Évarhistoire, 1er août 2018

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Réponses

  • Le 2 juin 1832, Galois n’est pas le seul à être inhumé en fosse commune du cimetière Montparnasse. Ils sont 21 ce jour-là. Le premier est un certain Charles-Petit, mort né. Le deuxième (ou la deuxième car c’est une femme) a 34 ans. Suivent encore quatre bébés… Puis des adultes de 33, 40 ou 26 ans… Plus loin un certain Joseph Bara (homonyme de la personnalité) de 84 ans… Un enfant, un bébé… Galois vient en 18e position, après un petit être de quinze jours, Opportune Piedplu, et avant un homme de 64 ans, Michel Bordat…

    À consulter rapidement le registre, l'enterrement en fosse commune semble plus être la norme que l’exception… Seuls 4 morts sont enterrés en fosse particulière ce 2 juin… Mais la période est spéciale, entre une fin d’épidémie de choléra et les massacres de juin qui se profilent à l’horizon… Il faudrait étudier plus attentivement la question...

    (Je tire toutes les informations mortuaires rapportées dans les récents messages de ce fil du site internet des Archives de Paris : http://archives.paris.fr/r/216/cimetieres/.)84422
  • Merci Olivier pour ces découvertes. La numérotation des arrondissements de Paris a changé, Galois décédé à Cochin vient du XIIème : https://fr.wikipedia.org/wiki/Anciens_arrondissements_de_Paris
    La neuvième de la liste (sur 21) Jeanne Madeleine Françoise Consigny décédée le 01/06/1832 demeurait au 11 rue Saint Dominique Xème (maintenant VIIème). Edmond Michelet, un Juste parmi les nations, y résida de 1947 à 1969.
  • Oui... Et j’ai enfin retrouvé l’acte de décès de la petite nièce musicienne de Galois... Marie Marguerite Nathalie Guinard est morte à Lourdes, le 5 août 1877 (et non en septembre), à l’âge de 24 ans : http://www.archivesenligne65.fr/ark:/64982/s00597750670cafa/5989a13ab1e3c.

    Elle a été inhumée le 8 août suivant dans ce même caveau familial, quelques mois après son grand-père Chantelot et quelques années avant sa grand-mère (soeur de Galois) puis ses parents.84426
  • Si notre association s’intéresse tant à la soeur de Galois et à ses descendants, c’est aussi pour tenter de retrouver le journal qu’elle a tenu et l’original du fameux portrait d’Évariste, celui qui orne aujourd’hui sa page wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Évariste_Galois#/media/File:Evariste_galois.jpg.

    Ces deux pièces ont été évoquées ou publiées par Dupuy, à la fin du XIXe, dans sa biographie classique de Galois. Elles ont complètement disparu ensuite. Il les tenait de la fille de Nathalie, Adelaïde Pauline Chantelot, épouse Guinard, morte en 1901. La fille de cette dernière étant morte en 1877, elles ont pu passer ensuite à sa fille adoptive dont un membre de la communauté Geneanet m’a récemment révélé l’existence : Marie Louise Angiboust-Guinard (1868 - ?), mariée à Georges Truan (1869 -?). Ce couple a eu deux enfants, l’un mort jeune, l’autre : Geneviève Marie Marguerite Nathalie Truan (1897 - ?). Dernier domicile connu : 10 rue Paul Féval à Paris en 1903.

    Si quelqu’un peut faire mieux… Ou (qui sait) aurait des ancêtres pouvant correspondre… Ou connaîtraient des gens qui… N’hésitez pas à nous contacter, soit par le biais de ce forum (en public ou en privé), soit par le site de l’Association des Amis d’Évariste Galois : https://www.evaristegalois.org/
  • La même chose vaut pour Alfred Galois, le frère d’Évariste, auteur du deuxième et dernier portrait d’époque connu, et peut-être d’une oeuvre encore à découvrir, puisqu’il était artiste peintre.

    Le dernier héritier que je lui retrouve est Berthe Sophie Marie Bouchard (1853 - ?), épouse Capitaine, après son mariage le 8 avril 1875 à Paris avec Léon Louis Henri Capitaine (1850 - ?). C’est la demi-soeur des enfants d’Alfred, morts très jeunes, issue du remariage de leur mère, Pauline Henriette Alexandrine Élodie Chantelot, avec un certain Edouard Bouchard.

    Idem que pour la soeur de Galois, si quelqu’un savait aller plus loin… Et dans la même foulée, pourquoi pas, localiser la tombe du frère de Galois… (décédé le 4 juin 1849 au 57, anciennement 61, de la rue d’Enfer Saint-Michel à Paris.)
  • Dans le genre macabre, il y a aussi les archives de la morgue, récemment transférées avec celles de la police au Pré Saint-Gervais...

    Duchâtelet, l’ami de Galois, a été déposé sans vie sur la table 9 vers 10h00 au soir du 16 avril 1858. Mort subitement d’une congestion « dans une gargotte [sic] », il était vêtu d’un pardessus, d’une redingote, d’un gilet et d’un pantalon, le tout en drap, d’une chemise de calicot, d’une cravate de soie noire, de bottes et d’un chapeau.

    (Après ses aventure révolutionnaires avec Galois, Duchâtelet est devenu journaliste, notamment connu pour chanter le vieux Paris qui disparaissait sous les coups de boutoirs haussmanniens. On le surnommait le « Bossuet des démolitions ». Petite figure de la Bohème, il a également succombé à la passion de l’absinthe…)84650
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  • A toutes fins utiles, on trouve trace d'une Berthe Capitaine, professeur de chant et cantatrice, dans Le Ménestrel (vol.44, année 1878) : page 152 du numéro 19, et page 167 du numéro 21 (voir sur Gallica https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5794702n/f7.item ). Les dates semblent coller : c'est après le mariage de 1875 et âgée de 25ans c'est possible pour une cantatrice. Il y a des mentions de Madame Capitaine dans d'autres numéros. Je n'ai cependant pas réussi à remonter plus loin sa trace, mais peut-être que des archives musicales au sens large pourront confirmer ou non son identité.
  • Et côté Truan, on trouve un livre de 1908 traduit en français par G.Truan (donc peut-être le père Georges vers 40 ans, la fille Geneviève n'ayant que 10 ans) : https://www.worldcat.org/title/terre-nihiliste-souvenirs-de-russie/oclc/457408329&referer=brief_results Je n'ai pas réussi à trouver d'autres traductions par cette personne.

    Par ailleurs, j'ai regardé exhaustivement les tables décennales de naissances dans les 20 arrondissements de Paris entre 1893 et 1902. Seul dans le 5e il y a des Truan : Georges le 5 décembre 1895, Céleste le 6 juillet 1897, Georges le 5 septembre 1899 et Germaine le 6 mai 1901.

