M2 + thèse

Bonjour à tous !
Voilà je présente rapidement mon parcours :

J'ai fais un M1 maths fondas à P7 puis un M2 maths générales qui fait office de prépa agreg.
J'ai obtenu l'agrégation l'an dernier et suis actuellement en stage.
Disons que j'ai passé l'agreg car j'ai une vie de famille depuis quelques années, et la manutention ça paye mal ...

Mais je n'oublie pas mon projet initial qui était de faire un M2 maths fondas puis une thèse.
Aujourd'hui je me lance ! Je compte m'isncrire en M2 pour la rentrée prochaine.

Je vais le faire en continuant d'enseigner, je sais que ça va être difficile, mais je suis prêt et motivé.
C'est pour la suite que je doute, est-il possible de faire une thèse tout en enseignant à côté pour ne pas perdre mon agreg ?
Dans ce cas là puis-je me passer de financement ?

J'ai entendu dire que faire une thèse sans financement était discriminant pour ensuite avoir un poste d'enseignant chercheur dans une fac, est-ce le cas ?

Merci d'avance à tout ceux qui prendront le temps de me répondre :)

(-1)^n

Réponses

  • Maintenant que tu as pris ton poste, je ne sais pas si tu peux te mettre en disponibilité pour trois ans pour passer ta thèse. Si tu n'avais pas pris ton poste tu aurais pu, comme la plupart des normaliens en sortie d'école, demander à valider le stage pendant la thèse grâce à une charge d'enseignement (c'est mon cas).

    J'ai cru entendre qu'obtenir une thèse sans financement était désormais mission impossible, mais quelqu'un me contredira peut-être.
  • Dans mon école doctorale, il doit bien avoir une dizaine de profs de maths en exercice qui font une thèse en parallèle (et sans autre financement que leur salaire donc). Les écoles doctorales accordent d'ailleurs généralement des dérogations pour permettre de la faire en 4 voire 5 ans étant donné que la thèse n'est pas menée à temps plein.
  • Pour faire une thèse et surtout avoir le diplôme qui vient avec (le doctorat) il faut être inscrit dan une école doctorale, pour les sciences "dures" l'inscription ne sera autorisée que s'il y a un financement. Tu peux toujours demander une disponibilité pour faire ta thèse mais je ne sais pas si elle te sera facilement accordée maintenant que tu es titulaire.

    Pour ce qui est des postes d'enseignant chercheur en mathématiques "pures" (ie pas "appliquées") en France actuellement les places sont très limitées. C'est une réalité dont il faut bien prendre conscience et un poste ne s'obtient généralement qu'après 2, 3, 4... années de contrats post doctoraux donc il faut être prêt à bouger.
    Poirot a écrit:
    comme la plupart des normaliens en sortie d'école
    Je sais que ce n'est pas ce qui est dit dans ton message mais, à titre d'information pour $(-1)^n$, ceci n'a rien à voir avec le statut de normalien ;-).
  • Bonjour,
    mojojojo a écrit:
    un poste ne s'obtient généralement qu'après 2, 3, 4... années de contrats post doctoraux donc il faut être prêt à bouger.
    ... et ce n'est pas une condition suffisante. Aujourd'hui, beaucoup de candidats à un poste d'enseignant-chercheur ont fait un post-doc, publié plusieurs articles, obtenu une reconnaissance internationale, et restent sur le carreau.
  • Les plombiers savent bien que rallonger un tuyau n'augmente pas le débit.
  • Il y a 10 ans c’était possible de faire une thèse en enseignant à côté. J’ai vu des exemples à P6 et à Rennes.
    Pour les postes après, c’est dur mais si tu perces bien, ça se peut.

    En tout cas, je t’encourage dans ton projet, tu as l’air bien motivé. Quel domaine t’attire ? As-tu des idées ?
  • Bonjour à tous !
    Merci à tous pour vos réponses :)

    Donc je compte faire ma thèse en enseignant à côté

    Je peux effectivement me mettre en dispo, après 3 ans de travail. Et pour une durée maximale de 3 années (demande de disponibilité pour formation)
    Ces 3 années je compte les utiliser pour faire des post-doc.

