Parcoursup / Orientation

Bonjour à tous :)
Je suis actuellement en terminale S et j'ai rajouté comme vœu sur parcoursup de nombreuses MPSI sur toute la France ainsi que l'INSA.

J'ai été admis aux entretiens de l'INSA que j'ai passé hier, mais lorsque les résultats arriveront, je ne sais pas quelle orientation choisir (je pars du point de vue ou je suis pris dans les deux sinon ça n'a pas de sens).

J'ai compris qu'une prépa classique était sûrement plus difficile et qu'il fallait faire en général une croix sur sa vie sociale, ce qui était moins le cas en prépa intégrée.

Mes professeurs pensent que je peux réussir en prépa classique, mais je pense avoir du mal à refuser l'INSA de Lyon juste parce que je peux "peut-être" avoir une meilleure école en CPGE classique.
Voila, je pense avoir tout dit, merci d'avance de vos réponse ;)

Les vœux que j'ai postulé :
- MPSI (quelques grandes parisiennes ou je ne pense pas être accepté honnêtement ^^ ; MPSI Joffre)
- INSA, je les ai toutes rajoutées mais je préférerais être pris à Lyon.

N'hésitez pas à me poser des questions si j'ai oublié des choses importantes.
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Réponses

  • Bonjour,

    Dans ce que tu écris, on a l'impression que pour toi la priorité aujourd'hui est de rester proche de ta famille ou/et tes amis. C'est un choix estimable. Bien sûr, tes priorités peuvent évoluer.

    La question que je me pose, c'est surtout, est-ce que tu es sûr de vouloir devenir ingénieur ?
    Sinon, il faut voir que le choix de l'INSA te fermera (ou disons compliquera) l'orientation vers l'enseignement ou la recherche fondamentale.
  • aléa
    Ce n'est pas vraiment ma priorité actuellement

    Après c'est vrai que l'INSA me ferme des portes et me spécialise bien plus tôt, mais est-ce vraiment un problème ? Je veux dire par là qu'il y a un grand choix de spécialités et ingénieur est un métier bien vaste je me trompe ?

    [Inutile de recopier le dernier message. AD]
  • Bonjour,

    Oubliez ce que vos professeurs vous disent sur les prépas classiques et allez-y si vous êtes pris!

    Bon sang c'est insupportable cette auto-censure, on dirait que le seul concours scientifique est l'ENS Ulm ;-) Tous les ans on découvre que des étudiants ne sont pas allés en prépa car "on" leur a dit que c'était trop dur, ce qui est faux pour un bon élève de TS motivé.

    Et surtout cela donne un peu de répit pour s'orienter et découvrir diverses écoles, ce qui n'est pas du luxe. Sans compter les conseils des enseignants qui en général "cernent" bien le potentiel des étudiants.

    Bon courage!

    Vincent

    PS: et on oublie aussi les clichés sur l'absence de vie sociale (vieux marronnier), bon nombre de taupins ont une vie tout à fait épanouie, ce n'est pas incompatible avec un travail soutenu, c'est même une question de survie!

    PPS: en prépa intégrée (ie en vraie prépa intégrée, éducation nationale) on fait le même programme qu'en CPGE classique donc la marche est également importante. Après en 1er cycle integré c'est autre chose, les programmes sont libres donc peuvent être plus en phase avec les années suivantes.
  • @FlyWald07: ce n'est pas du tout un problème, si tu es sûr.e que tu veux être ingénieur.e. Je pense qu'alea pense (me trompè-je ?) à beaucoup de gens sur ce forum qui parlent de devenir chercheur.e fondamental.e (?) ou enseignant.e plus tard; et il est vrai qu'alors c'est plus compliqué en passant par une école d'ingénieur.

    Si tu veux devenir ingénieur.e et n'est pas intéressé.e par l'enseignement ou la recherche fondamentale; effectivement c'est bien moins problématique
  • Bonjour,

    Je suis en accord avec tous les messages précédents.
    Je rajoute que, même si tu veux devenir ingénieur, une MPSI est une meilleure option que l’INSA - c’est mon opinion. Simplement parce que tu réussiras à intégrer une école qui sera mieux cotée : et donc des cours intéressants, des possibilités d’emploi diverses, une meilleur rémunération, ...
    La difficulté dans ton choix est, selon moi, d’échanger une option claire : INSA de Lyon, un emploi décent à la sortie contre une option incertaine : quelle école, pour devenir ingénieur dans quel domaine, pour un emploi d’ingenieur ou autre ?

    Mon conseil : part en MPSI si tu es pris et crois en ta réussite. Toi comme les autres.

    PS : il y a vingt ans, après le BAC, j’hésitais entre INSA Toulouse ou classe prépa. Mes parents qui ne connaissaient rien, tout comme moi, aux différents parcours avaient discuter avec notre dentiste (!) Son verdict : la classe prépa apprend à travailler et au mieux il aura une grande école, au pire il ira à la fac et aura une meilleure chance de réussir à la fac ; et pas d’INSA quand on a le niveau pour une prépa. Je ne suis pas forcément d’accord avec son verdict, mais j’ai fini à l’ENS Lyon et le choix INSA ne m’aurait pas donné les opportunités que j’ai eues...
  • Je vous remercie pour vos réponses et vos avis clairs.

