Bénéfice

Bonsoir,

Une question étrange, mais : un bénéfice peut-il être négatif ?
Formulé autrement, la recette peut-il être inférieur au coût ?

Je pense que oui, dans le cas d'une entrepris en faillite par exemple ^^

Merci.
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Réponses

  • Oui, et on appelle ça un déficit.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • En mathématiques il me semble que l'on peut s'autoriser cela (car on ne le connaît pas à l'avance par exemple).

    C'est comme l'altitude. Certains géographes n'aiment pas parler d'altitude négative (ils parlent de profondeur je crois, à vérifier).
  • Mais alors un déficit de -500 €, c'est bien un bénéfice ?
  • et pourtant, étymologiquement, bene signifie quelques chose de positif, de bien...
  • Encore une question capillotractée, qui provoque des réponses tétracapillectomiques. :-)

    Soyons raisonnables : il ne s'agit pas de maths, mais de vocabulaire courant.
  • Ah mais si c'est pas un bénéfice, c'est que c'est un maléfice... bon ok, ok, je vais voir ailleurs.
  • Je viens de découvrir deux mots (que @gerard0 a fusionné héhé)

    tétrapilectomie et capillotétratomie
  • Bonne nuit,

    Voilà une autre expression du même acabit: heptaglossogiration buccale prédiscursive

    Cordialement,

    Rescassol
  • @Rescassol: ça en jette! j'essayerai de la replacer pendant les Td/oraux de mes étudiants :-P

    On devrait aussi pouvoir un équivalent pour la version écrite "tourner le stylo 7 fois dans la main avant d'écrire":

    heptastylographogiration manuelle pré-escritoire . Est-ce bien conforme à la langue ? :-D
  • Bonne nuit,

    > heptastylographogiration manuelle pré-escritoire

    Je dirais/écrirais plutôt:

    heptagraphogiration manuelle préscripturale.

    Cordialement,

    Rescassol
  • Pourtant, on travaille bien sur des bénéfices dans le secondaires (thème courant, économique, mathématique pour l'étude d'une fonction bénéfice), mais bon...
    C'était une vraie question en tout cas.
  • C'est une vraie question, mais comme c'est du vocabulaire français, la réponse est dans le dictionnaire. Les comptables, qui se doivent d'être précis utilisent des mots spécifiques, comme "résultat d'exploitation", puis parlent de bénéfice ou de perte suivant les cas.

    Un exercice de collège bien construit doit éviter de perturber les élèves avec cette idée de "bénéfice négatif". Au lycée, on peut commencer à parler de "résultat", surtout en ES, dont les élèves feront en grande partie des études comportant de la comptabilité.

    Cordialement.
  • Oui je me contenterais de dire : "le bénéfice est négatif, on parlera plutôt d'un déficit".
    Je suis assez d'accord, la définition existe bien, il faut peut être la chercher en économie.
  • Un exercice de collège bien construit doit éviter de perturber les élèves avec cette idée de "bénéfice négatif"

    Pas d'accord: il faut à mon avis et selon mon expérience le plus tôt possible éviter les distinctions artificielles et idiotes entre nombres positifs et nombres négatifs. Sinon après on se retrouve avec des gamins*** qui croient "qu'il faut que le résultat soit positif". Exemple: pente de droite, taux d'évolution, altitude, vitesse, etc
    Bénéfice:=recettes moins frais (ou dépenses ou etc)

    point à la ligne. Puis bin il peut arriver que le bénéfice soit négatif, c'est tout.

