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Évarhistoire, 1er août 2018

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Réponses

  • Si Bach est sorti major de sa promo, il n’était que 11e sur 15 au concours d’entrée. Le premier était Jeannette (ou Jannette), Jacques Édouard Auguste, né le 26 août 1809 à Boulogne-sur-Mer, classé deuxième en sortie. Il ne faisait pas bon réussir dans cette promo : Jeannette serait mort en 1834, soit quatre ans seulement après avoir quitté l'École, alors qu’il était professeur de rhétorique au collège de Sens. Cela dit, je ne sais pas bien fonder ces dernières informations. La généalogie nous viendra-t-elle en aide ?
  • Un autre élève de cette promotion dont on ne connaît presque rien est Montonnier, Charles François, né le 5 mai 1809 à Saint-Cloud. Il aurait été proviseur au lycée de Versailles. Son acte de naissance montre qu’il est fils de pâtissier-traiteur. Sa date de décès est inconnue. Notre généalogiste en titre saura-t-il la déterminer ?
  • Peut-on être proviseur et marchand de bois ? Pas trouvé de date de décès, son épouse est morte le 20/8/1878 la veille de ses 53 ans.82230
  • Notre normalien, dont les date et lieu de naissance sont indiqués sur l’ordonnance de nomination d’élève, est sûrement ton marchand de bois, dont les date et lieu de naissance sont rappelés sur son acte de mariage, car il n’existe qu’un seul Charles François Montonnier né le 5 mai 1809 à Saint-Cloud.

    Cette profession de marchand de bois n’est pas une erreur de transcription car elle se trouve encore sur l’acte de naissance de sa seconde fille, en date du 4 juillet 1853, toujours à Saint-Cloud.

    Au mariage de cette fille, le 9 juillet 1877, notre homme n’est plus qualifié de marchand de bois à Saint-Cloud, mais de propriétaire à Ablon-sur-Seine. Et en postulant qu’il est mort dans cette commune, via les tables décennales d’état-civil, tombent finalement ses coordonnées terminales : Ablon-sur-Seine, 1er avril 1890.

    Quand à sa première carrière dans l’instruction publique et la raison de sa réorientation professionnelle, mystère ! Révolution de 1848 ? Opportunité familiale ? Lassitude du milieu enseignant ? J’ai prévu d’aller aux Archives nationales un de ces jours prochains, nous verrons bien...

    PS 1. Je présume que tu n’as rien sur le précédent : Jeannette (ou Jannette), Jacques Édouard Auguste, né le 26 août 1809 à Boulogne-sur-Mer.

    PS 2. Et trouves-tu quelque chose sur :
    * Duprey, Gilles Henri Casimir, né le 16 avril 1810 à Caen, qui aurait été en poste à Cherbourg et mort en un lieu et à une date inconnus ;
    * Ricard, Marius Jean Baptiste, né le 5 mai 1807 à Aix-en-Provence, inspecteur d’académie à Toulon, qui serait mort en 1886 en un lieu inconnu.
  • J’ai pu me renseigner sur Montonnier, ce normalien devenu marchand de bois. Il a d’abord été en poste à Tournon (1830), Orléans (1833), Bourges (encore 1833), Besançon (1835) et Reims (1838). Un rapport d’inspection le décrit « chagrin, ombrageux, morose » et ajoute qu’il « remplace trop souvent la fermeté par la colère ». Le fait est qu’il frappe ses élèves à Bourges… S’embrouille avec le proviseur à Reims… Accumule les congés maladies… Ne cesse de réclamer son retour près de sa famille en région parisienne… Il est finalement muté en 1840 au lycée de Versailles, à l’humble poste d’agrégé-suppléant… En 1843, date ultime des pièces conservées dans son dossier, il demande y à exercer des fonctions plus importantes… Ce qui lui est sans doute refusé, puisque près de dix ans plus tard, dans son édition de 1852, l’Almanach national le donne encore agrégé-suppléant à Versailles : https://books.google.fr/books?id=DJxjAAAAcAAJ&pg=PA522

    Il serait surprenant qu’il soit devenu un jour proviseur du lycée, comme je l’ai lu quelque part, car il disparaît de l’organigramme dans l’édition de l’Almanach de l’année suivante : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k203775p/f561

    Pour s’en aller vendre du bois, donc...
  • Un autre contemporain de Galois à l’École préparatoire se nommait Marius Ricard... Auriez-vous deviné à son patronyme qu’il venait du Midi ? Pour appuyer sa demande de « translation pure et simple au lycée de Marseille, ou, à défaut, ma nomination à l’Inspection de l’Académie des Bouches-du-Rhône, actuellement vacante », il adresse en 1853 son CV magnifiquement imprimé au président de la République, Louis-Napoléon Bonaparte, en passe de devenir l’empereur Napoléon III. Non sans avoir rappelé son « vieil attachement aux idées napoléoniennes »… La stratégie produit un résultat mitigé… Il deviendra inspecteur d’académie, mais un an durant dans les froides montagnes de l’Isère… avant d’être nommé à Draguignan…82360
  • Un autre élève en seconde année de la section Lettres quand Galois intègre la première année de la section Sciences est Gaillardin, Claude Joseph Casimir, né le 7 septembre 1810 à Doullens (Somme).

    Ce futur prof d’histoire fera toute sa carrière à Louis-le-Grand. Nommé d’abord d’abord deuxième agrégé (1830), puis agrégé spécial (1834), il ne sera titularisé que près de 15 ans après sa sortie de l'École, le 18 septembre 1844. C’est le genre de type qui s’accroche… Plutôt que de prendre sa retraite, il « persiste à rester en activité »… Car ce « doyen des professeurs conserve toujours, malgré les années et la goutte, le feu de la jeunesse »… Mais ses absences liées à la maladie sont tout de même de plus en plus fréquentes, ce qui n’est pas bon pour l’enseignement des élèves… Il se retire, à 70 ans... Et meurt moins de deux mois plus tard...82450
  • Guérard, Michel, né le 25 janvier 1808 à Metz, restera aussi fidèle à son établissement : nommé censeur au collège royal de Bourges en 1840, il refusera le poste, avec l’appui de sa hiérarchie locale, pour rester préfet des études du collège Sainte-Barbe à Paris, puis directeur du collège Sainte-Barbe-des-Champs à Fontenay-aux-Roses.

    Les festivités liées à son cinquantenaire à Sainte-Barbe ont donné lieu à un ouvrage conçu par ses anciens élèves, dont un exemplaire a été tiré spécialement pour lui : https://bibulyon.hypotheses.org/8518
  • D’autres comme Foncin, Joseph, né le 26 octobre 1807 à Montigny-lès-Metz, sont plus voyageurs, en géographie comme en administration : il est nommé à divers postes d’enseignant au collège de Haguenau (1830), puis de Charleville (encore 1830), puis de Mulhouse (1833), puis d’Auch, où il sera chargé successivement des élèves de troisième, de seconde et de rhétorique, avant de devenir censeur (3 juillet 1839)... De là il partira, toujours censeur, une année au collège de Limoges (1840), avant de revenir à Auch, mais proviseur cette fois... il reprendra la route moins de trois ans plus tard pour devenir inspecteur de l’académie de Montpellier (1844), puis directeur de l'école normale secondaire d'Aix-en-Provence (1847), puis inspecteur de l’académie d’Aix (1848), puis recteur de l'académie du Tarn (1850), puis recteur de l'académie de la Mayenne (1852)... Tout cela pour reprendre un poste d'inspecteur d’académie (à Rennes en 1854), puis de proviseur, du lycée d’Amiens d’abord (1857), puis de Montpellier (1862), dernière nomination jusqu’à sa retraite en 1868...

    Alors qu’il est inspecteur à Montpellier, un rapport note qu’il « parcourt l'académie à cheval sans cesse ». Le mouvement, c’était son truc...
  • Bazin, Pascal Auguste Prosper, né le 5 [avril] 1807 à Paris est un voyageur apparemment immobile car il passe d’un poste d’enseignant à Cahors (1831) à un poste d’enseignant à Cahors (1853), où il meurt le 18 janvier 1854. Il aura toutefois entretemps été nommé censeur et enseignant à Bourges (1843), puis enseignant à Lille (1845), Mâcon (1849) et Reims (encore 1849)... avant d’accumuler trois congés maladie (1851-1852). Il tente de reprendre du service, à Cahors, donc, mais il est atteint d’une de « néphrite albumineuse et d’hypertrophie du coeur avec hydropisie et fièvre », une pathologie qui de fait ne lui laisse aucune chance...


    De Lens (ou Delens), François Léon Jules, né le 17 juin 1809 à Paris, est un voyageur fidèle... Après avoir été nommé à des postes d’enseignant à Nîmes (1830), Grenoble (1833) et Angers (encore 1833), il parcourra les même villes mais dans un ordre et sur des postes différents : proviseur du lycée de Grenoble (1849), inspecteur de l’académie du Gard à Nîmes (1851), puis de l’Académie de Rennes à Angers (1854).

    Mouillard, Alexandre, né le 29 juin 1807 à Tours, évolue par mutations géographiquement plus diversifiées : après avoir été enseignant à Avignon (1830), puis Orléans (1831), il devient censeur à Bordeaux (1834), puis Rennes (1838), puis de nouveau Bordeaux (1843), avant d’être nommé proviseur à Limoges (1848), puis Lyon (30 août 1850)...
  • Nicolas, Alexandre Jules César est sans doute le plus impérial de toute sa promotion. Pas seulement par ses prénoms, mais aussi par son lieu de naissance, bien mystérieux au premier abord : son ordonnance de nomination d’élève à l'École préparatoire le dit né le le 30 juillet 1809 à Xontime, au royaume des Pays-Bas. Enquête faite, via sa notice nécrologique rédigée par un ancien camarade de l'École ou par son acte de décès, il s’agit de la ville de Xanten, aujourd’hui en Allemagne, à l’époque dans le département de la Roer, faisant partie de l’Empire napoléonien.

    Parti enseignant d’histoire pour les 3e au collège (1830), il arrivera doyen de la faculté des lettres de Rennes (1880).
  • Olivier,

    je serais bien incapable d'apporter une aide historique, mais je suis avec intérêt ce fil.

    Cordialement.
  • Les deux derniers élèves de cette section Lettres brillent par leur discrétion…

    Morelle, Auguste François, né le 7 décembre 1807 à Cambrai, a pour particularité d’avoir redoublé sa première année. Sa notice rédigée par les anciens élèves de l’ENS peine à remplir une demi-page… Après avoir quitté l'École, il enseigne successivement la philosophie dans les collèges d'Angers, de Bourges, de Valenciennes, de Lille, et, de 1838 à sa retraite, de Douai, ville où il meurt à presque quatre-vingts ans...

    Quant à Duprey, [Jules] Henri Casimir, né le 16 avril 1810 à Caen, il devait être du genre à cultiver son jardin tranquillement dans son coin… Pas de notice biographique par les anciens élèves de l’ENS, pas de légion d’honneur, pas de dossier repéré aux Archives nationales… Nul ne sait plus quand il est mort, pas même @cidrolin j’en ai peur… Pou rma part, je sais seulement qu’il a été professeur de rhétorique au collège de Cherbourg et président de la Société d’horticulture de la ville : https://archive.org/details/bulletindelaso27soci/page/n465.
  • Jules-Henri Casimir Duprey est sans doute décédé en 1871.82790
  • D'après ce « texte rare », « Gilles Henri Casimir Duprey [1810- ], ancien élève de l’École normale [1828], chargé de la troisième », aurait pris le poste de Jacques Demogeot au collège royal de Rennes en 1833.
  • Selon le journal d' Avranches du 27 novembre 1864, il a été désigné comme juré aux assises :82798
  • Dans les archives de la Manche :82800
  • Bien vu @Math Coss -- il me paraît hors de doute que ce Gilles est Jules --, et bien joué @cidrolin. J'actualise ma base...