    En effet, étant donné que l'INSA de Lyon est classé comme une très bonne école (comme 16,5 de moyenne au bac des intégrés il me semble), je me demande si j'ai vraiment le potentiel d'avoir mieux après une CPGE, mais ça personne peut vraiment le savoir j'imagine..
  • bonjour

    l'Insa de Lyon est une bonne école d'ingénieur qui ne te fermera aucune porte

    et qui te permettra après le bac d'avoir une formation complète d'ingénieur

    sans passer par l'épreuve toujours stressante des concours

    je signale que certains diplômés Insa deviennent ingénieurs-docteurs ou docteurs d'Etat

    cordialement
  • JL a écrit:
    je signale que certains diplômés Insa deviennent [...] docteurs d'Etat

    De moins en moins de nos jours, toutefois.

    Ou alors pas en France.

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • En l'état, c'est un sytème plutôt pourri. Je crois qu'il faut attendre un peu (un mois ?) pour savoir ce qu'il en est.

    Mais, @Fin de partie, sais-tu choisir entre "le hasard" ou (exclusif !) "parcoursup" ?

    Moi, oui !
  • Je ne comprends pas, Dom, pourquoi tu te fais l'écho de cette interrogation purement rhétorique.
    Personne n'a le choix, puisque le gouvernement a décidé que c'était Parcoursup.
    L'alternative que tu présentes n'est qu'un élément de langage du gouvernement.
    Cela fait plus de vingt ans que le tirage au sort est pratiqué en toute illégalité.
    NVB a sottement jugé bon de le légaliser alors qu'elle allait quitter le ministère, offrant un argument aux marcheurs.

    On a le droit d'être pour la sélection. Ce n'est pas mon cas. Je n'aime pas l'idée qu'il faut théoriser la rareté des intelligences et qu'il est nécessaire d'organiser l'échec en mettant en place des numerus clausus.
    Je pense aussi que l'Université est le lieu du temps long: nous organisons la préservation du savoir humain, son extension, sa diffusion.
    Aussi, notre indépendance par rapport à certains intérêts séculiers est une condition nécessaire à l'accomplissement de nos missions.

    Cette vision est évidemment antagoniste avec les lois récemment votées: parler de capacités d'accueil, c'est bien théoriser la rareté. Et quand la loi dit que ces capacités d'accueil doivent prendre en compte l'insertion professionnelle, il s'agit bien d'une sujétion à des intérêts économiques.

    Ce débat n'est nullement illégitime, encore eût-il fallu qu'il se déroulât aux yeux de tous et fût proposé en débat au moment des élections présidentielles ou législatives.

    Cela n'a pas été le cas: on s'est contenté, pendant l'été, de monter en épingle quelques cas, malheureux, mais minoritaires (0,4% !) , où l'Université n'a pas eu les moyens de remplir ses missions, pour inverser le paradigme et faire de l'exception la règle.

    J'ai la chance d'enseigner dans une filière qui n'est pas sous tension, et qui n'est pas submergée par des bacheliers en errance. Je ne souhaite pas minimiser des difficultés dont je connais la réalité sans en avoir l'expérience.
    Mais je vois bien l'exploitation qui en est faite, et tout le monde peut bien voir qu'au rebours des discours qui célèbrent la société du savoir, notre pays n'investit pas suffisamment dans la transmission de la connaissance pour tous nos enfants.
  • Aléa a écrit:
    Je pense aussi que l'Université est le lieu du temps long: nous organisons la préservation du savoir humain, son extension, sa diffusion.
    Aussi, notre indépendance par rapport à certains intérêts séculiers est une condition nécessaire à l'accomplissement de nos missions.

    J'aime beaucoup cette idée.
    Mais malheureusement pour beaucoup de gens l'école et en particulier l'université se doit d'être seulement un fournisseur de chair à patrons livrée avec son certificat d'authenticité (le diplôme) pour pouvoir assurer la traçabilité du produit.
    Dom a écrit:
    Mais, @Fin de partie, sais-tu choisir entre "le hasard" ou (exclusif !) "parcoursup" ?

    Parcoursup est un système opaque. Au final, qui te dit qu'on ne tire pas au sort certaines candidatures en se cachant derrière cette interface?
  • Je plussoie Aléa.
    Je rajoute que ce gouvernement a la fâcheuse tendance de changer les règles en cours de partie: parcoursup, bi-admissibilité, suppression du mandat cash... Un lycéen qui ne vise que le bac pour aller à la fac apprend dans l'année que l'on va tenir compte de ses résultats scolaire. On a l'avis qu'on veut mais on l'a laissé passer à la classe supérieure sans contrepartie d'effort et aujourd'hui, en terminale, on lui dit désolé mon gars ... On peut aussi se mettre à la place de celui qui n'a reçu que des nons. Il est capable de bachoter sérieusement ou il risque de lâcher?
  • aléa a écrit:
    On a le droit d'être pour la sélection. Ce n'est pas mon cas. Je n'aime pas l'idée qu'il faut théoriser la rareté des intelligences et qu'il est nécessaire d'organiser l'échec en mettant en place des numerus clausus.
    @aléa
    Tu dis qu'il ne fut pas théoriser la rareté mais le problème est que cette rareté existe et que ses conséquences sont réelles.
    En quoi l'ignorance volontaire de ce fait aide-telle la société?
    Si on ne sélectionne pas les candidats à l'entrée des cursus il le seront à la sortie, de manière bien plus préjudiciable (car après s'être engagés personnellement et souvent financièrement dans des études sans débouchés correspondants). De plus en France cette non sélection s'est toujours faite au détriment du maintien de la qualité des formations proposées (soit on abaisse le niveau académique des cours et des examens, soit on met l'étudiant en face de contenus qui l'obligent à abandonner: à la fin tout le monde perd).

