garçons plus forts que les filles en maths ?

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Réponses

  • Bien chers amis,

    Merci de revenir au sujet du topic ;) par exemple en comparant les énoncés agrégation masculine et agrégation féminine proposés; il y a quelque temps que je me pose la question de savoir si c'était vraiment plus compliqué pour les garçons que pour les filles.

    Bonne journée.
  • Si ça se trouve Lebesgue s'est toujours beaucoup investi dans l'éducation, et notamment celle des femmes. Ce n'est sans doute pas lui faire justice que de sortir ces phrases hors de leur contexte. D'ailleurs 2 phrases ce n'est pas vraiment faire preuve de prosélytisme.

    Il devait connaître la différence de niveau entre les deux épreuves et entre les étudiants, alors que les progressistes n'étaient pas forcément des professeurs de mathématiques ! Cette différence n'avait bien entendu que des causes sociales, les filles et les garçons n'étant pas éduqués de la même façon à l'époque. L'erreur de Lebesgue est de donner à cette différence un fondement biologique.

    A l'époque il y avait les progressistes et les conservateurs, mais des idées comme l'eugénisme ou les racines biologiques de prétendues inégalités étaient des idées nouvelles également. Il y avait des socialistes eugénistes. De grands sociologues sont tombés dans le panneau dans leurs analyses de la société.
    Lebesgue a donc écrit quelques phrases sur le sujet, mais il ne devait pas être le seul, et de loin, à le penser.
  • fifi Écrivait:
    > Cette différence
    > n'avait bien entendu que des causes sociales, les
    > filles et les garçons n'étant pas éduqués de la
    > même façon à l'époque. L'erreur de Lebesgue est de
    > donner à cette différence un fondement
    > biologique.


    Malheureusement, à notre époque, les garçons et les filles ne sont toujours pas élevés de la même façon. L'exemple le plus criant est peut-être cette parole très souvent répétée à beaucoup de petits garçons (pas tous, heureusement) dans leur enfance : "ne pleure pas, t'es un petit garçon, ce sont les petites filles qui pleurent". Son "équivalent" féminin étant probablement "ce sont les garçons qui se bagarrent, pas les filles" (ou un truc du genre).

    On pourrait relever des millions d'exemples de ce type. L'éducation telle qu'elle est pratiquée par beaucoup est sexiste (note : je n'ai pas la prétention de pouvoir faire mieux) et est, à mon avis, au moins aussi néfaste à l'égalité homme-femme que les "croyances collectives" ("les maths, comme le rugby et le foot, sont un truc d'hommes"). D'ailleurs, très probablement, ces deux notions sont étroitement liées. En tout cas, il me semble indispensable de s'interroger sur l'éducation dans un tel sujet.

    Bien à vous.

    michaël.
  • Bonjour,
    Michael a écrit:
    L'exemple le plus criant
    Il y a aussi, dans chaque prospectus spécial Noël avec les cadeaux pour gamins comme tout le monde en reçoit, systématiquement, dans les cadeaux pour les filles, le kit complet de la ménagère "pour faire comme Maman", balai, aspirateur, tout ça. Systématiquement.
  • Phacochere :

    Mais toi qui es un esprit fort, tu vas balayer tout ca, et offrir a ton fils le kit de la parfaite menagere, ainsi qu'une panoplie de danseuse ; et, a ta fille, tu vas offrir des crampons.

    Tu verras, a terme, tes enfants te remercieront de leur avoir ainsi ouvert l'esprit !
  • Pioupiou,
    je trouve ta réaction très injuste (et empreinte d'un certain idéalisme moralisateur.., c'est-à-dire condamné à l'impuissance).
    Je suis contre le règne de l'argent mais j'attends quand même mon salaire à chaque fin de mois..
    Si l'action était si facile, depuis le temps qu'on y réfléchit, ça se saurait...
  • Salut Aleg,

    Je pense que ta remarque s'applique non pas a mon dernier message (celui juste avant le tien) mais aux messages precedents.

