La géométrie égyptienne

Chers amis,

L'article sur Pythagore http://www.art-renaissance.net/EDL/Egypte-Pythagore.pdf
est manifestement trop long pour être traité sur un simple fil.
Je m'efforce donc de produire des textes plus courts et plus ciblés.

Ce nouveau texte est écrit pour les enfants !
http://www.art-renaissance.net/EDL/Geometrie-egyptienne.pdf
Cet exercice de modestie, à laquelle s'ajoute la torture de la traduction en anglais, trouve un développement inattendu,
façon cours d'instruction civique à propos de la différence...

Il y a des pédagogues sur ce forum... J'entends abuser de leurs conseils.

Merci d'avance,
Bien amicalement,
Yvo

Réponses

  • Chers amis,

    L'article auquel je travaillais a finalement trouvé sa résolution :
    L'IREM le publie au numéro 87 de sa revue Repères-IREM.

    Normalement, à la fin du mois vous aurez accès à la version officielle .pdf
    Pour l'instant, la version "brute" est accessible sur mon site :
    http://www.jacquier.org/IREM/Yvo_Jacquier-La_naissance_de_la_Geometrie.pdf

    Je continue en ce sens avec notamment le plateau en or de Gizeh...

    En vous remerciant chaleureusement,
    Yvo
  • Chers amis,

    L'article est désormais en ligne, à partir de la page :
    http://www.univ-irem.fr/reperes/articles/87_article_586.pdf
    L'éditorial de la revue, signé Jean-Paul Guichard, permet de l'inscrire dans un contexte éducatif :
    http://www.univ-irem.fr/reperes/editos/edito87.pdf

    Bonne lecture à tous !
  • J'ai lu en diagonale la version "pour enfants". Mes commentaires~:

    _ Je doute qu'un enfant y comprenne quoi que ce soit. Néanmoins, même un adulte peut se faire bluffer.
    _ J'emploie délibérément le terme "bluffer"~: la mythologie du nombre d'or, en particulier dans la Vénus de Botticelli peut très bien s'expliquer par des inexactitudes dues aux approximations indispensables~: le nombre d'or, 1,61803398875 est très proche de 5/3 (1,666666666...)~: la différence est d'un peu plus de 3 pour cent.
    J'ajoute que tes schémas ne me convainquent pas plus que leurs prédécesseurs~: ils passent trop loin des lignes réellement dessinées par Botticelli -- dont on peut par ailleurs supposer que le pinceau ait parfois débordé.

    À moins que tu n'aies des preuves que Botticelli ait voulu mettre ici le nombre d'or et PAS 5/3, tu parles pour ne rien dire.
    À moins que tu ne cherches à expliquer que la géométrie est quelque chose de naturel (ce qui est vrai), et que "l'art" est forcé d'y passer.
    Mais il s'agirait alors d'un autre article, expliquant que la proportion 3-4-5 permet de dessiner la notion naturelle d'angle droit, etc...

    Dans l'état, c'est un sale coup à faire aux enfants, que de leur faire confondre une coïncidence numérique avec une réflexion sur la géométrie.
  • Monsieur Ostermann,

    Ce speech offensif, pour ne pas dire insultant, est malheureusement assez banal. Il se produisait régulièrement sur les forum bien avant que je commence mes recherches.

    Peut-être devriez-vous poser votre candidature pour le comité de rédaction de l'IREM.

    L'analyse de la composition est un métier. Je n'ai pas envie de vous l'enseigner, d'autant qu'avec votre marge de précision de 3% l'on peut recevoir à peu près tout et n'importe quoi. Je suis habitué au 4‰, voire mieux dans le cas du plateau de Gizeh (quelques centimètres sur un champ de 65 hectares) : les Égyptiens tenaient à ce que nous soyons sûrs de leurs intentions, et de leur parfaite maîtrise du nombre d'or. Et dans ce cas, le plan est dressé par une suite d'archéologues, donc hors de doute... J'échange avec des mathématiciens sur ce dossier.

    Ma fille, à l'age de 11 ans, m'a fait remarquer que √2+√3 ça fait presque π.
    La veille, elle m'avait demandé ce qu'est une racine carrée, alors je lui ai dit.
    À 1,5‰, c'est "pas si pire". En tout cas, on a bien rigolé !

