Évarhistoire, 1er août 2018 - Page 3 — Les-mathematiques.net The most powerful custom community solution in the world

Évarhistoire, 1er août 2018

1356711

Réponses

  • @cidrolin Didon, entre Montabor et Fresnes qui cachent en réalité Montabard et Fresses, et autres dates souvent approximatives, les informations d’état-civil en provenance des archives de l’ENS n’ont pas l’air mega-fiables ;)

    Pour Choffel, je lui ai trouvé une petite notice biographique. Il a été professeur au Collège et à l’École supérieure des sciences et des lettres de Mulhouse, et bibliothécaire de la ville : https://books.google.fr/books?id=7ucNAAAAYAAJ&pg=PA125

    Des partants pour quelques autres condisciples de Galois à l’ENS ? J’en donne quatre d’un coup car les patronymes de trois d’entre eux sont très courants, ce qui risque de limiter les recherches. Pour Moreau, dont une note précise qu’il a été longtemps absent pour cause de maladie, les prénoms varient selon les documents :
    • Gérard, Théodore François, né le 28 février 1810 à Rennes ;
    • Laurent, Adolphe Nicolas Hubert , né le 20 mars 1806 à Saint-Nicolas (Meurthe) ;
    • Moreau, Jean François [ou Marie Gaspard Félix François] né le 29 juillet 1808 à Avallon ;
    • Pollet, Charles François Honoré, né le 17 mai 1811 à Amiens.
  • Nicolas LAURENT
    Né le 20 mars 1806 - Saint Nicolas du port- Meurthe-et-Moselle
    Décédé le 2 septembre 1873 à Chaumont , Haute-Marne, à 67 ans
    Inspecteur d'académie et professeur de mathématiques
    Marié le 9 avril 1839, à Chaumont, avec Marie, Louise PEUCHOT 1816-1873 dont
    Fille 1 : Marie, Sophie LAURENT 1840-1861
    Fille 2 : Marie, Clémence, Lucie LAURENT 1847-1867
  • Marie Gaspard François Félix MOREAU
    Né le 29 juillet 1808 à Avallon, Yonne,
    Marié le 12 janvier 1835, Avallon, avec Marie Jeanne Colombe PEUTAT,
    Décédé le 1er octobre 1883 - Avallon, , à 75 ans
    Professeur de mathématique à Avallon
    son père Marie Charles Paul MOREAU était professeur de mathématiques et de dessin à l'école secondaire d'Avallon.
  • J'ai beau me retrousser les coudes, pas moyen de trouver quelque chose sur Charles François Honoré Pollet.
    C'est peut-être lui, dans le Bulletin administratif (Paris) - 1861 :81112
  • Oui, c’est lui. Professeur de physique et chimie à Douai et surtout Amiens (1834-1865), puis inspecteur de Lons-le-Saunier et Besançon. Notice biographique ici : https://books.google.fr/books?id=7ucNAAAAYAAJ&hl=fr&pg=PA304

    Il est prénommé Carolus et non Charles sur son acte de naissance, plus précisément dans cet ordre François Carolus Honoré ; il est fils d’aubergiste (AD Somme).

    Il meurt célibataire le 30 juin 1869 à Besançon (AD Doubs).
  • @cidrolin
    Comme tu le sais, nous cherchons par ce fil à retrouver des témoignages nouveaux sur Galois, qui pourraient se trouver dans des archives de ses condisciples ou autres proches. La plupart de ces archives n’ont pas résisté au temps, sûrement, d’autres sont conservées dans des institutions type bibliothèques, etc., et d’autres encore dorment toujours dans des greniers familiaux.

    Les sites de généalogie, que tu as l’air de maîtriser à la perfection, offrent justement un bon moyen d’accéder à ces familles : si tu trouves disons Choffel dans un arbre créé par Lilson, il y a bien des chances que Lilson descende ou fasse partie de la famille de Choffel à un degré ou à un autre.

    Une approche consisterait donc à entrer en contact via la messagerie de ton site de généalogie avec les Lilson qui intègrent Choffel à leur arbre, et leur demander en gros s’ils ont connaissance d’archives de Choffel conservées quelque part.

    Bien sûr, il faudrait expliquer le projet, demander gentiment, et sans doute te réclamer officiellement de la Société des Amis de Galois dont tu es déjà membre, je pense -- où sinon tu sais où adhérer ;) (https://www.evaristegalois.org/)

    Je viens de tester le concept avec Fleurans (X 1829) : les gens ont plutôt l’air content d’apprendre que leur ancêtre a été condisciple de Galois et répondent très volontiers. Je pourrais te montrer le message type que j’ai envoyé si ça pouvait te faciliter la tâche.

    Il faudrait juste se coordonner pour ne pas écrire plusieurs fois aux mêmes personnes…

    Que dirais-tu d’essayer avec les ENS 1829 ?

    Et si d’autres voulaient se joindre à la danse…
  • Pour Laurent (Nicolas), je lui ai aussi trouvé une notice biographique dans ce décidément très précieux Mémorial de l'Association des anciens élèves de l'École normale (1846-1876) : https://books.google.fr/books?id=7ucNAAAAYAAJ&pg=PA396

    Il a été professeur de mathématiques et de physique à Beauvais, Amiens et Chaumont (1835), puis inspecteur d’académie à Clermont-Ferrand (1856).

    Il a publié quelques traités, apparemment, mais je n’en ai retrouvé aucun.

    La notice parle de sa jeunesse à Normale mais pas de Galois, grr.

