UGEPPM

Une petite anecdote pour les Bisounours qui ont toujours sur eux le petit manuel de l'Égalité des chances...

Cette semaine une opération " Une grande école : pourquoi pas moi ? " été prévue dans mon collège de REP dans le nord de Paris. Dans une classe de 3ème où l'annonce était faite par la CPE, aucun élève ne s'est porté volontaire. J'ai pourtant nommé les cinq premiers en Maths en leur conseillant d'y aller, rien n'y a fait : soupirs, sourires, regards méprisants.... À l'heure de la réunion, je me suis retrouvé seul dans la salle où elle devait se tenir. Au bout d'un quart d'heure à poiroter, je suis allé voir la CPE, qui m'a dit que l'opération était annulée faute d'un nombre suffisant de volontaires. En outre, m'a-t-elle dit, j'étais le seul professeur à y aller... Ceci pour donner une petite idée du manque d'ambition et d'intelligence qui caractérise une vaste proportion d'élèves dans certains quartiers de la capitale et d'ailleurs, et qui selon moi a des origines profondes : sociales, familiales, culturelles, historiques. Encore une fois, beaucoup d'énergie et de temps gaspillés en pure perte pour ces Pourkoipamoi qui préfèrent jouer au foot dans la cour avec un pauvre ballon en mousse, foutre des baffes aux filles, ou sa balancer des frites à la cantine, plutôt que d'aller à une réunion qui aurait pu changer leur avenir.

Réponses

  • Des collégiens volontaires pour assister à une réunion ? Ca existe ?
  • Bonjour @Sinusix,

    Je me permets d’offrir une autre perspective.

    Ceux qui manquent d’ambition et d’intelligence ce sont tes collègues, la CPE et toi.

    Lorsque son action n'aboutit pas au résultat désiré, on se remet en cause et on n’attribue pas la faute aux autres.

    Que fait-on ?
    On redéfinit le problème, on liste des alternatives, on s’informe, on clarifie ses valeurs, on vérifie son raisonnement, et on s’engage à agir.

    Vous avez une responsabilité de donner de l’ambition aux élèves afin qu’ils exploitent leur potentiel. Vous ne devez jamais renoncer.
  • ces Pourkoipamoi qui préfèrent jouer au foot dans la cour avec un pauvre ballon en mousse, foutre des baffes aux filles, ou sa balancer des frites à la cantine

    Visiblement ils ont (déjà) choisi leur avenir! En mode Ribéry :)o
    Ceci pour donner une petite idée du manque d'ambition et d'intelligence qui caractérise une vaste proportion d'élèves dans certains quartiers de la capitale et d'ailleurs

    C'est ton jugement, le problème c'est de croire que " Une grande école : pourquoi pas moi ? " est un modèle absolu en France Startup Nation.
    Eux, ont d'autres modèles que les tiens, il faut l'admettre.
    Ceux qui manquent d’ambition et d’intelligence ce sont tes collègues, la CPE et toi.

    Ils sont juste clairvoyant. Cette opération est une duperie.
    Lorsque son action n'aboutit pas au résultat désiré, on se remet en cause et on n’attribue pas la faute aux autres.

    Il n'est qu'un pion, si j'étais adepte de la théorie du complot je dirais que c'est fait pour faire porter la faute sur le corps enseignant.
    Oh mais que lis-je?
    Que fait-on ?
    On redéfinit le problème, on liste des alternatives, on s’informe, on clarifie ses valeurs, on vérifie son raisonnement, et on s’engage à agir.

    On fait cela quand on pense réussir.
    Les enseignants et la CPE ont juste fait le service minimum pour ne pas s'user pour rien.

