Les images mentales et les mathématiques

Bonjour
Juste pour vous dire que certaines personnes sont dans l'incapacité de se crée une image mentale, même très simple telle un rectangle.

C'est un dysfonctionnement et cela s’appelle l'afantaisie. J'en souffre.

Je voulais savoir si certaines personnes étaient dans ce cas, et si cela les avaient pénalisé lors de leur apprentissage en mathématique.

Je voulais savoir si les professeurs de math connaissaient "cette maladie", qui vient d'être découverte (afantaisie) et si ils avaient des astuces.

Merci à vous.

Réponses

  • C'est un disfonctionnement et cela s'appele l'afantaisie. J'en souffre.

    Encore une nouvelle maladie, c'est pénible cette mode d'être malade de la différence.

    Edit : en effet Foys !
    Je voulais savoir si certaines personnes étaient dans ce cas, et si cela les avaient penaliser lors de leurs apprentissage en mathematique.

    Laurent Schwartz raconte dans ses mémoires https://www.amazon.fr/Mathématicien-aux-prises-avec-siècle/dp/2738104622/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1524465488&sr=8-1&keywords=mathématicien+aux+prise+avec+le+siecle qu'il avait travaillé et fini le cours de géométrie d'Hadamard au lycée mais avait planté l'épreuve de l'ENS à cause de cette "maladie qui vient d'être découverte".
    Il a travaillé sur les espaces fonctionnels à cause de celà.
  • Blake Ross affirme qu'il est atteint d'afantaisie. Cela ne l'a pas empêché de faire des études d'ingénieur à Stanford.

    PS : Je ne sais pas si on peut rapprocher l'afantaisie de l'absence de sens de l'orientation que Didier Nordon décrit dans Le Supplice du plan. Point commun ? Dans cette recension, Roger-Pol Droit mentionne Laurent Schwartz comme atteint de cette même absence.
  • Hello soleil_vert,

    sans pour autant cautionner l'enferment de l'auteur du premier post dans la position du malade, on peut au moins garder pour soi dans un premier temps ses jugements agacés. C'est une prudence méthodologique qui permet parfois d'éviter de grosses bourdes.

    http://www.labouquinerie.com/perles.html
  • Bonjour

    soleil_vert , Je suis vraiment surprise par votre agressivité.

    " Encore une nouvelle maladie, c'est pénible cette
    mode d'être malade de la différence."

    Pourquoi parlée vous de mode? c'est une mode de ne jamais voir le visage de ces enfants lorsqu'on ferme les yeux, de ne plus voir a quoi ressemble ses parents qui sont mort, de n'avoir aucun souvenir en image, que du noir?


    Magnéthorax je ne m'enferme pas dans la position de malade, je presente juste une maladie que certain ne connaisse pas. J'écris "j'en souffre " au cas ou certain se découvrirais le m^me probleme et souhaiterais en parler.

    Sinon, rassurez vous je vie ma vie normalement et je ne demande la pitié de personne.
  • Il y a cette mode rampante de la médicalisation de l'échec humain à tout va: c'est-à-dire qu'à chaque nouvelle difficulté d'origine (réelle ou supposée) mentale ou psychologique on introduit une nouvelle "thérapeutique" (des médicaments -payants- si vous voulez) au lieu de faire preuve de tolérance. Il n'y a pas qu'un seul psychisme humain. J'ai l'impression que c'est ce contre soleil_vert protestait mais je peux me tromper.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Hello,

    foys : ce n'est pas une mode au sens trivial avec ce que ça charrie de futilité, ça a une raison d'être qui doit être explicitée et, s'il le faut, débattue et contestée. Su un autre exemple, je connais au moins un psychiatre (donc un docteur en médecine) qui conteste de manière argumentée le terme de "maladie" quand il évoque la dépression.

    jmebouge : je voulais tout au plus souligner le risque qu'il y a à se réduire soi-même - et éventuellement avec l'aide de membres du corps médical - à un état (comme être handicapé, atteint d'un cancer, dépressif etc.) C'est très facile, mais c'est ça peut être très aliénant à l'arrivée.
  • Bonjour Jmebouge.

    J'ai eu comme condisciples (lycée, puis fac) un aveugle total et un amblyope, tous deux devenus enseignants universitaires. L'aveugle (de naissance, probablement) avait-il des images mentales ? je pense que non. Mais j'ai pu constater sa conscience de l'espace, à plusieurs occasions, ce qui fait que je n'ai pas été étonné qu'il soit devenu prof de géométrie. Il remplaçait la vision par le mouvement (réel ou simulé). Et moi-même, qui "ne vois pas dans l'espace", n'ai jamais eu de difficultés en géométrie dans l'espace, pour résoudre les problèmes, ou pour enseigner : je remplace l'image mentale par le raisonnement sur les hypothèses et le calcul.

    Attention cependant à ne pas confondre les dysfonctionnements (qui créent des inégalités compensables) avec des maladies, qui se traitent (si on peut). Il faut alors un fonctionnement et un apprentissage adapté. L'enseignement à des sourds qui utilisent la langue des signes pose par exemple un vrai problème : Le raisonnement (ou le calcul) mathématique est linéaire (séquentiel), alors que la communication par signe est globalisante, multiple (parallèle). Il est nécessaire d'apprendre aux élèves sourds à procéder pas à pas.

    Cordialement.
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