analyse non standard

C'est bizarre, il me semblait avoir créé dans le passé un fil spécifiquement consacré à l'analyse non standard (axiomes et définitions traditionnelles) et je ne le retrouve pas..

Je recommence une tentative de manière à préciser une bonne fois pour toute les inférences autirisées

L'univers des ensembles (celui qu'habituellement on considère comme vérifiant les axiomes de ZFC) est vu autrement "à travers" l'analyse non standard (version IST, je l'appelerai donc "IST" tout court, due à Nelson)

Cet univers est vu comme composé d'ensembles standards et d'autres non standards.

Les ensembles (ou objets, car tout objet est un ensemble) standards sont en quelque sorte ceux qui {\bf importent} dans la démonstration du moment. Aussi paradoxal que ça puisse paraitre, {\bf ils sont donc en nombre fini} (mais un nombre fini tellement grand, qu'il en est "dynamique").

Si vous définissez une propriété $R(a_1,a_2..;x,y)$ sans utiliser le mot standard, où les $a_i$ sont des ensembles quelconques, standards ou non, vous avez le droit d'affirmer les choses suivantes:

1) si $\forall F$ standard et fini $\exists y\forall x\in F: R(a_1,a_2..;x,y)$ alors $\exists y\forall x$ qui est standard $: R(a_1,a_2..;x,y)$

2) si tous les $a_i$ sont standards alors les propriétés suivantes sont équivalentes:

2.1) $\forall x\exists y: R(a_1,a_2..;x,y)$

2.1) $\forall ^s x\exists ^s y: R(a_1,a_2..;x,y)$

Où les symbole $\forall ^s z$ signifie "pour tout $z$ standard"

{\it Les axiome 1) s'appellent "idéalisation" et les axiomes 2 s'appellent "transfert"}

3) Pour {\bf n'importe quelle propriété $R(x)$, que vous la définissiez avec le mot standard ou non, que vous la définissiez avec des notions farfelues, si ça vous chante, etc} vous avez le droit d'affirmer qu'il existe une propriété $S(x)$ standard telle que:

$\forall^s x: R(x)\Leftrightarrow S(x)$

(je préfère l'énoncer ainsi, même si c'est un peu "provoc" pour les puristes...)

Attention, il s'agit seulement de $\forall ^s$ et évidemment pas de $\forall$.

{\it Ces troisièmes axiomes s'appellent "standardisation"}


\centerline{*****************}


Divers documents "pdf" de bonne volonté ont été écrits, en plus des livres (payants) sur IST.

Le post suivant donnent quelques liens. En ce qui concerne les {\bf axiomes}, vous savez déjà tout.
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Réponses

  • Liens

    Un fichier pdf de Veronique Gautheron que j'ai recopié sur mon site:

    http://www.logique.jussieu.fr/~chalons/potpourriclass.php#gautheron

    Un moyen purement automatique de traduire les énoncés IST en énoncés ZFC

    http://www.logique.jussieu.fr/~chalons/potpourriclass.php#ist
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  • Je préjuge que beaucoup d'entre vos ont entendu parler "d'axiomes de grands cardinaux" sans jamais en avoir vu un digne de ce nom...

    Je profite du fil pour vous en écrire un (j'ai choisi un des plus puissants axiomes de grand cardinal "enregistré" à l'académie (Woodin, par exemple, se sert d'axiomes moins puissants).

    {\it Il existe un ensemble $E$ qui est {\bf standard} et tel que pour n'importe quel ensemble $F$ standard, il existe une application $f$ de $E$ dans $F$ telle que:

    1) Pour tout $b\in F$ standard, il existe $x\in E$ avec $f(x)=b$

    2) Pour toute application standard $L$ de $F^E$ dans $E$, il existe un élément standard $b\in F$ tel que $f(L(f))=b$}


    \centerline{*************}

    Pour les moins gourmands, voici un axiome de grand cardinal raisonnablement puissant:

    {\it

    Il existe un ensemble $E$ standard et un élément $x\in E$ {\bf non standard} tel que pour toute application {\bf standard} $f$ de $E\to \N$ l'image $f(x)$ de $x$ par $f$ est un entier standard.

