Poste en classe préparatoire.

Bonjour tout le monde,

je m'interroge quant au service d'un professeur agrégé qui obtient un poste en classes préparatoires. Comment est-il possible qu'il atteigne les 15 heures "officielles" par semaine ?

J'entends bien que le temps de travail est bien supérieur à cela, mais administrativement, comment justifie-t-il ses 15 heures ?

En vous remerciant.
«1

Réponses

  • L'obligation réglementaire de service en prépa n'est pas de 15h. Il est de 8h à 11h suivant le poste et l'effectif de la classe, ceci pour un temps complet en prépa. Pour un service partagé secondaire/prépa, c'est 15 h, mais les heures effectuées en prépa sont majorées de 50% (1h compte 1.5 h).
  • Merci Guego pour ces précisions ! :)
  • Et si ça te rassure, le temps de travail d’un collègue en prépa est sans commune mesure avec le lycée.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Les profs. de prepas qui enseignent en math spé ont
    4 semaines de vacances en plus (cette année du 19 Avril au 16 Mai)
    car leurs étudiants passent les écrits des concours.
  • Je tiens à préciser un point que Guego n'a pas donné : pour les postes de maths en prépa, l'ORS (obligation réglementaire de service) ne dépend pas du fait d'être agrégé ou certifié. Autrement dit, un certifié de maths qui ferait la totalité de son service dans une classe de prépa de 2ème année ayant plus de 36 élèves aura une ORS de 8h (et non de 18h s'il avait été au lycée).
    Si cette classe est une MP, il devra pourtant faire au moins 11h devant les élèves puisque c'est l'horaire officiel de cette classe pour les élèves... et par conséquent, il aura au minimum 3h supplémentaires... (alors que son collègue malchanceux qui s'est retrouvé dans un petit lycée devra compléter son service de 11h en faisant 7h dans un deuxième lycée pour toucher seulement son temps plein.)
  • @etanche

    En fait ce sont surtout 4 semaines consacrées à dépiauter les sujets tombés...Mais je concède que c'est plus reposant que d'être en classe!

    @bisam

    En MP c'est 10h de cours + 2 h de TD (souvent dédoublées) + 2h de TIPE ! Normalement on est nommé sur un poste CPGE ssi il y a un temps complet (je parle des maths), enfin il me semble!

    Bonne soirée
  • @vincent83 en fait c est 6 semaines en tenant compte des 2 semaines
    de vacances de pâque. Ça permet de mieux redémarrer pour la préparation
    des oraux.
  • @vincent83 : oui, tu as raison pour les heures de cours et TD... mais les heures de TIPE ne sont pas forcément dues par le professeur de la classe.

    @etanche : Moi, je passe ces semaines à préparer des exercices de révisions à partir des oraux de l'an dernier. Le temps de compiler, tester, modifier, retaper... il ne reste plus tant de temps.
    Il y a aussi l'examen des candidatures des futurs élèves de maths sup... J'y ai déjà passé plus de 20h, et je n'ai pas fait le tiers des candidats !

    Quant à être plus reposant, je ne suis pas du tout d'accord... C'est bien plus difficile de travailler chez soi, avec les enfants, les trajets à effectuer, les tâches quotidiennes de la maison, que de travailler au lycée.

    Mais on s'éloigne de la question initiale.
  • @Bisam: +1 pour les enfants ;-)
  • Tout dépend de quelle repos/fatigue on parle : dans le secondaire, le prof passe la plupart de chaque heure à constater le manque de travail, de matériels, l'oubli de cahier, le devoir maison non rendu et affronte, selon l'établissement, les parents plus ou moins souvent, ou le chef d'établissement (plus rare). Il assiste aussi à des conflits puérils de boutonneux.
    La fatigue est nerveuse.

    En prepa, rien de tout ça.
    La fatigue est intellectuelle, et plus saine.

    Quant aux affaires personnelles (tâches ménagères, enfants, trajets...), c'est un paramètre qui dépend de chacun.
    On pourrait y ajouter le caractère, la vie sportive, ou le nombre de maîtresses à gérer.
    Bref, la phrase précédente est une boutade mais bon...
  • Dom a écrit:
    En prepa, rien de tout ça.
    La fatigue est intellectuelle, et plus saine.