    PS @cidrolin : Tu n’as rien dit sur Gérard (Théodore-François). Simple oubli ou rien trouvé ? Moi chou blanc jusqu’à présent. Mais s’il a été enseignant nous l’aurons peut-être par les dossiers aux AN dont parlait Norbert, classés par ordre alphabétique si ma mémoire est bonne…
  • Rien trouvé sur Gérard, Théodore François, né le 28 février 1810 à Rennes. Non rien de rien.

    Amicalement
  • ... et pour Théodore François Gérard je n'ai trouvé aucune trace. Sur le site de l'état-civil de Rennes, je ne retrouve rien à la date pour sa naissance: y-a-t-il une erreur? Rien non plus sur les bulletins universitaires donnant les nominations. François Gérard est un client sérieux ....
  • Bonsoir Norbert, il y a plusieurs Rennes à voir.
    Rennes Mayenne (53)
    Rennes Aude (11)
    Rennes Doubs (25)
  • C'est bien Rennes en Ille-et-Vilaine. L'acte est du premier mars 1810, lendemain de la naissance (vue 48/263, voyez en pièce jointe).

    Je pensais aller aux Archives nationales aujourd'hui ou demain pour consulter son dossier s'il en avait un, mais le service est perturbé sur les archives de l'Education jusqu'à jeudi. Tant pis, ce sera pour un peu plus tard... D'ailleurs je me dis que l'Association des amis de Galois pourrait organiser des séances de découverte de ces archives. Seul prix à payer, commander et étudier au moins un dossier/carton lié à Galois ;) Je vais évoquer l'idée à notre prochaine réunion, nous verrons bien...81184
  • Merci Olivier, je ne parviens pas à lire le nom de la mère avec certitude. Cela aurait pu être un moyen de chercher dans les bases généalogiques si le nom est moins standard que "Gérard".

    Pour Lassasseigne, dans la note signalée précédemment on indique qu'il n'a aucune publication à son actif. C'est partiellement faux: dans le bulletin des sciences de l'Aveyron, il a publié une courte note sur un opuscule d'arithmétique : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57753733/f5.image.r=Lassassaigne?rk=214593;2 Bonne soirée. Norbert.
  • Par le zoom de la liseuse, je parviens à lire à peu près sûrement "Jeanne Prean". Son père, Louis François Gérard, était "gainier" (un fabricant de gaines, écrins, fourreaux d’épée etc.).

    Autre piste, l’annuaire des anciens élèves et amis de l’ENS qui recense semble-t-il les très anciens élèves et reconnaît notre homme. Mais les résultats sont bridés pour qui n’est pas pas membre à jour de ses cotisations. Un ami d’Ami devrait regarder ce qu’il en est... Cela dit, peut-être qu’un lecteur de ce forum est en position de d’accéder à la totalité de l’information délivrée ? https://www.archicubes.ens.fr/lannuaire#annuaire_chercher?identite=Gérard,+théodore

    Bien vu pour Lassasseigne. J’intègre aux résultats. Il a l’air rigolo le type dont il parle, ce Gautier auteur des Deux arithmétiques, la décimale et la duodécimale, avec sa façon d’exprimer 2/7 et 32/59 par "boze fulle" et "blovouze glèsunlle". Je vois que son ouvrage été réédité par une association américaine qui se voue à la promotion des bases autres que la décimale : http://www.dozenal.org/drupal/sites_bck/default/files/gautier_la_zonnomie.pdf

    Sache que j’écris et continuerai sans doute d'écrire au sociétés savantes dont nos cibles ont été membres. Comme tu le disais, elles peuvent détenir des manuscrits, et peut-être même des archives complètes via legs. Mais si ce dossier t’intéresse spécialement, je peux aisément te le transférer…

    Sache et sachez aussi que @cidrolin et moi contactons (et contacterons encore je pense) les éventuels descendants de nos cibles, pour tenter de localiser leurs archives. Comme nous touchons là à l’intimité des familles, vous comprendrez que discrétion publique restera de mise sur ce point jusqu’à finalisation complète des dossiers et accord des parties. Dans un cas au moins, l’existence de telles archives familiales est avérée (demande de permission de consultation est en cours).
  • On trouve un :
    Louis GÉRARD
    Né le 19 avril 1787 - Marcillé-Robert, 35240, Ille et Vilaine,
    Ses Parents
    "Louis" Pierre GÉRARD 1747-1798
    Louise "Victoire" JOUON 1753-1800
    Marié le 29 mars 1809, Rennes, avec Jeanne PÉAN 1779-?

    Pas de trace du fils...
  • Youppie le dossier Gérard se fissure peu à peu. En effet ce Anthide Gautier érudit de Beaune [https://books.google.fr/books?id=IvkPAQAAIAAJ&pg=PA317&lpg=PA317&dq=Anthide+Gautier&source=bl&ots=hYZjkw8iil&sig=EvhPaQgT_FBSQebYC7D8RF1QZ5M&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwicmry01J7eAhWPwosKHcpcCWUQ6AEwAXoECAgQAQ#v=onepage&q=Gautier&f=false] est intéressant; il a semble-t-il envoyé son fascicule dans de nombreuses sociétés savantes et eu droit à quelques "notes de lecture" comme celle de Lassasseigne. Cela ne nous apporte rien sur Galois mais c'est un effet de nos recherches sur la compréhension de la circulation de certaines mathématiques: la fameuse sérendipité chère à certains sociologues …. bonne journée. Norbert.
  • Et une bonne âme me signale que l’annuaire en ligne des anciens élèves de l’ENS renvoie simplement :
    Théodore Gérard (homme, décédé le ?)
    Élève, Ulm, sciences 1829

    Pour Lassasseigne, il renvoie à la notice que nous connaissions déjà : celle du Mémorial de l'Association des anciens élèves de l'École normale (1846-1876), une sorte d’ancêtre d’annuaire d’anciens élèves de l’ENS, ce qui est assez logique quand on y pense ;)

    Il en va sans doute de même pour celles de Choffel, Laurent, et Pollet.