    Ce qui me fait penser, cher @cidrolin, que ton pseudonyme est spontanément venu aux lèvres de plusieurs d’entre nous, il y a quelques jours, lors du dernier conseil d’administration de l’Association des amis de Galois, alors que nous agitions l’idée d’inviter telle personne pour telle raison à l’une ou l’autre de nos réunions. Sache donc que la porte t’est ouverte, si tu le souhaites, pour le prochain CA ou pour un autre… Ces réunions ne sont sans doute pas toujours d’un intérêt phénoménal, mais le jour où tu viendrais, nous veillerions au moins à inscrire à l’ordre du jour le projet auquel tu participes déjà -- contact des descendants des proches de Galois. Je t’écris d’ailleurs bientôt à ce sujet par MP.
  • Jules Duprey, cette fois, dans
    • le Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de France (extrait joint), pour des « libéralités » dont la bibliothèque de Cherbourg « est redevable » ;
    • le Journal du magnétisme de 1847 (!) en tant que témoin d'une « opération fort intéressante » sur « trois personnes [...] mises dans l'état de sommeil magnétique » pratiquée le 4 juin et répertoriée dans le Phare de la Manche et le Journal de la Manche le 13 juin ;
    • dans le Bulletin de la société d'horticulture déjà mentionnée par Cidrolin, où il est déploré que « [M. Gervaise] n'en a jamais
      vu [de photographie] de M. Duprey. Il sera donc difficile de composer, comme on le désirait, un album reproduisant les traits des anciens présidents de la Société d'Horticulture. »
    PS : Lien rectifié.
    cat.pdf 114.3K
  • Merci @Math Coss, mais le lien vers le Journal du magnétisme est en fait le même que celui vers le Catalogue qui précède ;)

    [Edit] Je l'ai ! https://books.google.fr/books?id=asQaAQAAMAAJ&pg=PA357
  • Et voici un récapitulatif du profil des 15 élèves en deuxième année de la section Lettres de l'École préparatoire en 1829-1830, quand Galois est en première année de la section Sciences. J’espère que cette liste réjouira l’amateur, quoique d’aucuns pourraient la juger quelque peu indigeste ;)
    • Bach, Henri Georges (Paris, 25 janvier 1808 - Besançon, 7 novembre 1837), professeur de philosophie au collège royal de Besançon (30 octobre 1830), puis de Rouen (26 septembre 1831) ; chargé de cours à la faculté des lettres de Besançon (1836) ; se suicide par pendaison, faute d’avoir obtenu le poste de maître de conférence à l’École normale qu’il espérait ; son acte de décès est signé par Charles Magloire Bénard, condisciple à l’École normale ; sa veuve épouse Chéruel, un autre condisciple de l’École normale ; membre de l’Académie des sciences de Besançon (1837) (Biographie 1 ; Biographie 2 ; Notice Facs ; Oeuvre ; AN, F/17/20066) ;
    • Bazin, Pascal Auguste Prosper (Paris, 5 avril 1807 - Cahors, 28 juillet 1854), maître d’études au collège royal de Louis-le-Grand (30 août 1830) ; professeur de seconde (3 novembre 1831), puis de rhétorique au collège royal de Cahors (19 octobre 1835) ; censeur (18 septembre 1843), puis chargé du cours de philosophie supplémentaire et de rhétorique supplémentaire (15 novembre 1843) au collège royal de Bourges ; professeur de rhétorique au collège royal de Lille (29 septembre 1845), puis au lycée de Mâcon (2 octobre 1849) ; professeur de seconde au lycée de Reims (11 octobre 1849) ; trois congés maladie (27 mars et 4 octobre 1851, 27 septembre 1852) ; professeur de rhétorique au lycée impérial de Cahors (17 septembre 1853) (AN, F/17/20114) ;
    • Bénard, Charles Magloire (Sainte-Foy, 11 février 1807 - Paris, 29 janvier 1898), professeur de philosophie au collège royal de Rodez (20 octobre 1830), puis de Besançon (26 septembre 1831), puis de Nancy (11 septembre 1838), puis de Rouen (5 octobre 1840) ; professeur divisionnaire de philosophie au collège royal de Bourbon à Paris (Condorcet) (22 janvier 1848) ; professeur de logique au lycée Bonaparte (Condorcet) (31 août 1853) ; professeur de philosophie au lycée Charlemagne (17 janvier 1856) jusqu’à sa retraite (29 septembre 1866) ; également maître de conférence à l'École normale supérieure entre 1854 et 1856 ; traducteur de Hegel ; membre de l’Académie de Rouen (1843) ; marié à une cousine germaine de Galois ; LH 1856 (Wikipedia ; Biographie ; Notice ENS ; Notice Facs ; Oeuvres ; AN, F/17/20133/A) ;
    • Chéruel, Pierre Adolphe (Rouen, 17 janvier 1809 - Paris, 1 mai 1891), professeur provisoire d'histoire au collège royal de Rouen (7 octobre 1830) ; maître de conférences d’histoire à l'École normale supérieure (15 décembre 1849) ; inspecteur de l’académie de Paris (26 janvier 1858) ; donne quelques cours en Sorbonne (géographie historique de la France) ; inspecteur général de l'enseignement secondaire pour les lettres (16 février 1861) ; recteur de l'académie de Strasbourg (23 janvier 1866) ; recteur de l'académie de Poitiers (20 août 1870) ; recteur honoraire et admis à faire valoir ses droits à la retraite mis à la retraite le 22 octobre 1874 ; membre de l’Académie des sciences morales et politiques, de l'académie de Rouen, de l'académie de Caen, de la société des antiquaires de Normandie ; marié avec la veuve de son ancien condisciple Bach ; LH 1845 (Wikipedia ; Éloge Institut ; Éloge Rouen ; Éloge Normandie ; Notice ENS ; Notices Facs ; Notice Recteurs ; Oeuvres ; portrait 1 ; portrait 2) ;
    • Delens, ou De Lens, François Léon Jules (Paris, 17 juin 1809 - Angers, 29 novembre 1882), chargé provisoirement du cours (6 octobre 1830), puis professeur provisoire de philosophie au collège royal de Nîmes (26 septembre 1831), puis de Grenoble (7 septembre 1833), puis d’Angers (21 octobre 1833) ; proviseur du lycée de Grenoble (30 juin 1849) ; inspecteur de l’académie du Gard à Nîmes (18 août 1851), puis de l’Académie de Rennes à Angers (24 août 1854) ; admis à la retraite le 20 mai 1871 ; membre de la Société d'Agriculture, Sciences et Arts d'Angers ; LH 1859 (Biographie ; Éloge Angers ; Notice ENS ; Oeuvres ; AN, F/17/20557) ;
    • Duprey, Jules Henry Casimir (Caen, 16 avril 1810 - Cherbourg, 19 août 1871), professeur de troisième, puis de rhétorique (1833) au collège royal de Rennes ; professeur de rhétorique au collège de Cherbourg ; président de la Société d’horticulture de Cherbourg ; a oeuvré à la constitution du fonds de la bibliothèque municipale de Cherbourg ; membre du conseil municipal de Cherbourg (1871) ; témoin d'une « opération fort intéressante » sur « trois personnes [...] mises dans l'état de sommeil magnétique » en 1847 ; juré d'assises à Avranches en 1864 (Ref 1 ; Ref 2 ; Ref 3 ; Ref 4 ; Ref 5) ;
    • Foncin, Joseph (Montigny-lès-Metz, 26 octobre 1807 - Aix-en-Provence, 21 février 1894), régent de rhétorique provisoire au collège de Haguenau (11 novembre 1830), puis de Charleville (30 novembre 1830) ; chargé provisoirement de la chaire de langue et littérature françaises au collège de Mulhouse (2 mai 1833) ; chargé provisoirement de la classe de troisième (25 octobre 1833), puis de la chaire de seconde (2 novembre 1833), puis de rhétorique (14 octobre 1837), puis chargé des fonctions de censeur au collège royal d'Auch (3 juillet 1839) ; censeur au collège de Limoges (2 mai 1840) ; proviseur du collège royal d'Auch (30 août 1841) ; inspecteur de l’académie de Montpellier (20 janvier 1844) ; directeur de l'école normale secondaire d'Aix-en-Provence (27 novembre 1847) ; inspecteur de l’académie d’Aix (13 septembre 1848) ; recteur de l'académie du Tarn (10 août 1850) ; recteur de l'académie de la Mayenne (29 septembre 1852) ; inspecteur de l’académie de Rennes (24 août 1854) ; proviseur du lycée d'Amiens (19 août 1857) ; proviseur du lycée de Montpellier (22 août 1862) ; admis à faire valoir ses droits à la retraite le 17 août 1868 ; membre de l’Académie des sciences, agriculture, arts et belles lettre d’Aix-en-Provence ; LH 1858 (Notice Recteurs ; Ref) ;
    • Gaillardin, Claude Joseph Casimir (Doullens , 7 septembre 1810 - Paris, 29 décembre 1880), deuxième agrégé d’histoire (15 novembre 1830), puis agrégé spécial d’histoire (4 octobre 1834), puis professeur titulaire au collège royal de Louis-le-Grand (18 septembre 1844) ; admis à faire valoir ses droits à la retraite le 1er octobre 1880 ; membre de la commission supérieure des secours mutuels de l'École normale supérieure ; LH 1847 (Biographie ; Notice ENS ; Oeuvres ; AN, F/17/20785 et AJ/16/216) ;
    • Guérard, Michel (Metz, 25 janvier 1808 - Fontenay-aux-Roses, 9 novembre 1888), maître de conférences à Sainte-Barbe (1831) ; agrégé-suppléant du professeur de cinquième au collège royal de Saint-Louis (1834) ; préfet des études à Sainte-Barbe ; censeur des études au collège royal de Bourges (9 octobre 1840) mais refuse de prendre le poste ; agrégé-suppléant au collège de Louis-le-Grand (21 avril 1842) ; directeur du collège de Sainte-Barbe-des-Champs à Fontenay ; LH 1855 (Notice ENS ; Oeuvre ; Biographie et portrait ; AN, F/17/20893/A) ;
    • Jeannette, ou Jannette, Jacques Édouard Auguste (Boulogne-sur-Mer, 26 août 1809 - 1834), professeur de rhétorique au collège de Sens (Ref) ;
    • Montonnier, Charles François (Saint-Cloud, 5 mai 1809 - Ablon-sur-Seine, 1 avril 1890), professeur provisoire de cinquième au collège royal de Tournon (16 octobre 1830) ; chargé provisoirement de la chaire de troisième du collège royal de Tournon (25 décembre 1830) ; chargé de suppléer dans la chaire de troisième du collège royal d’Orléans (29 octobre 1833) ; chargé provisoirement de la chaire de troisième du collège royal de Bourges (12 décembre 1833) ; professeur provisoire de cinquième au collège royal de Besançon (3 décembre 1835) ; en congé d’un an (14 octobre 1837) ; chargé de la chaire de cinquième du collège royal de Reims (5 octobre 1838) ; nouveau congé d’un an (25 septembre 1838) ; nouveau congé à la fin de l’année classique 1838-1839 (28 février 1839) ; agrégé suppléant au collège royal de Versailles (13 janvier 1840) ; [proviseur du lycée de Versailles ?] ; marchand de bois (1851, 1853) ; propriétaire domicilié à Ablon (1877, 1890) (AN, F/17/21355 ; État-civil des Hauts-de-Seine et du Val-de-Marne ; Biographie) ;
    • Morelle, Auguste François (Cambrai, 7 décembre 1807 - Douai, 4 août 1887), enseigne successivement la philosophie dans les collèges d'Angers, de Bourges, de Valenciennes, de Lille, et à partir de 1838 de Douai (Notice ENS) ;
    • Mouillard, Alexandre (Tours, 30 juin 1807 - Lyon, 7 septembre 1871), professeur de sixième au collège royal d’Avignon (16 octobre 1830) ; chargé de l’enseignement de l’histoire (10 février 1831), puis chargé provisoirement de la chaire de cinquième au collège royal d’Orléans (14 octobre 1831) ; censeur au collège royal de Bordeaux (12 novembre 1834), puis au collège royal de Rennes (18 septembre 1838), puis de nouveau au collège royal de Bordeaux (21 septembre 1843) ; proviseur du lycée de Limoges (22 mai 1848), puis du lycée de Lyon (30 août 1850) ; principal créateur du petit collège de Saint-Rambert ; admis à faire valoir ses droits à la retraite le 1 octobre 1869 ; LH (non reconstitué) (Notice ENS ; AN, F/17/21373) ;
    • Nicolas, Alexandre Jules César (Xanten, ancien département de la Roer, 30 juillet 1809 - Rennes, 13 septembre 1884), professeur de troisième (15 octobre 1830), puis chargé du cours d’histoire (6 novembre 1831) au collège royal d’Angers ; professeur de troisième à Rennes (3 octobre 1833), puis de nouveau chargé du cours d’histoire à Angers (31 octobre 1833) ; professeur de troisième (10 octobre 1834), puis de seconde (30 septembre 1836), puis de rhétorique (28 septembre 1838) à Rennes , puis Lyon (22 septembre 1843), puis Douai (28 septembre 1850) ; chargé de cours (5 novembre 1851), puis professeur titulaire de littérature étrangère à la faculté des lettres de Rennes (25 février 1854) ; doyen de la faculté des lettres de Rennes (1880) ; retraite en 1883 ; LH 1875 (Notice ENS ; Notice Facs ; Oeuvres) ;
    • Ricard, Jean Baptiste Marius (Aix-en-Provence, 5 mai 1807 - 1886), régent de philosophie au collège communal de Toulon (6 octobre 1830) ; chargé provisoirement de la chaire de philosophie du collège royal de Limoges (20 octobre 1831) ; de nouveau régent de philosophie au collège communal de Toulon (10 décembre 1831) ; chargé de la chaire de philosophie au collège royal de Marseille (5 octobre 1840) ; principal du collège d’Albi (4 octobre 1841), puis principal et régent de philosophie au collège de Châteauroux (25 août 1843), régent de philosophie au collège de Toulon (8 mai 1845) ; chargé de la classe de philosophie au lycée d’Avignon (6 octobre 1851) ; inspecteur d’académie à Grenoble (24 août 1854), puis à Draguignan (8 novembre 1855), puis à Mende (15 septembre 1863), poste qu’il n’occupera pas pour raison de santé, donnant lieu à un congé d’inactivité avec traitement (7 octobre 1863), jusqu’à sa retraite (1er juin 1865) ; membre de l'Institut d'Afrique (20 mai 1843) ; secrétaire général de la Société des sciences, lettres et arts du département du Var séant à Toulon (1845) (AN, F/17/21609 ; Ref 1 ; Ref 2).