    }

    Cet axiome affirme l'existence de ce qu'on appelle un {\it "cardinal mesurable"}


    }
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  • Histoire de faire remonter, j'alimente le fil en infos (mais je pense qu'elles sont intéressantes):

    Comment dit-on qu'un anneau $A$ (standard) est noetherien?

    Réponse: pour tout idéal $J$ il existe un idéal standard {\bf maximum} à être inclus dans $J$ (ie il contient tous les idéaux standards inclus dans $J$)

    Rappel: dans un ensemble $(E,<)$ ordonné, soit une partie $A$ de $E$ et $a\in A$:

    * {\it $a$ est maximal dans $A$} quand $\forall x\in A: x$ n'est pas $>a$
    * {\it $a$ est maximUM dans $A$} quand $\forall x\in A: x\leq a$

    Avec IST on "gagne" une petite simplification de la notion d'idéal noetherien, en transformant le mot "maximal" en "maximum"
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  • MERCI

    il y'a quelquechose qui m'attire vers L'ANS , depuis 20 ans environ ,après la lecture d'un article dans POUR LA SCIENCE , je ne sais quel a été le devenir de cette branche ?

    MERCI ENCORE
  • Bonjour,

    Dans le Hors Série n°13 de Tangente consacré à l'infini, se trouve un article consacré à l'ANS rédigé par André Deledicq, cet article est d'ailleurs disponible sur la toile, par ici.

    Par Wikiki et cc, j'ai appris qu'aux axiomes de ZFC, on ajoute alors trois nouveaux axiomes:
    -> Axiome d'idéalisation
    -> Axiome de transfert
    -> Axiome de standardisation.

    D'autre documents clairs et intéressants (Gautheron-Isambert) sont disponibles via Gogol.

    L'ANS étant enseignée en université, je souhaiterais lire des énoncés d'exercices ou de problèmes posés lors des examens officiels, pour voir à quoi peut ressembler un tel sujet, et également pour savoir si j'arriverai à les résoudre. Christophe, pas la peine d'en inventer un vite fait, bien fait, je souhaite vraiment une planche officielle d'exercices de fin de modules. Merci à tou(te)s..

    Bien amicalement.
  • Christophe, pas la peine d'en inventer un vite fait, bien fait

    LOL c'est là qu'on voit qu'on est un bar de quartier où tout le monde se connait. Okiii, très bien j'en avais un très bien que je sentais venir, mais je me retiens :D

    Bon, en fait j'interviens pour préciser 3 "axiomes ou schémas d'axiomes" plutôt, je n'ai pas répertorié en détails, mais voilà avec une déclaration plus "lache" comme ça, on est sûr de pas se tromper.
  • En tout cas, ce n'est pas ce texte qui va inciter grand monde à faire de l'ANS :
    « Ainsi, aujourd'hui, il n'est certainement plus possible d'étudier sérieusement le comportement des processus différentiels sans une formation en analyse non standard. »
    Really! 8-) Ils le vendent, ça ? comme disait Coluche...
  • euu, en clair tu dis que c'est faux? ie que il est possible d'étudier sérieusement le comportement des processus différentiels sans une formation en analyse non standard?

    Parce n'y connaissant rien aux P.D, je n'ai aucune idée de la valeur de cette déclaration, mais si c'est vrai (enfin à peu près vrai) alors c'est un argument assez direct pour dire qu'il faut s'y former, non?
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  • Je ne dis pas que c'est faux, je dis que ça ressemble à s'y méprendre à une affirmation gratuite & ridicule. Evidemment, comme on ne sait pas ce qu'est un processus différentiel*, à part en chimie où ça sert à séparer des espèces me semble-t-il, l'auteur ne risque pas grand chose, sauf le ridicule.

    * pas énormément d'infos sur Google, à part processus à incréments indépendants en probas. Si on a de nos jours absolument besoin d'ANS pour étudier cela, sinon on n'est pas sérieux, je veux bien bouffer mon chapeau.
  • Ah d'accord... :D

    Je pensais que "processus différentiels" étaient un truc très connu, genre comme "edp", etc...
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  • Bonjour,

    Ici aussi , un intervenant évoquait l'ANS...

    Bon, en attendant des exercices officiels proposés dans le cadre d'un module sur l'ANS, Christophe peux-tu proposer un exercice ?
    Merci bien.

