arrondis

135678

Réponses

  • JLT: Connaissez-vous des enseignants qui ont reellement teste la methode "retirer 1 ou 2 points pour enormite"? A un partiel qui compte, pas un concours Kangourou ou dans un QCM juste pour ramener l'esperance a 0. Et de maniere systematique, en annoncant la couleur aux etudiants avant, pas juste de maniere implicite en arrondissant des quarts de points. Moi, non.
    A contrario, s'il s'agit de faire un jeu genre Qui veut gagner des millions et que ca n'entre pas comme note dans l'evaluation du trimestre, c'est peut-etre une tres bonne methode pour faire toucher du doigt la question de la necessite de verifier ses resultats.
    J'ajoute que la methode cc n'a pas ete reellement testee, car si j'ai bien compris, cc n'etait alors pas l'enseignant qui evalue, de plus le nombre d'eleves ayant passe son contrat etait tres faible par rapport a ceux a qui il l'a propose (et on n'a aucune information sur le devenir de ces eleves devenus matheux au niveau bac+2, d'ailleurs je ne crois pas un instant qu'on puisse etudier a bac+2 sans ouvrir un livre, cahier,... meme si on est matheux). Le risque c'est maintenant, alors meme qu'il veut l'experimenter en tant que prof dans ses classes. J'espere juste que les reactions potentielles de bons eleves (et parents) qui auraient un 0 injustifie va le retenir d'agir.
  • J'ajoute que la methode cc n'a pas ete reellement testee, car si j'ai bien compris, cc n'etait alors pas l'enseignant qui evalue, de plus le nombre d'eleves ayant passe son contrat etait tres faible par rapport a ceux a qui il l'a propose

    Bien sûr que si. Je répète que sur 200-300 à qui ça a été proposé, une quarantaine a accepté et 100% de réussite. Les raisons des refus ne biaisaient pas l'échantillon qui a accepté. Mais le point-clé, c'est de lire le fil. Liste de posts:

    http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,1144501,1144725#msg-1144725

    http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,1144501,1145143#msg-1145143

    http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,1144501,1145151#msg-1145151

    http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,1144501,1145485#msg-1145485

    http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,1144501,1145535#msg-1145535

    http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,1144501,1145913#msg-1145913

    http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,1144501,1145919#msg-1145919

    http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,1144501,1146301#msg-1146301

    edit:
    J'ai cherché des fils où j'ai parlé longuement de ça, mais c'est très difficile à trouver, même avec l'aide de google. Je continuerai de chercher.

    Ceux qui ont envie de vérifier ce que je dis, ce n'est pas très dur: tu prends un élève "fichu" en maths en cinquième ou en quatrième (genre qui tourne péniblement à 5/20). Tu passes le contrat que j'ai décrit avec lui et s'il accepte, on en reparle dans 1an. Ceux (en particulier les enseignants) qui peuvent le faire sont nombreux. Il me parait difficile d'être plus clair, non?
    Parisse a écrit:
    Le risque c'est maintenant, alors meme qu'il veut l'experimenter en tant que prof dans ses classes

    Tu n'as pas lu le fil (je t'ai pourtant remis un lien plusieurs fois): je ne l'expérimente pas dans mes classes (je n'ai pas le droit).
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • parisse a écrit:
    Connaissez-vous des enseignants qui ont reellement teste la methode "retirer 1 ou 2 points pour enormite"? A un partiel qui compte, pas un concours Kangourou ou dans un QCM juste pour ramener l'esperance a 0. Et de maniere systematique, en annoncant la couleur aux etudiants avant, pas juste de maniere implicite en arrondissant des quarts de points. Moi, non.

    Moi non plus, c'est pour ça que j'ai posé la question mais personne n'a répondu. Je serais très intéressé si quelqu'un pouvait produire des statistiques de réponses justes, non réponses et réponses fausses avec ce système. J'ai seulement la présomption que retirer seulement 1 ou 2 points serait aussi peu dissuasif que l'amende de stationnement à 17 € ou les points négatifs du Kangourou, et je garderai cette présomption jusqu'à preuve du contraire.

    Je pourrais bien sûr le tester moi-même sur des étudiants de L1, peut-être sous forme de quelques questions du genre : "Donner sans justification la dérivée de $f(x)=2^{\cos x}$ (1 point pour réponse juste, -1 point pour réponse fausse)" mais je me vois mal appliquer ce principe sur un examen entier car des étudiants risquent de se plaindre, on ne sait jamais de nos jours. Et d'autre part, je n'ai aucun espoir qu'un étudiant "non matheux" à l'entrée du L1 ressorte "matheux" à la fin de l'année.

    Autre remarque : la méthode radicale "zéro à la moindre faute" existe dans un autre contexte : celui de l'examen du permis de conduire. Personne n'a l'idée de dire à l'examinateur "désolé, j'ai été inattentif au feu rouge, ça arrive de temps en temps à tout le monde", "j'ai à peu près vu la priorité à droite mais je n'étais pas sûr", "j'ai pensé qu'il n'y aurait probablement pas de piéton qui traverse à cet endroit". Échouer au permis est peut-être traumatisant, mais que dire de la méthode "je donne 1 point pour chaque feu rouge réussi et -1 point pour chaque feu rouge raté, et il faut une moyenne de 10/20 pour obtenir le permis" ? Serait-elle efficace pour ne pas donner le permis à des chauffards ?
  • Bonjour,

    J'ai un léger moment...

    Dès qu'on lit "passer un contrat" qui consiste à accepter de faire ce que l'on dit, ça me parle.
    Je ne critique pas ici la "méthode cc" (lire plus haut), je ne me prononce pas dessus.
    Et bien je crois que l'élève qui se rend à l'école est censé avoir passé le contrat "d'écouter les conseils du prof et d'effectuer toutes les consignes". Malheureusement, peu d'élèves restent dans le contrat, quel que soit ce contrat (travail maison, en classe, participation, question quand on ne comprend pas....).
    C'est en ce sens qu'on peut émettre l'idée qu'il ne s'agit pas de "révolution".
    Notamment comme je disais plus haut : selon l'établissement on trouvera parfois une majorité de gamins qui ne répondent pas (copie blanche) mais qui n'auront pas le déclic "math". C'est ce que j'appelle les "problèmes psy".