    *** au lycée, il n'est pas rare de croiser des mutilés qui disent:

    [small]<<* 3-7 = 4
    ** Pourquoi vous dites ça, vous ne savez pas combien vaut 3-7?
    * si si, je sais que ça vaut $(-4)$, mais pour obtenir un nombre positif, j'enlève le moins
    ** Et pourquoi voulez-vous un nombre positif?
    * Bin euuu, je sais pas vraiment au collège on avait un prof blabla>>[/small]


    Je ne parle pas même pas des profs catastrophiques qui enseignent aux collégiens:

    [small]<< Alors voilà, aujourd'hui on va apprendre à additionner des nombres relatifs. Alors si les deux nombres sont positifs on les additionne normalement. Si les deux nombres sont négatifs, on additionne leur distance à zéro et on met un signe moins. Si les deux nombres sont de signe contraire, alors on fait la différence entre leur distance à zéro. Et c'est le signe de la plus grande distance à zéro qui l'emporte>>[/small]

    Comment s'étonner après que les élèves ne sachent pas faire des calculs simples. Il n'y a pas que l'institution qui a fait disparaitre les maths des lycées-collèges. Il y a aussi un certain nombre de profs qui sont responsables.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @ Christophe C.
    Par curiosité, comment enseignes-tu l'addition et la soustraction de nombres relatifs ?
  • Il n'y a pas besoin de "l'enseigner" (au sens où des profs d'anglais enseignent l'anglais). Tout le monde sait additionner de tels nombres. La seule chose à enseigner à X c'est la traduction de ce que X pense en choses correctement écrites.

    Autrement dit, la difficulté n'est pas de dire à X quoi penser mais de dire à X comment exprimer ce qu'il pense.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Sinon, pour te répondre: fortune de (-3) = dette de 3 et fortune de (a+b) = fortune de a + fortune de b
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • D'accord, mais les élèves n'ont peut-être pas assez de recul pour avoir une telle pensée.
  • Christophe:
    Et que penses-tu du célébrissime:
    "La valeur absolue d'un nombre, c'est le nombre sans son signe" ? :-D
  • Allons, Fin de partie, "valeur absolue" ? Mais non voyons, "distance à zéro".

  • C'est le seul problème que tu vois dans cette "définition"?
  • C'était ironique : un renvoi à une sémantique "pedagogiste".
    Rien de plus :-/.
  • Christophe,

    on n'enseigne pas l'usage des nombres négatifs en trichant avec le sens des mots usuels. Pas étonnant qu'avec ce genre de méthode certains élèves en concluent qu'en maths, "on fait n'importe quoi".

    Cordialement.
  • Je ne comprends pas le sens de ta remarque.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • L'Académie française donne une définition positive ou nulle du bénéfice, basée sur celle du profit. Lorsque la différence entre recettes et coûts est positive, elle parle de profit, sinon de pertes. Un bénéfice étant défini comme un gain, profit réalisé par l'entreprise, il ne peut être nul.
    Donc, comme dit plus haut par gerard0 avec le résultat d'exploitation, si la différence entre recettes et coûts est positive, on parle de bénéfice/gain/profit, sinon de pertes/déficit.
  • @ChristopheC : je pense qu'il dit que d'utiliser le terme "bénéfice" dans un exercice ou celui ci peut être négatif est une erreur, qui va induire les élèves en erreur en provoquant une dissonance cognitive dont on pourrait fort bien se passer : Un bénéfice, en français, c'est toujours quelque chose de positif, si l'élève trouve un résultat négatif, il va se dire qu'il a faux.

    Alors bien-sur, il existe des termes techniques mathématiques qui n'ont pas la même signification en français qu'en maths, et pour lesquels il faut apprendre aux élèves à utiliser le bon sens dans le bon contexte, mais j'ai comme dans l'idée que "bénéfices" n'en fait pas partie :-D.
  • http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,1163391,1163577#msg-1163577

    J'ai précisément eu le cas d'élèves de seconde qui m'ont dit « pourquoi une vitesse c'est négatif ? Ça peut pas être négatif une vitesse ? » et qui avaient l'air vraiment décontenancés par cette apparente contradiction avec leurs connaissances.

    Il était possible de répondre que ce qu'ils appelaient couramment vitesse était la norme d'un vecteur (donc toujours positive) et qu'il s'agissait de mesurer les composantes de la vitesse relativement à un référentiel donné, ça n'avait pas l'air de leur parler plus que ça.