    Et puis pourquoi ce serait toujours aux-mêmes de s'engager?
  • Sans parler de modèle absolu, ce problème se retrouve aussi au lycée : il semble logique que des lycéen(ne)s ne déclarent pas d'intérêt pour des filières dont ils/elles ne connaissent rien, car rien dans leur famille ou leur environnement ne leur permet d'appréhender cela. Pour certain(e)s aller à l'université est déjà une aventure, et ils/elles doutent constamment de leur niveau. Le cas classique est que les élèves considèrent que ce genre de filière est réservée à une élite à laquelle ils/elles ne s'identifient pas et n'ont d'ailleurs aucune chance de s'identifier.
  • Bonjour Yves, tu écris:
    Yves a écrit:
    Lorsque son action n'aboutit pas au résultat désiré, on se remet en cause et on n’attribue pas la faute aux autres

    Ta réplique (très gravement erronée) a été cette semaine d'une actualité brûlante dans le lycée où je travaille. Nous avons un super chef sur le plan humain, mais comme il ne croit pas aux sanctions dans le bulletin, il voulait les supprimer et ne laisser que le positif. Son humanité et son ouverture d'esprit ont provoqué que la TOTALITE des collègues se sont sentis autorisés à le contredire et à s'insurger contre cette annonce. Il a eu le courage de convoquer une réunion (peu oseraient), d'écouter de se faire invectiver même parfois, et de renoncer à son projet (qu'il avait pourtant annoncé comme un truc décidé et non comme un projet)

    Bien que je ne sois pas directement en contact avec les collégiens les pire de la cité scolaire, et peu concerné, vue mon expertise sur la question, j'ai dû, pour une fois, intervenir en live pour essayer de débloquer les débats.

    En effet, nous avons deux corps de métiers, dont un qui est, hélas, atteint d'une maladie cognitive qui me semble dangereuse mais qui n'en est pas conscient, et l'autre qui lui est factuellement subordonné et victime de l'incompétence du premier.

    (1) les personnels de direction, CPE, remédiateurs, assistants sociaux, parfois infirmières, etc, en bref, tous ceux qui "se sentent fiers et compétents" car ils dialoguent avec les élèves en tête à tête et individuellement et regardent de très très très haut les enseignants "qu'ils considèrent ne pas savoir s'y prendre avec les élèves".

    (2) Les enseignants

    En grattant énormément les témoignages (vue l'aspect conséquent de l'erreur qui allait être faite par le chef, les enseignants (2) ont tous émis le même avis et les (1) leur ont tous signifié leur mépris, on a vraiment eu une ultra spectaculaire en deux blocs homogènes), j'ai envoyé à tous une synthèse qui reprend typiquement ton énoncé fautif.

    En effet, (1), presque d'une seule voix, émet le principe suivant: "un bon prof est celui qui quand il est insulté par un élève ou qu'un élève lui résiste autrement s'en sort seul, et ne vient pas mendier après une sanction. On n'est plus dans les années 1960. Les profs, ils s'imaginent que les élèves devraient bien se tenir en classe, venir avec leurs affaires écouter et travailler. Ils ne se remettent jamais en cause. Heureusement que les élèves leur rappellent que quand ils ne savent pas s'y prendre, on ne leur obéit pas. L'autorité n'est pas un dû". (C'est une citation du psy de l'établissement qui s'estime incontestable parce qu'il estime "avoir fait des études de psychologie")

    De l'autre côté les enseignants (à un autre moment, ils ne savent pas que le psy, et les CPE m'ont confié leur conviction profonde) se sont montrés impitoyables (à les écouter, toutes les sanctions sont méritées, et l'outil bulletin est utile. Du coup le chef a failli ne pas céder car il était presque humilié de ces non-concessions de (2) dans leurs discours. Il a fallu que moi et quelques autres intervenions avec une argumentation très différente de deux premières pour qu'il renonce.

    Ceux qui ne se remettent pas en question c'est ceux (les (1) ) qui parce que ça leur est difficile d'accepter qu'ils n'ont pas de compétences et essentiellement un rôle de force d'appoint ont inventé de lubies dramatiquement fausses du genre "conversations d'ados sur la plage l'été "un vrai prof c'est, un vrai superman, c'est, etc" et passeront probablement au tribunal de l'histoire pour les terribles destructions des écoles qu'ils ont induites.

    C'est incroyable ce qu'on doit faire pour faire comprendre aux gens que créer du concept de droit opposable n'a rien à voir avec résoudre un problème (ça se contente de désigner théoriquement des fautifs de ne pas avoir résolu le problème).