    Cependant, il faut reconnaître que les consignes (classiques) sont difficiles et multiples pour les élèves NM et que, à sa façon, la "méthode cc" ne demande de n'appliquer qu'une seule consigne (qui plus est, simple à comprendre pour tous les gamins).
  • cc: 40 ont accepte votre contrat sur 200 ou 300, c'est donc bien une (tres) faible proportion. De plus ce type de contrat est tres different si vous le proposez en tant que prof evaluant l'eleve (je me rejouis que vous ne le fassiez pas a propos) ou en tant que donnant des cours particuliers. Quel fut le devenir a bac+2 de ces 40?

    JLT: donc vous prefereriez tester la methode la plus radicale possible (que cc qualifie "repondez comme si votre vie en dependait") avant l'autre?
    Sur l'amende pour stationnement, votre analogie ne me parait pas adequate. L'equivalent de retirer 1 ou 2 points pour monstruosite, ce serait plutot de retirer une fraction equivalente (5 ou 10%) de votre salaire mensuel, ce qui du coup est quand meme plus dissuasif. Et l'equivalent du 0 a la cc, ce serait de retirer l'integralite de votre salaire mensuel.
    Sur le permis l'analogie n'est pas non plus pertinente, car il n'y a pas ici mise en danger irreversible de la vie d'autrui. D'ailleurs pour le code, un certain nombre de fautes sont acceptees.
  • cc: 40 ont accepte votre contrat sur 200 ou 300, c'est donc bien une (tres) faible proportion

    Mais qu'est-ce que c'est que cet argument, excuse-moi, mais carrément débile? Tout le monde n'a pas forcément envie de passer un contrat. J'ai déjà expliqué dans le fil (que tu assumes ne pas lire) la raison du refus des candidats à passer ce contrat.
    Quel fut le devenir a bac+2 de ces 40?

    J'ai déjà répondu aussi. Et je trouve gonflé, alors que tu ne lis pas et ne réponds jamais aux arguments des autres de demander des précisions. 100% sont devenus matheux. Je sais qu'au moins 2 sont devenus chercheurs (ils m'avaient contacté une fois devenus), un troisième ingénieur (il m'avait d'ailleurs écrit sur le forum). Je ne les ai pas forcément suivis jusqu'à ce qu'ils deviennent père ou mère de famille. Je sais aussi que la fille d'une journaliste (ce qui m'a valu un article dans le journal de la mère) est entrée en maths sup (aucune idée de la suite), etc, etc. Je réponds plus pour les autres que pour toi, car j'estime que tu ne mérites pas, de par ton attitude, qu'on te réponde (puisque toi tu ne réponds pas et délivre tes petites slogans répétitifs comme si de rien n'était).

    Il faut savoir que quand un nonmatheux devient matheux à la suite d'un déclic tardif, il est au départ bien plus fort qu'un matheux d'origine tellement c'est tout nouveau et émerveillant pour lui. Les matheux n'ont pas idée de ce que ça fait d'être non matheux. Pour un matheux "nouveau" (ancien NM), quand il repense à la quantité astronomique de travail et de peine qu'il produisait à l'époque pour les maths (matière incompréhensible), il a une impression de toute puissance très motivante. Du coup contrairement aux matheux, qui sont habitués et blasés, ça lui parait rien de réfléchir un peu profondément à un problème. Au moment du déclic, ou pas longtemps après le déclic, le nonmatheux devenu matheux est généralement beaucoup plus impressionnant qu'un matheux (plus endurant, passionné, tonique, patient, inventif, etc) il "se venge" en quelque sorte, ça le grise de découvrir l'évidence que sont les maths. Bref... J'ai déjà raconté tout ça, tu n'as pas lu, je ne détaillerai pas plus (bien qu'il y aurait beaucoup à dire).

    Comme je l'ai déjà expliqué, il existe probablement une aversion , un réflexe de propriétaire des matheux à accepter qu'il puisse y avoir une possibilité de conversion sans travail. Et j'ai l'impression que tu en es un très bel exemple (cette volonté de faire croire que les maths c'est une question de travail, d'acquis progressifs, qu'on a besoin de guide, d'entrainement, que les progrès sont continus, etc, pour cacher aux NM le "secret" que pourtant toi-même connais très bien)
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Pour faire face à la propagande de Parisse, je redis en peu de mots "l'affirmation cc" (parce que sinon, avec les termes "méthode cc", etc), on peut s'y perdre.

    Prenez n'importe quel non matheux, idéalement, le pire cancre** en maths que vous puissiez trouver (mais en fait n'importe qui). Passez avec lui le contrat suivant: pendant 1an, il ne doit plus JAMAIS commettre de fautes en maths (une absence de réponse n'est pas une faute).

    Et bien au bout d'un an, il sera matheux dans le sens suivant: il sera excellent sans peiner dans la matière math à l'école (ie il aura toujours des notes entre 15 et 20, sans travailler, sans ouvrir de livre, sans s'entrainer, etc). Et ce jusqu'à bac+2 spécialisé math. Taux promis de réussite: 98% au moins. (Actuellement il y a environ 0.5% de matheux produit par le système (3% il y a 30ans, le crash a divisé par 6 la proportion))

    Dans vos entourages, ça ne doit pas être si dur que ça à trouver des cancres en maths. Difficile de faire plus simple et reproductible.

    ** par exemple un ado qui a 5 de moyenne en 4ième. Il n'a rien à perdre à essayer.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Je trouve la méthode de cc hyper intéressante et clairement bien faite pour former des matheux. Je me la tenterais bien avec mes élèves (à voir sous quelle forme...) mais c'est vrai que ça va complètement à l'encontre de ce qu'on lit dans les programmes et les sujets de DNB/bac (toute trace de recherche gna gna gna...). Et d'un autre côté, je trouve aussi intéressant que les élèves écrivent leur raisonnement même si ça n'aboutit pas. Bon, la méthode cc et la "narration de recherche", ça ne se fait pas sur le même type de problèmes. Mais c'est quand même compliqué de dire aux élèves quelque chose un jour et le contraire le lendemain.
  • « je trouve aussi intéressant que les élèves écrivent leur raisonnement même si ça n'aboutit pas. »