    AN abrège Archives nationales ; les dates (entre parenthèses) après la désignation d’un poste sont les dates de nomination audit poste, repêchées si possible aux AN, dans un autre des documents énumérés sinon, comme les dossiers de légion d’honneur (LH) ; je n’ai pas mentionné les rares postes occupés par certains antérieurement à leur entrée à l'École préparatoire.

    Cette liste d’élèves ne coïncide pas tout à fait avec la promotion (souvent) notée ENS 1828 l, traditionnellement fondée sur le concours d’entrée, telle qu’elle se trouve par exemple dans l’ouvrage célébrant le centenaire de l’ENS : https://books.openedition.org/editionsulm/1715. D’abord parce que Morelle, qui a redoublé sa première année, est compté dans la promotion 1827 l ; ensuite parce que Ducros a quitté l'École faute du niveau suffisant pour intégrer la deuxième année, et n’y a donc pas côtoyé Galois.

    Les noms dans l’ordre décroissant de mérite au concours d’entrée :
    Jeannette, Delens, Nicolas, Chéruel, Mouillard, Bazin, Foncin, Duprey, Guérard, Bénard, Bach, Ricard, [Ducros non admis en 2e année], Gaillardin, Montonnier, [Martin recalé à l’examen définitif de contrôle].

    Les noms dans l’ordre décroissant de mérite en sortie de deuxième (et dernière) année :
    Bach, Jeannette, Chéruel, Delens, Nicolas, Foncin, Bénard, Ricard, Morelle, Mouillard, Guérard, Gaillardin, Bazin, Montonnier, Duprey.

    Le rang obtenu (le cas échéant) à l’agrégation comptait sûrement pour beaucoup dans les mouvements de carrière ; quoique cela ne soit pas du tout mon sujet, sachez qu’il se trouve aujourd’hui facilement en ligne grâce au formidable travail d’André Chervel : http://rhe.ish-lyon.cnrs.fr/?q=agregsecondaire_laureats.

    Comme vous le savez, cette liste a bénéficié des contributions de @cidrolin et @Math Coss, de la vigilance de @Félix et des encouragements de @gerard0.

    Bon réveillon !
  • Un petit fait d’érudition pour bien démarrer l’année ? L’auteur de l’article sur les sources du Nil paru dans l’édition du 31 mai 1864 de La Franche Comté sous le pseudonyme « Achem » (H. M.) est en réalité de Henri Monin -- ancien camarade de promotion déjà rencontré de Galois à l'École préparatoire.

    Meilleurs voeux !83084
  • Bon, mais c’est pas le tout…

    En plus de ses condisciples en première année de section Sciences et Lettres, en plus des élèves en deuxième année de section Lettres, Galois côtoyait à l'École préparatoire les élèves en deuxième année de section Sciences…

    Pour tout vous dire, il y a déjà quelque temps, dans un autre contexte de recherche et par une autre approche, j’ai pu mettre la main sur la copie inédite d’une lettre d’un de ces élèves, qui faisait indubitablement quoique implicitement référence au duel de Galois. Je la destine à une série de billets que je médite sur la question pour le site Images des mathématiques. Mais peut-être quelqu’un parviendra-t-il à me court-circuiter en la retrouvant de son côté ? Je voudrais bien voir ça ;) Ou plus fort encore, à retrouver un témoignage encore inconnu qui fasse toute la lumière sur les circonstances de ce duel ? Car le mien ne fait guère plus que confirmer un élément jusque-là conjectural, d’ailleurs souvent déjà présenté comme un fait avéré.

    Plus facile, sûrement, serait de pointer un document déjà bien identifié, qui met en scène Galois démontrant au débotté un théorème appelé à devenir célèbre, face à trois élèves de cette seconde année de section Sciences...

    Dans l’ordre alphabétique, le premier de la classe est Amiot, Benjamin Michel, né le 8 septembre 1806 à Bricquebec (Manche)...
  • Après avoir enseigné quelques années à Caen puis à Rouen, Amiot a fini sa carrière comme professeur de mathématiques spéciales à Paris, successivement à Saint-Louis, Charlemagne et Henri IV.

    Le premier de la classe, dans l’ordre du mérite en sortie, cette fois, est sans doute le scientifique le plus connu aujourd’hui, hormis Galois, de ceux qui fréquentaient l'École préparatoire à l’époque : Masson, Antoine Philibert, né le [22] août 1806 à Auxonne (Côte-d'Or).

    Son nom reste attaché à l’invention de la bobine d’induction -- il a inventé la bobine de Ruhmkorff, quoi : https://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_Masson_(physicien)

    À en croire un rapport, c’était le type même du chercheur plus préoccupé par ses travaux que par son enseignement, prodigué entre autres en physique à Louis-le-Grand : « M. Masson n’obtient pas de succès au Concours général, parce qu’il ne vise pas juste et vise au-dessus du but ; parce qu’il fait un cours et non une classe ; il est moins professeur que savant ».

    Masson a aussi pour particularité d’avoir passé une année supplémentaire à l'École comme élève répétiteur, ce qui fait de lui un grand ancêtre des célèbres caïmans, j’imagine -- un crocodilien ?

    Et devinez-vous déjà pourquoi le prochain de notre liste sera Chevalier, Guillaume Auguste, né le 26 octobre 1809 à Limoges ?
  • Chevalier forme avec Amiot et Masson le public devant lequel Galois démontre à l’impromptu le théorème de Sturm. C’est ce que rapporte Joseph Bertrand, dans un témoignage déjà rencontré plus haut sur ce fil à propos de l'École polytechnique. Il tient l’anecdote de Masson lui-même :
    Joseph Bertrand a écrit:
    Un de ses anciens, Antoine Masson, m'a raconté qu'une revue scientifique, apportée un jour dans l’École, donnait l'énoncé du théorème d'algèbre par lequel Sturm est devenu célèbre. C'était un progrès apporté à une théorie classique que chacun des élèves aurait prochainement à enseigner. Ils désiraient connaître la démonstration. Leroy attendait comme eux que l'auteur la fît connaître. Galois entra dans la salle de ses anciens ; on lui communiqua l'énoncé. Il le fit répéter; puis, après quelques minutes de réflexion, sans prendre la plume, il alla au tableau et donna la démonstration, dont Masson, Amyot [Amiot] et Auguste Chevalier, qui l'ont entendue, ont gardé le souvenir (Bertrand 02).

    Auguste Chevalier est le meilleur ami connu de Galois, le destinataire de la fameuse « lettre testament », son premier biographe et le premier encore à avoir voulu publier ses travaux inédits…

    Après l'École, Chevalier a d’abord été une année régent de mathématiques à Sens (1830), avant de prendre congé, pour mieux se consacrer (j’imagine) au saint-simonisme dont il est, à l’image de son frère Michel, un disciple fervent. Il renoue avec l’enseignement, d’abord par l’agrégation (1834), ensuite par un passage à Saint-Louis (1835) et surtout Louis-le-Grand (1835). En 1838, il prend de nouveau congé, pour bifurquer vers l’industrie cette fois (chemins de fer), puis la politique. Il sera notamment député de l’Aveyron, durant une quinzaine d’années, à partir de 1853, ce qui nous vaut un portrait de plus au trombinoscope des contemporains de Galois à l'École : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b84333352/f14.item.zoom
  • Avec Morren, [Jean] François [...], né le 3 mai [1804] à Bordeaux, rien n’est simple…

    D’abord parce qu’il est censé se prénommer aussi Auguste, ce que je ne retrouve pas sur son acte de naissance, visible sur le site des archives municipales de Bordeaux, Registre naissances 26 septembre 1803-22 septembre 1804, acte 589 (vue 87/152) : http://archives.bordeaux-metropole.fr/archive/recherche/etatcivil2018/n:43

    Ensuite parce qu’il a passé le concours d’entrée à l’École préparatoire en 1827 et non en 1828 comme ses camarades de classe. Sa nomination comme élève, provisoire en 1827, n’a été définitive que l’année suivante.