    On voit bien que certains collègues du secondaire ont une vision particulièrement fantasmée du métier de "prof de prépa" standard :-)
    Le manque de travail, les dms non rendus, les problèmes d'assiduité et de bavardage, le manque de motivation, l'absence de niveau, l'intervention des parents: ce sont des choses que l'on voit très souvent dans une prépa "moyenne"...
    Être prof de prépa, ce n'est pas nécessairement être prof de maths en mp* à Ginette...

    La fatigue est par ailleurs beaucoup plus physique qu'intellectuelle...
  • Certes mon propos est caricatural, allez, j'en conviens mais ce n'est pas un fantasme non plus.
    Ce sont quand même des "élèves" d'une autre maturité.

    Les profs qui sont en prepa ont certainement oublié ce qu'était le collège (mais on risque de tourner en rond avec ce genre de propos du café du commerce) — pas celui de Neuilly, j'entends —.

    Edit : Une dernière remarque
    Si en 10 ans, les "élèves" de prepa ont bien changé, alors il faut bien prendre conscience que ceux de collège ont bien changé aussi.
    À une date fixée, l'élève de 6e, l'élève de 2nde et l'étudiant de MP, ne sont pas du tout les mêmes.
    Pardon de rappeler cette évidence.
  • Je pense qu'il est bien difficile de comparer objectivement l'enseignement secondaire et le supérieur. Dans les deux cas l'intitulé est "professeur de mathématiques", mais dans les faits, on ne fait quand même pas la même chose.

    [HS]Ce qui transparaît de ton message, Dom, c'est la frustration (que je partage) de faire de moins en moins de math en cours de math. Dans le secondaire, un professeur qui fait un cours complet et démontré n'est pas toujours bien vu. On est rentré dans le style boîte-à-bac, refaire 10000 fois les mêmes types d'exercices pour que Toto retienne enfin que lorsqu'on multiplie un quotient par un nombre, on ne multiplie pas le numérateur et le dénominateur, que le carré/la racine d'une somme n'est pas, sauf exception, la somme des carrés/racines etc.

    On n'est pas dans la compréhension des concepts, il n'y a pas d'approfondissement. Je connais quelqu'un qui ne passe pas de temps sur la partie cours. Il recommande à ses élèves de télécharger cours/annales corrigées/preuves exigibles dans la mémoire de la calculatrice. Beaucoup trouveront ça très pragmatique, que c'est un bon prof de terminale. De mon côté je m'efforce de faire un cours construit, démontré, et j'ai l'impression d'être complètement à contre-courant. C'est assez décourageant, je passe pour être le mauvais prof ![/HS]
  • [small]Ce n'est pas une frustration personnelle, mais en effet, une avalanche de témoignages qui vont tous dans le sens que tu décris assez bien.
    Cependant, des profs (de lycée mais même de college) font tout de même des "vraies" maths avec leurs élèves.
    En quelle proportion ? Je n'en sais rien.
    Est-ce que les élèves s'en sortent mieux après ? Je n'en sais rien non plus. [/small]

    Bon, c'est vrai que ce n'est pas le même métier.
    Aussi, enseigner dans tel ou tel collège n'est pas le même métier non plus...

    Une dernière remarque : il faut visiter des centaines (j'exagère) de bahuts pour se rendre compte que quel que soit celui-ci, les profs se plaignent de leurs conditions de profs...
    Cela est valable dans tous les corps de métier, en fait.
  • Déjà merci à tous pour vos contributions qui m'aident à y voir plus clair. Une question sur le même sujet me vient à l'esprit. J'ai loupé le mouvement spécifique par lequel il faut passer pour postuler en classe préparatoire. Ce dernier est-il national ou académique ? En d'autres termes, i-prof nous présente-t-il les postes vacants de l'académie ou de tout le pays ?