    On peut formuler des conjectures, admettre des passages etc. Le point important est que le statut de chaque chose doit être clair. C'est ça faire des maths :-). C'est ce que fait naturellement tout matheux non ?
  • @cc: Il y peut être tout de même un malentendu. Ce que tu appelles "M" me semble assez loin de ce qu'il y a 25,30 ans, on aurait appelé un matheux. Il me semble que tu appelles "M" quelqu'un qui sait de quoi il parle, qui ne sort pas d'un DS de maths en disant "j'ai fait des trucs mais je ne suis pas sûr". Mais il y a 25, 30 ans, la compétence M n'était pas suffisante pour se voir qualifier de matheux ou avoir 17 de moyenne.
    Il y a un truc sur lequel tu n'es pas très clair, c'est que des fois dans ton esprit on a l'impression que la différence entre M et un niveau de reconnaissance élevé (genre ENS) est faible; mais je peux te dire que je suis un matheux pur jus, et que j'en ai quand même bien sué pour arriver au niveau de maîtrise qui m'a permis d'avoir ces récompenses-là.
  • :-D Je redis qu'il n'y a pas de "méthode cc". Il y a une "AFFIRMATION cc" (**). (La proposition du pdf de faire subir une année entière, en cinquième, un régime de 10 contrôles par trimestre avec la règle 1faute-->0 est une idée très directe découlant de (**) mais qui peut être affinée, voire profondément remaniée)

    H a très bien répondu: il n'y aucune opposition entre méthode ou affirmation cc et le fait que les élèves "écrivent leur raisonnement". Un raisonnement n'est jamais fautif puisque tout ce qui n'y est pas justifié est une hypothèse.

    Combien de fois ai-je déjà dit sur ce forum qu'il n'existe pas de raisonnement fautif. Au pire, ça n'aboutit pas.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • alea a écrit:
    Il y a un truc sur lequel tu n'es pas très clair, c'est que des fois dans ton esprit on a l'impression que la différence entre M et un niveau de reconnaissance (élevé?)

    C'est moi qui ai mis les parenthèses autour de "élevé". A cette nuance près, je te cite, "tu n'es pas très clair" me dis-tu. [large]Bin si!! (un peu après la première moitié du post en lien)[/large]

    edit: dans le lien, j'AFFIRME que contrairement à toute "intuition instinctive", il suffit d'être matheux dans le sens je-sais-de-quoi-je-parle-j'écris-que-ce-dont-je-suis-sûr-éventuellement-rien pour être matheux dans le sens complètement différent suivant: je-suis-fort-je-résous-sans-problème-et-sans-peiner-des-problèmes-de-niveau-L2-j'ai-tout-le-temps-18/20

    Il est important de comprendre que si je n'avais pas découvert ce phénomène INCROYABLE (c'est pour ça que je répète tout le temps "ça ne se devine pas", "inutile de produire des opinions, elles seront toujours en opposition avec", etc) , je me ridiculiserai infiniment moins sur le forum à faire le radoteur. Je ne suis pas le genre de bonhomme qui va s'emballer parce qu'il sait qu'un scientifique a un discours fiable, je m'en fous.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Précision: je ne parle pas de faire ulm, ni même un M1. Je parle de "niveau L2" (ou encore math sup math spé sans trop de problème).
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Oui, là c'est clair, je pense que la précision est d'importance.
  • Une confidence: j'aime les trucs "magiques" (d'où mon intérêt pour la logique, l'infini, le forcing, les grands cardinaux, etc). Je n'en ai pas souvent rencontré. Je fais partie des gens qui ont eu consciemment le déclic et relativement tard (7-8ans peut-être 9) et qui ont dû le confronter à un handicap (je suis dyscalculique). En fait pour moi, ça a été une construction sociologique car je n'aimais pas spécialement les maths, j'avais juste "le secret". Du coup je me suis demandé si j'étais normal. Ma motivation première quand j'ai vendu "ce secret", ce n'était pas d'aider mon prochain (j'étais un sale con comme beaucoup de jeunes), mais de répondre à la question "suis-je normal" (en espérant une réponse "oui"). Et c'est quand j'ai vu que la réponse était oui***** (ie que je pouvais convertir n'importe qui en crack en lui balançant un seul secret formel et reproductible) que d'une certaine manière, j'ai été "rassuré" sur ma place dans la société (même si je suis resté complètement névrosé par ailleurs).

    ***** c'est très conjoncturel: pour une raison inconnue, la vie nous livre ou ne nous livre pas ce "secret", mais quoiqu'il en soit, il ne s'agit que d'un secret tout à fait transmissible et formel. Je n'avais donc rien d'anormal, juste j'étais comme 1% des gens, "au courant". Mais pas d'excroissance génétique ou cellulaire ou autre horreur de ce genre.
    J'ajoute que ce que j'ai dit dans certains posts (que les matheux le gardent jalousement, et je ne sais si c'est conscient) est un ressenti que j'ai depuis ... 40ans. Ca ne date pas d'hier. Enfant, je me suis toujours demandé pourquoi mes profs en rajoutaient puis en rajoutaient, puis en rajoutaient comme ça, au lieu d'en ENLEVER (je voyais mes camarades galérer à appliquer leurs 26872 règles fausses, et je voyais bien qu'ils n'avaient pas de lacune mais uniquement du trop plein. Je ne comprenais pas vraiment. Mais dans une cour d'école, on s'étend pas la dessus.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • parisse a écrit:
    donc vous prefereriez tester la methode la plus radicale possible (que cc qualifie "repondez comme si votre vie en dependait") avant l'autre?

    Disons que si j'avais la possibilité de faire le test, je n'oserais pas d'emblée aller jusqu'à ce que propose cc mais j'essayerais déjà dans un premier temps quelque chose d'assez radical pour en étudier les effets.

    Exemples :

    1) Sur un QCM noté sur 20, il y a 20 questions. Chaque réponse juste rapporte 2 points. Une réponse fausse fait perdre 50% du total des points, et deux réponses fausses donnent un zéro à toute l'interro.

    [Ainsi, j'introduis une tolérance d'une erreur, qui permet tout de même d'atteindre 19/20]

    2) Une interro comporte deux parties. La première est un QCM noté sur 10, dans lequel la moindre erreur fait perdre tous les points à l'exercice (mais pas à l'interro). La deuxième partie est plus "classique".

    De plus, si je vois que les notes sont trop basses avec ça, il faudrait ne pas compter dans la moyenne la note la plus basse du trimestre.

