Poly, pas poly ?
Hello,
Personnellement, je préfère écrire mon cours au tableau et que les élèves le recopient.
Et vous ?
Quels sont les solutions intermédiaires que vous utilisez ?
Colas
Personnellement, je préfère écrire mon cours au tableau et que les élèves le recopient.
Et vous ?
Quels sont les solutions intermédiaires que vous utilisez ?
Colas
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Réponses
Ça permet de maintenir un peu les élèves en activité, par rapport à un poly qui serait déjà complet.
Utilisé cette année en seconde pour la géométrie dans l'espace et les probabilités.
Cordialement,
Jérôme
Oui : l'élève (:P)
En BTS, je fais des polys à trous.
Certains profs partagent aussi le travail comme suit :
1) un peu de cours recopié du tableau.
2) un petit poly, éventuellement à compléter mais pas nécessairement.
3) « Pour mardi, vous recopierez la propriété 7 de la page 23 pour la fois prochaine, avec l'exemple, dans le cahier de cours. »
Le 3) est parfois discuté. Un des avantages : tout le monde sait le faire et le « j'ai pas compris » n'a pas lieu d'être.
Bon, piètre consolation...
Ce n'est pas une critique juste une constatation, mais je sais que d'après des amis profs en prépa pour certains élèves le choc est assez rude niveau quantité et vitesse d'écriture. J'imagine que c'est pareil pour d'autres secteurs du supérieur...
je projette le cours, les élèves recopient.
C'est un temps pour ramener le calme après une activité, problème, série d'exercices et un temps où je me repose.
Ce qui me pose problème c'est d'être vidéo-projecteur dépendant et un autre problème est de ne pas savoir comparer du point de vue écologique cette façon de faire par rapport à la distribution d'un poly complet.
S
Aucun prof n'est capable de rédiger son cours LUI MEME sans regarder des manuels ????
Ce manque d'autonomie de pensée est inquiétant....
Je ne vois pas bien la différence entre : recopier un théorème écrit sur le tableau de la classe, recopier un théorème vidéoprojeté sur l'écran tout neuf de la classe ou recopier un théorème à partir du manuel papier.
Deux avantages : le temps de gagné en classe pour pouvoir faire autre chose et le fait que n'importe quel élève sait le faire.
Mon point de vue est surtout que les élèves n'ont pas besoin d'un prof pour découper, coller, recopier, souligner, etc.
À propos du polycopié : ok pour le distribuer, ok pour le commenter, par contre, quand on voit le temps que ça prend de le coller dans certains établissements (prenez vos chronomètres, même en TS)...autant que les élèves le collent chez eux (bizarrement ils collent les documents plus vite chez eux qu'en classe d'après mon petit doigt...).
Cela dit, j'ai une question : que veut-on exactement ?
@Héhéhé
En effet, c'est ça que je dénonce quand je dis "c'est terrible".
Parce qu'ils peinent à écrire, on ne les fait plus écrire.
On a encore des profs des écoles résistants qui les font gratter et gratter encore en CM2.
Et davantage quand ils voient qu'ils ne sont pas prêts.
pour ma part je n'ai jamais fait un cours ex-nihilo : je consulte dans un certain ordre tenu secret, ma petite tête, la cybérie, mes livres, les collègues, les manuels.
S
tu sais bien que RM connaît tout par cœur de naissance, et est tellement au dessus de nous qu'il ne répond jamais à une question de maths sur le forum, se contentant d'interventions ciblées, idéologiques, ou de ce genre.
Cordialement.
sieur Ramon,
peut-on voir ton fragment de cours prouvant que le produit scalaire est invariant par isométrie même si on ne comprend bien pourquoi dans le produit scalaire l'unité c'est le newton-mètre.
S
Il n'est certes pas illégitime d'y jeter un oeil de temps à autre (ne serait-ce que pour rire un peu....) mais je pense qu'un prof certifié (et a fortiori agrégé...) est apte à produire un cours de façon autonome sans avoir recours à d'aussi déplorables béquilles....
Rien ne vaudra jamais ce que l'on a conçu en réfléchissant par soi-même....un peu de production intellectuelle de temps à autre n'a jamais fait de mal....
La préparation personnelle d'un cours structuré est aujourd'hui le dernier espace de liberté dont disposent encore les enseignants (plus pour longtemps peut-être vu la caporalisation qui règne chez EDNAT....)
Il faudrait déjà qu'un élève de 1ère S sache ce qu'est une isométrie.....Comme tu le dis si bien, la poésie n'est pas une solution....
PS: A ceux qui ont le culte des manuels scolaires de maths, je conseille la lecture de cette excellente étude du non moins excellent Bertrand Rungaldier http://skhole.fr/l-imposture-de-l-enseignement-scientifique-dans-les-lycees-francais-par-bertrand-rungaldier
Il dit des choses assez vraies mais l'exemple choisi (continuité) n'est pas pertinent.
Le $0<$ justement est une restriction inutile.
Je maintiens ce que je dis. C'est aux profs de maths de rédiger leur propre cours, de façon personnelle car ce sera toujours mieux que tous ces manuels indigents qui ne servent qu'à enrichir des éditeurs....
