faux=>vrai

Bonjour,
un ami m'a évoqué un sujet sur lequel on ne s'est pas mis d'accord

il dit que le faux => vrai c'est a dire qu'une proposition fausse implique une proposition vraie. il ne m'a pas du tout convaincu, car le faux peut donner le faux ou le vrai

ex 1>3 et 1>4 => 2>7 (faux implique faux) mais (3<2 et 1<5)=> 4<7 (faux =>vrai)
donc il le fait de dire que le faux =>faux ou faux=>vrai en sens mathématique ne veut rien dire pour moi.
Qu'en pensez vous? d'ou vient ce malentendu

Cordialement
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Réponses

  • Oui, ton ami a raison. Faux implique Vrai (Faux implique Faux aussi). Just pour te dire que du faux, tu peux arriver a quoi que tu veux.
    Revois le tableau de verite.
  • Bonjour Hamid.

    La réponse de Kito est un peu brutale, d'autant que tu pose correctement la question.
    Prenons une propriété A fausse (par exemple 2=3), une propriété B fausse elle aussi (par exemple 3=4) et une propriété C vraie (par exemple 0=0). Alors :
    $A \Rightarrow B$ est une implication correcte, est vraie pour dire vite.
    $A \Rightarrow C$ est une implication correcte, est vraie pour dire vite.

    Donc le faux implique le vrai et le faux implique le faux. Comme le deuxième cas est assez facile à comprendre, on insiste plus sur "le faux implique le vrai", qui ne veut pas dire qu'on obtient obligatoirement une propriété vraie en partant d'une propriété fausse.

    Ces faits ont des conséquences :
    * Si à la fin d'une démonstration on arrive à une propriété vraie, et si la preuve n'est pas une succession d'équivalences, la preuve ne prouve rien (Si la conclusion d'une implication est vraie, ça peut être que les hypothèses sont vraies, ou en partie fausses, ou toutes fausses (voir ton exemple).
    * Preuve par l'absurde : Si à la fin d'une démonstration on arrive à une propriété fausse, c'est qu'une des hypothèses est fausse (je suppose que la preuve est correcte).

    Cordialement.
  • Bonjour,
    La difficulté vient du fait que "implique" est souvent ressenti comme la conjonction de prémisses vraies et de la relation d'implication.
    Jadis, au siècle dernier, certains auteurs comme Bréard (Editions de l'Ecole) avaient tenté de résoudre le problème en parlant d'inférence et en laissant le terme d'implication au connecteur logique $p \Longrightarrow q = (p \wedge q) \vee \overline{p}$.
    D'un point de vue "mécaniste" une implication en bon état (vraie) est un dispositif fiable qui garanti que si les prémisses sont vérifiées alors la conclusion peut être considérée comme vraie.
    Ou encore, s'il est établi que la conclusion est fausse alors on est certain qu'une au moins des hypothèses est fausse.
    La phrase "faux" implique n'importe quoi signifie, dans mon image, que si les prémisses sont fausses \textbf{et} la conclusion vraie, on ne peut pas mettre en cause la fiabilité de l'implication.
  • Bonjour,
    Je souscris au discours de Braun, et de Gérard aussi... Les mathématiques sont d'ailleurs plus le domaine de la cohérence du discours que de la vérité absolue, cohérence à l'intérieur d'une axiomatique. L'implication traduit à sa façon cette cohérence, comme le souligne Braun: si $p$ est vraie et si l'implication est vraie alors $q$ est vraie... si $p$ est faux, et si l'implication est vraie tout peut arriver pour $q$.
    Ce ne sont pas seulement des jeux gratuits, comme on pourrait le croire de prime abord. On rencontre dans le langage courant, j'allais dire fréquemment, des implications vraies faisant intervenir des propositions fausses, et qui le resteront, du moins peut-on l'espérer, à la fois pour ma tante et moi-même::)
    si je me casse la jambe, je ne pourrais plus faire de vélo...
    si ma tante en avait, ce serait mon oncle...
    etc.
    Plus mathématiquement, je propose l'exemple suivant que l'on rencontre parfois quand on étudie la récurrence, et qui peut déranger les élèves, car les deux propositions $p$ et $q$ sont fausses, mais l'implication est vraie:
    si $3$ divise $10^n+1$ alors $3$ divise $10^{n+1}+1$
    En effet si $3$ divise $10^n+1$, alors il existe un entier relatif $k$ tel que $3k=10^n+1$. Un calcul simple montre alors que:
    $10^{n+1}+1=10 \times 10^n+1=10 \times (3k-1)+1=30k-9$
    ... qui est bien un multiple de 3...
    Pourtant les deux propositions "$3$ divise $10^n+1$" et "$3$ divise $10^{n+1}+1$" sont fausses, quoiqu'on dise... ce qui n'empêche en aucune façon de faire le raisonnement précédent...
    Avec la contraposée, on retrouve que du vrai implique du vrai...
    Bien cordialement,

    Christian
  • ce que je n'arrrive pas encore à saisir c'est que

    faux => faux ou vrai :deux cas possible

    par exemple a>=0 =>a>0 ou a=0 deux cas possible

    mais je ne peux pas dire que a>=0 => a>0

    je n'arrive pas à comprendre le fait de passer de deux cas possibles à un seul cas ( sauf pour le binaire puisque tous les cas possibles sont présentés en binaire )
    Cordialement
  • Preuve par l'absurde : Si à la fin d'une démonstration on arrive à une propriété fausse, c'est qu'une des hypothèses est fausse (je suppose que la preuve est correcte

    Attention: ce n'est pas ça le raisonnement par l'absurde.