    Les numerus clausus, quoi qu'on en dise, sont la manière la moins cruelle d'exclure quelqu'un.
    On ne peut pas ingnorer indéfiniment les coûts (au sens large) de ses ambitions.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • FDP : De ce que j'en comprend parcoursup n'est pas vraiment plus opaque que son prédécesseur, la seule différence c'est qu'il étend l'opacité à l'université. D'ailleurs j'ai l'impression que la seule opacité vient du classement fait par les prépas, universités, iut écoles etc. Impossible de savoir quels sont les critères de sélection pour les lycéens.

    Dom : Qu'il y ait la possibilité pour les filières ne pouvant accueillir tous les étudiants de faire une sélection plutôt que de tirer au hasard est une chose, obliger toutes les filières à classer des gens en est une autre (et savoir s'il faut changer ou non la règle Bac=accès à l'université de plein droit en est encore une autre). En tout cas certaines composantes de certaines universités qui ne sont pas sous tensions ont fait le choix de classer premier ex-æquo tous les candidats. Peut-être que l'année prochaine leur nombre augmentera.

    J'ai l'impression (peut-être erronée, certains utilisateurs plus informés me corrigeront peut-être) qu'une des façon pour une UFR d'avoir plus de chercheurs était d'augmenter le nombre de leurs étudiants et ainsi justifier la demande de nouveaux postes d'enseignant chercheurs. Avec la sélection à l'université je suppose qu'il pourra être rétorqué aux UFR qu'elles n'ont pas besoin de plus d'enseignants chercheurs mais de plus de sélection.
  • Pour en revenir à Parcoursup, les parents que l'on pouvait voir aux journées portes ouvertes étaient particulièrement stressés cette année. Ils venaient avec des dossiers (CV, lettre de motivation, bulletins) à tout hasard, on ne sait jamais.

    J'ai bien peur que - dans la panique - de nombreux élèves de terminale aient mis dans leurs choix un peu n'importe quoi pour avoir un petit quelque chose et que ces choix vont être comptés comme des réponses positives, les choix n'étant pas classés.

    J'ai très très peur d'une catastrophe de grande ampleur que je ne souhaite à aucun prix.

    e.v.

    [ Je suis pour la sélection, mais pas avant la fin de la première année. ]
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Amusants tous ces discours, mais je ne tiens pas à épiloguer.

    Je me réjouis que les "modernes" s'exclament désormais "c'était mieux avant (l'an dernier)".

    @alea
    Oui, on n'a pas le choix.
    Mais poser la question me paraît quand même important.
    Si on pousse ton raisonnement, alors « à quoi bon critiquer puisqu'on n'a pas le choix » ?
    Et, non, je ne me fais l'écho de personne.

    Pour ce qui est de la sélection, tu dis que ce n'est pas ton cas.
    Je propose qu'on donne le BAC vraiment à tout le monde.
    Et même La Licence, vraiment à tout le monde.
    Et tout le reste. Quel model proposes-tu ?

    Plus sérieusement : les problèmes de places existent, et là, on peut râler, oui, mais comment faire ? Faut m'expliquer.
    Pas de crèche pour tout le monde.
    Pas l'école que je veux, dérogation refusée.
    Pas le collège que je veux, dérogation refusée.
    Pas le lycée que je veux. Henri IV et LLG refusent tout le monde si on pousse le bouchon.
    Qui peut me proposer quelque chose ? J'attends de lire ces suggestions "yaka/fau'qu'on".

    Au fait, oui, le gouvernement change les règles en cours, oui je suis d'accord pour dire que c'est dégueulasse.
    Jai bien lu les exemples donnés, mais personne n'a cité le fait d'avoir supprimé la prime des 500 € pour 3 HSA (prime Darcos), c'était sous NVB/Hollande, un 31 août, y'a pas meilleure date !
    On a même lu que le SNES se félicitait d'avoir obtenu cela. Heu alors ? Est-ce degueulasse ou pas ?

    Une interrogation : c'est hors sujet, mais si quelqu'un a la réponse.
    J'ai cru comprendre que pour la réforme de la SNCF, seul le statut des nouveaux "cheminots" (recrutés) étaient changés.
    Si c'est vrai, alors faut-il être ravi ou quand même mécontent ? C'est ce que j'entends à la radio mais je ne me suis pas penché sérieusement sur le sujet, donc je me méfie...
  • Foys a écrit:
    Si on ne sélectionne pas les candidats à l'entrée des cursus il le seront à la sortie, de manière bien plus préjudiciable (car après s'être engagés personnellement et souvent financièrement dans des études sans débouchés correspondants).

    C'est quand même plus honnête de sélectionner les gens en les mettant en situation qu'après un tri opaque.

    Cette façon de créer de la frustration inutilement en interdisant autoritairement l'accès à l'enseignement supérieur à une partie de la jeunesse (on s'apercevra dans quelques temps que statistiquement ce n'est pas n'importe quelle jeunesse, j'en suis convaincu) me semble préjudiciable à la paix sociale.

