L'irrationalité de racine de deux

Bonjour,

Il me vient une question : existe t-il une preuve de l'irrationalité de racine de 2 n'utilisant pas le raisonnement par l'absurde (n'utilisant pas le principe du tiers exclu) ?

Merci ;=)

[racine n'ayant pas de lien avec le célèbre tragédien, ne mérite pas de majuscule ;) AD]
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Réponses

  • On peut par exemple considérer $(\sqrt{2}-1)^n=a_n\sqrt{2}+b_n$ où $a_n$ et $b_n$ sont entiers et passer à la limite.
  • Par définition, irrationnel signifie non rationnel. Si on démontre que "racine(2) est rationnel" est faux, je pense qu'on peut affirmer que racine(2) est irrationnel, et qu'il n'y a pas là de principe du tiers exclu :D
  • Je signale aussi la preuve géométrique d'Apostol

    http://www.math.uic.edu/~lewis/mtht430/apostol.pdf
  • PB a écrit:
    Par définition, irrationnel signifie non rationnel. Si on démontre que "racine(2) est rationnel" est faux, je pense qu'on peut affirmer que racine(2) est irrationnel, et qu'il n'y a pas là de principe du tiers exclu

    Effectivement.

    Si l'on veut montrer (A) par l'absurde, on montrer que (non A) conduit à une absurdité, donc on établit (non non A), qui ne peut se ramener à A qu'avec le tiers exclu.

    Mais ici on veut montrer une propriété (A) de la forme (non B), le raisonnement conduit donc à établir (non non non B) qui peut se ramener à (non B) sans le tiers exclu.
  • Une autre méthode alternative : on suppose que $\sqrt 2 \in \mathbb {Q}$ et soit $q$ le plus petit entier $\geqslant 1$ tel que $q \sqrt 2 \in \mathbb {N}$. Notons $p := q \sqrt 2 - q$. On a :

    (i) $p \in \mathbb {N}$ et $p < q$.
    (ii)$p \sqrt 2 \in \mathbb {N}$.

    Ainsi, cet entier $p$ est $< q$ et vérifie $p \sqrt 2 \in \mathbb {N}$, ce qui contredit la définition de $q$.


    Borde.
  • Bonjour,

    On m'a dit (je n'ai jamais vérifié) que la démonstration "antique" de l'incommensurabilité de la diagonale du carré avec son côté reposait sur un argument qu'on verrait aujourd'hui comme la détermination du développement en fraction continue de racine de 2.
    8063
  • Je confirme. En fait, je crois que cela a ete applique d'abord au pentagone et au nombre d'or...
    C'est bien explique dans un des bouquins de Marc Guinot (Arithmetique pour amateurs, vol.1 ou 2, je ne sais plus)
  • Merci pour vos réponses :)
  • Bonjour à tous.

    Je vois des preuves qui reviennent à la preuve par l'absurde (" Si c'est un rationnel, etc."). Une vraie preuve "directe" utiliserait un critère d'irrationalité qui lui même serait établi sans utiliser une preuve du genre "si x est rationnel, etc.". Je n'en connais pas. Et vous ?

    Cordialement.

    NB : Difficile de faire une preuve autre que par l'absurde (ou par contraposition) du fait que un objet mathématique n'est pas d'un cas simple.
  • Une preuve pas drôle parce que pas antique ;-) :

    Si $2$ était un carré dans $\bf Q$ alors la valuation $v_2(2)=1$ serait paire ($v_2:\mathbf Q^\times\to\mathbf Z$ est un morphisme de groupes).
  • Ni la démonstration de l'irrationalité du nombre d'or avec le pentagone ni la démonstration à laquelle fait référence Michel Coste ne sont attestées avant Euclide. Il est vraisemblable, néanmoins, que la démonstration précédente existait, car le procédé pouvait être issues de la théorie musicale,
    mais dans le cas de quantité irrationnelles elle nécessite une suite d'opérations infinies, or les grecs ont toujours rejeté la notion d'infinie.
    En revanche, Aristote qui précède Euclide, fait référence à une démonstration par l'absurde pour démontrer l'irrationnalité de la diagonale:

    On prouve par exemple, l'incommensurabilité de la diagonale, par
    cette raison que les nombre impairs deviendraient égaux aux
    nombres pairs, si on posait la diagonale commensurable; on tire
    alors la conclusion que les nombres impairs deviennent égaux aux
    nombres pairs, et on prouve hypothétiquement l'incommensurabilité
    de la diagonale par ce qu'une proposition fausse découle de la
    proposition contradictoire. Car tel est, le raisonnement par
    l'absurde : (...)