    Le problème bien sûr c'est que je n'enseigne pas au collège, et même si c'était le cas je risquerais de me heurter à la hiérarchie, aux parents, etc.
    parisse a écrit:
    Sur l'amende pour stationnement, votre analogie ne me parait pas adequate. L'equivalent de retirer 1 ou 2 points pour monstruosite, ce serait plutot de retirer une fraction equivalente (5 ou 10%) de votre salaire mensuel, ce qui du coup est quand meme plus dissuasif. Et l'equivalent du 0 a la cc, ce serait de retirer l'integralite de votre salaire mensuel.

    Non pas du tout. Si je perds 10% de mon salaire mensuel, je perds de quoi faire plusieurs sorties avec famille et/ou amis. Si je perds 2 points à un contrôle parmi 10, ma moyenne trimestrielle passe (mettons) de 15/20 à 14,8/20, ce qui n'a aucune incidence sur mon passage en classe supérieure. Si j'ai 0 à un contrôle et 15 aux 9 autres, ma moyenne baisse de 15/20 à 13,5/20. C'est un peu énervant mais loin d'être aussi grave que si je perds mon salaire mensuel.

    Evidemment, en voiture on met en danger la vie d'autrui, mais dans le système d'enseignement actuel on laisse une grande quantité de "chauffards mathématiques" aller jusqu'au niveau L1 voire au-delà.

    Sinon, le système du code de la route (tolérance de 10% d'erreurs, sinon zéro à l'interro) ne me déplaît pas.
  • cc: ca fait donc 3 ou 4 matheux sur les 40 suivis, et sur les 300 du depart. De toutes facons, je ne conteste pas que vous en ayez debloque certains en leur donnant des petits cours et en leur faisant prendre conscience de l'importance de verifier, mais cela n'a rien a voir avec imposer une notation outranciere en tant que prof de ces memes eleves. Apres tout, ils avaient parfaitement la possibilite de repondre en etant raisonnablement sur sans risque pour autant de se prendre un 0.
    Apres, croire que reussir en maths sup/spe ou a bac+2 ne necessite aucun effort, c'est du pipeau. Perso, j'ai pas mal travaille en sup, encore plus en spe et je pense que c'etait partage par la totalite de mes camarades.
    Et ne repondre qu'en etant 100% sur ou pas, ce n'est pas ca qui va permettre de trouver un raisonnement.

    JLT: a la fac chez nous, on attribue sur un semestre 3 notes par UE, il y a 5 UE par semestre, ca fait 30 notes par an. 1 ou 2 points en moins sur 20 ca fait -10% a -20% si la moyenne est a 10. D'ou ma comparaison avec -5% a -10% de retenue sur un salaire mensuel.
  • Parisse a écrit:
    cc: ca fait donc 3 ou 4 matheux sur les 40 suivis, et sur les 300 du depart. De toutes facons, je ne conteste pas que vous en ayez debloque certains en leur donnant des petits cours et en leur faisant prendre conscience de l'importance de verifier

    C'est clair, tu trolles et cherches à énerver tes contradicteurs. Je le répète, j'ai suivi les 40 (et non pas 3), et j'ai été payé par les 40. Et je ne leur ai pas "donné de cours" comme tu dis. Je t'ai juste répondu, que je ne suis pas allé jusqu'à connaitre leur vie de père de famille 15ans plus tard. J'aime beaucoup ta façon trollique de transformer mes propos, mais de toute façon, je pense que tu es "démasqué" dans ton non sérieux dans les deux fils où tu interviens en ce moment.
    Parisse a écrit:
    des petits cours et en leur faisant prendre conscience de l'importance de verifier

    C'est trop gros comme provocation pour ne pas être du troll. Je te laisse t'amuser, ça ne prend pas. (J'ai donné des précisions pour les autres lecteurs, mais tout a déjà été précisé avant)
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Au risque de me répéter (pour la 5 ou 6e fois) :

    1) La méthode de cc nécessite d'avoir une dizaine d'interros dans le trimestre. De plus, elle ne s'applique pas aux examens universitaires car les mauvaises habitudes sont déjà trop ancrées.

    2) A la fac, ou bien au collège/lycée, que l'on ait 15/20 ou 13,5/20 ne change rien. On ne peut pas manger plus si on a un point de plus dans la moyenne. Par contre, si j'ai quelques centaines d'euros en plus je peux me payer plusieurs repas dans un restaurant étoilé.
  • « Et ne repondre qu'en etant 100% sur ou pas, ce n'est pas ca qui va permettre de trouver un raisonnement. »

    Il a déjà été dit plusieurs fois que n'écrire que des choses dont on est sûr n'empêche pas d'écrire des conjectures, d'admettre des résultats etc. À ce stade de non lecture, parisse, tu te moques de nous. Je ne comprends pas comment on peut pondre une dizaine de messages sur un sujet sans avoir pris connaissance du sujet en question...

    Je laisse Christophe corriger le reste de ton message s'il en a encore le courage...
  • J'avoue que je n'en ai plus le courage. Il nous a à l'usure.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Ah ben Christophe a jeté l'éponge entre temps. Réussir à le décourager, c'est un sacré tour de force parisse ! Félicitations.
  • Attends attends, je vais manger et boire un peu, et pis bin, je vais revenir "patiemment" essayer de contrer sa pub.



    Je pense qu'un lien à ne surtout pas perdre est le post de Benoit Rivet (qui mouche Parisse [...] de manière précise et documentée). Et bien malgré ça, Parisse, imperturbable, a répondu à Benoit un hors-sujet comme si de rien n'était. Menfin, les lecteurs jugeront.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Ah pardon à JLT (qui a tronqué une partie du post, qui contenait presque un gros mot)
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @Christophe

    Je pense qu'il faut plutôt attendre que parisse soit disposé à lire les messages. Lui répondre pour l'instant ne présente pas d'intérêt : il ne lit pas les messages. S'il se met par contre à les lire sérieusement, il comprendra alors qu'une bonne partie de ses réponses sont totalement hors-sujet et on pourra avancer.
  • JLT: bizarre votre 2/. Avec 15 au lieu de 13.5 on passe a la mention superieure, ce qui me semble tout a fait analogue a manger plus raffine. C'est meme monnayable chez certaines banques quand on a le bac :-) De maniere moins anecdotique, certains dossiers d'entree en ecole demandent une moyenne minimum, par exemple 14.
  • Bon, en tout cas si on applique la méthode en classe de cinquième (ou à la rigueur jusqu'en seconde), avoir 15 au lieu de 13.5 dans une seule matière (les maths) ne sert pas à grand-chose.