Rédiger son cours soi-même, c'est faire acte de résistance !!!!!
Un prof de lycée pourrait rédiger son propre cours ainsi que ses propres exercices puis les faire imprimer à peu de frais. Il pourrait ensuite demander à ses élèves d'acheter ce fascicule qui pourrait être vendu à un prix très modique (3 euros) plutôt que leur faire acheter des manuels minables, inintéressants et hors de prix. L'établissement scolaire empocherait évidemment le bénéfice pour financer diverses actions à définir.
Tu vois @Gérard0, ce que je viens de proposer c'est clairement DE GAUCHE car c'est une mesure sociale visant à soulager d'une lourde dépense des familles qui souvent ont des difficultés à engager de tels frais à la rentrée.....et en plus, cela agacerait tous ces éditeurs dont les manuels nullissimes ne trouveraient plus acquéreur....
HASTA LA VICTORIA SIEMPRE !!!!
As-tu la preuve irréfutable de ce que tu affirmes ?
Je croyais naïvement qu'en mathématiques, il était difficile d'affirmer sans preuve....(mais peut-être es-tu victime d'une déformation professionnelle liée au fait qu'au lycée, on ne démontre presque plus rien...)
Tu ne fais au mieux qu'émettre une conjecture...
Il existe suffisamment de cours en ligne, je n'imagine pas les élèves les utiliser massivement.
Peut-être faudrait-il entrainer les élèves à lire de vrais livres et non des manuels médiocres et colorés?
Sommes nous en Guerre?
Mais c'est assez évident il me semble. Rien ne l'empêche evidemment de zieuter ici et là.
Bon c'est banal...
Tellement évident, que beaucoup d'intervenants dans cette discussion me lancent des parpaings....malheureusement pour eux, j'ai une peau de rhinocéros...
Ces fascicules n'auraient qu'une diffusion locale (au sein du lycée dans les classes où le prof enseigne) et viendraient se substituer aux habituels manuels scolaires.
Si un tel mouvement prenait de l'ampleur, cela sentirait le sapin pour les éditeurs scolaires....qui seraient obligés de produire des manuels de qualité avec un vrai contenu exigeant pour enrayer l'hémorragie.
Oui, contre un système qui voudrait masquer sa faillite en cherchant à fliquer toujours davantage les profs et les priver de leur autonomie ainsi que de leur liberté d'action....
Manifestement le conformisme chez EDNAT a encore de beaux jours devant lui...
Bon, personnellement, je fais mon propre cours mais ça me parait impossible sans avoir au moins les programmes et quelques sources d'inspirations...
Bon, beaucoup de profs déclarent avoir besoin d'un manuel.
C'est comme ça.
Cela dit c'est un support qu'ils utilisent en classe, là il n'est pas pertinent de les engueuler.
La partie cours ou "activité" (parfois complément débile, c'est vraiment aléatoire) n'est pas utile.
Il faut des exercices en pagaille.
Des trucs répétitifs, des trucs de réflexion ou recherche (là-haut ils appellent cela "tâche complexe"), des problèmes concrets (attention, pas un Thalès dans une table à repasser ou un tabouret, mais plutôt des pourcentages avec des soldes etc.).
[Inutile de recopier un message présent sur le forum. Un lien suffit. AD]
Bon, sieur Ramon Mercader, enseignes-tu ? Si oui, dis-le franchement, sinon, arrête de casser les pieds des intervenants en jouant les mystérieuses ...
Si tu veux une réponse à ta question, tu peux toujours essayer d'utiliser ton ouvre-boîte....
[Inutile de recopier un message présent sur le forum. Un lien suffit. AD]
D'accord mais avec cette philosophie ce n'est pas très utile de faire le cours si les élèves ne prêtent pas attention non plus.
Tout le monde est d'accord là-dessus. (même si peu osent le dire en des termes aussi "crus")
Ce sur quoi les gens ne sont pas d'accord, ce sont les conséquences qu'il faut tirer de cette observation.
pendant qu'ils n'écoutent pas le cours, ils ne font pas de conneries plus graves.
Donc, par précaution, c'est utile qu'ils soient en cours.
S
Cela dit, par souci du denier public, je fais la remarque suivante : un professeur certifié n'a une ORS que de 18 heures, alors qu'un gardien de la paix peut patrouiller 35 heures hebdomadaires sur la voie publique, coûte moins cher, et est plus dissuasif.
Bon. Essayons de ne pas faire fermer le fil pour dérapage.
[Inutile de recopier un message présent sur le forum. Un lien suffit. AD]
CONSTERNANT !!! même @FDP n'aurait pas osé...
De tels propos permettent de comprendre pourquoi EDNAT est au fond du gouffre...
Les lycées ne sont ni des garderies ni des colonies de vacances...
Ceux qui n'aiment pas l'école n'ont qu' à exercer un métier manuel tout aussi valorisant que des études universitaires qui ne peuvent pas convenir à tout le monde...
Quant à ceux qui font des " conneries plus graves ", les prisons sont prêtes à les accueillir pour expier de leurs méfaits...