    Amicalement.
  • ok, en fait avant, quelques précisions sur ce qu'est l'ANS socioscientifiquement, car je pense qu'elle a été un peu galvaudée.

    Il me semble qu'il y a deux familles de gens: ses fondateurs, autrement dit ceux qui ont prouvé qu'elle est conservative (tout théorème prouvable avec est prouvable sans), etc, qui ont "la bonne vision" de sa place (et de celle qu'elle fait gagner) dans les preuves et l'intuition

    Ceux qui l'ont "apprise" et la diffusent mais ne sont pas spécialistes de ses fondements et donc donne une vision erronée de ce qu'elle permet car ils l'ont réimportée dans leur domaines de prédilection à eux et vantent l'accélération qu'elle permet dans leur domaine à eux. Elle est donc sureprésentée publicitairement dans des domaines où elle apporte que peu, mais qui hélas sont les habituels trucs à la mode (les programmes scolaires, les calculs et la vision des limites et de la continuité, etc). Au nom de ça, elle s'est fait un peu décrié par des grand mathématiciens qui à l'inverse mesuraient "le peu de raccourcissement" qu'elle apportait "à ces quelques preuves". La critique était donc illégitime puisque n'attaquait qu'un oubli. Le fait qu'elle soit vantée dans le domaine X médiatique n'impliquait pas qu'elle est sans intérêt dans le domaine Y, ce n'était simplement pas publicité.

    Là où elle semble efficace, c'est en topologie et particulièrement en ce qu'elle transforme des preuves de longueur 500 dont 200 utilisée pour passer par les ultrafiltres en preuves de longueur 500-200+1=301, par exemple.

    Les edp, et toutle tralala similaire n'a pas tellement besoin de l'axiome de standardication or c'est lui qui est souvent efficace. Par ailleurs la vision qu'elle procure colle aux intuitions.

    Quelques classiques:

    1) prouver le théorème de Tychonoff en 3 lignes (sans tricher) avec l'ANS
    2) prouver les théorèmes d'Ascoli en 5 lignes avec l'ANS

    3) Prouver que $f$ est $C^1$ sur $\R$ ssi pour tout $a\in \R$ standard, et tous $x,y$ superproches de $a$, mais différents, $(f(x)-f(y))/(x-y)$ est superproche de $f'(a)$

    4) Prouver que tout evt localement compact est de dimension finie en quelques lignes avec l'ANS

    un peu moins classique:

    5) définition: soit $E$ un ensemble standard. Soit $x\in E$. On dit que $x$ est suspect s'il n'est pas standard et qu'il exists une application standard de $E$ dans $\N$ telle que $f(x)$ n'est pas standard. On dit qu'un ensemble $E$ standard est petit quand $\forall x\in E: x$ est standard ou suspect. On dit que $x$ est un espion quand il n'est ni suspect ni standard.

    5.1) Prouver que $\N; \R; P(\R)$ sont petits. Prouver tout $E$ qui est petit, est tel que $P(E)$ est petit.
    5.2) Existe-t-il un ensemble $E$ standard contenant un couple $(x,y)$ tel que $(x,y)$ est suspect bien que ni $x$ ni $y$ le soit
    5.3) Soit $E$ un ensemble standard et $D$ une partie dénombrable et infinie de $E$. On suppose que pour tout $x\in D$ qui est l'image de $D$ par au moins une fonction standard: $D-\{x\}$ n'est pas suspect. Se peut-il que $D$ soit suspect?
    5.4) Soit $H$ un espace de Hilbert et $x\in H$ un espion. Démontrer qu'il existe un "unique" représentant standard $a$ de $x$, ie tel que $\forall b\in H$ standard $dist(b,x)\geq dist(a,x)$.


    6) Le théorème de Hindman dit la chose suivante: si $f$ est une application de $\N$ dans $2$ alors il existe une partie infinie $A$ de $\N$ et $i\in 2$ telle que pour toute somme $s$ d'éléments de $A$ (on ne les répète qu'une fois dans la somme) $f(s)=i$. Déduire le théorème de Hindman du théorème de Ramsey en quelques lignes avec l'ANS. (Remarque: sans ANS, toutes les preuves de Hindman sont longues et d'une certaine manière subtiles et il ne me semble pas qu'il soit connu qu'on puisse le déduire de Ramsey facilement).