    23701
  • Chers amis,

    je travaille actuellement sur l'équation géométrique du plateau de Gizeh.

    La solution, ou plutôt son résultat arithmétique est, en coudées royales :
    881/544,5 = 1762/1089 ≈ Phi à 2 pour cent mille
    853,5/492,75 = 1707/985,5 = 3414/1971 ≈ √3 à 3,7 pour cent mille
    (pour rappel, dans toute application concrète il n'y a jamais de résultat exact)

    Ce résultat traduit une construction à la règle et au compas, “avec les yeux”.
    Ceux que ça intéresse peuvent prendre contact avec moi, par message privé.
    Nous devons dans un premier temps nous poser entre nous ces questions.

    Bienvenue !
    Yvo
  • Or, prenez la hauteur du pyramidion, multipliez-la par la hauteur de la pyramide entière, multipliez le tout par dix à la puissance cinq et nous avons la hauteur de la circonférence équatoriale. Mais ce n'est pas tout : si vous prenez le périmètre de la base et que vous le multipliez par vingt-quatre à la puissance trois et divisé par deux, vous avez le rayon moyen de la terre. En outre, l'aire recouverte par la base de la pyramide multipliée par quatre-vingt-seize par dix à la puissance huit fait cent quatre-vingt-seize millions huit cent dix mille milles carrés qui correspondent à la surface de la terre. C'est bien ça ?
    -- Eco, Umberto ; Le pendule de Foucault

    En clair, le rapport d’or est facilement trouvable dès qu’on n’en trouve qu’une approximation.
    Quant à l’intention des Égyptiens, à part des interprétations a posteriori qui sentent l’anachronisme, ils les ont écrites quelque part ?
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Nicolas,

    Je ne vais pas vous faire un cours sur les marges de précision ? Si ?
    Vous devriez en savoir plus que moi sur ce chapitre...

    Il n'y a pas un objet concret qui soit "exact"; en termes de production ou de mesure.
    L'exactitude est le privilège exclusif des mathématiques pures.
    En cela, le physicien est un mathématicien qui maîtrise ses erreurs.
    On caractérise ce passage à l'acte des mathématiques par des marges de précision.
    C'est la base de toutes les sciences appliquées.
    Et là il y a les dealers de papyrus fumeux qui procèdent à une vache près,
    et puis les gens sérieux qui se posent la question de la pertinence des résultats de mesure.
    J'apprends beaucoup des scientifiques, particulièrement à propos de ces marges.
    Mais jamais encore il m'est arrivé de les voir remettre en cause !
    Si vous avez cette intention, je ne saurais quoi vous répondre...
    Pour moi, ce n'est même pas un sujet. En tout cas pas le mien.

    Dans le cas présent, je dispose d'une structure géométrique complexe et cohérente,
    qui rend compte des éléments mesurés sur le terrain avec une précision au cent millième.
    En termes scientifiques, la proposition devient recevable.
    Mais ce n'est pas le seul aspect qui me préoccupe : je cherche à reconstituer l'entièreté de la construction,
    figure après figure, avec ordre et méthode : comme les Égyptiens, à la règle et au compas.
    Quand ce sera fait, nous passerons du recevable au plausible.
    Restera la dernière étape, sur le terrain : il est possible que les sages aient enterré des bornes.

    Voilà,
    Yvo
  • Yvo, il faut faire attention à ne pas prêter aux Égyptiens des intentions qui te seraient propres. ;)
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            -- Schnoebelen, Philippe
  • Bien vu Pierre !
    C'est très didactique en plus...

    Nicolas,
    Que puis-je répondre à cela ?
    Quel est de nous deux celui qui tombe dans l'a priori et le subjectif ?
    Tu ne poses pas de questions : tu donnes un avis.
    Et sur quoi t'appuies-tu ? Sur mes recherches ?
    Sur sur les nombreuses questions que je me pose ?
    Non, tu t'appuies sur le travail de dizaines d'allumés complets, des huluberlus qui fantasment
    tantôt sur le shit que fumaient les Égyptiens, tantôt sur les Atlantes et leur vaisseau spatial...
    Je souffre déjà assez de ces dérives de pseudo-chercheurs à court de réel argument !