    Aristote Premier analytique, I,24,41

    Pour plusieurs autres raisons, il semble ainsi que les premiers géomètres aient préféré ce type de démonstration (par l'absurde), qui, entre autres choses, paraissaient plus convaincantes.

    Référence: Les débuts des mathématiques grecques, Arpad Szabo,
    Vrin, 1977.
  • bonsoir

    on considère la suite récurrente homographique

    u(n+1) = (un + 2)/(un + 1) avec u0 = 1

    le point fixe est unique: rac(2)
    il facile de montrer que u(n) converge (rapidement) vers rac(2) d'une façon alternée autour de la limite

    u1 = 3/2, u2 = 7/5; u3 = 17/12 etc.

    or il est possible d'écrire la suite récurrente u(n+1) = 1 + 1/(1 + un) avec u0 = 1

    il vient en conséquence le développement fractionnaire à l'infini :

    rac(2) = 1 + 1/(2 + 1/(2 + 1/(2 +..... qui montre que rac(2) est irrationnelle

    cordialement
  • Bonsoir

    à la coquille près que la fraction continue mentionnée dans le message de jean l'ismonde est le nombre d'or, c'est me semble-t-il toujours une preuve par contrapposition de :
    si un nombre est rationnel alors son développement en fraction continue est fini.

    Comme GERARD à la maison, je ne connais pas de version directe et suis curieux de savoir si cela existe.

    S
  • samok : j'ai vraiment du mal à comprendre ce qu'il faut comprendre par "version directe". C'est sans doute évident mais ... (une définition formelle ? ;-) )
  • Théorème :

    Si pour $x>0$ réel il existe 2 suites d'entiers strictement positifs $p_n$ et $q_n$ telles que $\lim_{n\rightarrow\infty}q_n\,x-p_n=0$ alors $x$ est irrationnel. On peut le démontrer par l'absurde (:P) mais il me semble que cela peut se montrer autrement (un irrationnel ne peut pas être trop bien approché par des rationnels).

    Application du théorème : $(\sqrt{2}-1)^n=a_n\sqrt{2}+b_n$, où $a_n$ et $b_n$ sont entiers non nuls, et tend vers zéro lorsque $n$ tend vers l'infini. Donc $\sqrt{2}$ est irrationnel.Si on tient le théorème pour acquis alors cette démonstration n'est pas par l'absurde. Mais on peut chipoter longtemps.

    Pour ceux qui veulent en savoir plus sur cette belle constante, Benoit Rittaud a consacré une grande partie de sa vie à racine de 2 :

    \lien{http://www.math.univ-paris13.fr/\~{}rittaud/RacineDeDeux}

    [Activation du lien. AD]
  • PB a écrit:
    samok : j'ai vraiment du mal à comprendre ce qu'il faut comprendre par "version directe". C'est sans doute évident mais ... (une définition formelle ? ;-) )

    J'en suis au même point.

    La question posée est de savoir s'il existe une preuve "n'utilisant pas le principe du tiers exclu".

    Toutes les preuves partent de l'hypothèse A : "√2 est rationnel", et en déduisent l'absurdité. Cela me semble t-il établit, par le théorème de déduction, le théorème (¬ A), c'est-à-dire que √2 est irrationnel.

    Parce qu'il me semble que, si je note B : "√2 est irrationnel", c'est B qui la négation de A, alors que A n'est (peut-être ?) pas la négation de B...
  • Bonsoir

    PB pour réponse (mais mon ignorance est infinie)

    (p/q)² n'est jamais égal à deux, une version directe me donnerait l'écart en fonction de p et q par exemple. Pouvez-vous me donner cet écart et me montrer qu'il est toujours non nul?