    Par ailleurs, comme déjà souligné par Rubgo, le gouvernement a changé unilatéralement le contrat en ce qui concerne la poursuite d'études supérieures.
    L'obtention du BAC était officiellement la seule condition pour obtenir une place dans un établissement d'enseignement supérieur. Depuis cette année pratiquement ce n'est plus le cas.
  • Heu @Fin de partie
    Du temps de "RAVEL" on faisait déjà des voeux sans être certains de les obtenir, non ?

    Archives : http://www.liberation.fr/libe-3-metro/1995/03/21/3614-ravel-tous-les-lyceens-connectes-moins-d-etudiants-elus_125190
  • Je répète, l'alternative tirage au sort/parcours sup est une fausse alternative. Elle relève de la propagande.
    Le gouvernement n'a pas eu le choix entre le tirage au sort et parcours sup, il a eu le choix entre le tirage au sort et "autre chose". Et pour cette "autre chose", il a choisi parcours sup.

    Voici ce que je propose comme contre-modèle
    - bac préparant réellement à l'enseignement supérieur, transparence sur l'écriture des programmes, plus de pouvoir des scientifiques et moins des politiques
    - possibilité d'une procédure de sélection pour une filière en tension.
    - si deux années consécutives, une filière est en tension, création de postes.

    Si malgré ça des filières restent continuellement en tension, il faut étudier le problème spécifique de la filière, nationalement, en transparence, et pas le renvoyer à des politiques locales.

    L'accueil de tous doit rester la norme, invoquer des échecs sporadiques (0,4 %) du modèle pour inverser la norme est profondément malhonnête.
  • D'accord avec ces propositions.
    La première m'interpelle (elle me plait !) : sais-tu évaluer les élèves qui seront prêts pour l'enseignement supérieur ?
    Si on le fait vraiment, je te garantis qu'il n'y aura aucune filière en tension et on peut donc enlever les deux derniers tirets.
    Ce seront ceux qui seront prêts pour l'enseignement supérieur, "la rareté".

    Quelqu'un dira certainement que l'on a sélectionné...et on devra tous s'interroger sur ce que l'on doit faire pour les autres.
  • Fin de partie a écrit:
    C'est quand même plus honnête de sélectionner les gens en les mettant en situation qu'après un tri opaque.
    Oui. C'est pour ça que je pense qu'il faut plutôt passer au tout concours.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Dom a écrit:
    J'ai cru comprendre que pour la réforme de la SNCF, seul le statut des nouveaux "cheminots" (recrutés) étaient changés

    Cela semble être vrai mais croire que cela n'aura aucun impact sur les conditions de travail de ceux qui conservent théoriquement le statut est peu crédible. Ce que les uns seront obligés d'accepter, les autres, les soit disant protégés, seront obligés de suivre.
  • Bonjour,

    Plusieurs d’entre vous écrivent que le BAC n’est plus l’assurance d’entrer en université/ établissement d’enseignement supérieur. C’est faux. Pourquoi raconter vous de telles bêtises ?

    Autre chose : si chaque année en France 200 jeunes femmes et hommes désirent devenir astronautes (un nombre sans doute trés inférieur à la réalité car l’agence spatiale a sélectionné trois candidats parmi 1400 demandes en Europe), vous ne sélectionnez pas, vous recrutez des enseignants et construisez des centres de formation. Sans déconner ? Pour quelle utilité sociale ?
  • Je suis plutôt d'accord avec Alea. Je pense que la sélection n'existe pas vraiment, c'est un pré-sélection effectuée essentiellement sur les années de lycée c'est-à-dire très tôt. Pour caricaturer c'est un peu comme si on effectuait une sélection sur le concours kangourou. Ce n'est pas sans valeur, ça permet de dynamiser la jeunesse, mais il faut relativiser son importance et son efficacité.

    Le système de sélection que j'ai connu à l'université me semblait bien. Au début tout le monde a la possibilité d'entrer et les examens deviennent de plus en plus difficile jusqu'à arriver en dernière année où l'on se distinguait par son travail. C'est une sorte de sélection naturelle efficace. La même d'ailleurs qu'effectuait mon directeur de thèse, il donnait des problèmes il fallait les résoudre, peu importe que l'on soit blanc, noir, jaune, normalien ou universitaire.

    Si je prends mon cas, j'ai été refusé à P6 car c'était la seule année où il y avait une sélection. Trois ans plus tard, j'avais une licence mention très bien (je crois que j'étais le seul) et je recevais les félicitations des enseignants. Mon cas n'est évidemment pas isolé. Donc sélection à l'Université, bof...
    M.
  • @YvesM: ton post est typique des partisans de la réforme Vidal.
    Une première ligne pour dire qu'il n'y a pas de sélection, une deuxième pour dire que la sélection, c'est normal.

    Le combo LRU+loi Vidal est bien clair
    - ce sont les universités qui gèrent leurs emplois (embauche-t-on des BIATS, des enseignants de telle ou telle matière), ce qui définit donc, discipline par discipline, une capacité d'accueil. Ca, c'est la LRU
    - la capacité d'accueil étant fixée, on classe les impétrants. C'est la loi Vidal.