    @gerard0 : « en maths on fait n'importe quoi » , je ne suis pas vraiment d'accord avec ça... La différence est que tu associes aux mots une signification bien précise, mais cette signification n'est a priori valable que dans un certain contexte. On peut peut être supposer que des élèves sont capables d'inférer du sens d'un mot en fonction du contexte, ça ne peut pas toujours être tout blanc ou tout noir.

    Ce que l'on appelle « bénéfice, rente, recette, perte, coût, etc » n'est rien d'autre que l'expression d'un seul concept simple et mathématiquement bien défini.

    L'économie conceptuelle consistant à définir un gain algébrique une fois pour toute vaut bien une petite entorse au langage. Il est probable, même, que d'insister sur cet apparent paradoxe soit au contraire susceptible de faire mieux comprendre la notion d'entier ou de nombre relatif.

    Ceci dit je ne fais que donner mon opinion sur la question. Si l'on veut rester dans les clous on utilisera un vocabulaire adapté.
  • Si la catastrophe est pire qu'«enseigner» cela...

    fortune de (-3) = dette de 3 et fortune de (a+b) = fortune de a + fortune de b


    Quand même !




    Edit :
    Cela laisse songeur pour « définir » : fortune de (a-b).

    Qualifier de "profs. catastrophiques" les profs. qui utilisent le vocabulaire (j'admets que distance à zéro est discutable même si c'est correct, même dans le supérieur) est bien prétentieux, sans parler du reste.
    Cependant je parle du fond. Car la forme utilisée (pour décrire les profs catastrophiques) n'est pas digne d'être dans une trace écrite.


    J'ajoute que la méthode "enseignée" par les faiseurs de catastrophes est celle qu'on utiliserait pour programmer un ordinateur qui ne connaîtrait pas les nombres relatifs. C'est une sorte d'algorithme.
    D'autre part, elle est juste.
  • Tryss : a écrit:
    ... une dissonance cognitive...

    Je croyais que les dissonances concernaient la musique, j'adore les maths modernes :-?

    Bruno
  • Si le mot bénéfice désigne un nombre positif on n'est pas sorti de l'auberge.
    A chaque fois que dans un énoncé de mathématiques le mots bénéfice est utilisé il faudrait qu'il désigne un nombre positif?

    Je propose qu'on interdise l'usage des nombres négatifs :-D
  • @dom: par flemme, je ne faisais que répondre en une ligne à Arturo. L'important était dit dans le post qui précédait celui-ci.
    est celle qu'on utiliserait pour programmer un ordinateur qui ne connaîtrait pas les nombres relatifs

    C'est justement le problème: je le redis, prendre les enfants pour des bonobos est générateur de malentendus et sur le long terme très destructeur. On apprend quelque chose à quelqu'un quand il ne sait pas le faire. Si on apprend à quelqu'un (de jeune) quelque chose qu'il sait faire depuis toujours, on détruit ce savoir-faire, car il croit par réflexe que ce qu'il faisait n'allait pas (puisqu'on éprouve le besoin de le lui apprendre).

    Tous les enfants savent additionner des nombres relatifs (sur le fond) depuis de longues années avant d'arriver à la classe officielle de collège où on en introduit l'écriture. Et c'est pareil pour une large partie des maths (que l'on n'a pas inventées, mais démontrées). La difficulté est donc de permettre aux gens d'écrire ce qu'ils pensent plus que de leur dire quoi penser. Autrement dit, c'est un problème de langage. A force de ne pas vouloir voir ça, on fait beaucoup de mal (je repense par exemple aux jolis sites internet de Dasson qui poste ici parfois, et qui laisse penser qu'ils sont adressés à des sous-hommes, puisque leur explique le fond).