    Dans quelques lignes autobiographiques (qui ne mentionnent hélas pas Galois) conservées dans son dossier administratif, il se flatte d’être entré « le dernier, mais [...] sorti le 1er ».

    Je veux bien croire à la première partie de son affirmation, surtout à la lumière de la remarque donnée plus haut… Mais quant à la seconde, le classement de sortie conservé dans les archives de l’ENS (AJ61/5) ne le donne que deuxième derrière Masson…

    Cela dit, je ne doute aucunement de ses capacités à progresser : nommé professeur de physique au collège d’Angers (1830), il en devient le proviseur (1838), avant d’enseigner à la faculté des sciences de Rennes (1841), dont il devient très rapidement doyen (1842) -- il ira ensuite occuper les mêmes fonctions à Marseille (1854).
  • Pour Borgnet, Amand Louis Joseph, né le 6 mai 1806 à Boncourt (Aisne), c’est pas compliqué, il veut être professeur de mathématiques spéciales titulaire à Tours.

    Il est d’abord nommé au collège royal de Tours, quelques semaines comme professeur de physique, puis quelques années comme professeur de mathématiques spéciales à titre provisoire (1830-1842). Il devient ensuite proviseur de son établissement (1842-1847), avant de démissionner en demandant à enseigner de nouveau : il veut être professeur de mathématiques spéciales titulaire à Tours, c’est pas compliqué.

    Il redevient alors professeur de mathématiques spéciales provisoire à Tours, avant de se voir nommer inspecteur d’académie… Ils sont bouchés ou quoi ? Il refuse ce poste et reste au précédent, toujours à titre provisoire…

    Et pour la titularisation ?

    Il est nommé à titre définitif non pas professeur de mathématiques spéciales mais de mathématiques élémentaires (1852), puis professeur 1ere classe de mathématiques pures et appliquées (1853).

    Mais ce n’est pas ce qu’il veut...

    Alors il redevient prof de maths-spé à titre provisoire en 1858, pour le devenir enfin à titre définitif deux ans plus tard.

    C'était pas si compliqué...
  • Cette petite recherche sur les contemporains de Galois à l'École préparatoire apporte par contrecoup de nouvelles informations sur d’autres membres de son entourage. Pas plus tard qu’hier, j’ai pu débusquer deux séries de documents, l’une sur Pécheux d’Herbenville, l’adversaire du duel, l’autre sur Duchâtelet, l’ami républicain révolutionnaire avec qui Galois a été arrêté, jugé et emprisonné.

    Pour la seconde, il s’agit de deux lettres manuscrites envoyées par Duchâtelet à son avocat, Louis Henri Moulin. La première pour le remercier de son acquittement dans le procès dit « annexe » -- Duchâtelet était accusé d’avoir inscrit des slogans régicides sur les murs de sa cellule peu après l’arrestation ; l’autre dans laquelle il demande à interjeter appel après le jugement rendu sur l’affaire principale -- Galois et lui étaient partis fêter le 14 juillet armés et en uniforme de la Garde nationale, une institution à forte symbolique républicaine, alors temporairement dissoute et en phase de réorganisation.

    Ces deux lettres sont insérées dans un recueil de plaidoiries imprimées de l’avocat, recueil lui-même conservé dans la très jolie et méconnue bibliothèque de l’Hôtel de Ville de Paris, au dernier étage du bâtiment.83612
    83616
  • Les documents relatifs à Pécheux d’Herbenville sont pour leur part conservés à la Bibliothèque historique de la ville de Paris, parmi les papiers de Ledru-Rollin (Ms 2013, dossier Brouquens).

    Nous sommes en 1841, une petite dizaine d’années après le duel avec Galois. Un certain Grégoire Cantacuzène, prince valaque, souhaite concéder à un certain Joseph Charles Léon de Brouquens un droit d’exploitation de plusieurs de ses domaines. Outre du bois, ils seraient susceptibles de produire « de la houille, du gypse, du pétrole ou goudron minéral, de l’asphalte, de l’albâtre, du quartz, de l’or, du cuivre, du fer et autres minéraux ».

    De Brouquens embauche Pécheux d’Herbenville pour vérifier le bornage et surtout estimer le bénéfice attendu de ces terres, situées dans la Valachie de l’époque, aujourd’hui en Roumanie. Il sera payé mille francs par mois plus les frais, le contrat prévoyant en outre de l’associer ultérieurement à la direction de l’exploitation.

    Fin mai, Pécheux quitte donc la France pour la Valachie. Fin juin, il est au boulot, dans ces contrées pour certaines encore reculées : « Il faut vivre absolument comme des sauvages, et coucher par terre, dévoré par les insectes et les moustiques. La chaleur est aussi intolérable qu’en Afrique. »

    À la mi-août, ainsi qu’il l’indique dans une lettre envoyée de Bucarest, sa mission est quasiment bouclée. Il a été malade, a dépensé beaucoup... Il annonce surtout un bilan globalement négatif : les bois sont trop éloignés du Danube pour être facilement exploitables ; et sur le reste, « il n’y a que deux choses, le goudron minéral et l’albâtre. Mais [...] ces deux produits sont si communs qu’ils n’ont aucune valeur ; et on ne les exporte point parce que le fret coûte trop cher. »

    De retour en France, encore malade, il aura bien du mal à récupérer son dû. Il passera pour cela précisément par Ledru-Rollin, que le contrat désignait par avance arbitre en cas de conflit entre les parties.
  • Bonjour Olivier,

    Et merci pour ces aperçus vivants, Bibliothèque et analyse économique d'un projet d'exploitation.

    Amicalement.
  • Et pour reprendre notre train ordinaire, Deguin, Nicolas, né le 7 mai 1809 à Autun, a l’avantage d’avoir déjà trouvé sa biographe : https://bibulyon.hypotheses.org/8268

    Longtemps professeur de physique au collège royal de Lyon, il en pinçait pour une jolie confiseuse du cours Morand, comme tout la ville apparemment. Un de ses anciens élèves, qui en pinçait itou pour la belle, n’a pas laissé un souvenir très tendre de son enseignement : « Celui de mes maîtres que je détestais le plus était sans contredit M. Deguin , professeur de physique, espèce de bellâtre, prétentieux et blond à l’excès […] [qui] ratait la plupart de ses expériences » http://collections.bm-lyon.fr/presseXIX/PER00318519?page=5&pageOrder=4.
  • Mermet, Alexandre Christophe, né le [21 février 1807] à Messine, royaume des Deux-Siciles, a pour particularité d’avoir vu le jour sur un navire dans le détroit de Messine. C’est du moins ce qu’indique l’auteur de sa notice nécrologique (avec portrait) parue dans le Sémaphore de Marseille : https://www.lapasserelle.com/mermet_necrologie.htm.

    Il a de fait été dans l’impossibilité de se procurer un acte de naissance pour faire valoir ses droit à la retraite et l’a remplacé par un témoignage notarié.

    Il comptait alors 44 années de services, principalement passées comme professeur de physique au collège royal de Pau (1832-1845) et surtout de Marseille (1845-1872), ville où il a également enseigné en faculté.
  • Deux autres élèves de cette section Sciences nous expédient à proximité du célèbre paradoxe des anniversaires : https://fr.wikipedia.org/wiki/Paradoxe_des_anniversaires.

    Et d’ailleurs sauriez-vous calculer la probabilité que deux élèves d’une classe, composée disons de 11 personnes, fêtent leur anniversaire le même jour et se suivent en plus dans l’ordre alphabétique des noms de famille (supposés tous distincts).

    À un jour près, j’aurai pu exhiber un tel évènement avec :
    • Olier, Charles, né le [29 novembre] 1808 à Saint-Georges, près Milhau (Aveyron) [Saint-Georges-de-Luzençon] ;
    • Petit, Martial Joseph André, né le 30 novembre 1808 à Limoges.
    Selon les archives de l’ENS (61AJ/5), Olier serait en fait né le 22 septembre. Mais cette information ne résiste pas à une vérification de routine (archives de l’état-civil de l’Aveyron, acte 42, vue 11/27) : http://archives.aveyron.fr/ark:/11971/vta52e8d54f8b07a/daogrp/0#id:1115092938.

    La date de naissance indiquée par l’ENS pour Petit est correcte (acte 839, vue 168/189) : http://archives.haute-vienne.fr/ark:/52328/s0056db14a7be3a3/56db14a7c4895.

    Petit a enseigné les mathématiques et la physique dans sa ville de naissance, Limoges, en début et en fin de carrière, ainsi qu’à Tournon ou Périgueux. Sur la fin, il avait tant de mal à tenir sa classe, qu’on lui avait adjoint un maître chargé de faire respecter la discipline.

    Faute d’avoir pu retrouver un dossier ou des notices le concernant, Olier reste pour moi un petit mystère. Il aurait été économe du lycée de Rodez, ce que je ne sais confirmer… Même sa date de décès m’est inconnue… Ainsi peut-être que de @cidrolin ? Bref, si quelqu’un a des infos, je prends !
  • À propos d’ordre alphabétique et de date de décès inconnue, il ne faudrait pas que j’oublie Braive, Adolphe Émile, né le 22 mai 1806 à Nantes.

    Redoublant, il a passé le concours d’entrée en 1827 et non en 1828 comme la plupart de ses camarades de classe.

    Il a fini censeur au lycée de Douai après avoir longtemps été régent de mathématiques et de physique à Troyes, Arras, Cherbourg et Aix.

    Certains rapports le concernant sont favorables ; d’autres ne sont pas très sympathiques : « M. Braive n’a rien de brillant, sa physionomie même n’est pas heureuse ».

    Il serait mort en janvier 1856 mais je ne sais précisément quel jour et où...
  • Dernier élève à côtoyer Galois durant l’année scolaire 1829-1830 : Petitbon, [Edwin Léonce François Joseph], né le [2] novembre 1808 à Deux-Ponts, royaume de Bavière.

    Sa ville de naissance, aujourd’hui Zweibrücken en Allemagne, se situait en 1808 dans le département français du Mont-Tonnerre. Suite à la débâcle napoléonienne (1814), sa famille s’établit en Lorraine, où il passa l’essentiel de sa première scolarité.

    Après avoir enseigné la physique à Pau, Tours, Clermont et Reims, Petitbon devint censeur à Montpellier puis Marseille, puis proviseur à Reims et surtout Lille, où il resta en poste une douzaine d’années (1850-1862). Mais, pour ne pas avoir ôté sa calotte de velours lors d’une inspection, alors qu’il était malade et avait la cinquantaine déjà bien sonnée, il fut muté à Bar-le-Duc puis Auch -- avant d’être admis à faire valoir ses droits à la retraite début 1864.

    À la sortie de l'École et par ordre de mérite décroissant, les élèves en seconde année de section Sciences se classent ainsi : Masson, Morren, Petit, Chevalier, Braive, Mermet, Borgnet, Deguin, Petitbon, Amiot, Olier.