    à Hamid: en fait, il y a plusieurs approches. Mais toutes conduisent à la même conclusion.

    en maths, "faux" veut juste dire "tout arrive", par définition

    De même "nonX" est par définition l'abréviation de "X implique tout"

    Il s'ensuit que si "non A" alors "A implique tout", et donc en particulier "A implique B"

    La phrase "Médor ne mange pas" par exemple est l'abréviation de "si Médor mange alors tout arrive".



    Si tu préfères considérer le "non" comme une notion première et le "implique" comme défini, alors "A implique B" est par définition l'abréviation de "(nonA) ou B".

    Il s'ensuit aussi que si "(nonA)" alors en particulier "(nonA) ou B" et donc "A implique B"

    Il y a des preuves "encore plus formelles et absolues" de tout ce qui précède que ne le sont les preuves habituelles de maths. Ce n'est pas un choix conventionnel, ce sont des théorèmes à partir d'axiomes très simples que toi-mêmes tu accepterais.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Si on voit l'implication $P \Longrightarrow Q$ comme étant la même chose que la proposition non($P$) ou $Q$, cela lève en principe tout malentendu.
  • Hamid :
    ce que je n'arrrive pas encore à saisir c'est que

    faux => faux ou vrai :deux cas possible

    Tu ne peux pas comprendre car tu utilises des notions qui n'ont pas de sens. Faux n'implique rien. Pour impliquer, il faut avoir une phrase avant
    Quand on dit rapidement "le faux implique le vrai", on veut dire "Si la phrase qui est avant implique est fausse, la phrase qui est après peut être vraie" (elle peut aussi être fausse. mais elle n'est pas les deux, ça serait illogique).
    Après, si tu préfères jouer sur les mots, ...

    Cordialement
  • Christophe,

    effectivement, j'ai simplifié. Et d'ailleurs, c'était un peu foireux. mais s'il te plaît, ne dévie pas ce fil sur ce qu'est la vraie(??) démonstration par l'absurde. On a déjà eu ce type de débat, il a tourné en rond (chacun a sa définition et y tient).

    Cordialement
  • On a déjà eu ce type de débat, il a tourné en rond (chacun a sa définition et y tient)

    je ne m'en souviens pas, si tu peux mettre un lien?

    "y tient"? Je suis un peu surpris de ces derniers mots parce qu'en maths, on assume ce qu'on suppose.

    Sinon, pour en revenir à l'absurde, il est utile quand-même de savoir quelques trucs qui sont des découvertes importantes du 20ième siècle. Pour que ça ait un sens de parler d'un axiome supplémentaire, celui du RPA, il faut qu'il ne découle pas de la logique minimale (ou intuitionniste), sinon ce serait un "banal" théorème.

    En l'occurence, tous les théorèmes de maths (quantificateurs gérés à part, mais sans mystère) sont conséquences de 3 schémas formels bien fixés depuis longtemps maintenant:

    1) $A\to (B\to A)$

    2) $(A\to (B\to C))\to ((A\to B)\to (A\to C))$

    3) $((A\to B)\to A)\to A$

    C'est le numéro (3), très particulier, qui s'appelle "axiome de Pearce**" qui renferme le raisonnement par l'absurde, les autres étant intuitionnistes

    **EDIT: axiome de Pierce (merci à DFF pour l'orthographe)

    Ce que tu as dit n'est pas faux, mais est autre chose, qui stipule que si une conjonction d'affirmations conduisent à quelque chose qu'on refuse ensuite, alors on se doit de penser qu'une des affirmations de départ est fausse.

    Ce principe que tu rappelles est beaucoup plus général et accepté que le RPA lui-même qui a donné lieu à controverses philosophiques. En fait, ton principe est fondé simplement sur la transitivité de $\to$ (l'implication), qui consiste simplement à dire que si $Conjonction \to A$ et si $A\to delire$ alors $conjonction \to delire$

    Cependant, tu évoques quand-même un peu de RPA tacite dans ton idée par l'introduction (non explicite) du "ou". Mais il est important d'expliciter tout, vue la nature du topic et les incompréhensions de Hamid.

    Un certain nombre de gens, dont peut-être Hamid, considèrent comme une simple abréviation la notation $A\vee B \vee ...Z$: celle de:

    $(nonA \wedge nonB \wedge .... \wedge nonZ)\to tout$

    Dès lors, si cette abréviation est sous-entendue par le lecteur de ton idée, tu énonces simplement la transitivité de $\to$.

