usage de $\iff$

Bonjour,

je l'ai noté un jour sur ce forum et ne suis pas en mesure de mettre un lien, mais je ne vois pas pourquoi par exemple $2x-1=-x+2 \iff 3x=3$ est fautive d'un point de vue formel.

S

Réponses

  • Sans écrire les quantificateurs, on peut pinailler, sinon je ne vois pas.
  • Bonsoir Samuel DM,

    $\exists x \in \mathbb{R}\, ; \, 2x-1=-x+2 \iff \exists x \in \mathbb{R}\, ; \, 3x=3 \iff \exists x \in \mathbb{R}\, ; \, x=1$

    est-ce ainsi que vous voyez les choses ?

    S
  • Moi je ne vois aucun problème. On peut même remplacer(bien que ce soit sans intérêt) remplacer $\exists$ par $\forall$, la ligne est toujours formellement juste.
  • c'est moyen non, la dernière formulation ?

    C'est l'ensemble des solutions qui est le même avec tes trois équations. Et pas seulement savoir s'il existe une solution :-S

    $$
    \forall x \in \mathbb{R}\, ; \big( \, 2x-1=-x+2 \iff \, \, 3x=3 \iff \, x=1\big)
    $$

    Et comme conséquence : les trois équations ont les même solutions dans $\R$.
  • Franchement, entre la tienne et celle de samok, je n'ai aucune préférence.
  • Bonsoir flipflop,

    je suis d'accord que l'on souhaite écrire : $\{x\in \mathbb{R}\, ; \, 2x-1 =-x+2\}=\{x\in \mathbb{R}\, ; \, 3x=3\}$

    Le fait-on avec avec $\forall x \in \mathbb{R} (2x-1+y=-x+2+y \iff 3x=3)$ ?

    S
  • Là, Samuel DM me dira que ce n'est pas quantifié en $y$, mais si j'écris :
    $\forall x \in \mathbb{R}\, (2x-1+0\times y=-x+2+0\times y \iff 3x=3)$, c'est indémerdable, non ?

    S
  • Bonjour,

    Ta dernière écriture est fausse : il te faut quantifier $y$, le zéro en facteur ne change pas ce principe.
  • ok, mort de lol sieur Yves M.

    Ne vois-tu pas tous ces $0\times$ variable à quantifier ?

    S
  • Bonsoir samok,

    http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,1460120,1460160#msg-1460160

    Le fait que deux ensembles ayant les mêmes éléments sont égaux n'est pas une Lapalissade, mais un axiome qui s'appelle "extensionnalité".
  • ah ok, mort de ko de lol alors et merci lelabetki.
    [*** modéré *** Samok : ce n'est même pas drôle. Arrête les grossièretés, ! AD]
    S
  • Bonjour samok. On a aussi $\exists x \in \mathbb R 2x=2 \Leftrightarrow \exists x \in \mathbb R x=3$.
  • Bonjour Shah d'Ock,


    que veux-tu dire ?

    S
  • Je voulais dire que dans ce message http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,1460120,1460138#msg-1460138 tu ne dis pas ce que je pense que tu veux dire. Le $x$ étant quantifié trois fois, ce n'est a priori pas le même dans les trois équations. Tu dis que (toutes les trois ont une solution) ou (aucune n'a de solution), mais tu ne dis pas qu'elles ont la même solution.

    Comme la poésie, en somme.
  • [*** modéré *** Provocation envers la modération : bannissement de 24h. AD]

    S
  • Je suis ce fil avec intérêt et je m'attendais à ce que quelqu'un conteste l'enchaînement des symboles d'équivalence.

    En effet, personne pour évoquer l'ambiguïté et le danger de confondre les trois assertions suivantes ? $$
    A\iff B \iff C
    $$ $$
    (A \iff B) \iff C
    $$ $$
    A \iff (B \iff C)
    $$ Évidemment, on peut parler d'abus d'écriture et considérer que l'absence de parenthèse signifie "ce que l'on pense".
  • Bonjour. On définit:
    xet:=(x,y)->x*y;
    mou:=(x,y)->x+y-x*y;
    non:=(x)->1-x;
    ply:=(x,y)-> mou(non(x),y);
    qui:= (a,b)-> xet(ply(a,b), ply(b,a));
    