    D'autre part, le test doit être conçu pour qu'un élève "matheux" obtienne largement plus que 14 de toute façon, même après accident.
  • J'ajoute une contribution qui ne se veut pas encourager les trolls mais qui tente de comprendre pourquoi on peut être contre "Acc" (affirmation cc).

    Prenons un exemple terrible : supposons qu'on trouve un moyen de faire des matheux avec le même procédé (rapidement "ne répondre que si on est sûr"). Et que dans le contrat, s'il est accepté, on supprime celui qui donne une réponse fausse au lieu de s'abstenir. Évidemment, c'est pour comprendre que je raconte cela - attendez la fin.
    Dans ce cas, même si "Acc" fonctionne pour 100% de la population qui y survie (et qui a signé le contrat ne l'oublions pas) alors on aura tout de même énormément de monde qui s'y opposera quand même.

    C'est à peu près cela qui peut heurter les détracteurs. L'idéologie telle que, quoi qu'on en dise, c'est "pas bien de faire ça".
    C'est aussi l'idéologie dominante, notamment dans les instances. On lit partout que les petits français on peur d'essayer alors qu'il faudrait qu'ils tentent quand même quitte à se tromper. Je n'ai pas la source de ce propos mais il me semble qu'il s'agissait des constats du Pisa précédent.

    C'est donc en ce sens - c'est à dire pour des raisons idéologiques - qu'on lira des opposants quelle que soit l'efficacité et...l'argumentation.

    En effet, pour finir, l'argumentation des quelques détracteurs de ce fil semble pauvre. Mais est-ce pour cela qu'ils auraient tort ? Je ne parle pas de la mauvaise foi pointée ici et là mais des objections sincères de certains participants (si tant est qu'elles le soient).
    Il suffit d'assister à quelques procès pour s'apercevoir que selon les avocats, on s'en sort ou pas avec une sanction lourde ou pas.
    Je ne dénonce pas là une justice inéquitable et bla-bla-bla, vous l'aurez compris. Je dis seulement que les arguments manquants ne prouvent pas une vérité.

    C'est ainsi que je peux comprendre les personnes que personne ne pourrait convaincre sur cette "Acc".

    Cordialement.
  • Dom a écrit:
    On lit partout que les petits français on peur d'essayer alors qu'il faudrait qu'ils tentent quand même quitte à se tromper. Je n'ai pas la source de ce propos mais il me semble qu'il s'agissait des constats du Pisa précédent
    Ca c'est surtout un slogan psychologisant à la mode. En termes d'éducation les pays asiatiques surclassent tous les autres (au moins dans ledit classement pisa) et là-bas la pédagogie pratiquée est "classique" (pas de pédagogisme, pas de jalousie baveuse vis-à-vis des States et de leurs méthodes d'enseignement- l'idéologie du "teach the child not the topic", mais du bon gros par coeur réac qui tache).
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • mais du bon gros par coeur réac qui tâche

    Et celui qui ne convient pas prend la porte, il y en a 10 qui attendent!
  • Bravo dom, je trouve ton argumentation très claire et parlante. Par contre, elle décrit un sentiment contre le contrôle évoqué au premier post, ou encore contre ce que certains ont appelé "méthode cc" pour faire court, mais elle ne concerne en rien "l'affirmation cc" (qui ne comporte aucun volet répressif)
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @Foys
    Oui, c'est ce que je dis.
    Idem pour l'école "asiatique" (je généralise exprès) qui serait même interdite en France car on ne peut pas martyriser le pauvre enfant. On entend même parfois que le priver de dessert entraînera la prison à perpétuité un jour.
    C'est pour cela que je parle d'idéologie.
  • Pour info (anecdotique): j'en ai remis 2 autres (un dans chaque classe). Une des deux classes a été excellente (la qualité des copies est sans commune mesure avec ce qu'on peut observer chez "des secondes" en général) avec très peu de zéro. L'autre classe a largement diminué son nombre de zéro. Le nombre moyen de réponse par copie sans faute n'a que peu diminué (ie les scores non nuls ont été à peu près les mêmes).

    Voilà. En bref, si j'en faisais encore 10 comme ça, à la fin il n'y aurait plus de faute. Je ne vais pas le faire (interdits + lobbys), ou le faire en prenant soin de faire voter à chaque fois (les élèves sont maintenant majoritairement pour (adrénaline, jeu, clarté du score, ressenti de l'esprit scientifique qui entre). Pour intensifier tout ça, je donne la correction dans les 10 dernières minutes (ils rendent les copies à sonnerie -10), et les "fautifs" ie les auteur(e)s de copie avec faute sursautent et crient. Ca les stockholmise.

    Mais tout ceci est évidemment anecdotique (il y a les lobby, le CE les ipr et cie qui sont à l'affut of course). Donc ça se termine en bonus (ie je multiplie par 3 les scores des copies sans faute pour obtenir une note sur 20 (ce qui donne presque 20 à tous, et je laisse les autres sans note)). Plus démagogique tu meurs, mais ça assure un vote "pour" à une écrasante majorité la fois prochaine (d'autant que toutes ces bonnes nouvelles sont venues après... Avant ils ne savaient pas que j'allais faire ça)

    Précision : ceci n'est pas une "méthode cc". C'est du speed dating, ou je sais pas comment on dit de "l'instant message".
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • L'essentiel devrait être un prof qui a envie d'apprendre aux autres, c'est déjà pas la majorité, du moins pour mon parcours.
    Les guerres internes entre profs m'a souvent fait halluciner, surtout à la fac où la bataille faisait rage entre le prof de Maths issu de Polytechnique et le prof de physique pour savoir qui allait prendre le règne de l'IUT :-?
    En dehors de ces luttes de pouvoir il y a les profs blasés qui ont perdu la foi :-) Bref ça peut se comprendre mais on arrive pas sur un terrain propice à l'apprentissage ^^
    J'ai évoqué mon prof de Maths de seconde qui mettait 0 si il y avait la moindre erreur de calcul, mais je pense que la méthode n'est pas la même.
  • cc: sous cette forme, ca me parait bien, comme je le disais dans un post precedent ("a contrario...").
  • Annonce dans un journal régional:
    Propose un truc miraculeux pour devenir un génie de la grammaire et de l'orthographe sans travailler, ni autre effort. Je facture 2 ou 3 séances de "préparation", et c'est tout. Vous pouvez me joindre au XXXXXXX. Vous ne payez à la fin (une grosse somme) que si ça marche