    Il existe des études intuitionnistes sérieuses du "ou", mais bien sûr, elles se situent à un stade bien plus subtil et "recherché" que le topic, et surtout à un stade où le débattants n'ont aucun problème avec "faux implique n'importe quoi"
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Pour le poste initial, je réitère l'approche constructive proposée par Christophe. Imagine que la formule faux soit une énorme conjonction de tous les énoncés mathématiques, vrais comme faux. C'est une sorte de grosse table des lois mathématiques. Deux points clefs se dégage alors : 1) il va être très dur (i.e. impossible) de construire ex nihilo le faux 2) si on nous le donne on a le droit d'effacer toutes les lois sauf une de la table, et ainsi de prouver tout autre énoncé.
    En termes ensemblistes : $\bot = \{ }$ énoncés mathématiques $\}$ et $\bot \rightarrow A$ signfie $A \subseteq \bot$.

    christophe : c'est Pierce
    Dans ton approche globale tu supposes trop fortement que la négation "est" l'encodage intuitionniste à base du faux.

    Pour gerard0 : à propos du raisonnement par l'absurde, il s'agit d'une fixation chez les théoriciens de la démonstration, il y a une différence fondamentale entre un raisonnement par l'absurde et une simple élimination de la négation. Le premier demande un vrai saut conceptuel alors que le second est une simple opération syntaxique. C'est un petit peu comme si tu voyais dans un fil un message invoquant pour la n-ième fois une hypothèse statistique massue lorsqu'il n'y a pas lieu...
  • Dans ton approche globale tu supposes trop fortement que la négation "est" l'encodage intuitionniste à base du faux

    Par choix, mais c'est vrai que je le fais initialement idéologiquement. Mais pourquoi ne pas diffuser ce qui a été découver? Je ne suis pas du genre à penser que c'est une invention ou une convention (cf débat on découvre ou on invente la science?), ou du moins la part d'invention est minime dans cette histoire.

    J'avais mis sur mon site toutes les preuves qu'on ne peut pas voir les choses autrement de toute façon (je retrouverai le lien ultérieurement, vue la jungle que c'est devenu)

    De mémoire, en voici une qui donne déjà un indice (à base d'axiomes vox populi):

    Supposons que $A\to tout$. En particulier, $A\to nonA$. Par ailleurs $nonA\to nonA$. Donc $(A \ ou \ nonA)\to nonA$, donc $nonA$.

    Conclusion: $(A\to tout)\to nonA$

    Réciproquement (c'est la partie délicate): supposons $nonA$. Alors $nonTout\to nonA$ et donc $non(nonA)\to non(nonTout)$. Comme $A\to non(nonA)$; donc $A\to non(nonTout)$ et donc $A\to tout$

    Conclusion: $(nonA)\to (A\to tout)$

    Les axiomes utilisés, et les règles d'inférence utilisées incontestés par la vox populi, y compris intuitionniste, sont, mis à part les différentes instances du RPA (équivalence entre non(nonX) et X; "Y ou nonY"), la transitivité de $\to$ et le "jetage" d'hypothèse ("X entraine (quelquechose implique X"), la partie intuitionniste de l'inférence contraposée.

    C'est donc un théorème inévitable qu'il y a équivalence entre $nonA$ et $A\to tout$, et non pas une invention, sauf à rejeter des trucs très primitifs s'exerçant au niveau minimal.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Promis,

    je ferai plus ! Pas taper ! pas taper !

    Mais que vous êtes loin des questions que se pose Hamid. Vu la teneur de ses messages, vous lui parlez chinois. Pourquoi toujours répondre en théoricien de la logique alors que la personne a du mal avec l'expression de ses idées ?
    Je constate d'ailleurs que le nombre de questions "simples" s'est fortement réduit et que ce forum devient un lieu de discussion entre spécialistes et de préparation de concours "pur maths". Heureusement qu'il reste quelques pédagogues(*) comme Egoroff ou AD.

    Cordialement

    (*) J'ai écrit pédagogue, pas pédago.
  • gerard0 : je m'insurge, la définition du faux comme le tout, est plus éclairante que la traditionnelle réponse : parce que c'est une convention, on définis des tables de vérité, ect... Pourquoi cette réponse semblerait être une réponse de théoricien ?
    Là où il y a souci c'est lorsque les interventions, comme celles de christophe ou moi-même, s'emballent et fournissent trop de détails. Mais c'est un défaut de passionné plus que de logicien.
  • Une reponse courte est toujours mieux que de tourner en rond pour dire la meme chose ou faire hors-sujet avec des reponses kilometriques.
  • à Gerard, je me range du côté de DFF là: on n'a pas répondu en spécialiste. Bien au contraire, j'ai donné une preuve très "vox populi" de l'équivalence entre nonA et (A implique tout) qui seule peut garantir vraiment une éventuelle compréhension de pourquoi si nonA alors A implique B.

    Si tu veux je te la refais en français.

    Mais mieux vaut ça que dire "par convetion" ou "regarde la table de vérité", car il faudrait alors convaincre l'autre que c'est "la bonne" table de vérité. Après tout il aurait le droit de dire "non", non?
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Hors sujet ne convaincra persone, au contraire ca rendra plus "skeptical".
    Ce n'est pas chaque fois qu'on a besoin de sortir des arsernals lourds pour repondre a chaque question. A une question "simple", une reponse "simple" B-).
  • pfff,

    une question simple: pourquoi n'y a t-il pas d'entiers $n>2$ et d'entiers $a,b,c>1$ tels que $a^n+b^n=c^n$

    J'attends une réponse simple.