    S

    Edit : correction de faute d'ortographe
  • Comme l'a fait remarquer Gérard, à partir du moment où on définit un irrationnel comme un non rationnel, on utilise le principe du tiers exclu.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • nicola.patrois,

    Pourrais-tu développer un petit peu...

    Pour moi, si mon langage contient $x\in\Q$, et si j'ai droit à la négation, mon langage contient aussi $\neg x\in\Q$ ; le tiers exclu, c'est pouvoir affirmer que mon langage contient $(x\in\Q) \vee (\neg x\in\Q)$.

    Si l'on déduit $\perp$ de $x\in \Q$, on montre $x\in\Q \Rightarrow \perp$, on établit le théorème $\neg x\in\Q$, sans utiliser le tiers exclu (à moins de l'avoir utilisé de façon intermédiaire dans la démonstration...).

    Par contre, si l'on prend comme hypothèse $\neg\neg x \in\Q$, on fait un raisonnement par l'absurde, et l'on a peut-être besoin du tiers exclu pour utiliser $\neg\neg x \in\Q \Rightarrow x\in\Q$.
    Encore que, si l'on montre $\neg\neg x\in\Q \Rightarrow \perp$, on établit $\neg\neg\neg x \in\Q$, et il me semble bien que l'on a $\neg\neg\neg x \in\Q \Rightarrow \neg x\in\Q$ sans le tiers exclu. On a finalement le théorme $\neg x\in\Q$.

    [La commande \verb=\bottom= ne semble pas connue du forum :-(. AD]
  • Bonjour à tous;

    Le livre (à lire) de Benoit Rittaud (Le Pommier, 2006) : "le fabuleux destin de racine de deux" est au coeur de ces discussions. Un site autour du livre (et de racine de deux) est ouvert : http://www.math.univ-paris13.fr/~rittaud/RacineDeDeux
    On y trouve de nombreux documents autour de "racine de deux". Il n'y a pas que Pi dans la vie! Amicalement. Norbert.
  • Pour Samok :

    Le théorème de Liouville sur la mauvaise approximation diophantienne des nombres algébriques dit qu'il existe une constante $c>0$ telle que, pour tout nombre rationnel $p/q$, on ait
    $$ \left| \sqrt{2} -\frac{p}{q} \right| \geq \frac{c}{q^2}\;.$$
    En regardant la démonstration (qui n'utilise pas plus que l'inégalité des accroissements finis), on voit qu'on peut prendre $c=1/5$.

    Pour l'aspect logique : d'accord avec PB et gb pour dire que la démonstration n'utilise pas le "principe du tiers exclus", mais uniquement la règle intuitionniste d'introduction de la négation, qui s'écrit dans le calcul des séquents

    $$\frac{\Gamma, A \vdash \perp}{\Gamma\vdash\neg A}$$

    Cordialement,

    MC

    [edit: correction coquilles orthographiques + logique]
  • Benoît a écrit:

    "Si pour x>0 réel il existe 2 suites d'entiers strictement positifs p(n) et q(n) telles que lim q(n)x-p(n)=0 alors x est irrationnel".

    Il faut de plus supposer que q(n)x-p(n) est différent de 0, ce qui est le cas dans l'application: (racine(2)-1)^n=a(n)*racine(2)+b(n).

    Si x=a/b on a: |q(n)x-p(n)|=|q(n)*a-p(n)*b|/b>=1/b, sous l'hypothèse q(n)x-p(n) différent de 0. La suite ne peut donc pas tendre vers 0.
  • Bonsoir,

    Michel Coste, je n'ai pas compris la fin mais le début répond complètement à ce que j'attendais, merci.

    S
  • Bonsoir,
    Au risque de paraître idiot,
    quelle est la signification des signes logiques(?) $\perp$ et $\vdash$ ?
    Merci à vous
  • Bonsoir,

    $\perp$ signifie "faux" et $\vdash$ "démontre".

    Teg
  • Bonsoir,

    Le $$\frac{\Gamma, A \vdash \perp}{\Gamma\vdash\neg A}$$ est une régle du "calcul des séquents" intuitionniste. Ca vous fait sans doute une belle jambe, mais sur ce point je peux vous renvoyer aux articles Calcul des séquents et Logique intuitionniste de Wikipedia qui sont bien faits.