    Après étude des actes de naissance:
    - Georges 1895 (acte 3423) est bien fils de Georges (26 ans, commerçant), et de Marie-Luise Angiboust-Guinard. Rien n'indique son décès ni son mariage. Famille domiciliée 161 rue Saint Jacques.
    - Céleste 1897 (acte 2014) est en fait la Geneviève Marie Marguerite Nathalie Truan, fille de. Rien n'indique le décès ni de mariage.
    - Georges 1899 (acte 246) est en fait Henri Paul Antoine Marie Truan, fils de. Domiciliés 16 rue Tournefort. Henri s'est marié à St-Ouen le 17 février 1931 à Lucie Marcelle Guichard. Il est décédé à Paris 14e, le 14 août 1981. Ils ont eu au moins une fille, Geneviève Ménil morte en 2002 et qui a eu 2 enfants http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article142846&id_mot=139 , il faudrait sans doute chercher de ce côté là.
    - Germaine 1901 (acte 1276) est en fait Paul Marie Truan, fils de. Rien n'indique décès ni mariage.

    Bilan, une très bonne piste, malgré des tables décennales dans le 5e de bien piètre qualité.

    Ajout: le mari de Genevière Ménil, l'avocat Emmanuel Ménil http://antilla-martinique.com/une-emouvante-photo-de-me-emmanuel-menil-por-un-livre-de-son-fils-alain/ , est mort aussi en 2002, et un de leur enfants, le philosophe Alain Ménil, en 2012 voir https://www.cairn.info/revue-cahiers-philosophiques1-2014-3-page-103.htm et https://fr.wikipedia.org/wiki/Alain_Ménil Reste donc la piste de l'autre enfant du couple, ainsi qu'un autre plus jeune frère de Genevière : Jacques, mentionné dans les sources du lien sur Geneviève.
  • Merci à toi @ptolemee ! Beau boulot… D’abord pour la piste Berthe Capitaine, que j’ai essayé de prolonger, mais sans faire vraiment mieux que toi… Ensuite pour les deux nouveaux enfants Truan et leurs suites qui nous expédient à la fois en Martinique et dans un passé très proche. Une idée serait d’essayer de contacter les auteurs des notices que tu cites (Maitron, Cahiers philosophiques...), qui ont l’air bien informés, pour en savoir plus sur les éventuels descendants actuels (et tenter de les joindre)… Et peut-être aussi de communiquer entre nous en privé sur ces points pour respecter l’intimité des familles… Souhaites-tu continuer l’enquête ? Je peux aussi prendre le relai, si tu préfères...

    Les parents Truan ont déménagé dans le XVIIIe, où Georges 1895 est mort le 17 avril 1903 (acte 1743)... Ce peut être aussi une piste pour le mariage ou le décès des autres enfants… D’ailleurs je découvre via la TD décès XVIIIe 1913-1922, puis l’acte de décès lui-même (n° 2583) qu’ils ont encore eu Marie Constance Truan, née le 4 juillet 1903 à Paris, décédée le 17 juin 1914. Les parents étaient alors domiciliées à Saint-Ouen...

    Merci encore à toi !
  • De rien, j'aime fouiller des archives. Je te laisse contacter les familles, car bien sûr là on arrive à l'intimité de gens actuels et on ne doit pas en dire plus sur le forum. Tu nous diras au final ce que ça a donné.

    J'ai pu retrouver trace du couple Bouchard-Capitaine et il y a aussi des contacts à tenter. Mariés dans le 2e, bien le 8 avril 1875 (acte 224). On peut alors retrouver la piste de Berthe, née "dans l'ancien 5e arr de Paris" le 30 juillet 1853, son acte de naissance n'existe plus (destruction Commune de Paris) mais en cherchant les naissances d'enfants Capitaine dans le 2e jusqu'en 1882 on trouve une Julia Marie née 8 janvier 1876 qui est bien leur fille, et dont l'acte (41) indique qu'ils habitaient le 22 rue d'Antin. Sur la période 1883-1892 dans le 2e il n'y a pas d'autres naissance de Capitaine, mais garder à l'idée qu'il pourrait y en avoir eu d'autres ailleurs.

    Julia s'est mariée dans le 18e à Philibert Etienne Robert Baudot le 22 juin 1901 (acte difficile à trouver, pas de table et décalage dans les déclarations). Elle est décédée aux Perreux-sur-Marne (Seine, de nos jours Val-de-Marne) le 4 septembre 1958 (date trop récente pour être consultable). J'ai regardé les naissances du 18e jusqu'en 1912 et on ne leur trouve aucun enfant (il ya des Baudot mais pas d'eux). Il pourrait y avoir eu d'autres naissances ailleurs...sinon au moins la piste Perreux-sur-Marne.


    Par ailleurs le JORF du 30 octobre 1878 page 10050 mentionne une Madame Capitaine affiliée au théâtre de la Renaissance (10e) donc pas loin du 2e et la piste de la cantatrice est donc plausible.
  • Ca marche @ptolemee, je vais contacter et nous verrons bien…

    Je viens d’intégrer toutes tes trouvailles à l’arbre généalogique développé par notre association sur le site Geneanet. Comme je n’ai vu nulle part de rubrique pour marquer l’auteur d’une contribution, j’ai mentionné ta participation sur la présentation générale de l’arbre -- nous ferions de même pour tous ceux qui sauraient le compléter : https://www.geneanet.org/profil/adaeg18

    Et j’ai encore trouvé un fils Truan : Pierre Charles Marie, né le 30 septembre 1906 dans le XVIIIe (acte 4415) ; marié avec Suzanne Charlotte Régina Doucet le 21 janvier 1932 à Paris XIII ; décédé le 14 novembre 1989 à Yvré-l'Évêque. L’acte de naissance précise aussi que la mère Angiboust-Guinard était alors institutrice.

    Encore merci !
  • Bon, mais c’est qu’il ne s’agirait pas d’oublier de dépiler tous les sujets qui s’empilent...

    Pour en finir avec notre plongée en Macabrie, voici d’abord la photo d’un monument funéraire érigé au cimetière de Bourg-la-Reine en souvenir de Galois (quand et à quelle occasion ?). Elle a été twittée il y a quelques jours par Roger Mansuy :

    Puis le rapport d’autopsie de Galois, repéré dès le XIXe par Dupuy, son biographe classique : https://books.google.fr/books?id=rctbAAAAQAAJ&hl=fr&pg=RA12-PA4.84808
  • Il faut aussi revenir aux élèves qui intègrent l'École à la rentrée de 1830, quand Galois passe en seconde année…

    Peut-être en raison de la toute récente révolution de Juillet, la liste des élèves conservée aux Archives nationales sous la cote 61AJ/5 est moins détaillée que celles des années précédentes. L'École préparatoire a alors été rebaptisée École normale (6 août), la scolarité est fixée à trois ans (30 octobre) et Guigniaut, qui renverra Galois en décembre, passe de directeur des études à directeur tout court (Idem). Voici d’abord textuellement recopiée la liste des élèves de la section Lettres :
    Aubertin, Gabriel Nicolas Henry, né le 3 juillet 1809
    Riaux, François Marie
    Lemaire, Hector Léopold
    Germain, Alexandre Charles, né le 14 [décem]bre 1809 à Paris
    Wartel, Henri François
    Pichard
    Bonnet-Mazembert, Charles Gervais Amédée
    Grout, Jean Louis, né le 30 mars 1809 à Rouen
    Dumonch[au], Silvain Auguste, né le 4 février 1813 à Strasbourg
    Léger
    Badé, Jacques, né le 13 mars 1809 à Metz
    Duruy, Jean Victor

    Les élèves sont classés selon leur rang au concours d’entrée.