    Je suis vraiment motivé, à aller jusqu'au bout. Même à me déplacer à l'étranger après réflexions.

    Concernant mon domaine, je m'oriente vers la théorie analytique des nombres (:D et aussi vers les courbes elliptiques ( de la théorie des nombres donc ).
    Un autre sujet m'attire beaucoup aussi, la théorie probabiliste des nombres mais elle n'a pas l'air très répandue pour l'instant ..
  • Une vidéo pour toi (-1)^n
  • Lucas: comme un dénommé A.P d'Orsay, 25 ème à l'agreg, normalien second concours, magistère mention très bien, thèse sous la direction de N.Burq, et maintenant "seulement" (c'est bien quand même) prof en hypotaupe dans un obscur établissement d'IDF...Quelle misère!!!!
  • zorg69 écrivait:
    >25 ème à l'agreg,
    ->Rien à voir avec un poste de MCF

    normalien second concours
    ->Rien à voir avec un poste de MCF

    magistère mention très bien
    ->Rien à voir avec un poste de MCF

    thèse sous la direction de N.Burq
    Combien d'articles et dans quelles revues?
    Si c'est bien celui auquel je pense, il y a deux articles dans des revues de deuxième classe. La recherche c'est un autre métier que les concours (je ne conteste pas que les grands sont à la fois excellentissimes en recherche et pour les concours)
    Le scandale n'est pas qu'il ne soit pas MCF, c'est le contraire qui l'aurait été.
  • Va dire ça à Mendes et Tennenbaum ton histoire de théorie probabiliste des nombres qu'est pas assez répandue... Quand tu te spécialises, tu t'insères dans un écosystème, le pompon c'est un écosystème ridiculement petit où tout le monde se réfère à tout le monde (j'te corrige ton article, tu corriges le mien, et quand ça se voit trop, on passe aux doctorants, en mode je te tiens tu me tiens par la barbichette) et tout va bien Madame la Marquise.
  • @magné Tu écris à qui?
  • Oui, c'est pas clair. cf. dernier message de moinsunpuissancen
  • Magnéthorax écrivait : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,1638204,1641332#msg-1641332
    [Inutile de recopier un message présent sur le forum. Un lien suffit. AD]
    Je ne suis pas sûr de comprendre ton message.
    Du coup c'est une bonne chose ou non de se spécialiser ?

    Merci pour la vidéo Colas (tu)
  • A ton avis ? Peut-être relis-le et fais-toi ton idée.

    La partie mathématique de la thèse est, pour l'essentiel, un travail de spécialisation.
  • Hello Poirot,

    je suis salarié, je m'autofinance, je n'aurai pas de poste en 25. Mais c'est peut-être pas ça le contre-exemple que tu cherches.
  • Magnéthorax > pourquoi penses-tu qu'une thèse auto-financée te bloquera l'accès à un poste MCF 25 ?

    Moi aussi je compte faire ma thèse en auto-financement.
  • Soyons francs : les thésards autofinancés sont mal vus. Le sous-entendu courant dans le milieu est que si un(e) tel(le) doctorant(e) était de bon niveau, il/elle aurait obtenu un financement.

    De plus, ceux qui ont un financement (à commencer par les normaliens) n'ont pas tous un poste en 25, loin de là, ne serait-ce que pour un pur problème numérique : il y a nettement plus de normaliens en maths chaque année que de postes (et tous les postes ne sont pas pris par des normaliens : il y a aussi quelques brillants étudiants parisiens ou étrangers) alors imagine pour tous les doctorants financés !

    Pour avoir une idée des postes et des lauréats des années passées, tu peux éplucher les CV des premiers listés ici : http://postes.smai.emath.fr (login : postes, mot de passe : p2017 pour les pages sur les postes de l'an dernier, p2018 pour ceux de cette année, etc.).