    La vraie question est, en tant que scientifique - moi ou un autre c'est pareil :
    - À partir de quand une proposition ne laisse plus aucune prise au hasard ou à la subjectivité ?

    Après, il faut encore traiter les pirouettes littéraires du genre : l'intuition, le talent etc
    le mythe rousseauïste qui veut que la géométrie soit dans l'homme,
    qu'il est tellement “bon” qu'il n'a pas besoin de comprendre ce qu'il fait !
    Sur ce point aussi, j'ai longuement réfléchi...
    L'homme est comme un tube de dentifrice, mais contrairement à ce qu'on croit,
    il ne suffit pas d'appuyer sur le tube : il faut faire rentrer le dentifrice dedans !

    Je ne crois qu'à ce que ma raison ne peut éviter.
    C'est la base de toute recherche qui entend avancer.

    Voilà,
    Cordialement,
    Yvo
  • Y'a pas un résumé pour le lecteur pressé ?

    En diagonal, je crois lire que des choses comme les triplets pythagoriciens permettent d'obtenir des angles droits et qu'à partir du moment où on utilise ces triples on voit apparaître un tas d'autres nombres qui fascinent les mystiques. J'ai bon ou pas du tout (sans doute pas du tout) ?
  • Non TT, tu as raison d'en parler.
    Il faudra approfondir cette histoire.

    Les triplets existent sur le plan arithmétique avant Pythagore,
    mais ils ne sont pas pour autant connus comme valables pour la logique des triangles.

    Vu la longueur de leur liste, je crois personnellement que les gars auraient percuté et généralisé le processus.
    Et on ne se serait pas embêté à trimballer une liste interminable de triplets quand le théorème tient en une phrase...

    Encore que le besoin d'entièreté aurait pu valoir son succès à cette liste...
    Pour autant, si le théorème avait existé on en aurait la trace écrite.
    Les grecs n'avaient aucune raison de voler son brevet à l'Égypte.
    Et Pythagore est plutôt facile à expliquer, et même à démontrer.

    Voilà les raisons objectives qui m'amènent à penser qu'il n'y a pas de Pythagore avant Pythagore...
  • Je lis, en bas de la page 9 :

    — Le Théorème de Thalès, qui a précédé Pythagore

    Peux-tu expliquer ? Qui a précédé Pythagore, le théorème ou Thalès ?
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            -- Schnoebelen, Philippe
  • Nicolas,

    Dans ces cas là, fais comme moi :
    prends un bon café.
    Je sais pas comment tu le prononces,
    moi je dis toujours avec l'accent du Finistère :
    > caA-fé. Il est toujours meilleur comme ça.
    Pourtant je ne suis que Morbihannais...
    (c'est mieux que d'être mort pour rien).

    Allez, bon caA-fé toujours !
    Cordialement,
    Yvo
  • En évoquant les triplets pythagoriciens, je voulais juste dire "une liste de quelques triplets pythagoricien", je ne mettais pas toute une théorie derrière. Tu n'as toujours pas de résumé à proposer ? Il faudra que je lise un jour alors...
  • Le résumé en Très Très court, c'est qu'on se demande bien ce qu'ils foutaient avec cette foutue liste !
  • Ah oui c'est très très court effectivement. Je peux abuser et demander plus long du coup !? :)
  • On pourrait monter une secte : ceux-là qui ont la liste des triplets...
    Les autres ils s'en foutent, ils ont Pythagore !
    J'aurai bientôt des éléments précis sur ce sujet.
    Et je les posterai ici...
  • Peux-tu, stp, me préciser les choses suivantes :

    1) Quelle est la source qui te permet d'être certain que Pythagore a effectivement fait ses classes en Egypte ?
    2) De quelle liste de triplets pythagoriciens parles-tu ? Dans quel papyrus ?

    Merci d'acance,
  • Bonjour Ralph,

    1) Veux-tu dire que, sous prétexte de certaines thèses récentes, on devrait remettre en cause les nombreux témoignages sur cet homme, à commencer par celui de Hécatée d'Abdère ? Doit-on rappeler en sus l'hommage rendu par Aristote en personne dans la Métaphysique à l'Égypte, qualifié de berceau des arts mathématiques ? Que quelques allumés aient brûlé sa chandelle par les deux bouts, ça... Mais de là a éteindre cette chandelle antique ! Idem pour le nombre d'or : ceux qui en ont fait un sujet de dévotion ont évité de réfléchir à quoi il servait au départ (avant ses pirouettes de calcul). Pour autant, ces débordements doivent-ils justifier de couler la barque toute entière ?