    Pour arriver à dénouer ces terribles bêtises, j'ai du rappeler que nous sommes tous de terriblement mauvais profs, puisque nous sommes vaincus par la résistance enfantine à la discipline, mais que la question n'est pas là, elle n'est pas de savoir si on est bon ou mauvais, ça ça n'intéresse que les débats de camping estivaux tournant autour des pouvoir des héros de Marvel, puisqu'on est tous mauvais, mais qu'elle est de savoir quelle stratégie adopter pour venir combler justement , dans les moments où on échoue à dompter par hypnose, le manque d'autorité. J'ai rappelé que par définition, le chef ou le CPE viennent quand le prof a échoué et que c'est alors complètement stupide de lui dire tu n'aurais pas dû échouer. C'est comme si un flic disait à la victime "vous n'auriez pas dû vous faire tuer".

    Le seul point où le psy débilitissime qu'on a avait raison à propos du fait que les profs ne se remettent pas en cause c'était sur le fait qu'ils ne veulent pas qu'on appelle (verbalisme) "échec" le fait qu'un élève leur désobéisse. Effectivement sur ce point ils ont tort (tort dans le sens surtout où ils bloquent la discussion avec leurs adversaires que sont les psy, CPE, CE en leur donnant un prétexte pour envoyer la discussion se perdre dans du stéril). Je reconnais que c'est pénible de les voir refuser de dire "on échoue à avoir de l'autorité", puisque ça crypte leur message.

    Mais sur tout le reste, ils ont raison et on devrait quasiment virer de leur poste 90% des (1) du pays, tellement ils n'ont rien compris à la choucroute.

    Ta réponse au premier post, relève un peu de la même stérilité, c'est à dire que face à un échec tu réponds à la personne qui t'en fait part "remets-toi en cause" alors que le fait même qu'elle s'en ouvre auprès de toi atteste que c'est déjà fait et qu'elle attend de toi, si tu le peux, une inspiration.

    cordialement, Talal
  • Bonjour @talal,

    J'ai envie de considérer que tu penses que : lorsqu'on échoue, il suffit de blâmer autrui au lieu de se demander ce qu'on pourrait faire pour réussir. Ai-je mal lu ton propos ?

    Je ne dis pas que toutes les personnes autour de soi peuvent ou veulent aider au succès de tous nos projets. Je dis que c'est un paramètre à prendre en compte dans la définition du projet. Et puisque c'est une réalité (que des personnes ne veulent ou peuvent pas aider), il est vain de les blâmer quand on échoue. Sinon, on échoue, on blâme autrui, on devient cynique et on n'essaie pas d'aller vers le succès du projet. Lorsque le projet est aussi important que de motiver des élèves pour exploiter leur potentiel, et qu'on a choisi le métier d'enseignant, je préfère les encourager à ne pas abandoner à la première contrariété.
  • Sinusix a écrit:
    Encore une fois, beaucoup d'énergie et de temps gaspillés en pure perte pour ces Pourkoipamoi qui préfèrent jouer au foot dans la cour avec un pauvre ballon en mousse, foutre des baffes aux filles, ou sa balancer des frites à la cantine, plutôt que d'aller à une réunion qui aurait pu changer leur avenir.

    Les élèves doivent sentir, confusément ou même assez clairement (on les prend trop souvent pour des imbéciles) qu'être allé dans une grande école dans les règles (via un concours) et être allé dans une école via des passe-droits, ce n'est pas du tout la même chose.

    Offrir à quelqu'un un titre autrement obtenu par triomphe d'une tâche non triviale n'est pas un cadeau: ledit titre ne pourra plus être utilisé comme preuve que la personne a accompli quelque chose.

    Déjà que devenir normalien ou polytechnicien n'est pas le but final d'une vie (car la vie continue après 25 ans normalement), devenir un faux normalien ou un faux polytechnicien... Les gamins de l'anecdote ont bien raison tiens.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Bon.
    Il existe tout un tas de "projets".
    Certains ne fonctionnent pas, comme les autres.
    Sauf quand on dit "si, si, ça fonctionne".