    En vous remerciant une fois de plus.
  • kifton a écrit:
    Ce dernier est-il national ou académique ?
    National, et il a lieu une fois par an (tu candidates en novembre-décembre et tu as les résultats en mars). i-prof présente la liste (nationale) des postes vacants, mais attention : ça ne correspond pas forcément aux postes effectivement vacants. En effet, certains postes se libèrent tardivement et ne sont pas annoncés au mouvement, certains postes sont affichés vacants, mais sont déjà réservés pour quelqu'un donc en fait, c'est le poste du quelqu'un en question qui sera libéré, etc.
  • Merci Guego ! Et j'imagine donc que l'on peut demander un poste non vacant ?
  • On voit bien que certains collègues du secondaire ont une vision particulièrement fantasmée du métier de "prof de prépa" standard smiling smiley
    Le manque de travail, les dms non rendus, les problèmes d'assiduité et de bavardage, le manque de motivation, l'absence de niveau, l'intervention des parents: ce sont des choses que l'on voit très souvent dans une prépa "moyenne"..

    Dis toi que ceux que tu récupères en prépa sont passé à travers plusieurs filtres et que c'est peu ou prou ce que le secondaire avait de mieux à envoyer.
    Et maintenant, imagine une classe de collège ou de lycée avant le passage du crible :-D.
  • Merci à tous pour vos réponses instructives !

    Deux autres questions me viennent :

    1. Une thèse en didactique des mathématiques est-elle un "plus" pour convoiter un poste en classe préparatoire (quelle qu'elle soit) ?
    2. Une telle thèse passe-t-elle nécessairement par l'inscription à une école doctorale et le "choix" d'un directeur de thèse ?

    En vous remerciant.
  • 1. Oui, par contre je ne sais pas si ce "plus" est plus ou moins gros que le "plus" lié à une thèse de maths classique.

    2. N'importe quelle thèse (que ce soit en didactique des maths ou autre chose) passe nécessairement par une école doctorale car c'est elle qui délivre le diplôme. Et une thèse ne peut pas se faire sans directeur(trice) de thèse non plus.
  • Je te remercie pour tes réponses claires et concises.
  • Il faut savoir qu'il y a beaucoup de demandes pour peu de postes et qu'aujourd'hui une thèse est quasiment nécessaire pour prétendre à un poste en CPGE. Cette année au mouvement, sur 32 entrants en CPGE, 29 avaient une thèse...
  • @LP,

    c'est bien ce qu'il me semblait.

    Comptes-tu aussi les E.C.E./E.C.S, B.P.C.S.T. et autres classes préparatoires ?

    Mon inspecteur dit m'imaginer avec aisance dans une telle classe en province, est-il utopique ?

    En vous remerciant.
  • Kifton a écrit:
    Une thèse en didactique des mathématiques est-elle un "plus" pour convoiter un poste en classe préparatoire (quelle qu'elle soit) ?

    Tu es sérieux quand tu poses cette question ???
    Franchement une thèse portant sur un VRAI contenu mathématique est nettement plus crédible....
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Je parle de tout le mouvement CPGE, y compris ECE, ECS, BCPST, TB, ATS et autres... Et de toute façon, sauf peut-être dans le cas d'un rang d'agreg à un chiffre, un premier poste en classe prépa est rarement dans une série scientifique, me semble-t-il.

    Pour ce qui est de la thèse, je doute, comme Ramon, du poids d'une thèse en didactique. Il y a 2 ans un IG écrivait sur son tweeter que l'inspection générale avait reçu plus de 100 dossiers de candidats ayant une thèse et un bon classement à l'agreg pour le mouvement des CPGE...

    Et sinon, pour ce qui est des paroles de ton inspecteur, je reprendrais les mots du mien qui, à la suite de l'inspection de deux collègues, m'avait dit : "je viendrai faire une réunion d'équipe dans votre établissement bientôt... M'enfin, c'est une promesse d'inspecteur, donc vous savez ce que ça vaut..." Il n'est jamais venu.
  • LP a écrit:
    Il y a 2 ans un IG écrivait sur son tweeter que l'inspection générale avait reçu plus de 100 dossiers de candidats ayant une thèse et un bon classement à l'agreg pour le mouvement des CPGE...