    Je suis d'accord avec toi, ce que j'ai juste tente d'expliquer, c'est que si tout le monde attend son salaire a la fin du mois, ce qui est du reste parfaitement legitime dans la mesure ou il bien vivre, les personnes qui ont des enfants ont des depenses supplementaires, et en cela il n'est pas injuste que la societe leur accorde certains privileges, fussent-ils modestes.

    Apres, cela n'empeche pas que des celibataires aient le sentiment douloureux de vivre durement, et il faut egalement comprendre cela.
  • pioupiou a écrit:
    C'est pourquoi il est permis de douter de la pertinence d'un tel sujet qui, inevitablement, derive en troll...
    Héhé... T'aimerais bien hein ? Mais non.

    Après lecture des deux sujets de 1959, le sujet féminin semble faisable par un élève de 2ème année (actuellement) sans trop de problèmes, et les notions abordées sont assez basiques. Le sujet masculin serait difficile pour les agrégatifs actuels (perso, j'ai l'impression que je démarre un moteur auxiliaire dans ma tête à chaque fois que je suis confronté à une conique, je sais c'est pas bien). Commencer avec un cercle imaginaire. Ouille. Sans ça, dans le sujet féminin, c'est assez marrant de trouver un rapport de vecteurs, chose qui pourrait faire bondir les jurys au plafond ("c'est pas grave, les plafonds sont hauts", comme le disais un très bon prof).

    Mais ce n'est pas possible de se faire une idée sur deux sujets.

    Autre chose, combien de temps duraient les épreuves ? Plus courtes que maintenant ?

    Bonne nuit.
  • j'ai cru lire plus haut (dans ce fil ou sur la page de BS) que c'était 6h pour les candidates, et 7 pour les candidats...
  • Bonjour
    Gaston_L a écrit:
    dans ce fil ou sur la page de BS
    bs a une page ? C'est quoi l'adresse ?
  • Bonjour,

    Euh, non, je n'ai pas de page...

    Que ce soit dans la préface du livre et/ou dans les énoncés, la durée des épreuves n'est pas mentionnée...

    Bon week-end.
  • Désolé, je n'ai pas été clair, je parlais du lien donné par BS plus haut, avec la citation de Lebesgue...

    on peut lire
    En mathématiques, c’est à partir du concours 1938, en trois étapes, qu’est réalisée l’identification des épreuves avec celles de l’agrégation masculine, telles qu’elles ont été définies en 1904, avec, ici encore, une durée des épreuves écrites de 6h à l’agrégation féminine au lieu de 7h à l’agrégation masculine.
    Après, il n'est plus fait mention des changements d'horaires, mais ces durées me semblaient plus que probables pour 1943 et 1959...
  • Il y a une différence entre tenir de tels propos aujourd'hui et dans le passé.

    Des propos sexistes/racistes sont encore tenus aujourd'hui malheureusement par des scientifiques :
    - les propos de Summers (l'ancien président d'Harvard) qui l'ont contraint à démissionner
    http://en.wikipedia.org/wiki/Lawrence_H._Summers : "In January 2005, Summers suggested, at a Conference on Diversifying the Science & Engineering Workforce sponsored by the National Bureau of Economic Research, the possibility that many factors outside of socialization could explain why there were more men than women in high-end science and engineering positions."
    - les propos de l'ancien prix Nobel de biologie James Watson
    http://en.wikipedia.org/wiki/James_D._Watson

    Avant 1945 ces propos étaient courants mais pas forcément tenus par les pires des hommes.
    - Fisher par exemple
    http://en.wikipedia.org/wiki/Ronald_Fisher
    Je crois même être tombé sur des propos d'Einstein controversés
  • Bonjour
    Il me semble difficile de résoudre le pb en terme de stat car antérieurement la place des H et des F dans la société était trop différente pour qu'on puisse juger du rôle de leurs dons aux uns et aux autres. De même en politique et dans bien des domaines. De nos jours on s'aperçoit que lorsque les F osent affronter la barrière "macho" elles réussissent : pilote d'avion de chasse, ingénieurs, prof de math et sciences,... Quand la règle des 3 K : kinder, küche, kirche (enfants, cuisine, église) traduisible dans toutes les langues sera oubliée je crois que la parité sera la règle dans les faits et non par la loi. Il se pourra cependant que les choix des F se montrent différents de ceux des H dans les carrières comme d'ailleurs des H préfèrent l'X à l'ENS. sans que la notion de "force" joue dans ce choix.N'oublions pas qu'une récente présidente de la Soc
    Math de France était Madame ROY !
    Cordialement à tous et bisous aux F présentes sur ce site.
    Koniev
  • Bonjour,

