Mémoires de Galois

Bonjour

Connaissez vous une explication (avec exemples) des premier et second mémoires d'Evariste Galois ?

Réponses

  • Bonjour enrouement,

    Vous avez des explications concernant la théorie de l'ambiguité et certains travaux de Galois fournies lors de conférences (désolée pour la pub au début)
    Alain Connes, Théorie de l'ambiguité, Institut de France
    ou encore
    Alain Connes, Théorie de Galois, Académie des Sciences

    Il y avait également eu une conférence de Pierre Cartier, à laquelle il est fait référence ici :
    Pierre Cartier, Théorie de l'ambiguité, Institut Océanographique
    Il semblerait qu'elle n'ait pas été enregistrée, peut-être sortira-t-elle sur la toile un jour, je ne désespère pas de la réécouter.

    On gagne beaucoup à les écouter.

    Cordialement,
    Denise Vella-Chemla
  • merci beaucoup, ces conférences sont intéressantes.
  • De rien, tout le plaisir est pour moi : c'est toujours extraordinaire de remonter à la source des idées, aux auteurs qui les ont eues, plutôt qu'à leurs exégètes.

    J'ai sélectionné également 4 autres petites choses concernant Galois, qui sont moins liées à ses mémoires que les liens fournis vers les conférences, mais qui peuvent apporter un autre éclairage :
    - le livre Icare trahi, de Jean-Paul Auffray, aux éditions Viviane Hamy,
    - cette page, taquin (Galois l'était peut-être),
    - une page que j'avais écrite il y a très longtemps lorsque j'avais essayé de comprendre les mémoires de Galois quant à moi (je n'y suis pas parvenue) ;
    - ceci : dessin animé au sujet de Galois.

    Cordialement,
    Denise
  • Oups, oubli du lien vers la page que je proposais : Evariste Galois : Je ne sais pas le reste

    Il faut que je raconte tout de même l'émotion extraordinaire qui m'avait saisie cet après-midi-là à destination du grand public, lors des journées de célébration du bicentenaire de la naissance de Galois : j'avais beaucoup aimé lire sa biographie, que j'avais trouvée dans une bibliothèque municipale, par Astruc ; la première partie de l'après-midi en question était occupée par la projection d'un court film d'Astruc lui-même, dont je ne savais pas que son métier réel était metteur en scène, il était âgé et dans la salle, et sa scène tragique du duel noue complètement la gorge, quand on songe au gâchis qu'elle symbolise. Juste après un intermède venait la conférence de M.Cartier, tout ça ayant lieu dans un amphithéâtre au plafond sublime de l'Institut Océanographique. C'était en quelque sorte l'après-midi Emotions fortes de l'amatrice.

    Les chercheurs qui ont le courage d'avouer leur propre "je ne sais pas le reste" touchent leur auditoire : par exemple, Alain Aspect, qui explique que tant que n'avait pas été effectuée une expérience qui confortait les résultats que son équipe et lui avaient trouvés, il n'arrivait pas à être rassuré, ou encore Serge Haroche, extrêmement prudent par rapport à l'informatique quantique, du fait de la vitesse de décohérence. Cette humilité me semble le signe d'une plus grande maîtrise que les affirmations péremptoires autour de résultats parfois moyens. Mais tout ceci est trop éloigné du contenu mathématique des deux mémoires et j'en suis désolée.

    Pour revenir aux mémoires, une des idées qu'ils contiennent et qui m'a aidée dans mes propres recherches est celle de trouver une fonction "invariante par permutation des racines". Elle correspondrait un peu au fait d'échanger des noms de variables pour l'informaticienne. Je crois que Galois a fait preuve d'une force de pensée extraordinaire, notamment du fait de son jeune âge, en réussissant à mener un raisonnement qui ne se préoccupe plus des valeurs effectives des racines de ses équations, une sorte de montée d'un ou plusieurs étages, du point de vue de l'abstraction. Une élévation supplémentaire peut consister à considérer que les variables ne représentent plus des racines d'équations polynômiales, mais des nombres de racines. J'espère écrire d'une manière assez compréhensible.