    Je devrais pouvoir identifier plus précisément les individus comme « Léger » via leur dossier constitué pour la retraite : les années d'École comptant pour le calcul, elles y sont mentionnées, date d’entrée comprise, ce qui permet de parer à toute homonymie.

    En attendant, rien n’empêche de partir en quête d’un témoignage encore inconnu qu’un ou plusieurs de ces élèves auraient pu laisser sur Galois...

    Et avez-vous reconnu le futur ministre de l’Instruction publique ? Indice : la seule force du mauvais esprit suffit à trouver la réponse. Solution : bah oui, c’est le dernier de la classe...
  • Le 7 est sans doute Charles Gervais Amédée BONNET MASIMBERT, professeur au lycée Condorcet de Paris qui porta le nom de Lycée impérial Bonaparte entre 1848 et 1870.
  • @cidrolin Exact, pour le 5, et même Henrÿ François, à s'en tenir strictement à son acte de naissance (le 28 janvier 1810 à Douai). Il est fils d'une mère célibataire, couturière en robes.84880
  • En section Sciences, la situation est plus complexe. Il y a d’abord une première fournée, admise au mois d’octobre 1830 (quoique officiellement nommée le 25 janvier 1831) :
    Billet, Félix né le 15 [septem]bre 1808 à [Fisme] (Marne)
    Denoue, François
    Petit, Simon Nicolas
    Quet, Jean Antoine
    David, Alexandre
    Arnoult, Eugène Paulin, né le 22 juin 1809 à Vendôme (Loir et Cher)

    Une deuxième fournée, entrée au mois de novembre 1830 (quoique officiellement nommée le 6 avril 1831)...
    (II) a écrit:
    Chassevant, Julien
    Bourzac, Charles Martial
    Flaugergues, Pierre Paul

    … sachant que deux autres élèves ont rapidement quitté les lieux (si tant est que le premier y ait mis les pieds) :
    (III) a écrit:
    [Rayé : Denoyé] Pierre Charles (démissionnaire, remplacé par l’élève Flaugergues )
    [Rayé : Martin] Jules (le j[eu]ne Martin Jules, n’ayant pu se faire recevoir bachelier ès sciences, a dû quitter l’école. Démission du 24 janvier 1831)

    Reste le cas d’un ultime élève, qui entre à l'École deux ans après son concours :
    (IV) a écrit:
    Martin, Pierre, né le 23 [septem]bre 1808 à Bergerac (Dordogne)
    Reçu en 1828, il n’avait pu entrer à cause de sa santé ; mais après les examens subis par lui, il a été admis de nouveau, par décision du 5 juillet 1830, mais seulement à partir de l’année scolaire 1830-31.
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  • Aubertin, en section Lettres, a aussi été saisi du démon de la politique. Démissionnaire (ou en congé forcé ?) de son poste à Louis-le-Grand après le coup d’état napoléonien, il s’est exilé un temps à Bruxelles et a poursuivi une carrière de journaliste. Il s’est finalement suicidé après avoir sombré dans la folie...

    Il n’avait pas conservé un bon souvenir des dortoirs de l'École, à en juger d’après une attestation de son médecin, rédigée une bonne quarantaine d’année plus tard (1874) : « [Aubertin] est atteint d’une affection rhumatismale dont l’origine remonte à l’époque de son séjour à l’École normale dont l’humidité des dortoirs a déterminé les premières atteintes de l’affection. »

    Lui-même n’a pas fait l’unanimité à Louis-le-Grand, selon un « Avis de décision » adressé à son recteur : « L’attitude que ce professeur à prise avec ses collègues, la nullité des résultats de son enseignement, m’ont fait reconnaître l’impossibilité de le maintenir plus longtemps dans le poste qu’il occupe au lycée Louis-le-Grand. »85076
  • En Sciences, Billet, devenu alors prof de physique à la fac de Dijon, a été provoqué en duel par son doyen -- et concurrent à cette fonction, auquel il finira par succéder.

    C’était un 1er janvier, lors de la visite de courtoisie d’une délégation de la fac à différentes autorités… En sortant de chez le recteur, on s’interroge : faut-il partir directement chez le maire avec un risque d’attendre ou se réchauffer d’abord un peu à la bibliothèque ? Billet en tient pour la bibliothèque, le doyen pour la mairie. On fait comme dit le doyen… Arrivé à la mairie, il faut attendre… Les esprits s’échauffent : « -- Allez-vous faire f… ; -- Allez-y vous-même »…

    Billet fera remonter cette provocation en duel au ministre... Le recteur tentera de calmer le jeu… Encore une année qui commence bien, tiens…

    PS. Pour info, et à propos de (B|b)illet, le site Images des mathématiques vient d'en publier un nouveau sur Galois. Le premier d’une série sur le duel. Nous verrons si je parviendrai à en dénouer les fils ;)http://images.math.cnrs.fr/Galois-en-maison-de-sante-I.html85270
  • En section Sciences toujours, Flaugergues passe pour avoir été l’auteur d’une notice anonyme sur Galois parue en 1848 dans le Magasin encyclopédique : http://books.google.fr/books?id=Q4cxAQAAMAAJ&pg=PA227.

    L’hypothèse remonte à Dupuy, le biographe classique de Galois qui la déclare « probablement de son camarade Flaugergues », ajoutant en note « D’après M. Ludovic Lalanne. Le frère de M. Ludovic Lalanne, Léon Lalanne, avait été en Mathématiques spéciales avec Galois. »

    Or, comme la remarqué Roland Brasseur, biographe de Flaugergues, ce dernier est mort en 1844, soit quatre ans avant la parution de la notice… Bien sûr, la date de rédaction aurait pu être largement antérieure à la date de publication… Mais la notice fait aussi allusion à l’édition des manuscrits de Galois donnée en 1846 par Liouville… Bien sûr, la notice aurait pu être écrite à plusieurs mains…

    Mais ça commence à faire beaucoup !

    Je crois qu’elle a été plus probablement écrite par Auguste Chevalier, déjà auteur de la notice nécrologique parue dans la Revue encyclopédique au lendemain de la mort de Galois, en complément de la fameuse lettre testament : http://books.google.fr/books?id=1OdMAAAAcAAJ&hl=fr&pg=PA744 et http://books.google.fr/books?id=1OdMAAAAcAAJ&hl=fr&pg=PA566.