    Nous n'avons pas fait de hors-sujet dans ce fil. Il fallait apporter une réponse convaincante, ce qui n'avait pas été fait. Ne pas oublier que c'est le "sceptique" qui juge s'il est ou non convaincu pas le prouveur.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Kito : je te défie de répondre de manière à la fois simple et exacte à la question : "pourquoi le ciel est-il bleu dans la journée et rouge au coucher du soleil".
    On est ici sur un forum de mathématiques, ne faisons pas semblant que les questions simples ont nécessairement des réponses simples. Sinon autant répondre tout de suite "Parce que".
    Le problème principal c'est la méconnaissance des ces concepts logiques de base, qui fait qu'à chaque fois que l'on répond en les invoquant on passe pour des extraterrestres à coté de la plaque. Je sais pas pour prendre un exemple, si quelqu'un demande qu'elle est l'intuition derrière $0 ! = 1$ et qu'on lui répond que $n !$ correspond au nombre de manière d'ordonner $n$ éléments, et qu'ainsi quand il y en a zéro, il n'y a qu'une manière possible; je suis convaincu que personne ne se plaindra que l'on a recours à de la théorie de combinatoriciens...
    mais Kito tu vas surement conclure en disant que je fais du HS.
  • Heureusement que j'ai mis simple entre guillemets pour insister sur sa subjectivite ;).
    Okay bonne chance au logiciens. I'm out of this thread.
  • Kito,

    J'ai très envie moi aussi. mais on ne sait jamais, si Hamid revient, il faudra que quelqu'un essaie de répondre à sa question.

    Cordialement
  • lol Gérard, bon je ne te laisse pas seul mon camarade, tu as l'air pas content.

    Que veux-tu que je fasse? Une preuve en français douce de l'équivalence entre nonA et A implique tout. Tout étant vu comme la conjonction de toutes les affirmations?

    Je ne trouve pas très honnête les faux airs entendus de Kito sur l'invitation à la simplicité et le tournage de talons dès qu'on n'applaudit pas. Mais encore moins, la qualification de "compliqué" des explications qu'on s'est cassé la tête à redonner, juste par mesure du nombre de lignes, d'autant que tu avais toi-même utilisé pas mal de lignes dans les premières réponses que tu as faites.

    Toi, en gros, tu as répondu "c'est comme ça", en prenant des exemples. Ont suivi quelques explications historiques de d'autres intervenants, mais chaque fois le contenu principal pour répondre à la question d'Hamid était "c'est comme ça", certes, enjolivé par de l'histoire.

    Ensuite, j'ai repris le "pourquoi" et ai même prouvé que de nonA on peut déduire A --->B, et vos réactions à Kito et toi ont été de qualifier ça de hors-sujet alors même que c'était une réponse exacte à la question (et pas spécialement compliquée).

    Je reprends:

    Supposons que "A implique tout". Alors en particulier A implique nonA. Par ailleurs, nonA implique évidemment nonA. Il s'ensuit que (A ou nonA) implique nonA et donc qu'on a bien nonA.

    La seule inférence non admise éventuellement par Hamid est ici: de A implique C et de B implique C, déduire (A ou B) implique C. Le seul axiome explicitement parfois nié par quelques uns est le tiers exclus: A ou nonA.

    Supposant A implique tout, j'ai bien prouvé nonA. Et donc (A implique tout) implique nonA

    Réciproquement, supposons nonA. Alors en particulier, non(tout) implique non(A). Là, je vais même aller plus vite: et donc A implique tout. J'ai utilisé l'inférene (nonX implique nonY) donc (Y implique X)

    Je viens donc bien de prouver (nonA)---->(A implique tout)

    Conclusion: il y a équivalence entre (nonA) et (A implique tout) à partir d'axiomes et d'inférences que Hamid ne remet pas en cause (ou alors il a de sérieux problèmes).

    Ne crois-tu pas que c'est mieux que de répondre "c'est comme ça"?
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Demande à Hamid.

    Pour moi, les explications de propriétés "pas évidentes" par des explications longues à partir d'axiomes tout aussi "peu évidents" ne me satisfont pas. J'ai trop de connaissances de l'histoire des sciences pour ne pas comprendre que les rationalisations actuelles sont les questions à expliquer dans 100 ans. Et que les matheux de 2200 te trouveront bien naïf. Tout comme Frege était bien naïf de baser sa construction logique sur l'ensemble de tous les ensembles (Il a même dû rajouter une préface pour dire que ça n'avait pas de sens; et sur la première édition !).

    Le pire, c'est que les questions d'Hamid ne portent probablement pas sur ce thème, celui que vous avez développé avec Deufeufeu. Il ne pose pas la question que vous traitez. Relis les messages en oubliant un instant tes réflexes. Essaie de te mettre dans la peau d'un "pas matheux".

    Mais j'ai bien peur que ça ne serve à rien et qu'Hamid ait renoncé à lire ...

    Cordialement
  • Tu ne réponds pas sur le fond. Tu survoles le truc en assénant des généralités sur "la perspective de l'histoire".

    Bon sang, content ou pas, Hamid a demandé pourquoi le faux implique le vrai (ainsi que le faux). Je ne pense pas avoir fait un hors-sujet. Maintenant s'il conteste un axiome utilisé, je lui demanderai lequel et je répondrai à face à cet axiome contesté. Forcément il y a un momnet où ça s'arrête, sauf que quand on parle de faux implique tout, o ne parle pas en même temps de tout le reste de la logique. Ta réponse consiste à dire que j'ai utilisé d'autres axiomes pour prouver celui-là ce dont je conviens, mais ça c'est inévitable.