    Le symbole $\perp$ désigne l'absurde, et en fait $\neg A$ est l'abréviation de $A \Rightarrow \perp$. La règle rappelée plus haut est un cas particulier d'une règle concernant l'implication :
    $$\frac{\Gamma, A \vdash B}{\Gamma\vdash A\Rightarrow B}$$
    qui dit qu'une démonstration de $B$ à partir des hypothèse $\Gamma$ et $A$ fournit une démonstration de l'implication $A\Rightarrow B$ à partir des hypothèses $Gamma$ ($Gamma$ est une liste de formules du calcul des prédicats).
    Pour la négation : une démonstration de l'absurde à partir des hypothèses $\Gamma$ et $A$ fournit une démonstration de la négation de $A$ à partir des hypothèses $\Gamma$.

    Cordialement,

    MC
  • Tout cela est trop complique pour faire confiance a wikipedia.
  • Il ne s'agit pas de faire confiance à Wikipédia mais à Michel Coste (qui dit que ces articles sont bien faits).
  • Faisons confiance a Michel Coste.
    Comme de toutes facons, j'ai encore plus horreur de la logique que de la geometrie descriptive, ce n'est pas un probleme.
  • Merci à Michel, pour ces explications éclairées
  • Comme l'a fait remarquer Gérard, à partir du moment où on définit un irrationnel comme un non rationnel, on utilise le principe du tiers exclu

    C'est exactement le contraire: si on définit "irrationnel" par "ne pas être rationnel", on n'utilise pas l'axiome du raisonnement par l'absurde, puisque qu'on prouve intuitionnistiquement "si racine de 2 rationnel alors tout"

    Par contre, évidemment, il faut préciser quelles sont les notions premières pour que le thème de ce fil ait un sens formel. Si "irrationnel" est une notion première et que rationnel:="non irrationnel", ça change la réflexion (peut-être pas le résultat).

    L'argument classique (consistant à montrer pourquoi si une fraction vaut racine de 2 alors elle n'est pas irréductible) livre une contradiction* avec le fait que tout rationnel peut s'écrire sous forme d'une fraction irréductible. Mais ce dernier fait est-il un axiome, un théorème, ... ?

    Dès lors qu'on mélange de la récurrence et l'axiome du RPA (ou non) il peut vite devenir ambigu de savoir si on a établi tel ou tel énoncé sans usage du RPA

    Rappel formels:

    l'axiome du RPA dit: [(A-->tout)-->tout]-->A (autrement dit, non(non(A) entraine A)

    La version (intuitionnistiquement) équivalente sans utilisation de "tout" et de "non" s'appelle l'axiome de Pearce: [(A-->B)-->A]-->A

    Les équivalences entre le RPA et le tiers exclus sont des exercices (à faire, surement avant de se demander pour racine de 2)

    Soit r un rationnel: soit (a/b=r) avec a,b entiers, et b>0 minimum possible (axiome du genre récurrence utilisé). (a/b) est "irréductible" (sans RPA?). En supposant que r²=2, on obtient l'implication (a/b) irréductible --> tout. Et donc tout.

    Est-ce que c'est satisfaisant? Est-ce que ça répond à la question?

    irrationnel= non rationnel
    impair=non multiple de 2

    a²=2b²; non(non (a pair)); non(non (a de la forme 2k));NN(a²=4k²); NN(b²=2k²);..; NN ((a/b) réductible) ce qui est bien la conclusion non((a/b)irréductible).

    Mais attention: j'ai passé sous silence le quantificatuer "il existe" en restant vague.

    non(non il existe un x bleu)=si (quelque soit x, x non bleu) alors tout.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • BONJOUR
    Le réel √2 est-il un rationnel ?
    si √2 était un rationnel, on pourrait écrire √2 = a sur b étant premiers entres eux
    Montrer que cette égalité est équivalente à:a²=2b²
    Or la fraction est irréductible :a et b ne peuvent être pairs tout les deux. Il reste donc que trois possibilités de parité pour a et b :
    -a est impair et b est impair
    -a est pair et b est impair
    -a est impair et b est pair
    Examiner séparément ces trois cas et montrer que c'est impossible, en examinant la parité du carré d'un nombre impair.
    En conclusion, l'hypothèse est donc erronée !