    Il existe pourtant des personnes classées 350 ème à l'agrégation et qui enseignent en MPSI (autres que Imad Lahoud.....)
    Liberté, égalité, choucroute.
  • @Ramon, tu connais de tels exemples pour des gens nommés récemment ?
  • Oui, cela date d'il y a au plus cinq ans. Cependant, j'ignore la date exacte.
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Franchement une thèse portant sur un VRAI contenu mathématique est nettement plus crédible.
    Si seulement l'alias Ramon Mercader pouvait avoir des interventions ayant un VRAI contenu mathématique ! Je crains malheureusement que son cas soit désespéré.
  • @GBZM:

    C'est vraiment gentil de t'inquiéter pour moi. Ta sollicitude me touche.
    Liberté, égalité, choucroute.
  • @LP:

    J'ajouterais que les classés au delà de la 200ème place et qui enseignent en CPGE ne sont pas rares.
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Il existe pourtant des personnes classées 350 ème à l'agrégation et qui enseignent en MPSI (autres que Imad Lahoud.....)

    Et inversement ce n'est pas parce qu'on est dans les 10 premiers, docteur et normalien qu'on ne commencera pas avec les filières les moins scientifiques. Comme quoi...
  • @GaBuZoMeu : peut-être que Ramon Mercader possède-t-il ici un autre pseudo avec lequel il fait des maths (je précise que je ne suis pas Ramon Mercader) ? Je dis ça, car, il y a quelques années, j'ai été tenté d'utiliser cette "double-vie" : un pseudo pour les maths, un autre pour le hors-maths.

    Quoi qu'il en soit, il faut bien reconnaître que l'enseignement des mathématiques en secondaire est au bord de la crise depuis un certain temps, et on a l'impression qu'il ne tient plus que par les collègues (notamment ceux ayant des séries S) qui font ce qu'ils peuvent pour maintenir un semblant d'exigence, malgré les bâtons dans les roues qu'on leur met régulièrement.

    C'est l'occasion pour moi de remercier ici ces collègues qui tentent de faire leur maximum malgré les pressions diverses et variées qu'ils peuvent subir.

    L'intérêt des messages de Ramon Mercader, c'est qu'il redit haut et fort ce qu'on sait tous déjà. L'ennui, c'est qu'il ne propose que très peu de solutions assez réalistes, sauf le bac suisse qui m'avait semblé être, à l'époque, une bonne idée, faisable, et sur laquelle on aurait pu discuter.
  • Peu importe la personne, je parle de l'alias Ramon Mercader. Son but sur le forum n'est évidemment pas de parler de mathématiques, mais uniquement d'exacerber les frustrations (légitimes ou non) d'enseignants de mathématiques pour tenter de les rendre perméables à son idéologie d'extrême droite.
  • Imad Lahoud a soufflé le poste en MPSI à Ramon Mercader ou quoi ?
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • GBZM a écrit:
    Son but sur le forum n'est évidemment pas de parler de mathématiques, mais uniquement d'exacerber les frustrations (légitimes ou non) d'enseignants de mathématiques pour tenter de les rendre perméables à son idéologie d'extrême droite.

    PERDU !!!
    Je ne suis pas d'extrême droite...j'en suis même très éloigné....
    Je ne savais pas que le travail et la sélection par le mérite étaient des valeurs d'extrême droite....
    Mes sympathies sur les questions d'éducation vont plutôt à Régis Debray, Michel Onfray, Jean Paul Brighelli, Laurent Lafforgue, Natacha Polony...qui sont des personnalités bien connues pour leurs convictions extrémistes.....
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Ramon,

    si tu es de gauche, tu le caches bien ! Ton idéologie pessimiste est très proche de celle de certains milieux anarchistes de droite (eh oui, ça existe), et le manque de perspective de tes interventions fait fortement penser à l'activité d'un membre d'un groupe de pression Internet au service d'un parti politique. Mais peut-être appelles-tu "extrême" seulement ceux qui ne sont pas de ton opinion ...

    Cordialement.

    NB : je ne parle pas de la personne qui écrit sous le pseudo "Ramon Mercader", mais de ce qui est écrit sur ce forum
    NBB : A quand, "la troisième mort de Ramon Mercader" ? A ce propos, L'auteur, Jorge Semprun, était un extrémiste de gauche, même un terroriste pour le gouvernement espagnol et Franco.

  • Je suis sérieux en effet, comme souvent lorsque je m'interroge et demande des informations à des personnes connaissant davantage le système que moi. De plus, si tu avais lu correctement (pourtant ça s'apprenait encore à ton époque...), la question n'était pas de comparer la perception d'une thèse en didactique des mathématiques et d'une thèse en mathématiques mais simplement la perception de la thèse en didactique...

