mathématiques et didactiques

Bonjour

Je recherche des livres ou articles sur la didactique en mathématiques. Plus précisement, j'aimerais connaître les dernières avancées, thèmes de travaux (la didactique aujourd'hui et les liens avec la recherche), mais aussi un historique : comment a évolué la didactique, les changements majeurs et comment ces changements ont fait évoluer le programme de maths. Enfin, je suis plutôt focalisé sur la partie études secondaires (collège/lycée).
Merci beaucoup
Jacques

Réponses

  • J'en ai un chez moi mais je ne peux pas te le donner car il me sert à caler une armoire.
    Liberté, égalité, choucroute.
  • @Ramon Mercader (tu)

    Il y a des années j'avais rencontré un étudiant qui s'était orienté vers la dite «didactique » parce qu'il ne voulait pas enseigner dans le secondaire. Autrement dit, il voulait expliquer aux autres comment faire ce qu'il ne savait pas faire...
    Bien cordialement,
    Fr. Ch.
  • Jacques09:

    Tu fais des études de ministre de l'enseignement? X:-(
  • Salut jacques09,

    Moi dans mon collège REP de Paris Nord, je mets en oeuvre une didactique élaborée, puisée aux meilleures sources et subtile, dont l'acronyme est PDCHDC. C'est-à-dire : Plan De Classe et Heures De Colle. Attention, cela demande beaucoup de réflexion et de temps. Beaucoup plus que de préparer les cours de maths, ça c'est finger in ze noze (surtout vu le niveau). Ciao !
  • Bonsoir jacques09,

    je me suis fait une idée de la pédagogie, des intervenants ici-même la redéfinissent, mais j'avoue n'avoir jamais compris ce qu'est la didactique. Je pourrais demander à google mais je préfère vous le demander.


    S
  • Bonsoir Samok.

    La didactique représente le tiers de la pédagogie.
    C'est l'ensemble des techniques mises en œuvre afin de faire que les étudiants en face de toi apprennent ce qui est prévu dans le contrat/la maquette.

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Un lien qui vaut ce qu'il faut : http://www.ac-nice.fr/pacte/Filiere commerciale/Autres_dossiers/concours_plp_interne/preparation_oral/fm_oral/didactique_et_pedagogie.doc

    Chaque prof fait de la didactique même sans le savoir.
    Rien que l'organisation de la progression, le plan d'un chapitre, le choix d'un exercice etc.
    Même les anti-pedagogos.
  • Je n'ai jamais vraiment compris la différence entre la pédagogie et la didactique.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Bonsoir ev et Dom,

    avez-vous remarqué que je ne vous posais pas la question à vous, ni à google, mais à jacques09 ?


    S
  • Mon message est pour tout le monde, donc pour toi si tu veux le recevoir mais tu peux l'éviter aussi à défaut de léviter.
  • Je suis en mode méchant, sieur Dom, prends le mal si tu veux mais ce n'est pas contre toi.

    S
  • Il n'y a pas de problème, cher @Samok, je ne prends plus vraiment les choses mal sur le forum.
    Et les fois où ce fut le cas, ce fut déjà rare.

    Le mode méchant me va aussi, c'est selon. (J'ai un côté ours parfois).
    Et dans l'enseignement, cela fait aussi parti de la pédagogie. (:D
  • @zeitnot
    En résumé :
    - La pédagogie c'est l'ensemble des procédés qui peuvent permettre d'assurer au mieux la transmission des connaissances ; c'est un art, comme l'art de l'artisan fabricant de chaises, qui se transmet du maître artisan au compagnon apprenti.
    - La didactique c'est déguiser ça en une prétendue science, avec articles qui singent les articles scientifiques, dans des revues qui singent les revues scientifiques, et carrières universitaires qui permettent de prétendre enseigner à enseigner alors qu'on ne sait pas enseigner.
    Bonne soirée.
    Fr. Ch.
  • @ Dom.