    Je me suis autorisé à entrer en contact avec Nicole Hulin, qui ne dispose pas actuellement de liaison internet, afin de prévenir par correction Nicole, que j'avais mis en lien l'un de ses pdf sur ce phorum5.

    Voilà un livre proposé dans l'une de ses réponses :

    Les Femmes, l’enseignement et les sciences - Un long cheminement XIXe-XXe siècle. Nicole Hulin
    Postface de Claudine Hermann (nouvelle édition revue et complétée)
    Paris, L’Harmattan, collection « Histoire des sciences humaines » dirigée par Claude Blanckaert, 2008, 24¤, (ISBN 978-2-296-05606-0)


    L’histoire de l’enseignement féminin est peu connue. En France, cet enseignement s’est constitué au niveau secondaire, avec la loi Sée de 1880, en double décalage par rapport à son homologue masculin organisé au début du XIXe siècle, décalage dans le temps et dans sa conception même ; ne menant pas au baccalauréat, il ne permet pas l’accès aux facultés. L’ouvrage, centré sur la partie scientifique de l’enseignement, retrace les étapes qui ont conduit, en un siècle, l’enseignement féminin d’une organisation spécifique à la fusion complète avec l’enseignement masculin : identité des cursus, des contenus et des épreuves, unicité des concours et des classements, mixité. Ce parcours historique montre tous les progrès réalisés et les acquis obtenus, mais aussi l’engagement et les succès des pionnières qui ont permis de vaincre les préjugés sur l’inaptitude des femmes pour les sciences, en particulier les sciences abstraites. Cette nouvelle édition revue et complétée intègre, en particulier, les résultats d’une investigation située à l’interface de l’enseignement et des sciences, concernant l’accès des femmes aux responsabilités dans les sociétés savantes ou les associations de spécialistes ainsi qu’à l’inspection générale. La connaissance de cette évolution spectaculaire peut permettre de vaincre certains blocages, dus à l’atavisme des générations auxquelles on déniait de bonnes capacités pour les sciences, afin de gommer un ultime décalage au niveau des orientations vers les études scientifiques supérieures.



    Ancienne élève de l’École normale supérieure (Sèvres), Nicole Hulin est titulaire de l’agrégation masculine de physique, d’un doctorat et d’une habilitation de l’École des hautes études en sciences sociales. Maître de conférences honoraire à l’Université Paris VI et chercheur au Centre Alexandre Koyré, ses travaux portent sur l’histoire de l’enseignement scientifique aux XIXe et XXe siècles.


    Excellente journée à toutes.
  • (:P)Hééééé oui je suis d'accord avec monsieur patate...
    Il est de meme pour les inventions, par exemple : les ampoules...
    Donc pour moi je dis : oui les homme son plus "fort en math que les femmes".
    Mais elles ont d'autres qualitées.:P

    X:-(
  • Monsieur sardine.

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Salut,

    c'est curieux, vous pensez tous en terme de performances, pas en terme d'intéret.
    Peut-être simplement que les maths n'intéressent pas les femmes, non pas parce que c'est trop compliqué ou difficile etc, mais parce que ça ne les attire pas...

    Pour ma part, je suis persuadé que le cerveau est sexué (d'ailleurs au microscope on voit très bien l'hétérochromtine de Barr dans les neurones d'un cerveau féminin, et évidemment (elles correspond à l'X inactivé) pas dans un cerveau masculin). Les hormones sexuelles agissent sur tous les organes, pourquoi le cerveau y échapperait-il?