    Tu as saisi la proximité de la question avec peut-être des frustrations d'ordre personnel pour être hors-sujet et j'en suis navré.

    Merci aux autres en tout cas pour leur participation.
  • Pour la thèse, je pense qu'une thèse en maths pures sera plus appréciée qu'une thèse en épistémologie ou en histoire des maths qui sera plus appréciée qu'une thèse en pédagogie des maths mais ce n'est que mon avis.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • D'accord Nicolas, c'est ce que j'imaginais aussi.
  • Pour ma part, je ne fais pas de politique, ça m'évite ainsi d'être perméable à quelque idéologie que ce soit.

    En discutant avec des collègues du secondaire, on voit que le malaise est réel (pas seulement en maths, d'ailleurs).

    Je ne suis pas certain que les messages de RM soient de nature à exposer une idéologie quelconque (ou alors je n'ai pas compris le propos). Il me semblait plutôt qu'il prenait chaque occasion pour alerter la communauté de ce qui se passe actuellement (tout le monde n'est pas nécessairement au courant). Ça ma semble plutôt sain, du moment qu'il n'y a pas de prosélytisme ou d'atteintes graves à la personne (insultes, etc), ce que, personnellement, je n'ai pas vu (mais je n'ai pas nécessairement tout lu ce qu'il ou elle écrivait).
  • Quand quelqu'un passe son temps à exhaler son humeur maussade, essentiellement à des convaincus, on pense qu'il est grognon. Mais dans ce cas, il y a systématiquement une dénonciation (sans expression politique, j'en conviens), même quand ce n'est pas le sujet (aide à des lycéens par exemple). C'est ce systématisme qui est révélateur.
    On a un autre systématique, sur le forum, de style assez opposé.

    Cordialement.

    NB : pas besoin d'être politisé pour être imbibé d'idéologie. mais généralement, on appelle "idéologie" les idées de ceux avec qui on n'est pas d'accord. ;-)
  • Je suis complètement d'accord avec noix de totos.

    Je n'ai jamais vu de politique au sens droite/gauche dans les propos de Ramon Mercader ; j'y ai encore moins vu des propos d'extrême droite.
    Je n'y ai vu que le constat de ce qu'est devenue l'éducation nationale. Je conçois que le martellement de ce constat comme le fait Ramon peut agacer (il m'est arrivé une fois ou deux de m'accrocher avec lui), mais, comme noix de totos, je n'y ai pas vu d'insultes ni de prosélytisme.
  • Je ne comprends pas le rapport que vous faites entre "extrême droite" et "d'insultes et prosélytisme".
    Ramon Mercader diffuse une idéologie qui semble vous plaire, comme d'autres je la trouve orientée. Le retour aux bonnes vieilles méthodes de grand papa.
    Si vous n'avez pas vécu l'enseignement de 1960 ou celui de 1970, évitez d'en rêver. Ce n'était pas la gloire !

    Cordialement.

    NB : Je crois avoir tout dit.
  • L'idée d'une école publique où les élèves qui entrent sixième savent lire écrire et compter me séduit en effet beaucoup. Je ne vois pas en quoi c'est "orienté" de souhaiter que tous les enfants puissent apprendre à lire écrire et compter à l'école... Je ne vois vraiment pas.

    Je ne vois pas non plus le rapport avec les années 60 que je n'ai pas connues (je suis née bien après ces années là : c'est mes parents allaient à l'école dans ces années là !) et quand j'étais au primaire, dans une école de banlieue lambda, tous ceux qui passaient en sixième savaient lire écrire et compter.

    Aujourd'hui, je vois des gens en L2 Maths qui ne savent pas additionner deux fractions, des gens en L1 maths qui ne savent résoudre pas l'inéquation $3x+2\leq 4$.
    Je vois des gens L3 maths qui ne connaissent pas les racines énièmes de l'unité.
    Cette année, j'ai vu un type complètement à la ramasse en maths (il confondait fonction continue et fonction dérivable, ne savait manipuler pas les coefficients binomiaux ni les nombres complexes) être admissible au CAPES.

    Alors oui, je trouve qu'il y a un gros problème. Et je persiste à ne pas comprendre en quoi c'est orienté.
  • @Noix de totos et @Omega:

    MERCI !!!
    Vous avez tout compris....
    Kifton a écrit:
    la question n'était pas de comparer la perception d'une thèse en didactique des mathématiques et d'une thèse en mathématiques mais simplement la perception de la thèse en didactique...