    Je ne suis absolument pas d'accord avec le document que tu as mis en lien. Ce n'est pas surprenant vu la provenance.
    Ce qu'ils appellent pédagogie est encore de la didactique.

    Je ne suis absolument pas d'accord avec la posture de Chaurien. Rien de surprenant non plus, n'est-ce pas ?

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • @ev
    Du coup, qu'est-ce qui pour toi, relève de la pédagogie sans être de la didactique ?

    A titre personnel, j'ai croisé deux didacticiens à l'IUFM. Je n'ai rien contre la didactique, a priori, mais eux étaient d'authentiques escrocs. C'est aussi peut-être à cause ce genre de personnes, que la didactique provoque dédain et sarcasmes sur ce fil.

    A l'inverse, mon conseiller pédagogique était formidable, et m'a beaucoup appris. Je me reconnais assez dans l'image du compagnonnage donnée par Chaurien.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • "Je n'ai rien contre la didactique, a priori, mais eux étaient d'authentiques escrocs. C'est aussi peut-être à cause ce genre de personnes, que la didactique provoque dédain et sarcasmes sur ce fil."

    Affirmer ceci à propos d'une discipline qu'on ne connaît pas me semble hasardeux. Le message de ces "escrocs présumés" (;-)) n'est peut-être pas bien passé, tout simplement ?

    Si tu pouvais être plus explicite sur l'escroquerie, cela aiderait ceux qui n'y connaissent pas grand chose non plus (moi par exemple) à y voir plus clair...
  • @ev
    À vrai dire, je n'ai pas d'action sur ce document.
    Je le trouve davantage dans la véracité que les propos de @Chaurien.
    En effet, j'échangerais volontier "didactique" et "pédagogie" dans son message.

    Bon, ce que les uns appellent l'un, est l'autre pour les autres...
  • Un exemple que je range dans la pédagogie : je ne donne pas mon avis, j'énonce pour illustrer.

    Le prof trouve 7 à une copie d'un gamin qui semble s'être arraché en bossant dur : il met 9.
    Ce n'est pas un gros mensonge éhonté, il agit sur la psychologie du gamin (« j'y suis presque »)
    À contrario : le même prof trouve 16 avec le gamin qui semble avoir joué à la PS4 au lieu d'essayer de se perfectionner... il met 13 et cherche même des choses infimes (infâmes ?)...

    Remarque : il ne s'agit pas de la discipline là, mais juste desdits gamins, c'est de la pédagogie (contestable ou non).
  • A contrario : le même prof trouve 16 avec le gamin qui semble* avoir joué à la PS4 au lieu d'essayer de se perfectionner... il met 13 et cherche même des choses infimes (infâmes ?)...

    Ou y a-t-il une règle dans l'enseignement pour légitimer un comportement inique?

    Un enseignant qui a ce comportement a un gros problème dans sa vie : il ferait mieux de trouver des sujets intéressants [small](y compris hors programme)[/small] pour l'élève que de jouer avec une morale douteuse.

    voir :

    * donc sans preuve, il suffit d'avoir de l'imagination pour "trouver" des indices et on peut sanctionner quelqu'un...
  • C'est tout à fait vrai.
    On peut s'en offusquer. Je répète que je ne donne pas mon avis sur cette question.

    J'ai fait exprès de donner une situation. Mais elle est vague, c'est certain (sinon douteuse ou tout ce que l'on veut). Il faudrait ajouter des précisions au contexte, édulcorer l'ensemble... bof. Les deux exemples que je donne illustrent, selon moi, une forme de pédagogie qui ne rentre pas du tout dans la didactique. C'est en cela que c'est pertinent, à mon sens, dans ce fil.

    Une remarque : qu'on le veuille ou non, le prof correcteur n'est pas un robot objectif.
    Il peut même balancer 15 un samedi, et corriger la même copie et poser un 13 le lendemain.
    Quelle que soit la matière. Sauf peut-être dans un QCM...et je dis bien peut-être...