    Principalement parce que l’anonyme cite un passage d’une lettre de Galois à deux amis républicains, publiée par Chevalier, mais en ajoutant une information que ce dernier n’avait pas donnée : « Puis, au bas de la lettre, ces mots qui expriment d'une manière déchirante sa propre destinée. Nitens lux, horrenda procella, tenebris æternis involuta. ‘Brillante lumière engloutie par une horrible tempête, enveloppée de ténèbres éternelles.’ »

    Ailleurs je lis cette autre information originale sous la plume de l’anonyme : « Pressé vivement par une lettre de son ami Auguste Chevalier, qui lui offrait d'écrire sous sa dictée: ‘Oui, répondit-il, lorsque cette fâcheuse affaire sera terminée.’ » .

    (Chevalier parle aussi de lui à la troisième personne en présentant la lettre testament.)

    Autres candidats possibles, moins probables selon moi : le frère de Galois, qui contribue à la notice anonyme par un portrait, ou Liouville.

    Si quelqu’un a mieux, je prends !
  • Et voici pour les élèves de section Lettres qui entrent en première année quand Galois est en seconde de Sciences :
    • Aubertin, Gabriel Nicolas Henry (Paris, 31 juillet 1809 - ??, 19 juillet 1876), chargé de quatrième, puis de septième à Henri IV (1er octobre 1833, 1er octobre 1834) ; chargé de rhétorique à Rouen (12 octobre 1835), professeur de seconde à Dijon (21 novembre 1835) ; professeur de rhétorique à Limoges (13 octobre 1836), puis Toulouse (2 octobre 1839) ; en congé avec traitement (19 octobre 1840) ; chargé de rhétorique, puis professeur de rhétorique à Louis-le-Grand (1er janvier 1846, 28 janvier 1848) ; en congé (forcé ou démissionnaire après l'arrivée du futur Napoléon III au pouvoir) (18 février 1851) ; exilé un temps à Bruxelles ; en disponibilité sans traitement (1er janvier 1854) ; journaliste politique et écrivain ; en congé avec traitement d’agrégé (1er janvier 1870) ; admis à faire valoir ses droits à la retraite le 27 octobre 1874 ; se suicide après avoir sombré dans la folie (Ref 1 ; Ref 1 ; Oeuvre 1 ; Oeuvre 2 ; AN, F/17/20051) ;
    • Badé, Jacques (Metz, 13 mars 1809 - ??, ????), professeur de troisième au lycée de Pau (ENS) ;
    • Bonnet-Masimbert, Charles Gervais Amédée (Villefort, 6 octobre 1810 - ??, juin 1877), provisoirement régent de troisième et quatrième au collège de Bernai (17 décembre 1831) ; provisoirement régent de quatrième au collège de Chartres (1832) ; provisoirement régent de rhétorique au collège de Lisieux (27 octobre 1837) ; chargé de sixième au collège royal de Dijon (5 octobre 1838) ; agrégé divisionnaire de sixième au collège Rollin (15 octobre 1839) ; agrégé divisionnaire suppléant de quatrième au collège royal de Saint-Louis (25 octobre 1841, 15 mars 1842) ; suppléant de la classe de cinquième, puis de la classe de sixième au collège royal Charlemagne (30 mars 1842, 8 septembre 1843) ; agrégé, puis professeur divisionnaire, puis professeur titulaire de la classe de sixième au collège royal Bourbon ou Lycée Bonaparte (Lycée Condorcet) (18 septembre 1844, 30 décembre 1845, 10 septembre 1848) jusqu’à sa retraite qu’il est admis à faire valoir le 2 octobre 1871 ; LH 1863 (Notice ENS ; Oeuvre 1 ; Oeuvre 2 ; AN, F/17/20215) ;
    • Dumonchau, Marie Auguste (Strasbourg, 4 février 1813 - Paris, 14 novembre 1842), aurait été professeur de philosophie à l'Université d'Oxford selon les anciens élèves de l’ENS ; aurait été homme de lettres selon Geneanet (ENS, Geneanet) ;
    • Duruy, Jean Victor (Paris, 10 septembre 1811 - Paris, 15 novembre 1884), chargé d’une division d’histoire au collège Henri IV (31 décembre 1833) ; maître de conférences en histoire à l'École normale (de 1836 à 1837) ; second professeur d’histoire au collège Saint-Louis (30 décembre 1845) ; professeur d’histoire au lycée Napoléon (Henri IV) (20 février 1855) ; inspecteur de l’académie de Paris et maître de conférences à l’Ecole normale (16 février 1861) ; inspecteur général de l’enseignement secondaire (12 février 1862) ; professeur d'histoire à l'École polytechnique (1862) ; ministre de l’Instruction publique du 23 juin 1863 au 17 juillet 1869 ; admis à la retraite le 17 juillet 1869 ; sénateur (1869) ; membre libre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres (1873), membre de l'Académie des sciences morales et politiques (1879) et de l'Académie française (1884) ; LH 1864 (Wikipedia ; Notice ENS ; Notice Facs ; Notice IG ; Biographie ; AN, F/17/20687 ; Oeuvre ; Portrait 1 ; Portrait 2...) ;
    • Grout, Jean Louis (Rouen, 30 mars 1809 - Bayonne, 15 septembre 1860), régent de philosophie au collège de Saint-Brieuc (8 novembre 1832) ; congé de deux ans durant lequel il se livre à des études théologique au séminaire de Saint-Sulpice à Paris (2 janvier 1840) ; régent de philosophie au collège d’Avranches (5 octobre 1841), jusqu’en 1854, date à laquelle il a prématurément la quasi totalité de la vue. Il subsiste dans une triste et solitaire existence, jusqu’à son décès dans le dénuement près de Bayonne en 1860 ; membre de la Société d'archéologie, de littérature, sciences et arts d'Avranches (Journal d’Avranches ; Eloge Avranches ; Notice ENS ; AN, F/17/20890/A) ;