    Quelques temps après, coup de téléphone de client intéressé: dring dring
    - Bonjour Monsieur, je vais appelle pour votre annonce, mon fils est vraiment nul en dictée, et ce depuis sa cinquième (il est en troisième)
    - il faut que je le vois et que je lui parle pendant 2 ou 3 "cours particuliers" pour le brieffer.
    - Vous pouvez me résumer
    - Je vous résumerai quand, j'aurai discuté avec votre enfant

    RV pris

    Recontre avec le gamin cancre (là):

    - On passe un contrat. Ca va être "scolairement" et peut-être "psychologiquement" dur à tenir mais c'est ça le miracle que je te propose
    - Vous savez en dictée, j'ai pas grand chose à perdre de toute façon, j'ai 5,5 de moyenne
    - Oui mais tu vas peut-être descendre à 1/20 pendant quelques mois, faut pouvoir le supporter
    - OK (ou pas ok, selon les cas)
    - A partir de maintenant tu ne commets plus jamais aucune faute, ni dans tes controles, ni dans les exercices à faire à la maison, ni nulle part où tu dois rendre une copie comportant une phrase
    - ??? Mais vous zêtes fou, je ne sais pas comment faire (le gamin ne comprend pas qu'il a le droit de ne pas répondre)
    - Précision: attention, ce que j'appelle faute c'est une faute de français, qu'elle soit d'orthographe ou de grammaire. Si tu ne réponds rien dans une question de contrôle, ce n'est pas une faute, c'est un acte de prudence scientifique (suivi d'un blabla sur ce qu'est la science (définition du mot science, etc))
    - ...
    - ...
    - ...
    - Attention, on est bien d'accord: pas une seule faute, même mini faute. A la première faute que tu commets, le contrat est ROMPU, tu n'as pas respecté les clauses. Il ne se passera rien évidemment, mais juste tu ne pourras pas dire "j'ai respecté la proposition"
    - même si je rends tout le temps copie blanche
    - si tu rends tout le temps copie blanche, tu respectes le contrat! Y a pas de faute dedans
    - Et si j'ai 0 de moyenne, je fais quoi
    - C'est à prendre ou à laisser, je et propose cette méthode-miracle X, tu le fais ou tu le fais pas, c'est tout. Mais à la moindre faute le contrat est rompu. Et je veux voir tes contrôles.

    Fin de la séance (les pointillés représentent un échange sur ce que sont les maths, les matheux, etc)

    A la fin de cette séance, certains disent "je refuse, je peux pas "supporter" de passer de 5 à 1 (même si vous dites et je ne demande qu'à le croire), que passé ce cap de nettoyage, je remonterai définitivement à 18)

    Bilan (et j'en ai financièrement vécu, c'est du brut de décoffrage): 100% de ceux qui ont accepté sont devenus de brillants linguistes !

    Je n'ai pas de statistiques précises, car je m'en foutais complètement (à l'époque ma vie et les maths étaient 2 choses très éloignées), je faisais ce truc pour survivre financièrement (réputation aidant, j'avais de plus en plus de clients). En tout je crois que ça doit faire une petite quarantaine je pense (qui m'ont du coup filé, enfin leurs parents, une coquette somme (dont je ne me souviens pas non plus précisément, de l'ordre de plusieurs milliers de francs de l'époque). Les gens en parlaient se téléphonaient et il y a même eu je crois un article dans le journal local (la nouvelle république))
  • Je ne sais pas trop quel était le but de totocov mais son message souligne l'une des spécificités des maths : on peut vérifier soi-même si on dispose ou non d'une preuve.
  • Je réagis aux propos de CC :
    il m'agace généralement mais je crois qu'au fond je suis d'accord avec lui sur pas mal de choses (en tout cas sur le fond du problème).
    Seulement, à mon avis, il se trompe totalement sur la forme. Cela me permet d'ailleurs de répondre à son second post sur la guerre qu'il souhaiterait mener pour les maths.

    Tout mais pas ça : on ne gagne rien à employer des méthodes de charlatans avec des incantations invérifiables dignes des meilleurs homéopathes... laissons le secret aux coupeurs de feu et revenons à ce qu'est la science : une théorie où l'erreur existe, c'est même le propre d'une science : pouvoir être remise en cause !

    Pour répondre plus spécifiquement à ce post : qu'est-ce qu'un matheux ? Quelqu'un qui a une bonne moyenne en maths (quitte à ne répondre qu'à une question par contrôle) ou quelqu'un qui a de sales notes mais adore les maths et comprends tout sans réussir à être prêt le jour J ?
    Va-t-on faire aimer les maths et les faire redevenir une matière importante en S (ce qu'elles ne sont plus après la dernière réforme portant à 4h le volume horaire en première) en expliquant aux élèves qu'ils n'ont pas le droit de se tromper ? Même si CC affirme le contraire sur son exemple, je doute du bien fondé de cette méthode et une seule expérience prosélyte ne me convaincra pas.
  • Tu n'as pas l'air d'avoir lu le fil de discussion :-(. Je n'ai pas le courage de répéter ce qui a déjà été expliqué.
  • @H
    Tu as raison, j'avais raté un long passage...
  • Mais il ne fait que confirmer ce que je pensais : le raisonnement est trop binaire.
    Pour l'appliquer à mon exemple personnel, je n'ai jamais été matheux au cours de mon passage dans le système scolaire (suivant la def de cc)
  • L'analogie avec la dictée est inopérante. Pour le reste, lire le fil
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • cc a écrit:
    L'analogie avec la dictée est inopérante. Pour le reste, lire le fil

    On peut discuter de l'analogie : un ensemble de définitions et de règles à respecter, la ressemblance avec les maths pourrait être filée. Mais ce n'était pas le fond de mon propos : aurais-tu confiance en une telle annonce ? C'est du charlatanisme je le répète ! Les maths actuelles n'ont pas besoin de ça.
  • aurais-tu confiance en une telle annonce ? C'est du charlatanisme je le répète ! Les maths actuelles n'ont pas besoin de ça

    Ce genre de propos est complètement gratuit et plus grave, complètement en contradiction avec la realité :

    1) J'ai passé pendant de nombreuses années cette annonce

    2) Des gens ont répondu

    3) 100% des personnes qui ont passé le contrat sont devenues matheuses

    4) Ca m'a rémunéré durant une longue période (les gens ne payaient qu'après que ça ait marché)