    Et pour répondre encore plus franchement : dans l'enseignement, il n'y a aucun règle. Il y a un programme.
    Et là, je donne mon avis : la « liberté pédagogique » est certainement un principe qu'il faut conserver.
    À chacun de définir ce que signifie cette expression.
  • @zeitnot.

    Une fois enlevé le tiers de la didactique, il reste deux tiers à la pédagogie. À savoir la congruence et l'empathie.

    L'enseignant doit être congru : il est reconnu comme enseignant. Il maîtrise son sujet.
    Les épreuves de l'agrégation de mathématiques évaluent la congruence du (futur) maître.
    Pour celles du capes, c'est moins clair. Un coup la congruence, un coup la didactique, ce n'est pas toujours facile de faire la part de quoi est quoi.

    L'empathie est la capacité d'aller chercher l'autre pour entrer en communication avec lui.
    Sans l'ouverture de ce canal, la congruence et la didactique - aussi performantes soient-elles - sont sans effet.
    Elle joue sur toute une gamme de registres, dont le registre émotionnel, lequel est puissamment combattu par l'Institution Éducative.

    On voit par là que la pédagogie s'appuie sur ce triangle. Enlevez un pied et tout se casse la gueule.

    Bonne journée,

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • @ev,
    merci pour ces précisions.

    @Curiosity,
    nul besoin d'être un grand spécialiste de quoique ce soit pour démasquer un escroc. Même un gamin de sixième sait très rapidement, s'il a un rigolo en face de lui ou pas, sans avoir de connaissance dans un domaine. Au pire il se laisse aveugler par un peu démagogie deux, trois semaines, mais ça ne dure jamais bien longtemps.

    Un didacticien, incapable d'expliquer quoique ce soit, incapable de faire des phrases qui se terminent, incapable d'avoir un support propre (tableau, ou autre ...). Un didacticien qui commence toutes ses phrases, par "il faut", "y qu'à", "les canadiens ont montré que", et un salmigondis de portes ouvertes enfoncées, les unes après les autres. Avec des théories plus fumeuses les unes que les autres, voire impossibles à mettre en œuvre.

    Un exemple. Je n'invente rien.
    "Alors les canadiens ont trouvé un truc génial. Pour vos quatrièmes, vous venez 20 minutes avant le début du cours. (Heu où est-ce que tu as vu que la salle était libre et que j'avais pas cours avant.) Vous créez des îlots avec les tables (j'ai un physique de déménageur ça passe), et vous mettez sur chaque îlot, un morceau de papier avec un titre de chapitre vu dans l'année, différent pour chaque îlot. Vous laissez les élèves entrer dans la salle sans rien dire. (Là c'est le bordel assuré, on peut commencer à se marrer....) Et spontanément, (alors là ça relève de la magie noire, voire des forces occultes....), les élèves vont se diriger vers les chapitres qu'ils n'ont pas compris. (Vous êtes vraiment sûrs, et ben oui les canadiens ils ont prouvé le truc...) Grâce à cette magnifique configuration les difficultés des élèves sont résolues...."
    Je ne sais pas si c'est de la didactique ou non, mais ce sont des personnes qui se présentent comme didacticiens, qui pondent de telles conneries.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • J’aimerais bien savoir quel est le degré de fiabilité, de reproductibilité et de validité des études didactiques et pédagogiques si on compare à d’autres sciences humaines comme au hasard, la psychologie.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Pour répondre à Dom.

    Un gamin qui a eu 7/20, si je vois bien qu'il a fait de gros efforts. Je ne change pas la note, par contre je vais lui dire que j'ai vu ses efforts, je vais l'écrire sur la copie. Je vais lui expliquer qu'il n'a pas été performant ce jour là, mais que ses efforts vont finir par le faire progresser. J'explique toujours à mes élèves que lorsque je note une copie, je note uniquement leur production sur la copie un jour-j, que je note pas ce qu'ils sont eux, ni leur personnalité, et qu'il n'y aucun affect dans la notation.