    • Germain, Alexandre Charles (Paris, 14 décembre 1809 - Montpellier, 26 janvier 1887), chargé provisoirement de la chaire, puis provisoirement professeur d’histoire au collège royal de Nîmes (2 octobre 1833, 8 octobre 1835) ; chargé des fonctions de professeur, puis professeur d’histoire, puis/et doyen, puis seulement (à sa demande) professeur d’histoire et doyen honoraire à la faculté des lettres de Montpellier (18 septembre 1838, 28 avril 1841, 9 novembre 1861, 1 novembre 1881) ; admis à la retraite le 1 novembre 1886 ; membre de l’Institut. ; LH 1853 (Wikipedia ; Notice ENS ; Notice Institut ; Notice Facs ; Biographie 1 ; Biographie 2 ; Oeuvre ; AN, F/17/20830/A) ;
    • Léger, Henry Paul (Vailly, 10 janvier 1811 - Neuilly-sur-Seine, 14 janvier 1884), provisoirement chargé d’une partie de l’enseignement historique au collège royal de Rouen (22 novembre 1833) ; chargé de la chaire d’histoire au collège d’Aix (10 novembre 1842) ; chargé de la seconde partie de l’enseignement historique au collège royal de Toulouse (7 décembre 1842) ; professeur d’histoire à titre provisoire au collège royal de Reims (16 septembre 1844), puis de Grenoble (1 octobre 1844), puis de Douai (17 septembre 1847) ; congés avec traitement (23 septembre 1852, 17 septembre 1853) ; professeur d’histoire au lycée impérial de Coutances (3 octobre 1857) ; congé d’inactivité sans traitement (1 octobre 1860) ; admis à faire valoir ses droits à la retraite pour causes d’infirmités le 12 juin 1863 (AN, F/17/21130) ;
    • Lemaire, Hector Léopold (Triaucourt, 22 août 1810 - Paris, 6 février 1871), agrégé-suppléant à Saint-Louis (17 décembre 1833) ; professeur de 4e à Charlemagne (13 janvier 1835) ; professeur de troisième à Louis-le-Grand (30 septembre 1835) ; professeur de seconde au même endroit (18 septembre 1844) ; professeur de rhétorique au même endroit (19 septembre 1846), puis à Henri IV (7 septembre 1847), puis à Charlemagne (14 septembre 1848) ; inspecteur d’Académie à Paris (10 août 1864) ; inspecteur général à Paris (14 janvier 1865) ; LH (non reconstitué) (Notice Facs ; Notice IG ; Oeuvre ; AN, F/17/21141) ;
    • Pichard, Henri (Paris, 4 mai 1811 - ??, ????), chargé provisoirement du cours de philosophie au collège royal de Limoges (6 septembre 1833), puis au collège royal de Cahors (11 septembre 1834) ; professeur de philosophie provisoire au collège royal du Puy (1er septembre 1836), puis de nouveau au collège royal de Cahors (12 février 1838), puis du lycée de Clermont (16 septembre 1848), puis de nouveau, sur sa demande, au lycée Cahors (17 septembre 1849) ; inspecteur de l’académie de la Somme en résidence à Amiens (17 août 1850), puis de l’académie de Toulouse en résidence à Cahors (24 août 1854) ; inspecteur d’Académie à Auch (19 avril 1865), puis à Rodez (2 mai 1865), puis sans suite à Besançon (20 décembre 1869) ; en congé d’inactivité avec traitement (10 janvier 1870) ; admis à la retraite le 1er novembre 1871 (AN, F/17/21490) ;
    • Riaux, Francis Marie, ou François Marie (Rennes, 2 décembre 1810 - Paris, 18 février 1883), professeur de philosophie collège royal de Bourges (11 septembre 1834), puis au collège royal de Rennes (15 septembre 1837) ; professeur à la faculté des lettres de Rennes (15 septembre 1838) ; professeur de philosophie au collège royal Charlemagne (15 septembre 1847) ; professeur de logique au lycée Bonaparte (17 janvier 1856) ; congé d’invalidité (9 novembre 1858) ; admis à faire valoir ses droits à la retraite à partir du 1er janvier 1862 ; connu comme Francis Marie et non François Marie pour ses publications (Biographie ; Notice Facs ; Oeuvre ; AN, F/17/21607) ;
    • Wartel, Henry François (Douai, 28 janvier 1810 - ??, 1887), chargé provisoirement de la chaire de seconde au collège royal de Tournon (2 octobre 1833), puis de Tours (30 septembre 1836), puis de Saint-Etienne (23 septembre 1841) ; provisoirement professeur de quatrième au collège royal de Besançon (1 octobre 1842) ; censeur des études au lycée de Brest (3 octobre 1848), puis de Besançon (18 août 1849), puis de Chaumont (12 février 1851) ; provisoirement professeur de cinquième, puis de quatrième ay lycée de Nîmes (4 octobre 1851, 15 octobre 1852) ; en congé avec traitement , puis demi-traitement pour raisons de santé (27 avril et 5 octobre 1853) ; professeur de troisième, puis de seconde au lycée impérial de Lille (17 octobre 1854, 27 septembre 1861) ; en congé d’inactivité avec traitement pour raisons de santé (13 mars 1863) ; inspecteur de l’académie de Dijon en résidence à Troyes (20 février 1865) ; inspecteur d’académie à Cahors (12 avril 1872) -- poste non accepté ; admis à faire valoir ses droits à la retraite le 1er mai 1872 ; LH 1868 (Notice ENS ; Oeuvre ; AN, F/17/21881).