    Le classement à l’entrée ne fait que sens relatif dans le cas présent : d’une part à cause du redoublant Braive et du provisoirement nommé Morren, qui ne relèvent pas du concours d’entrée 1828-1829 ; d’autre part en raison des provisoirement nommés Bissey et Pinaud, déjà rencontrés, qui n'intègrent l’École qu’un an après le concours (dans la classe de Galois), et d’un certain Martin (Pierre) qui ne l’intègre que deux ans plus tard (pour problème de santé).

    Cela étant dit, voici le classement d’entrée : Mermet, Petit, [Martin], [Pinaud], Chevalier, Petitbon, Olier, Deguin, Masson, [Bissey], Borgnet, Amiot.
  • Si d’aventure je me trouvais transporté par une froide matinée de l’automne 1829 à l'École préparatoire, et si le directeur des études semblait regarder pensivement les élèves alignés dans la cour en se demandant ce qu’ils deviendraient dans la vie, alors je m’avancerais et lui dirais...

    Voici pour les élèves en première année de section Lettres :
    • Barry, Alfrede [sic] Etienne Edouard Constant (Avesne-sur-Helpe, 27 mai 1809 - Toulouse, 17 mars 1879), professeur d'histoire au collège royal de Lyon (9 octobre 1832) ; chargé du cours d’histoire à la faculté des lettres de Toulouse (16 octobre 1833) ; chargé en outre de l’enseignement de l’histoire (classe de rhétorique) au collège royal de Toulouse (1 mars 1839) ; professeur d’histoire titulaire à la faculté des lettres de Toulouse (9 juin 1840) ; professeur honoraire et admis à afaire valoir ses droits à la retraite le 25 septembre 1874 ; collectionneur ; auteur sous la forme patronymique Edward Barry ; LH 1870 (Wikipedia ; Notice ENS ; Notice Facs ; Oeuvres ; Portrait ? ; AN, F/17/20097 Barry) ;
    • Cappelle, Louis Albert (Paris, 19 décembre 1811 - Paris, 24 juin 1879), divisionnaire de sixième au collège royal de Versailles (24 octobre 1831), puis au collège royal de Charlemagne (30 septembre 1832), puis de cinquième (2 octobre 1837), puis de quatrième (5 octobre 1838), puis professeur de cinquième, toujours au collège royal de Charlemagne (4 novembre 1844), suppléant du censeur (1er avril 1852) ; professeur de cinquième au lycée Louis-le-Grand (27 septembre 1854), en congé avec traitement (9 octobre 1855), professeur de cinquième au lycée Louis-le-Grand (9 octobre 1857) ; professeur de quatrième (31 décembre 1863) ; admis à la retraite le 1er avril 1871 ; LH 1852 (Ref ; AN, F/17/20330) ;
    • Collet, François (Paris, 13 novembre 1806 - Paris, 16 décembre 1871), chargé de quatrième au collège d’Avignon (7 octobre 1834) ; congé (1er juin 1835) ; professeur de rhétorique à Versailles (1er octobre 1836) ; congé (4 octobre 1851) ; inspecteur de l’académie des Bouches-du-Rhône à Aix (17 septembre 1852) ; congé (15 novembre 1852) ; inspecteur de l’académie de Lyon à Montbrison (24 août 1854), puis de Paris à Beauvais (15 septembre 1856) ; admis à la retraite le 1er octobre 1866 ; LH 1863 (Notice ENS ; Oeuvre 1 ; Oeuvre 2 ; AN, F/17/20447) ;
    • Dabas, Jean Chrysostôme (Paris, 8 mai 1810 - Bordeaux, 18 septembre 1878), professeur de seconde au collège royal de Tours (9 octobre 1832), puis de Nîmes (2 octobre 1833), puis d'Orléans (29 septembre 1834) ; professeur de littérature ancienne à la faculté des lettres de Bordeaux (18 septembre 1838) ; doyen de ladite faculté (10 février 1851) ; recteur de l'académie de Bordeaux (19 août 1875) ; admis à la retraite le 7 mai 1878 ; membre de l'Académie des sciences et belles lettres de Bordeaux (1850) ; LH 1855 (Biographie ; Éloge Bordeaux ; Notice ENS ; Notice Recteurs ; Notice Facs ; Oeuvres ; AN, F/17/20508) ;
    • Desmaroux, Alexandre (Dunkerque, 12 septembre 1808 - Beauvais, 14 janvier 1836), régent de cinquième et sixième au collège de Tonnerre (novembre 1831) ; régent de cinquième au collège communal de Beauvais (novembre 1832) (AN, F/17/20593) ;
    • Hamel, Emilien Louis (L’Aigle, 6 août 1809 - Toulouse, 20 mars 1889), agrégé divisionnaire de sixième au collège royal de Rouen (9 octobre 1832) ; professeur suppléant (12 décembre 1832), puis titulaire avec dispense d’âge (29 août 1839) de littérature grecque, puis de littérature ancienne (9 septembre 1863) à la faculté des lettres de Toulouse ; professeur honoraire à ladite faculté et admis à faire valoir ses droits à la retraite le 22 mai 1873 ; membre de l’Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse ; membre de l’Académie des jeux floraux de Toulouse ; LH 1854 (Éloge Toulouse 1 ; Éloge Toulouse 2 ; Notice ENS ; Notice Facs ; Oeuvres ; AN, F/17/20926) ;
    • Huguenin, Alexandre (Metz, 29 janvier 1810 - Nancy, 11 avril 1862), professeur d’histoire au collège royal de Metz, à titre provisoire (9 octobre 1832), puis définitif (13 octobre 1836) ; plusieurs congés ; chargé de cours de littérature ancienne à la faculté des lettres de Poitiers (18 novembre 1857) ; professeur de littérature étrangère à la faculté des lettres de Grenoble (18 juillet 1860), puis de Nancy (7 novembre 1861) ; membre de l'Académie impériale de Metz (Éloge Metz ; Notice ENS ; Notice Facs ; Oeuvres ; AN, F/17/20968/B) ;
    • Lafaye, ou Lafaist, Pierre Benjamin (Mont-Saint-Sulpice (Yonne), 6 juillet 1809 - Aix-en-Provence, 5 janvier 1867), agrégé-suppléant de philosophie au collège royal de Louis Le Grand (19 mars 1833) ; professeur de philosophie au collège royal d’Orléans (3 octobre 1833), puis de Marseille (31 août 1837) ; congé d’un an à demi-traitement (17 septembre 1840) ; professeur de philosophie à à la faculté des lettres d’Aix (17 septembre 1846) ; doyen de la faculté d'Aix-en-Provence (5 décembre 1853) ; membre de l’Académie des Sciences, Agriculture, Art et Belles-lettres d'Aix ; spécialiste des synonymes ; LH 1856 (Éloge Aix ; Notice Facs ; Oeuvres ; AN, F/17/21045) ;
    • Monin, Henri Louis (Caen, 17 juillet 1809 - Besançon, 27 mars 1866), chargé de l’enseignement d’histoire au collège royal Bourbon (Condorcet) à Paris (25 septembre 1832) ; chargé du cours d’histoire de la faculté de Toulouse (11 janvier 1833) : professeur d’histoire au collège royal de Lyon (17 octobre 1833) ; chargé du cours d’histoire à la faculté de Lyon (28 septembre 1838) ; maintenu dans la chaire d’histoire au collège royal de Lyon (19 octobre 1838) ; chargé du cours d’histoire (3 août 1841), puis professeur d’histoire titulaire (24 août 1844) à la faculté des lettres de Besançon ; congé d’inactivité avec traitement (7 octobre 1865) ; membre de la Société historique, archéologique et littéraire de Lyon (1834-1841) ; membre de la Société historique, archéologique et littéraire de Besançon (1845-1866)) (Wikipedia ; Notice ENS ; Notice Facs ; Oeuvres ; AN, F/17/21348) ;
    • Roux, Jean Baptiste Denis (Paris, 12 octobre 1809 - 1856), professeur de rhétorique au collège de Mulhouse (Ref) ;
    • Vendryès, Jean Baptiste Firmin (Paris, 2 décembre 1809 - Paris, 6 janvier 1893), professeur d’histoire au collège royal de Nancy (9 octobre 1832) ; congé maladie d’un an (13 décembre 1832) ; chargé de la chaire de seconde au collège royal de Tours (3 octobre 1833) ; de nouveau chargé de la chaire d’histoire au collège royal de Nancy (10 octobre 1834) ; agrégé-suppléant d’histoire au collège royal Henri IV (27 octobre 1837) ; chargé de la chaire d’histoire au collège royale de Dijon (10 novembre 1837), puis de nouveau de Nancy (30 novembre 1837) ; chargé de la seconde partie de l’enseignement historique au collège Rollin (2 octobre 1838) ; professeur au collège royal de Lyon ; professeur suppléant d’histoire au collège royal de Saint-Louis (28 décembre 1841) ; professeur d’histoire au collège royal de Lyon, à titre provisoire (16 septembre 1844), puis définitif (3 octobre 1851) ; inspecteur de l’académie du Rhône (5 février 1852), puis de l’académie de Caen en résidence à Caen (24 août 1854), puis de l’académie de Paris en résidence à Melun (30 septembre 1867) ; admis à faire valoir ses droits à la retraite le 15 septembre 1872 ; LH 1859 (Notice ENS ; AN, F/17/21840/A).