    Et alors: $$rul( qui(a,qui(b,c))) \mapsto 4\,abc-2\,ab-2\,ca-2\,bc+a+b+c $$

    On constate que cet opérateur est associatif et commutatif. Et donc, il n'y a pas lieu de "faire savant à ce sujet". Quant au risque de confusion avec $$xet(qui(a,b), qui(b,c))\mapsto ab+ca+cb-a-b-c+1 $$ ... cela revient à se demander si $x=y=z$ veut ou ne veut pas dire $x=(y=z)$. Refuser d'écrire, dans un calcul à la main, $\frac {15-5}{9-3}=\frac{10}{6}=\frac 5 3$ pour "manque de formalisme" ... impliquerait ... "formalisme, poubelle direct".

    Cordialement, Pierre.
  • Avec ce double $\Leftrightarrow$ , vous vous retrouvez avec des énoncés bizarres comme ce théorème(edit: en fait non; voir plus bas) de ZFC:

    $\forall x: x \in \R \Rightarrow \big ( x=3 \Leftrightarrow (x=4 \Leftrightarrow x^2<0) \big)$
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • @Foys: Que donne ce "théorème" lorsque $x=7$ ?
  • pldx1 a écrit:

    @Foys: Que donne ce "théorème" lorsque $x=7$ ?

    Bonjour pldx1,

    Puisque $x$ n'est pas une variable libre de la formule $\forall x: x \in \R \Rightarrow \big ( x=3 \Leftrightarrow (x=4 \Leftrightarrow x^2<0) \big)$, nous avons l'équivalence suivante qui est prouvable: $\Big( \forall x: x \in \R \Rightarrow \big ( x=3 \Leftrightarrow (x=4 \Leftrightarrow x^2<0) \big)\Big) [x:=7] \Leftrightarrow \forall x: x \in \R \Rightarrow \big ( x=3 \Leftrightarrow (x=4 \Leftrightarrow x^2<0) \big)$
    (autrement dit c'ets le même énoncé).

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Variable_libre
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Euh Foys ...

    N'es tu pas d'accord que si $\forall x\ (x\in \R \Rightarrow P(x))$ est un théorème de ZF, alors $P(7)$ se doit d'être un théorème de ZF ?

    Tu affirmes donc que $7=3 \Leftrightarrow (7=4 \Leftrightarrow 7^2<0)$ est un théorème de ZF. Bravo, tu as démontré l'inconsistance de ZF !
  • Faut reconnaître que pldx1 (sans parler de GaBuZoMeu)a eu un certain coup d'oeil pour le détail embarassant :p. Seule l'implication suivante est prouvable!
    $\forall x: x \in \R \Rightarrow \big ( x=3 \Rightarrow (x=4 \Leftrightarrow x^2<0) \big)$

    Tiens j'en mets un autre:

    $\forall x: x \in \R \Rightarrow \big ( x\neq 4 \Leftrightarrow (x=4 \Leftrightarrow x^2<0) \big)$
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • GaBuZoMeu a écrit:
    Bravo, tu as démontré l'inconsistance de ZF !
    Ca je ne le mettrai pas sur un forum public B-)-, je le garde pour moi, pour rafler les prix de l'institut Clay (puisqu'alors Hodge, Riemann etc tombent).
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • L'oeil du lynx consistait à remarquer que $qui(a,qui(b,c))\equiv a+b+c \mod 2 $ est faux pour un nombre pair de vrais. Comme le calcul était déjà fait au post précédent, même un lynx en phase post-prandiale pouvait s'en rendre compte !
  • Concernant les trois formes proposées (et en convenant de donner un sens "pratique" à la première ligne qui est un abus d'écriture courant résultant de la transitivité de l'équivalence), est-ce qu'il n'est pas immédiat que du fait de la présence exclusive d'équivalences, les tables de vérité se font "mentalement" et donnent VRAI uniquement lorsque $A=B=C$ sont VRAI simultanément, et FAUX dans tous les autres cas ?
  • @curiosity, attention, , (VRAI <=> (FAUX <=> FAUX)) est vrai.
    Pour le coup l'interprétation modulo 2 permet de le voir facilement.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Oui, tu as raison, j'ai dit une bêtise et je suis allé trop vite en besogne. Je ne me méfie plus assez de cette "pratique courante" ;-) !
    Merci pour tes remarques.
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