    Bonne soirée,
    Denise
  • On peut voir le manuscrit ici. La aussi c'est emouvant.

    http://www.bibliotheque-institutdefrance.fr/numerisation/

    Moi non plus je ne comprend pas bien son mémoire mais c'est intéréssant comment Galois voit les groupes. Il regroupe les permutations en colonnes :
    abcd acdb adbc
    badc cabd dacb
    cdab dbac bcad
    dcba bdca cbda

    Et il dit : "comme il s'agit toujours de questions où la disposition primitive des lettres n'influe en rien dans le groupe que nous considérons, on devra avoir les même substitutions quelque soit la permutation d'où l'on sera parti. Donc, si dans un pareil groupe on a les substitutions S et T, on est sûr d avoir ST."
    Car sinon les groupes ne seront pas séparés. Donc pour Galois des groupes sont en fait des sous groupes conjugués. Et la définition actuelle n'est qu'une conséquence. L'important étant qu'ils soient separés et de structures similaires.
    (Substitution = permutation et permutation= arrangement)
  • Merci enrouement pour la référence aux manuscrits, je les ai téléchargés et les regarderai dès que j'en aurai le temps. Là, trop d'occupations même si cette lecture serait plus précieuse que tout le reste.
    Je suis très contente que vous cherchiez à m'expliquer un truc. En passant, nous avons tous une signature écrite, une signature vocale, une signature affective et intellectuelle. Certaines se lisent aussi clairement que de l'eau de roche. Je verrai si l'écriture d'Evariste est facile à lire.

    En passant toujours, pour les accents sur smartphone, il suffit de maintenir par exemple la touche e enfoncée, d'attendre que les lettres accentuées apparaissent, puis de glisser sans le soulever le doigt vers la lettre désirée et le soulever alors. Ce mini-cours pour éviter un peu de travail aux administrateurs qui corrigent les accents.

    Donc reprenons. Est-ce que "la disposition primitive des lettres n'influe en rien dans le groupe que nous considérons" signifie comme je le crois "un groupe est inchangé par un renommage du nom de ses éléments" (par exemple, le groupe ({pair, impair}, +) est le même que le groupe ({0,1}, \not=) au hasard) ?
    Je ne comprends pas la phrase "on devra avoir les mêmes substitutions quelque soit la permutation d'où on sera parti" mais l'informaticienne comprend clairement que le renommage est strictement sans importance donc il y a forcément quelque chose d'autre.
    Par contre, je comprends bien que le fait d'avoir ST qui "ne se barre pas ailleurs" (qui reste bien dans le bon carré quand on a des sous-carrés du gros carré opératoire de la table du groupe) permet de bien séparer les morceaux. C'est d'ailleurs pour cette raison que j'ai mis du temps à "reconnaître certains groupes", je n'avais pas effectué un renommage adéquat et les sous-carrés n'apparaissaient pas comme disjoints de façon flagrante (qui saute aux yeux). J'ai de toute façon compris l'idée générale et cela ne m'est plus trop utile maintenant, dans la mesure où je n'ai pas pour objectif dans la vie de devenir une experte en groupes de Galois, le domaine est déjà plein comme un oeuf d'experts brillants.

    Pour finir, comme j'aime bien l'idée de lier littérature et mathématiques, je trouve parfois des phrases, qui ont un sens mathématique, mais qui pourraient également être comprises dans le sens courant ; par exemple, cette espièglerie : "les groupes se réduisent et les corps s'étendent".

    Cordialement,
    Denise
  • Il y a un début d'analyse (en anglais) de théorèmes de Galois dans :

    www.ams.org/notices/201207/rtx120700912p.pdf

    L'auteur de cette notice est aussi l'auteur d'un livre qui est consacré à l'analyse des mémoires de Galois.

    Il y aussi, en français (mais introuvable j'imagine ou à un prix prohibitif):

    "Écrits et mémoires mathématiques" d’Évariste Galois de Robert Bourgne et J.-P. Azra (1962 puis réédité en 1976)

    Il y a aussi un petit fascicule aux éditions Pole, "Évariste Galois" dans lequel il y a aussi une analyse des mémoires.

    PS:
    Les mémoires de Galois sont assez difficiles à lire et le mot groupe utilisé par Galois ne coïncide pas avec la notion de groupe dans le sens "moderne" du terme. (la notion s'est imposée fin XIX ème siècle début XXième siècle si je ne m'abuse pas).
    Si Galois vivait encore aujourd'hui, je pense qu'il ne reconnaitrait pas sa théorie telle qu'elle est enseignée. :-D
  • C'est vrai qu'il est difficile à lire, mais quand on comprend on se dit que c'est bien écrit.
    Merci, pour ces articles, je vais prendre le temps de les lire.
  • Bonsoir,
    C'est sûr qu'à regarder les fichiers joints, on n'a pas du tout les mêmes sensations (et elles doivent être encore différentes, plus fortes, en voyant le manuscrit "en vrai").
    Nous déshumanisons-nous ? C'est l'impression que j'avais juste avant de démissionner d'une grosse société de services en informatique, lorsque je voyais chacun(e) de mes collègues ingénieur(e)s, accroché(e) à son clavier, les yeux rivés sur son écran, complètement enfermé(e) dans sa tête. Mais j'ai changé d'idée ces dernières années, quand j'ai réalisé que les ordinateurs pouvaient au contraire être un formidable outil de lien social (et ce forum en est une preuve).
    Merci et au plaisir de vous lire, quand vous écrivez en français courant.
    Denise37849
    37853
  • Bonjour,