    Tous ne termineront pas leur scolarité. Bonnet-Masimbert et Dumonchau ne seront pas admis en deuxième année, pour ne citer que ceux qui partent à ce stade.
  • Et voici enfin pour les élèves de première année de section Sciences quand Galois est en deuxième :
    • Arnoult, Eugène Paulin (Vendôme, 22 juin 1809 - ??, ????), peut-être le propriétaire et directeur du journal L’Institut (Oeuvre ?) ;
    • Billet, Félix (Fisme, 15 septembre 1808 - Dijon, 26 janvier 1882), provisoirement professeur de sciences physiques chargé au collège royal de Nancy (2 octobre 1833) ; chargé provisoirement de la chaire, puis définitivement professeur de physique au collège royal de Marseille (14 octobre 1837, 26 décembre 1838) ; provisoirement professeur de physique au collège royal de Rouen (22 septembre 1845) ; provisoirement chargé de la chaire de physique, puis professeur de physique, puis/et doyen de la faculté des sciences de Dijon (29 octobre 1845, 18 janvier 1847, 20 février 1873) ; membre correspondant de l’Académie des sciences (22 décembre 1873) ; provoqué en duel début janvier 1859 par un prédécesseur et concurrent doyen de la faculté des sciences de Dijon ; LH 1860 (Wikipedia ; Notice ENS ; Notice Facs ; Oeuvre ; AN, F/17/20176) ;
    • Bourzac, Martial (Charras, 22 novembre 1808 - Angoulême, 8 décembre 1883), provisoirement régent de mathématiques et de physique au collège de Mont-de-Marsan (22 octobre 1832) ; chargé de la chaire de physique du collège royal de Tournon (10 octobre 1837) ; censeur au collège royal d’Avignon (10 septembre 1846), puis au lycée de Tournon (6 septembre 1848) ; inspecteur de l’académie du Gard (19 décembre 1850) ; provisoirement, puis définitivement proviseur du lycée d’Angoulême (18 août 1851, 8 septembre 1853) ; admis à faire valoir ses droits à la retraite le 11 août 1869 ; LH 1856 (AN, F/17/20257) ;
    • Chassevant, Julien (Saint-Mars-la-Brière, 3 octobre 1807 - Paris, 30 décembre 1890), régent de mathématiques au collège communal d’Alençon (30 septembre 1833), puis au collège Joinville à Brest (2 octobre 1846) ; régent de physique au Mans (2 octobre 1848) ; en disponibilité (7 octobre 1850) ; en réforme (1 octobre 1851) ; membre de la colonie de Condé-sur-Vesgre (1878) ; admis à faire valoir ses droits à la retraite le 1er avril 1861 (Biographie et portrait ; AN, F/17/20396/A) ;
    • David, Claude Alexandre (Lons-le-Saunier, 12 mars 1811 - Lille, 10 décembre 1864), provisoirement professeur de sciences physiques au collège royal de Tournon (2 octobre 1833) ; provisoirement professeur de sciences physiques, puis sur sa demande professeur de mathématiques élémentaires, puis professeur de mathématiques spéciales, à titre provisoire puis définitif au collège royal de Douai (4 octobre 1834, 14 octobre 1837, 2 octobre 1839, 31 janvier 1844) ; inspecteur d’académie à Strasbourg (13 septembre 1848), mais réintégré sur sa demande professeur de mathématiques spéciales au lycée de Douai (2 octobre 1848) ; chargé de cours, puis professeur titulaire de la chaire de mathématiques pures à la faculté des sciences de Lille (9 octobre 1860, 30 novembre 1862) ; membre de la Société des sciences, de l'agriculture et des arts de Lille ; LH 1855 (Éloge Lille ; Notice ENS ; Notice Facs ; Oeuvre ; AN, F/17/20527) ;
    • Denoue, François (Clamecy, 9 mars 1810 - ??, ????), professeur de sciences physiques au collège royal de Pontivy (3 octobre 1833) ; professeur de sciences physiques et chargé du cours d’histoire naturelle au collège royal de Moulins (10 octobre 1834) ; professeur de physique au collège royal de Grenoble et chargé en outre du cours d’histoire naturelle (8 octobre 1838, 4 décembre 1838) ; professeur de physique au collège royal de Bourges (3 octobre 1839) ; atteint d’un inflammation chronique de la muqueuse du poumon et du larynx (23 février 1840) ; en congé jusqu’à la fin de l’année classique (12 mars 1840) ; ans fortune et très malade en (9 septembre 1840) ; nouveau congé d’un an (29 septembre 1840) (AN, F/17/20579) ;
    • Denoyé, Pierre Charles (Marmande, 19 avril 1813 - ??, ????), reçu au concours d'entrée de 1830 mais démissionnaire et peut-être jamais entré en première année de l'École normale (AN, 61AJ/5) ;
    • Flaugergues, Pierre Paul (Villefranche-de-Rouergue, 28 avril 1810 - Toulon, 9 décembre 1844), régent de mathématiques et physique au collège de Châlons-sur-Marne (1832), puis Troyes (1833) ; provisoirement régent de la seconde classe de mathématiques au collège de Chaumont (28 octobre 1835) ; congé d’un an (30 septembre 1836) ; professeur de mathématiques à l'École d'artillerie navale de Toulon (c. 1836) ; membre résidant , puis honoraire de la Société d’agriculture, des sciences, arts et belles-lettres de l’Aube (17 janvier 1834, 16 décembre 1836) : membre résidant de la Société des sciences, belles-lettres et arts du département du Var (13 août 1840) (Biographie ; Éloge Var ; Oeuvre 1 ; Oeuvre 2 ; … ; Ref) ;
    • Martin, André Jules François (Alès, 10 mars 1812 - Remiremont, 15 juillet 1870), démissionnaire de l'École normale faute d’avoir obtenu le baccalauréat-ès-sciences ; régent de philosophie et de mathématiques à Mortain (17 décembre 1831) ; chargé de la chaire de mathématiques au collège royal d’Auch (12 octobre 1835) ; régent de mathématiques à Alais [Alès] (20 février 1837) ; principal de collège à Mende, puis Dôle, puis Vienne, puis Condom (17 septembre 1849, 1er septembre 1850, 24 septembre 1850, 13 août 1851) ; chargé de la chaire de mathématiques au lycée d’Auch (14 avril 1853) ; principal de collège à Magnac-Laval, puis Millau, Langres, Annecy, Draguignan (10 juillet 1855, 29 août 1855, 4 octobre 1859, 15 septembre 1863, 12 septembre 1864) ; en invalidité avec traitement (1er août 1866) ; principal à Remiremont (1er octobre 1867) (AN, F/17/21261/B) ;
    • Martin, Pierre (Bergerac, 25 septembre 1808 - ??, ????), professeur de sciences physiques à titre provisoire, puis définitif au collège royal de Montpellier (5 octobre 1833, 20 septembre 1844) ; admis à faire valoir ses droits à la retraite le 1er octobre 1868 (AN, F/17/21266/A) ;
    • Petit, Simon Nicolas (Troyes, 29 mars 1810 - Paris, 5 mars 1880), professeur de mathématiques élémentaires, puis professeur de sciences physiques au collège royal d’Orléans (11 octobre 1833, 4 octobre 1834) ; chargé d’un cours de chimie industrielle pour la ville d’Orléans (12 décembre 1838) ; professeur de chimie et de pharmacie à l’ecole préparatoire de médecine et de pharmacie d’Orléans (18 août 1843) ; inspecteur de l’académie d’Orléans (28 février 1844) ; inspecteur honoraire (8 avril 1846) ; proviseur du collège royal d’Orléans (8 avril 1846), puis de Rennes (27 mars 1848) ; recteur de l’académie départementale de l’Indre (30 avril 1853) ; chef du 2e bureau de la 1ere division au ministère de l’Instruction publique (29 juillet 1854) ; chef de la 1ere division au ministère de l’instruction publique (28 octobre 1859) ; admis à faire valoir ses droits à la retraite le 1er décembre 1866 ; LH (non reconstitué) (Notice Recteurs ; AN, F/17/21478) ;
    • Quet, Jean Antoine (Nîmes, 21 octobre 1810 - Paris, 27 novembre 1885), provisoirement professeur de sciences physiques au collège royal de Grenoble (12 octobre 1833) et professeur suppléant de mathématiques à la faculté des sciences de Grenoble (2 novembre 1833) ; professeur de physique au collège royal de Versailles, à titre provisoire puis définitif (8 octobre 1835, 25 septembre 1839) ; professeur de physique au lycée Saint-Louis (17 septembre 1849), maintenu comme titulaire (17 septembre 1852) ; recteur de l’académie de Besançon (22 août 1854), puis de Grenoble (23 janvier 1857) ; inspecteur général de l’enseignement secondaire (ordre des sciences) (10 mars 1864) ; admis à faire valoir ses droits à la retraite à partir du 16 janvier 1883 ; LH 1846 (Notice ENS : Notice ENS ; Notice Facs ; Notice Recteurs ; Notice IG ; Oeuvre ; Oeuvre 2 ; AN, F/17/21560).