    Comme nous sommes relativement démunis sur Bissey et Moreau, j’ai à tout hasard demandé à cette bonne âme ce que l'annuaire savait sur eux.

    Et comme nous ne connaissons Pinaud que par son éloge à l’Académie de Toulouse, j’ai aussi ajouté ce nom.

    Et franchement, ça aurait trop bête de ne pas regarder ce que ça donnait pour Galois ;)

    Nous verrons bien…

    Que cette bonne âme me pardonne et merci à elle !
  • Bon… Mine de rien nous avons listé la totalité des condisciples de Galois en première année de la section Sciences de l’École préparatoire (ENS).

    Comme je l’ai indiqué plus haut, Bissey et Pinaud ont été provisoirement nommés un an avant les autres ; viennent ensuite les quatre premiers du concours d’entrée 1829, soit dans l’ordre Pollet, Galois, Lassasseigne et Choffel, puis, après démission du cinquième (un certain Trélat), les sixième, septième et huitième : Moreau, Laurent et Gérard.

    Deux ans plus tard, en fin de scolarité, Galois a été exclu, Moreau a été trop longtemps malade, et les sept autres sortent classés dans cet ordre (de mérite décroissant) : Pinaud, Pollet, Bissey, Lassasseigne, Gérard, Choffel et Laurent.

    Et si vous voulez tout savoir, ces classés sont tous licenciés en sciences mathématiques, les cinq premiers également en sciences physiques, et les quatre premiers en prime agrégés.

    Je tire ces informations de documents microfilmés tiré du carton 61AJ/5 des archives de l’ENS conservées aux Archives nationales.81250
  • Et voici une première idée synthétique de la destinée des condisciples de Galois en première année de la section Sciences de l’École préparatoire (ENS) :
    • Bissey, Édouard (Montabard, 21 octobre 1810 - ????), professeur au collège de Poitiers ;
    • Choffel, Jacques François (Fresses-sur-Moselle, 24 juillet 1803 - Mulhouse, 1862), régent de mathématiques et physique à Abbeville (1831), puis régent à Mulhouse (1833) ; professeur à l’École supérieure des sciences et des lettres de Mulhouse ; premier bibliothécaire en titre de la Bibliothèque municipale de Mulhouse, dont il rédige le premier catalogue, imprimé en 1841 ; Biographie ; Bulletin du Musée historique de Mulhouse, 1956 ;
    • Gérard, Théodore François (Rennes, 28 février 1810 - ????) ;
    • Lassasseigne, ou Delassasseigne, Jean Nicolas (Clamecy, 15 novembre 1809 - Bordeaux, 25 décembre 1878), professeur de physique au collège royal de Rodez (28 septembre 1831) ; professeur de physique au collège royal de Clermont (29 septembre 1832) ; professeur de physique au collège royal de Bordeaux (2 octobre 1839) ; inspecteur d'académie à Bordeaux (28 août 1850) ; recteur de l'académie des Hautes-Pyrénées (2 septembre 1853) ; proviseur du lycée de Rodez (24 août 1854) ; proviseur du lycée de Limoges (22 avril 1862) ; proviseur du lycée de Périgueux (17 août 1868) ; retraite le 5 octobre 1871 ; pas toujours très bien noté sur ses activités professionnelles ; un des fondateurs de la Société académique des Hautes-Pyrénées ; membre de la Société des sciences, belles lettres et arts de l’Aveyron (1858), où il reste une dizaine de lettres qui n'apprennent rien sur sa relation avec Évariste Galois ; Biographie 1 ; Biographie 2 ; Oeuvre ;
    • Laurent, Nicolas (Saint-Nicolas-du-Port, 20 mars 1806 - Chaumont, 2 septembre 1873), professeur de mathématiques et de physique à Beauvais, Amiens et Chaumont (1835), puis inspecteur d’académie à Clermont-Ferrand (1856) ; LH 1862 ; Biographie ;
    • Moreau, Marie François Gaspard Félix (Avallon, 29 juillet 1808 - Avallon, 1 octobre 1883), professeur de mathématiques au collège d’Avallon ; Ref ;
    • Pinaud, Henry Auguste (Ruffec, 3 mars 1812 - Toulouse, 5 mai 1847), professeur à la faculté des sciences de Toulouse ; membre de l'Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse ; Biographie ; Oeuvre 1 ; Oeuvre 2... ;
    • Pollet, François Carolus Honoré (Amiens, 17 mai 1811 - Besançon, 30 juin 1869), professeur de physique et chimie à Douai et surtout Amiens (1834-1865) ; inspecteur de Lons-le-Saunier et Besançon ; Biographie.

    Comme vous le savez, cette liste a été composée avec @cidrolin et @Norbert Verdier, et son extension est ouverte à tous ceux qui voudront se joindre au projet (qui consiste fondamentalement à détecter les témoignages encore inconnus qu’ont pu laisser ici ou là les proches de Galois).

    Son formatage est rustique.

    J’ai parfois copié/collé sans scrupules des passages de notices du dictionnaire des Recteurs d'académie en France de 1808 à 1940 de Jean-François Condette (2006). D’abord parce qu’il ne s’agit que de quelques lignes, ensuite parce qu’un lien pointe directement vers l’entrée du dictionnaire concernée, enfin parce que cet ouvrage est excellent.

    Merci à une bonne âme du forum et à l’un des responsables de l’annuaire en ligne des anciens élèves de l’ENS, grâce à qui nous avons pu avoir accès aux notices biographiques des condisciples des Galois que propose cet annuaire. Un lien pointe vers une version en ligne de la notice si elle est par ailleurs disponible sur un grand site type Gallica ou Google Livres, vers la page d’accueil de l’annuaire en ligne des élèves et anciens élèves de l’ENS sinon.