    Aide: il existe un couple d'entiers $(n,p)$ supergrand tous les deux, tels que $p>n$ et tel que pour tout fonction standard de $\N$ dans $\N$, si $f(p)\leq n$ alors $f(p)$ est standard.


    7) L'ANS permet aussi d'avoir une vision simplifiée de trucs analytiques probablement assez compliqués: soit $H$ un hilbert et $k$ un cardinal. Je ne définis pas, on peut l'axiomatiser de manière simple, ce que peut bien vouloir dire une hypersurface $C^1$ qui traverse tout $H$. C'est une sorte de généralisation gondolée des hyperplans. Soit $S$ une telle hypersurface. Soient maintenant deux parties $A,B$ deux parties de $H$. on dit qu'elles ont la propriété $P(A,B,H,k,S)$ quand pour tout couple de parties $(X\subseteq A,Y\subseteq B)$ avec $k>card(X), card(Y)$, $X$ et $Y$ se trouvent de part et d'autre de $S$.

    Question: existe-t-il $k$ tel que pour tout $H$ toute S hypersurface blabla de $H$ et tout $A,B$ inclus dans $H$: si $P(A,B,H,k,S)$ alors $A$ et $B$ se trouvent de part et d'autres de $S$? L'ANS permet de voir très vite que c'est raisonnable de le penser. Exercice: donner une condition nécessaire et suffisante "naturelle" concernant uniquement les ordinaux et les cardinaux pour que ça arrive. (Le faire avec les hyperplans et remarquer que l'argument ANS passe tel quel aux hypersurfaces gondolées)


    Sinon, je pense qu'en tapant "ANS" dans le moteur avec "toutes les dates", on doit pouvoir trouver pas mal de résolutions ANS courtes de problèmes posés par des intervenants que j'ai posté à divers moments.

    Si je pense à d'autres trucs je les posterai.
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  • 8) Soit $E$ un espace topologique et des $K_n$ formant une suite décroissante de compacts connexe de $E$. Prouver que leur intersection est connexe en quelques lignes avec ANS

    9) Plus facile encore: Même hypothèses, mais pas même question: prouver que tout ouvert qui contient l'intersection des $K_n$ contient l'un des $K_n$

    10) Soit $E$ un espace topologique quelconque et $u$ une suite d'elts de $E$ qui n'a qu'une valeur d'adhérence. Prouver qu'elle converge.

    11) Prouver ANSment (en quelques lignes) que toute limite uniforme de fonctions continues est continue.

    12) Prouver qu'un espace compact compact est connexe ssi il est bien enchainé en quelques lignes avec ANS
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  • 13) Soit $E$ compact et $f_n$ des fonctions continues de $E\to E$. Prouver en 2 lignes qu'il existe une suite $u\in E^\N$ telle que $\forall n\in \N: u(n)=f(u(n+1))$
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  • 14) On note $E_n$ l'ensemble des applications continues de $[0,1]^n$ dans $[0,1]$

    Soit S un système d'équations (pas forcément dénombrable, et n'utilisant pas forcément un nombre dénombrable d'inconnues) qui sont toutes de la forme $f(x_1,...,x_n)=y$ et aucune autre contrainte que la demande que chaque inconnue $y$ qui apparait à droite du "=" n'apparaisse que dans une seule des équations du système. Prouver que S a une solution.

    15) On fait à $\C$ le même genre de généralisation qu'à $\R$ et on appelle la structure (un peu lache, mais précise) obtenue $\bar {\C}$. Certaines des opérations polynomiales deviennent des relations et ne sont plus fonctionnelles mais peu importe. Ainsi, par exemple il y a un "complexe infini" pour chaque argument compris entre $0$ et $2\pi$, etc. On peut les multiplier et obtenir un complexe infini dont l'argument est la somme modulo 2pi des arguments, etc.

    soit alors $S$ un système d'équations polynomiales (en nombre quelconque avec un nombre quelconque d'inconnue) qui n'est pas trivialement sans solution (ie l'idéal engendré par les P tels que $P=0$ est une équation du système ne contient pas 1). Prouver qu'il a une solution dans $\bar{\C}$
    (c'est bête, je ne m'y connais pas assez en "polynomes homogènes" sinon, ça donnerait un énoncé du genre "théorème des zéros", mais en supprimant les mots fini. ie une bonne formulation serait tout système d'équations homogène a une solution sauf cas triviaux, sans avoir à supposer que le nombre d'inconnues est fini ni le système. )
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  • lol bon, avec ça un gars qui commence l'ANS a de quoi faire :D
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  • 16) En voici qui est absolument TYPIQUE de ce que me permet de faire ANS à peu de frais.