    2) Les triplets ne sont pas mon sujet initial de recherche. Je sais qu'ils circulent notamment en Mésopotamie (liée à l'Égypte à plus d'un titre). Mais je dois tirer l'affaire au clair sur leur véritable "vocation". Je vous promets à tous de rapporter ce que rapporteront mes rets.

    -)-) Sur tous ces sujets, j'ai lu tellement de versions contradictoires et incohérentes que j'ai décidé de me relier à la logique de bon sens : le théorème de Pythagore est si utile et si simple à expliquer, à transmettre, qu'il m'est difficile de croire qu'on en aurait pas de traces écrites, concrètes, dès qu'il a été formulé.
  • 1) Au début du livre A de la métaphysique, l'intention de l'auteur est d'inscrire son travail dans une histoire qu'il fabrique à dessein. Que le philisophe soit grand ne le rend pas infaillible lorsqu'il fait l'historien d'une science qu'il ne semble maitriser que de loin.

    D'ailleurs la citation exacte (et complète) de ce passage est intéressante quand on sait qu'elle a suffit à convaincre un nombre très importants de commentateurs ultérieurs : "C'est ainsi que l'Egypte fut le berceau des mathématiques, car on y laissait beaucoup de loisirs à la caste sacerdotale".

    Ce que je crois certain, c'est que jamais Aristote ne mentionne de voyage ni d'influence de des égyptiens vers Pythagore. D'ailleurs, si je me souviens bien, il dit même : "ceux qu'on appelle les pythagoriciens".

    Si tu veux lire une étude sérieuse, critique et précise de ce que l'on sait du savoir mathématiques égyptien, mésopotamien et grec : Maurice Caveing, La constitution du type mathématique de l'idéalité dans la pensée grecque aux presses universitaires de Lille.

    2) A ma connaissance, il n'y a pas de papyrus contenant des triplets. Il y a bien la fameuse tablette babylonienne Plimpton 322 qui est un tableau de 15 triplets pythagoriciens. Enfin, on a reconnu des triplets mais il se pourrait bien (E.Robson, 2002) qu'en fait, cette liste ne soit que "fortuitement" une liste de triplets et plutôt une table à résoudre certians problèmes du second degré. Mais pour que cette liste ait influencé Pythagore, il faudrait : soit qu'il soit allé en Mésopotamie et qu'il lise l'éciture cunéïforme ou que ce savoir est été transmis aux égyptiens (très hautement spéculatif et invisible dans une étude comparée des deux corpus). Et si c'était le cas, alors Aristote se serait trompé. Le berceau des mathématiques n'est pas l'Egypte.
  • À propos des triplets, c'est tout à fait ce que ma “logique de bon sens“ propose. J'imagine mal les géomètres disposer d'une liste de triangles rectangles sans penser à généraliser le processus.