    En fait, j'ai oublié d'écrire un truc important ici : c'est le fait que la phrase des mémoires de Galois sur laquelle j'avais "achoppé" alors, c'était la phrase dans laquelle Galois cite Libri. Il dit à peu près que Libri est le seul qui ait expliqué comment trouver les solutions entières. Comme je cherchais des solutions entières pour mon problème, je voulais comprendre comment il fallait faire. Il suffisait, si on cherchait à résoudre l'équation E(x) en n'en trouvant que les solutions entières, de résoudre à la place un système constitué de l'équation E(x) et d'une autre équation polynômiale qui exprimerait extensivement le fait que la solution devait être entière. Par exemple, si on voulait que la solution prenne une valeur entière sur l'intervalle $[1..5]$, on rajoutait l'équation polynômiale $(x-1)(x-2)(x-3)(x-4)(x-5) = 0$. Après ça, je me rappelle avoir passé pas mal de temps à essayer de trouver sur la toile le texte de Libri auquel Galois faisait référence et finalement l'avoir trouvé (grande joie !). Sur le moment, j'avais pensé "Ah ben ouaih, pour sûr, c'est malin, tu mets les solutions dans l'équation, tranquille !". Mais en fait, je crois que c'est essentiel. Tu prends conscience du fait que la valeur des solutions est sans importance mais que ce qui importe, ce sont les relations entre elles. Je me voyais en chorégraphe et m'adressant aux solutions (racines) : vous trois, mettez-vous ici en triangle, vous deux, mettez-vous ensemble, toi, mets-toi là-bas, leur faisant effectuer la "danse des solutions". Quand je frappe dans les mains, le triangle, vous tournez d'un tiers de tour, le binôme, vous échangez, et toi, t'es tout seul, ben tant pis, t'as qu'à t'échanger avec toi-même ! Voyons la configuration globale, a-t-elle été modifié par la petite chorégraphie, est-ce que les couleurs des habits ont été modifiées élégamment, etc.

    Tout est très bien expliqué dans le texte joint ainsi que dans les documents sur Galois du site du professeur et pour être aussi pédagogue que ça, il faut se lever de bonne heure.

    Du coup, un jour, tu butes toujours sur un problème à résoudre qui t'obsède depuis longtemps, dans lequel, il y a des nombres premiers et des nombres composés. Et tu te revois en chorégraphe de tes petits danseurs. Vous, dossards rouges, vous dossards bleus. Quand je frappe une fois dans les mains, vous vous mettez en binômes de même couleur de dossard. Si je frappe deux fois, les deux dossards d'un même binôme doivent être différents. Pourquoi ne pas essayer ?

    Même si ce qui est écrit au-dessus vous semble un peu décousu et délirant, j'aimerais beaucoup que soit saisie l'analogie que j'ai faite.

    Bonne journée,
    Denise
  • J'ajoute un tout petit truc, que je trouve marrant : on trouve sur la toile que Libri a été en procès, parce qu'il "empruntait trop longuement" des livres dans des bibliothèques. C'était un collectionneur maniaque de bouquins de maths en fait. Ce que je trouve marrant, c'est le fait que ça se passait au XIXème siècle, et qu'on en est encore, deux siècles après, à s'interroger sur la gratuité ou le prix à payer pour l'accès à la connaissance, sur l'appropriation illégale de biens culturels, si ce n'est que les bibliothèques sont maintenant dans les ordinateurs mais le problème est le même et n'a pas été résolu...
  • Merci pour le pdf.
    C'est vrai, on a envie de voir bouger les lettres permuter, ce que les livres ne permettent pas. Et pourtant les choses deviennent plus naturelles en mouvement. Il est a noté que la première animation image par image date de 1830 comme le mémoire d'Evariste Galois. Aujourd'hui c'est Hollywood et ses superordinateurs qui nous sature et nous fascine d'animations 3D sans dessus dessous. Par exemple dans la bande d'annonce Stars War 7 entre la 55'' et 1'05'', il y a une acrobatie du faucon millénium difficile à comprendre. En retournant l'écran, tout devient clair, il fait une chandelle suivi d'un piqué puis un rase-mote (ce qui bien compliqué comme manœuvre d'esquive). On coupe les repères et on fascine l'auditoire avec des petits tours de passe-passe absurdes. Un peu comme les excès des mathématiques modernes. C'est pour ça que je vais voir les textes et quand on lit Evariste Galois dire : "Cependant, comme on ne peut guère se former l'idée d'une substitution sans se former celle d'une permutation..." (substitution = permutation et permutation=arrangement). ça rassure.
  • "Écrits et mémoires mathématiques" d’Évariste Galois, édition de Robert Bourgne et J.-P. Azra (1962 puis réédité en 1976) a été réimprimé par Jacques Gabay et il est vendu 87 euros.
  • Bonsoir enrouement,