    Donc merci bien si quelqu'un pouvait répondre à cette exercice merci
  • Bonsoir commando.

    Si un nombre est pair il peut s'écrire $2k$ où $k$ est un entier.
    Si un nombre est pair il peut s'écrire $2m+1$ où $m$ est un entier.
    Yapuka développer.

    e.v.

    [La case LaTeX fouchtra!]
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • En fait je ne comprends pas trop car je suis début seconde et que ma prof de math est merdique : 17 de moyenne au brevet et là je suis tombé à 9 avec ma prof et cette exercice je ne le comprends pas trop et même pas du tout. Donc pour moi vous êtes des génies donc je ne comprends pas trop
  • et merci de m avoir repondu quand meme et bonne soirée a toi
  • sauf que tu voulait mettre je pense qua la deuxieme ligne c est impaire c est sa??
  • Bonjour commando.

    Je vais traiter le premier cas même si je ne suis que prof de seconde vraisemblablement merdique et qui n'apprécie pas spécialement ton commentaire sur ma collègue.
    -$a$ est impair et $b$ est impair.
    Donc je peux écrire $a = 2m+1$ et $b = 2n+1$
    L'égalité $a^2 = 2b^2$ s'écrit alors:
    $( 2m+1)^2 = 2(2n+1)^2$ soit en développant:
    $4m^2 + 4m + 1 = 2(4n^2 + 4n + 1)$
    soit encore
    $4m^2 + 4m + 1 = 8n^2 + 8n + 2$
    ou encore
    $4m^2 + 4m - 8n^2 - 8n = 1$
    Le membre de gauche peut s'écrire $2(2m^2 + 2m - 4n^2 - 4n)$ ce qui prouve que c'est un nombre pair. 1 serait un nombre pair: ce cas est impossible.
    Je te laisse traiter les deux autres cas de la même façon, pendant ce temps tu ne pleurnicheras pas sur ton sort.
    Il y a une marche entre la troisième et la seconde. Pour certains élèves (toi peut-être) elle ne peut être franchie qu'avec beaucoup de travail et une remise en question. Alors travaille bien et bon courage.

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • merci beaucoup beaucoup mais je te rassure la prof s apelle [*** modéré : évite les citations nominatives, monsieur qui se cache derrière un pseudo ! AD]
    alors que toi je pense que tu doit etre un bon sauf si tu parle vite et que tu ecrit en meme temps ( mais c est pas grave^^ sa) et que tu dit tout le temps
    YA QUELQUE CHOSE QUI VOUS ENNUI HEIN !!!! HEIN!!!!!
    MAIS C EST LOGIQUE VOYONS GRRRRRRRRRRRR
    si tu pouvait voir et entendre ce que je vois et bien tu serais surement d accord
    mais toi la je pense que tu ma plus aidé que elle encore merci monsieur le proffesseur réellement bon
  • Pfiou, tes copies sont aussi mal orthographiées, toi qui prétends dire comment faire ce métier ?
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Pfiou, tes copies sont aussi mal orthographiéeS, toi qui prétendS dire comment faire ce métier ?

    Ne le prends pas mal Nicolas, mais c'était irrésistible. Mais je n'ai pas trouvé le pseudo "pfiou" dans le fil... :?
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • je suis fatigué c'est tout
  • la demonstration de l'irrationalité de racine de deux etant évidente, comment prouver l'irrationalité de racine de 3, de 5 ou de 7...?
  • C'est exactement la même chose.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Bonjour lar

    je repprends le critère analytique d'irrationalité de RAJ:

    Si elles existent deux suites de nombres relatifs $(a_n)_n$ et $(b_n)_n$ telles que $\vert a_n+b_n r\vert$ est non nul et tend vers 0 alors $r$ est irrationel.

    avec ce critère , on peut montrer que tout $\sqrt q$ est irrationnel si $q$ n'est pas un carré parfait.

