; en voici deux autres rebondissant sur des posts précédents :
    - personne ne prend soin de dire, dans un même discours mathématique, "fonction logarithme" et "application cosinus" ; tout le monde continue à utiliser le terme "fonction" dans le contexte numérique.
    - personne n'appelle "application méromorphe" une fonction méromorphe définie sur C tout entier. Par contre, il existe une autre terminologie spécifique à ce cas particulier, à savoir... "fonction entière".


    > Pourquoi voudrais-tu que les fonctions aient un
    > ensemble d'arrivée inclus dans $\R$ ou $\C$?????

    Ce n'est pas moi qui le veux ; c'est l'usage que je constate chez les mathématiciens.


    > Ya pas que les nombres dans la vie, et une
    > application linéaire à valeurs dans $\R ^3$ ne
    > serait plus une fonction selon toi?

    Cf. ma réponse à incognito ci-dessous.


    > Pourquoi souhaites-tu que les fonctions (comme je
    > les définis) cessent de porter les noms de
    > fonction (par quel mot tu remplacerais "fonction"
    > pour désigner les ensembles de couples tels que,
    > il n'arrive jamais que (x,y) et (x,z) soit dedans
    > si $y\neq z$?)?

    On s'exprime simplement de telle manière que l'ensemble de départ coïncide d'emblée avec le domaine. Par exemple, pour 1/x, on ne dit pas "fonction de R vers R, de domaine R^*", mais "fonction de R^* vers R".



    incognito Écrivait:
    > Encore un qui n'a jamais entendu parler de
    > fonctions vectorielles!

    Effectivement, la terminologie "fonction vectorielle" est courante. Mais là encore, la distinction fonction vs application ne vient pas de deux définitions formellement distinctes, mais de deux contextes d'utilisation différents :
    - la terminologie "fonction vectorielle" est généralement utilisée quand on fait de l'analyse (calcul diff. et int.) sur ces objets.
    - en algèbre linéaire, par contre, personne n'appelle "fonctions" les applications linéaires à valeurs... vectorielles (après tout, elles le sont toutes !) La seule terminologie particulière est celle de forme linéaire, dans le cas justement où l'espace d'arrivée est... le corps de base.

    En tout cas, les fonctions vectorielles ne s'appellent pas "fonction" parce que elles risquent de ne pas être définies partout.


    > Je ne dirai plus jamais
    > fonction, je dirai plus simplement:
    >
    > "Soit f une correspondance dont le graphe est un
    > graphe fonctionnel"

    Cf. plus haut : on peut continuer à dire fonction ; il suffit de s'arranger d'emblée pour que l'ensemble de départ soit le domaine.


    > il n'est pas étonnant qu'à force de
    > diminuer les exigences mathématiques à tous les
    > niveaux

    Il n'est pas question de diminuer les exigences mathématiques, mais simplement d'éviter un vocabulaire qui entre en conflit avec celui utilisé par les mathématiciens. Les définitions que j'ai décrites (modulo ta remarque sur les fonctions vectorielles) répondent très bien aux deux exigences à la fois.
  • PB a écrit:
    "officielles = celles que j'utilise et celles qu'utilisent les français"
    Pour l'instant, parmi les français, on recense Christophe Chalons et Jean-Louis Boursin (Dictionnaire élémentaire de math moderne Bordas 1972). Par contre Bourbaki n'est pas français.


    Vous ne lisez pas les messages, regardez les définitions du Ramis Deschamps Odoux.
    Je vous rappelle que Ramis fut président du jury d'agreg, j'aurais bien aimé voir la tête du jury de l'époque si vous aviez fait la confusion à l'oral...
  • Bizarre les programmes du secondaire...
    Pour tout chercheur mathématicien, fonction ou application, c'est la même chose ! On utilisera plutôt fonction si l'espace d'arrivée est le corps des scalaires.
  • J'en appelle à un arbitrage extérieur, mais je comprends pourquoi, {\bf je les cite} (et je jure sur l'honneur ne pas changer leurs propos), des gens plutôt habituellement patients (des professeurs de Paris6, Paris7, des DR, etc) et passionnés par les discussions sur l'enseignement, m'ont dit qu'ils avaient fini par renoncer à corriger les post du site "les mathematiques.net".

    Perso, je trouve ce site très bien et extrêmement catalyseur! Finalement, dans le fouillis des infos, on apprend moult choses qu'il serait difficile d'apprendre dans un livre (sans tout lire en détail)

    Par contre, je vous ai posté 2 fois la définition des mots {\it fonctions} et {\it application}, je vous ai même (ce qui m'a coûté 2mn de plus je pense) donné les indications qui permettent de relier les 2 notions et malgré ça, vous continuez de vous référer aux préface enflammées de vos manuels en les confondant avec des définitions officielles...

    Bien sûr, que, comme tout à chacun, moult profs ou mathématiciens éminents ont pu se prononcer {\bf pédagogiquement} sur la futilité qu'il y a à "distinguer" (au sens {\it accorder de l'importance à la différence}) avec trop d'emphase, pour un prof de lycée ou de prépa, les 2 mots, et ce selon les idéologies pégogiques auxquelles ils appartiennent.

    Mais voilà le danger: et j'avais prévenu d'ailleurs au détour des couloirs ou des pauses café de jussieu de cet écueil! Aujourd'hui, on a des élèves ou étudiants ou même profs (je ne connais pas vos titres et je m'en fous) qui confondent les propos politiques des Dieudonné, Arnaudies, etc and co avec des définitions de maths, et argumentent en faisant valoir que leur pratique les conduit à préférer parler indifféremment de fonction ou d'application. Viendra le jour (avant 2050) où peut-être même les meilleurs profs de spé, voir les MDC ou des profs ne connaitront plus le sens "officiel" (c'est un bien grand mot et vous me faites hésiter à l'utiliser lol) des mots fonctions et applications.




    Mais je vous rassure, vous avez tous les droits!! Du moment que vous déclarez clairement quelles définitions vous utilisez et que vous ne changez pas trop souvent...

    Dois-je réécrire les définitions de {\it fonction} et de {\it application}? SOS, svp, y a-t-il quelqu'un sur ce forum qui pourrait confirmer mon propos à ces "jeunes"??? (Je me sens un peu seul lol)
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • "Dois-je réécrire les définitions de fonction et de application?"

    Donne seulement la source. C'est quoi une définition \emph{officielle} en math ?
  • je te l'ai déjà donné, source: moi

    A part me demander des sources (pas d'argument d'autorité en maths, SVP, on n'est pas une assemblée de leaders politiques ou d'économistes) pourquoi n'avez-vous proposé aucune définition alternative***? De toute façon, si vous utilisez ces mots autant les définir de toute façon, vous n'allez quand-même pas les classer parmi les {\it notions premières}

    ***à part quelques trucs fafelus que j'ai pu lire qui fixe l'ensemble d'arrivée arbitrairement à $\R$...
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
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