    Si tu demandes à un chinoins quel est la couleur du cheval blanc d'Henri4 à un chinois, ils ne saura pas répondre non parce qu'il est handicapé mental mais parce qu'il ne parle pas français.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Comment font les enfants qui savent additionner les nombres relatifs pour effectuer : (+3)+(-1000) ?
    Comment font les adultes qui savent le faire ?
    Comment font les profs. ?
    Comment font les "matheux" ?
    Comment fais-tu ?
  • Albertine,

    tu lis trop vite. Je ne défends évidemment pas la thèse « en maths on fait n'importe quoi », je dis (pour l'avoir entendu) que certains élèves pensent cela. Et il suffit d'aller sur des forums de maths où viennent les lycéens (plus celui-ci) pour constater que comme c'est des maths, certains sont prets à écrire "n'importe quoi" (parce que "c'est ça qu'il faut écrire").

    Tu verras bien quand tu auras des élèves ...

    Cordialement.

    NB : Bénéfice n'est pas un mot mathématique. Je le répète, car la fin de ton message dit le contraire.

  • Tu ne serais pas neo-platonicien? B-)

    Blagues à part, avant d'entrer en sixième (c'était il y a près de 40 ans), je ne savais pas qu'on pouvait additionner, par exemple, -2015+2010.
  • Fdp,

    c'est la technique de Christophe : Dire de son chien qu'il a la rage pour pouvoir le noyer.
    Pour défendre une cause, il est pret à affirmer n'importe quoi à propos de la réalité, y compris le contraire de ce que tout le monde sait et voit. Voila pourquoi je ne discute plus avec lui.
    Là, il oublie que les élèves du collège ont appris la soustraction avec l'idée d'enlever, donc que soustraire 4 à 3 n'a pas de sens (si j'ai 3 bonbons, je ne peux pas en donner 4).

    Cordialement.

    NB : méfie-toi, tu as eu parfois le même comportement, et ça m'est arrivé aussi !
  • ça m'est arrivé aussi !

    Et ça t'arrive encore dans ce post. Pas d'argument, mais une mise en cause de la personne dont tu souhaites décrédibiliser les propos.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Oh non !

    Tu t'es depuis longtemps décrédibilisé ainsi.

    Et tu ne lis pas ("Pas d'argument") ni ne comprends (le "ça m'est arrivé" parle d'autre chose).

    Arrête de raconter ce qui t'arrange, de fabriquer des "arguments" en tordant la réalité.
  • Christophe:

    Nous savons tous ici que cette affirmation prise dans le sens commun n'est pas vraie.
    Pas plus aujourd'hui qu'il y a 40 ans.

    Que veux-tu dire en précisant "sur le fond"?
  • Comme dans le langage courant le terme "bénéfice" désigne un résultat d'exploitation positif, il me semble préférable pour un professeur de math, afin d'éviter toute confusion

    * soit d'éviter de parler de bénéfice négatif
    * soit d'éviter de parler de bénéfice, mais de parler uniquement de résultat d'exploitation, qui peut donc être positif ou négatif.

    Remarques :

    1) Certaines expressions comme "croissance négative" passent dans le langage courant. J'imagine que le but est d'éviter le terme "décroissance" qui sonne péjoratif en dehors des milieux écologistes. On pourrait tout aussi bien imaginer des expressions comme "j'ai maigri de -5 kilos pendant les fêtes", "j'ai gagné -1000 € au casino", "-1 personne est née lors de l'accident", "j'ai battu mon record de -3 secondes".

    2) Je pense que, une fois expliqué le concept de nombre négatif (qu'un enfant au CE2 peut parfaitement comprendre en regardant un thermomètre ou un ascenseur), il peut additionner tout seul des nombres relatifs : il suffit de lui poser la question "il fait 3 degrés, la température diminue de 4 degrés, combien de degrés fait-il maintenant ?".