    C'est clairement la légalisation de la sélection.
    Alors, bien sûr, tout ça ne va pas se faire en un jour. Dans un premier temps, en effet, la loi Vidal va surtout servir de procédure de délestage, le temps de préparer un peu les esprits. Mais on y va, il y en a qui frétillent déjà...
  • @Alea
    > si deux années consécutives, une filière est en tension, création de postes.
    Quel type de postes? Si après la création de postes, la filière perd des étudiants, j'espère que l'on pourra virer les nouveaux recrutés.
    En plus, avec cette "idée", une université ne serait plus maître de sa politique scientifique. Elle serait dépendante du choix de filières des lycéens. C'est déjà plus ou moins le cas actuellement mais avec une telle mesure, ce sera puissance 10.

    Il faut voir le nombre de postes qui sont redistribués en psycho, Staps et Sociologie.
    En particulier, il y a une saignée en lettres anciennes. Mais aussi de plus en plus de postes de physique, biologie et mathématiques sont transformés en poste dans les filières sous tension. Je sais bien que la France est un pays de névrosés, mais de là à fournir 24% des étudiants en psycho des pays membres de l'EFPA. On va être au sommet pour le traitement des névroses avec tous les recrutements que tu proposes :D:D
  • Tiens, je me fais une petite réflexion au passage. C'est marrant de voir des personnes qui ont bénéficié plus que de raison d'un système de sélection, en refuser les avantages pour les autres
  • YvesM a écrit:
    Plusieurs d’entre vous écrivent que le BAC n’est plus l’assurance d’entrer en université/ établissement d’enseignement supérieur. C’est faux. Pourquoi raconter vous de telles bêtises ?


    Tu es en train de dire qu'il y aura une place dans l'enseignement supérieur pour tous les bacheliers 2018?

    Parcoursup est la boîte noire qui va faire disparaître des milliers de bacheliers dans la course à l'entrée dans l'enseignement supérieur. Ce truc a été conçu à cette fin.
    YvesM a écrit:
    Autre chose : si chaque année en France 200 jeunes femmes et hommes désirent devenir astronautes (un nombre sans doute trés inférieur à la réalité car l’agence spatiale a sélectionné trois candidats parmi 1400 demandes en Europe), vous ne sélectionnez pas, vous recrutez des enseignants et construisez des centres de formation. Sans déconner ? Pour quelle utilité sociale ?

    Tu es dans la caricature.

    Par ailleurs, n'es-tu pas de ceux qui pensent qu'il faut envoyer les jeunes qui seront recalés à l'entrée dans l'enseignement supérieur aller se former dans des métiers "manuels"?

    Si c'est oui, cela rejoint ton exemple de formation d'astronautes: on n' a pas besoin de centaines de milliers de plombiers, de chauffagistes, de boulangers dont on ne serait que faire de toute façon.
    (dans ma ville je pense que la moitié des boulangeries ont fermé en trente ans)
  • Bonjour,

    @FDP : tu continues d’écrire n’importe quoi... que tu le veuilles ou pas, le BAC donne le droit d’entrée dans l’enseignement supérieur. Sélection ou pas.
    Tu devrais corriger ta compréhension avant de continuer cette discussion.

    @alea : Tu proposes une alternative. J’essaie de la comprendre. Elle ne fonctionne visiblement pas. Essayons autrement : connais-tu un pays dont le système s’approche le plus de ta proposition ? Ou en France l’epoque qui corresponde le plus à ta proposition ?

    Par ailleurs, pour être clair, je pense que la société est en droit de décider et de gérer quelles formations elle veut (par exemple tant de médecins, de professeurs, de chercheurs, de pilotes d’avion, de personnels administratifs, de juges, etc.). Cette gestion peut être trés stricte avec sélection ou ouverte sans aucune sélection (avec par exemple cours à distance).
    Comme le nombre de places est limitée, on sélectionne. On doit aussi sélectionner sur le niveau/ potentiel. Si on a dix places, mais seulement trois candidats ont le niveau ou le potentiel pour subir la formation, alors on en prend que trois.
    La sélection est nécessaire et réelle. La non sélection est une illusion. Donc, pour moi, la vraie question n’est pas d’etre pour ou contre la séelction, mais quelle sélection on accepte. Pour l’entrée à l’université, comment sélectionner ? Pour s’inscrire en M2 de philo, quelle sélection ? Pour une L3 d’histoire, quelle sélection ?
  • YvesM:

    Dommage que tu n'aies pas répondu à ma question. Je la repose:

    Puisque le BAC est suffisant, selon toi, pour espérer faire des études supérieures cela signifie que tous les bacheliers 2018 auront une place dans l'enseignement supérieur à la rentrée 2018?

    L'obtention du BAC est en train de devenir une condition nécessaire mais PLUS suffisante pour espérer avoir une place comme élève dans l'enseignement supérieur. C'est en rupture avec ce qui se faisait avant. C'est cette rupture dont il est question me semble-t-il.
    YvesM a écrit:
    La sélection est nécessaire et réelle.
    La sélection à l'ENTREE de l'université n'était pas une tradition française. Ce qui justifie dans une certaine mesure les classes préparatoires aux concours.
    Cette sélection à l'entrée de l'université est née de l'opportunisme des décideurs. Ils ont compris le bénéfice qu'il y avait à tirer du babyboom du début des années 2000. Ils ont compris comment ils allaient l'exploiter.
    La non augmentation du nombre de places à l'université est un choix politique qui nourrit la stratégie du choc.