    Je ne réponds pas à Hamid comme s'il était non matheux, car les non matheux sont crédules justement. Donc idem, que veux-tu dire en parlant de non matheux? Donner une explication qui ne soit pas une preuve mais qui serait OK pour un non matheux parce que ce serait un non matheux? C'est un peu ce qui se dégage de ton discours quand-même. Bin je donne pas de la merde, même à des non matheux, sous le prétexte qu'ils gobent tout du moment que c'est poétique.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • gerard0:(tu)(tu)(tu)

    Desole, j'avais promis de ne plus me ballader sur ce fil B-)-.
  • hamid écrivait:
    > Bonjour,
    > un ami m'a évoqué un sujet sur lequel on ne s'est
    > pas mis d'accord
    >
    > il dit que le faux => vrai c'est a dire qu'une
    > proposition fausse implique une proposition vraie.
    > il ne m'a pas du tout convaincu, car le faux peut
    > donner le faux ou le vrai
    >
    > ex 1>3 et 1>4 => 2>7 (faux implique faux) mais
    > (3<2 et 1<5)=> 4<7 (faux =>vrai)
    > donc il le fait de dire que le faux =>faux ou
    > faux=>vrai en sens mathématique ne veut rien dire
    > pour moi.
    > Qu'en pensez vous? d'ou vient ce malentendu
    >
    > Cordialement

    CC: Voici la question. Elle est pratiquement en deux lignes.
    Peux tu lui donner une reponse directe d'au plus non excessivement longue?
  • Bonjour,

    J'ai proposé sans grand succès un exemple classique où le faux entraîne le faux. Mais je cherchais aussi une implication "concrète" où le faux peut effectivement impliquer le vrai ou disons j'espérais qu'un des intervenants pourraient proposer un exemple, à la suite de mon message.
    J'en ai ce soir un, mais je ne sais pas s'il est très convaincant pour Hamid, et les autres (il y a sûrement mieux à faire):
    $x^2 < 0$ implique $x^4 > 0$
    Imparable, si $x^2 < 0$, alors son carrée est strictement positif, comme tout carré de nombre strictement négatif.
    L'implication est vraie, pourtant $x^2 < 0$ est faux, mais $x^4 > 0$ est vrai.

    Je ne sais si cela convaincra Hamid, et les autres, mais c'est un exemple qui illustre, me semble-t-il, le problème qu'il pose.
    Bilan: partant d'une proposition vraie, par implication, on ne peut obtenir que des implications vraies. Partant du faux, par implication, on peut obtenir des propositions vraies ou fausses.

    Encore une fois, je souscris à ce qu'a dit au tout début Braun ou Gérard. Si jamais Hamid repasse par là...

    Bien cordialement,

    Christian
  • Bon je suis un peu décu de nous voir trainés ainsi dans la boue... gerard0 : ton argument historique sur la jeunesse de ces raisonnements ne tiens pas, sous prétexte que c'est de la logique il faudrait se méfier... Quel argument scientifique ! Le problème cité de Frege vient d'un manque de rigueur général de l'époque, on peut en trouver dans tous les bouquins ou articles de l'époque. L'équivalence que vient de démontrer Christophe se transpose tout à fait dans une catégorie cartésienne muni d'une dualité, je te vois mal critiquer son raisonnement si il avait utilisé les mots espaces vectoriels et duals. Pourtant c'est le même.

    Pour Hamid, si tu veux une intuition qui ne vaut pas grand chose : faux => vrai signifie qu'en partant d'hypothèses fausses et en faisant des raisonnements valides on peut retomber de manière fortuite sur un résultat vrai. Par contre, ce qui est sur c'est qu'en partant d'hypothèses valides et en faisant des raisonnements valides on ne peut tomber QUE sur un résultat vrai.


    (P.S. : en disant ça, là, j'ai vraiment fait une réponse vide de sens... qu'est qu'un raisonnement, qui décide des propriétés vrais ou fausses, ect...)
  • Non, mais de toute façon, je ne serais pas étonné qu'il y ait un peu de troll volontaire de la part de Kito, et d'obstination personnelle de la part de Gerard. A ce moment-là, si je faisais comme Gerard, je copie une remarque relativiste quelque part avec ma souris et je me balade sur tous les forums et je vais "control V". On peut toujours répondre "histoire, surprise relativisme" à toutes les sauces.

    Je réponds surtout à Christian Vassard, maintenant. Attention à ne pas tomber dans le piège de se plier en 4 pour trouver un exemple "désespérée" où on exploiterait un autre mécanisme pour obtenir le résultat. L'objection serait alors qu'il n'est que particulier et apparent.

    Voici un exemple simple que j'ai donné à mes secondes d'ailleurs: pour tout x, si $x>5$ alors $x>2$(***). Tout le monde répond "oui, c'est vrai". Et "donc si 1>5 alors 1>2", et là il y a de la perplexité dans l'air. De même avec "si 3>5 alors 3>2"

    Ce serait inverser les rôles que de croire que ce qui précède pût servir d'explication.