    On admet l'énoncé suivant: quand on colorie les cases d'un damier carré en 2 couleurs, il y a toujours un chemin qui va du bord gauche au droit en ne passant que par des cases vertes (par chemin j'entends suites de cases contigues) ou un chemin qui va du obrd haut au bord bas en ne passant que par des cases rouges.

    Cet énoncé se dduit plus ou moins facilement du théorème de Brouwer, ou comme il s'agit d'un truc discret se prouve par récurrence.

    Comment maintenant obtenir un joli énoncé d'analyse où on a l'impression qu'il n'y a plus rien de discret?

    Exercice déduire de l'énoncé précédent le suivant (l'ANS facilité grandement les choses):

    Pour tout application continue $f$ du carré $[0,1]^2$ dans $\R$, il existe un chemin continu (cette fois-ci au sens classique) qui va de haut en bas ou de gauche à droite et dont l'image par f est un SINGLETON. En fait, une pratique familière de l'ANS rend énoncé1=>énoncé2 évident, par le simple fait qu'on peut "zébrer" IR (ie le partitionner en intervalles de diametre aussi petits qu'on veut, les colorier en noir ou blanc de sorte que 2 intervalles qui se touchent ont des couleurs opposées.

    De la même manière on peut zébrer le plan avec 3 couleurs, l'espace avec 4 couleurs, etc de sorte que l'énoncé Brouwerien discret de type1 (l'analogue du premier de ce post) entraine l'énoncé général de type2 suivant:

    Si $f:J:=[0,1]^{n+1}\to \R^n$ est continue alors il existe un chemin continue $C$ inclus dans J et un $i\in n$ et un $a\in \R$ tel que $f(C)=\{a\}$ et $C$ "travers" J dans la "i ième direction", ie la iième projection de $C$ sur $[0,1]$ est surjective.

    Déduire enoncegene2 de enoncegene1 en quelques lignes en ANS
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  • Concernant le 16, je ne sais pourquoi je n'y ai pas pensé tout de suite. C'est un exemple flagrant.

    Par ailleurs, j'avais commencé à proposer la "galère" de tenter d'effectiviser des cas ultraparticulier de ce phénomène général dans fil en lien avec des f très très simples:

    http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?8,604227,604375#msg-604375
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  • exemple flagrant de la vision que procure l'ANS j'entends...
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  • Comme remarque se plaignait de l'indigence des arguments publicitaires de certains promoteurs de l'ANS ayant trop bachoté certaines bricoles, voici un argument publicitaire plus parlant, enfin j'espère:

    l'analyse non standard est la découverte qui, entre autre, rend trivial pour quelqu'un qui sait qu'on peut toujours traverser un damier colorié n'importe comment avec DEUX couleurs en restant toujours dans la même couleur le fait que si on dessine un paysage de montagne sur un carré alors il existe un chemin qui va d'un bord au bord opposé à altitude constante.

    C'est pas la moindre des choses de passer de 2 à ( IR,> ) automatiquement... Ca a de la valeur
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  • Christophe, je ne nie pas la valeur de l'ANS. Par contre, il me semble qu'il y a plein de domaines où les avantages qu'elle peut procurer ne semblent pas contrebalancer l'effort nécessaire pour la maîtriser. Simplifier en deux lignes un truc de continuité qui en prend six avec des epsilons, c'est bien, mais ça ne suffit pas. Pour ma part, je suis content de savoir que ça existe, de temps à autre, j'aime bien une clarification sur un point que je n'ai pas compris, mais ça s'arrête là.
  • Simplifier en deux lignes un truc de continuité qui en prend six avec des epsilons, c'est bien, mais ça ne suffit pas

    Entièrement d'accord, mais je pense qu'elle ne permet loin de là pas que ça, cependant pour te le prouver faudrait vraiment fouiller le sujet et TOUS les domaines (infinitistes)

    Par contre, une chose est sûre, elle ne peut rien apporter aux domaines finis (ie complètement finis).