    Bref, si tu fais une thèse dans le but d'avoir un poste, mon conseil : fuis tant qu'il en est encore temps ! Par contre, si c'est juste pour de la pure curiosité intellectuelle sans rien attendre derrière, dans ce cas, vas-y !
  • Je ne comprends pas pourquoi c'est mal vu ...
    On peut très bien ne pas avoir envie d'un financement et être un bon doctorant.

    Je trouve ça vraiment injuste.

    Je sais bien que les postes sont rares, mais un CV ça s'étoffe non ? Publications, post-doc, ...
    Quand je regarde sur le site, je vois des personnes proches de la quarantaine postulent pour un 1er poste de MCF 25.

    Tu me conseilles de fuir pour quelles raisons exactement ?
    Pour la rareté des postes ?

    Disons que je n'ai rien à perdre, je suis déja dans la vie active donc tout ce que je fais à partir de maintenant ce n'est que du plus :)
  • Hello moinsun,

    je n'ai pas écrit cela je pense. Comme déjà dit par quelqu'un, c'est un problème de surjectivité. Ceci dit, avec patience et ténacité...

    Je suis en 25 et mon travail est dans l'intersection de 25 et 26. Peut-être qu'avec un coup d'info et de phystheo, je peux mythonner un truc.
  • Hello moinsun,

    c'est publique, donc je me permets : regarde le CV de ce candidat MCF 25 : http://perso.ens-lyon.fr/sebastien.martineau/CV.pdf

    et celui-là : http://perso.ens-lyon.fr/thomas.letendre/docs/CV/CV fr - Thomas Letendre.pdf

    Promis, c'est du random. Heureusement, ils sont pas tous comme ça, mais bon quand même.
  • MoinsUn : Je pense que si on t'a conseillé de fuir, c'est que si tu ne trouves pas de poste, le choc sera d'autant plus rude que tu auras passé de temps et dépensé d'énergie pour faire ta thèse... Et puis il y a encore d'autres facteurs qui influent sur le recrutement : il faut qu'il y ait au moins un profil de poste qui te corresponde, et s'il y en a un, il sera peut-être très loin de chez toi, etc.
    Mais évidemment, personne sur le forum n'est assez qualifié pour savoir à l'avance si ta thèse sera bonne !
  • paf a écrit:
    (et tous les postes ne sont pas pris par des normaliens : il y a aussi quelques brillants étudiants parisiens ou étrangers)

    Et tant pis pour les quelques brillants venant de facs de province :-D
  • @Seirios : c'est en grande partie vrai mais tu me fais penser à juste titre qu'une poignée d'entre eux peut parfois passer entre les gouttes et donc que j'ai été un poil excessif - mais juste un poil.

    Pour le reste je suis tout à fait d'accord avec Georges Abitbol.
  • Moi je ne suis pas tout à fait d'accord avec george abitbol. À part pour les doctorants qui ont de mauvais rapports avec leur directeur de thèse j'ai l'impression que la thèse est une expérience positive et une période de la vie très sympathique, indépendamment du débouché. Par contre attention, je parle de doctorants ayant une bourse, pour quelqu'un qui doit travailler au collège/lycée à côté c'est sans doute assez différent comme ambiance.
  • @Mojojojo : J'ai eu des retours négatifs, même en cas de bons rapports avec le directeur ou la directrice :
    - phase de rédaction qui est pénible/épuisante/j'ai envie de passer à autre chose,
    - manque de liberté vis-à-vis du choix des questions,
    - on peut se rendre compte qu'on n'aime pas forcément le domaine,
    et ces choses sont indépendantes du contexte actuel tendu. A ceci s'ajoutent
    - la pression vis-à-vis des publications,
    - certaines communautés un peu trop fermées dans lesquelles il est pénible d'entrer,
    - la peur de ne pas avoir de poste,
    etc.