    Je pense que c'est très important de le dire, de l'expliquer. Ils sont très sensibles à ça.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Oui, oui, d'accord.
    L'appréciation écrite sur la copie, le commentaire oral lors de la distribution, etc.
    Il s'agit de pédagogie, c'est certain. Et non de didactique.
  • @ Dom & Zeitnot.

    Il n'est pas facile de démêler les trois aspects de la pédagogie.
    Ou alors de la part de plus malin que moi.

    "L'appréciation écrite sur la copie, le commentaire oral lors de la distribution"
    Pour moi cela relève de la didactique pour ce qui est du texte.
    Le ton employé va être révélateur de l'empathie ou de son absence.
    Quoi qu'il en soit, le message n'atteindra pas sa cible si l'enseignant n'est pas congru.

    Pour contrebalancer la violence laconique et cinglante du 7, il va falloir déployer des trésors d'empathie pour faire passer autre chose que le "7", pour que l'élève rentrant chez lui, interrogé sur comment s'est passé son devoir de maths, réponde autre chose que :

    "7".

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • @ev

    Et bien merci pour ces précisions.
    J'avoue douter maintenant : comme je l'ai dit c'est l'un des mots que j'ai envie d'échanger avec l'autre.

    Mais je n'ai pas de bouquin. @Ramon Mercader ne veut vraiment pas me le passer ;-)
  • Ev a écrit:
    L'enseignant doit être congru

    J'ai compris la première partie mais la deuxième? L'enseignant doit faire cours sur un seul pied?

    Ah ben j'ai mal compris,
    Ev a écrit:
    Enlevez un pied et tout se casse la gueule

    X:-(
  • Merci à @ev de relever le débat sur cette question.

    Franchement, je ne sais pas si c'est une volonté de certains de lancer un troll, mais quand je lis les interventions de @Ramon Mercader et de @Sinusix, c'est plutôt désespérant.

    J'ai toujours eu du mal à faire la distinction entre didactique et pédagogie mais je dirais qu'en didactique on s'intéresse à la notion à faire passer et on réfléchit par exemple sur les dispositifs les plus adaptés pour faire passer cette notion. Ainsi, la didactique en Maths est à priori différente de la didactique en Musique. La pédagogie s'interroge sur l'apprentissage en général, est donc transversal par nature, et investit par exemple le champ de la psychologie.

    Certains enseignants font naturellement de la pédagogie et de la didactique simplement parce qu'ils réfléchissent sur leur manière d'enseigner pour que tous leurs élèves (et surtout ceux en difficulté) progressent.

    D'autres s'en foutent et pensent qu'il suffit de balancer un cours au tableau ou d'envoyer une fiche d'exercices. J'imagine que cette forme de "pédagogie" suffit pour des élèves de Louis Le Grand, c'est à dire la minorité des élèves.

    Les sciences de l'éduc apportent évidemment un éclairage théorique bienvenu, à condition de ne pas tomber dans certains délires : évidemment il y a des escrocs, comme partout, et des brasseurs de vent dans ce domaine. L'expérience des canadiens relatée par @Zeitnot parait délirante à première vue, mais qu'est ce qui a été préparé en amont avec les élèves pour que cette séance ait une chance de fonctionner? C'est sur que décrite telle que tu le fais, cette séance me parait ubuesque.

    En ce qui concerne les remarques sur les notes, je dirais à mon humble avis que le but de ces dernières est de classer et donc n'ont à rien à faire dans nos pratiques d'évaluations (je veux dire évaluer les acquis) et donc sortent du cadre pédagogique. Dans une logique de préparation à un concours, c'est autre chose.