    Contente de recevoir un écho d'un autre humain : j'ai encore un peu de mal avec les robots (dans les stations-services ou hypermarchés ou avec mon micro-onde qui me souhaite bon appétit).
    Le phénakistiscope est chouette ; on se fabriquait quand on était petit selon le même principe des livrets qu'on feuilletait à toute vitesse, ça faisait des petits dessins-animés.
    Ce n'est pas à un prof de maths que j'apprendrai le paradoxe de Zénon. Achille n'a jamais rattrapé la tortue, à cause de la discrétisation du temps, et le lièvre non plus d'ailleurs, mais pour d'autres raisons (il faut dire que la tortue est maligne aussi).
    En tant qu'informaticienne (on ne se refait pas), j'ai du mal avec le continu. Qui sait si notre perception subjective du mouvement n'est pas "codée" par des informations discrètes, avec une unité menue, menue (d'ailleurs peut-être même pas si menue que ça parce quand je compresse des images, je ne vois pas la différence entre une image et la même avec moitié moins de pixels en longueur et largeur, c'est dire, idem pour une musique, et idem pour une vidéo, composée des 2). Il faut dire qu'une image contient de multiples redondances.
    Ils ont mis au point dernièrement de nouvelles télévisions dont l'image me gêne tellement elle est précise.
    Donc que ce soit l'espace ou le temps, si ça se trouve c'est le même topo, rien que des grains partout parce que ça plaît aux informaticien(ne)s.

    Sinon, je ne te suivrai pas sur les "excès des mathématiques modernes" : j'ai eu cette chance de tomber en plein dedans quand j'étais petite, étant née en 1965 et étant entrée à la maternelle en 68. J'ai eu des instits très dynamiques, ils ont pris des risques et ont fait confiance à ceux qui préconisaient le changement et moi, j'ai bu du p'tit lait (tableaux à multiples entrées et tris multi-critères en maternelle, changement de bases de numération et exercices d'entraînement au raisonnement logique et ensembliste en élémentaire - intersection, union, complémentaire, etc). Et je ne regrette pas. Peut-être qu'en écrivant cela, je vais attirer la foudre de certains forumeurs. Quant au goût pour le mouvement ou à la fuite de la fixité, ça peut être un trait de caractère.

    Amicalement,
    Denise
  • Aïe, aïe, aïe, je l'ai posté ici : biblio
    vers le bas de la page, les différents pdf, il suffit de faire un clic droit et "enregistrer la cible du lien sous".
    Je ne pensais pas mal faire, j'ai pensé 1811-1832, ses écrits doivent être libres de droit.
    J'espère que vous m'apporterez des oranges.

    Cordialement,
    Denise
  • Dans "Écrits et mémoires mathématiques" d’Évariste Galois, édition de Robert Bourgne et J.-P. Azra , qui y a-t-il de plus que dans "œuvres mathématiques" publié dans le journal de Liouville en 1846 concernant "le mémoire sur la résolubilité des équations par radicaux" de janvier 1831 ?
  • Enrouement:

    Une analyse de l'oeuvre avec le référentiel de maintenant je pense. Je ne possède pas ce livre ni sa réédition.

    J'ai une copie des mémoires seuls réédités par Gabay:
    http://www.gabay-editeur.com/GALOIS-uvres-mathematiques-1846-LIE-Influence-de-Galois-sur-le-developpement


    Autrement, tu peux lire le petit fascicule (à petit prix) que je mentionnais ci-dessus. Il y a plusieurs articles qui analysent un mémoire (les?) de Galois.
  • Bonjour,

    J'ai bien compris que les différents intervenants de ce fil étaient davantage intéressés par le contenu mathématique des écrits de Galois mais j'avais oublié de parler de lettres, que j'ai trouvées sur la toile (je ne me rappelle malheureusement plus sur le site de qui sinon je citerais cette personne) et qui sont en belle prose.