    Une fois que la sélection à l'entrée de l'université aura atteint sa vitesse de croisière il faudra penser à supprimer les classes préparatoires devenues inutiles.
  • Bonjour,

    Je réponds : oui. Tout comme en 2017 et 2016 etc. Sans aucune exception. Jamais.
    D’ailleurs les tribunaux administratifs n’ont jamais dévié : ils obligent l'université d’accepter l’inscription. Je reconnais le côté pénible d’aller en justice, mais le nombre de cas reste limité et pour cause : la quasi totalité des bacheliers peuvent aller dans l’enseignement supérieur.

    Tu as le droit d’ignorer les faits, la loi, la jurisprudence. Es-tu adepte des fakenews ?
  • L'opportunisme des décideurs ?

    Et le projet de loi Devaquet de 1986, c'était un précurseur 32 ans avant de cet opportunisme ?

    Le problème de ces jugements de valeur, c'est qu'on peut les contredire mot à mot.

    Essayons :

    "Après des décennies d'immobilisme, on entrevoit enfin le vacillement de cette bizarrerie française qu'est la gabegie d'une université ouverte à tous les courants d'air, qui fait perdre de précieuses années à nos jeunes, illusionnés."
  • Je trouve ça assez bizarre que dans un pays où on croit à la main invisible du marché qui fait faire les bons choix, on pense que les jeunes sont tellement bêtes qu'ils vont attendre d'avoir validé un master pour se rendre compte qu'ils ont choisi une filière bouchée.

    Mais j'ai clairement dit dans mon post que si ce genre de choses arrive, il faut se poser des questions et pas regarder à côté.
    YvesM a écrit:
    Par ailleurs, pour être clair, je pense que la société est en droit de décider et de gérer quelles formations elle veut (par exemple tant de médecins, de professeurs, de chercheurs, de pilotes d’avion, de personnels administratifs, de juges, etc.).
    Elle a le droit. C'est le principe de la souveraineté nationale. Est-ce que c'est malin, c'est une autre affaire. Et n'oublions pas que les jeunes font partie de cette société.
    Mais admettons ton propos. Dans ce cas, parler comme le fait Joaopa de la "politique scientifique de l'université", c'est largement un leurre. L'autonomie, c'est d'abord l'autonomie financière, tout le monde le sait.
    Cette autonomie, les universités ne l'ont pas, je ne crois pas qu'elles aient pouvoir de battre monnaie ou de lever des impôts. Alors, une politique scientifique de la France, pourquoi pas ? Mais qui y croit ?
    Là, on propose juste à des universités sous-dotées de choisir toutes seules quelle membre couper.
  • YvesM:

    Le pouvoir politique s'est arrangé pour que l'offre ne puisse pas satisfaire la demande. Dès lors, je ne vois pas comment tous les nouveaux bacheliers pourraient avoir une place dans l'enseignement supérieur en 2018.

    Je crains qu'en 2018 ce soit plus difficile à nier/à dissimuler qu'en 2017 (je pense que des milliers de lycéens sont restés sur le carreau dans l'indifférence générale à la rentrée 2017).

    C'est un déficit de 30 000 à 40 000 places si j'ai bien compris cette année (et au moins l'année suivante).
  • Bonjour,

    @alea : C’est marrant, mais je pense que tu as tort sur la totalité de tes phrases. Et souvent dans chaque partie d’une même phrase. Étonnant !
    Mais il devient inutile de continuer...
    J’attends toujours de lire un jour ce que serait un système sans sélection.
    J’ai d’ailleurs lu un article hier : une maternelle a refusé un petit bambin ; parents pas contents qui vont en justice et qui perdent car le juge a donné raison à la maternelle... la sélection est impitoyable ! La maternelle doit s’adapter dans la mesure raisonnable au bambin, mais pas à n’importe quel prix.
  • FDP a écrit:
    La sélection à l'ENTREE de l'université n'était pas une tradition française.

    Oui mais c'était à une époque où moins de 30% de la population obtenait le Bac et que cet examen était d'un niveau sérieux. Celui qui l'obtenait était armé pour suivre des études supérieures ( à condition de travailler évidemment).

    Aujourd'hui, le Bac est devenu un examen totalement bidon où la complaisance et le laxisme des jurys envoie à l'Université des gens qui n'ont rien à y faire.....sauf profiter du radiateur et de la sécu....aux frais du contribuable....

    Il est d'ailleurs amusant de constater que ces jurys sont composés de profs de lycée quelques fois empressés d'accorder des points immérités à certains candidats par pure démagogie...... et présidés par des profs d'université parfois très prompts à obeir aux injonctions d'en haut et à accorder le Bac à ceux qui n'ont pas le niveau....J'espère que ces éminents universitaires ne pleurnichent pas en Octobre en se lamentant du niveau des étudiants qui viennent dormir dans leurs amphis....

    (Certes, il existe de nombreux professeurs de lycée qui restent exigeants et qui font de leur mieux le jour des délibération pour lutter contre le politiquement correct et il existe aussi des professeurs d'université lucides sur l'état du système éducatif français et qui ne veulent pas obeir aveuglément aux consignes de "bienveillances" martelées par une certaine hierarchie...)


    Pour que l'Université française retrouvât son lustre d'anatan, il eût fallu que Blanquer instaurât enfin la sélection à l'entrée à l'université. Malheureusement, il a préféré s'applatir devant les prétendus "syndicats" étudiants et lycéens qui ne sont en réalité que des officines attachées à un parti politique en état de mort clinique qui aujourd'hui ne représente au mieux que 2% du corps électoral et dont la politique éducative menée entre 2012 et 2017 a porté le coup de grâce à l'enseignement secondaire en France....