    A+

    Emmanuel
  • Je suis persuadé que, le cerveau étant très plastique, la majeure partie de ces choses est acquise par la culture sexiste de nos sociétés.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Initialement, les hommes sont nés chasseurs et guerriers, et les femmes mères porteuses. Nous avons développés des caractéristiques différentes et je trouverais tout à fait étonnant qu'hommes et femmes soient aujourd'hui exactement égaux dans toutes les disciplines alors que tant de différences les séparent (ou les ont séparés). En particulier en mathématiques, l'un ou l'autre est donc nécessairement le ou la meilleur. L'égalité parfaite n'existe pas...
  • L'égalité parfaite n'existe pas, ne serait-ce que physiologiquement, en revanche, en l'aggraver en collant les femmes au foyer par leur nature me paraît louche.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Puis de toute manière c'est impossible de nos jours. Mis a part avoir un gros salaire, un homme ne peut pas assurer tous les besoins financiers d'une famille, alors qu'avant c'était visiblement possible.
  • Bonsoir,

    ;) Même derrière les fourneaux, les hommes sont meilleurs que les femmes ;)

    La preuve (et elle n'est pas par l'absurde): parmi les 26 restaurants ayant mérité leurs trois étoiles Michelin en 2008, un seul a une chef à sa tête !
    C'est la Maison Pic à Valence dont la cuisine est orchestrée par la sympathique Anne-Sophie Pic.
    Moment rare et inoubliable... (tu)

    Amicalement.
  • Encore faudrait-il s'assurer que les vénérables juges du Guide Michelin ne préfèrent pas des hommes devant ces prestigieux fourneaux que des femmes.
    D'autre part, les Chefs de restaurants 3 étoiles sont plus de "Grands Chefs d'Entreprise" qui doivent s'imposer dans leur milieu, il faut le dire assez masculin, que de petits patrons de restaurants-routiers et on sait bien qu'il est plus difficile pour une femme d'être ce type de Chef d'entreprise que pour un homme. Non pas parce qu'elles n'en sont pas capables mais parce que tous ces milieux sont originellement machistes.
  • Mais... c'est fou ça : et l'intéret!!! On ne peut être vraiment bon dans une matière, un métier, que si celui-ci vous intéresse!! Les femmes ne sont peut-être pas intéressées par les maths...

    Integrez ce que je vous dis au lieu de dériver sans arrêt...:D :D


    A+

    Emmanuel
  • Yercinia Pestis a écrit:
    Mais... c'est fou ça : et l'intéret!!! On ne peut être vraiment bon dans une matière, un métier, que si celui-ci vous intéresse!! Les femmes ne sont peut-être pas intéressées par les maths...
    Puisqu'il faut suivre ce que vous dites cher monsieur et sauf votre respect posez-vous la question d'où peut venir l'intérèt d'un individu pour telle ou telle matière ? Ou dit d'une autre façon, pensez-vous que cet intéret est sexué ou génétique ?
    Quant au fait que les femmes ne sont peut-être pas intéressées par les mathématiques ne me paraît être rien d'autre qu'un postulat.
  • "les femmes ne sont PEUT-ETRE pas..." c'est une hypothèse, pas un postulat...

    "Intérêt sexué ou génétique"... j'comprends rien...

    C'est dommage : sujet intéressant, mais impossible d'en discuter tranquillement... ça dérive tout de suite...

    Laissons tomber.

    Emmanuel
  • Yersinia Pestis a écrit:
    "les femmes ne sont PEUT-ETRE pas..." c'est une hypothèse, pas un postulat...
    Vous avez raison, c'est une erreur de ma part et ce n'est qu'une hypothèse.
    "Intérêt sexué ou génétique"... j'comprends rien...
    Je voulais dire : l'intérêt d'une personne pour telle ou telle matière est-il lié au sexe ou est-il d'ordre génétique. Dit autrement pour le second, notre intérêt pour telle matière est-il inné, c'est à dire dépend-il de notre patrimoine génétique ?
  • J'oserais, je dirais que tout dépend à la fois des gènes et de l'environnement. Maintenant je ne suis pas biologiste...
  • Bonjour Jean-Claude,

    non, c'est certainement pas génétique sinon les vrais jumeaux auraient des centres d'intéret identiques ce qui n'est pas forcément le cas.