    @+
    Denise
  • On trouve ces deux textes (dans le second texte il manque un renvoi en bas de page dans ton pdf, figurant apparemment dans la lettre originale) dans le livre "Evariste Galois. Révolutionnaire et géomètre" d'André Delmas, édition de 1982, Le nouveau commerce.
  • Merci Fin de Partie.

    Bonne soirée,
    Denise
  • Je ne connaissais pas la première lettre. Merci.
    Je me demandais comment il avait pu à vingt ans connaitre autant de choses en mathématiques.
    Et on a ici une réponse : Ne pas perdre son temps avec "les gros volumes" des examinateurs mais lire directement "les grands maîtres". Encore faut-il être capable de les lire. Lui-même est difficile à lire, mais nous n'avons pas je crois les premières versions de son premier mémoire. C'est une version qu'il dit être un résumé. Lagrange est lisible mais ennuyeux et comme il développe trop on perd le fil. Du coup on comprend Galois :  "...nécessaire d'embrasser plusieurs opérations à la fois, parce que l'esprit n'a plus le  temps de s'arrêter aux détails." Euler, je n'ai pas encore lu. Pour Galois j'attends de me procurer "Ecrits et Mémoires", ce qui sera bientôt.
  • Bonjour enrouement,

    Lors de la célébration du bicentenaire il y a 2 ou 3 ans, une agrégée passait beaucoup sur les radios parce qu'elle avait écrit un livre au sujet de Galois, trouvable ici :
    Ehrhardt-Galois
    Ehrhardt
    Elle défendait la thèse que le travail de Galois était dans la droite ligne du travail des mathématiciens précédents. Même si je ne suis pas apte à en juger et n'ai donc pas voix au chapitre, je crois au contraire que la notion d'indiscernabilité est une rupture de la ligne que suivaient ses prédécesseurs, un sacré tournant. Je préfère le lire lui, ou bien les romans, BD ou films qui le transcendent.

    @+
    Denise
  • J'aime beaucoup ce livre*.
    Il y a un sommaire complet de celui-ci sur le site sus-mentionné:
    http://editions.ehess.fr/uploads/tx_editionsehess/Ehrhardt-EvaristeGalois-depliant.pdf

    *: on en avait déjà parlé dans un autre fil de messages ici "Pourquoi Galois n'est pas entré à l'X": http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?17,916283,916739#msg-916739
  • C’est vrai qu’il y a long à dire sur Galois et c’est difficile de ne pas se disperser.

    Le problème est assez simple, partir de l’équation du second degré que l’on connait parfaitement et arriver avec la même clarté à l’impossibilité du 5ième degré en suivant le chemin de Galois.

    Et je commence à voir un chemin en trois étapes :

    - Exécuter avec une certaine virtuosité les calculs pour les équations du 3ème et 4ème degré en suivant le traité de Lagrange, suffisamment vite pour commencer à voir bouger les permutations.

    - Voir comment s’agence ces permutations en suivant le traité de Cauchy, là aussi avec une certaine vitesse.

    - Enfin suivre le traité de Galois pour comprendre que ces mouvements, en les tournant dans tous les sens, buttent au 5ème degré.

    Mais avant de me lancer, j’attends d’avoir l’ouvrage de Robert Bourgne et Jean-Pierre Azra et du temps.
  • Bonjour enrouement,

    Pour poster à 4h du mat', soit tu es en décalage horaire par rapport à nous, soit tu es une sorte d'E.T. à rythme circadien inversé.
    Par rapport à la démarche envisagée, je conseille alors également le texte joint, je n'ai pas encore eu le temps de totalement bien le comprendre pour ma part mais c'est dans mes intentions, j'aimerais vraiment saisir le cheminement. Désolée de toujours citer le même, je n'ai pas une grande culture mathématique en fait. En tous les cas, même inmaîtrisé, ce texte est déclencheur, et deviendra peut-être une sorte de "classique", il a d'autant plus de chances pour cela qu'il y est question de foot, et que c'est tendance (le foot, pas la résolution des équations algébriques).

    C'est pas tout ça mais je dois stopper là sinon, comme le lapin blanc d'Alice au pays des merveilles, je serai encore obligée de dire : "je suis en retard, je suis en retard", bref, "je n'ai pas le temps".

    @+
    Denise
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