    Bref. Pas d'inquiétude. La caravane passe.
  • Sinusix a écrit:
    " Une grande école : pourquoi pas moi ? "

    Qu'est-ce qu'ont compris les élèves?
    Pourquoi devrions nous aller dans une école qui a dix étages? Pour qu'on s'épuise à grimper les escaliers?

    Ce qui change l'avenir des gens cela passe par commencer à prendre confiance en eux-mêmes.

    Quand j'étais au collège, c'était avant le déluge ou pas loin, je ne savais rien de l'organisation de l'enseignement en France (mes parents n'étaient pas enseignants, pas ingénieurs et avaient seulement le certif'), je savais seulement ce que je pouvais voir, j'avais le nez dans le guidon et le futur se résumait à juin de l'année suivante (le moment où l'année scolaire en cours se terminerait). Je crois me rappeler que j'ai su ce qu'était une classe préparatoire quand j'étais en 1èreC, à travers des discussions avec des camarades je pense (l'année précédente j'avais voulu entrer dans l'enseignement technique mais ils n'ont pas voulu de moi et c'est tant mieux avec le recul).

    Je crois que lorsque j'ai compris que je n'étais pas né dans la "bonne" famille pour "réussir" dans cette société (avoir un emploi décent, bien payé) tout est devenu plus compliqué: J'ai découvert que je poursuivais en tentant de les rejoindre, dans une montée, un groupe de cyclistes dopés aux stéroïdes depuis leur enfance. Cette pensée ne m'a jamais plus lâché et chaque jour, ou presque, je vois à l'oeuvre cette arnaque (l'égalité des chances à s'inscrire à...Pôle emploi)
  • Un projet existe avec un collège du 92 pour aller au lycée Lakanal.
    Dans ce collège, une poignée d'élèves a été acceptée dans le "bon" lycée.
    Même des gamins qui sont passés de justesse.
    Mais pas l'autre, là, non pas elle. Pourquoi ? Bah elle n'avait pas de bourse.
    Mais elle était sage !
    Bah oui mais ça compte pas.
    Mais elle est passée facilement, elle bossait.
    Bah oui.

    Haaaaa, y'avait des points pour les bourses (permettant de favoriser des dérogations d'après ce que j'ai compris)... et en même temps d'autres élèves n'ont pas eu leurs places dans leurs lycées de secteur.
    Je vous arrête tout de suite : moi aussi je croyais cela impossible.
    Ça ne l'est pas.
  • Yves,

    Je pense que je n'ai pas été clair. Le point crucial est le suivant : peu importe que ça s'appelle "échouer" ou que ça s'appelle "ne pas réussir un exploit". L'important est que dans le grand nombre le niveau moyen est fixe. Cela n'a pas de sens de dire "forçant les profs à devenir plus naturellement charismatique en refusant , quand on est la direction d'une école de régler en dernier recours un contentieux discipline" (par exemple en ne virant pas 3 jours un éleve qui n'a pas copie le règlement intérieur). La seule conséquence de cette stupidité qui pourtant lave le cerveau des chefs d'établissement dans leur centre de formation c'est qu'il y aura du bazar (mais en aucun cas les profs deviendront plus charismatiques) .

    Or qui sont ceux qui émettent le message "remettez vous en cause"? Bin justement ces mêmes chefs. Eux ne réalisent jamais leur bêtise!

    Un autre exemple très classique en économie: "augmentons les rigidités du code du travail. Croyez moi les boulangers, agriculteurs, patrons de brasserie, etc, ont de la ressource et réussiront toujours à réaliser ce miracle de parvenir à trouver des clients et gagner assez d'argent pour assurer le statut de salarier". La même erreur est commise: en moins de 100ans ce type de devise vient à bout des entreprises et on a une guerre.

    Le droit opposable (îe le fait de designer le super-héros (ou le coupable d'échouer) à l'école les profs, en économie le patron ou la profession liberale) ne MARCHE PAS. On a juste designe un perdant (ou un méchant) et c'est tout.

    Cordialement, Talal
  • Tout le monde habite le 9-2 sur ce forum on devrait le rebaptiser: les-mathematiques92.net X:-(
  • Bonsoir,

    Où t'as vu ça, FdP ?