    1) Ca sous-entend que si on ne l'avait pas trouvé cet exemple, il y aurait encore un doute

    2) ce n'est pas parce que (***) est vrai que le faux implique TOTO, mais bel et bien l'autre sens: c'est en particulier parce que parmi d'autres choses "1>5 --->1>2" que $\forall x:(x >5\to x>2)$(*****) est vrai. Donc attention à ces exemples car ils consistent à dire psychologiquement à quelqu'un: "tu crois bien à (*****), donc stp, tu es prié de croire à (***). Dès lors, il peut légitimement "cesser séance tenante" de croire à (*****) en guise de réaction (ce que 10 élèves sur 35 ont fait). (Note: je n'expliquais pas $F\to V$ à ce moment-là, mais les interrogeais dans un contrôle.

    L'éternelle problématique problématique populaire qui ressort de $F\to truc$ ne doit pas être niée. Ca pose souvent problème aux gens, de manière spécifique et A PART des autres soucis. Il est donc pertinent de le faire découler DU RESTE comme je l'ai proposé. Tant pis si après le reste pose aussi question, au moins le lien est fait.

    Le reste en question est composé d'axiomes logique précis qui n'ont jamais posé les mêmes problèmes:

    1) le tiers exclus
    2) le "ou"
    3) la contraposée (déduire $A\to B$ de $nonB\to nonA$)
    4) Le fait que $X$ implique $Y\to X$

    Voire la preuve pour recenser que je n'ai rien utilisé d'autre. A part (4), généralement (pour l'avoir souvent testé), (1) à (3) ne pose strictement aucun problème aux gens.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Petit problème récréatif :

    On dispose de quatre cartes. Pour chacune de ces cartes il y a une lettre sur une face et un chiffre sur l'autre face. Les quatre cartes sont posées sur une table, et on voit :

    Combien faut-il retourner de cartes au minimum pour savoir si l'assertion suivante est vraie :
    "S'il y a un nombre pair sur une face d'une carte, alors il y a une voyelle sur l'autre face."
    13691
  • Excellent exercice ! Merci, je le note.
  • Mais comme le faux implique le vrai et que 4 est un petit nombre, il est très possible d'avoir la bonne réponse avec un raisonnement faux...
  • Bien sûr l'intérêt n'est pas dans la réponse, mais dans l'argumentation.
  • Je me lance en disant 2 cartes.

    Argumentation :

    Il faut retourner la carte portant le chiffre 4 pour vérifier qu'il y a une voyelle sur l'autre face.
    Il faut également retourner la carte portant la lettre B pour vérifier qu'il y a un nombre impair sur l'autre face.
    Quant aux deux autres cartes, je dirais qu'elles n'ont aucune importance.

    A mon avis, ce ne doit pas être aussi simple...
  • Ce qui serait intéressant, c'est que tu précises pourquoi les deux autres cartes n'ont pas d'importance. Spécialement par rapport au sujet de ce fil, celle qui porte le numéro 5.
  • à chris93,

    c'est dommage que tu conclues en doutant alors que tu as presque donné une preuve que tu as raison.

    Les 2 première cartes sont ok, quoiqu'il y ait de l'autre côté. Si les 2 dernières marchent alors c'est ok. Pour chacun des 2 dernières, il est concevable qu'il y ait un truc de l'autre côté qui les fasse clocher. La "4" cloche pas exemple s'il y a un "F" de l'autre côté et la "B" cloche s'il y a un "2" de l'autre côté. Donc d'après toi, y a-t-il un moyen de "deviner" sans retourner les 2? C'est ça que tu soupçonnes?
  • Ah je viens de lire la réponse que meu te fait.

    Il souhaite que tu précises que l'affirmation suivante est vraie:

    "s'il y a un 5 alors s'il y a un nombre pair alors il y a une voyelle sur l'autre face"
  • et que tu dises pourquoi :D (lol quand on n'est pas connecté..)
  • ccnc a écrit:
    Il souhaite que tu précises que l'affirmation suivante est vraie:

    "s'il y a un 5 alors s'il y a un nombre pair alors il y a une voyelle sur l'autre face"

    Non je ne souhaite pas ça, du moins pas dit comme ça. Jouer avec les emboîtements d'implications t'es tout à fait naturel, et tu imagines qu'il devrait en être ainsi pour tout le monde. Mais bon, si ton intervention a éclairé chris93, tant mieux!
  • Meu écrivait:
    > Ce qui serait intéressant, c'est que tu précises
    > pourquoi les deux autres cartes n'ont pas
    > d'importance. Spécialement par rapport au sujet de
    > ce fil, celle qui porte le numéro 5.


    Je précise mon raisonnement.

    On veut vérifier que A implique B , ou non B implique non A.

    - 4 étant pair, il faut qu'au dos de cette carte figure une voyelle ( A => B). Si ce n'est pas le cas, l'assertion est fausse.
    - B étant une consonne, il faut qu'au dos de cette carte figure un nombre impair ( non B => non A). Si ce n'est pas le cas, l'assertion est fausse.
    - Pour la carte portant le chiffre 5... j'ai du mal à expliquer mon raisonnement. Il me semble qu'on ne demande pas B => A donc peu importe ce qu'il y a derrière. Idem pour la dernière carte...
  • Je donne ma lanque au chat alors :D
    Spécialement par rapport au sujet de ce fil, celle qui porte le numéro 5

    La carte porte le numéro5.