    À propos de la géométrie des Égyptiens, c'est très simple. Je la constate objectivement dans les fresques et bas-reliefs. Et là, ce n'est pas comme à la Renaissance un jeu de cache cache subtile et délicat : quand il y a un cercle dans une composition, on voit explicitement ce cercle. Du basique. Même la diagonale du rectangle doré est soulignée sur un bas-relief, qui représente le souverain Benia, par ce qui s'avère ne pas être un doigt ! À moins qu'il en ait six... Ensuite, les Égyptiens font abondamment usage du triangle 3-4-5 qui porte aussi leur nom. Ce qui n'est pas forcément le cas des Mésopotamiens d'Uruk, par exemple (IVème millénaire). En revanche ces derniers exposent déjà le thème de la quadrature du cercle (carré de 8 sur cercle de 9). En résumé mes documents d'étude sont avant tout des oeuvres d'art et d'architecture, et pas des écrits. Les sources peuvent aider et conforter une opinion, cependant dans le cas d'une géométrie appliquée à l'art, on doit d'abord la constater là où elle se déploie. Si on a besoin que les écrits en parlent, quelque chose ne va pas. D'ailleurs il n'y a aucune source sérieuse sur la même pratique à l'époque des cathédrales, et cela n'empêche pas la recherche de progresser. Aux USA plus qu'en Europe, malheureusement, la logique du quadrillage se met en place dans les consciences. On en est pas encore à reconnaître sur les plans les pentagrammes qui s'exhibent pourtant aux fenêtres des églises, mais le chemin se fait petit à petit... En tous cas merci beaucoup pour la référence lilloise ! ça va m'être utile.
  • Tu imagines mal parce que tu raisonnes anachroniquement. Ils raisonnaient à leur manière, avec leur civilisation, leurs savoirs, leurs traditions, leur religion… et on raisonne différemment. Nos mathématiques sont construites sur le modèle euclidien (avec le rituel exposé au début des Éléments) sans trop d’explication du pourquoi et du comment (même si Archimède ou Descartes le faisaient), et avec une grosse pincée de mathématiques algorithmiques à la sumérienne ou à la chinoise, informatique oblige. Chaque civilisation « fait » des mathématiques à sa manière, il ne faut pas imaginer que les autres en font comme nous, même si on peut relire leurs travaux avec nos schémas.
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            -- Schnoebelen, Philippe
  • C'est pour cela Nicolas que j'ai appelé cette géométrie « la géométrie avec les yeux ». Le reproche que tu me fais est dans bien des cas justifié, car l'approche de bien des contemporains est anachronique. Le nombre d'or en est le parfait exemple. On produit des thèses entières sur le nombre et ses développements, en oubliant que les Égyptiens ne savaient même pas le calculer (pas de √5). Pour autant ils savaient le mesurer avec une précision phénoménale, et le développer dans tous les aspects de la géométrie. J'ai écrit plusieurs textes qui reprennent un à un tes arguments, mais avec cette différence : à chaque pas, je propose une figure "à l'ancienne” pour illustrer le décalage. C'est un long travail de patience...
  • J’ai vraiment un gros doute sur le fait que les Égyptiens connaissaient la proportion dorée et encore plus qu’ils le considéraient comme un nombre comme ceux qu’ils employaient à l’époque.
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            -- Schnoebelen, Philippe
  • Ce n'était pas un nombre pour eux, mais un truc de géométrie pure :
    quand tu retires un carré au rectangle, le petit a les mêmes proportions
    et les diagonales sont à angle droit. Cé avé lé zieu quoi...

    L'appellation nombre d'or date du XXème siècle
    même Pacioli l'appelle "divine proportion" à la Renaissance...
    Quant à Fibonacci, il ne semblait pas savoir que sa suite avait Phi pour horizon...

    De façon générale sur ces questions, NOUS (dont mizaute) devons essayer d'éviter tout “vocable de croyance”. Il s'agit moins de croire que de constater. Le vrai problème de la recherche est de déterminer des bornes. Celles de l'observation (en art on passe vite la fenêtre), mais aussi les frontières du recevable. À partir de quand une proposition est-elle pertinente ? Jusqu'où le hasard et ses avocats (talent, inspiration, coincidences) peuvent-ils aller ? Si on pousse à fond, on répond par un non systématique envers tout avant même d'avoir étudié. Cette attitude ne saurait être celle de la science. À l'inverse, beaucoup d'allumés (rémunérés quand même, au prix du KW) se contentent d'allusions pour fonder des “thèses”. Les promoteurs des Atlantes agissent comme tel, et c'est insupportable. Enfin, dernier point mais pas le moindre : je n'ai fait qu'une hypothèse dans ma recherche : les artistes d'anciennes civilisations, du Moyen-Âge et de la Renaissance n'étaient pas des imbéciles heureux - dont la principale qualité aurait été la naïveté. Ces braves sauvages, en gros. ça pour moi, c'est une idée de fumiste, et elle émane de gros fainéants qui ne veulent pas se coller au boulot que représente la compréhension de la différence. Au-delà de la tolérance, il y a le respect. Je crois qu'on le doit à ceux qui nous ont précédé, au lieu de les traiter comme des empiristes en manque d'hygiène. Pour illustrer ce propos, je prends cet exemple. Les voûtes et les flèches des cathédrales sont montées beaucoup plus vite dans le temps que ne le permet une pratique empirique. Normalement, si les constructeurs s'étaient basé sur la simple expérience, un nombre considérable d'édifices aurait dû se casser la gueule. Or ce fut très rare. L'argument facile de l'intuition ne tient pas devant les problèmes physiques et techniques que posent la pesanteur et les matériaux. Or ces gens ne disposaient pas du calcul de structure tel qu'il s'est récemment développé. Kommen qui zon fé ? C'était quoi leur outil de conception ? Une boule de cristal ? Priaient-ils devant la pierre ? « gentille petite pierre, tu veux bien aller voir là-haut si j'y suis ? » ou encore « Ils font mine de nous payer, on fait mine de travailler, et l'esprit saint fait le reste »...