    Après pour en revenir à la question de base c'est quand même étonnant cette majorité écrasante d'hommes en maths... A mon sens le machisme, l'aspect culturel etc... ça ne tient plus : si vous regardez ce qui se passe en médecine : pdt très longtemps chasse gardée absolue de la gente masculine, depuis une 20aine d'années les femmes y sont de plus en plus présentent (aujourd'hui elles sont même majoritaires). Force est de constater que ce n'est pas du tout la même chose en maths (j'ai bien dit en maths, pas en école d'ingé ou études scientifiques en général). C'est très curieux. Visiblement il y a quelque chose qu'une très très grande majorité de femmes n'apprécie pas dans la pratique des maths... quoi???

    A+

    Emmanuel
  • Visiblement il y a quelque chose qu'une très très grande majorité de femmes n'apprécie pas dans la pratique des maths... quoi???

    La logique ? :D
  • Yersinia Pestis Écrivait:
    > Visiblement il y a quelque chose qu'une
    > très très grande majorité de femmes n'apprécie pas
    > dans la pratique des maths... quoi???

    est-ce le genre (masc/fem) des vocables, fortement masculinisés, qui gênent les femmes à se projeter dans la jungle des signifiants:
    en effet, on dit plutôt un ensemble qu'une collection, un radical plutôt qu'une racine,un groupe plutôt qu'une structure de groupe, un déterminant plutôt qu'une forme, un vecteur plutôt qu'une flèche,etc..
  • Salut,

    non je ne pense pas, il y a plein de contre-exemples : une droite, la racine, l'addition, une bijection, une conique, etc.

    A mon sens c'est simplement que les femmes ont un rapport au temps différent des hommes et surtout elles sont bcp moins obsessionnelles que les hommes. Or il y a dans les maths un côté très obsessionnel (au sens psychiatrique du terme).

    A+

    Emmanuel
  • D'accord, je dirai à la prochaine matheuse que je rencontre qu'elle est obsédée, et je verrai sa réaction... ça risque d'être très drôle, ou pas...

    @+++ Duck69

    [Modification d'un féminin intempestif :D. Bruno]
  • Ouh là... désolé... veuillez lire "ça" au lieu de "sa"!
    Au fait, c'est quoi le sens psychiatrique du terme?

    @+++ Duck69
  • Il me semble que dans ce domaine éminemment subjectif et passionné il faudrait partir de statistiques. Par exemple, je serais intéressé par des statistiques mettant en lien les milieux sociaux professionnels des parents et le type d'étude fait par les enfants selon le sexe. je suppose que ce genre de données doit exister, mais je n'ai rien trouvé sur le site de l'INSEE, mais peut-être ai-je mal cherché ?
  • "Or il y a dans les maths un côté très obsessionnel (au sens psychiatrique du terme)."
    Je suis entièrement d'accord. J'aurais envie de rajouter que les gens "normaux", "simples" (comme certains groupes finis ahahah*), n'aiment guère les maths pour cette raison et entre nous ils n'ont pas tort, ça leur permet d'être heureux.

    *Sylvain prix Nobel de l'humour pourri
  • Pour Alain : va falloir que je trouve le temps de lire, ça semble int.

    Pour Sylvain : oui, les femmes sont rarement des maniaques de la classification. Il est intéressant de constater que Schwartz était un très grand collectionneur de papillons.
    Le bonheur??... Ca c'est vraiment une autre affaire... Je me souviens de Schwartz (toujours) dans une interview (donnée 2-3 ans avant sa mort) : "vous savez je me sens souvent très seul.... Il est bien plus simple de comprendre la théorie des distributions que d'établir des relation humaines" (c'était sur France Culture en 2002 très peu de temps après son décès) ; et globalement je n'ai jamais trouvé que les "grands" mathématiciens respiraient la joie de vivre.