    Bien évidemment, ça dépend de plein de choses, mais je souhaitais tempérer un peu ton optimisme.
  • Honnêtement, je ne pense pas avoir de choc si je n'ai rien à la fin car comme j'ai dis plus haut , je suis déjà dans la vie active, j'ai un métier et une femme ainsi que 2 beaux enfants (:P) Et tout ce que je fais en plus ce n'est [que] bonus !
    De plus, je ne pense pas avoir "rien" au bout, dans le sens ou une thèse m'apportera quelque chose.

    Si jamais j'arrive à obtenir un poste, la distance ne me dérange pas. Le job de ma compagne la rend mobile.

    C'est vrai que les CV sont impressionnants (j'adore les probas (:D) mais on a chacun nos qualités. Un de mes profs de P7 me disait que les qualités d'enseignant sont tout aussi importantes pour avoir un poste. Du coup peut-être que mon expérience d'enseignant me donne un avantage qui sait ? D'ici 2ans je compte demander un détachement dans le supérieur afin d'être au plus proche de ma thèse et de mon université.

    D'ailleurs question : un détachement dans le supérieur avec une agrégation, cela revient-il à devenir PRAG ?

    Pour mon futur directeur de thèse (potentiel) on s'entend déjà très bien, il me connaît et je le connais B-)

    Justement en parlant d'enseigner à côté, même si ça rend la chose plus difficile, je me dis que cela me permettra de souffler un peu.
    Enfin voilà, tout ça pour dire que même si j'ai des profils monstrueux en face de moi, cela ne me démotive pas, bien au contraire.

    Je vais tout faire pour tirer mon épingle du jeu, et tant que ma thèse n'est pas faite, impossible de trancher.

    "Si je démontres l'hypothèse de Riemann pendant ma thèse, je suis sûr d'avoir un poste non ?" blague de ma part, faites à mes professeurs (:D
  • Un de mes profs de P7 me disait que les qualités d'enseignant sont tout aussi importantes pour avoir un poste. Du coup peut-être que mon xpérience d'enseignant me donne un avantage qui sait ?

    C'est complètement faux. Pour un poste d'enseignant-chercheur, le dossier recherche est beaucoup plus important que l'expérience d'enseignement. Tout le monde se fiche de l'expérience d'enseignement, on veut seulement savoir si tu es capable d'enseigner c'est-à-dire si tu parles français intelligiblement, si tu as à peu près les pieds sur terre et si tu es motivé pour le faire. Avoir plus d'expérience d'enseignement que le docteur classique qui aura fait 64 heures de monitorat par an ne te donnera aucun avantage, ne rêve pas là-dessus.

    Tu peux trouver mon message exagéré, mais je suis sincère. Demande leur avis à d'autres personnes, de préférence membres de comité de sélection, tu verras ce qu'on te répondra.
  • @george abitbol : Je ne disais pas que tous les aspects de la thèse étaient positifs :-D Je pense que qu'une grande part de doctorants rencontrent des périodes de stress/découragement/ras le bol plus ou moins intenses au cours de leur thèse mais ça ne veut pas dire que l'expérience globale de la thèse est négative.
    (-1)^n a écrit:
    Un de mes profs de P7 me disait que les qualités d'enseignant sont tout aussi importantes pour avoir un poste.
    Je rejoins gimax là dessus.
    D'ailleurs question : un détachement dans le supérieur avec une agrégation, cela revient-il à devenir PRAG ?
    Pour devenir prag il faut postuler sur un poste de prag et être sélectionné.
  • Bonjour.
    un détachement dans le supérieur avec une agrégation,...
    Quel type de détachement ? Si c'est une détachement sur poste prag, on devient prag. Je ne connais pas d'autre cas, même si ça peut exister.