    Merci à la Bibliothèque municipale de Mulhouse, grâce à laquelle nous savons que Choffel a été son premier bibliothécaire en titre et rédacteur de son catalogue des imprimés.

    Merci à la Société des lettres de l’Aveyron, grâce à laquelle nous savons qu’elle conserve une dizaine de lettres de Lassasseigne qui n'apprennent rien sur sa relation avec Évariste Galois -- mais qui nous indiquent qu’il a envoyé son rapport sur celui qui milite pour que 32/59 se dise "blovouze glèsunlle" le 22 mars 1860.

    Je pense soumettre de nouveaux noms bientôt. Peut-être un par un plutôt que deux par deux ou quatre par quatre car pour tout vous dire j’ai un peu de mal à suivre le rythme ;) Cela dit, s’il y avait des impatients, de nombreux polytechniciens anciens condisciples de Galois en Maths spé attendent aussi qu’on s’occupe d’eux plus haut sur ce fil...

    Sur ce, bonnes vacances à ceux qui partent !
  • En 1829-1830 à l’École préparatoire, en plus de ses condisciples en première année de la section Sciences, Galois a côtoyé les élèves en première et seconde année de la section Lettres et en seconde année de la section Sciences. Tous ont pu laisser des témoignages intéressants. Ces trois classes comptaient en fait au moins un élève ayant un lien particulier ou un point commun saillant avec Galois. Auguste Chevalier, par exemple, ami notoire, destinataire de la fameuse « lettre testament », était en seconde année de Sciences. Sauriez-vous nommer trois autres élèves et préciser le caractère spécial de leur relation à Galois ?

    Le plus dur à trouver, je pense, sera celui de la première année de la section Lettres. Il a pour point commun avec Galois d’avoir été exclu de l’École, quelque mois après lui, fondamentalement sur le même motif, en l’occurrence « pour s'être conduit d'une manière inconvenante et outrageuse envers le chef [d’établissement] ». Cela dit, je ne sais pas si les deux exclusions sont directement liées, ne connaissant pas les circonstances de la seconde. Alors mention spéciale à qui les éclaircirait !

    Je ne donne pas le nom de l’exclu, afin de ne pas focaliser l’attention sur lui au détriment des autres, et liste benoîtement les élèves en première année de Lettres dans l’ordre alphabétique. Il s’agit comme plus haut de les identifier au mieux, de se faire une idée de leur parcours professionnel et surtout de débusquer les témoignages encore inconnus qu’ils ont pu laisser sur Galois.

    Voici les deux premiers de la liste :
    Barry, Alfred Etienne Edouard Constant, né le 27 mai 1809 à Avesne (Nord) (ex élève de Louis-le-Grand) ;
    Capelle, Louis Albert, né le 19 décembre 1811 à Paris.
  • Alfrede Étienne Édouard Constant Barry
    Né le 27 Mai 1809 - Grande place n° 71, Avesnes sur Helpe, Nord
    Décédé le 17 Mars 1879 - allée Saint Michel 1, Toulouse,
    Professeur d'Histoire au collège royal de Lyon (Rhône, 1832).
    Professeur d'Histoire à la faculté des lettres de Toulouse (Haute Garonne, 1833).
    Collectionneur.
    Etats de services : http://www2.culture.gouv.fr/LH/LH010/PG/FRDAFAN83_OL0125008v004.htm81368
  • Louis-Albert CAPPELLE
    Born 19 December 1811
    Deceased 24 June 1879 ,
    Professeur (Charlemagne - Louis le Grand - Henry IV)
    Married 29 October 1845, Paris, to Henriette BATTAILLE 1823-1895
    Children Louise CAPPELLE 1846-1937 Jeanne CAPPELLE
  • @cidrolin

    Joli pour Barry, surtout pour la photo… Je me trompe ou c’est la première que nous ayons parmi les proches déjà listés de Galois ? As-tu une idée de sa source ?

    Joli pareil pour Cappelle qui s’écrit donc avec deux p. Il est aussi de la légion d’honneur. Je le trouve bien enseignant à Charlemagne et Louis-le-Grand, mais pas encore à Henri IV…

    Je sais qu’une notice nécrologique sur Cappelle été rédigée par un condisciple de l’ENS pour l’Annuaire des anciens élèves. Elle ne semble pas avoir été numérisée et ne se trouve malheureusement pas non plus proposée par le moteur de recherche en ligne des anciens élèves. Il en existe un tiré à part à la Bnf, que je consulterai à l’occasion...
  • Des partants pour les deux suivants ?
    Collet, François, né le 13 novembre 1806 à Paris ;
    Dabas, Jean Chrysostôme, né le 8 mai 1810 à Paris (ex élève de Louis-le-Grand).
  • Collet fut inspecteur d'académie à Beauvais, il est décédé le 16 décembre 1871.81394
  • Fils d'un entrepreneur de maçonnerie Jean Chrysostome DABAS est nommé
    chevalier de la Légion d'honneur (29 Dec 1855), puis officier de la Légion d'honneur (7 Mai 1875)
    Baptisé le 10 Mai 1810 - Saint-Étienne du Mont, , Paris
    Décédé le 18 Septembre 1878 - Bordeaux
    Professeur de belles lettres (1843), recteur de l'académie de Bordeaux
  • Exact, pour Collet. Une notice biographique rédigée par un de ses camarades de l’ENS permet de préciser qu’il a été professeur de rhétorique au lycée d’Avignon et surtout de Versailles ; puis inspecteur départemental à Montbrison, Saint-Etienne et Beauvais.