    Cordialement,

    Rescassol
  • Rescassol:

    Vu quoi je te prie?
  • En effet, étonnant commentaire...
  • Bonsoir,

    Vu ça:
    > Tout le monde habite le 9-2 sur ce forum on devrait le rebaptiser: les-mathematiques92.net
    C'était évident que ne parlais pas d'autre chose.

    Cordialement,

    Rescassol

    PS: Désolé de ne pas habiter le 9-2
  • C'était une plaisanterie. Mais aujourd'hui en lisant le forum j'ai compris que très probablement deux personnes habitaient ce département et je pense que dans le passé j'ai cru comprendre que deux autres forumeurs y habitaient aussi.
  • Pour ceux qui sont capables d'articuler quelques mots en français, le département numéro 92 (qui se lit : quatre-vingt-douze) se dénomme Hauts-de-Seine et ses habitants des Altoséquanais, dont je suis depuis un quart de siècle, quoique Chaurien d'origine.
    Il me semble qu'on avait évoqué la possibilité de rencontres dans le monde réel entre forumeurs voisins, et je trouve l'idée sympathique.
    Bonne soirée.
    Fr. Ch.
  • Fin de partie écrivait:
    >(mes parents n'étaient pas enseignants, pas
    > ingénieurs et avaient seulement le certif'),

    T'étais un gros privilégié toi (sans ironie aucune).
  • Joaopa:

    Tu n'as pas idée !

    J'ai compris ton ironie mais là où j'allais à l'école je ne pense pas qu'il y avait de filles ou fils de président directeur-trice général d'entreprise du CAC 40. Des filles ou fils de médecins, d'ingénieurs, d'enseignants, de cadres probablement. Je ne m'en souviens plus.
  • Je tente une possibilité d'explication concernant ces élèves de quartiers pauvres qui seraient vraiment "idiots et irrécupérables". J'ai l'impression qu'on ne traite pas ces enfants pour ce qu'ils sont, à savoir des malades.

    Personne ne naît idiot à ce point, les inégalités intellectuelles dès la naissance existent (et encore, on en est pas si sûr) mais sont loin d'être aussi violentes que celles décrites par les professeurs de quartiers difficiles. La réalité est que les enfants des familles pauvres, en plus d'être très mal éduqués (ça peut se corriger) sont en plus en général très mal nourris et souffrent de multiples carences. Physiquement parfois le jeune adolescent a l'air en bonne santé et pourtant il est déjà ravagé par son alimentation calamiteuse. Un enfant mal nourri est un enfant dont le cerveau ne peut pas se développer correctement, bref un enfant qui va développer un retard mental de plus en plus handicapant. Pour peu que cette malnutrition ait débuté dès la naissance, à 14 ans on se retrouve avec des ados qui sont proches du stade de débile congénital, et ce n'est ABSOLUMENT PAS leur faute.

    Dans une classe très difficile de 20 élèves, il doit y avoir en moyenne 3-4 élèves qui sont dans ce cas-là. Les concernant il n'y a rien moyen de faire avec eux dans une école, ces enfants doivent être retirés à leur parent et mis sous l'autorité de médecins qui verront si cette situation est rattrapable ou pas. A côté de ça il y a sûrement une dizaine d'élèves qui ont des facultés intellectuelles normales mais qui sont indisciplinés (pour toutes les raisons qu'on connait), là l'école peut faire quelque chose si elle est gérée d'une main de fer.
  • @fdp J'ai écrit sans ironie. Tes parents ont eu le certif. Contrairement aux miens... Tu as été beaucoup plus avantagé que moi.
  • Pour peu que cette malnutrition ait débuté dès la naissance, à 14 ans on se retrouve avec des ados qui sont proches du stade de débile congénital, et ce n'est ABSOLUMENT PAS leur faute.

    Les concernant il n'y a rien moyen de faire avec eux dans une école, ces enfants doivent être retirés à leur parent et mis sous l'autorité de médecins qui verront si cette situation est rattrapable ou pas.

    Tu parles quand même de plusieurs centaines de milliers de personne.
    J'attends de voir où tu trouves le financement.
    A moins que tu veilles faire fermer les macdo et autres kebab, mais si tu fais ça c'est la guerre civile en startup nation.
  • talal a écrit:
    Nous avons un super chef sur le plan humain, mais comme il ne croit pas aux sanctions dans le bulletin, (...)