    Pour en revenir à la didactique des Maths, je te conseille les brochures des Irem (Repères IREM par exemple), ou celles de l'APMEP (PLOT, bulletin vert, et toutes les autres brochures), il y a plein de choses intéressantes et beaucoup sont disponibles légalement sur leur site.
  • Macfly a écrit:
    En ce qui concerne les remarques sur les notes, je dirais à mon humble avis que le but de ces dernières est de classer et donc n'ont à rien à faire dans nos pratiques d'évaluations (je veux dire évaluer les acquis) et donc sortent du cadre pédagogique.

    Il y a un secret médical, il devrait y avoir un secret pédagogique. La note donnée à un devoir à un élève devrait rester une information connue seule du professeur et de l'élève individuellement.
    Sous prétexte d'évaluer les acquis de l'élève (qui ne devraient regarder que l'élève et son professeur) se constitue une base de données de notes qui serviront à classer l'élève (c'est à dire mesurer sa divergence par rapport à une norme qui a été décrétée par on ne sait qui) et l'usage de ce classement échappe totalement au cadre de la relation pédagogique entre un élève et son professeur.
  • @FdP
    Mais qu'est-ce qui te gène dans le fait que les élèves soient classés?
  • Parce que, entre autres, je sais bien que ce n'est pas pour leur bien (enfin pas pour le bien de tous). Ils sont classés comme on calibre des tomates.
    Les tomates "moches" finiront en jus de tomate concentré. C'est la même chose pour les élèves, les élèves "moches" qui s'écartent de la norme décrétée se verront réduits en jus de tomate (métaphoriquement parlant).

    Pour que ce processus de classement soit confortable pour les enseignants l'ambigüité demeure est entretenue s'il s'agit de classer les gens avant tout ou d'évaluer leur acquis pour les aider à progresser. Mais s'il s'agissait d'évaluer les acquis pourquoi les notes des élèves font l'objet d'une publication (c'est à dire sortent du cadre de la relation élève professeur)?
  • D'une publication ? De quoi parles-tu ?
    On publie ouvertement (dans le secondaire) une note la plus basse, une note la plus haute et une moyenne, et parfois une médiane.

    Les élèves communiquent leurs notes, oui c'est certain.
  • @FdP
    De toutes façons, le prof aura toujours connaissance de ce classement, donc s'il veut destiner certains de ses élèves à devenir du jus de tomates concentré il pourra toujours, même sans publication.
    Les élèves adorent se comparer et se demandent leurs notes.
    Perso je rends les copies sans dire les notes à haute voix (et sans classement). Mais très vite ça fuse et ils se demandent leurs notes en se vannant d'ailleurs.
  • Dom:

    Tu ne remplis pas de bulletin pour chaque élève sur lesquels figurent les notes obtenus par l'élève dans le trimestre?
    Et pour les prof' de lycée ils ne remplissent pas de dossier scolaire pour chaque élève sur lesquels figurent des/les notes de celui-ci ou celle-ci?
    Blueberry a écrit:
    Les élèves adorent se comparer et se demandent leurs notes.

    Parce qu'ils sont habitués à le faire et que l'école les pousse à le faire du fait de son organisation et de ses objectifs (trier les élèves comme des tomates. Pour que tout fonctionne sans heurt Il vaut mieux que ce tri soit relativement bien accepté et donc que ceux qui se font trier ne s'en aperçoivent que bien plus tard). Après s'ils veulent communiquer leur notes à leur camarades c'est leur choix et les conséquences ne sont pas les mêmes.
  • Mais qui voi(en)t ces bulletins ?
    Et puis une note seule, ne donne pas un classement.

    En fait je crois que je n'ai pas compris le terme "publication" malgré la parenthèse suivante, dans ton message.

    Chose certaine : pour acquérir une place en voie 2nde PRO, seules les notes comptent. Sauf dans quelques voies où un entretien peut apporter une bonus.
    On peut contester cela (que seules les notes comptent).
    Mais après on va entendre que c'est à la tête du client, alors on ne va pas s'en sortir.
  • Dom a écrit:
    Mais qui voi(en)t ces bulletins ?