    On lui connaît deux oeuvres, l’une sur Pascal https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58098771, l’autre sur Mme de Sévigné https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5787796c/f2.

    Je pense qu’il valait mieux se tenir à carreau avec lui, sous peine de recevoir sa craie dans la tête :
    Il tenait de la nature un tempérament excessivement nerveux qui se trahissait dans sa démarche, dans son geste, dans sa voix ; en classe le seul bruit d’une feuille de papier froissée par un étourdi lui causait parfois une sensation des plus douloureuses.

    Sa notice ENS : https://books.google.fr/books?id=7ucNAAAAYAAJ&pg=PA373.

    (Et non moins exact pour Dabas, qui par sa fonction de recteur a donc son entrée dans le dictionnaire déjà évoqué : https://www.persee.fr/doc/inrp_0298-5632_2006_ant_12_2_4306).
  • On continue ?
    Desmaroux, Alexandre, né le 12 septembre 1808, à Dunkerque (Nord) ;
    Hamel, Emilien Louis, né le 6 août 1809 à L’Aigle (Orne) (ex élève de Louis-le-Grand).
  • Admis in-extremis à l'École préparatoire (classé 11e sur 11 au concours d’entrée), Desmaroux n’a pas été autorisé à y finir sa scolarité, faute du niveau suffisant. Il aurait été professeur de cinquième au collège de Beauvais et serait décédé en 1836, selon des informations que je ne sais confirmer. La généalogie viendra-t-elle à la rescousse ?
  • Rien trouvé sur Desmaroux. :-(
  • Trouvé ! En pariant sur sa mort à Beauvais en 1836, j’ai retrouvé son acte de décès d’où le reste découle : Alexandre Desmaroux est donc décédé le 14 janvier 1836 à Beauvais, célibataire et professeur de cinquième au collège communal de Beauvais (acte du 15 janvier 1836, vue 17/315).

    Son acte de naissance montre que ses parents, Gilbert Desmaroux, major du 55e régiment d’infanterie de ligne, et Eugénie de Maillardoz, n’étaient pas mariés.
  • Il y a bien une Nicolle Eugénie DE MAILLARDOZ née en 1790 à REUIL 92
    morte à 17 ans en 1807
    mariée en 1806 à Gilbert DESMAROUX, Colonel 1765-1817
    son enfant est Gilbert Jean Eugène DESMAROUX, Lieutenant de l'Infanterie 1807-
  • Ils se seraient mariés juste après la naissance de leur premier fils (Alexandre) et elle serait morte en accouchant du second (Gilbert Jean Eugène) ?
  • Oui, sans doute.
  • Émilien Louis Hamel est plus connu… Il a été professeur de littérature grecque (puis latine à partir de 1863) à la Faculté des lettres de Toulouse de 1832 à sa retraite en 1873.

    Il était membre de l’Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse et de l’Académie des jeux floraux (même ville), ce qui nous vaut deux éloges : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57203342/f564 et https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k415468r/f190

    Aucun n’évoque la compagnie de Galois à l'École préparatoire malheureusement :(

    Des partants pour les deux suivants ?
    Huguenin, Alexandre, né le 29 juillet 1810 à Metz (Moselle)
    Lafaist, Pierre Benjamin, né le 6 juillet 1809 à Mont-Saint-Sulpice (Yonne)
  • Alexandre HUGUENIN
    né le 29 Janvier 1810 (Lundi), décédé en 1862.
    Professeur à la faculté de lettres de Nancy, historien, écrivain.
    Parents Pierre-Louis HUGUENIN et Jeanne WATRIN
    Marié le 24 Janvier 1840 à Metz, à Joséphine PRÉVOST 1811-
  • Pierre Benjamin LAFAYE
    né le 6 Juillet 1809 (jeudi) à Mont-Saint-Sulpice, Yonne.
    mort le 5 Janvier 1867 à Aix-en-Provence
    Professeur, Doyen de la faculté des lettres d'Aix en Provence, auteur d'un dictionnaire des synonymes
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre-Benjamin_Lafaye
  • @cidrolin

    Le lieu et la date de la mort de la soeur de Galois restent à ce jour un petit mystère. Tu saurais le résoudre ?

    Nathalie Théodore Galois, née le 26 décembre 1808 à Bourg-la-Reine.
  • J'ai trouvé un Olivier Adaeg B-) qui fait une recherche sur Nathalie Théodore CHANTELOT, curieux, curieux . . .
    Adélaïde Pauline CHANTELOT (demeurant en 1852 au 9 rue du Val de Grâce)
    fille de Benoit CHANTELOT et de Nathalie Théodore GALOIS
    est née le 25 Juillet 1833 : 37 rue Meslay - Paris
    décédée le 5 Juillet 1901 : au 161 rue Saint Jacques - Paris 5ème
    Notons que George Sand, de son vrai nom Aurore Dupin, est née au no 46 de la rue, (15, rue Meslay d’autrefois), le 1er juillet 1804.
  • Oui, et cette nièce de Galois a eu elle-même une fille, Marie Marguerite Nathalie Guinard, qui était musicienne. Nous avons retrouvé quelques-unes de ses compositions. Une idée serait d’en faire jouer lors d’une prochaine assemblée générale ;)

    Elle serait morte en 1877 mais n’en ai pas la preuve. Alors si tu sais le montrer (ou quelqu'un d’autre), je prends aussi !81648
  • Et OK pour Huguenin et Lafaist/Lafaye, qui étaient aussi respectivement membres de l’Académie de Metz et d’Aix-en-Provence, ce qui nous vaut ces deux éloges : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k33245t/f247 et https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6353589q

    Toujours sans mention de Galois malheureusement…

    On y va pour les trois derniers de la promo ?
    Monin, Henri Louis, né le 17 juillet 1809 à Caen
    Roux, Jean Baptiste Denis né le 12 octobre 1809 à Paris
    Vendryès, Jean Baptiste Firmin, né le 2 décembre 1809 à Paris (ex élève de Louis-le-Grand)
  • Sur Gallica on trouve son : Cours élémentaire d' histoire de France 1838
    par Monin , Louis- Henri (1809-1866). Il est né le 7 juin 1809.
  • Tu es sûr pour la date de naissance ? Pour une fois, je trouve bien le 17 juillet comme annoncé (vue 279/412)...81662
  • J’ai pu faire un saut hier aux Archives nationales pour consulter les dossiers administratifs et quelques autres pièces sur les moins connus des condisciples de Galois à l’École préparatoire.