    Cordialement.
  • @gerard0 : il y a aussi les postes d'ATER. Typiquement, un doctorant agrégé valide son stage d'agreg avec son monitorat. Si après ses trois ans de contrat doctoral, il obtient un poste d'ATER, c'est alors un détachement dans le supérieur (l'académie peut d'ailleurs refuser le détachement).

    Initialement, je crois que les ATER avaient été créés pour pour permettre à des professeurs agrégés du secondaire de faire une thèse, d'où, initialement encore, l'idée de faire des contrats de trois ans. En pratique, et en maths, les ATER sont majoritairement pris par des doctorants en fin de thèse, et pas par des profs du secondaire qui souhaitent en commencer une. Et ce sont des contrats d'un an. C'est peut-être différent dans les disciplines littéraires.

    @$(-1)^n$ : je ne te conseille pas le détachement dans le supérieur pour faire la thèse, la charge de travail d'un prag est énorme, et là je ne parle que de la partie enseignement, mais souvent, on attend aussi d'un prag qu'il s'investisse dans les tâches administratives. Bref, ça laisse peu de temps pour faire de la recherche, je pense que tu auras plus de temps en restant à ton poste avec des cours que tu connais et que tu as déjà fait.
    Pour un poste d'ATER, la charge d'enseignement est moitié moins lourde, mais ça reste quand même trois fois plus que ce qu'enseigne un doctorant avec un contrat usuel. De plus ce ne sont que des contrats d'un an, le plus souvent non renouvelés et il y en a de moins en moins...
  • merci de vos remarques à tous !

    Concernant le détachement je parlais de cet article : http://www.education.gouv.fr/cid58087/mobilite-enseigner-dans-un-autre-degre.html
    Sinon, merci Gimax pour ta remarque, comme ça je sais à quoi m'attendre. Je vais de ce pas envoyer un mail à un de mes professeurs qui fait partie du comité de sélection justement.

    Du coup, pour enrichir son CV de recherche, outre la thèse et les post docs que faire ?
    Imaginons que je fasse une thèse puis que je demande une dispo pour un post doc, des ATER et que je postules à un poste ensuite.
    J'essuie un refus, que faire ? Je reprends mon poste de prof agrégé.

    Je postules chaque année en espérant avoir un poste, mais que faire pour que mon cv ne stagne pas ? Comment augmenter mes chances d'années en année d'avoir un poste ?
  • Ben j'ai l'impression que pour enrichir son CV de recherche, en ce moment, il faut publier un max d'articles... Parfois, je me dis que pour les personnes qui ne réussissent pas à publier des trucs géniaux, la seule solution est d'avoir la "chance" qu'un profil qui leur correspond exactement sorte.
  • Je dirais qu'un bon dossier de recherche doit contenir :
    • Une bonne thèse (ie. qui a menée à des publications, qui a de très bonnes critiques dans les rapports de pré-soutenance ; il y a aussi des prix pour la thèse, ça peut être un plus).
    • Des articles publiés (et pas seulement soumis) dans de bonnes revues. Bien sûr, plus tu en as mieux c'est, mais il ne faut pas sacrifier la qualité à la quantité, sinon ce sera mal vu.
    • Des exposés à des séminaires de recherche (en France et à l'étranger). Si des chercheurs t'invitent régulièrement pour leur exposer tes travaux, ça montre l'intérêt de ta recherche.
    • Des exposés à des rencontres internationales. Dans ce type de rencontres, les organisateurs ont un nombre limité d'exposants à inviter, donc c'est bien si tu en fais partie. Le top, ce serait d'être invité pour donner un mini-cours sur ton travail.
    • Être rapporteur pour des revues.
    • Avoir fait des post-docs dans des laboratoires réputés. Cela montre ton autonomie et que tu connais du monde. (Par contre, je ne sais pas si le passage à l'étranger est indispensable, j'ai eu des commentaires partagés. À la limite, tu peux rester en France et essayer de te faire inviter à l'étranger pour quelques mois.)
    Après, pour le moment je suis de l'autre côté de la barrière, celui des candidats, donc il ne faut pas prendre ce que je dis pour argent comptant.
  • Merci Seirios pour ta participation (:D

    D'où l'interêt de bien choisir son directeur de thèse j'imagine.