    Mon but n'était que de donner mon modeste avis sur la valeur d'une thèse en didactique pour obtenir un poste en CPGE. D'ailleurs @LP et @Nicolas Patrois semblaient d'accord avec cela.
    Pour obtenir un poste en CPGE, une thèse sérieuse et un bon classement à l'agrégation sont des atouts importants. Cependant, certains ont obtenu un poste en ayant un classement au delà de la 200ème place à l'agrégation externe...Les critères d'obtention fixés par l'Inspection Générale paraissent donc relativement nébuleux...
    Tu peux toujours consulter le lien ci-dessous pour te faire une idée de tes chances de succès:
    https://www.snalc.fr/national/article/2855/
    (oui je sais, c'est un syndicat de droite...mal vu chez EDNAT)
    Kifton a écrit:
    Tu as saisi la proximité de la question avec peut-être des frustrations d'ordre personnel pour être hors-sujet et j'en suis navré.

    Ne sois pas navré...car tu as tout faux....
    Je te souhaite bonne chance pour l'obtention d'un poste.
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Content de lire quelques-unes des réactions ci-dessus. J'ai aussi un avis sur l'aspect robotique de ce comportement systématique : un chatbot serait sûrement capable de produire de telles interventions, de nos jours.
  • Gerard0 a écrit:
    Ramon Mercader diffuse une idéologie qui semble vous plaire

    Ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit (pas de politique en ce qui me concerne).

    En revanche, il y a des faits incontestables :

    1. En collège/lycée, les mathématiques (et d'autres disciplines comme la physique, semble-t-il) souffrent. Les exemples d'Omega sont éloquents, et on en a parlé ici régulièrement. Pour ceux qui, comme moi, prennent le temps d'écouter ou de lire les collègues, c'est assez hallucinant (par exemple, les célèbres "intervalles de fluctuation asymptotique", c'est comme du Canada Dry : ça ressemble à des maths, ça a le goût des maths, mais ça n'en est pas, ou du moins l'utilisation qu'on en fait en terminale).

    2. Cette descente est certainement due à plusieurs facteurs, mais tous essentiellement idéologiques et politiques.

    C'est, me semble-t-il, de notre responsabilité de dénoncer cet état de fait.

    Ensuite, une fois le constat fait, quelle(s) solution(s) possible(s) ? C'est là où je diverge avec RM. Mais, je répète, tant qu'il n'y a pas de prosélytisme (ou autre), on peut toujours débattre avec les intervenants si on n'est pas d'accord, comme dans toute démocratie qui se respecte. Au besoin, il y a une modération qui, on peut en être sûr, surveille attentivement les propos des uns et des autres.

    Mais l'argument : "il diffuse une idéologie de droite / gauche, donc on refuse le débat et on dénonce" me semble à la fois contre-productif et noie le véritable problème (ici : les maths au secondaire) dans une série d'interventions assez stériles.

    Quant à l'enseignement des années 70, j'ai vécu et connu, et j'avoue ne pas avoir eu à m'en plaindre. Maintenant, il semble clair que l'on aurait du mal, beaucoup de mal, à le remettre au goût du jour, mais ça ne doit pas nous empêcher de réfléchir à des solutions alternatives et réalistes, même quand on est à la retraite, non ?
  • Savez-vous si être affecté en tant qu'ancien normalien, agrégé, et titulaire d'un doctorat, dans l'un des pires collèges de l'académie de Créteil (et c'est pas rien), ça accélère les chances d'être en prépa l'année suivante ? Parce que si jamais j'ai l'IG au téléphone cet hiver j'aurai sûrement des belles histoires à lui raconter ; là bas les incidents graves c'est : filles agressées sexuellement, voitures des profs dégradées, attaques à la bombe lacrymogènes, etc...
  • Savez-vous si être affecté en tant qu'ancien normalien, agrégé, et titulaire d'un doctorat, dans l'un des pires collèges de l'académie de Créteil (et c'est pas rien)

    Simple curiosité mal placée : qu'as-tu commis comme crime pour avoir été condamné de la sorte?
Connectez-vous ou Inscrivez-vous pour répondre.