    Bissey, que nous savions devenu professeur au collège (aujourd’hui lycée) de Poitiers a d’abord enseigné les sciences physiques au collège royal de Tours (1831-1832), puis de Tournon (1832-1833), avant celui de Poitiers, donc, où il a également enseigné l’histoire naturelle, jusqu’à sa mort survenue le 15 août 1845.

    Quant à Choffel, à la fois enseignant et bibliothécaire à Mulhouse, un rapport d’inspection du 1 août 1856 le décrit : « Mathématicien distingué ; professeur remarquable par la méthode et la lucidité. Ancien élève de l’Ecole normale, il eût pu faire une carrière brillante dans l’enseignement des lycées mais il s’est attaché à Mulhouse par les succès qu’il a obtenus et par l’estime qu’il y a acquise ».

    Desmaroux a enseigné à Tonnerre avant Beauvais…

    Moreau, que nous avions quitté malade à l’École a finalement achevé sa scolarité en rempilant l’année suivante ; il enseigné à Pontivy avant de rejoindre Avallon…

    Et le mystérieux Gérard, Théodore François (Rennes, 28 février 1810 - ????) reste toujours aussi mystérieux… Je ne lui pas trouvé de dossier administratif… Il a quitté l’École en bonne et due forme (classé 5e), mais a été « exempté » des dix ans qu’il devait à l’Instruction publique, selon une mention inscrite en marge de son engagement décennal.

    À propos d’engagement décennal, je joins celui de Galois -- remarquez la (discrète) mention marginale : « non appelé »…81738
  • Et voici un récapitulatif de tous les condisciples de Galois en première année de l’École préparatoire (ENS)...

    D’abord les onze élèves de la section Lettres :
    • Barry, Alfrede [sic] Etienne Edouard Constant (Avesne-sur-Helpe, 27 mai 1809 - Toulouse, 17 mars 1879), professeur d'histoire au collège royal de Lyon (1832), puis à la faculté des lettres de Toulouse à partir de 1833 ; collectionneur ; auteur sous la forme patronymique Edward Barry ; LH 1870 (Wikipedia ; Notice ENS ; Notice Facs ; Oeuvres ; Portrait ?) ;
    • Cappelle, Louis Albert (Paris, 19 décembre 1811 - Paris, 24 juin 1879), professeur au Lycée Charlemagne et au Lycée Louis-le-Grand ; LH 1852 (Ref) ;
    • Collet, François (Paris, 13 novembre 1806 - Paris, 16 décembre 1871), professeur de rhétorique au collège d’Avignon (1834) et surtout de Versailles (1836) ; puis inspecteur départemental à Aix (1852), Lyon (1854) et Beauvais (1856) ; retraite en 1866 ; LH 1863 (Notice ENS ; Oeuvre 1 ; Oeuvre 2 ; Archives nationales, F/17/20447) ;
    • Dabas, Jean Chrysostôme (Paris, 8 mai 1810 - Bordeaux, 18 septembre 1878), professeur de seconde et d'humanités au collège royal de Tours (9 octobre 1832) ; professeur au collège royal de Nîmes (28 octobre 1833) ; professeur au collège royal d'Orléans (29 septembre 1834) ; professeur de littérature ancienne à la faculté des lettres de Bordeaux (18 septembre 1838) ; il occupe cette chaire pendant 37 ans ; élu doyen de ladite faculté (10 février 1851 et jusqu'en 1875) ; recteur de l'académie de Bordeaux (19 août 1875-1878) ; retraite par le décret du 7 mai 1878 ; membre de l'Académie des sciences et belles lettres de Bordeaux (1850) ; LH 1855 (Biographie ; Éloge Bordeaux ; Notice ENS ; Notice Recteurs ; Notice Facs ; Oeuvres) ;
    • Desmaroux, Alexandre (Dunkerque, 12 septembre 1808 - Beauvais, 14 janvier 1836), régent de 5e et 6e au collège de Tonnerre (1831), puis régent de 5e au collège communal de Beauvais (1832) (Archives nationales, F/17/20593) ;
    • Hamel, Emilien Louis (L’Aigle, 6 août 1809 - Toulouse, 20 mars 1889), professeur au collège royal de Rouen (1832) et surtout professeur de littérature grecque (puis latine à partir de 1863) à la Faculté des lettres de Toulouse de 1832 à sa retraite en 1873 ; membre de l’Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse ; membre de l’Académie des jeux floraux de Toulouse ; LH 1854 (Éloge Toulouse 1 ; Éloge Toulouse 2 ; Notice ENS ; Notice Facs ; Oeuvres) ;
    • Huguenin, Alexandre (Metz, 29 janvier 1810 - Nancy, 11 avril 1862), professeur collège royal de Metz (1832-1852), en congé (1852-1854), chargé de cours de littérature ancienne à Poitiers (1857-1859), professeur de littérature étrangère à Grenoble (1860-1861), puis Nancy (1861-1862) ; membre de l'Académie impériale de Metz (Éloge Metz ; Notice ENS ; Notice Facs ; Oeuvres) ;
    • Lafaye, ou Lafaist, Pierre Benjamin (Mont-Saint-Sulpice (Yonne), 6 juillet 1809 - Aix-en-Provence, 5 janvier 1867), professeur suppléant de philosophie au lycée Louis Le Grand (1833-1834), puis à Orléans (1834-1838) et Marseille (1838-1846) ; professeur de philosophie à à la faculté des lettres d’Aix-en-Provence (1846-1866) ; doyen de la faculté d'Aix-en-Provence (1853-1866) ; membre de l’Académie des Sciences, Agriculture, Art et Belles-lettres d'Aix ; spécialiste des synonymes ; LH 1856 (Éloge Aix ; Notice Facs ; Oeuvres) ;
    • Monin, Henri Louis (Caen, 17 juillet 1809 - Besançon, 28 mars 1866), chargé de cours (1832-1833), puis professeur suppléant d’histoire (1834-1836) à la faculté des lettres de Toulouse ; professeur d'histoire au collège de Lyon dans les années 1830 ; chargé de cours (1841-1847), puis professeur d’histoire (1848-1866) à la faculté des lettres de Besançon ; membre de la Société historique, archéologique et littéraire de Lyon (1834-1841) ; membre de la Société historique, archéologique et littéraire de Besançon (1845-1866) (Wikipedia ; Notice ENS ; Notice Facs ; Oeuvres) ;
    • Roux, Jean Baptiste Denis (Paris, 12 octobre 1809 - 1856), professeur de rhétorique au collège de Mulhouse (Ref) ;
    • Vendryès, Jean Baptiste Firmin (Paris, 2 décembre 1809 - Paris, 6 janvier 1893), professeur d’histoire aux collèges de Dijon, Nancy, Rollin, Saint-Louis et Lyon entre 1837 et 1852 ; inspecteur d’académie à partir de 1852 à Lyon, Caen et Melun ; LH 1859 (Notice ENS).