    Quel est ton parcours ? Tu as achevé ta thèse et tes post-doc ? Tu as déjà postulé cette année ?
    Si c'est le cas, peut-être pourrais tu nous parler de ton expérience lors des entretiens
  • Et bien mon expérience est quasi-nulle : officiellement, je termine ma troisième année de thèse (mais j'ai soutenue en décembre dernier pour pouvoir être qualifié plus tôt), et pour le moment je n'ai été auditionné que par le CNRS (et pas retenu). Mes auditions pour être maître de conférence se dérouleront la semaine prochaine. (D'ailleurs, d'où vient l'idée des universités de planifier leurs auditions en même temps ? C'est un vrai casse-tête à organiser, et la grève SNCF s'ajoute par dessus...)
  • Il est grand temps que la pénurie de postes se termine. La pénurie conduit à l'uniformisation des critères, et finalement la biodiversité trinque.
  • Mon petit doigt me dit qu'en 25, ce n'est pas près d'arriver.
  • Bon courage pour tes entretiens et pour la grève(:D

    Je te suis Aléa, j'ai l'impression que tout les profils se ressemblent :
    - CPGE
    - ENS
    - Thèse
    - Post-doc
  • La situation en 25 est bien illustrée par les deux CVs exemples donnés précédemment.

    Comment imaginer que quelqu'un avec un tel dossier (4 publis et 3 prépublis qui ont l'air de très bon niveau, major à l'agreg) attende depuis 4 ans un poste fixe ?
  • Il y a des explications possibles : il avait peut-être envie de voyager et donc il a fait des postdocs ; il veut peut-être une fac très précise, et donc il attend qu'un poste s'y ouvre ; il n'a peut-être pas eu de chance sur les profils ; etc.
  • Petite question : Je pense de plus en plus à demander une dispo pour faire ma thèse (3ans) puis à la renouveler pour faire des post-doc (3ans encore).

    A quelle condition peut-on demander une dispo pour reprise d'études ? Il faut juste être titulaire ou avoir un certain nombre d'années d'ancienneté ?
  • éffacé: sujet polémique
  • Pas compris ...
  • NicolasM a écrit:
    Comment imaginer que quelqu'un avec un tel dossier (4 publis et 3 prépublis qui ont l'air de très bon niveau, major à l'agreg) attende depuis 4 ans un poste fixe ?

    Peut-être parce que le nombre de tels dossiers est strictement supérieur aux nombres de postes chaque année ? Je n'ai pas de vision globale des candidatures, mais en jetant un coup d’œil aux dossiers des candidats avec lesquels j'ai été auditionné, je n'ai pas l'impression que ce soit si exceptionnel. (Et pour l'agrégation, franchement, qu'est-ce que ça apporte dans un dossier de chercheur ?)
  • Il faut tout de même savoir qu'un candidat n'a aucune prise sur une partie de la sélection (à moins d'avoir un dossier vraiment vraiment exceptionnel).

    D'abord, il y a la phase de sélection des candidats auditionnés. Là, les mauvais sont écartés, ainsi que les dossiers trop éloignés de la thématique (ce ce qui peut varier d'une université à l'autre : les thèmes sont souvent assez larges, mais chaque laboratoire a ses propres intérêts dans la thématique). Il y a également un premier tri sur la qualité du dossier : si deux candidats travaillent sur des thèmes très similaires, mais que l'un est visiblement bien meilleur que l'autre, on ne va pas s'amuser à auditionner les deux. Peut-être que je dis des bêtises, mais il me semble que le nombre de candidatures tourne généralement autour de la centaine, alors que le nombre d'auditionnés tourne autour de dix ou quinze.