    Il a raison dans la mesure où c'est illégal.

    e.v.

    [qui n'a pas lu le reste du fil]
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Cyrano a écrit:
    là l'école peut faire quelque chose si elle est gérée d'une main de fer.

    L'humiliation collective, les coups de règle en métal et les coups de fouet, il y a que cela de vrai pour faire régner ordre et discipline !

    PS:
    Pour le diagnostic du docteur Cyrano, j'attends de voir des chiffres corroborant son histoire d'élèves malnutris qui deviendraient de ce fait des crétins.
  • FDP, il te suffit de taper dans ton moteur de recherche favori "Malnutrition and brain development" pour lire toute la production scientifique à ce sujet. Remarque au passage que tu devrais approuver ce genre de recherches puisqu'elles sont profondément bienveillantes, expliquant que les retards mentaux ne sont pas du tout dû à une quelconque raison racialo-ethnique (comme pourraient le faire croire certains propos extrémistes) mais bien à un environnement de vie désastreux lié à la pauvreté.
  • Bonjour,

    Ah les punaises des bonnes oeuvres. Proposer à des élèves de 3ème de venir se mettre en avant, et affirmer vouloir "faire carrière". Et cela en un endroit décrit comme "la pleine zone". Qu'est-ce quelles sont contentes d'elles mêmes, les punaises !

    Et une fois que le pétard a fait long feu, que personne n'a été suffisamment stupide pour participer à un tel bouzin foireux, on en remet une couche! C'est la faute des pauvres! Ils n'ont pas compris! S'ils étaient viendus écouter l'Evangile, le monde en eut été changé !

    Ben voyons.
  • Bonjour Cyrano,

    tu as oublié de donner une précision sur le système actuel. Les élèves handicapés dont tu parles sont tous choyés et identifiés dans les écoles (enfin tant que peut le faire l'école actuelle), en ce qui concerne leur vie en cours, leurs notes, etc, et ils reçoivent les encouragements systématiquement. Personne n'aurait l'idée de s'en plaindre. Leur problème à eux, encore plus qu'à d'autres, c'est justement que le bruit (au sens scientifique) dû au crash de l'école qui les environne empêche qu'ils puissent étudier dans de bonnes conditions (car lesdits élèves, eux, ont très peur, se voient comme n'y parvenant pas et travaillent énormément, même si comme tu le dis, ils sont proches de la débilité mentale consécutive à leur dégradation physique)

    D'une certaine façon, même s'il n'y avait qu'eux (qu'il est difficile d'emmener loin pourtant, ils ont présentés au brevet, parfois au bac, avec des succès très minces), ça justifierait à soi seul d'arrêter les bêtises graves. Par exemple, ne pas mettre 3 jours d'exclusion à un gamin en pleine forme, qui passe son temps à troller le système éducatif, qui met du bazar, qui pourrait avoir 15/20 en ne faisant presque rien mais qui préfère jouer à la racaille toute la journée pour plaire aux filles, aux gars qui l'entourent (et surtout prendre le pouvoir sur eux) au nom de je ne sais quelles lubies complètement grotesques et alors que ces 3 jours le mettent en moyenne au garde à vous jusqu'au 30 juin, c'est ça qui est criminel. Même si ça n'empêchait d'étudier QUE les gamins dont tu parles (ce qui est loin d'être le cas).

    cordialement,
    Talal
  • Pldx1 a écrit:
    et affirmer vouloir "faire carrière"

    Ils font déjà carrière.
    Une carrière c'est un truc sous la terre d'où on extrait de la matière première à exploiter et qui parfois te tombe sur la tête quand tu es dedans. X:-(

    Cyrano:
    Le problème que tu pointes existe bien sûr mais en France? et s'il existe en France à quelque échelle? Source?
    Cyrano a écrit:
    Dans une classe très difficile de 20 élèves, il doit y avoir en moyenne 3-4 élèves qui sont dans ce cas-là.

    Ce qui laisserait entendre qu'il y aurait entre 15% et 20% de gosses dans ce cas-là?
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