    Faut-il rappeler que la France est LE SEUL PAYS AU MONDE à refuser toute sélection....Pour avoir voyagé dans près de 70 pays, je puis en témoigner. Croyez-vous qu'en Russie, en Chine, au Japon, au Brésil, en Inde....ou même en Suisse, on accueille dans les amphis des candidats qui aujourd'hui exigent de passer des examens chez eux en ligne....pour lesquels une note minimale de 10 serait assurée ?????

    Ce refus de sélectionner sera très bientôt fatal à l'Université française qui n'aura plus aucune crédibilité aux yeux du monde entier. Croyez-vous que des étudiants étrangers continueront dans l'avenir à étudier en France dans des établissement incapables d'assurer l'ordre, le travail et le mérite ainsi que de mettre au pas des rebelles en peau de lapin qui organisent des occupations de locaux le mercredi...puis qui rentrent chez papa et maman le vendredi pour faire laver leurs chaussettes sales ?????

    FRANCE REVEILLE TOI !!!!
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Ramon Mercader a écrit:
    Ce refus de sélectionner sera très bientôt fatal à l'Université française qui n'aura plus aucune crédibilité aux yeux du monde entier

    Pourquoi ça?
    Moins il y a d'étudiants et plus l'université est vivante et se porte bien?

    Et puis, il ne faut pas mélanger sélection à l'ENTREE de l'université et sélection pendant le cours des études à l'université . C'est la première qui est contestée.

    Ce qui est curieux est que les mêmes qui sont partisans de la sélection se plaignent des taux élevés d'échec en licence actuellement.
    Un taux élevé est le signe que la sélection s'opère ils devraient s'en réjouir. Quand on sélectionne les gens il y a des perdants mais il ne faudrait pas en parler, il faudrait que cela ne se voit pas pour ne pas effrayer les gens.
    Ramon Mercader a écrit:
    Faut-il rappeler que la France est LE SEUL PAYS AU MONDE à refuser toute sélection

    C'est une contre-vérité. Actuellement seulement la sélection à l'entrée de l'université est contestée.
    La France est aussi l'un des rares pays (le seul?) à avoir des classes prépa'.
    Un système parallèle à l'université ultra-sélectif.
  • FDP a écrit:
    La France est aussi l'un des rares pays (le seul?) à avoir des classes prépa'.
    Un système parallèle à l'université ultra-sélectif.

    Ce système n'existe qu'en France mais il est exagéré de dire qu'en 2018, il est ultrasélectif....(c'était encore vrai il y a 30 ans)
    Aujourd'hui, un élève de TS moyen+ a toutes les chances d'y être admis et d'intégrer une école correcte...(même chose pour un bachelier ES, pas besoin d'avoir un niveau exceptionnel pour être admis en ECE...)
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Pour être plus explicite, le nombre d'étudiants en formation d'ingénieur a précisément doublé entre 1990 et 2008, passant de 57.000 à 114.000.
    Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Formation_d'ingénieurs_en_France#Statistiques.
  • Bonjour,

    @FDP : Tu écris 'Quand on sélectionne les gens il y a des perdants [...]'. C'est sans doute vrai. Mais quand on ne sélectionne pas les gens, il y a des perdants est tout aussi vrai. La question est donc où est le bon équilibre ?

    Si un étudiant veut entrer à l'université pour étudier le droit, sélectionne dans Parcoursup 10 universités de droit qui cumulent environ 12 000 à 16 000 places en L1 pour nouveaux bacheliers, et n'est pas pris, c'est lui rendre service que de lui indiquer qu'il n'a sans doute pas les acquis nécessaires. Et c'est aussi lui apprendre qu'il faut se donner les moyens de ses ambitions : une bonne leçon qui lui servira souvent.

    Ne pas sélectionner, c'est lui garantir d'échouer en L1 et de perdre deux ans avant de se réorienter.

    Mais de faire perdre son temps et la confiance en soi à cet étudiant ne semble pas te déranger. Mon opinion est que ne pas sélectionner est de la non-assistance à personne en danger (et je ne parle même pas des coûts et de l'intérêt de la société dans son ensemble).
  • Parcoursup, on dirait que pour certains c'est une revanche contre les mauvais élèves.
    En terminale, c'est trop tard pour que ça leur serve de leçon. Les recalés crient à l'injustice et aucun ne dit: " je l'ai bien mérité, ça fait x ans que mes profs me répètent que je ne travaille pas."
    Nous sommes coupables de laisser passer des élèves qui ne font pas d'efforts de classe en classe et qui ne sont pas assez mûrs pour tenir compte de nos recommandations, coupables aussi de faire croire aux élèves qui ont des difficultés que le fait d'avoir un AVSI ou des textes à trous leur permet de suivre convenablement.
  • Ramon Mercader je suis d'accord avec toi pour notre niveau lamentable. Bravo à toi.

    Je rappelle cependant que la sélection doit avoir un sens : on ne peut pas départager des candidats en Mathématiques avec de la Philosophie ou du Français. On pourrait donc mettre des programmes de lycée plus complets et plus riche en Mathématiques. Le fossé bac/post bac n'en serait que moins grand, et on aurait alors ta sélection. Et on aurait moins de retard en Mathématique comparer à d'autre pays. Et les élèves auto didactes comme moi seraient plus à l'aise à l'école. On aurait ainsi de vrais filières scientifiques.