    Après viennent les auditions. Là, tu fais un exposé d'une vingtaine de minutes, qui sera suivi par quelques minutes de questions du jury. L'objectif est surtout de faire bonne impression, c'est-à-dire de montrer que tu t'exprimes correctement en français (surtout pour les candidats étrangers), que tu peux parler avec suffisamment de pédagogie pour accrocher les chercheurs qui ne sont pas de ton domaine, et que tu maîtrises suffisamment ton domaine pour faire mouche en un minimum de temps. Finalement, tu ne diras pas grand chose de plus que ce qui est écrit dans ton dossier, c'est sur le comment que tu seras jugé. (Je ne sais pas à quel point une bonne prestation peut faire pencher la balance à ton avantage ; mais c'est sûr qu'une mauvaise présentation sera pénalisante.)

    Ensuite vient le temps de la délibération, et c'est là que ça se complique parce que tous les candidats auditionnés ont tous de bons dossiers et qu'ils travaillent sur des thèmes différents, donc difficile voire impossible à comparer. De plus, chaque équipe du laboratoire va vouloir récupérer un candidat (c'est pourquoi il peut être avantageux de connaître des membres du comité de sélection : s'ils connaissent ton travail, ils pourront mieux te défendre), donc il va y avoir tout une tambouille interne (dont je n'ai pas la moindre idée) qui n'aura absolument rien à voir avec le candidat. Si les équipes vont défendre leur candidat, j'imagine qu'elles vont également tenter de "démolir" les autres candidats. Donc si tu ne suis pas le parcours "classique" du post-doctorant, il est possible que cela te soit "reproché", même si ce n'est absolument pas justifié : il faut trouver des points de comparaison pour départager les candidats.

    Après, les résultats tombent, et tu es fixé sur ton sort. Seulement, tu ne sais pas vraiment d'où vient la décision, justement parce que tu ne sais pas ce qui s'est passé pendant cette "tambouille interne". (Cela dit, si tu es pris, ça ne te pose pas de problème :-D.)

    Mais encore une fois, je précise que je ne suis pas le mieux placé pour savoir ce qui se passe pendant le recrutement, donc n'hésitez pas à corriger, nuancer ce que j'ai écrit.
  • mais il me semble que le nombre de candidatures tourne généralement autour de la centaine, alors que le nombre d'auditionnés tourne autour de dix ou quinze.

    L'an dernier, dans mon université, il y avait 127 candidatures sur le poste (certes c'était 26 avec un profil général)...
    Celui qui a été reçu (6 publications - dans des bonnes revues - deux autres soumissions), est né en... 1983 après 4 ans d'ATER/post-doc.

    Ah, et désormais il gagne moins de 2000 € par mois, fait 192 h d'enseignement, principalement à des étudiants de L1/L2 qui en ce jour de mai pour la plupart ne savent pas trouver le noyau de l'endomorphisme $f $ : $ X \mapsto X P'(X)$...

    C'est pas encourageant, mais c'est la triste réalité.


    De plus, chaque équipe du laboratoire va vouloir récupérer un candidat (c'est pourquoi il peut être avantageux de connaître des membres du comité de sélection : s'ils connaissent ton travail, ils pourront mieux te défendre), donc il va y avoir tout une tambouille interne

    Il y a déjà une réunion avant les auditions pour en parler.
  • est né en... 1983 après 4 ans d'ATER/post-doc.
    Un post-doc pré-natal ?
  • > Il y a déjà une réunion avant les auditions pour en parler
    Si le profil est général (genre profil:maths fonda), rarement cette réunion fait avancer le schmilblick. Les différentes équipes s’étripent jusqu'au moment de la délibération.
    Et pour les profil ciblés, l'heureux gagnant l'est aussi depuis longtemps.
  • GaBuZoMeu écrivait : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,1638204,1649320#msg-1649320
    [Inutile de recopier l'avant dernier message. Un lien suffit. AD]
    Ouais. C'est dire à quel point il faut être exceptionnel pour avoir un poste. :-D
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