    Voilà,
    Bien cordialement,
    Yvo
  • Il y a un truc qui me chiffonne. Un extrait du premier article cité~:

    "Sans les explications de la Géométrie Comparée, le modeste triangle 3-4-5 ne reste qu'un outil de construction, une vulgaire équerre posée sur le sol pour rassurer le maçon. En revanche, la mise en évidence de sa structure interne bouleverse son approche, et précise les circonstances qui font de lui un Triangle Sacré."

    D'autre part, dans l'un des messages précédents, l'auteur prétend respecter le maçon. J'en tire deux conséquences~:
    _ un maçon qui se servirait d'une vulgaire équerre (ce qu'est le "modeste triangle 3-4-5") n'est pas respectable~;
    _ par contre, si le même maçon noie cela sous un jargon mystique, il est respectable.
    Moi, je préfère le premier. En tout cas s'il s'agit de me construire quelque chose. Et de ne pas trop m'arnaquer sur le coût des matériaux.

    ***

    Par ailleurs, si j'apprécie beaucoup les opinions du dit auteur -- aussi imagée que les miennes -- sur les fans de l'Atlantide, des extra-terrestres, etc... j'ai peine à suivre ce qu'il dit d'autre.

    Que veut dire par exemple "le nombre d'or"~? Par moments (dans les deux articles que j'ai diagonalisés) c'est le nombre à notre sens moderne, d'autres fois (plus raisonnablement) c'est une construction géométrique (dans les messages de ce fil). De ce dernier point de vue, je veux bien, c'est même assez convainquant, même pour le nombre d'or (mais je le répète, pas pour la Vénus de Botticelli -- à qui j'aimerais bien qu'on foute la paix).

    Toujours est-il que cela ne signifie pas grand chose, à part que certaines proportions sont pratiques, voire incontournables pour le maçon ou l'architecte, surtout avec les outils de l'époque, par exemple 3-4-5... Que l'on en déduise que les Égyptiens furent les premiers architectes, oui -- c'est d'ailleurs enfoncer une porte ouverte --~; que l'on en déduise qu'ils furent les premiers mathématiciens... Il y a un pas.
  • Monsieur Ostermann,

    Si vous étiez chercheur, un vrai, vous sauriez que que la version finale d'une recherche est sinon la bonne, du moins la moins mauvaise. Entre les deux, il y a échange, travail, réflexion, évolution, et progrès. Croiser les couches pour chercher des contradiction est ridicule : ce qui compte, c'est le résultat final, et il porte le nom en ce cas de publication. En l'occurrence, le terme de « géométrie avec les yeux » est apparu en cours de la rédaction finale de mon article, et il présente assez honnêtement la différence entre notre approche depuis Pythagore par ou avec le calcul, et celle qui l'a précédé en Égypte.

    Je me permets de vous faire remarquer que vous manquez de souffle dans l'exercice du pamphlet. Votre procès d'intention à propos du maçon, notamment, n'est pas une pièce d'anthologie. Plus généralement, je ne vous sens pas capable de revenir de vos erreurs d'appréciation, ce qui est la marque des vrais chercheurs. C'est très regrettable pour la qualité de ce forum où j'ai puisé inspiration et éléments concrets sur des sujets particulièrement délicats.

    Je vous saurai gré de cesser vos insinuations ridicules. Je ne suis pas ici pour me fendre à l'épée, mais pour échanger positivement avec des mathématiciens.

    !
  • Très chers tous,

    Il est peut-être utile de rappeler les principaux arguments de mon article paru dans Repères-IREM.