    C'est la multiplication des nombres relatifs qui est plus difficile, je ne crois pas que beaucoup d'élèves arrivent à la conclusion que $(-2)\times (-2)=4$ sans qu'on leur apprenne.
  • @JLT

    Oui pour le 2) : l'exemple avec des "petits" nombres est vrai selon moi. Ils peuvent y arriver.
    C'est là-dessus qu'on s'appuie pour donner la propiété dénoncée par @christophe c

    Dès qu'on essayera avec : "il fait 389,65 degrés et la température diminue de 521,34" ça sera très difficile à cause de "la virgule" et des "nombres trop grands". C'est pourquoi on donne la propriété à mon sens (appelée plus communément "règle").

    J'en profite pour dire qu'une fois un axe graduée, on peut introduire la différence des nombres relatifs avec les "distances de deux nombres". Pour arriver au fatal (je ne suis pas ironique, c'est vraiment catastrophique à mon sens ici) "moins et moins ça fait plus".
  • @Dom : je pense qu'en y allant doucement :

    3-4=?
    3-7=?
    -3-7=?
    4-12=?
    1-90=?
    1-153=?
    389-521=?
    389,1-521=?
    389,65-521=?
    etc.

    un enfant finirait par trouver les bonnes réponses sans qu'on lui explique de règle. Évidemment, il est beaucoup plus difficile de gérer l'apprentissage d'une classe de 30 élèves qu'un élève tout seul.
  • Oui assez d'accord.

    Mes questions à @christophe c, un peu plus haut, sont rhétoriques.
    Une seule réponse convient à toutes : la "règle" (mot à bannir en l'espèce) où l'on regarde les distances à zéro...

    Je suis persuadé que machinalement, c'est ce que tout le monde fait. Je suis d'accord pour dire qu'on a pu le faire sans apprendre cette règle. Ceux qui comprennent le sens, savent le faire et comprennent la règle. Il me semble qu'on l'enseigne au collège et qu'elle est écrite comme cela dans les bouquins pour que tous les élèves, notamment ceux qui trouvent abstraits le calcul -2+9 malgré les mises en situation, aient accès à un résultat par une méthode. Certes, la méthode est sûrement perçue comme plus abstraite encore.
    En effet, il serait bon que tous les élèves aient compris le sens de tels calculs, mais comme tu le dis, les profs doivent faire face à la classe entière. Certains sont sûrement rassurés par la règle, et il en reste toujours, j'imagine, qui ne parviennent pas à comprendre ni le calcul, ni la règle, ni l'idée même de "calculs avec les températures".

  • On se demande pourquoi l'Etat paie le traitement de prof' de mathématiques si les élèves sont aussi malins que certains le croient.
    Supprimons l'année de sixième qui ne sert à rien. :-D
  • Gérard a écrit:
    Arrête de raconter ce qui t'arrange, de fabriquer des "arguments" en tordant la réalité.
    FdP a écrit:
    Nous savons tous ici que cette affirmation prise dans le sens commun n'est pas vraie.

    Ca c'est de l'argumentation dur de dur :-D

    Bref, c'est intéressant de discuter, mais avec des gens qui réfléchissent. Les "réactions automatiques"... J'ai la flemme (ça ne m'arrive pas toujours) de préciser et dissiper les faux malentendus que certains introduisent pour faire 1 semblant de ne pas comprendre puis 2 semblant de ne pas être d'accord. On n'invente pas les maths, on les découvre. Je redis que le problème le plus difficile est de s'accorder sur le langage. Pas qu'une caste de cerveaux supérieurs qui eux ont découvert les choses seuls s'imaginent plus intelligents que leur voisin à qui il prétendent donner des règles à exécuter clé en main.

    JLT a répondu sur certains détails pratiques, je conseille de le lire. L'addition des nombres est obtenue par théorèmes et non par définitions (le seul axiome en plus étant l'existence de $x$ tel que $a+x=b$, qui introduit la soustraction). Décréter l'enfant suffisamment stupide pour ne pas être capable d'induire ces théorèmes n'honore pas les "esprits supérieurs" qui font ce décret.