    Denoyé, reçu au concours d’entrée, mais démissionnaire à un certain moment, n’a peut-être jamais mis les pieds à l’École.

    Flaugergues et Arnoult n’atteindront pas la deuxième année.

    Je n’oublie pas que nous avons abandonné des polytechniciens en rase campagne. Et je me rends d’ailleurs compte qu’en regroupant les témoignages sur le concours d’entrée de Galois plus haut sur ce fil, j’ai comme qui dirait raté un éléphant dans un couloir…
  • Bonjour Olivier,

    Dans le Bulletin universitaire: contenant les ordonnances, réglements et arrêtés concernant l'instruction publique (tome second-Août 1832) on lit page 46 :85504
  • Bien vu @cidrolin ! Effectivement, un petit nombre d’élèves enseignait déjà avant d’intégrer l'École. Pour ne pas avoir à m’embêter avec les aléas de la scolarité de chacun, j’ai pris le parti de développer les parcours professionnels après la sortie, explicitement comme ici signalé (après la liste), implicitement ensuite.

    Par crainte de lasser, je ne me suis pas arrêté sur tous les élèves, mais il y a d’autres parcours atypiques, comme celui de Chassevent : http://www.charlesfourier.fr/spip.php?article858.

    PS. @ptolemee, si tu passes par là. Après quelques zigzags, contact direct a été établi avec la famille que tu sais... Nous verrons bien...
  • Je comptais récapituler en donnant la liste compilée dans l’ordre alphabétique des 70 élèves qui ont fréquenté l'École préparatoire/normale du temps de Galois, avec rappel des abréviations, choix éditoriaux, remerciements, etc., mais un message d’erreur m’indique qu’elle dépasse les capacités du forum ! Je pourrais certes la scinder mais bon… Je la mettrais plus probablement dans l’espace biographique du futur nouveau site de l’Association des amis de Galois (dont nous rédigeons actuellement le cahier des charges)…
  • … en tout cas bravo à toi Olivier et à tous les lecteurs/contributeurs de ce fil (dont le très actif Cidrolin). On en sait désormais 70 fois plus sur la "génération Galois". C'est une excellente idée d'en faire une contribution prosopographique pour le site de l'association ADAEG …. Bonne journée. Norbert.
  • Bonjour Olivier
    Il y a toujours la possibilité de mettre ton grand message dans un pdf que tu joins ici.
    AD
  • @AD Effectivement, mais comme il s’agit essentiellement d’un catalogue de liens, j’ai peur que la mise en page soit pas top et pas très pratique. Nous verrons comment ça se goupille avec le nouveau site ; le cas échéant, nous ne manquerions pas de rappeler les circonstances de la production de la liste et d’exprimer tous nos remerciements aux mathematiques.net, aux anciens élèves de l’ENS qui mine de rien nous ont considérablement aidés en nous donnant accès aux notices biographiques des condisciples de Galois, sans même parler de @cidrolin et tous les autres. Merci d'ailleurs à toi et à tes collègues administrateurs -- j’ai au moins repéré une discrète intervention sur une photo twittée ! Sache que nous avons décidé de ne pas intégrer de forum à notre futur site, ayant considéré que celui-ci suppléait fort bien à la tâche ;)

    Tant que j’y suis merci @tous, et à bientôt, en principe dans quelques jours, à cheval sur l’éléphant que j’ai raté à propos du concours d’entrée de Galois à l’X...
  • L’Évaristoire proposée par Norbert en février dernier m’a rappelé que Galois a publié dans la Gazette des écoles une lettre intitulée « Sur l’enseignement des sciences » qui contient une violente charge contre le concours d’entrée à l’École polytechnique : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9792441x/f2

    C’est la dernière publication recensée de son vivant. Elle avait été retrouvée en son temps par André Dalmas et figure aujourd’hui dans l’édition Bourgne-Azra des Œuvres. Elle n’est signée que des initiales E. G. Sauf erreur, personne n’a jamais pris la peine d’expliciter pourquoi elle est bien de lui. Parce que c’est super évident, j’imagine ;)

    La suite annoncée n’a jamais vu le jour apparemment…
  • En cherchant la seconde partie de l’article de la Gazette des écoles évoquée dans le message précédent, je suis tombé sur une lettre inconnue de Galois. La chose n’est pas si courante ! (Sauf erreur, la dernière découverte d’une lettre de Galois remonte à plus de 35 ans.)

    C’est une lettre collective, publiée dans le numéro du 3 juin 1831 de la Tribune des départements, le principal organe républicain de l'époque.

    Galois est alors détenu pour la première fois à la prison Sainte Pélagie.

    Je pense qu’il en est le principal rédacteur, car, outre le style, son nom figure en tête de la liste, qui n’est pas classée dans l’ordre alphabétique.

    Elle fait du coup mentir mon message précédent en prenant la place de dernier écrit de Galois publié de son vivant...85944
  • Congratulations Olivier …. maintenant il faut qu'on sache presque tout sur Gavory and Cie …. :-)
  • Bravo Olivier. Dans les interrogatoires qui ont suivi l'attentat du 13 mai 1839, on trouve un Nicolas Herbulet. Il déclare avoir été déjà arrêté et mis en prison pour un an le 3 mars 1831. Voir la page 137 de https://www.senat.fr/fileadmin/Fichiers/Images/archives/Cour_des_pairs/1839insurection094B201.pdf
  • Dans la Gazette de France du 3 août 1831, Victor Delamorinière se plaint d'un prisonnier nommé Gallois. Ce n'est sans doute pas notre Galois mais Léonard Gallois, cité par Alfred Sirven dans Les prisonniers politiques à Sainte-Pélagie page 207.85952
  • @Norbert Merci ! Quelques autres noms au bas de la deuxième image jointe à se message ;)

    @cidrolin Merci ! Ton Galois est bien Évariste, qui avec ses amis républicains de Sainte Pélagie a fêté à sa façon le premier anniversaire de la révolution de 1830. Le témoignage de Raspail dans ses Lettres sur les prisons de Paris ne laisse aucun doute à ce sujet :
    Et moi, je vous témoigne qu'il n'y a pas eu de leur part d'autre insolence ; ce jeune Galois que vous avez jeté au cachot, n'a pas le verbe haut, vous le savez bien ; il reste froid comme ses mathématiques, lorsqu'il vous adresse la parole.
    — Galois au cachot ! reprit la foule, oh! les infâmes, lui en veulent-ils, à notre petit savant !

    C’est donc une belle découverte !

    Les Lettres de Raspail avaient été publiées plusieurs années après les faits, mais visiblement l’affaire avait été évoquée dans la presse en son temps.

    Je n’ai pas réussi à trouver l’article du Journal du commerce du 31 juillet auquel réagit le directeur. Je parierais qu’il s’agit de la lettre collective publiée dans le Globe du 30 juillet ou la Tribune du 31 juillet. Celle du Globe est introduite par Blanqui et donne à sa suite en clair le nom des autres signataires. Autre découverte !85968
    85970
  • … il faudra/ait aussi regarder de près tous les écrits de Jean-Claude Caron [Cf. qui a beaucoup étudié tout cela … et a sans doute dû croiser tous ces "gens-là". Bon samedi. Norbert.
  • Gavory était innocent, selon la "Revue judiciaire, civile, criminelle, administrative et commerciale. Journal des audiences de la Cour de cassation, des cours royales, des tribunaux..." de 1831 :86002
  • Dans cette Revue judiciaire de 1831 : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1233674?rk=21459;2 à la page 202 et 203 est relatée l'audience du 15 juin 1831 sur l'affaire du banquet des vendanges de Bourgogne. On y trouve les déclarations d’Évariste.
  • Je trouve une seconde lettre inconnue de Galois -- datée du 4 décembre [1831] à Sainte Pélagie, parue dans le Globe du lendemain. Elle répond à cette note publiée par le même journal (le 4), qui fait état et de la condamnation définitive de Galois (le 3) pour port illégal d’uniforme :
    MM. Duchâtelet, élève de l’École des chartes, et Galois, condamnés il y a cinq semaines, le premier à trois mois de prison, le second à six mois, par le tribunal de police correctionnelle, pour cause politique, s’étaient pourvus en appel. Leur premier jugement a été confirmé hier par la cour royale.
    On ne peut voir sans douleur des jeunes gens de vingt ans pleins d'avenir, jetés, pour une étourderie, disons le mot, au milieu de misérables pour le plupart remplis de vices et de corruption. Il est déplorable que l’on connaisse pour eux d’autres moyens de correction qu’une détention de quelques mois. Pour quiconque sait la haute capacité mathématique de M. Galois, cette haute condamnation sera la cause d’une profonde tristesse. Des gouvernements peuvent-ils faire payer si cher l’erreur d’un moment à celui qui si jeune a déjà enrichi le domaine de la science, surtout après qu’il a attendu durant cinq mois en prison le dernier jugement.