    A+

    Emmanuel
  • C'est encore un préjugé, ça.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Bonjour Nicolas,

    non ce n'est pas un préjugé : si tu regardes atour de toi (et d'une façon plus générale dans notre société), tu constateras que les femmes cherchent moins la perfection que les hommes et qu'elles sont moins dans le désir d'ordonner et de systématiser les choses que les hommes.
    Il y a très peu de collectionneuses, très peu de femmes s'intéressent à la systématisation des êtres vivants.
    A mon sens c'est très lié au fait que la femme est plus habituée au changement que l'homme et aussi que "son humeur varie" bien plus que celle de l'homme. Le cycle ovarien joue un rôle très important dans l'humeur de bien des femmes, il suffit de voir aussi l'état complètement "shooté" dans lequel se trouvent bien des femmes enceintes en fin de grossesse; quant à l'adage "souvent femme varie" il trouve là aussi son origine dans les variations d'humeur liées au cycle menstruel.
    Après c'est vrai qu'il y a aussi un rôle non négligeable joué par la société.

    De quel préjugé parles-tu?

    A+

    Emmanuel
  • Yersinia Pestis a écrit:
    tu constateras que les femmes cherchent moins la perfection que les hommes et qu'elles sont moins dans le désir d'ordonner et de systématiser les choses que les hommes.
    Comment définissez-vous la perfection ?
    ça se mesure ?

    Il y a très peu de collectionneuses, très peu de femmes s'intéressent à la systématisation des êtres vivants
    Comment le savez-vous, vous avez des statistiques la dessus ?
    "son humeur varie" bien plus que celle de l'homme
    C'est quoi l'humeur d'un être humain ?
    Comment se mesure sa variation?
  • "C'est quoi l'humeur d'un être humain ?
    Comment se mesure sa variation?"
    On va se la jouer balourd : on attribue -1 à une personne quand elle est de mauvaise humeur, 0 quand elle est d'humeur "neutre" et 1 quand elle est de bonne humeur. Je parie avec Yersinia que dans un même intervalle de temps l'homme lambda montre moins de variation que la femme mu.
  • Bonjour
    A mon avis les hommes sont aussi beaucoup plus flemmards que les femmes et quelle est la seule matière où on peut réussir sans rien foutre , du moins jusqu au bac
  • C'est pas faux. Quoique c'est valable aussi pour l'anglais.
  • Je vois que ça papote dur dans ce fil...

    "Admettons" qu'il y ait un constat statistique tendant vers une confirmation de l'idée qu'il y aurait une dissymétrie hommes-femmes (ce qui nécessite confirmation, mais bon.. hypothèse):

    jouons au jeu de "chercher" une explication

    Avant toute chose, je pense qu'il faut distinguer différents niveaux EN MATHS.

    à un niveau "populaire", je ne vois pas trop de différences. Donc rien à expliquer

    à un niveau bac, peut-être un peu sur les séries S (ou anciennement C) mais c'était pas flagrant

    C'est ou était à partir de L1

    Les maths, plus on monte, plus elles deviennent sensibles à un subtil rapport au langage

    Or les hommes ont plus que largement dominé le monde pendant des siècles et le dominent encore de facto dans la plupart des sociétés. Le langage, et en particulier le langage technique a une signature masculine. Le seul fait qu'il y ait une DIFFERENCE (neutre) de langage et de perception peut rien que ça expliquer bien des choses.