    En effet : Si $\sqrt q$ n'est pas un entier alors $0<\sqrt q-[\sqrt q]<1$ et pour tout $n$ $(\sqrt q-[\sqrt q])^n $ est non nul et tend vers 0

    on montre par recurrence qu'elles existent deux suites de nombres relatifs $(a_n)_n$ et $(b_n)_n$ telles que $(\sqrt q-[\sqrt q])^n =a_n+b_n \sqrt q$
  • En admettant que tout nombre positif peut se décomposer d'une manière UNIQUE en produit de facteurs premiers positifs[/b], le raisonnement suivant réalise le désir général exprimé dans le fil

    supposons que a²/(b²)=un entier n, avec a,b entiers naturels. Donc a²=b²n. Tous les facteurs premiers de n sont des facteurs premiers de a², donc de a.

    Si "a/b" est irréductible alors aucun facteur premier de b n'est un facteur premier de a. Tous les facteurs premiers de a² apparaissent un nombre pair de fois dans l'écriture de a² en produit de facteurs premiers. Idem pour l'écriture de b².

    Dans l'écriture de n comme produit de facteurs premiers, chaque facteur premier apparait donc un nombre pair de fois et n est donc le carré d'un entier naturel p.

    Il s'ensuit a/b=p et b=1 et n=p²

    Remarque: l'unicité (admise au départ) de l'écriture d'un entier comme produit de facteurs premiers n'est pas aussi "triviale" qu'elle l'est souvent préjugée, et d'expérience, j'ai l'impression que la démonstration la plus communément exhibée de ça passe par Bézout et son corollaire que si un nombre premier p divise uv alors p divise u ou p divise v.
  • Je précise la fin du post ci-dessus:

    p premier
    p divise uv
    uv=kp
    p ne divise pas u
    il existe x,y tels que xp+yu=1
    v=1v=(xp+yu)v=xpv+yuv=xpv+ykp=(xv+yk)p
    v est un multiple de p
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Michel Coste écrivait:
    > Le théorème de Liouville sur la mauvaise
    > approximation diophantienne des nombres
    > algébriques dit qu'il existe une constante $c>0$
    > telle que, pour tout nombre rationnel $p/q$, on
    > ait
    > $$ \left| \sqrt{2} -\frac{p}{q} \right| \geq \frac{c}{q^2}\;.$$
    > En regardant la démonstration (qui n'utilise pas
    > plus que l'inégalité des accroissements finis), on
    > voit qu'on peut prendre $c=1/5$.

    Bonjour

    personnellement, quand on me demande de prouver que racine de 2 irrationnel, i.e. non rationnel, j'étudie la différence $ \left| \sqrt{2} -\frac{p}{q} \right|$.
    On arrive alors à prouver facilement à l'aide de simples manipulations d'inégalités (sans accroissements finis)
    que $$ \left| \sqrt{2} -\frac{p}{q} \right| \geq \frac{\sqrt{2}-1}{q^2}\geq \frac{1}{3q^2}$$

    Cela prouve évidemment que racine de 2 n'est pas rationnel, en même bien davantage... (contrairement à une preuve par l'absurde "minimaliste")
  • Nicolas écrit : "C'est exactement la même chose."

    Justement, une question intéressante lorsque l'on démontre l'irrationalité de $\sqrt{2}$ est de savoir si la méthode employée peut se généraliser (et s'applique en fait à tout problème mathématiques), et si c'est le cas, à quel nombres se généralise-t-elle.

    Par exemple, j'ai déjà proposé ici la démonstration consistant à supposer que $\sqrt{2}=\frac{p}{q}$ est une fraction réduite et à considérer la fraction $\frac{2q-p}{p-q}$.

    Cette méthode se généralise-t-elle à $\sqrt{n}$ pour $n\neq m^2$ ? Se généralise-t-elle à $\sqrt[k]{n}$ ?

    Ps (Edit) : c'est toujours marrant de voir ressurgir des fils déjà vieux de plus de quelques mois.
  • Comment prouvez-vous que
    $\displaystyle \left\vert \sqrt{2} -\frac{p}{q} \right\vert \geq \frac {\sqrt{2}-1}{q^2} $ ?
  • Intéressant effectivement...
    Mais peux-tu justifier la première inégalité à partir d'un rationnel p/q quelconque?
    Fais-tu des hypothèses particulières sur p/q?
    Bien cordialement,
    Christian
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