    Avant tout le conseil de classe qui siège comme un tribunal.
    Cela dit je pensais surtout au lycée. La publication des notes est la clef de voute de la réforme du BAC envisagée par le gouvernement si j'ai bien compris.
  • Tu trompes sur le tribunal.

    Si on parle du comportement, chose qui n'apparaît que très rarement sur le bulletin, ou alors avec des écrits euphémisants, alors oui, ça peut l'être, mais à la marge statistiquement. Et rassure-toi cela n'a aucun impact : dans le public on garde tout le monde sauf à allumer le feu à l'établissement, et encore...

    Si on parle des notes seulement, c'est une chambre d'enregistrement.
    Et au contraire, les profs parlent davantage de circonstances atténuantes (maladie, parents "absents", situation compliquée, etc.). Et on doit cela à l'idéologie dominante de l'empathie (je ne donne pas mon avis, ce sont des faits).

    Ensuite, un conseil de classe contient des membres tenus au secret.
    Les élèves et parents ne doivent pas divulguer les débats sensibles. Ni les notes.
    On y demande même aux parents de rendre les documents présentés, c'est à dire les notes de chacun des gamins.

    Évidemment, les gamins délégués peuvent donner les notes aux copains...qui les connaissent déjà puisque leurs profs les ont donnés. Et d'ailleurs, avec les ENT (notes numériques) la moyenne s'affiche la plupart du temps.

    Bref.

    Ton discours sous-jacent est un discours politique, comme très souvent.
    Je ne t'en fais pas le reproche, mais la discussion ne va certainement pas m'intéresser davantage.
  • Des membres tenus au secret ?

    A quelle circulaire fais-tu référence , Dom ?
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Et bien je n'ai pas le texte.

    Les délégués élèves ne doivent pas évoquer les débats (parents qui frappent, maladie, présence d'un éducateur PJJ***, etc.).
    Seule l'appréciation de bas de bulletin a le droit d'être prise en note et communiquée.
    Les notes aussi peuvent être retranscrites à la main par l'élève.

    Pas de texte, j'en suis navré et suis flemmard en ce dimanche soir.
    Mais je veux bien accepter de me tromper pour le moment.

    *** [small] http://www.studyrama.com/formations/fiches-metiers/social/educateur-de-la-protection-judiciaire-de-la-jeunesse-1325 [/small]

    Edit : je n'ai trouvé que cela http://www.fcpelyceejoffre.org/cc/doc/Presentation_Conseils_de_Classe.pdf , et ce n'est aucunement un évangile.
    Ça ressemble à une charte, dans le meilleur des cas.
    Et vu la provenance, je serais même capable de dire que tout ce qui y est dit est du n'importe quoi.
    Bref, on en reparle.
  • Sur des histoires de parents ou maladie, c'est tout à fait compréhensible.

    Pour le reste je suis septique. J'ai déjà eu cette discussion avec des collègues et j'ai déjà lu des affirmations similaires aux tiennes, comme "seule l’appréciation peu être retranscrite". Problème, c'est que ce genre de recommandation, d'après mes recherches ne se fonde sur aucun texte officiel.

    C'est pour cela que j'étais curieux, de savoir si tu avais une référence à opposer.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Dom:

    Dans une cour d'assise on examine les circonstances atténuantes éventuelles d'un prévenu aussi.
    Evidemment que les gens en ont rien à faire des notes des gosses des autres à l'école.
    L'institution scolaire a connaissance des notes des élèves (c'est à dire au-delà de l'enseignant(e) qui les a données) c'est ce que je voulais dire par publication et ce qu'elle va en faire dépasse l'évaluation des acquis d'un élève à des fins éventuelles de remédiation (et ce n'est pas la future réforme du BAC qui va changer cela bien au contraire).
  • Je précise que je ne cherche nullement à coincer dom. Je me suis également déjà posé la question avec des collègues et je n'avais rien trouvé de clair.

    Bien amicalement.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Oui, oui, aucun problème.
    Ce sont des usages rappelés en début de conseil de classe, disons en général, et j'avoue être intéressé par un texte explicite.