    PS: l'analogie avec un thermomètre ou un immeuble avec ascenseur et sous-sols suffit à rapprocher le formalisme et le fond. Par exemple, à la question $5-(-3)=combien?$, il faut laisser du temps à l'élève en bas âge et d'une de réfléchir et de deux de justifier sa réponse. Ce n'est surement pas un algorithme clé en main qui va lui permettre de prouver qu'il a raison en répondant $8$ (ie la montée qui mène de l'étage (-3) à l'étage 5). Pas plus qu'en posant la multiplication, l'élève ne justifie son résultat.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @Fin de partie
    Sur l'exemple choisi, cela semble vrai. J'aurais plutôt choisi l'ascenseur quant à moi.

  • Et un élève de sixième va découvrir tout seul qu'on peut soustraire, par exemple, de 10 le nombre 2015?

    (vous connaissez beaucoup d'ascenseur qui ont un niveau -2015 ou un thermomètre qui possède la graduation -2015 degré?)
  • L'ascenseur est fait pour illustrer avec des entiers petits ;-)
    Je parlais bien de l'exemple choisi.

    Mais l'altitude étend le concept aux nombres réels assez grands.
  • L'un des bases des maths, c'est qu'il n'y a pas à faire de différence entre "petits" et "grands" (ou compliqués) nombres. Evidemment, il faudrait que l'usage soit de recommencer à faire des maths (donc de mettre des quantificateurs partout où nécessaire) à l'école.

    Histoire de me forcer, je propose quelques jeux d'axiomes vox populi pour gérer la partie du monde des nombres concernant les additions et soustractions. Chaque fois il sont connus depuis longtemps sur le fond par les élèves. La réalisation écrite ne fait qu'exprimer leurs déjà-certitudes dans un langage officiel.

    $\forall a,b,c$

    Pack1: $(a-b)+(b-c)=a-c$ et $(-a):=(0-a)$ et $a-0=a$ et $(a+x)-(b+x)=a-b$ et tous ce qui concerne l'addition seule

    Pack2: $a+(-a)=0$ et $a-b=a+(-b)$ et $a-(b+c) = (a-b)-c$ et tous ce qui concerne l'addition seule

    J'associe ces affirmations à des actions usuelles:
    $(a-b)-c=a-(b+c)$ (prendre, puis reprendre == prendre tout d'une coup)
    $a-b = a+(-b)$ retirer $b$ == ajouter une dette de $b$
    $(a+x)-(b+x)=a-b$ la différence d'âge ne change pas au cours de la vie
    $(-a):=(0-a)$ abréviation ($(-a)$ est le nom abrégé de $(0-a)$)
    $(a-b)+(b-c)=a-c$ aller de $c$ à $b$ puis de $b$ à $a$ == aller de $c$ à $a$.

    Et encore une fois j'insiste: inutile de faire les être supérieurs, doués d'un sixième sens, qui seraient censés apprendre à ceux qui ne l'ont pas comment sont habillés les anges. Les maths, c'est à la fois facile et difficile. L'usage des nombres "relatifs" est difficile***. Il n'y a aucune raison de donner des "recette de cuisine" merdiques histoire de faire croire que c'est facile. Ca ne prouve rien.

    *** très peu de lycéens les manient correctement, c'est dire si l'algorithme idiot défendu par quelques uns ci-dessus est efficace
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  • Recommençons :

    Dis-moi comment tu fais (toi) pour trouver le résultat en écriture décimale de : (-3)+(+1000).
  • On va jouer à questions-réponses c'est ça? :-D

    Honnêtement, je ne la cherche même pas, donc il m'arrive rarement de la trouver. Le pistolet sur la tempe, je réfléchis: je pars de $(-3)$, je monte de $1000$ j'arrive où.

    Autre procédé (qui n'utilise que la commutativité de $+$): $(-3)+1000 = 1000 + (-3) =^* 1000-3$.

    * et le fait que $a-b=a+(-b)$
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