    Deux lettres nouvelles de Galois, c’est du jamais vu depuis le XIXe ; on commence à être bon ;)86004
    86006
  • … et ce Thouret cité par Galois est cité à plusieurs reprises dans l'opuscule de Marrast, déjà cité, et que je donne dans une version "de l'époque":

    https://books.google.fr/books?id=gRtIAQAAMAAJ&pg=PA264&dq=Thouret+Galois&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiGxdP2_87hAhWHHRQKHYK2AsEQ6AEILjAB#v=onepage&q=Thouret&f=false


    Des infos sur ce Thouret? Cet aristocrate emprisonné à Sainte-Pélagie?
  • Dans l' "Affaire de la Société des amis du Peuple" (Voir https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k437555m/f2.image.r=Thouret Galois), dans laquelle comparaît Galois (un extrait a déjà été publié par des biographes de Galois), sont citées des interventions d'Antony Thouret, ami de Blanqui, qui a été très actif politiquement sur toute la période ….
  • Dans son roman "semi-historique" Toussaint le Mulâtre (daté de 1834) [Voir https://books.google.fr/books?id=5aZBAAAAYAAJ&printsec=frontcover&dq=Thouret+Antony+Toussaint&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiIy-jdhM_hAhWs3OAKHfV-BrkQ6AEIKTAA#v=onepage&q=gallois&f=false] cite expressément Galois (page 186) et évoque son enterrement au Montparnasse, parle des mouchards de la police ….
  • @Norbert Je vois qu'en exergue à l’un de ses chapitres du vol. 2 de Toussaint le mulâtre, Thouret cite aussi les dernières lettres de Galois : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5626698n/f277

    Il a été rédacteur en chef de La Révolution de 1830 (Journal des intérêts populaires), un périodique dans lequel Galois a pu écrire. Mais une collection a-t-elle été conservée quelque part ?

    @cidrolin Bien vu pour le compte rendu du procès des Vendanges de Bourgogne dans la Revue judiciaire... Je ne connaissais pas celui-là, mais je sais qu’il y en a eu dans les principaux journaux du temps en date du 16 ou 17 juin : Gazette des tribunaux, Journal des débats, La Quotidienne, Le Globe, Gazette des écoles, Le Constitutionnel, Gazette de France... Le début de la célébrité...
  • Notre réginaburgien est qualifié d’énergumène, et on voit déjà la désinformation et les fakenews :86034
  • @cidrolin

    La même info, rapportée dans la Gazette des écoles, provoquera une lettre courroucée de Duchâtelet, l’ami de Galois, pas encore emprisonné avec lui, qu’annotera le rédacteur en chef en guise de réponse : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9792314p/f3

    Rédacteur en chef pas très cool sur ce coup, surtout quand on se rappelle que Galois a été viré de l’ENS pour une lettre publiée dans sa revue...

    Cela dit, je serai curieux de savoir d’où tu tire l’info car sa mise en page est différente de la version Gazette des écoles...86074
  • Mon info vient de la Revue Judiciaire de 1831 à la page 88.
    Un ancien valet de la duchesse de Berry se plaint comme Galois de l'ouverture du courrier par la direction de Sainte-Pélagie (page 204).
  • @cidrolin

    A propos d’énergumène, Blanqui emploie le terme pour défendre Galois dans sa réponse à la lettre du directeur de Sainte Pélagie que tu as débusquée -- qui répondait elle-même à une première lettre de Blanqui. Je viens de repérer cette réponse à la réponse grâce au site Retronews, que je te conseille si tu ne le connais pas : https://www.retronews.fr/journal/le-globe-1824-1832/3-aout-1831/221/1802291/286134
  • Après la révolution de 1830, les 27, 28 et 28 juillet (Trois Glorieuses), Galois s’est engagé à fond dans le militantisme républicain radical. Il a rejoint la Société des amis du peuple, créée au lendemain des évènements par Hubert, son premier président, et quelques comparses… Ainsi que Norbert le rappelait plus haut sur ce fil, cette société a été étudiée par Jean-Claude Caron, notamment dans cet article : https://www.persee.fr/doc/roman_0048-8593_1980_num_10_28_5349

    Ses membres sont autant de proches probables et auteurs de témoignages potentiels sur Galois.

    La première liste de membres se déclarant ouvertement de la Société que je détecte se trouve au bas d’une lettre datée du 6 août 1830, publiée par divers journaux, demandant à la chambre des députés provisoire d’organiser des élections -- Wibert est une coquille pour Hubert je pense :
    MM. Wibert [Hubert !], président ; A. Rheville, secrétaire ; Trélat, Henri Bonnias, Courrent, avocat, membres de la commission ; Lapuez, E. Baboul, Delaunay, Flatters, Z. Delormel, P. Grand, V. Langlois, Blanchand, Rouen aîné, Rattier, Flotard, Parent, V. Teslin, A. Dumont, David, Denuelle, V. Rochel, Thierry, Bossel, Montieu, Grouy, Eugène Plagniol, Sellice, Lavoray, Mienné Saint-Firmin, Foleu, Aling, Bourgouin, Poubelle, Dardonville, Gaillardette (La Quoditienne, 9 août 1830, p. [2], https://www.retronews.fr/journal/la-quotidienne/9-aout-1830/737/2136857/2).

    Ces 36 personnes ne sont pas toutes très connues, et certaines quitteront sans doute rapidement la Société... J’y remarque au moins Delaunay, destinataire d’une lettre de Galois rédigée à la veille du duel, et Plagniol, qui prononcera un discours à son enterrement. Ils ont chacun une notice dans le célèbre dictionnaire biographique Maitron : http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/86172
  • La Société des amis du peuple a publié plusieurs opuscules dont :

    https://books.google.fr/books?id=XpE1AQAAMAAJ&printsec=frontcover&dq=Société+des+amis+du+peuple&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjyyO2L6eHhAhXLzoUKHeNEC00Q6AEIMTAB#v=onepage&q=Gallois&f=false
    .

    Galois y évoqué expressément et plusieurs des comparses cités précédemment. Il y a d'autres opuscules sur Gallica et certains ne sont pas numérisés, je crois. Amicalement. Norbert.
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