    Outre les notices ENS, les entrées du Dictionnaire des recteurs et les dossiers de légion d’honneur déjà évoqués, j’ai systématiquement renvoyé pour les élèves devenus enseignants en faculté vers la fiche concernée de ce formidable répertoire :
    Notices Facs a écrit:
    Françoise Huguet et Boris Noguès, « Les professeurs des facultés des lettres et des sciences en France au XIXe siècle (1808-1880) », juin 2011 [en ligne] http://facultes19.ish-lyon.cnrs.fr/ (consulté le 12-11-2018).

    Différents systèmes plus ou moins équivalents coexistent pour donner une idée plus ou moins exhaustive des oeuvres plus ou moins bien attribuées à des auteurs plus ou moins bien identifiés ; j’en ai utilisé un, celui-ci ou celui-là, pour les élèves devenus auteurs prolifiques.

    C’est François Collet qui, comme Galois, a été exclu de l’École (en fin de deuxième année, par arrêté du 30 avril 1831). Ca ne l’a pas trop gêné dans sa carrière apparemment… Et l’évènement semble être resté interne à l'établissement puisque nous n’en avons pas trouvé de trace publique. Pour avoir pu consulter son dossier dans les archives de l'École, je sais maintenant que cette exclusion est sans rapport avec celle de Galois : mécontent de devoir faire une troisième année avant de se présenter au concours de l’agrégation, il a parlé avec une « arrogance extrême » au chef d’établissement.

    Et voici pour mémoire selon les mêmes principes les huit condisciples de Galois en section Sciences (soit neuf élèves en tout) :
    • Bissey, Édouard (Montabard, 21 octobre 1810 - Poitiers, 15 août 1845), professeur de sciences physiques au collège royal de Tours (1831), puis de Tournon (1832), puis de Poitiers (1833), où il a également par la suite enseigné l'histoire naturelle (Archives nationales, F/17/20179) ;
    • Choffel, Jacques François (Fresses-sur-Moselle, 24 juillet 1803 - Mulhouse, 2 avril 1862), régent de mathématiques et physique au collège d’Abbeville (1831), puis régent de mathématiques spéciales au collège de Mulhouse (1833) ; professeur de mécanique (et secrétaire, secrétaire agent comptable) à l’École préparatoire à l’enseignement supérieur des sciences et des lettres de Mulhouse (1855) ; premier bibliothécaire en titre de la Bibliothèque Municipale de Mulhouse, dont il rédige le premier catalogue, imprimé en 1841 (Notice ENS ; Bulletin du Musée historique de Mulhouse, 1956 ; Archives nationales, F/17/20420) ;
    • Gérard, Théodore François (Rennes, 28 février 1810 - ????) ;
    • Lassasseigne, ou Delassasseigne, Jean Nicolas (Clamecy, 15 novembre 1809 - Bordeaux, 25 décembre 1878), professeur de physique au collège royal de Rodez (28 septembre 1831) ; professeur de physique au collège royal de Clermont (29 septembre 1832) ; professeur de physique au collège royal de Bordeaux (2 octobre 1839) ; inspecteur d'académie à Bordeaux (28 août 1850) ; recteur de l'académie des Hautes-Pyrénées (2 septembre 1853) ; proviseur du lycée de Rodez (24 août 1854) ; proviseur du lycée de Limoges (22 avril 1862) ; proviseur du lycée de Périgueux (17 août 1868) ; retraite le 5 octobre 1871 ; pas toujours très bien noté sur ses activités professionnelles ; un des fondateurs de la Société académique des Hautes-Pyrénées ; membre de la Société des sciences, belles lettres et arts de l’Aveyron (1858), où il reste une dizaine de lettres qui n'apprennent rien sur sa relation avec Évariste Galois (Notice ENS ; Notice Recteurs ; Oeuvre) ;
    • Laurent, Nicolas (Saint-Nicolas-du-Port, 20 mars 1806 - Chaumont, 2 septembre 1873), professeur de mathématiques et de physique à Beauvais, Amiens et Chaumont (1835), puis inspecteur d’académie à Clermont-Ferrand (1856) ; LH 1862 (Notice ENS) ;
    • Moreau, Marie François Gaspard Félix (Avallon, 29 juillet 1808 - Avallon, 1 octobre 1883), professeur de physique, puis de mathématiques élémentaires au collège royal de Pontivy (1832-1834), puis professeur de mathématiques au collège d’Avallon de 1834 à sa retraite en 1872 (Archives nationales, F/17/21358) ;
    • Pinaud, Henry Auguste (Ruffec, 3 mars 1812 - Toulouse, 5 mai 1847), professeur à la faculté des sciences de Toulouse ; membre de l'Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse (Éloge Toulouse 1 ; Éloge Toulouse 2 ; Notice ENS ; Notice Facs ; Oeuvres) ;
    • Pollet, François Carolus Honoré (Amiens, 17 mai 1811 - Besançon, 30 juin 1869), professeur de physique et chimie à Douai et surtout Amiens (1834-1865) ; inspecteur de Lons-le-Saunier et Besançon (Notice ENS).