    Voici pour les élèves en première année de section Sciences :
    • Bissey, Édouard (Montabard, 21 octobre 1810 - Poitiers, 15 août 1845), professeur provisoire de sciences physiques au collège royal de Tours (28 septembre 1831), puis de Tournon (29 septembre 1832), puis de Poitiers (7 septembre 1833), où il a également par la suite enseigné l'histoire naturelle (AN, F/17/20179) ;
    • Choffel, Jacques François (Fresses-sur-Moselle, 24 juillet 1803 - Mulhouse, 2 avril 1862), régent de mathématiques et physique au collège d’Abbeville (17 octobre 1831), puis régent de mathématiques spéciales au collège de Mulhouse (14 octobre 1833) ; professeur de mécanique (et puis secrétaire, secrétaire agent comptable) à l’École préparatoire à l’enseignement supérieur des sciences et des lettres de Mulhouse (22 octobre 1855) ; premier bibliothécaire en titre de la Bibliothèque Municipale de Mulhouse, dont il rédige le premier catalogue, imprimé en 1841 (Notice ENS ; Bulletin du Musée historique de Mulhouse, 1956 ; AN, F/17/20420) ;
    • Delassasseigne, ou Lassasseigne, Jean Nicolas (Clamecy, 15 novembre 1809 - Bordeaux, 25 décembre 1878), professeur de physique au collège royal de Rodez (28 septembre 1831), puis au collège royal de Clermont (29 septembre 1832), puis au collège royal de Bordeaux (2 octobre 1839) ; inspecteur d'académie à Bordeaux (28 août 1850) ; recteur de l'académie des Hautes-Pyrénées (2 septembre 1853) ; proviseur du lycée de Rodez (24 août 1854), puis du lycée de Limoges (22 avril 1862), puis du lycée de Périgueux (17 août 1868) ; retraite le 5 octobre 1871 ; un des fondateurs de la Société académique des Hautes-Pyrénées ; membre correspondant de la société des sciences, belles lettres et arts de Clermont-Ferrand (1836) ; membre de la Société des sciences, belles lettres et arts de l’Aveyron (1858), où il reste une dizaine de lettres qui n'apprennent rien sur sa relation avec Évariste Galois (Notice ENS ; Notice Recteurs ; Oeuvre ; AN, F/17/20552/A) ;
    • Galois, Évariste (Bourg-la-Reine, 25 octobre 1811 - Paris, 31 mai 1832), exclu de l'École normale (effectivement le 9 décembre 1830, officiellement le 4 janvier 1831) ; mathématicien maudit dont les travaux seront aux fondement de la théorie des groupes si ce n’est de l’algèbre moderne ; militant républicain radical ; mort des suites d’un duel aux circonstances obscures à l’âge de vingt ans (Wikipedia ; Notice ENS ; Oeuvre ; Biographie 1 ; ... ; Portrait 1 ; Portrait 2) ;
    • Gérard, Théodore François (Rennes, 28 février 1810 - ????) ;
    • Laurent, Nicolas (Saint-Nicolas-du-Port, 20 mars 1806 - Chaumont, 2 septembre 1873), chargé de l’enseignement de l’histoire naturelle au collège royal de Nancy (10 novembre 1831) ; régent provisoire de la classe de mathématiques au collège communal de Beauvais (26 septembre 1832) ; chargé provisoirement de l’enseignement des mathématiques élémentaires au collège royal d’Amiens (4 octobre 1834) ; régent provisoire de mathématiques élémentaires au collège de Chaumont (30 septembre 1836) ; chargé du cours de mathématiques élémentaires du lycée de Chaumont (2 octobre 1848) ; inspecteur de l’académie de Clermont en résidence à Clermont (4 avril 1856) ; congé d’inactivité ; admis à la retraite le 11 mars 1869 ; LH 1862 (Notice ENS) ;
    • Moreau, Marie François Gaspard Félix (Avallon, 29 juillet 1808 - Avallon, 1 octobre 1883), professeur de physique, puis de mathématiques élémentaires au collège royal de Pontivy (29 septembre 1832) ; professeur de mathématiques au collège d’Avallon (27 février 1835) jusqu'à sa retraite (1er janvier 1872) (AN, F/17/21358) ;
    • Pinaud, Henry Auguste (Ruffec, 3 mars 1812 - Toulouse, 5 mai 1847), professeur de physique au collège royal de Grenoble (28 septembre 1831) ; chargé de suppléer le professeur de mathématiques transcendantes à la faculté des sciences de Grenoble (21 novembre 1831) ; chargé du cours de physique (24 septembre 1833), puis professeur de physique, avec dispense d’âge, (20 août 1839) à la faculté des sciences de Toulouse ; membre de l'Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse (Éloge Toulouse 1 ; Éloge Toulouse 2 ; Notice Facs ; Oeuvres ; AN, F/17/21501/B) ;
    • Pollet, François Carolus Honoré (Amiens, 17 mai 1811 - Besançon, 30 juin 1869), professeur de sciences physiques au collège royal de Douai (28 septembre 1831), puis d’Amiens (4 octobre 1834) ; inspecteur de l’Académie de Besançon en résidence à Lons-le-Saunier (14 août 1861), puis à Besançon (22 août 1862) ; atteint en décembre 1864 d’une « congestion cérébrale avec hémiplégie du côté droit », il bénéficie de divers congés d’inactivité avant d’être admis à faire valoir ses droits à la retraite pour cause d’infirmités le 1er février 1869 (Notice ENS ; AN, F/17/21523/A).

    Voici pour les élèves en seconde année de section Lettres :
    • Bach, Henri Georges (Paris, 25 janvier 1808 - Besançon, 7 novembre 1837), professeur de philosophie au collège royal de Besançon (30 octobre 1830), puis de Rouen (26 septembre 1831) ; chargé de cours à la faculté des lettres de Besançon (1836) ; se suicide par pendaison, faute d’avoir obtenu le poste de maître de conférence à l’École normale qu’il espérait ; son acte de décès est signé par Charles Magloire Bénard, condisciple à l’École normale ; sa veuve épouse Chéruel, un autre condisciple de l’École normale ; membre de l’Académie des sciences de Besançon (1837) (Biographie 1 ; Biographie 2 ; Notice Facs ; Oeuvre ; AN, F/17/20066) ;
    • Bazin, Pascal Auguste Prosper (Paris, 5 avril 1807 - Cahors, 28 juillet 1854), maître d’études au collège royal de Louis-le-Grand (30 août 1830) ; professeur de seconde (3 novembre 1831), puis de rhétorique au collège royal de Cahors (19 octobre 1835) ; censeur (18 septembre 1843), puis chargé du cours de philosophie supplémentaire et de rhétorique supplémentaire (15 novembre 1843) au collège royal de Bourges ; professeur de rhétorique au collège royal de Lille (29 septembre 1845), puis au lycée de Mâcon (2 octobre 1849) ; professeur de seconde au lycée de Reims (11 octobre 1849) ; trois congés maladie (27 mars et 4 octobre 1851, 27 septembre 1852) ; professeur de rhétorique au lycée impérial de Cahors (17 septembre 1853) (AN, F/17/20114) ;
    • Bénard, Charles Magloire (Sainte-Foy, 11 février 1807 - Paris, 29 janvier 1898), professeur de philosophie au collège royal de Rodez (20 octobre 1830), puis de Besançon (26 septembre 1831), puis de Nancy (11 septembre 1838), puis de Rouen (5 octobre 1840) ; professeur divisionnaire de philosophie au collège royal de Bourbon à Paris (Condorcet) (22 janvier 1848) ; professeur de logique au lycée Bonaparte (Condorcet) (31 août 1853) ; professeur de philosophie au lycée Charlemagne (17 janvier 1856) jusqu’à sa retraite (29 septembre 1866) ; également maître de conférence à l'École normale supérieure entre 1854 et 1856 ; traducteur de Hegel ; membre de l’Académie de Rouen (1843) ; marié à une cousine germaine de Galois ; LH 1856 (Wikipedia ; Biographie ; Notice ENS ; Notice Facs ; Oeuvres ; AN, F/17/20133/A) ;
    • Chéruel, Pierre Adolphe (Rouen, 17 janvier 1809 - Paris, 1 mai 1891), professeur provisoire d'histoire au collège royal de Rouen (7 octobre 1830) ; maître de conférences d’histoire à l'École normale supérieure (15 décembre 1849) ; inspecteur de l’académie de Paris (26 janvier 1858) ; donne quelques cours en Sorbonne (géographie historique de la France) ; inspecteur général de l'enseignement secondaire pour les lettres (16 février 1861) ; recteur de l'académie de Strasbourg (23 janvier 1866) ; recteur de l'académie de Poitiers (20 août 1870) ; recteur honoraire et admis à faire valoir ses droits à la retraite mis à la retraite le 22 octobre 1874 ; membre de l’Académie des sciences morales et politiques, de l'académie de Rouen, de l'académie de Caen, de la société des antiquaires de Normandie ; marié avec la veuve de son ancien condisciple Bach ; LH 1845 (Wikipedia ; Éloge Institut ; Éloge Rouen ; Éloge Normandie ; Notice ENS ; Notices Facs ; Notice Recteurs ; Oeuvres ; portrait 1 ; portrait 2) ;
    • Delens, ou De Lens, François Léon Jules (Paris, 17 juin 1809 - Angers, 29 novembre 1882), chargé provisoirement du cours (6 octobre 1830), puis professeur provisoire de philosophie au collège royal de Nîmes (26 septembre 1831), puis de Grenoble (7 septembre 1833), puis d’Angers (21 octobre 1833) ; proviseur du lycée de Grenoble (30 juin 1849) ; inspecteur de l’académie du Gard à Nîmes (18 août 1851), puis de l’Académie de Rennes à Angers (24 août 1854) ; admis à la retraite le 20 mai 1871 ; membre de la Société d'Agriculture, Sciences et Arts d'Angers ; LH 1859 (Biographie ; Éloge Angers ; Notice ENS ; Oeuvres ; AN, F/17/20557) ;
    • Duprey, Jules Henry Casimir (Caen, 16 avril 1810 - Cherbourg, 19 août 1871), professeur de troisième, puis de rhétorique (1833) au collège royal de Rennes ; professeur de rhétorique au collège de Cherbourg ; président de la Société d’horticulture de Cherbourg ; a oeuvré à la constitution du fonds de la bibliothèque municipale de Cherbourg ; membre du conseil municipal de Cherbourg (1871) ; témoin d'une « opération fort intéressante » sur « trois personnes [...] mises dans l'état de sommeil magnétique » en 1847 ; juré d'assises à Avranches en 1864 (Ref 1 ; Ref 2 ; Ref 3 ; Ref 4 ; Ref 5) ;
    • Foncin, Joseph (Montigny-lès-Metz, 26 octobre 1807 - Aix-en-Provence, 21 février 1894), régent de rhétorique provisoire au collège de Haguenau (11 novembre 1830), puis de Charleville (30 novembre 1830) ; chargé provisoirement de la chaire de langue et littérature françaises au collège de Mulhouse (2 mai 1833) ; chargé provisoirement de la classe de troisième (25 octobre 1833), puis de la chaire de seconde (2 novembre 1833), puis de rhétorique (14 octobre 1837), puis chargé des fonctions de censeur au collège royal d'Auch (3 juillet 1839) ; censeur au collège de Limoges (2 mai 1840) ; proviseur du collège royal d'Auch (30 août 1841) ; inspecteur de l’académie de Montpellier (20 janvier 1844) ; directeur de l'école normale secondaire d'Aix-en-Provence (27 novembre 1847) ; inspecteur de l’académie d’Aix (13 septembre 1848) ; recteur de l'académie du Tarn (10 août 1850) ; recteur de l'académie de la Mayenne (29 septembre 1852) ; inspecteur de l’académie de Rennes (24 août 1854) ; proviseur du lycée d'Amiens (19 août 1857) ; proviseur du lycée de Montpellier (22 août 1862) ; admis à faire valoir ses droits à la retraite le 17 août 1868 ; membre de l’Académie des sciences, agriculture, arts et belles lettre d’Aix-en-Provence ; LH 1858 (Notice Recteurs ; Ref) ;
    • Gaillardin, Claude Joseph Casimir (Doullens , 7 septembre 1810 - Paris, 29 décembre 1880), deuxième agrégé d’histoire (15 novembre 1830), puis agrégé spécial d’histoire (4 octobre 1834), puis professeur titulaire au collège royal de Louis-le-Grand (18 septembre 1844) ; admis à faire valoir ses droits à la retraite le 1er octobre 1880 ; membre de la commission supérieure des secours mutuels de l'École normale supérieure ; LH 1847 (Biographie ; Notice ENS ; Oeuvres ; AN, F/17/20785 et AJ/16/216) ;
    • Guérard, Michel (Metz, 25 janvier 1808 - Fontenay-aux-Roses, 9 novembre 1888), maître de conférences à Sainte-Barbe (1831) ; agrégé-suppléant du professeur de cinquième au collège royal de Saint-Louis (1834) ; préfet des études à Sainte-Barbe ; censeur des études au collège royal de Bourges (9 octobre 1840) mais refuse de prendre le poste ; agrégé-suppléant au collège de Louis-le-Grand (21 avril 1842) ; directeur du collège de Sainte-Barbe-des-Champs à Fontenay ; LH 1855 (Notice ENS ; Oeuvre ; Biographie et portrait ; AN, F/17/20893/A) ;
    • Jeannette, ou Jannette, Jacques Édouard Auguste (Boulogne-sur-Mer, 26 août 1809 - 1834), professeur de rhétorique au collège de Sens (Ref) ;
    • Montonnier, Charles François (Saint-Cloud, 5 mai 1809 - Ablon-sur-Seine, 1 avril 1890), professeur provisoire de cinquième au collège royal de Tournon (16 octobre 1830) ; chargé provisoirement de la chaire de troisième du collège royal de Tournon (25 décembre 1830) ; chargé de suppléer dans la chaire de troisième du collège royal d’Orléans (29 octobre 1833) ; chargé provisoirement de la chaire de troisième du collège royal de Bourges (12 décembre 1833) ; professeur provisoire de cinquième au collège royal de Besançon (3 décembre 1835) ; en congé d’un an (14 octobre 1837) ; chargé de la chaire de cinquième du collège royal de Reims (5 octobre 1838) ; nouveau congé d’un an (25 septembre 1838) ; nouveau congé à la fin de l’année classique 1838-1839 (28 février 1839) ; agrégé suppléant au collège royal de Versailles (13 janvier 1840) ; [proviseur du lycée de Versailles ?] ; marchand de bois (1851, 1853) ; propriétaire domicilié à Ablon (1877, 1890) (AN, F/17/21355 ; État-civil des Hauts-de-Seine et du Val-de-Marne ; Biographie) ;
    • Morelle, Auguste François (Cambrai, 7 décembre 1807 - Douai, 4 août 1887), provisoirement chargé du cours de philosophie au collège royal d’Angers (26 octobre 1830), puis au collège royal de Bourges (22 janvier 1831), puis de nouveau au collège royal d’Angers (17 octobre 1831) ; régent de philosophie au collège de Saint-Omer (4 novembre 1833) et chargé du cours de philosophie et d’histoire au collège d’Auxerre (25 novembre 1833) ou congé d’un an (1er octobre 1833) ; provisoirement régent de philosophie au collège royal de Valenciennes (14 octobre 1834), puis au collège de Lille (7 septembre 1835) ; professeur de philosophie au collège de Douai (2 octobre 1838) ; admis à faire valoir ses droits à la retraite le 5 octobre 1859 (Notice ENS ; AN, F/17/21362) ;
    • Mouillard, Alexandre (Tours, 30 juin 1807 - Lyon, 7 septembre 1871), professeur de sixième au collège royal d’Avignon (16 octobre 1830) ; chargé de l’enseignement de l’histoire (10 février 1831), puis chargé provisoirement de la chaire de cinquième au collège royal d’Orléans (14 octobre 1831) ; censeur au collège royal de Bordeaux (12 novembre 1834), puis au collège royal de Rennes (18 septembre 1838), puis de nouveau au collège royal de Bordeaux (21 septembre 1843) ; proviseur du lycée de Limoges (22 mai 1848), puis du lycée de Lyon (30 août 1850) ; principal créateur du petit collège de Saint-Rambert ; admis à faire valoir ses droits à la retraite le 1 octobre 1869 ; LH (non reconstitué) (Notice ENS ; AN, F/17/21373) ;
    • Nicolas, Alexandre Jules César (Xanten, ancien département de la Roer, 30 juillet 1809 - Rennes, 13 septembre 1884), professeur de troisième (15 octobre 1830), puis chargé du cours d’histoire (6 novembre 1831) au collège royal d’Angers ; professeur de troisième à Rennes (3 octobre 1833), puis de nouveau chargé du cours d’histoire à Angers (31 octobre 1833) ; professeur de troisième (10 octobre 1834), puis de seconde (30 septembre 1836), puis de rhétorique (28 septembre 1838) à Rennes , puis Lyon (22 septembre 1843), puis Douai (28 septembre 1850) ; chargé de cours (5 novembre 1851), puis professeur titulaire de littérature étrangère à la faculté des lettres de Rennes (25 février 1854) ; doyen de la faculté des lettres de Rennes (1880) ; retraite en 1883 ; LH 1875 (Notice ENS ; Notice Facs ; Oeuvres) ;
    • Ricard, Jean Baptiste Marius (Aix-en-Provence, 5 mai 1807 - 1886), régent de philosophie au collège communal de Toulon (6 octobre 1830) ; chargé provisoirement de la chaire de philosophie du collège royal de Limoges (20 octobre 1831) ; de nouveau régent de philosophie au collège communal de Toulon (10 décembre 1831) ; chargé de la chaire de philosophie au collège royal de Marseille (5 octobre 1840) ; principal du collège d’Albi (4 octobre 1841), puis principal et régent de philosophie au collège de Châteauroux (25 août 1843), régent de philosophie au collège de Toulon (8 mai 1845) ; chargé de la classe de philosophie au lycée d’Avignon (6 octobre 1851) ; inspecteur d’académie à Grenoble (24 août 1854), puis à Draguignan (8 novembre 1855), puis à Mende (15 septembre 1863), poste qu’il n’occupera pas pour raison de santé, donnant lieu à un congé d’inactivité avec traitement (7 octobre 1863), jusqu’à sa retraite (1er juin 1865) ; membre de l'Institut d'Afrique (20 mai 1843) ; secrétaire général de la Société des sciences, lettres et arts du département du Var séant à Toulon (1845) (AN, F/17/21609 ; Ref 1 ; Ref 2).