    Il y a par ailleurs une "tactitilité" du langage, qui font que quand des hommes débattent sur un problème de maths ils se laissent aller à un langage informel très certainement masculin et qui fait qu'en s'additionnant ces petites complicités potaches finissent par faire la différence par "hértage", puisque souvent des "ascensions" de "bons éléments" sont en grande partie aidées par un rapport prof-élève "particulier" (questions de fin de cours, etc) et donc s'il y a plus de profs hommes, ils expliqueront sous ce mode les choses de manière plus accessible à un élève homme

    Ensuite, la vie féminine, même encore aujourdh'ui, est moins "franche" (des mecs hésitent pas à décrire à leurs potes ET A LEUR COPINES DE CLASSE à quoi ils pensent quand ils se masturbent, mais les femmes aux mêmes ages sont plus réservées et plus détournées) et plus sujette à tabous: or souvent, sans que ce soit visible, le rapport à la science est tellement FRANC et brutal (dans sa partie on montre tout et on enlèbe pas le bas le lendemain) que sans être un langage il peut jouer un rôle "repoussoir" inconscient à des moments clés d'entrée dans les études profondes

    Tous ces petits riens addtionnés peuvent freiner juste ce qu'il faut les femmes au moment de franchir certain caps de la science officielle et par un mécanisme très simple de barrière de potentiel faire la différence

    Par contre, je ne crois pas que ça se situe au niveau de l'orgueil ou de choix très conscients

    En effet, une fois en confiance les femmes et les hommes SONT EXACTEMENT PAREILS: c'est trop méconnu!!!! Mais ils sont aussi superficiels, aussi libertins que libertines, vicieux que vicieuses, coquins que coquines, subtils que subtiles, orgueilleux qu'orgueilleuse, obscessionnels qu'obscessionnelles, etc...

    Donc, à mon avis, orgueil--->niet

    Mais communication moins facile pour les femmes avec notre institution scientifique, dans toutes ses ramifications, comme explication, à mon avis, oui, c'est le bon pari.

    Ce n'est plus très visible, de nos jours, car même bcp de profs "jeunes" ne se rendent pas compte des malentendus gigantesques qu'il faut dissiper pour arriver aux vraies maths, toute bêtes et efficaces, et souvent ne les ont eux-m^mes ps tjs dissipés, mais cet aller-retour communicatif est surement très important.

    Dans ce débat, je crois que les femmes sont des hommes! Précisément, sont TRES EXACTEMENT à la même place que les hommes nuls en maths (99,8%), dont l'existence en soi est un mystère tout aussi insondable que la difficulté des femmes vis à vis des maths, et dont l'explication est probablement la même.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Bonsoir,

    Tiens, aujourd'hui, le 03/06/2009, dans Le Figaro. "Pourquoi y a-t-il si peu de mathématiciennes ?"

    Pas de nouveau fil, je vais ressortir celui-ci...

    Extrait: "...il reste, dans le monde de la science, quelques bastions où apparemment la masculinité l'emporte. C'est le cas des mathématiques.

    Amicalement.
  • Je compte me rendre ce mois-ci à un colloque de maths sur les EDP et l'analyse complexe organisé par le LMRS (Laboratoire de Mathématiques Raphaël Salem) de l'université de Rouen, juste pour voir de quoi il retourne. Et j'ai bien peur de n'y croiser que très peu de femmes hélas... :-(
  • Oui, mais fréquentant de nombreux colloques*, il y a toujours des femmes, même si ce n'est qu'en petit nombre. Et en général elles ont la côte ;)
    Un collègue canadien m'a appris que le gouvernement y a lancé une mesure de discrimination positive, pour une embauche de femme, l'état prend en charge le salaire pendant 5 ans.

    Pour apporter ma petite contribution à la discussion de comptoir, il y a un gros problème lié au fait que les femmes chercheurs ont souvent des conjoints chercheurs également. Et avoir un poste c'est la galère, deux au même endroit c'est carrément impossible. Il faut donc faire un choix. De plus, l'obligation de résultat sur les premières années de recherche empêche de fonder un foyer. La sélection tardive pour les recrutements est très discriminante pour les femmes.
    Il y a en plus un deuxième problème, qui est le pourcentage de chercheuses finissant leur carrière en tant que maître de conférence, comparativement au homme (qui passe le plus souvent prof). Ce problème est très ancré dans la faculté.
    Enfin bref, le problème est très complexe d'un point de vue sociologique, sans que l'on ai besoin de recourir à des explications vaseuses sur le rythme biologique.

    * : ne vous inquiétez pas, c'est juste pour avoir des repas gratos au CIRM...
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