    Il s'agit aussi d'évidences, mais c'est selon, ce n'est pas un argument.

    En tous les cas,
    1) on ne peut pas parler de publication au sens "d'aux yeux de tout le monde".
    Mêmes les bulletins sont envoyés entre professionnels.

    2) on ne peut pas parler de tribunal sauf au sens "inutile" qui ne débouche sur aucune "pénitence".
    La métaphore est politique.
  • Un conseil de classe émet un jugement.
    Evidemment un conseil de classe n'envoie personne en prison et encore moins sur l'échafaud c'est ce qui rend possible le jugement (si à chaque fois qu'un(e) enseignant(e) mettait une mauvaise note à un élève cela consistait à serrer un peu plus un noeud coulant autour du cou de ce dernier, ce serait encore plus difficile, j'imagine, de recruter des enseignants. Cela dit, métaphoriquement parlant c'est pourtant bien ce que fait un enseignant d'une certaine façon. Trier les élèves-tomates cela revient à en mettre à la poubelle ou ce qui fait office de poubelle pour les êtres humains dans cette société)
  • Pas vraiment.
    Ce sont les notes et les appréciations écrites qui se synthétisent en bas du bulletin.
    Là encore, je n'ai pas de texte, mais en gros : le président lit le bulletin et pose une phrase tout en bas.
    Ce sont désormais les PP qui mâchent le travail...
    Les jeux sont déjà faits : c'est une chambre d'enregistrement, je le répète.
    Les seuls discussions animés concernent le fait de mettre ou non une récompense au gamin.
    Les avertissements, eux, sont annexés.
    Ha oui, il existe les "mises en garde", houlala.

    Après, l'enjeu est le passage...
    À les étudier, on voit que les notes ne classent personne : toutes les tomates, ou presque, passent...
    Et 80% ont le BAC. En effet, ça trie énormément...
  • Dom a écrit:
    Et 80% ont le BAC. En effet, ça trie énormément...

    Et il y a un taux encore plus élevé de gens qui ont surement un carnet de vaccination.
    Un élève qui sort de lycée a aussi un dossier scolaire.
    Si j'ai bien compris dans les 5 prochaines années l'Université ne pourra pas accueillir en pratique autour de 250 000* bacheliers (des gens qui seraient dans les 80%) au total (et il semble que certaines universités refuseront d'accueillir des bacheliers même si elles le peuvent matériellement).
    Si ce n'est pas du tri d'élèves-tomates dont des milliers seront jetés dans la poubelle de la société cela y ressemble furieusement (et ce tri s'effectuera bien sur des notes publiées).
    Que sont devenus les milliers de bacheliers qui n'ont pas pu s'inscrire à l'université CETTE année?

    *40 000 l'année prochaine si j'ai bien compris.
  • FdP, chaque année des milliers d'étudiants s'inscrivent à l'université sans être capables de suivre (je ne parle pas de capacités intrinsèques à un individu, mais de leur bagage antérieur : ils ne connaissent et n'ont tout simplement pas appris assez de choses pour appréhender les études supérieures).
    Souvent, on ne les voit plus au bout de quelques semaines. Ils viennent aux examens où ils rendent copie blanche ou presque, et au deuxième semestre on ne les voit plus du tout. On les revoit l'année d'après au premier semestre, mais rien n'a changé... Ils ne valident pas leur L1 après deux ou trois tentatives, puis on n'entend plus parler d'eux.
    Que deviennent-ils, je l'ignore. Était-ce leur rendre service que de les laisser s'inscrire à l'université et perdre deux ou trois ans sans obtenir aucun diplôme ? Je ne le crois pas. Et ce phénomène n'est pas du tout marginal. Loin de là...
  • Je ferme cette discussion.

    Il y a très peu été question de didactique ou de pédagogie des mathématiques, malgré quelques tentatives de recentrage honorables.
Cette discussion a été fermée.