    Je rappelle aussi que la sélection "si t'étais mort ça ferait une place de plus pour les concours"(cher à nos classes préparatoires.). est aussi à éviter.
  • YvesM a écrit:
    Mais quand on ne sélectionne pas les gens, il y a des perdants est tout aussi vrai. La question est donc où est le bon équilibre ?

    Ta phrase est paradoxale, ou tout au moins elle demanderait à être précisée. Comment pourrait-il y avoir des perdants s'il n'y a pas de sélection du tout?

    Ma position sur ces questions est assez simple: ce n'est pas à l'école de faire le travail de recrutement pour les entreprises et l'université ne devrait pas délivrer des diplômes mais des certificats d'assiduité.
  • Pour les certificats d'assiduite, c'est bien ce que fait l'universite en math en pratique. Les juges de paix sont capes et agreg.
  • Ce qui est génial avec les enseignants (et je sais de quoi je parle, mes parents l'étaient), c'est qu'ils ne doutent pas une seule seconde qu'une vie réussie passe obligatoirement par la réussite académique...il y a pourtant des médecins qui divorcent malgré la sélection en première année, des ingénieurs qui ont réussi leur Prépa mais s'ennuient tellement qu'ils veulent passer le capes ou l'agreg, des avocats qui bossent comme des fous et finissent par faire un infarctus à 45 ans...je ne suis pas l'ami des enfants mais si j'avais une chose à leur dire ce serait que tous ces gentils profs qui leur demandent de travailler à l'école plutôt que s'amuser avec leurs copains ne sont pas plus heureux qu'eux. Et je peux vous dire pour avoir été premier de la classe jusqu'au bac et me rendre compte à bientôt 37 ans que j'ai sans doute moins vécu qu'un lycéen qui a la moitié de mon âge, se fout comme d'une guigne de RH, mais se marre bien plus que moi au même âge que ce n'est peut-être pas moi le plus sage des deux.
  • @Rugbo
    Je ne pense pas que l'institution est coupable de faire passer.
    Par contre, elle est coupable de faire passer sans dire explicitement que l'élève n'a pas le niveau.
    Les profs devraient, selon moi, l'écrire dans chaque bulletin "le niveau attendu n'est pas atteint".
    L'appréciation finale devrait même le spécifier : "N'a pas le niveau, passage dans la classe supérieure."
    Mais peu de chef d'établissement sont/seraient d'accord.
    Ne pas mentir, ne pas tourner autour du pot, quoi.
  • C'est une des choses que je déplore @Dom. On pisse dans un violon. On dit que ça ne va pas, et c'est traduit en "qu'est-ce qu'on en a à glander de son avis puisqu'on passe". Notre rôle est décrédibilisé. Il parait que les conseils de classes au collège ont lieu début juin (comme ça on va bien travailler en juin) pour les commissions d'appel qui auraient lieu suite à des redoublements prononcés. Moi je ne vais pas y aller avec le dos de la cuiller, je demanderai le redoublement pour au moins le tiers de mes élèves.
    Mais j'entends déjà les arguments de mes collègues: ça sert à rien qu'il redouble, oh non il ne faut pas qu'il revienne, le redoublement est statistiquement inefficace, si on va en appel on va perdre....
  • L'argument de l'appel, en effet on s'en fout, c'est débile.
    L'équipe prononce un redoublement, la commission d'appel décide autre chose, tant pis.
    L'équipe fait de la pédagogie, la commission fait de l'économique et de l'administratif.

    Par contre, ce qui n'est pas pertinent c'est de dire "t'as pas le niveau donc tu redoubles".
    C'est une erreur de logique (le donc, dans ce cas).
    En effet, si l'année d'après il n'a pas le niveau, que fait-on ? Redouble-t-on encore ?
    Combien de fois ? On va vite avoir des 6e majeurs...

    Les conseils ont lieu début juin pour les 3e. La raison invoquée est la question de l'orientation. Bah qu'ils se débrouillent on pourrait tout faire fin juin, bref.
    Pour les autres niveaux, c'est quand même plus tard, autour du 20.

    Au sujet du redoublement, je changerais tout : je déclarerais "tout le monde passera sauf exception jusqu'en 3e".
    Je ferais des commissions d'appel pour redoubler. J'entenderais l'enfant, les parents, les profs. Si tout le monde est d'accord, alors le redoublement serait envisageable (mais pas automatique).
    Pour les autres, le discours serait clair : "Non, vous je méritez pas le redoublement. Le système scolaire ne vous convient pas, on va vous faire passer puis en 3e si les résultats ne sont pas là, vous ne pourrez pas accéder au lycée général puisque vous n'aimez pas cela. ".

    Bon, cela dit, comme d'habitude, je n'ai pas de solution pour ceux qui échouent...
    La voie PRO n'est pas systématiquement pour eux non plus.
    C'est assez dégueulasse, dailleurs.

    Pardon à l'auteur du fil pour cette digression sur le redoublement, c'est un peu moi qui ai alimenté les échanges.
  • P.:
    Tu fais de l'"humour" à la Ramon.


    Certains commencent à comprendre à quoi sert Parcoursup:
    https://www.lemonde.fr/education/article/2018/05/31/parcoursup-accuse-de-discrimination-un-lycee-bloque_5307792_1473685.html
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