    La condition est, pour cette carte, de vérifier que "si elle porte un numéro pair alors il y a une voyelle sur l'autre face".

    Selon Chris93, cette carte est d'office valide et tu lui demandes de le dire, je présume et de l'expliquer.

    Avant même de l'expliquer, il devra donc affirmer que "si elle porte le numéro5 alors si elle porte un nombre pair alors elle a une voyelle sur l'autre face", non?

    Ou si tu préfères:

    elle porte le numéro5 donc si elle porte un nombre pair alors elle a une voyelle sur l'autre face

    De toute façon, j'aimerais bien que tu m'expliques la différence entre dire:

    "A donc B" est un enchainement des maths officiellement accepté

    et

    "Si A alors B" est un axiome des maths officiel

    J'aurais tendance à penser que prétendre que l'équivalence des 2 formes grammaticales est autre chose qu'une simple traduction c'est un peu arnaquer son monde.

    Il faut bien partir de quelque chose, avant même de "logifier" les choses. En l'occurence, on a les définitions suivantes:

    * L'utilisation de "A donc B" dans une argumentation est validée par l'affirmation que "si A alors B" est un axiome (ou une hypothèse du contexte ou un truc déjà prouvé avant), et réciproquement

    * L'utilisation de "A car B" dans une argumentation a la même valeur que l'utilisation de "B donc A".
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • à chris: d'une manière tout à fait formelle, et toujours par rapport au sujet du fil, comme la carte porte le no5, la phrase "elle porte un numéro pair" est fausse. Donc la phrase "si elle porte un numéro pair alors elle porte une voyelle sur l'autre face" est vraie. C'est le fameux "faux implique n'importe quoi" sujet de ce fil.

    Donc en sollicitant une explication de ta part, meu te demande indirectement de répondre, dans ce cas particulier, à la question de Hamid.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • christophe chalons écrivait:
    > Donc en sollicitant une explication de ta part,
    > meu te demande indirectement de répondre, dans ce
    > cas particulier, à la question de Hamid.

    Et donc tu réponds à sa place ?
  • ccnc écrivait:
    > à chris93,
    >
    > c'est dommage que tu conclues en doutant alors que
    > tu as presque donné une preuve que tu as raison.
    >
    > Les 2 première cartes sont ok, quoiqu'il y ait de
    > l'autre côté. Si les 2 dernières marchent alors
    > c'est ok. Pour chacun des 2 dernières, il est
    > concevable qu'il y ait un truc de l'autre côté qui
    > les fasse clocher. La "4" cloche pas exemple s'il
    > y a un "F" de l'autre côté et la "B" cloche s'il y
    > a un "2" de l'autre côté.

    Le fait de devoir retourner les cartes "4" et "B" m'a semblé évident. Pour les deux autres cartes, ça m'a semblé justement être là la difficulté : a-t-on besoin de les retourner ? Je pense que non et je l'ai expliqué dans le post précédent.
    Pour répondre à ta question, "Donc d'après toi, y
    a-t-il un moyen de "deviner" sans retourner les 2?
    C'est ça que tu soupçonnes? " je pense qu'il n' y aucun moyen de savoir ce qui se cache derrière ces cartes.


    Petit H.S pour CC : Je regrette vraiment que tu sois parfois difficle à lire. J'ai souvent beaucoup de mal à suivre ton cheminement dans certains fils car tes propos se dispersent énormément. Je trouve cela dommage car tu es un des intervenants dont j'apprécie le plus les interventions ( avec AD, Remarque, Egoroff(ski), Meu, GreginGre, Aleg...et bien d'autres). Mais contrairement à ces derniers, JE trouve que tu n'es pas assez direct dans tes réponses et j'ai parfois l'impression que le lecteur se sent encore plus perdu après tes interventions. N'y vois aucune critique désobligeante, j'apprécie énormément ce que tu apportes à ce forum, je pense juste que je (parmi d'autres) passe à côté de la moitié de ce que tu souhaites partager sur ce forum.
  • Le temps de poster et trois réponses supplémentaires....je suis vraiment lent !!!::o
  • christophe chalons écrivait:
    > à chris: d'une manière tout à fait formelle, et
    > toujours par rapport au sujet du fil, comme la
    > carte porte le no5, la phrase "elle porte un
    > numéro pair" est fausse. Donc la phrase "si elle
    > porte un numéro pair alors elle porte une voyelle
    > sur l'autre face" est vraie. C'est le fameux "faux
    > implique n'importe quoi" sujet de ce fil.
    >

    Tu vois, Christophe (entre Christophe, on peut se tutoyer ? (:D ) c'est exactement ce que j'aurais voulu lire dans ta première intervention. Et après, lire tes compléments sur le sujet...J'aurais trouvé cela beaucoup plus clair puisque tu réponds directement (en faisant le lien avec le sujet du post) et j'aurais pu ensuite lire la suite sans me demander où tu en voulais en venir sans être sûr qu'il y avait un lien avec la question en cours.
  • Je change, de manière cette fois-ci réelle et assumée, un peu de sujet.

    En maths, le vrai et le faux ne sont pas définis, ni même près de l'être. Les tables de vérités, ie les définitions des connecteurs logiques, sont des définitions qui servent dans tels et tels domaines, en l'occurence, essentiellement la théorie des modèles. Peu importe comment on les appelle.