    Pour la légion d’honneur, avec sept élèves décorés dans un cas et un seul dans l’autre, il valait mieux choisir Lettres que Sciences ;)
  • Parmi les élèves en seconde année de section Lettres de l’École préparatoire en 1829-1830, Henri Georges Bach, né le 25 janvier 1808 à Paris, est le premier, tant dans l’ordre alphabétique que de mérite, en fin de scolarité. Comme vous le dirait Norbert sûrement mieux que moi, le directeur de l’École s’est appuyé sur son témoignage pour justifier sa décision d’exclure Galois. Tout cela ne lui a pas porté chance… Bach s’est suicidé par pendaison le 7 novembre 1837, déçu, semble-t-il, de ne pas avoir obtenu le poste de maître de conférences à l’École qu’il espérait : https://books.google.fr/books?id=_MJgAO1FoL4C&pg=PA324 et https://archive.org/details/revuedalsacevol00unkngoog/page/n160
  • Typo : 1837.

    Cordialement
  • Corrigé, merci !
  • Avant de se donner la mort, Bach a rédigé plusieurs lettres, dont une destinée à un ancien condisciple de la section Lettres de l’École préparatoire, alors en poste comme lui à Besançon, qui a d’ailleurs signé son acte de décès : Charles Magloire Bénard, né le 11 février 1807 à Sainte-Foy. Ce philosophe, de retour à Paris, a enseigné aux lycées Condorcet et Charlemagne -- tout en assurant brièvement les fonctions de maître de conférences à l’École normale, celles-là mêmes qui avaient provoqué le désespoir de son camarade. Il est entre autres connu pour avoir traduit Hegel. Et il a épousé une cousine germaine de Galois, Marie Augustine Demante, fille du frère de la mère d’Évariste...

    Il reste un portrait de lui : https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Magloire_Bénard
  • Par son suicide, Bach laisse une jeune veuve, Anne Justine Bach, qui se remariera quelques mois plus tard avec un autre ancien élève de cette même section Lettres de l’École préparatoire : Pierre Adolphe Chéruel, né le 17 janvier 1809 à Rouen.

    Lui aussi a été maître de conférences à l’ENS... Il aura été auparavant professeur d’histoire au collège royal de Rouen, et le sera ensuite à Louis-le-Grand, puis deviendra inspecteur de l’académie de Paris, inspecteur général de l'enseignement secondaire, recteur de l'académie de Strasbourg et recteur de l'académie de Poitiers.

    Il a été membre de diverses sociétés savantes, dont l’Académie des sciences morales et politiques. Un volumineux fonds manuscrit le concernant est d’ailleurs conservé à la Bibliothèque de l’Institut ; j’irai le consulter à l’occasion, vérifier s’il ne contient pas quelque renseignements inédits sur Galois.

    Le trombinoscope virtuel de cette promotion s’enorgueillit d’un portrait de Chéruel, sinon deux : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k213588s/f380 et http://www.calames.abes.fr/pub/#details?id=IF5013169
  • À propos de témoignages, plusieurs de ces élèves de l’École préparatoire sont évoqués dans les Notes et souvenirs d'un universitaire : 1827-1889 d’Adolphe Mourier (Orléans, 1889), un de leurs condisciples de la promotion immédiatement antérieure : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6391125w/f13

    Entre autres anecdotes, Mourier rapporte qu’Ampère, inspecteur de l’École, avait souvent le visage maculé de craie du fait de sa tendance à prendre pour mouchoir le chiffon à essuyer le tableau. Je soupçonne qu’il était un poil bigleux -- pour ne pas dire que son regard manquait singulièrement d’intensité ;) Un jour qu’il devait évaluer le niveau de la section Sciences en posant diverses questions de maths à la classe, les élèves se sont tous mis d’accord pour que le plus fort d’entre eux réponde à toutes en changeant de voix à chaque fois. Ampère n’y a paraît-il vu que du feu et n’a pas caché son admiration pour la qualité de l’enseignement dispensé par l’établissement... La tradition de canulars attachée aux mathématiciens formés à l’ENS remonte à loin !

    Dommage à part ça que cet ancien élève ait quitté l’École juste avant que Galois n’y entre... #PasPasséLoin
Connectez-vous ou Inscrivez-vous pour répondre.
Success message!