    Et voici pour les élèves en seconde année de section Sciences :
    • Amiot, Benjamin Michel (Bricquebec, 8 septembre 1806 - Paris, 29 juillet 1878), professeur de mathématiques élémentaires au collège royal de Caen (8 octobre 1830), puis de Rouen (30 septembre 1836) ; agrégé divisionnaire de mathématiques élémentaires, puis de mathématiques spéciales au collège royal de Saint-Louis (24 septembre 1842) ; professeur suppléant au Collège de France ; professeur de mathématiques spéciales au lycée Charlemagne (22 septembre 1852), puis au lycée Napoléon (Henri IV) (23 septembre 1856) ; en disponibilité le 8 octobre 1859 ; admis à la retraite le 23 janvier 1860 ; membre de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen (1839) (Biographie ; Éloge Rouen ; Notice ENS ; Oeuvre ; AN, F/17/20022/B) ;
    • Borgnet, Amand Louis Joseph (Boncourt (Aisne), 6 mai 1806 - Tours, 2 mars 1891), professeur provisoire de physique (10 octobre 1830) puis de mathématiques spéciales, puis proviseur (8 mars 1842) du collège royal de Tours, dernier poste dont il démissionne (19 mai 1847), pour redevenir professeur provisoire de mathématiques spéciales toujours à Tours (19 juin 1847) ; nommé inspecteur de l’académie d’Angers (9 janvier 1850), mais refuse le poste ; professeur à titre définitif de mathématiques élémentaires (1er octobre 1852), puis de mathématiques pures et appliquées (1er octobre 1853), puis professeur à titre provisoire (1er octobre 1858), puis définitif de mathématiques spéciales (1er octobre 1860), tout cela toujours à Tours ; admis à faire valoir ses droits à la retraite le 28 septembre 1871 ; membre de la Société d'agriculture, sciences, arts et belles lettres du département d'Indre-et-Loire (1842) ; membre correspondant de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen (1840) ; LH 1860 (Ref ; Biographie ; AN, F/17/20224/A) ;
    • Braive, Adolphe Émile (Nantes, 22 mai 1806 - AN, F/17/20273, janvier 1856), régent provisoire de mathématiques et de physique au collège de Troyes (28 octobre 1835), puis d’Arras (10 octobre 1837) ; régent de physique au collège de Cherbourg (3 octobre 1845) ; régent de mathématiques spéciales au collège d’Aix (8 octobre 1846) ; secrétaire de l’Académie de Douai (8 juillet 1847) ; chargé des fonctions de censeur au lycée de Douai de seconde puis première classe (18 août 1849, 19 février 1855) ; congé d’un an (5 janvier 1856) (Ref ; AN, F/17/20273) ;
    • Chevalier, Guillaume Auguste (Limoges, 26 octobre 1809 - Paris, 27 novembre 1868), régent de mathématiques à Sens (16 octobre 1830) ; congé d'octobre 1831 à septembre 1834 ; agrégé-suppléant de mathématiques au collège royal de Saint-Louis (27 février 1835) ; chargé d’une division de mathématiques, puis de la géométrie des seconde et troisième, puis des mathématiques élémentaires au collège royal de Louis-le-Grand (8 octobre 1835, 11 et 19 octobre 1838) congés à partir de 1838 ; attaché à la direction du mouvement du chemin de fer du Nord ; secrétaire général de la présidence de la République (1849-1851) ; député de l'Aveyron (1853-1868) ; LH 1860 (Wikipedia ; Oeuvres ; Portrait ; AN, F/17/20414) ;
    • Deguin, Nicolas (Autun, 7 mai 1809 - Autun, 30 avril 1860), chargé du cours de physique au collège royal de Rodez (6 octobre 1830) ; professeur de physique au collège royal de Toulouse (28 septembre 1831) ; professeur de physique au collège royal de Lyon (25 septembre 1838) ; professeur de physique et doyen à la faculté des sciences de Clermont (16 décembre 1854) ; en disponibilité (24 octobre 1855) ; professeur de physique et doyen à la faculté des sciences de Besançon (27 décembre 1856) ; en disponibilité avec traitement (4 novembre 1859) ; admis à retraite pour cause d’infirmités le 5 janvier 1860 ; professeur honoraire de la faculté des sciences de Besançon (8 février 1860) ; membre des Académies des sciences, arts et belles lettres de Lyon (1841) et associé-correspondant de l’Académie des sciences, arts et belles lettres de Toulouse ; LH 1857 (Biographie ; Notice ENS ; Notices Facs ; Oeuvres ; Ref 1 ; Ref 2 ; AN, F/17/20540) ;
    • Masson, Antoine Philibert (Auxonne (Côte-d'Or), 22 août 1806 - Paris, 1 décembre 1860), nommé sans suite professeur provisoire de mathématiques élémentaires au collège royal de Montpellier (8 octobre 1830) ; élève répétiteur à l’Ecole normale (octobre 1830) ; professeur de sciences physiques au collège royal de Caen (28 septembre 1831) ; membre de la commission d’examen pour l’instruction primaire (1834-1839) ; professeur suppléant au collège royal de Saint Louis (2 mars 1839), puis de Louis-le-Grand (24 septembre 1842) ; professeur de physique, à titre provisoire (20 septembre 1844), puis définitif au collège royal de Louis-le-Grand (27 mars 1847) ; par ailleurs membre du conseil académique (1836) ; suppléant à la faculté des sciences (1837) ; suppléant de physique à la faculté des sciences de Paris (1840-1841) et professeur de physique à l’Ecole centrale des arts et manufactures (1841-1850) ; membre de la Société philomatique de Paris ; membre de l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de Caen ; membre de la Société royale de Liège ; membre de la Société d’encouragement pour l’industrie nationale ; son nom reste attaché à l’invention de la bobine d’induction ; LH 1843 (Wikipedia ; Biographie ; Notices Facs ; Oeuvres ; AN, F/17/21275) ;
    • Mermet, Alexandre Christophe (Messine, royaume des Deux-Siciles [Italie], 21 février 1807 - Marseille, 2 février 1876), professeur de sciences physiques au collège royal de Tournon (6 octobre 1830), puis de Pau (29 septembre 1832), puis de Marseille (22 septembre 1845) ; chargé de cours complémentaire d’histoire naturelle (1856) et de géologie (1857) à la faculté des sciences de Marseille ; admis à la retraite le 7 décembre 1872 ; Société des sciences, lettres et arts de Pau ; membre de la Société linnéenne de Bordeaux (1838) ; membre correspondant de l’Académie des sciences de Toulouse (1840) ; LH 1865 (Notice ENS ; http://facultes19.ish-lyon.cnrs.fr/fiche.php?indice=1165 ; Biographie et portrait ; Oeuvre ; AN, F/17/21313) ;
    • Morren, Jean François (Bordeaux, 3 mai 1804 - Marseille, 25 octobre 1870), professeur de sciences physiques, à titre provisoire (6 octobre 1830), puis définitif (11 avril 1835) au collège royal d’Angers ; proviseur à titre provisoire de ce même collège (24 avril 1838) ; chargé de cours (2 octobre 1841), puis professeur de physique (13 juillet 1842), puis doyen (2 septembre 1842) de la faculté des sciences de Rennes ; quitte Rennes suite à une plainte de l'Évêque ; professeur de physique et doyen de la faculté des sciences de Marseille (27 décembre 1854) ; membre de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Marseille (1856) ; LH 1845 (Notice ENS ; Éloge Angers ; Notice Facs ; Oeuvres) ;
    • Olier, Charles (Saint-Georges-de-Luzençon, 29 novembre 1808 - ????), économe du lycée de Rodez (Serveur anciens élèves ENS) ;
    • Petit, Martial Joseph André (Limoges, 30 novembre 1808 - Limoges, 26 mars 1881), chargé provisoirement du cours des sciences physiques au collège royal de Limoges (6 octobre 1830), puis de Tournon (10 octobre 1834) ; congé d’un an (10 octobre 1837) ; chargé de la chaire de mathématiques spéciales au collège royal de Tournon (8 octobre 1838), puis de Périgueux (24 septembre 1846) ; chargé de la chaire de mathématiques élémentaires au même endroit (17 septembre 1852) ; chargé du cours de sciences physiques, chimiques et naturelles (7 décembre 1854), puis du cours de mathématiques pures et appliquées (4 octobre 1859) au lycée de Limoges ; admis à faire valoir ses droits à la retraite le 19 septembre 1873 (Notice ENS ; AN, F/17/21477) ;
    • Petitbon, Edwin Léonce François Joseph (Deux-Ponts, ancien département du Mont-Tonnerre, aujourd'hui en Allemagne, 2 novembre 1808 - Nancy, 29 mars 1887), professeur de physique au collège royal de Pau (6 octobre 1830), puis de Tours (29 septembre 1832), puis de Clermont (12 octobre 1840), puis de Reims (30 septembre 1841) ; censeur au collège royal de Montpellier (20 septembre 1844), puis de Marseille (7 septembre 1847) ; proviseur du lycée de Reims (29 mai 1848), puis de Lille (30 août 1850), puis de Vendôme (12 février 1862), puis de Bar-le-Duc (22 février 1862), puis d’Auch (15 septembre 1863) ; admis à faire valoir ses droits à la retraite le 1er janvier 1864 (Notice ENS ; AN, F/17/21479).