    Difficile de faire plus simple. Amène-moi quelqu'un qui fait pareil avec la dictée et quelle que soit mon opinion je la réviserai. La différence entre la dictée et les maths est triviale: en orthographe, il y a quelque chose à savoir de considérable, en maths il n'y a essentiellement rien à savoir (les matheux n'ont pas de "case mémoire" où ils auraient enregistré de nombreuses "connaissances mathématiques). Je l'ai même dit plus haut (mais si tu ne lis pas), et j'ai même mis un texte pdf, si on scanne le cerveau d'un matheux, la place occupée par les choses mémorisées en maths est négligeabe, alors que si on scanne le cerveau d'un NON-matheux, la place occupée par les choses mémorisées en maths est littéralement hypertrophiée. Dans le cas de la dictée, c'est l'opposé! Les maths sont spéciales (comme chacun sait, il faut être de sacrée mauvaise foi pour ne pas le reconnaitre), puisque moins tu en sais plus tu es fort (en caricaturant seulement à peine).

    Mais ce serait quand-même mieux que tu lises le fil. Au post suivant, je vais me forcer à taper une formalisation de ce que j'ai déjà dit.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Je réexplique, sous une forme hélas qui ne peut être comprise que par les matheux ce qui est probablement à l'oeuvre dans ce genre de débat. Cela fait des années que je raconte tout ça, j'espère que ça finira par être compris, au moins sur le forum.

    Les mathématiques forment une structure $(M,R)$ où $R\subseteq M^2$. On appelle problème de maths la donnée d'un couple $(a,b)\in M^2$. On appelle résolution prouvée de ce problème une suite finie $u$ d'éléments de $M$ (je note $n$ la longueur de $u$) telle que $\forall i\in \{1;..;n-1\}: (u_i, u_{i+1})\in R$ avec $u_0=a$ et $u_n=b$. La suite $u$ est appelée preuve de $(a,b)$. Les éléments de la cloture transitive* de $R$ (notée $T$) sont appelés théorèmes de maths. Je dirai parfois aussi que ces suites finies sont des $R$-chemins

    * $T=\{(a,b)\in M^2\mid \exists $ une suite finie $(a,u_2,u_3,..,u_{n-1},b) $ telle que $\forall i\in \{1;..;n-1\}: (u_i, u_{i+1})\in R \}$

    Autrement dit, on a affaire à un labyrinthe. Si $a,b$ sont dans $M$, on dit qu'il y a un mur dans ce labyrinthe qui sépare $a$ de $b$ quand $(a,b)\notin R$.

    Je décris le défaut de l'enseignement actuel (et passé) dans ce paradigme (ie l'explication de pourquoi il n'y a jamais eu plus de 3% de gens qui sont sortis du système scolaire en ayant acquis quelque chose en maths):

    1) Les enseignants n'abordent jamais $R$. Ils n'informent pas leurs élèves de $R$. Leur enseignement consiste à énoncer des théorèmes (ie des couples $(a,b)\in T$), et parfois (même souvent), à exhiber des preuves partielles de ces théorèmes, ie des suites finies $v$ menant de $a$ à $b$ ayant comme propriété qu'il existe un $R$-chemin de longueur $\leq 5$ entre chaque $v_i$ et $v_{i+1}$

    2) Certains élèves, environ 1% de la population, pour une raison qu'on ne connait pas comprend tacitement que le jeu consistait à aller de $a$ à $b$ dans le labyrinthe $(M,R)$. Ils profitent donc de ces exhibitions de chemins et les voient bien comme solution à un problème bien défini et identifié.

    3) L'autre partie de la population soit 99% "retient par coeur bêtement" qu'elle vient de recevoir un cours qui lui annonce qu'on a écrit une suite finie $u_1,..,u_n$ telle que $a=u_1$ et $b=u_n$. Jour après jour, elle mémorise (sans savoir à quel jeu on joue), des listes de couples de $M^2$, associées parfois à des listes de suites finies. Lorsque lors d'une interrogation écrite par exemple, il est demandé de joindre tel $a$ à tel $b$, alors ou bien le couple (exact) $(a,b)$ se trouve dans le cahier de cours (ou la mémoire), associée à une suite et le non matheux la reproduit, ou bien non et alors il essaie "artistiquement" de créer une suite finie qui va de $a$ à $b$ et qui a une gueule cabalistique (à bien noter qu'il n'y a aucune évocation de $R$, même pas indirectement)

    A force d'additionner et d'additionner des items de ce malentendu, et à force de recevoir des mauvaises notes (ou des notes moyennes), la population (3) essaie de retenir des tas de couples $(x,y)$ de $M^2$ (ou de s'en construire par démarche artisitique) formant ce faisant un ensemble de couples $S\subseteq M^2$ qui est absolument énorme par rapport à $R$, et qui est tel que 99% des couples $(a,b)$ qui sont dans $S$ ne sont pas des théorèmes (ce sont des inférences fausses).

    Les cours de maths servent généralement à faire adopter comme devenant tacites les chemins qui vont de $a$ à $b$ pour certains théorèmes $(a,b)\in T$. Cela aggrave encore évidemment la situation puisque donne de l'eau au moulin des non matheux qui construisent $S$: en effet, quand l'enseignant annonce un théorème $(a,b)\in T$, l'élève ajoute à son $S$ le couple $(a,b)$ (son nouveau $S$ devient $S\cup\{(a,b)\}$). Bien noter que $S\setminus T$ est énorme chez les non matheux et que l'ajout de $(a,b)$ à $S$ ne change rien au fait que $S$ contient déjà 99% de "couples fautifs".