    1) La proportion dorée est dans la structure même du triangle égyptien (3-4-5). C'est un fait, et jusqu'à plus ample informé il restait ignoré.
    2) La démonstration de ses propriétés géométriques se passent de Pythagore. Ce n'est pas si facile de le démontrer !
    3) Pythagore peut, dans ce contexte, avoir posé "diagonale du double-carré = √5" et ainsi résolu l'arithmétique du nombre d'or,
    qui passe ainsi du statut de proportion géométrique à celui d'individu numérique parfaitement identifié (INPI).
    4) Dans la foulée, Pythagore aurait trouvé son théorème, puisque la démonstration de cette √5 y invite.

    Les triplets pythagoriciens sont pour moi un sujet d'intrigue. J'ai peine à imaginer que les gens aient disposé d'une liste
    de nombres appliqués à la géométrie, id est attachés à des triangles rectangles, et qu'ils aient loupé le théorème.
    C'est un peu les prendre pour des imbéciles, non ? Raph semble sur la même longueur d'ondes, si j'ai bien comprendu.

    J'espère être utile à la compréhension des lecteurs de ce forum.
    Et j'apprécie les éléments de référence que je trouve en ce lieu.

    Cordialement,
    Yvo.
  • Ce n'est pas les prendre pour des imbéciles, mais pour des gens qui n'ont pas la même pratique des mathématiques. Les prendre pour des imbéciles est à mon avis un anachronisme.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Yvo Jacquier écrivait là : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?17,673346,755286#msg-755286

    "Si vous étiez chercheur, un vrai" -- Et c'est moi qui suis insultant...

    "vous sauriez que que la version finale d'une recherche est sinon la bonne, du moins la moins mauvaise." -- Je vous laisse l'entière responsabilité de cette affirmation, qui devrait faire hurler n'importe quel scientifique.

    "Je ne suis pas ici pour me fendre à l'épée, mais pour échanger positivement avec des mathématiciens." -- Continuez donc. Je vous dis que vous m'avez presque convaincu au sujet de la pertinence du nombre d'or, mais que votre démarche me paraît biaisée... Et je n'écope que des procès d'intention. Avis aux amateurs "d'échanges positifs".

    Pour le pamphlet, je vous le laisse. C'est plus votre place que celle de la recherche~: "si vous étiez chercheur, un vrai," vous devriez admettre la contradiction, même (et surtout) désagréable. Pour ma part, en cours de thèse, j'ai découvert à deux reprises que tout ce que j'avais écrit était de la pure connerie. Et je n'ai accusé personne d'autre que moi.
  • Monsieur Ostermann,

    Sans doute la pression qui pèse sur votre planing est-elle en grande partie responsable de votre première approche, et de vos premiers jugements, qualifiables de "lapidaires". Vous avez affirmé que mon travail n'était qu'un coup de bluff. Vous devez admettre que ma position fut de ce fait motivée. Maintenant je vous souhaite sincèrement d'accoucher d'une thèse brillante. Après seulement, quand vous serez plus disponible, vous pourrez relire mon article sur Pythagore, ses démonstrations et ses méthodes.

    De plus, dans les mois qui viennent, le dossier qui s'achève sur Gizeh va paraître. Le système géométrique que j'ai identifié respecte l'arpentage de Cole et de Petrie bien à l'intérieur de leurs marges, ce qui permet de pousser les cotes du plan de plusieurs chiffres après la virgule. Ensuite, les confrontations de cette géométrie à la réalité du plateau et à la mythologie égyptienne sont remarquablement cohérentes.

    En dix ans de recherche, j'ai fait très peu d'erreurs, et cela s'explique. Vous travaillez sur un terrain nouveau quand je réhabilite un savoir ancien qui laisse beaucoup de traces et de prise au recoupement. C'est d'ailleurs là dessus que je m'appuie. Je garde sous le coude ce qui n'a pas d'écho, et je creuse ce qui se reproduit dans d'autres cas. Basique mais inédit en histoire de l'art. Ainsi, on découvre que Dürer hérite de Rublev et de Botticelli... Mais on aborde pas l'harmonie musicale avec Stravinsky. On commence par Pythagore... Après la recherche, il y a la pédagogie.. Mon Dieu comme c'est dur ! Là on peut dire qu'il faut pas avoir peur de refaire !