    Ces définitions interviennent au moment où on se demande si une application de Ph, l'ensemble des phrases dans une paire {vrai;faux} est "correcte".

    Par exemple, si f(P)=vrai, f(Q)=faux et f(P et Q)=vrai, la définition dit que f n'est pas correcte.

    Donc, je ne vois pas pourquoi chacun essaie de "nier" tacitement que le science en est là.

    Le connecteur "A implique B" dans ce contexte (dans cette manière de gérer la théorie des modèles) est défini avec sa table de vérité précise qui donne la même que celle de "nonA ou B", point à la ligne.

    A partir du moment où un gars comme Hamid demande en quelque sorte "pourquoi on a définit les choses comme ça", ça n'est pas utile de lui répondre "bin parce qu'on l'a défini comme ça" d'une manière délayée.

    Il faut au contraire chercher à "le prouver", même si ce n'est qu'un jeu. Autrement dit chercher à exclure toute autre table de vérité possible. C'est ce que j'ai fait, mais il y a d'autres voies probablement pour faire de la psychologi cognitive sur ce thème. Par contre, étant donné qu'on touche à du fondamental, il ne peut être honnête de faire de "l'hypnose" ou de la poésie. Quelque part au fond de lui Hamid ou d'autres savent que toute la science (qui construit les ascenseurs dans lesquels il monte) repose sur ces principes de logique. On ne peut "vivre" intellectuellement avec juste une impression que ça a des chances d'être ok. Il faut vraiment de l'irréfutable.

    Les seules preuves sont hypothético-déductives, les autres raisonnements n'étant pas valables, certes ça frustre peut-être un peu Gérard, mais, seul une démarche "...donc...donc...donc.." peut être acceptable. Gérard précise qu'on aura peut-être rejeté certains axiomes qu'on autorise aujourd'hui, là je suis entièrement d'accord. Mais JUSTEMENT, ça ne justifie pas qu'on utilise des trucs invalides pour expliquer la chose. En effet, il y a une chose qui est sûre, c'est décroissant!!! Ce qui n'est pas accepté comme axiome aujourd'hui ne le sera pas en 2200. Le seul point sur lequel Gerard peut avoir raison (mais en logique j'en doute), c'est qu'un truc accepté aujourd'hui sera refusé en 2200. Mais ça ne dispense pas d'utiliser seulement des axiomes acceptés aujourd'hui. Le post de Gérard semble un peu nier cela (du moins dans son sous-entendu, si on considère qu'il "défend" une autre position qui aurait été exhibé avant dans le topic)
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • oups, ça poste à 100 à l'heure là.

    Bon, je suis d'accord avec ce dont témoigne chris93 et avec le trait d'humour d'Egoroff.


    Et j'en profite pour redire un point important précisé par deufeufeu et moi-même avant:

    1) "faux" est l'abréviation de la conjonction de toutes les affirmations mathématique possible

    2) nonA est l'abréviation de "A implique faux"

    Ou bien on le "pose" par définition, ou bien on le démontre de manière vraiment formelle. Il s'ensuit que le faux implique ce qu'on veut, en particulier.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • christophe chalons écrivait:
    > Non, mais de toute façon, je ne serais pas étonné
    > qu'il y ait un peu de troll volontaire de la part
    > de Kito
    , et d'obstination personnelle de la part
    > de Gerard.

    Ha bon!!!
  • Bon, je rame derrière.

    Je dirais les choses comme ça (dans un TD de logique en première année de licence où j'aurais posé le petit exercice - que j'ai emprunté à la revue "Diagonales")
    .
    La négation d'une implication $P \Rightarrow Q$, c'est $P \mbox{et} (\mbox{non} Q)$. Autrement dit la seule façon d'infirmer une implication est de trouver une instance où l'hypothèse de l'implication est vraie et la conclusion fausse.

    Ici $P$ est "il y a un nombre pair sur une face" et $Q$ est "il y a une voyelle sur l'autre face". L'implication $P \Rightarrow Q$ sera fausse si et seulement si on peut trouver une carte avec un nombre pair sur une face ($P$ vrai) et une consonne sur l'autre ($Q$ faux). Pour la carte ou on voit le "5", $P$ est faux et donc a fortiori $P \mbox{et} (\mbox{non} Q)$ est faux. Ainsi l'implication $P \Rightarrow Q$ est bien vérifiée pour cette carte.

    L'implication $P \Rightarrow Q$ est vraie quand $P$ est faux, et ceci que $Q$ soit vrai ou faux (quelle que soit la lettre qu'il y a de l'autre côté du 5). Pour en revenir au sujet du fil, l'implication "$\mbox{faux} \Rightarrow \mbox{vrai}$" est vraie, ainsi que l'implication "$\mbox{faux} \Rightarrow\mbox{faux}$".

    Un petit mot pour dire pourquoi cette situation me paraît moins troublante que, par exemple l'implication $ x> 5 \rightarrow x>1 $ (c'est le type d'exemples que prenait Hamid) : dans la situation avec les cartes, il est clair qu'il n'y a pas de "preuve", pas de relation de cause à effet entre les deux affirmations ("avoir un nombre pair " et "avoir une voyelle"). C'est bien sûr un commentaire psycho-logique, pas logique.
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