LA POÉSIE N'EST VRAIMENT PAS UNE SOLUTION
Je risque quoi Ramon ?
S
Mes premières années, je faisais écrire le cours mais j'ai trouvé que le recopier prenait trop de temps à beaucoup d'élèves. J'opte donc désormais pour le poly et, schématiquement (très schématiquement, même), mes 55 minutes de cours lorsque j'ai une partie leçon à traiter se répartissent, en gros :
- 5 à 10 minutes pour la correction d'un exercice à terminer pour cette séance et/ou des activités rapides (calcul mental, travail sur une notion "ancienne", etc.)
-5 à 10 minutes pour la partie leçon (explications des notions, surlignage des passages du cours les plus importants, détails des exemples écrits dans le cours, etc.)
- 35 à 45 minutes d'exercices.
Les points positifs les plus importants dans cette façon de fonctionner (de mon point de vue) :
* la majeure partie du temps, les élèves sont en activité de réflexion (il n'y a que sur la partie leçon qu'ils peuvent faire semblant d'écouter) ;
* les élèves traitent beaucoup plus d'exercices que si la partie cours prenait 30 minutes (le temps de recopiage du cours pouvant être très long pour certains) ;
* je suis sûr que tous les élèves ont un cours suffisamment propre et sans erreur (sauf lorsque j'en commets, évidemment)
* ça me laisse plus de temps pour "nourrir" tout le monde : les meilleurs vont généralement plus vite et peuvent donc s'attaquer à des exercices de plus en plus complexes pendant que les élèves les lus en difficulté ont le temps nécessaire (dans l'idéal parce qu'en pratique...) pour travailler les bases ;
* j'ai un maximum de temps pendant la séance à consacrer aux élèves : aider les plus en difficulté, travailler les détails avec les plus performants, vérifier que tout le monde est au boulot, etc. (alors que pendant le recopiage du cours, je ne me sens guère utile si ce n'est pour vérifier que tout le monde prend son cours à peu près correctement).
Aussi, comme je peux passer voir à peu près tout le monde, certains exercices ou certaines questions ne sont pas corrigés au tableau. En effet, lorsque j'ai pu m'assurer que tout le monde avait réussi ou que j'ai pu aider ceux qui étaient en échec, il n'est plus nécessaire de faire une correction détaillée.
Bien sûr, loin de moi l'idée de dire que c'est absolument ce qu'il faut faire, j'apporte simplement mon témoignage en essayant de décrire ma façon de fonctionner et d'expliquer pourquoi elle me convient et elle me semble convenir aux publics que j'ai rencontrés (systématiquement des établissements avec des élèves majoritairement en difficulté scolaire).
Je me permets d'intervenir car je me pose exactement cette question pour mes cours de l'année prochaine : j'ai déjà testé avec poly complet / poly à trous / cours à recopier, et je suis partagée... C'est en effet un gain de temps considérable de leur fournir le cours déjà "tout prêt", mais j'ai constaté que le chapitre le mieux compris et acquis était celui où je leur demandais de recopier intégralement. Alors oui ça râle, et j'ai un peu moins de temps pour les exercices, mais je me demande si la différence ne se fait pas plus au niveau de l'implication émotionnelle des étudiants. Avec un poly je me demande s'ils n'ont pas le sentiment qu'ils pourront apprendre "plus tard", voir même qu'en fait on leur propose plus de s'informer que d'apprendre.
Avez-vous une idée des mécanismes qu'il peut se produire dans ces cas-là ?
Au-delà du temps que cela prend, j'ai un autre soucis avec le fait de les faire tout écrire: ce sont les étudiants dyslexiques ou autres handicaps, qui du coup font souvent des erreurs en recopiant (ex: les symboles à l'envers, inversion x et y, ...). Avez-vous des idées de choses à mettre en place dans ce cas-là ?
Et que pensez-vous de la solution (je n'ai jamais testé) de faire copier le cours, mais de leur mettre un cours construit et rédigé à disposition à la fin du chapitre (sur internet par ex.) au cas où certains aient mal copié ou n'aient pas eu le temps de finir ?
Bonne journée !
Dans le supérieur, les polys c'est bien pratique.
J'ai toujours dans l'esprit que l'étudiant travaille à son rythme, quand il le souhaite. Mais ce n'est peut-être pas le profil de l'étudiant MP...
C'est les questions que je me pose. Voici mon avis.
- Je pense que pour certains chapitres, on peut leur proposer des polys (genre : fractions rationnelles). Mais rarement.
- Leur donner un cours à la fin est je pense une mauvaise idée. Après, ils seront moins attentifs.
- La raison pour laquelle un cours écrit passe mieux : ce qui tu dis déjà, mais aussi, je pense que quand j'écris le cours au tableau il est plus vivant, plus "fort", il entraîne les élèves. Le fait d'écrire aussi est une première mémorisation.
- Il y a aussi des points négatifs au fait de recopier, notamment pour l'élève qui ne comprend rien.
- Pour les dyslexiques, peut-être ça se tasse avec le temps ?
Colas