    Cordialement,
    Yvo
  • Votre message précédent consistait à me demander de me taire.

    Le dernier me demande de réfléchir à vos sublimes paroles.

    OK. Considérez que je réfléchis.

    "En dix ans de recherche, j'ai fait très peu d'erreurs..." En plus de 25 ans, j'en ai commis énormément. Je vous suis clairement inférieur, et je m'incline devant vos sublimes paroles.
  • Une thése de recherche sur un sujet nouveau - comme c'est je suppose votre cas puisque vous le dites explicitement, comporte forcément un ou des risques. La lecture d'une géométrie existante en comporte beaucoup moins, par définition, puisqu'elle est déjà là. C'est quoi la marque de votre tabac ?
  • Je n'ai plus envie de discuter avec vous.

    Quel est le terme qui vous échappe~?
  • Vous voulez pas discuter et vous posez des questions. Qu'est-ce que je peux faire devant ça ? 8-)
  • Ce n'est pas moi qui ai ouvert ce fil. Vous vouliez des réactions, et je crois (Dieu me pardonne) avoir été le premier à réagir. Vous n'aimez pas mes réactions....

    .... On arrête~?
  • Personnellement, je ne me vois pas répondre à des questions qui ne se posent pas. Votre première intervention me traitait de bluffeur (alors que je suis publié par une institution sérieuse), vous entendez “immobiliser” Vénus, ensuite vous vousattaquez à tous les principes de bon sens que je développe sur ce fil. Désolé mais ça n'apporte pas grand chose au débat.
  • Il n'y a pas que Pascal Ostermann à suivre ce fil... Pour tout le monde je tiens à rapporter ce constat. Au tout début de ma recherche sur Pythagore et le nombre d'or, il y avait de nombreuses interventions : plus je tâtonnais et plus les gens m'aidaient. Et je tiens à le souligner ! Dans la phase finale, les commentaires se sont raréfiés, pour autant le nombre de visites témoigne que le fil est suivi un minimum. Ceci est tout à fait normal. Quand une recherche touche à sa fin, qu'elle est en gros "ficelée", y'a plus grand chose à ajouter. C'est aussi simple que ça.

    Voilà
  • Si vous voulez me prendre à partie, prenez-moi à partie, par message perso, et je vous répondrai de même.

    Si sous voulez discuter vos "thèses," je suis hors jeu. Acceptez-vous que je renonce à vous répondre~? Ou allez-vous toute votre vie me prendre à partie, sur un fil prétendant décliner vos "trouvailles"~?

    Si vous voulez que je ferme ma grande gueule, ce sera avec plaisir. Mais cessez de m'interpeller~: cela ne fait de bien ni à votre "thèse", ni à la mienne. Comme la mienne, dans ce domaine, est d'écouter les gens qui en savent plus que vous et moi (en particulier certains de vos contradicteurs sur ce fil), je n'ai personnellement rien à y perdre.
  • Depuis le début je cherche à me débarrasser de vous id est des faux débats bourrés de contradictions que vous imposez sur ce fil que j'ai lancé pour débattre et non me battre. Si vous n'avez pas encore compris, vous avez un problème !
  • Ce genre de controverse se règle par message perso. Arrétez de m'interpeller, c'est aussi simple que cela.
  • Je défends un fil que j'ai lancé et que vous avez amplement perturbé par des assauts blessants et peu scrupuleux de la vérité, et je n'ai aucune envie d'entrer de quelque façon que ce soit dans votre intimité, Monsieur Ostermann.
  • En d'autres termes, vous voulez avoir le dernier mot~?
  • J'ai eu le premier sur ce fil. Vous l'écrivez mais n'en tenez pas compte. Je suis censé le continuer, et là je crois qu'il va falloir que les modérateurs interviennent puisque votre "action" est en train de le pourrir.
  • Si vous voulez le dernier mot, il faut me le demander. Et ne pas m'accuser de "pourrir" un fil qui n'a aucune chair.

    La politesse, c'est en option, en "géométrie comparée"~?
  • Bon comme dit Pascal Ostermann vous pouvez fendre l'épée en message privé... pour ce qui est du forum on va arrêter là.

    Eric
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