    L'axiome de standardisation n'est effectivement pas encore très utilisé par les gens et c'est le seul des trois*** qui ne puisse être qualifié d'amélioration des epsilon: là je peux le prouver.

    Il existe une relation unaire sans paramètres $R(x)$ dans le langage de l'ANS qui a la propriété suivante:

    pour tout énoncé clos (standard), P est vrai ssi l'entier p qui code P (par exemple avec un codage Godelien) est tel que $R(p)$

    Par les godelites, ça démontre que l'ANS est "forte". En effet, la partie médiatisée et qui n'est qu'un petit bout visible de l'iceberg, à savoir le théorème de Tarski, dit que "la vérité" d'un univers lui est inaccessible de manière définissable (et de toute façon, ça n'a même plus de sens de dire qu'elle lui serait accessible autrement), mais en fait ce phénomène est bien plus profond que la partie visible de l'iceberg ne le laisse présager.

    *** enfin il y a aussi les instances de l'idéalisation avec paramètres quelconques ( pas seulement standards)
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  • La preuve qu'elle fournit du théorème de Hindman par exemple, n'est pas une amélioration des epsilon. A ma connaissance toutes les preuves standards de Hindman sont subtiles (ou hautement techniques)
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  • Bonjour,

    Eh ben dis donc, je suis servi côté exercices, merci Christophe. Suis pas vraiment certain de les réussir tous !

    Tu avais posté ce message en logique et non en analyse, est-ce logique ?

    Amicalement.
  • "logique", non, je ne me rappelle pas de toutes façons, mais en tout cas aujourd'hui ça irait aussi dans logique puisque l'ANS est juste un supplément de prédicat (en fait un seul) et d'axiomes, qui à priori, peuvent rayonner sur toutes les maths.

    On ne sait pas encore vraiment quelles futures démonstrations seront grandement raccourcies. J'ai oui dire il y a lgtps que vers 1960-1970, un problème ouvert d'arithmétique a été résolu avec elle, concernant les nombres premiers (je crois que c'est annoncé dans un des livres de R.Fraisse.

    J'ai aussi entendu dire qu'un problème ouvert concernant des espaces vectoriels de dimension infinie a aussi été résolu grace à l'ANS (ie la première démonstration trouvée a été une preuve ANS, avec la qualité supplémentaire "sans besoin d'inspiration", ie sans avoir besoin de "chercher" vraiment à part écrire le truc completement, ce qui est un avantage largement sous-publicité), et qu'une preuve "inspirée" plus courte et très coupée a été trouvé ultérieurement à coup de Schauder je crois.

    Il n'y a pas tellement de raison de la mettre dans l'analyse, à part si on considère (ce qui est faux***) que l'algèbre est insensible à l'infini.

    *** le fait de prendre systématiquement des idéaux maximaux par exemple, quand on en a besoin, en alg commutative...
  • 18) Soit A une partie connexe (stantard) d'un evt $E$. On suppose que $\forall (x,y)\in A^2$ si $x-y$ est superproche de $0$ alors le segment $[x,y]$ est inclus dans $A$. L'ensemble $A$ est-il convexe?
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  • Au fait, je rappelle ce que veut dire x est superproche de a dans un esp.topologique: ça n'a de sens que quand a est standard. Et ça veut dire que x appartient à tous les voisinages standards de a.
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  • Peux tu faire 1) ( la preuve en 3 lignes de Tichonov ) histoire de voir à quoi ressemble une preuve d'ANS?
  • Salut,

    pour ma part j'ai découvert que je faisais de l'ANS sans le savoir en classe lorsque j'introduis les limites en "remplaçant $x$ par $+\infty$ etc.

    C'est pas pire qu'autre chose... lol

    Sinon pour cc : j'ai enfin compris pourquoi tu disais qu'on pouvait faire de l'analyse pour faire croire qu'on ne faisait pas de la th des ensembles (voir fichier joint)

    Bonne soirée,

    F.D.
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