    Sauf omission involontaire, j’ai remercié au moins une fois plus haut sur ce fil les particuliers et institutions qui ont contribué à l’élaboration de cette liste.

    J’espère qu’elle donnera une bonne idée de ce que pouvait être la carrière d’un normalien du temps de Galois.

    En ce qui le concerne, si la révolution de 1830 n’avait pas eu lieu (et s’il avait été moins tête de bois !), on peut imaginer un itinéraire comparable à celui de Pinaud, qui le devançait d’une place au classement intermédiaire de fin de première année : après peut-être un bref passage comme enseignant en collège royal, Galois aurait occupé un poste de suppléant, puis de professeur, avec dispense d’âge, dans une faculté des sciences de province. La suite logique aurait été, j’imagine, un retour sur Paris, avec une entrée à l’Académie des sciences, cornaquée par Cauchy -- son mentor à bien des égards, en dépit d’opinions politiques irréconciliables.

    Mais la révolution de 1830 a eu lieu… Et de fil en aiguille Galois a été exclu de l'École, s’est trouvé jeté sans réserve dans la tourmente politique, arrêté, emprisonné etc.

    Il a d’ailleurs été renvoyé alors qu’il était en seconde année… C’est-à-dire que d’autres élèves ont côtoyé Galois : ceux qui sont entrés à l'École en 1830, un an après lui. Eux aussi, ont pu laisser divers témoignages intéressants. Au point où nous en sommes, ce serait dommage de les rater ! Cette promotion compte notamment Flaugergues, soupçonné par certains d’avoir rédigé une notice biographique sur Galois parue en 1848. Comme ces élèves n’ont toutefois majoritairement connu notre homme que quelques semaines, je vais sans doute les passer un peu plus rapidement en revue...
  • Oui, on reste admiratif devant tant de persévérance et d'enthousiasme !
  • @cidrolin @Félix Merci !

    @cidrolin (bis)

    J’ai enfin trouvé la date et le lieu de la mort de Nathalie, la soeur de Galois : le 26 janvier 1881 à Saint-Mandé, où elle habitait alors, Grande rue n° 106 : http://archives.valdemarne.fr/ark:/71138/s005bb723f0a6cee/5bb723f19c72f.ef=3&s=47.

    Elle a été inhumée le 28 janvier (peut-être sous son nom de femme mariée) au cimetière du Montparnasse (avec son mari Benoît Chantelot et au moins six Guinard et Demante, si je comprends bien) 1ere division, ligne 4 Est, numéro 8 Nord (concession à perpétuité 395 de 1829).

    Penses-tu qu'il puisse subsister quelque chose ? J’irai voir de mon côté à l’occasion...

    (Je te sais familier des lieux par plusieurs de tes interventions, dont ta participation à ce fil sur la sépulture de l’infâme coquette : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?17,597168,694138.)84156
  • Plus de cent mathématiciens reposent à Montparnasse, répertoriés par un passionné :

    https://sites.google.com/site/rolandbrasseur/4---les-mathematiciens-du-cimetiere-du-montparnasse
  • @ Félix Oui… Je connais bien (ou plutôt un peu pour rester modeste) les travaux de l’auteur, Roland Brasseur, souvent connexes aux sujets évoqués sur ce fil. Il a par exemple été biographe de Flaugergues, évoqué quelques messages plus haut : https://docs.google.com/file/d/0B71JfRYrV2lYOE5xR2FrZnZRaW8
  • A quatre pas de Mireille Darc (1938-2017), à trois pas de Paul-Marie de La Gorce (1928-2004) et à côté du sculpteur François Rude on trouve cette sépulture :84182
    84184
  • Yes ! Merci @cidrolin… Très heureux d’apprendre que la soeur de Galois voisine avec Mireille d’Arc ;) Enquête faite, outre son mari Benoît Chantelot, Nathalie a rejoint dans le caveau la fameuse tante Céleste Marie Demante, épouse Guinard, à qui Évariste avait écrit de sa prison. (Elle est incorrectement prénommée Cécile dans le registre.) Celle-ci était également la belle-mère de la fille de Nathalie suite à un mariage entre cousins (la fille de Nathalie avec un fils de Céleste). Le caveau comprend aussi le mari de Céleste, Étienne Charles Guinard, trois enfants du couple, et la mère du mari, Marie Sophie Gounod, épouse Guinard.84204
  • Cette tante Céleste a par deux fois prénommé ses fils Abel -- oui, la tante de Galois ;)

    Poétesse à ses heures, elle a publié deux recueils :
    Elle a parfois pris son neveu pour sujet. Pour rester dans un contexte funèbre, je mets en pièce jointe le début d’un poème rédigé à la mort d’Évariste. Sauf erreur, il ne figure pas les recueils précédents mais a été publié par Robert Bourgne dans les actes d’un colloque célébrant (à peu près) le cent cinquantième anniversaire de la mort d’Abel et Galois (« À propos d’Évariste Galois », Publications de l’U.E.R. Mathématiques pures et appliquées, Université des Sciences et Techniques de Lille, 7/V (1985), 1-22).84238
  • Et par la suite, le 8 juillet 1901, le caveau a aussi accueilli la fille de Nathalie, Adelaïde Pauline Chantelot, épouse Guinard, nièce de Galois, et avant elle son mari Félix Charle Marie Guinard, le 28 avril 1893. (Mais je ne trouve pas trace de leur fille, Marie Marguerite Nathalie Guinard, cette musicienne petite nièce de Galois dont nous avons récemment retrouvé des partitions, qui, selon des sources que je n’arrive pas à recouper, serait morte en septembre 1877.)84280
  • Dans Poésie du foyer il y a le poème : "Couronne séchée" qui évoque Évariste.84298
  • Oui… Un troisième (et dernier ?) est publié lui aussi dans ce même recueil (pp. [113]-116). Intitulé Souvenir, Espérance, il évoque surtout Abel, l’un de ses enfants, et Évariste à la fin.

    Je me souviens que Norbert, qui le tenait lui-même de Pierre Crépel, m’avait signalé un témoignage d’Alfred Maury sur les talents de poétesse de la tante Céleste (Bibliothèque de l'Institut, Ms 2648, p. 490) :
    La douleur que ressentit [...] Mme Guinard qui se vit ainsi privée des êtres qui lui étaient le plus cher [certains de ses enfants OC] se traduisit par de touchantes et poétiques plaintes, comme nous le montrent les charmantes poésies qu'elle a publiées et qui en ont fait un des auteurs élégiaques les plus touchants par leurs compositions de ce siècle. Mais Mme Guinard [...] exprimait pour elle même les accents de sa douleur et ne cherchait pas la renommée. Son livre de poésie fut imprimé pour être vendu au profit des malheureux. La poésie a été simplement pour elle un moyen d'adoucir sa douleur !

    Ce passage rayé se distingue aussi sous la plume de Maury :
    La douleur poignante que ressentit sa mère ainsi impitoyablement privée des êtres qui lui étaient le plus cher inspira pourtant son imagination et l'on doit à Mme Guinard [...] de charmantes poésies où se reflète toutes la douleur maternelle. Cette femme poëte [...] n'a point recherché la renommée. Elle a fait imprimer ses vers pour qu'on les vendit au profit des malheureux. Elle les a peu répandus, et cependant après les avoir lus, on admire le talent et la suave inspiration de leur auteur. Mme Guinard aurait pu se faire une réputation et placer son nom à côté de ceux de la Mme Amable Le Tastu et de Mme Émile de Girardin, mais elle ne cherchait pas les applaudissements de la foule, et la poésie était seulement pour elle un moyen d'adoucir l'amertume de ses regrets.
    84306
  • À part ça, je découvre les archives funéraires… Les cadavres aussi ont une histoire… Stéphanie Poterin du Motel, par exemple, l’infâme coquette supposée, a d’abord été provisoirement inhumée dans la case 8 du caveau Duval, puis exhumée le 10 février suivant et transférée en division 15, ligne 2 N° 23 par le Sud… Ce que c’est que la vie trépidante des morts !

    PS. Pour mémoire, le fil dans lequel Norbert relate sa découverte de la sépulture (qui a récemment disparu, m’a-t-il dit) : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?17,597168,694138.
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