    Quelques précisions sur $R$ (et retour sur les matheux).

    a) TOUT LE MONDE CONNAIT $R$ à la fin de l'école primaire. Ce que j'entends par là, (qu'il ne faut pas considérer comme en contradiction avec ce que j'ai dit avant) c'est que $R$ ne nécessite quasiment aucun effort pour être identifié. L'ignorance dans laquelle est maintenue la population (3) ci-dessus (les non matheux), c'est juste l'information que la règle est de produire des suites telles que $(u_i, u_{i+1})\in R$ pour chaque $i$, mais dans un tout autre coin de leur tête lesdits nonmatheux savent parfaitement qui est $R$ (simplement, ils n'ont à aucun moment l'information de la règle du jeu des maths qui est de faire des R-chemins. La différence avec les matheux c'est que les matheux découvrent cette information (on ne sait pourquoi), très jeunes. Donc ils font des maths, et ne peinent pas (ils cherchent des $R$-chemins).

    b) Il n'y aurait donc pas de difficulté à informer la population qu'elle doit respecter $R$. Encore une fois, je me répète, ce qu'il faut bien retenir, c'est que les non matheux ne cherchent pas des $R$-chemins, ce n'est pas qu'ils ne les trouvent pas, mais qu'ils ne LES CHERCHENT PAS. Ils cherchent plutôt des $S$-chemin où $S$ est un ensemble colossablement grand et qui n'a rien de valide, ensemble qu'ils se sont construits par préjugés successifs sur leurs enseignants de maths.

    c) Ce sont les réalités (a) et (b) qui expliquent que mon contrat a marché et m'a rémunéré avec 100 % de réussite. Le contrat ("n'écris que ce dont tu es ABSOLUMENT sûr, ne fais plus jamais d'erreur, quitte à t'abstenir 99,9% du temps") que je passais avait comme conséquence d'informer les cancres que je rencontrais qu'il faut chercher des $R$-chemins (puisque tout être humain connait $R$ pour ainsi dire presque dès la naissance). Il s'en suivait qu'ils acquiéraient non pas les maths mais la définition des maths. Donc devenaient (pré)matheux. Puis comme en maths, il n'y a quasiment aucune difficulté à trouver assez souvent des $R$-chemin dès lors qu'on a un peu cherché quelques dmanche de pluie, ils devenaient très vite matheux (sans le "pré" devant).


    Je prends un exemple de test très simple (ça prend 3mn à faire en classe) qui permet d'identifier une partie des non matheux de la classe à une vitesse record: vous racontez l'histoire suivante: on trouve un papier sur la plage, sur lequel est écrit une liste de nombres. Mais le papier est déchiré à un bout, et on ne peut donc pas lire le nombre suivant. Voici la liste du papier:
    [7-11-15-19-23-27-31-35-39-déchirure>


    Ensuite vous faites lever la main à ceux qui prétendent savoir quel est le nombre suivant sur la partie déchirée.

    Tous ceux qui lèvent la main sont non matheux. (ça ne veut pas dire que les autres sont matheux, mais déjà avec ce test ça permet d'identifier une grosse partie des personnes qui n'y arrivent pas en maths)
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • J'ai remarqué deux choses très importantes (sociologiques)

    1) Une erreur très grave que commet la plupart des gens (scientifiques comme non-scientifiques) c'est de croire que TROUVER des $R$-chemins (autrement dit des preuves formelles sans étape sautée à partir des seuls axiomes officiels de l'école primaire) nécessite beaucoup d'entrainement ou/et de grandes capacités. CECI EST FAUX!!! Il SUFFIT d'un très petit entrainement à n'importe quel être humain lambda*** (QI 100 si ça a un sens, quelques dizaines d'heures à chercher AU TOTAL en 15ans) pour trouver des preuves formelles (des $R$-chemins) de presque n'importe quel théorème bien connu des matheux cultivés jusqu'à bac+1.

    dès lors qu'il est informé de "à quel jeu on joue" (ie de ce que sont les maths, ie du fait qu'il faut respecter $R$)


    2) ah bin j'ai oublié ce que je voulais dire. Je ferai un edit.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • cc a écrit:
    Ce genre de propos est complètement gratuit et plus grave, complètement en contradiction avec la realité :

    1) J'ai passé pendant de nombreuses années cette annonce

    2) Des gens ont répondu

    3) 100% des personnes qui ont passé le contrat sont devenues matheuses

    4) Ca m'a rémunéré durant une longue période (les gens ne payaient qu'après que ça ait marché)

    Difficile de faire plus simple. Amène-moi quelqu'un qui fait pareil avec la dictée et quelle que soit mon opinion je la réviserai. La différence entre la dictée et les maths est triviale: en orthographe, il y a quelque chose à savoir de considérable, en maths il n'y a essentiellement rien à savoir (les matheux n'ont pas de "case mémoire" où ils auraient enregistré de nombreuses "connaissances mathématiques). Je l'ai même dit plus haut (mais si tu ne lis pas), et j'ai même mis un texte pdf, si on scanne le cerveau d'un matheux, la place occupée par les choses mémorisées en maths est négligeabe, alors que si on scanne le cerveau d'un NON-matheux, la place occupée par les choses mémorisées en maths est littéralement hypertrophiée. Dans le cas de la dictée, c'est l'opposé! Les maths sont spéciales (comme chacun sait, il faut être de sacrée mauvaise foi pour ne pas le reconnaitre), puisque moins tu en sais plus tu es fort (en caricaturant seulement à peine).

    Mais ce serait quand-même mieux que tu lises le fil. Au post suivant, je vais me forcer à taper une formalisation de ce que j'ai déjà dit.

    Répéter plusieurs fois une connerie n'en fait pas une vérité : on ne peut remettre en cause ton expérience : que ce soit le protocole ou l'interprétation. Ta seule réponse est : "c'est la réalité je l'ai vécu"... le rebouteux de mon village dit pareil !

    D'autre part tu m'accuses de n'avoir pas lu tes messages... ce n'est pas vrai, je ne suis juste pas d'accord !

    Pour revenir à la partie "formalisation" de ton idée, peut-on aussi mettre en doute tes dires ou non ?
    Car j'ai du mal à voir comment un élève lambda (100 de QI) pourrait démontrer Pythagore (si cela a un sens) ou Thalès en moins de 15h avec les outils de primaire... Il y a quand même quelques idées à apporter.
  • Bon...
    De toutes façons, là où on peut s'accorder, quand même, en admettant l'affirmation cc aveuglement, c'est qu'elle s'oppose à ce que certains appellent "pédagogie". Je ne dis pas cela pour lancer un débat intitulé "La pédagogie, qu'est-ce ?".
    Je crois seulement qu'un consensus à ce niveau peut-être acceptable.

    Cordialement.
  • s'opposer à certains qui parlent de pédagogie... génial.
  • Sauf erreur grossière de ma part, ce que propose Christophe ici tient de la didactique, qui n'est qu'un tiers de la pédagogie.

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


Connectez-vous ou Inscrivez-vous pour répondre.